Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Femme galère! Mais dans quel pétrin t'es-tu encore fourrée?

FLASH-BACK:Quand ils se cherchent ils finissent toujours par se trouver! Shikamaru et Temari effectuent ensemble une mission capitale pour Suna et Konoha. Mais depuis quand cette femme galère est-elle devenue aussi attirante? Et depuis quand le flemmard cesse-t-il de râler en présence de Temari? C'est le monde à l'envers! Temari va tout faire pour rendre la vie de son partenaire impossible. Le supplice du Nara ne fait que commencer... Mais comme on dit: qui aime bien châtie bien!
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Itachi-Powaa (Féminin), le 18/03/2009




Chapitre 1: Un album, un journal, des souvenirs ou comment échapper à une furie très très en colère.



- A table!

Une délicieuse odeur s'échappait de la cuisine lorsque Temari appela toute sa petite famille pour venir manger.
Un léger bruit de pas résonna dans les escaliers et un jeune homme tout essoufflé, le rouge aux joues, entra dans la cuisine. Ses yeux éclairés par une douce lueur lui donnaient un air enfantin. Plutôt grand, il devait avoir une quinzaine d'années, des cheveux châtains très courts, qu'il ne coiffait que rarement, et des yeux malicieux de couleur noisette. Son visage fin et presque androgyne lui donnait un certain charme et son allure souple et gracieuse aurait pu laisser penser qu'il avait été chat dans une vie antérieure.
Il s'approcha à pas de loup de sa mère qui vérifiait une nouvelle fois le goût de la sauce. Puis, au moment où il s'apprêtait à bondir, cette dernière prit la parole.

- Si tu espérais me surprendre c'est raté. Je t'ai entendu au moment où tu es sorti de ta chambre... Pour la discrétion c'est pas encore ça... Baka. C'est pas encore aujourd'hui que tu me surprendras!
- Tsss...

L'adolescent rit doucement à la remarque de sa mère. Celle-ci avait tendance à oublier qu'il le faisait exprès. Discrétion? Il était le meilleur aux missions d'infiltration même si la blonde se débrouillait toujours pour éviter à son fils des missions aussi dangereuses. Comme quoi, être la sœur du Kazekage n'avait pas que des inconvénients.
Mais le jeune homme aimait beaucoup jouer au chat et à la souris avec sa mère adoptive. Une sorte de rituel à chaque repas dirons-nous.
Il s'approcha de Temari et huma le délicieux fumet qui s'échappait du plat. Mine de rien, il y trempa le doigt et, aussi vif que l'éclair, évita un coup de poêle qui n'aurait pas manqué de lui faire une magnifique bosse s'il n'avait pas esquivé le coup.

- KYOSUKE!!
- J't'ai eu!

Une épique course-poursuite démarra autour de la table. Les rires raisonnaient dans toute la maison accompagnés par les vociférations de Temari, plus fumasse que jamais.
D'un bond, Kyosuke s'échappa de la pièce pour se diriger vers le jardin.

- SALE GAMIN!! Hurla la princesse de Suna. REVIENS ICI TOUT DE SUITE QUE JE TE BOTTE LES FESSES!!

Dans sa fuite, l'adolescent sourit. Comme si il allait revenir!
La sœur aînée du Kazekage reprit de plus belle en s'apercevant que, malgré le fait que le repas soit prêt, personne n'était encore attablé.

- KYOSUKE!! AU LIEU DE M'ENQUIQUINER DANS LA CUISINE, VAS DONC CHERCHER TON FLEMMARD DE PERE! Cria Temari. Il doit encore être en train de lézarder sur le toit... Murmura-t-elle plus pour elle-même que pour son fils.

Ce dernier s'arrêta enfin de courir lorsqu'il fut sûr qu'il se trouvait à une distance raisonnable et sécurisée de sa mère. Kyosuke traversa d'un bon pas la demeure familiale, typique du village de Suna, puis il se dirigea vers la porte d'entrée. Il sortit de la maison et, à l'aide de son chakra, grimpa sur le toit de celle-ci.
Comme l'avait prédit la blonde, un homme d'une vingtaine d'années était allongé sur le toit et baillait nonchalamment.

- P'pa! Appela l'adolescent.
- Hum? Fit se dernier en ouvrant un de ses yeux.
- Maman braille qu'il faut qu'on aille à table.
- Ah...

