Fiction: comment avons-nous pu en arriver là?

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Ah ouais quand même, c’était à la fois surprenant et compréhensible.

En effet qui s’inviterait en fac’ au beau milieu de l’année avec autant de motivation qu’un castor solitaire face à la forêt d'Amazonie encore vierge et sans toucher à une ligne des cours archi-complets qu’elle lui avait donnés et ça expliquait tout concernant les mesures de l’établissement… mais elle ne pouvait pas tergiverser plus longtemps, puisque constatant que la porte des toilettes s’ouvrait pour laisser paraître le flemmard.

Elle dut remettre la pièce d’identité à sa place pour ne pas éveiller de soupçons (le mystère à résoudre, c’est lui et pas la disparition subite de ses papiers à la base). Le truc, c’est qu’il était revenu changé comme...tendu, oui tendu par quelque chose contre quoi il semblait lutter intérieurement,# il ne va pas quand même pas me dire qu’il doit s’en aller maintenant !!!# Mais nan...il se rassoit et fini de manger ce qu’il avait commandé. L’ambiance était devenue tellement lourde qu’elle peinait à ouvrir la conversation pour buter sur un mur de silence, elle avait même l’impression que Sasuke était soudainement devenu plus bavard qu’une pie maintenant qu’on l’avait entiché d’une carpe.

Ce repas furtif (mais très rassasiant) terminé et accessoirement payé par notre flemmard de poisson, Temari l'entraîna vers le parc pour être un peu éloigné du reste du monde. Et à peine décida-t-elle de se poser sur l’herbe fraîche que môssieur s’avachit de tout son long là où deux secondes plus tard elle était sensée se trouver. Alors comme vengeance décrétée y avait pas plus de trois fractions d’instants, elle se jeta sur lui tel un félin (très beau félin même) avec la ferme intention de lui faire des chatouilles jusqu’à ce que mort s’en suive.

Seulement, elle n’avait pas prévu qu’il la prenne par les poignets et roule sur le sol dans le sens de son élan et le résultat de tout ce fatras fut qu’elle se retrouva sous lui les poignets tenus, (et une situation embarrassante, une !), alors qu’elle retenait son souffle en attendant une réaction, lui ne bougea pas d’un pouce mais ses yeux trahissaient le fait qu’il n’était plus réellement sur Terre.

Mais finalement, il se dégagea pour se placer accroupi et dos à elle, de son côté elle était déçue sans savoir pourquoi, peut-être était-ce dû au fait que la situation lui aurait permis d'être en légitime défense pour le massacrer sans avoir de problème ou alors parce que ce n'était pas allé plus loin que cela...euh nan ça peut pas être ça...mais alors quoi?...peut-être. Pour penser à autre chose, elle décida d'engager à nouveau la conversation en remarquant les nuages se profilant à l’horizon:

_Tu penses qu’il va pleuvoir ?
_Je suis pas météorologue mais je pense pas.
_Tu habites vers où ? Il tourna sa tête pour la voir du coin de l'œil.
_Pourquoi t’intéresses-tu autant à moi et à ma vie?
_#c'est pour mieux t'espionner mon flemmard # la curiosité n'est pas encore un crime dans ce pays, je pense.
_Et pourquoi j’en déciderais pas autrement ?!?
_J’avoue, lâcha-t-elle en riant un peu, et que devrais-je payer à sa seigneurie pour ma pénitence ?
_Un peu de paix serait agréablement la bienvenue
_Non mais dites-moi que je rêve ! Déjà que t’as dormi 90% de la journée tu trouves que tu n’as pas la paix ?
_Tu crois vraiment qu’il est humainement possible d’être tranquille avec une fille-galère comme toi à moins de deux mètres de moi ?
_Oh ! Je te trouble tant que ça ?

Alors le brun ouvrit de grands yeux sous la surprise, et se mit même à rire en lâchant :

_Si ça te fait plaisir de le croire.

Mais ses yeux croisèrent ceux de Temari et même sans vraiment s’y connaitre elle put y lire de l’excitation, du bonheur et ... peut-être... oui, peut-être de l’amour. Elle s’arrêta de songer lorsqu’elle remarqua que lui aussi la dévisageait. Ils se mirent à rougir de concert avant de tomber dans un silence gêné. On entendait les arbres entourant le parc agiter leurs branches sous la force du vent qui se levait, les oiseaux s’amusaient sur les bords d’une fontaine et eux n’osaient plus parler. Temari ramena ses jambes contre elle de façon à pouvoir poser sa tête sur ses genoux.

