Fiction: Mission spéciale... (terminée)

One shot pour le concours (je me suis décidé, c'est celui là que je présente au concours !). P'tite histoire d'amour (eh oui, je suis quelqu'un de tendre) un peu atypique.
Classé: -12D | Action/Aventure / Romance | Mots: 9411 | Comments: 26 | Favs: 13
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Garok (Masculin), le 07/11/2006




Chapitre 1: début



Rapport de mission de Yuna Kanzaki, ambu de Konoha en mission secrète à Mizu no Kuni.

Trois mois après la victoire du col des campanules, Yondaime sama n’était toujours pas certain de la bonne foi des autres villages cachés. Aussi dispersait-il dans tous les pays des équipes de ninjas pour s’assurer que la paix était bien installée. J’avais été appelé dans son bureau ce matin là pour faire la connaissance de mon équipier et savoir notre destination. L’équipier en question allait être spécial, d’après ce que m’avait dit le Yondaime. Aussi, je m’attendais à tout. Il faut croire que la personne qui se pointa là n’appartenait pas à la catégorie tout. Il entra dans le bureau.

-Bonjour, Uzumaki Senseï, dit le nouveau venu.

Il était grand, plutôt beau garçon, portait un long manteau rouge sang qui dissimulait mal une bouteille de saké. Son visage était connu par tout le village et haï par une bonne partie de la gente féminine de Konoha.

Le Yondaime prit la parole :

-Ryugan, je te présente Yuna Kanzaki, ton équipière pour cette mission.

Il ne jugea même pas utile de me le présenter. Ryugan Yuhi ! Pourquoi avait il fallut que ça tombe sur moi. Il allait passer le voyage à essayer de me draguer. En plus, il paraît qu’il ne faisait pas dans la finesse. Faut dire, avec sa gueule, il en avait pas vraiment besoin.

D’un autre côté, il faisait partie des Dragons de Konoha, et, comme d’habitude ils ne faisaient les missions qu’entre eux, il était difficile d’en voir un combattre. Les survivants (nombreux) du col des campanules m’avaient dit que c’était magnifique. Bien entendu, ils avaient déployé leurs talents sur d’autres champs de bataille, mais sur aucun comme sur le col. C’était un honneur que me faisait le Yondaime. Néanmoins, il était étonnant qu’il soit séparé des deux autres.

-Ah, aussi, reprit le Yondaime, je ne veux pas que vous soyez reconnus comme des ninjas de Konoha, alors vous mettrez ça à la place de vos bandeaux habituels.

Il nous tendait deux bandeaux fronteaux de Kaze no Kuni rayés.

-Et, Ryugan, pour tes yeux, mets des lentilles de couleurs, tu serais tout de suite identifié avec cette couleur. Il y en a des prêtes aux fournitures.

-Bien.

Nous sortîmes tout les deux. On passa d’abord aux fournitures pour récupérer des lentilles de couleurs noires qui firent à Ryugan des yeux on ne peut plus banaux. Tout d’un coup, il me parut beaucoup moins intéressant. Il était toujours beau, mais ces lentilles enlevaient à ses yeux ce rayonnement qui le rendait si attirant. On croisa d’ailleurs plusieurs filles dont je savais qu’elles avaient été avec lui, mais elles ne le reconnurent pas. Une de mes amies que j’avais consolée après qu’il l’ait lâchée me demanda même qui c’était. Je lui dis que c’était mon équipier pour cette mission.


Dès notre sortie du village, il retira ses lentilles.

-Elles son parfaites, Uzumaki senseï les a bien fabriquées.

Devant mon regard interrogateur, il dit en rigolant :

-Tu ne croyais quand même pas sérieusement que des lentilles classiques pourrait me rendre anonyme. Non, elles ont été enchantées pour avoir cet effet. Mais je vois mieux avec les yeux nus. Je ne les remettrai pas avant que nous soyons arrivés.


Nous marchions depuis une heure dans la forêt, une heure pendant lesquelles il n’arrêta pas de jacasser. C’était un honneur d’avoir été choisie pour être se compagne… euh, son équipière pour cette mission. C’était l’élite de Konoha. C’était un des trois meilleurs élèves du Yondaime. C’était le dragon rouge. On n’aurait pas dit comme ça…

-Mais enfin, pourquoi ne veux tu pas reconnaître que je suis l’homme de ta vie ! Beau, grand, fort, intelligent, modeste…

-Ryugan, dis moi, si ça avait été une autre kunoichi à ma place, tu serais aussi l’homme de sa vie ?