On entendit au loin la voix de Temari qui criait.

- DIS DONC MONSIEUR NARA?! QUI EST-CE QUI BRAILLE??

Shikamaru, car c'était bien lui, sourit en entendant son épouse hurler de sa douce voix. Il se demandait encore comment il avait fait pour tomber sous son charme.
Il se retourna vers son fils après s'être relevé et se pencha à son oreille.

- Fais gaffe Kyo, ta mère a l'oreille fine...
- J'AI ENTENDU!!! Brailla de nouveau cette dernière.

L'adolescent pouffa de rire tandis que le manipulateur d'ombres soupirait.

- J'te l'avais dit! Murmura de nouveau le Nara en faisant un clin d'œil à son fils aîné. Galèèère...

Les deux garçons descendirent tranquillement du toit et rentrèrent. Une fois arrivés dans la salle à manger où le repas devait se dérouler, Kyosuke s'assit à sa place tandis que Shikamaru prenait sa femme par la taille. Pour une fois, celle-ci ne l'envoya pas bouler et les deux parents s'embrassèrent sous les yeux dégoûtés du garçon aux cheveux châtains.

- P'pa! M'man! Vous pourriez faire ça ailleurs! C'est répugnant!

Shikamaru se retourna vers la table et sourit de toutes ses dents.

- T'inquiète Kyo, viendra le moment où tu feras la même chose avec ta copine. Même si elles sont galères...

Le jeune homme fit mine de se faire vomir pour montrer son profond dégoût.

- Oh non mon maquillage a coulé! Est-ce que je suis bien coiffé? Kyyyah il est trop mignon! Dis, tu veux pas sortir avec moi? Oh mon Dieu c'est un vrai Beau Gosse pas possible! Et vas-y que j'te... Imita-t-il d'une voix ridicule. Les filles humaines sont d'un stupide!

Les deux adultes se regardèrent du coin de l'œil et éclatèrent de rire.

- Tu préfères les garçons? Demanda Shikamaru pour embêter son fils.
- Bien sûr que non! Et puis quoi encore?!
- Ben alors qu'est-ce qu'il y a? Questionna Temari qui s'était arrêtée de rire.
- Les Humains ne m'intéressent pas.

Temari fronça des sourcils et Shikamaru secoua la tête en signe de désaccord.

- Et voilà qu'il recommence avec ça... Murmura le manipulateur d'ombres.
- Je ne recommence pas! Grogna le principal concerné. Je continue d'affirmer ce que j'ai toujours ressenti!
- Je vois... Soupira la princesse. Alors nous aussi nous sommes stupides?

Kyosuke releva la tête vers le couple, les yeux écarquillés.

- N-Non de-demo... bégaya-t-il.
- Ben si. C'est ce que tu es en train d'affirmer non?!
- Non! C'est pas ce que je voulais dire. Vous, c'est... Différent.
- Différent?! S'étonna le stratège.
- Ben oui, fit Kyosuke avec une mine ennuyée. Vous êtes mes... Parents?

Le couple soupira. Leur fils adoptif devenait vraiment irritant lorsqu'il reniait son côté humain. Car non il ne l'était pas. Ou pas totalement du moins. Un côté plus sombre, plus animal, plus ténébreux et bestial se terrait en lui.

Au tout début, Kyosuke avait eu un mal fou à contrôler ses pulsions meurtrières mais grâce aux deux shinobis de Suna et Konoha, il avait appris à se contrôler en présence de ceux que le jeune homme qualifiait d'humains et le reste allait de soi. Au fil du temps, le côté humain de l'adolescent avait donc repris le dessus bien que ses accès de colère soient extrêmement craints.

Ce n'est pas pour rien qu'il était surnommé "Akuma" et le suffixe variait en fonction de la personne qui l'utilisait. Les groupies utilisaient le "-kun", ses ennemis le "-sama"... Mais Shikamaru et Temari répugnaient à l'appeler ainsi. Ils trouvaient le terme trop... Péjoratif.

Pour ne pas rester en froid, Temari décida de changer vite de conversation.

- Misaki n'est toujours pas descendu? Demanda-t-elle mine de rien.

Kyosuke et son père regardèrent autour d'eux mais ne virent personne. L'adolescent se tourna vers sa mère.

- Tu veux que j'aille le chercher?

