Fiction: comment avons-nous pu en arriver là?

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Retour avec Temari

Après quinze mètres parcourus sur le chemin me menant chez moi, je m’arrêtai pour finalement retourner sur mes pas # oui, c’est décidé ! Ce soir, j’le piste ! Pas qu’il m’intéresse mais quand même# Pour tout avouer (ou presque) ce soir-là je fulminais à mort, chaque minute qui passait aussi loin de lui était un rempart franchit donnant naissance à un nouvel obstacle de même sorte et ce jusqu’à ce que je le rattrape accoudé à un pont de banlieue # et maintenant, mission « percer le secret Nara » # pensai-je avec un sourire d’enfant espiègle indécrochable, mes poings serrés et ma bonne vieille lueur de détermination dans l’œil. Après tout c’était à cause de lui si on en était arrivés là...lui et sa manie de tout cacher.

Deux heures plus tard, j’étais au bord de la folie meurtrière, ce flemmard n’avait rien fait d’autre que regarder les nuages en baillant aux corneilles, maintenant le soleil se couchait et donnait à l’horizon une couleur orangée magnifique. Si bien que j’oubliai bien vite ma rage un moment pour admirer ce spectacle.# je ne pensais pas qu’il pouvait avoir ce coté romantique…si craquWOW on se calme ma fille d’accord ?!? C’est un flemmard misogyne et puis tu ne sais pas grand-chose sur lui ni s’il a une petite amie ou…mais merdeuh !!!# hurlai-je contre moi-même. J’allais abandonner mes recherches (nan nan ce n’est pas une filature, je ne suis pas un stalker d’accord ?) quand d’autres voix, dont une étrangement familière, se firent entendre...Non ! C'était celle d'Omoike ! Nan mais ce n'est pas vrai, cet imbécile doit vouloir reprendre sa petite revanche sur l'histoire d'hier et tel que je le connais, il ne va pas être venu tout seul.

J'eus la confirmation de mes craintes à partir du moment où les bruits distinctifs des rixes se firent entendre, mais une fois arrivée, ce fut une scène de carnage qui s’offrit à moi: ils étaient une demi-douzaine plus Omoike...ou du moins ce qu'il en restait, à savoir pas grand chose si les deux dents qui pendaient à sa mâchoire et son visage tuméfié mais reconnaissable entre mille (les faces de rats sont uniques en leur genre...si on peut appeler ça un genre bien entendu). Les autres n'étaient pas dans un meilleur état, mais je ne me faisais pas de soucis pour eux, la police faisait régulièrement des rondes par ici. Ce qui m'inquiétait plus, c'était ce cutter ensanglanté dans la main de l'un d'entre eux et je ne pus réprimer un frisson en pensant au pire #Shika, mon dieu#, je m'étais mise à courir plus vite que je ne l'avais jamais fait, à le chercher dans chaque ruelle ou allée sombre en me torturant l'esprit de mille possibilités plus effroyables les unes que les autres.

J'étais au bord de la crise cardiaque, au vu du rythme de l'organe concerné, quand j'eus fini par le retrouver à genoux se tenant le côté gauche taché de son propre sang au coin d'une ruelle en face de la mienne. Mais avant que je n'aille plus avant, une autre personne intervint, sa chevelure brune ébouriffée suivant l'élan de ses mouvements à retardement et son long manteau beige lui cachant la moitié du visage, tout comme son corps, jusqu'à ses chevilles. Mes jambes refusaient cependant de m'obéir, c'était comme si une pression invisible se formait autour de moi et devenait de plus en plus oppressante. C'est LA que se déroula l'un des événements qui allaient entraîner le plus grand changement de toute ma vie:

Alors que l’inconnu s’approchait de Shikamaru, l’ananas qui semblait agoniser juste un instant plus tôt réagi soudainement et s’empara du second brun par la gorge pour le rejeter au loin, enfin assez loin pour qu’il rencontre le mur juste de l’autre côté de la rue. J’avais vraiment l’impression d'halluciner, même un culturiste aurait eu du mal faire ça avec tant de violence, je ne reconnaissais plus Shika, ce n’était plus le garçon gentil et sincère avec qui j’avais partagé cette après-midi…et je n’étais pas au bout de mes surprises : car je ne sais pas si c’était moi qui rêvais complètement ou si l’ombre de Shikamaru se matérialisait pour reprendre sa forme à l’identique comme un clone mais à la peau d’ébène presque aussi sombre que ses cheveux.

