Fiction: Alive

Hinata a beau être une riche héritière, elle n'a pas la vie facile... jusqu'au jour où son cousin fait la promesse de l'aider. Là, ça devient carrément pire. Elle va finir par découvrir, comme le dit le titre de la fiction, qu'elle aussi, elle est "alive". En vie.
Version imprimable
Aller au
Hanabi-chan63 (Féminin), le 09/04/2009
Je viens de l'écrire, comme ça, alors... ben, je poste...
Je ne sais pas quoi dire d'autre !
Bonne lecture ! =D




Chapitre 1: Un jour de pluie



Depuis toujours, Hinata était amoureuse de Naruto. Comment ne pas l'être ? Il était beau, souriant, gentil, drôle, persévérant, courageux... et aveugle. Enfin, c'est ce qu'allait finir par penser la Hyuuga. Comment n'avait-il pas encore remarqué l'amour qu'elle lui portait ? Avait-il des œillères devant les yeux ?
Elle soupira, et baissa les yeux vers la jupe de son uniforme pour y remarquer une tâche d'encre. Pff ! Sale journée, avec des camarades de classe qui n'avaient rien d'autre à faire que de se lancer des cartouches à la figure dès que le professeur avait le dos tourné. Si encore ils avaient su viser...
La cloche sonna, elle se dirigea vers la salle de Français, où, miracle, le professeur Hatake Kakashi était présent. Elle s'installa à son habituelle place du second rang, contre le mur. Elle aimait bien passer inaperçue. Enfin, aimait... il aurait été plus juste de dire qu'elle y était habituée. Jamais elle n'avait osé émettre la moindre objection, protester. Jamais. Trop timide. Trop craintive. Trop faible. C'est ce qu'elle était aux yeux des autres. Qui dans son entourage savait que ces trois adjectifs ne lui correspondaient pas ? ... personne. Personne ne savait qu'elle était forte. Et pourtant, pour vivre dans la maison des Hyuuga, il le fallait. La maison, ou plutôt l'hôtel particulier de sa famille n'était qu'un lieu d'oppression, dans lequel elle se sentait opprimée. Elle ne supportait pas cette ambiance pesante, presque menaçante. Elle ne supportait pas les commentaires de son père, qui avait toujours quelque chose à lui reprocher. Elle ne supportait lorsqu'il criait sur sa sœur cadette, Hanabi, en lui disant que si elle continuait à avoir des mauvaises notes, elle finirait comme Hinata. Etait-ce trop demandé qu'avoir la paix ? En repensant aux brimades de son père, Hinata serra les poings. Pas par colère, non. Pour retenir les larmes. Dans son coin de classe, elle ferma ses yeux neige, inspira profondément, expira, répéta l'opération jusqu'à ce qu'elle fût tout à fait calmée.



La pluie de Novembre tombait. Encore et encore, en un torrent irrépressible. Et atrocement froid lorsque vous étiez habillée d'une jupe courte, d'un chemisier et d'une paire de ballerines qui prenaient l'eau, et qu'il faisait environ trois degrés. Son sac sur la tête pour la protéger un minimum de la pluie, Hinata commença à courir sous les regards amusés de ses camarades, qui eux avaient pris la précaution de se munir de parapluie.
Grelottante et trempée, elle poussa la porte de sa maison et grimaça. Encore une des nombreuses disputes qui opposaient son père à Neji. Son père gagnait toujours, évidement. Comme quoi, il n'y avait que dans les contes que les méchants perdaient. Hinata soupira pour la deuxième fois de la journée. Hiashi ne serait pas de bonne humeur, et si par malheur il la trouvait sur son chemin, il se défoulerait sur elle, elle le savait d'avance. Pas forcément en la frappant, en général, il y préférait la torture psychologique.
Rappeler à Hinata à quel point elle était faible, timide, indigne de la grande famille dont elle était issue. Encore et toujours. C'est ça, qui procurait à Hiashi Hyuuga une joie sauvage, malsaine. Hinata ne se défendait jamais, elle ne protestait pas, obéissait.
Une victime facile.
Une victoire facile.
Il aimait ça, la maltraiter, en faire son objet. Encore et toujours. Sans penser aux séquelles. Voir les yeux de sa fille s'embuer lui procurait un sentiment de puissance démesuré. Il aurait voulu qu'elle pleure, qu'elle le supplie, qu'elle gémisse sous la douleur. Elle se taisait. Encore et toujours. Et c'était pour ça que Hiashi la détestait tant. Elle ne faisait pas ce qu'il voulait. Lorsque, sous le coup de la colère, il lui hurlait de pleurer, elle ravalait ses larmes. Quand il lui criait de le supplier, elle fermait hermétiquement ses lèvres et plus aucun son ne s'en échappait. Hinata protestait à sa manière, en silence. Mais elle protestait tout de même. Elle baissait la tête, mais pas les yeux. Même à genoux, même mourante, elle n'aurait supplié personne. Elle ne voulait pas de pitié.
Et Hiashi continuait de la torturer. De lui faire sentir que jamais elle ne serait à la hauteur, qu'elle n'était qu'une ratée de plus. Que sa sœur, de cinq ans sa cadette, était meilleure qu'elle dans tous les domaines. Que son cousin aurait dû naître à sa place, que la prestigieuse famille n'avait pas besoin d'elle. Qu'elle n'était pas sa fille, mais un quelconque et encombrant rejet de la société et de la famille. Un immonde rebut de la société. Tout ça, il le lui répétait. Tout ça, il le lui crachait au visage avec haine. Et tout ça faisait la force d'Hinata.
Subir.
Se relever.
Combattre.
Hinata toujours dans le vestibule, su que la dispute était terminée. Hiashi vainqueur. Encore. Elle enlevait ses chaussures lorsqu'elle perçut des pas dans l’escalier. Les pas d'une personne sûre d'elle-même, et en colère. Les pas de son père. Elle rangea ses ballerines dans l'armoire aussi vite qu'elle pu et se préparait à sortir par la porte des domestiques quand les lattes du parquet du couloir craquèrent. Trop tard. Hiashi ouvrit la porte en grand. Ses yeux exprimaient la fureur la plus profonde. Les prunelles d'Hinata traduisaient à la fois la résignation et la crainte. Un éclat malsain traversa les yeux de son père. Elle frémit. Il leva le bras avant de l'abattre sur l'épaule de sa fille qui s'en retrouva projetée à terre.
Ce serait pire aujourd'hui.