Temari lui sourit et hocha de la tête en signe d'acquiescement. Le garçon s'étira et sortit de table afin d'aller chercher son petit frère de six ans. Sans jeter un coup d'œil en arrière, il traversa la salle à manger et grimpa les escaliers. Au rez-de-chaussée lui parvenait des bribes de conversation.

"Il y a des fois où je ne le comprends pas."

"Je croyais qu'il avait changé..."

"Pourquoi hait-il encore les humains à ce point?"

"Il est fort."

"Quelle tête de mule!"

"Il n'y a qu'à nous qu'il ne montre pas son dégoût."

"Quelle galère non mais j'te jure!"

"Je pense qu'il a peur."

"C'est... Mignon."

"Tu te trompes."

"Il ne nous confie rien."

"J'ai peur pour lui tu sais... Qu'il lui arrive quelque chose."

"Le plus marrant c'est sa totale vénération envers Misaki!"

Kyosuke sourit en entendant la dernière phrase. Oui, il était complètement accro à ce gamin. Misaki lui aurait dit de faire mille fois le tour de Suna à poil, marchant sur les mains et hurlant qu'il était la bonne fée de Cendrillon qu'il l'aurait fait sans rechigner. Une question demeurait cependant: pourquoi?

Même lui n'était pas en mesure d'expliquer ce comportement qu'il adoptait en présence du petit garçon. C'est comme s'il... S'adoucissait. Misaki avait un effet plutôt apaisant sur l'adolescent. Ce qui était pour le moins étrange si l'on considérait la différence d'âge d'environ dix ans. Malgré ça, les deux Nara étaient des frères très soudés et chacun était le confident de l'autre lors des moments de joie, de solitude, de tristesse... Ils étaient un peu comme les cinq doigts de la main, indissociables.

Parvenu en haut des escaliers, Kyo fit quelques pas et frappa à la porte entrouverte de son petit frère mais comme aucune réponse ne lui parvint, il s'autorisa à entrer.
Misaki possédait une des plus vastes chambres de toute la maisonnée. En effet, outre les meubles et mobiliers de base, la chambre était sans dessus dessous avec des shurikens rangés dans un étui en cuir, des petites voitures débordants du coffre à jouets, des vêtements éparpillés un peu partout...

Le jeune homme soupira. Le petit allait se faire démolir lorsque sa mère verrait le massacre, elle qui avait tout trier il y a moins d'une semaine. Malgré lui, l'adolescent commença à ranger la chambre de Misaki. En deux temps trois mouvements, tout fut remis à sa place initiale, et on aurait juré que rien n'avait bougé depuis le dernier grand nettoyage de printemps.

Une fois le rangement effectué, Kyosuke sortit de la pièce puis se dirigea vers la chambre de ses parents. N'y voyant pas son frère, il alla vers la sienne pour la trouver vide elle aussi.
Le garçon soupira de nouveau. Il espérait de tout cœur que Misaki n'avait pas - une nouvelle fois- tenté de pénétrer le cagibi aux secrets, comme il se plaisait à l'appeler. En effet, Kyosuke n'avait vu qu'une seule fois la pièce. Il y avait à l'intérieur de vieux souvenirs comme des photos, des coupures de journaux, des vêtements, de vieilles armes, des parchemins, des albums, des journaux intimes, des rouleaux d'incantation...

Et l'accès à la petite pièce poussiéreuse avait été strictement interdit aux deux enfants sous peine de lourdes représailles. Et on ne rigole pas avec Temari No Sabaku, accessoirement devenue Madame Nara.

Guettant un bruit de pas dans les escaliers, Kyosuke n'entendit rien, signe que le couple discutait toujours. Il marcha donc d'un pas léger et discret vers la porte de la-dite pièce. Le jeune homme poussa le battant en bois massif et remarqua que tous les sceaux de protection avaient été déjoués. Appréhendant ce qu'il allait trouver à l'intérieur, Kyosuke entra prudemment et appela d'une voix mélodieuse mais basse son petit frère.

- Misaki? Psst! Misaki?! Tu es là?

Un grognement sourd lui répondit. En s'approchant, le garçon découvrit le petit bonhomme roulé en boule et endormi sur une pile d'albums photo. Kyosuke sourit en voyant son frère émerger d'un profond sommeil.

- Aniki? (=grand frère)
- Oui c'est moi. T'es réveillé?
- Hm... Fit-il en s'étirant.

Kyosuke tendit la main au ninja miniature qui s'en saisit. Il se releva tandis que son grand frère époussetait ses vêtements plein de poussière.

- Tu sais Aniki, je comprends pas pourquoi Maman voulait pas qu'on entre ici.

Ce dernier releva la tête.

- Hn... Tu sais Misaki, des fois il y a des choses que les grandes personnes veulent garder pour elles, c'est ce qu'on appelle des secrets.
- Des secrets?
- Oui.

Le dernier des Nara épousa la pièce du regard.

- Maman a beaucoup de secrets quand même.
- Faut croire. Sourit son interlocuteur.

Le garçon de six ans gardait serré contre son cœur un vieil album tout décrépi mais surtout énorme.

- Qu'est-ce que c'est? Demanda son grand frère.

Mais avant que le mini-manipulateur d'ombres ait le temps de répondre, un bruit de pas résonna dans les escaliers et une forte voix les appela.

- Misaki? Kyosuke?

En reconnaissant la voix de leur mère, les deux gamins furent pris de panique. Ils rangèrent du mieux qu'ils purent le bazar en quelques secondes à peine et, alors que Temari arrivait, se jetèrent en dehors de la pièce. Kyosuke claqua violemment la porte au moment où la princesse posait le pied sur le sol du couloir.

- Les garçons?

Ils déglutirent en la voyant s'approcher.

- Ca ne va pas? S'inquiéta la jeune maman.
- Si si! Tentèrent de la rassurer les deux compères.

La sœur du Kazekage fronça les sourcils.

- Et vous faisiez quoi ici, je peux savoir?
- Ano... Commença Kyo.
- Je l'ai battu!
- Hein?! S'écrièrent en cœur la mère et son fils aîné.
- Aniki, je l'ai battu!
- C'est vrai mon chéri? Roucoula Temari, toute fière.
- Oui même que je l'attendais et qu'il n'était pas sur ses gardes et là PAF! Un coup dans le tibia et il est tombé, ensuite je me suis... Blablabla... Et puis... Blabla...

Kyosuke sourit tandis qu'il se relevait. Ce gamin n'était pas le fils de son père pour rien. Blond comme sa mère, des yeux verts et un caractère partagé selon la situation, Misaki avait l'esprit vif et analysait rapidement les situations. Il maîtrisait les bases des techniques des ombres, enseignées par son père et il avait une affinité naturelle avec le vent, héritage maternel.

Là en l'occurence, l'intelligence de Misaki avait permis aux deux frères de détourner l'attention de la princesse de Suna et ainsi d'échapper au massacre.
Kyosuke passa devant tandis que Misaki et Temari discutaient à l'arrière des exploits fictifs de son petit dernier.
Alors qu'ils se croyaient sauvés, Temari remarqua quelque chose de troublant.

- Misaki?
- Oui maman?
- C'est quoi ce livre?

En baissant la tête les deux jeunes Nara remarquèrent avec effroi un détail plutôt révélatoire de leur escapade qu'ils avaient négligé. En effet, en sortant du cagibi, Misaki avait, sans le faire exprès, embarqué le vieil album. Inconsciemment il l'avait gardé serré contre lui.
Les sourcils de Temari s'étaient froncés méchamment, signe que la tempête risquait de ne pas tarder à éclater.

- Misaki! Chuchota Kyosuke.
- Q-Quoi?
- COURS!! Ordonna le grand frère.
- HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA!!!

Et c'est en hurlant qu'ils dévalèrent quatre à quatre les escaliers avec leur mère déchaînée sur les talons.

- PAPAAAAAAAAA! Hurla Misaki terrorisé.

Les deux enfants traversèrent en quelques bonds la salle à manger pour se réfugier dans le dos de leur père qui tremblait.
Avait-il quelque chose à se reprocher lui aussi?

La femme du manipulateur d'ombres déboula comme une furie dans la pièce. Ses yeux lançaient des éclairs.

- VOUS! Brailla-t-elle en pointant du doigt sa progéniture.
- P-P-Papaaaaaaa... Pleurnicha le petit.
- Oh mon Dieu-Oh mon Dieu-Kami-sama-Je veux pas mourir-Pitié-Kami-sama... Répéta Kyosuke comme une litanie.

Temari tenta de contourner la table par la droite mais son époux et ses enfants plongèrent à gauche pour l'éviter. Le manège dura ainsi quelques minutes pendant lesquelles Temari écumait de rage.

- SALES MOMES! PAS FILS DE LEUR PERE POUR RIEN!
- Hé oh j'y suis pour rien moi dans l'histoire je-
- VEUX PAS LE SAVOIR!
- O-Okay...

Mieux valait ne pas la contrarier davantage.

- COMMENT AVEZ-VOUS OUVERT LA PORTE?! IL N'Y A QUE MOI ET VOTRE PERE QUI AVONS LES CLES ET ENCORE MEME LUI N'A PAS LE DROIT D'Y PENETRER, C'EST...

La princesse tilta alors. En effet ils n'étaient que deux à avoir les clés. Et si l'héritier des Nara n'avait rien à se reprocher... Pourquoi tremblait-il comme une feuille en évitant sa femme?
La blonde plissa ses beaux yeux verts... Et la tempête réclata de plus belle.

- SHIKAMARU NARA!

Oups. Lorsque la sœur du Kazekage prononçait son nom en entier, Shikamaru savait que cela ne présageait rien de bon, rien de bon du tout!

- Les clés. Demanda Temari.
- Pardon? S'étonna Shika en voyant son épouse se calmer si subitement.
- Les clés du cagibi. Donne-les moi.

Le manipulateur des ombres tressaillit et déglutit avec difficulté.

- J-Je ne les ai pas. Bégaya-t-il.

Derrière lui, ses deux fils s'étaient tus, guettant avec anxiété la réaction de leur mère.

- Pardon mais tu... Quoi?
- Je ne l-les ai p-pas.

La blonde baissa la tête et éclata d'un petit rire mauvais.

- Tu ne les as pas hein... ET TU OSES ME LE REPETER EN FACE SALE FLEMMARD?!

Au lieu de contourner la table comme elle le faisait depuis dix minutes environ, elle s'en saisit et la balança avec fracas à l'autre bout de la pièce.
Les réparations allaient encore leur coûter une fortune... Quoi que, pas autant que l'hôpital!

La femme de l'héritier Nara s'avança, menaçante tandis que les trois compères cherchaient une issue à leur problème. Mais même avec 200 de QI, Shikamaru ne trouva pas de solution. Ils allaient morfler.

- QUI A LES CLES? Aboya-t-elle.

Tous se regardèrent pour déterminer qui les avaient, puis tous les regards s'arrêtèrent sur Misaki qui tremblait de plus en plus.

- C'est m-moi.

Temari fit un pas en avant, les trois garçons firent deux pas en arrière.
Soudain le petit dernier bégaya à toute vitesse quelques mots qui les condamnèrent tous.

- J-Je suis désolé! C'est papa qui m'a passé les clés! Aniki est juste venu me chercher et moi j'ai lu des trucs et vu des photos mais c'est je enfin...
- Eh oh j'y suis pour rien c'est faux je n'ai pas donné les clés à Misaki! Se défendit le père de famille.
- Si si! Acquiescèrent les deux enfants.
- Lâcheurs! Marmonna Shikamaru.
- Bien, commença Temari, alors vous êtes... TOUS COUPABLES!!!
- HAAAAAAAAA!! Hurlèrent-ils en coeur.
- JE VAIS VOUS-

DING-DONG

Et alors que la princesse du sable allait se rapprocher d'eux pour les démolir, en même temps que la maison, à coups d'éventail, la sonnette retentit à l'entrée.
Temari s'arrêta en plein élan et jeta un regard mauvais à sa petite famille.

- Nous règlerons ça plus tard! Leur jeta-t-elle.

Puis, avant d'aller ouvrir, elle se recomposa un visage serein de la mère au foyer heureuse et sans soucis, ce qui ne trompa guère les trois coupables.
Sauvés par le gong, à ça ils l'étaient!

Les trois shinobis remirent la table à sa place initiale car, coup de bol ou non, elle pouvait encore tenir debout. Des bruits de conversation leur parvenaient depuis l'entrée et Shikamaru se demandait qui pouvait bien être leur sauveur.

- Bonjour tout le monde!
- Salut.
- Tontons! Brailla Misaki en courant vers les deux hommes.

Le compagnon de Temari reconnut alors ses deux beaux-frères, Kankurô et Gaara. Sur ce coup-là ils leur devaient une fière chandelle!

Mais, alors que les trois compères se croyaient sauvés par la belle-famille, une nouvelle voix masculine, suivie d'une autre féminine et forte les stoppa en plein élan. Les yeux du manipulateur d'ombres s'écarquillèrent. Il avait complètement oublié!
C'était aujourd'hui l'anniversaire de sa mère et il avait complètement zappé le dîner en famille ainsi que la distribution des cadeaux - qu'il n'avait malheureusement pas.
Yoshino entra suivie de son mari. Un de ses rares sourires s'épanouissait sur son visage et elle fondit sur ses petits-fils, tel un rapace.

- Oh les chéris! Roucoula-t-elle en prenant Misaki dans ses bras et en pinçant la joue de Kyosuke. Si vous saviez comme vous m'avez manqué mes petits susucres!

Les deux enfants grimacèrent. Certes ils aimaient beaucoup leur grand-mère, mais ils la trouvaient un peu trop envahissante à leur goût.
Shikamaru, quant à lui, se tint aussi éloigné qu'il le pouvait de sa femme et de sa propre mère. Il en allait de sa survie!

Remarquant son exil, Shikaku s'approcha de son fils tandis que Yoshino discutait avec Temari et Gaara et que Kankurô taquinait les deux enfants de sa sœur.
Tellement préoccupé par sa femme et sa mère, Shikamaru ne remarqua même pas son paternel à ses côtés, et ce n'est que lorsque celui-ci se racla la gorge discrètement que son fils tourna la tête avec un mouvement de recul.

- Oh! ... C'est toi...
- Tu avais peur que ce soit ta mère ou ton épouse? Le taquina Shikaku.
- Oui... Avoua son fils unique.
- Ahahaha!
- Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle! Bougonna le jeune stratège.
- Tu me rappelles moi à ton âge, c'était juste après notre mariage, alors que...
- Papa! Tu me l'as raconté des centaines de fois!
- Ah oui désolé fiston, l'habitude l'habitude! Ria le chef du clan Nara.
- C'est rien mais euh... Comment dire... Tu n'aurais pas euh...

Shikaku sourit et tendit un paquet à Shikamaru.

- Je me doutais que tu oublierais le cadeau de ta mère donc j'ai pris soin d'en acheter un à ta place.
- Ouf! Merci tu me sauves la vie là!
- Tu n'auras qu'à me rembourser plus tard.
- Okay.

Après quelques minutes à discuter, la famille passa à table, bancale soit dit en passant. Pas une seule fois le long du repas Temari ou Yoshino n'élevèrent la voix et tout se passa à merveille jusqu'au dessert.
Là, la princesse de Suna amena un gâteau au chocolat surmonté par toute une ribambelle de bougies. La femme de Shikaku en avait les joues rosies, comme si c'était la première fois. Shikamaru soupira. Les anniversaires étaient vraiment ennuyeux.

Les secondes se succédèrent aux minutes, puis aux heures. Puis vint le moment de rentrer, Kankurô et Gaara remercièrent pour le délicieux repas et après avoir resouhaiter un bon anniversaire à la belle-mère de leur soeur s'en allèrent. Ils furent suivis de peu par les deux Nara.

La petite famille se trouvait dans le couloir lorsque Temari ferma la porte derrière ses beaux-parents. Elle resta ainsi quelques minutes, la tête appuyée sur le battant. Shikamaru pencha un peu la tête de côté tandis que ses deux fils se rapprochaient de leur mère. Et au moment où ils s'y attendaient le moins, la manipulatrice du vent se retourna subitement, provoquant un mouvement de recul chez sa progéniture.
Les trois frissonnèrent lorsqu'ils virent le regard effrayant de Temari et lorsqu'ils entendirent son petit rire.

- Et si nous reprenions là où nous nous étions arrêté? Proposa-t-elle d'un air sadique.

Gloups.
Ils déglutirent tous avec difficulté devant l'air terrifiant de la blonde.
Cette soirée promettait d'être longue...
Très longue...
Peut-être trop!



Oula! Enfin fini!!
Je me suis bien amusée à l'écrire alors j'espère que ce chapitre vous plaira autant qu'à moi!

Autant vous dire que ce n'est que le début!

Allez Jaa ne!




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