_...
_...
_...Tu crois...qu’un jour tu me diras quelque chose qui n’est ni une supposition ni une réponse sans fondement ? J’veux dire…est-ce que tu me répondras sans détour la prochaine fois que je te demanderais quelque chose ?

Alors le visage de Shikamaru se ferma un peu plus. Et le revoilà qu’il se met à soupirer, mais alors qu’elle s’attendait à recevoir une réflexion bien acide, il s'enferma dans un silence de plusieurs secondes avant de lui répondre, ce qui parut à la blonde être une éternité à cause du silence brisé seulement par les cris des quelques oiseaux, comme s'il pesait le pour et le contre avec une précision diabolique, avant de reprendre la parole.

_Pas en ce moment…mais pourquoi pas un de ces quatre ?!?

Et là, il lui sourit, mais attendez ! Pas un bête sourire qu’on fait à quelqu’un après une bonne blague ou pour se voiler la face, non. Car à ce moment là, malgré tous ses mystères et ce caractère impénétrable, elle a senti qu’il n’y avait rien de caché en lui, ni plis de façade, ni que ce n’était que des paroles dites à la va-vite ou prévu depuis des heures…non à ce moment-là, elle savait précisément ce qu’il était…un homme sincère…et elle n'avait pas manqué de rougir furtivement à ce spectacle pour le moins imprévu. La tension qui animait le brun avant semblait s’être évanouie au cours de la discussion.

Et ça ne s’était pas arrêté là, ils avaient continué sur cette lancée de dialogue avec quelques piques par-ci par-là. Temari avait remarqué son étrange façon de parler, il disait les choses d’une telle façon, avec tellement de légèreté qu’elle avait de la peine à se rappeler des choses une fois dites, même si certaines restaient encrées. Il semblait qu’elle perdait tout au fur-et-à-mesure de la discussion, Temari se rendit alors compte qu’elle avait plus envie de l’entendre que de le connaitre. Le temps choisit son heure pour les séparer par le biais d’un vent particulièrement frais pour la saison pourtant automnale, et dans son excitation restante de cette entrevue, ni Temari, ni Shikamaru n’avaient remarqué les deux silhouettes qui les observaient chacune à un bord opposé du parc.

Du côté Ouest du parc (côté de Temari)

Crispant et décrispant ses mains sur le tronc d’arbre rendu glacé par la brise, la silhouette secoua une énième fois la tête pour dégager de son visage ses cheveux blonds maintenant hirsutes. Ca faisait un petit quart d’heure qu’elle les observait ces deux-la à rire de tout et de rien. Elle en avait déjà marre de lui, autant jeter ce qui ne sert à rien, ça fait de la place pour le reste.

« Tu veux la guerre, le flemmard ?tu vas l’avoir et pas plus tard que ce soir »

Joignant le geste à la parole, sa main finement manucurée saisit son téléphone portable pour afficher les différents contacts, et s’arrêta sur un certain Omoike. Il fallait aussi qu’elle appelle les frères de la Sabaku, ça allait faire mal. Alors que le mobile sonnait, la silhouette se permit un sourire carnassier à ces pensées qui appartenaient encore au futur.

Du côté Est du parc (coté de Shikamaru)

Pendant que les deux jeunes gens s’éloignaient l’un de l’autre, l’ombre se permit de se laisser aller un moment à trainer dans ses pensées, ses cheveux bruns allant dans un sens ou dans l’autre selon le gré du vent et les mains rentrées dans les poches #...enfin, le voilà # et il se mit à suivre le brun de loin en sortant de son buisson.




TINTIN TINTIN!!! alors hein?qui sont les deux pitits espions en herbes?Bon bah voilà, mon quatrième chapitre est posté! je reconnais que j'ai fais un chapitre moins sur ce coup mais là j'ai les bacs blancs qui s'anoncent alors les maths s'insinuaient dans mon inspiration et ça devenait tout moche donc désolé je ferais mieux la prochaine fois #Try aigain# :p

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