Il marqua un temps d’arrêt qui me permit d’enchaîner :

-Tu n’es qu’un petit baratineur vantard et minable. Tu te prends pour un Dieu parce que tu es fort et que tu arrives à obtenir n’importe quoi des autres filles, mais je vais te dire une chose, moi tu ne m’auras pas, car je n’aime qu’une chose : le sang, le sang, le sang !

Il y eut un moment de silence, puis il dit :

-J’ai remarqué que tu portes la marque de la terre.

-Quoi ?!

Cette fois, c’était à moi de m’arrêter.

-Tu portes la marque de la terre sur la nuque, elle t’a été apposée par ton senseï renégat, Orochimaru.

Peu de gens savaient autant de choses sur les marques d’Orochimaru.

-Comment as-tu réussi à l’identifier ? Demandais je

Il enleva le long gant qu’il portait sur le bras droit et me dit simplement :

- Regardes.

J’étais comme assommée. Sur tout son avant bras s’étalaient les six marques d’Orochimaru Senseï scellées.

-Comment tu as eu ça ?

-Orochimaru nous a entraînés par la ruse Ryumaru et moi dans son sous sol et il s’est servi de nos corps comme cobaye. Uzumaki senseï les as scellées et je me suis appliqué le sceau de renforcement rouge sur la joue, mais je peux perdre le contrôle. Ce n’est pas le hasard si Uzumaki senseï nous a mis ensembles. Tu connais mieux que personnes dans Konoha les effets de ces marques. Ainsi, si ça arrive, tu devras tâcher de me calmer.

Comme je devais avoir l’air inquiète, il partit d’un grand rire et dit :

-De toute façons, ça n’arrivera pas, je suis trop génial pour me laisser emporter.

Je soupirais. Bien que désagréable, ce petit intermède avait arrêté la séance d’auto encensement, mais là, c’était reparti…


Il continua ainsi jusqu’au village, puis arrivé là bas, il se calma et mit les lentilles. Une fois de plus, le rayonnement qu’il irradiait habituellement s’évanouit. Nous mîmes les bandeaux rayés de Suna et entrâmes. On se dirigea d’abord vers une auberge où je me changeai, puis vers une boîte de nuit qui était, paraît il, un bordel officieux. Ryugan avait gardé la même tenue, ainsi nous voulions faire croire que nous étions deux déserteurs de Suna qui espéraient se faire passer pour une prostituée et son proxénète, un ancien ninja reconverti qui gardait son bandeau pour se faire respecter.

Ryugan, qui connaissait l’endroit pour y avoir fait au début de la guerre une mission d’espionnage, alla voir le barman et se mit à discuter avec lui. Pour ma part, je restais à l’écart. Un petit vieillard et plutôt bien habillé m’accosta.

-Bonjour, jeune fille, puis je vous demander votre nom ?

Il paraît que je suis jolie. J’ai toujours détesté ça. Les garçons qui me voient ne pensent qu’à me draguer, et c’est désagréable. Enfin, sauf quand c’est par un beau garçon… Mais celui là n’en était pas un. C’était un type répugnant avec des manières doucereuses.

-Monsieur, répondis je, vous pourriez peut être me dire le vôtre ?

Une chose était sûre, il était riche. Deux gardes du corps à l’air parfaitement stupide l’accompagnaient. Je vis aux sabres qu’ils portaient à la ceinture qu’ils étaient samouraïs.

-Volontiers, je m’appelle Gatô.

Effectivement, il était riche. 60% de l’industrie navale mondiale.

-Auriez vous l’amabilité de m’accompagner dans ma chambre ? Me demanda-t-il

Là, je ne me sentais pas bien du tout. J’aurais pu les égorger, lui et ses gardes du corps, mais je devais attendre que Ryugan fasse le premier pas. Je voyais le barman me désigner. Ryugan se retourna. Il comprit dans quelle situation j’étais. Il sortit un peu d’argent qu’il tendit au serveur

-Ce serait avec plaisir, mais je doute que mon ami accepte.

-Aucun problème, mes gardes du corps se chargeront de lui régler son compte.

-Même s’il s’agit du plus puissant déserteur de Suna ?

Ça, C’était Ryugan qui s’était glissé derrière Gatô et lui maintenait un kunaï contre la gorge. Il en avait aussi un sous la gorge d’un des gardes du corps. Le deuxième porta la main à son sabre mais ne l’atteignit jamais car je lui plantais aussi sec un kunaï dans l’œil. Le samouraï hurla de douleur. Ryugan me fit très calmement :

-Tu viens, je crois que je nous ai trouvé un travail.

Nous sortîmes et, une fois dehors, je lui demandais pourquoi il avait trahi notre couverture de couverture. Il me répondit en souriant :

-Parce que comme ça, les habitants savent qui nous sommes et des ninjas déserteurs viendront nous trouver. Il y a beaucoup de chance pour qu’on en rencontre un de Kiri qui nous renseignera relativement bien sur les intentions de son village. De plus, on rencontrera peut être des ninjas appartenant toujours au Mizukage. Si ils nous aident dans nos « projets » pour nuire à Suna (c’est le bruit que j’ai répandu), on pourra tuer les émissaires de la brume, s’enfuir et rapporter la nouvelle à Konoha qui enverra aussitôt une attaque contre Mizu no Kuni. Comme ça, on renforcera l’alliance entre Suna et Konoha et on aura écarter le danger que représente Kiri sans avoir à utiliser nos propres forces. Si on est attaqué, ça signifiera sans doute que Kiri respecte les traités, auquel cas, on tuera nos agresseurs, on s’enfuira et on fera notre rapport à Uzumaki senseï.

CQFD. J’étais enfoncée. Moi qui espérait qu’il faisait ça juste pour me draguer.

-Ah, et aussi, quand même, parce que je n’aime pas que ce vieux pornophile te tourne autour.

-Dis donc, on est pas ensemble. Ceux qui me tournent autour en ont parfaitement le droit, sauf si je leur signifie le contraire.

Il me lança un regard dénué d’émotion et me dit :

-D’accord, la prochain fois qu’un vieillard pervers essaiera de te tripoter, je le laisserai faire ; après tout, peut être que tu aimes ça…

-Ce n’est pas ce que je voulais dire, répliquai je en rougissant.

Dite par quelqu’un d’autre, ces paroles n’auraient eu aucun effet. Mais, dites par lui, elle me gênait terriblement. Il le vit et dit en riant :

-Ne t’inquiètes pas, je plaisante ! L’opinion que j’ai de toi est si importante ? Remarques, je peux comprendre, tu serais pas la première…

-N’importe quoi ! Fis je, les couleurs que sa remarque avaient allumées sur mon visage me contredisant.

Nous continuâmes à nous chamailler gentiment jusqu’à l’auberge où nous nous séparâmes pour aller dans nos chambres. Chacun la sienne. Je ne savais pas pourquoi, mais je me sentais seul sur mon lit. Je m’imaginais sous les draps avec Ryugan… Mais je m’étais interdite de tomber amoureuse de lui. En plus, c’était un vantard. Et un alcoolique. Et un garçon vachement mignon… Non, je devais me ressaisir. Je me passais une serviette d’eau froide sur la gueule. Je m’imaginais à l’abri du charme étrange de mon co-équipier… N’importe quoi ! Comme je l’avais dit plus haut. Si on érigeait des remparts, il passait au dessous, vous fauchant d’autant plus méchamment. Je m’allongeai sur le futon et m’endormis…


Pour me réveiller le lendemain à dix heures ! Dix heures ! Pourquoi cette espèce de crétin ne m’avait pas réveillée ! Je me précipitai vers sa chambre et frappait sur la porte à grands coups.

-Ryugan, foutu débile, ouvres, c’est moi.

Devant son absence de réponse, je m’imaginais le pire. Ryugan, au milieu de la chambre, les tripes à l’air… J’enfonçais la porte. Ryugan était là. Bien vivant. Et nu. La couverture le couvrait jusqu’au bassin. Et ce salopard dormait. Il dormait ! Je résistais à la poussée de violence qui m’incitait à frapper ce con pour le réveiller. Il me poserait sûrement des questions très gênantes. Par exemple, que faisais je en peignoir (court) dans sa chambre alors que lui-même était nu et seulement couvert des jambes au bassin ? Il m’apprit plus tard que le défonçage de sa porte l’avait réveillé mais qu’il faisait semblant de dormir tout en utilisant une technique de lecture de l’esprit pour s’amuser. J’ai trouvé ça passablement cruel comme manière de s’amuser. Il me répondit ceci :

-Que veux tu, en me maudissant, Orochimaru m’a transmis une partie de son esprit malsain, y comprit sa manière indécente de s’amuser.

Je fus surprise qu’il puisse rigoler de ça.

Enfin, bref, revenons à nos moutons. Il se décida finalement à émerger vers onze heures et descendit sur la terrasse où il me trouva attablé, et habillée.

-Oh, tout s’explique, dit il.

-Quoi donc ?

-Que la porte de ma chambre pende sur ses gonds à mon réveil et qu’il soit onze heures.

-Je me suis réveillée à dix heures, répondis je. Tu ne m’avais pas réveillée, tu ne répondais pas quand je frappais. J’ai estimé que tu avais peut être été attaqué pendant la nuit, aussi ai-je enfoncé la porte pour en avoir le cœur net.

-Personne ne peut m’attaquer pendant que je dors, je suis presque meilleur que réveiller, mon agresseur serait mort avant d’avoir pu penser à me toucher.

-C’est marrant, parce que, quand j’ai défoncé ta porte, tu dormais toujours, et pourtant, je n’avais pas fais attention à rester silencieuse. Alors un ennemi s’approchant à pas feutrés…

-Je réagis au danger, pas au bruit, répliqua-t-il, piqué au vif.

-C’est ça et moi je suis Hokage.

-Mais oui, tu es Hokage.

Je m’aperçus alors que je portais la tenue de Yondaime Sama. Je ne comprenais pas, j’avais pourtant bien enfilé ma tenue de juunin ce matin. Alors je vis son regard. Et je compris.

-Relâches ce Genjutsu tout de suite !!

Mais il rigolait trop. A vrai dire, il s’étouffait de rire. Il devenait bleu. Il était en train de mourir ! Je me jetais sur lui.

-Oh ! M’écriais je, en proie à une peur panique, relèves toi !

J’entendis un rire derrière moi.

-Je suis donc si important que ça !

Je me retournais. Il était là, riant énormément pendant que j’essayais de calmer la trouille que cet enfoiré m’avait foutue. Disparus, les vêtements du Kage, mais pas l’envie de meurtre qui sommeillait en moi. Il ne vit rien venir. Je commençais par un coup de poing, puis enchaînait à toute vitesse par un coup de pied retourné. Ouah, ça faisait du bien. Il se releva à l’autre bout de la rue.

-J’le crois pas. T’étais super inquiète et maintenant tu essayes de me tuer ? Décidément, tu fonctionne super bizarrement. Enfin, même pour les génies comme moi, c’est pas évident de comprendre les femmes…

Nous sommes parti de l’hôtel au grand dam du propriétaire qui avait une porte et un muret que Ryugan avait défoncé en s’envolant à nous facturer. On commença par chercher un logement autre que l’auberge, car si on y restait trois mois, ce serait louche. Et ça nous coûterait trop cher. Nous optâmes finalement pour un petit appartement au bout de la ville. Nous payerions le premier mois et on laisserait le propriétaire se bercer de douces illusions quand au reste. Et puis il y a eu le travail.

-Tu aurais pu me dire que c’était ça !

-Tu aurais refusé, non ?

-Exactement !

-Bon, d’accord, tu n’es pas très habillée, mais…

-Y’a pas de mais ! Serveuse dans un bordel clandestin… Pour toi, c’est simple, t’as qu’à vider les gêneur. Moi, je me fais reluquer par des vieux pervers immondes.

-T’inquiètes, bien tôt, tu vas prendre du galon, tu t’occuperas d’eux beaucoup plus intimement.

-Hors de question que je fasse la pute !

-Bon, d’accord, t’as quoi de mieux à proposer ?

C’est à ce moment là qu’il est passé à l’attaque. C’était le premier soir de notre nouveau job, et on rentrait tranquillement chez nous. Le sabre siffla. Le coup partait du haut vers le bas. Droit sur la tête de Ryugan. Mais il se retourna et intercepta le sabre entre deux doigts.

-Tiens, tiens, le garde du corps de Gatô qui à encore ses deux yeux. Je vais te faire une magnifique démonstration de taijutsu.

Tout d’abord, le sabre commença à se fracturer entre ses doigts avant de tomber en morceaux sur le sol.

-Chakra filtré doton, expliqua t il. Mais ce n’est pas le mieux.

Il fit un coup de pied retourné qui s’écrasa en plein dans la face du gars qui s’envola parallèlement au sol. En un clin d’œil, Ryugan flottait dans les airs en position accroupie au dessus de lui.

-Le tigre enragé !

Ses deux jambes se déplièrent, écrasant violemment le samouraï sur le sol. J’étais stupéfiée. Une telle souplesse, une telle efficacité… Il ne mentait pas quand il disait que son taijutsu était magnifique. Il atterrit dans un superbe saut périlleux un peu plus loin, accroupi, les deux mains au sol mais à des hauteurs différentes, à la manière d’un félin

-Rentrons, dit-il.

-Attendez, fit quelqu’un en sortant de l’obscurité, j’ai un travail moins dégradant que celui exercé par mademoiselle à vous proposer.

-Oh, fis je, guère enthousiasmée, vous.

C’était Gatô.

-Vous pourriez être mes gardes du corps, qu’est ce que vous en pensez ?

Je consultais Ryugan du regard.

-Vous comptez rester ? demanda-t-il.

-Au moins jusqu’à ce que ces deux là guérissent. Le borgne en a pour cinq mois. Quant à celui-là, il est bon pour six mois, je pense.

C’était au tour de Ryugan de me regarder. J’étais mal à l’aise de devoir prendre une décision, car Ryugan était mon chef d’équipe pour cette opération. Mais si il le faisait, ce serait pour moi. C’était donc à moi de choisir. Je hochais de la tête imperceptiblement. Gatô devait continuer à croire que Ryugan dirigeait totalement.

-C’est d’accord.

-Très bien. Vous commencez demain. Tout ce que vous avez à faire, c’est de veiller qu’il ne m’arrive rien.

-Nous connaissons notre travail, pas comme vos autres gardes du corps qui seraient incapable de vous défendre si vous étiez sérieusement attaqué ; quand on servait à Suna, les missions d’escortes des personnalités importantes nous étaient confiées.

-Parfait. Vous devez me retrouver tous les matins dans un hôtel à l’autre bout de la ville. En voici l’adresse. Vous prenez votre service à 10 heures.

-Bien

Nous nous quittâmes et Ryugan et moi regagnâmes notre appartement.


Quand nous y sommes arrivés, Ryugan dit d’un air satisfait :

-Formidable, Gatô connaît la pègre et les milieux sombres, si une attaque se prépare sur Konoha, il est forcément au courant, et si on a rien appris au bout de trois mois, on pourra toujours l’interroger.

A ce moment là, on entendit la porte d’entrée sauter dans le corridor. On se précipita dans le couloir pour tomber nez à nez avec deux ninjas portant des bandeaux frontaux à motif de feuille rayés.

Nous nous tous écriâmes presque en même temps :

-Des déserteurs du village !

Il y eut un petit moment de flottement, puis Ryugan prit la parole :

-Vous êtes du village de Suna ? Car, vous savez, nous ne sommes pas des déserteurs de Kaze no kuni mais des ninjas de Konoha en mission spéciale. Je me présente : Ryugan Yuhi, et voici ma co-équipière, Yuna Kanzaki.

Il y avait un homme et une femme. L’homme s’avança :

-Vous mentez, Ryugan Yuhi a les yeux rouges.

Le su nommé enleva alors ses lentilles.

-Incroyable, murmura la femme devant les yeux magnifiques de Ryugan.

Il avait récupéré se rayonnement étrange qui le rend si charmant.

Le ninja de Suna rappela sa co-équipière à l’ordre

L’homme semblait se demander quel comportement adopter devant une telle méprise. Il vota pour des excuses, mais Ryugan le coupa.

-J’ai quelque chose à vous proposer. Nous sommes tous ici en mission pour notre village, mais nos missions respectives sont similaires. Je suggère qu’on s’allie. Ainsi, nous aurons une couverture commune plus efficace.

-Je dois en parler à Kazekage sama, dit l’homme

-Et moi, à mon maître. Donc, nous pourrions nous voir vers, hmmm, disons, une semaine ?

-D’accord, ce sera suffisant. Ici ?

-Non. Il y une boîte, de l’autre côté de la ville. Voici l’adresse, on se retrouve là bas, le bruit couvrira nos paroles.

-Bien. Vous êtes différent de comment on vous imagine, à Suna.

-Et quelle image de moi y a-t-on ?

-Un démon rouge hurlant debout sur une montagne de cadavre, et qui tiens dans sa main un sabre long comme un cauchemar, rouge comme un rubis, et tranchant comme un regard de celui qui le porte.

-Je n’utilise mon sabre « akaryu » que pour les grandes occasions.

-Donc je n’aurais pas l’honneur de le voir ?

-Peut être que si…

-Sûr ce, au revoir.

-Au revoir.

Dès qu’ils partirent, je signalais à Ryugan le danger de ne pas les avoir tués. Ils pourraient nous dénoncer à Kiri.

-C’est marrant, tu sais, Yashamaru pense comme toi.

-Yashamaru ?

Ce nom ne me disait rien.

-La femme qui accompagnait Baki. Avant que tu ne poses la question, Baki est le ninja de Suna avec qui je viens d’avoir une charmante discussion.

-Comment sais tu ce qu’elle pense. A moins que tu n’aies trouvé le moyen de rendre les yeux de Bouddha indécelables ?

-Non, j’utilise la technique de lecture de l’esprit classique.

Ah. Ah…

Il reprit :

-Allez, on ferait mieux de dormir, on commence demain.


La première semaine, nous n’apprîmes absolument rien sur une potentielle attaque de Konoha. Le Kazekage et Hokage sama étaient d’accord pour que nous et le ninjas de Suna fassions nos missions respectives ensemble. Ils se joignirent à nous pour protéger Gatô.


Deux mois plus tard, on n’avait toujours rien appris. On commençait à s’ennuyer ferme. Mais j’eus une nouvelle occasion de voir Ryugan combattre.

Nous étions avec Gatô dans une rue déserte. Soudain, un kunaï. Je me jetais dans sa trajectoire et utilisais mon affinité raiton pour l’arrêter dans sa trajectoire. Ryugan se plaça à côté de moi et dit :

-kinjutsu, suiton : le bras aqueux.

L’humidité dans l’air se condensa autour de son bras droit pour former un gant transparent. Il lança son bras en avant et l’eau forma un bras gigantesque dont la main se terminait par des griffes. La dite main, devenue énorme, saisit l’homme à la taille. Ryugan leva le bras et l’eau suivit son mouvement. Il nous dit de nous écarter. Puis, une fois que l’homme fut à la verticale de Ryugan, celui-ci rétracta le bras aqueux à une vitesse hallucinante. S’écartant à la dernière seconde, Ryugan esquiva le ninja qui s’écrasa violemment au sol. Ryugan regarda son état. Il était mort. Et il portait le bandeau du village de la brume.

-Bien, dit-il. Gatô sama ? Savez vous pourquoi cet homme voulait vous tuer ?

-Je suis au courant que Kiri compte mener une attaque contre le village de la foudre, et maintenant que je leur ai vendu mes bateaux, ils veulent me tuer pour que ça reste secret, j’imagine.

-Ben ça ne va pas le rester.

Il lança un regard aux deux ninjas du sable et ensemble, nous ligotâmes Gatô et l’amenâmes chez Ryugan et moi.


Ryugan lança un regard à Gatô et lui dit :

-Ecoute moi bien, vieux con, je ne suis pas un déserteur de Suna, je suis Ryugan Yuhi, ninja de Konoha et élite de mon pays. Mais je suis aussi un maître tortionnaire. Dès lors, le problème est simple (vive Pennac et « la fée carabine ») : ou tu me dis ce que tu sais, ou je prendrais un plaisir tout particulier à te désosser pour avoir imaginer que tu pouvais approcher ma co-équipière.

-D’accord, d’accord, je vais parler.

Ce pauvre minable se pissait déjà dessus. Il nous raconta tout, tout ce qu’il savait. Nous eûmes les dates, le plan d’action, la répartition exactes des forces, etc.

-Formidable, fit Ryugan.

Personne ne s’était rendu compte que nous étions espionné. Mais soudain, nous entendîmes le craquement d’une branche. Nous nous retournâmes et vîmes l’endroit où devait avoir été celui qui nous espionnait. Les ninjas de Suna et nous abandonnâmes Gatô ligoté sur sa chaise pour fuir le village. Aux portes, nous fûmes bloqué par une quarantaine de chuunins de Kiri. Alors, Baki eut l’occasion de voir le sabre de Ryugan. Et moi aussi. Il était long comme un cauchemar, rouge comme le rubis, et, à en juger par les dégâts qu’il faisait, tranchant comme le regard de celui qui le porte. Les yeux de Ryugan avaient disparu. Ils avaient fondu dans un néant rouge rubis. Je me jetais aussi dans la mêlée. Les ninjas de Suna suivaient et faisaient leur part de dégâts. Nous arrivâmes finalement aux portes que je fus obligée de défoncer. Ryugan, qui ne m’avait jamais vu me battre avant, leva un sourcil impressionné.

Dehors, les ninjas de Suna nous quittèrent pour reprendre le chemin de leur propre village tandis que nous nous dirigions vers Konoha. Mais des ninjas de Kiri étaient à notre poursuite, bien décidés à venger ce qui sera connu plus tard comme le massacre de la troisième porte.

Nous ne tiendrions pas jusqu’à Konoha à ce rythme. Nous étions des sprinteurs, l’endurance n’était pas bonne pour nous. Nous décidâmes don de nous retourner et de faire face. Ryugan activa les yeux de Bouddha qui brûlèrent les lentilles qu’il portait sur les yeux et leva son sabre. Pour ma part, j’utilisais mon pouvoir héréditaire, à savoir celui de pouvoir invoquer la foudre sans signes incantatoires. Le combat s’engagea.


Nous combattions sans arrêt depuis une heure et demi. Kiri ne voulait absolument pas que nous repartions et avait mis le paquet. Mais nous en voyions le bout. Soudain, le dernier ninja qui était derrière moi s’apprêta à me fendre le crâne, mais Ryugan bloqua sa lame. Il me dit :

-Alors comme ça, t’aimes le sang ? Ben, je vais t’en donner !

Il écarta le sabre de mon adversaire et le frappa avec le pommeau. L’ennemi décolla. Je sus ce qu’il allait faire une demi seconde avant qu’il ne le fasse. Il saisit le visage du ninja et le maintint écarté pour dégager la gorge et lui mordit le cou. Puis il effectua un violent mouvement de tête qui égorgea l’ennemi.

Il atterrit juste en face de moi. Tout ce sang qui lui coulait sur le menton le rendait si beau. Tout d’un coup, sans qu’une parole eût été échangée, nous nous embrassâmes avec violence. Son haleine était chaude, sa bouche avait encore le goût du sang.


Nous arrivâmes à Konoha à la lueur de la lune. La première chose que nous fîmes fut de nous précipiter chez moi et de laisser place à nos désir…

Ce matin, je me suis réveillée et je n’ai trouvé qu’une lettre. J’ai eu très peur. Mais je l’ai quand même ouverte. J’ai failli m’évanouir quand j’ai vu ce qu’il y avait marqué. « Zone d’entraînement 25, 14 heures, après ton rapport, je t’attend ». Ça m’a fait très plaisir, même si, sur le moment, je l’ai maudi de m’avoir laissé le rapport.

Pour la suite, me voilà devant vous à vous faire mon rapport. Qui est d’ailleurs fini

Yuna Kanzaki, fin de rapport. »


En sortant du bureau du Yondaime, Yuna consulta l’horloge du couloir. Il était 15h. Très peu inquiète de son retard, elle se rendit tranquillement vers la zone 25. Elle y trouva son amant en train de se battre au sabre contre Ryumaru Kokugan, qu’elle connaissait de vue, et sous le regard amusé de Mahiro Yakushi et de son petit frère adoptif Kabuto. La dragonne encourageait sans nuance le dragon noir. Ryugan, pour sa part, était encouragé par un gamin de huit ans. Elle se joignit au môme. Elle arrivait pour la fin du combat. Ryugan et Ryumaru s’observaient en chien de faïence après s’être écartés l’un de l’autre. Puis ils s’effondrèrent tout les deux. Mahiro et Yuna eurent le même réflexe de se jeter en avant pour les rattraper. Elles dirent en même temps :

-Baka !

Puis Mahiro la regarda.

-Alors c’est toi dont Ryugan parlait.

-Il parlait de moi ? fit-elle, rougissante.

-Ouais. Répondit-elle

Puis elle sortit d’un sac un long manteau bleu comme les yeux de Yuna sur lequel il était brodé « aoryu ».

-Bienvenue chez les dragons !




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