C’était complètement fou, ça n’était pas réel ou alors... j’avais basculé dans la 24e dimension ! Mais là, tout de même...tout aussi surprenant, l’inconnu ne semblait pas vraiment gêné par le traitement subi, pourtant loin d’être des plus doux, et se relevait alors qu'une tierce personne vint se placer à ces cotés, ses tatouages gutturaux en forme de crocs se courbant sous le rictus de rage (ou de crainte qu’il affichait). Et....je refusai de croire que c’était bien des insectes qui sortaient du grand manteau du premier personnage pour voler autour du second Shikamaru dans un vrombissement écœurant !!!

Mais c’était quoi ces types !?! Et moi, je restai là, accroupie à même le sol ne sachant comment réagir face à autant des choses qui dépassaient mon entendement. Celui avec les peintures fondait sur Shika à une vitesse incroyable et lui porta un coup de coude au ventre qui semblait terrible d’après le choc sourd provoqué, seulement l’ananas semblait l’avoir encaissé et son poing rencontra la joue gauche de son adversaire qui valdingua de la même façon que son compagnon un peu plus tôt. D’une manière ou d’une autre, le flemmard semblait avoir le dessus naturellement sur ses agresseurs…Mais qu’est-ce qu’il se passait bon sang ? Alors que je me posais la question, Shika toussa en expulsant une gerbe de sang de sa bouche tout en portant mécaniquement la main à sa blessure, le clone sembla perdre de sa consistance avant de s’effacer progressivement jusqu’à disparaitre et le brun s’évanouit dans une petite marre de son propre sang. C'est à ce moment que je choisis de reprendre connexion avec la réalité lorsque je vis que les inconnus se rapprochaient alors rapidement de l’ananas et je me précipitai moi-même aux cotés du Nara inconscient au sens propre cette fois-ci...

Au début, ils semblèrent surpris de voir quelqu’un de plus intervenir dans cette histoire folle à lier et se consultèrent un instant du regard alors que je faisais rempart de mon corps entre Shika et eux. Puis, celui au grand manteau prit la parole :

_Qu’est-ce que tu veux ? Sa voix froide et tranchante comme un rasoir me fit frissonner alors que je me rendais compte seulement maintenant que je risquai ma propre peau là !
_Ça se voit pas assez ou c’est parce que tu vois vraiment rien à travers tes lunettes ? Moi je veux le protéger, la vraie question ce serait plutôt qu’est-ce que VOUS vous lui voulez ! Je vous préviens bande de dégénérés ! Vous le touchez et je vous fais morfler le trottoir jusqu'au commissariat le plus loin !
_ Ce n’est pas comme ça que tu l’aideras, laisse-nous nous en occuper à moins que tu n'aies des compétences en chirurgie.

Je me remis en question quelques secondes en constatant l’état du Nara par-dessus mon épaule et j'hésitai de longues secondes avant d’approuver de la tête le raisonnement du jeune homme, je m’écartai pour qu’ils puissent placer le corps de Shika sur le dos de celui aux tatouages qui ne montra aucun signe de contrariété sur son visage malgré le désagrément de la charge. Pendant qu’ils s’éloignaient, je décidai finalement de les suivre. Je ne leur faisais pas totalement confiance même si je n’avais pas le choix, après tout, ils avaient quand même attaqué le brun au catogan avec leurs trucs pas normaux.