- T-tout va bien, Neji-kun, murmura Hinata.
Il l'avait trouvée dans le vestibule, tremblante de peur et transie de froid. Hiashi s'était montré ignoble, et Neji avait conscience qu'il y était pour beaucoup. Il le savait, pourtant, que lorsqu'il se disputait avec son oncle, celui-ci déversait ensuite sa colère sur Hinata. Il était rare qu'il cogne, mais quand il le faisait, son adversaire, ou plutôt sa proie n'avait aucune chance.
- Pardon, Hinata, s'excusa sincèrement Neji. Pardon.
- T-tu n'y e-es pour rien. C-ce n-est pa-pas ta faute si... s'il ne m'aime pas. Si je ne suis pas telle qu'il le voudrait, ajouta-t-elle plus bas et sans bégayer, pour elle -même.
- Arrête, Hinata. Je suis aussi coupable que Hiashi pour les coups que tu as reçus ! Pourquoi tu me laisses encore m'approcher ?! Arrête d'être aussi gentille !
Neji s'énervait. Pour sa cousine était-elle aussi pure, pourquoi ne gardait-elle jamais aucune rancœur envers ceux qui la faisaient souffrir ? Cela torturait Neji, qui s'en voulait de ce que vivait Hinata. Certes, elle ne se faisait pas frapper tout les jours, et même très rarement, mais elle souffrait de l'emprise de son père. Il savait les moyens que son oncle employait pour la torturer, il voyait le plaisir qu'il trouvait à la rabaisser. Et elle, elle pardonnait. Elle aurait dû les haïr tout les deux, elle aurait dû se rebeller. Au lieu de ça, elle subissait sans se plaindre et trouvait le moyen d'excuser le comportement de Neji. Et lui, Neji, lui en voulait un peu. Car si elle l'avait haï, il n'aurait pas été dévoré de remords comme c'était le cas en cet instant précis. Il leva les yeux vers sa cousine.
- Neji, dit-elle avec un pauvre sourire, tu es... la s-seule per-personne en q-qui j'ai con-confiance. Mê-même si... t-tu ne me v-vois pas t-telle que je s-suis.
Il resta stupéfait. Non seulement elle ne lui en voulait pas, mais en plus elle venait de lui avouer qu'il était son seul ami. Il aurait dû prendre cela comme un cadeau, mais c'est un poids de plus qui s'ajouta sur ses épaules, achevant de le culpabiliser. Désormais, parce qu'elle lui faisait confiance, il prenait à sa charge la protection de sa cousine. S'il ne pouvait rien contre Hiashi, Neji se jura qu'Hinata aurait une vie qui lui permettrait de s'épanouir enfin.
Hinata lui sourit faiblement, ses grands yeux blancs à la fois tristes et bienveillants. Elle était si gentille. Si pure. Aucune trace de haine dans son cœur. Juste la détermination et l'envie de changer. Il s'écarta pour la laisser passer, subjugué.



Hinata entra dans sa chambre. Elle s'allongea sur son lit, sans même se glisser sous les couvertures. Elle retint une grimace lorsqu'une légère douleur se fit sentir dans son dos. Quelque chose lui disait qu'elle n'ira pas à la piscine avant un bon moment. Adieu, longueurs, adieu, compétition en dos crawlé avec Tenten. Enfin, ce n'était jamais que quelques bleus. Elle se retourna sur le ventre, s'agita pendant quelques minutes avant de se relever et de sortir sur le balcon de sa chambre. De toute façon, elle n'arrivait pas à dormir. Elle s'assit sur la large rambarde de pierre, et s'adossa au mur. Hinata leva son regard cristal vers la lune, pleine ce soir-là. Elle relâcha la pression dans ses muscles, huma l'air vivifiant de la nuit. La nuit. Le seul moment où son cœur battait plus fort, où sa timidité disparaissait pour laisser place à sa liberté. Elle ne bougeait pas, mais pourtant elle était libre. C'était incompréhensible. C'était comme ça. Comme chaque fois, elle souhaita avoir des ailes pour s'envoler.
Elle eut envie de partir, de tout plaquer, de tout laisser derrière elle. Elle repoussa cette idée. Si elle tenait compte de l'autorité dont jouissait son père, on la retrouverait en quelques heures. Elle respira une dernière fois l'air frais au goût de liberté et rentra dans sa chambre pour s'écrouler sur son lit et s'endormir en quelques secondes.




Hum... je ne sais pas...
Comment vous le qualifieriez, vous ?
Drame ?

Bref... Com's ? =D




Chapitres: [ 1 ] 2 3 4 Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: