Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Retour en enfance

Disney, studio fox, richard rich, vous les connaissez, les avez écouter et bien revoilà un remake des films préférer de votre enfance, redessiner à ma sauce, incluant les personnages de Naruto. Couple classique Temari/Shikamaru Naruto/Hinata Sasuke/Sakura Tenten/Neji et même quelques Konan/Pein Présentement il y a 19 contes a ma liste si vous avez envi de voir un conte bien précis faites moi signe ça pourrait me donner des idées ^-^
Classé: -12D | Spoil | Romance | Mots: 11413 | Comments: 21 | Favs: 34
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maaya-san (Féminin), le 09/03/2009
Bonjour!
Alors, Blanche Neige vous a plue? Eh bien maintenant, c’est un autre gros classique de Disney qui fait son apparition. Je précise à nouveau que les histoires ont un fond de Disney, mais je ne suis pas nécessairement l’histoire telle quelle. Bien sûr, je ne dis pas non plus que je ne le ferai jamais, mais pour l’instant je reste dans le monde moderne.
Ensuite, je tiens à dire que les histoires m’appartiennent, mais pas la base sur laquelle elles sont construites ; Blanche Neige appartient au frère Grimm et à Disney, les personnages à Masashi Kishimoto.




Chapitre 2: Cinderella



Chapitre Deux

Cendrillon


1950, le douzième long métrage de Disney. L’un des plus grands classiques de l’enfance. Cendrillon, l’histoire d’une jeune femme dont le père pensait que la meilleure idée était de se remarier afin que sa fille ait une mère, offre une horrible belle-mère à sa fille lors de sa mort prématurée. Cendrillon devint alors esclave dans sa propre maison et ses deux belles-sœurs lui menèrent la vie impossible. Arriva ensuite l’invitation pour le bal du prince. Ne pouvant se rendre à la fête, sa fée marraine lui offrit la robe et le transport afin qu’elle soit en état d’y aller sans que sa belle-mère ne le sache. Elle y dansa alors avec le prince mais dut s’enfuir au douzième coup de minuit. Sur le coup, Cendrillon perdit sa pantoufle de verre. Le prince ordonna ensuite que toutes les jeunes femmes à marier essaient la pantoufle. Cendrillon se fit alors enfermer dans sa chambre, mais après avoir réussi à en sortir, elle put enfin essayer la pantoufle de verre qui, de toute évidence, lui allait à merveille. Elle épousa donc le prince. Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfant, du moins c’est ce que l’on dit.


Il était une fois… Non… à bien y penser il serait exagéré de commencer comme ça. Disons plutôt que notre histoire commence dans une petite boutique de bijoux. Soyons sincère, l’histoire ne commence pas vraiment maintenant, mais je reviendrai sur les détails plus tard.

Vous m’avez trouvée? Oui vous y êtes, me voilà, entre ces deux vitrines, en fait c’est plutôt simple à deviner puisque je suis seule dans cette boutique. Je suis donc seule à déposer les bijoux dans un sac quand soudainement la porte s’ouvrit à la volée et mon pire cauchemar prit réalité.
-Haruno Sakura, vous êtes en état d’arrestation pour vols de toutes sortes et ce, à travers toute la ville, lança un homme pendant qu’un autre me passait les menottes. Vous avez le droit de garder le silence, tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous.

L’homme qui m’avait passé les menottes me força à avancer et l’on sortit de la petite boutique. Dehors, je le vis, appuyé contre la voiture. Je croisai son regard, le suppliant de ne pas se fier aux apparences.

Il détourna le regard et pénétra dans la voiture.
-SASUKE!, fut la seule chose que je pus prononcer…

Qui suis-je? Pour le savoir, il ne suffit pas de se fier aux apparences. Mon nom est Sakura. Mon père est mort il y a bien longtemps et c’est ma belle-mère qui s’occupe de moi maintenant. Je suis Sakura Haruno, surnommée Cinderella. J’ai dix-neuf ans, les cheveux roses, les yeux verts, j’ai une belle-mère horrible, deux belle-sœur détestables et un gros chat sous mon toit.

Revenons au commencement. J’ai eu une enfance paisible, mais c’était il y a bien longtemps. À l’époque, mon père vivait toujours et nous possédions une petite maison, ni trop grande, ni trop petite, une petite ferme avec des animaux de toutes sortes. De magnifiques chevaux avec lesquels nous effectuions de longues promenades, des vaches, des poules, nous offrant lait et œufs. Le potager produisait bon nombre de légumes, les arbres de fruits et les champs de blé, d'avoine et d'orge.

J’étais très jeune à l’époque, mais inévitablement je grandissais et mon père, désirant pour moi une enfance épanouie de jeune fille, se mit à la recherche d’une mère pour moi.

Il épousa donc une femme qui possédait déjà deux filles jumelles qui avaient mon âge ; Tayuya et Karin, deux véritables pestes. Le sort s’acharna ensuite sur nous et mon père vit venir la fin de ses jours au printemps suivant. Hoshiko Tamanakara, qui à partir de ce jour, devint ma tutrice et belle-mère et qui révéla alors sa véritable nature et donc redevint simplement elle-même. Depuis ce jour, je devins servante dans la maison de mon père.

Voilà, vous connaissez maintenant le début de ma misérable vie. Comment j’en suis arrivée là? C’est bien compliqué, laissez-moi tout vous raconter depuis le début. Cela pourrait être long, mais de toute façon, je n’ai rien d’autre à faire de l’intérieur de ma cellule.

Pour retrouver le début de cette histoire, il faudrait remonter à la mort de mon père, mais c’était il y a dix ans et, malgré les années, il m’est toujours douloureux de parler de lui. Je peux cependant vous dire qu’il était un homme merveilleux et aimé, il avait le cœur sur la main et ne pensait qu’à mon bonheur et mon confort. Malheureusement, il n’a jamais possédé le pouvoir de lire l’avenir comme tout être humain au final…

Les détails des dix dernières années seraient bien loin de vous intéresser, cela se résumerait à la cuisine, au ménage et au vol. J’ai obéi aux caprices de ma marâtre et de ses filles, car je n’avais rien d’autre comme possibilité. Ma belle-mère me poussa au vol, mes belles-sœurs au ridicule. Ma vie ne fut pas des plus roses, mais c’était ma vie, je n’étais pas à la rue et j’étais éduquée, du moins un minimum.

Tout a commencé il y a environ deux semaines, une nuit clair ou comme à mon habitude je m’occupais de certains caprices de ma soit disant mère.

---

L’histoire de cette nuit-là n’est pas bien longue à raconter. Je faisais mes petites affaires dans une boutique de bijoux hors de prix quand j’ai alors entendu un bruit. Lorsque je me suis retournée, j’ai alors vu un passant étrange, à l'allure ivre, qui me regardait, les yeux ronds. Je ne prendrai pas trois heures pour vous dire que j’ai simplement fuit. Étant traitée comme une servante dans ma maison et ne sortant que pour épousseter la cour, je ne m’en occupai pas plus que ça…

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-Cinderella!!
-Oui je viens, je viens.

Et voilà, ça recommence, Cinderella! Mon petit déjeuner! Cinderella, mon linge à laver, Cinderella! Voilà mon lot quotidien. Entendrais-je un jour autre chose au lever du jour?

Pourquoi Cinderella? Un jeu de mot simpliste venant de ce que Karin croyait vouloir dire cendre, le mot Cinder. Il n’y a rien à rajouter. Les filles ont toujours eu un humour douteux et puisque je fais le ménage et que je suis dans la suie et la cendre, elles m'ont attribué ce charmant sobriquet.

-Cinderella!
-Oui, oui j’arrive…
-Cinderella!
-Je viens, je viens…

C’est le matin, les princesses veulent leur petit déjeuner et je me dois de leur apporter. C’est donc un plateau repas dans chaque main et un sur la tête, que j’entrai dans la chambre de Karin et en ressortit avec un énorme sac de linge sale en main. Je répétai le même manège dans la chambre de Tayuya puis, laissant les sacs devant la porte de la dernière chambre, je pris le plateau dans ma main et entrai dans la chambre de ma mère.

La chambre d’Hoshiko était horriblement sombre et lugubre. Chaque fois que j’y entrais, j’en avais d’horribles frissons. Assise sur son lit, caressant distraitement son horrible, paresseux et dodu chat noir, elle me regardait avec insistance droit dans les yeux. Chaque jour, c’était la même chose, j’avais l’impression que ses horribles petits yeux de fouine pouvaient sonder mon âme. Elle me somma ensuite d’approcher après avoir fini son examen.

-Tu feras le ménage de la cour, tu cireras le plancher du hall d’entrée et tu époussèteras la bibliothèque, m’énuméra-t-elle.

J’hochai la tête en déposant le plateau près d’elle.

-En plus, bien sûr, de tes tâches habituelles, lavage, repassage, ménage, époussetage et cuisine. N’oublie pas que Tayuya suit un régime de lipide et Karin de glucose.
-Bien mère…
-Oh et Orochimaru aura besoin d’être nettoyé et brossé.

J’affichai ma soumission en baissant la tête alors que le chat sifflait son désaccord… Quelle bête horrible…

-Tu as mes bijoux?
-Je les ai déposés dans votre petit coffre fort, en sécurité, le temps que vous les transfériez dans votre coffre personnel.
-Bien, tu peux disposer…

Après avoir reçu mon congé, je quittai la pièce et retournai vers la cuisine afin de sortir nourrir les animaux.

Vous vous demandez sûrement qu’est-ce que cette histoire de coffre-fort non? C’est simple. En fait, ne me faisant pas confiance, ma belle-mère désire que je dépose les bijoux volés dans le petit coffre fort du bureau, le temps qu’elle les déplace dans son gros coffre, caché dans sa chambre et dont la combinaison m’est inconnue…

Il était environ midi, lorsqu’on me sortit de ma routine quotidienne. Je nettoyais les dalles de marbre du hall d’entrée quand on sonna à la porte. À ce moment là, je me dis qu’il devait s’agir simplement du professeur privé des filles, car étant trop précieuses et importantes -mais surtout insupportables si vous voulez mon avis - pour suivre des cours dans une école normale, elles avaient droit à des leçons privées à la maison.
Je me levai donc, époussetant mon tablier et allai ouvrir en replaçant le foulard qui retenait mes cheveux. Lorsque j’ouvris la porte, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir, non pas l’habituel professeur des sœurs casse-pieds, mais bien un jeune homme blond vêtu d’un uniforme propre à la gendarmerie.

-Voilà un message de la gendarmerie, adressé à toutes les jeunes femmes de cette demeure. Vous êtes cordialement invitées au bal que donnera le seigneur Fugaku Uchiwa, directeur des forces policières de notre ville.
-Je vous remercie, le remerciai-je en souriant.
-Ça me fait plaisir, on se reverra au bal, j’espère.

Le blond repartit et je fermai la porte. J’appris plus tard que ce garçon n'était nul autre que son meilleur ami. Je regardai la missive et montai vers la salle où se trouvaient mes sœurs en pleine leçon de chant.

-Petite impertinente, je t’ai déjà dit de ne jamais interrompre le cours, me cria ma belle-mère.
-Pardonnez-moi mère, mais on vient de délivrer une missive importante venant de Fugaku Uchiwa.
-Alors pourquoi l’as-tu toujours en main, me gronda-t-elle.

J’attendis donc que ma belle-mère lise la lettre puis la relate à mes sœurs.

-Écoutez les filles, écoutez , s’écria-t-elle soudainement. Le seigneur Fugaku Uchiwa organise un bal afin de trouver une jeune femme susceptible d’éveiller l’intérêt de son fils et en faire son épouse. Il invite donc toutes les jeunes femmes à marier à un bal, vêtues de leurs plus beaux atours en espérant que l’une d’elle plaise à son fils. Vous savez ce que ça veut dire les filles? Si l’une de vous réussit à se faire épouser du fils du seigneur, vous deviendrez la future femme la plus importante de la ville.

Sur ces paroles très encourageantes, les filles se mirent aussitôt à hurler, se chamaillant sur leur tenue et leurs cheveux.

-Je peux venir? ai-je alors demandé.
-Toi? Rechigna ma marâtre.
-Oui, la missive dit bien toutes les filles à marier, et le jeune homme qui me l'a donnée a demandé à toutes les jeunes femmes de la maison d’être présentes.
-Eh bien…
-Vous ne pouvez faire ça, mère, s’est alors écriée Tayuya.
-Je suppose que tu peux venir…
-MÈRE, s’écrièrent les sœurs insupportables.
-Mais avant, tu devras avoir terminé toutes tes tâches en plus du ménage des chambres des filles, du grenier, du sous-sol, et de ma chambre bien sûr. Je veux voir la bibliothèque nettoyée de fond en comble, la cuisine propre comme jamais et le plancher si propre qu’on pourrait manger sur celui-ci. Ensuite, si tu arrives à te fabriquer une robe d’ici demain soir, tu pourras nous accompagner.
-Mais…
-Des objections?
-Aucune, mère…

Je dus ensuite retourner à ma cuisine afin de préparer le repas en me demandant ce qui avait bien pu me prendre d’espérer…

Comme toutes les bonnes histoires, la mienne comporte un homme, comme toutes les bonnes histoires, celui-ci demeure intouchable et inapprochable, et comme toutes les bonnes histoires, il ne s’agit en fait que d’un amour impossible.

Mon histoire parle de cet homme, Sasuke Uchiwa, digne héritier du poste de dirigeant des forces de police. Vous êtes étonnés? Pourquoi? Car il n’est pas directeur, il a en fait un frère plus vieux, marié à une jeune femme de bonne famille depuis quelques années, mais mon histoire ne parle pas de lui.
Sasuke Uchiwa est sans aucun doute le meilleur parti de toute la ville ; beau, séduisant, mystérieux et insaisissable, il est sans aucun doute l’homme le plus en vue du coin.

J’aimerais vous dire qu’à moi, il ne me plaît pas, j’aimerais vous dire que pour moi, ce garçon n’a aucune importance et qu’il n’est qu’un homme comme un autre, que je ne rêve pas de lui la nuit et que je n’aimerais pas épouser un homme comme lui, mais si je vous le disais… Il n’y aurait simplement plus d’histoire.

Le soir du bal arriva enfin, j’ignore comment, mais j’avais réussi à terminer mes tâches et je pouvais aller au bal. Mes sœurs ne l’entendaient cependant pas de cette oreille et lorsque je les retrouvai dans le hall d’entrée avec ma robe, ma vie prit un horrible tournant. Tayuya, en colère, fit alors mine de se prendre les pieds et vint déchirer la manche droite de ma robe.

Karin, trouvant le jeu brillant ne laissa pas la moindre chance au pauvre vêtement et au moment du départ, je n’avais plus que des haillons sur le dos. Je pleurai alors, au centre du hall, regardant la robe que j’avais il y a quelques années trouvée et recousue dans mes temps libres, en morceaux, éparpillée sur le sol.