Nous arrivâmes enfin dans une petite résidence HLM à étage unique et on entra dans la première loge sans hésitation le plus rapidement possible, pour éviter d’attirer l’attention sur nous. L’appartement n’avait rien de spacieux, mais comptait tout de même une cuisine/salon avec table basse, télé et canapé et au bout du couloir qui prenait à gauche, devait se trouver la chambre et les toilettes. Je m’installai à la table avec celui au grand manteau, qui se présenta sous le nom de Shino, et nomma Kiba, celui avec les tatouages qui emmenait Shikamaru dans une des chambres pour le soigner. Je demandai à prendre quelque chose à boire avec mon interlocuteur, mais ce fut lui qui assura le service.

Je profitai donc du temps qu'il me serve un thé pour le dévisager. Plutôt grand, et de la pâleur typique de ces gens qui passent leur vie à étudier. Son corps n'étant plus caché par le grand manteau beige affichait peu de muscles mais chacun était saillant comme poussé à son paroxysme. Sa tête était surmontée par une touffe de cheveux châtains frisés. Quel personnage étrange. Il me mettait mal à l'aise, mais pas de la même manière que les autres. C'était vraiment un individu à part, tant en raison de son apparence et de son mutisme que des exploits dont il avait fait preuve avec son camarade tout à l'heure. En vérité, je me méfiais un peu de lui, c'était d'ailleurs une attitude tout ce qu'il y avait de plus normal quand on avait vu ce dont il était capable. On ne savait jamais...

_Tu t'inquiètes pour Shika, n'est-ce pas ?
_Tu lis dans les pensées des gens ? Shino c'est ça ?
_Hmhm pas du tout. J'ai juste une certaine expérience de la nature humaine. Quand je vois une jeune femme avec le regard perdu sur quelqu'un d'autre, je suis capable de faire le rapprochement.
_Tu te fais des idées.
_...Faut voir. En tout cas, tu n'as pas à t'en faire, il s'en sortira, mais il a eu de la veine.
_...Je...je voulais m'excuser aussi pour le "bande de dégénérés" ce n'est pas comme si je l'avais réellement pensé c'est que...
_Ne t'inquiète pas, c'est à peu près normal ce genre de réaction de la part de quelqu'un comme toi.
_Sûrement...Qu'est-ce que vous êtes exactement? J'veux dire...comment faites-vous...ça !!!
_Hum, je pense qu'il vaut mieux attendre que tout le monde soit là avant d'en parler.
_Je vois …Alors dis-moi ! C'est quoi ce que Shikamaru a d'écrit dans le dos?
_Tu ne penses pas en avoir eu assez pour cette seule soirée ? Tu n’abandonnes jamais ?
_Il faut croire qu’à force de fréquenter un baka qui ne sait que foncer tête baissée sans renoncer il a déteint sur moi. Bref ! Non, je ne lâcherai pas l’affaire !

Le changement de sujet était assez énorme, il fallait le reconnaître cependant Shino semblait y mettre tout son sérieux et voilà ces yeux à l’aide de ses lunettes opaques qu’il ne délaissait jamais apparemment. Ce comportement ne m'était pas étranger, oui ! Pendant un court moment, la silhouette de Shikamaru semblait se calquer sur celle de mon interlocuteur.

_Et bien...il s’agit de…
_Il s’agit du nom de mes parents.

La voix venait de derrière moi et lorsque je me retournai, c’est pour voir un Shikamaru pâle comme un linge d’hôpital avec le côté gauche serré par de grands bandages lui montant par-dessus l’épaule opposée, ces yeux partaient dans le vague comme s’il revoyait une scène pas très joyeuse, au contraire. Puis il remonta son regard de marbre pour le planter dans le mien et le temps d’un battement de cœur ; j'y lus une tristesse insurmontable enfermée dans cette enveloppe charnelle.

_Je les ai tués tous les deux.




Tintin tintin COUP DE THEATRE !!! Shika est un killer de parents autant que je suis un killer de Sheep héhéhéhé vous savez pas c’que ça veut dire hein niark niark ;p laissez des com’s please !!! Ça m’aide beaucoup vous ne pouvez pas savoir ! j'essaie de refaire des chapitres longs mais je suis vraiment pas en forme en ce moment avec le BAC qui approche à grands pas

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