Une heure passa sans que je ne me décide à bouger. Puis, tout à coup, on sonna à la porte. Je me décida enfin à me lever et alla ouvrir. Une femme blonde était devant moi. Je n’ai jamais su ce qui avait poussé cette femme à venir chez moi, encore moins ce qui l’avait mené à me venir en aide. Mais cette femme, Tsunade Koichi, je ne pourrai jamais assez la remercier…

-Eh bien, mon enfant, tu n’es pas au bal? me dit-elle.
-Je n’y vais pas, répondis-je tristement.
-Pourquoi cela? me demanda-t-elle en pénétrant dans la maison.
-Je n’ai pas de robe, dis-je simplement.
-Pas de robe? Et celle que tu as sur le dos, n’en était pas une?
-J’ai eu un petit inconvénient.
-Et Je vois très bien de quel genre.
-…
-Aller viens avec moi petite Sakura, j’ai sûrement quelque chose qui te fera.
-Comment vous?
-Aller dépêche-toi, sinon tu vas manquer ton avenir.
-Mon…

Je ne pus jamais finir cette phrase ni réfléchir à ce qu’elle me dit avant, car j’étais malheureusement entraînée dans un tourbillon sans fin d’événements que je n’aurais jamais crus espérer.

La drôle de blonde m’entraîna ensuite dans une boutique sur la rue marchande. Dès mon entrée, je sus que mon avenir prenait un tout autre chemin. La boutique était remplie de vêtements, de bijoux et d’accessoires hors de prix et magnifiques.

-Bien, et maintenant, qu’allons nous choisir, réfléchis ma sauveuse à voix haute.
-Choisir! Mais je ne peux porter ça c’est bien trop… Bien trop… Il n’y a aucun mot pour décrire ça…
-Taratata, je te dis que tu dois aller à ce bal, si tu n’as pas de robe, dans ce cas je t’en offrirai une.
-Mais pourquoi, je ne vous connais même pas! m’écriais-je étouffée sous tous ses événements invraisemblables.
-L’important est que moi je te connais et que si tu refuses, tu briseras ton avenir.
-Mais…
-Aller dépêche-toi, tu es déjà en retard!

Elle m’a alors poussée dans une cabine et m’a lancé une robe avant de refermer la porte. Ce soir-là, je mis une heure à essayer des robes avant de découvrir la robe qui m’irait. Nous optâmes finalement pour une robe, couleur émeraude, longue jusqu’au sol, très simple, ajustée au niveau du buste et sans bretelle, une breloque en pierre verte sur le côté. Tsunade remonta mes cheveux, me vêtit d’escarpins argentés et inséra un cerceau dans ma coiffe. Elle me fixa un collier argenté très simple au cou, et me maquilla avant de me regarder.

-Tu es prête.
-Vous êtes sûre?
-Bien sûr, aller va, une voiture t’attend dehors.

Je ne savais plus quoi faire, terrifiée et excitée, je finis par prendre la voiture et nous partîmes en route vers le lieu de la fête.

J'arrivai après un moment, j’avais déjà presque trois heures de retard. Je me souvins qu’en pénétrant la salle, un homme a frappé sur le sol avec son bâton. Ça m’a rappelé les anciens contes du moyen-âge. Peu de personnes ont daigné se retourner pour une invitée aussi en retard que je l’étais. Je commençai alors à descendre les escaliers quand je le vis plus loin. Il était le symbole même de la beauté et du prestige, charismatique, poli, un véritable prince de sa contrée. Il fut l’un des rares à lever les yeux lors de ma descente. Je croisai son regard et ne put m’empêcher de détourner les yeux.

C’est là que je remarquai le décor. Nous nous serions crus dans un somptueux château, c’était si beau, si distingué. Le décor était inspiré de l’époque de la renaissance, et saupoudré d’un soupçon de grâce des grands châteaux médiévaux. Décoré avec goût, le plafond était haut et les fenêtres plus grandes même que ma maison. Je m’approchai d’une de celle-ci tout en regardant autour de moi. Un lustre énorme pendait gracieusement au plafond, des colonnes ornées de tableaux séparaient les fenêtres les unes des autres. J’atteignis enfin la fenêtre et regardai dehors. J'en fus sans voix.
De là où j’étais l’on pouvait voir l’océan à des milles de la ville, je voyais chacune des maisonnées endormies sous l’heure tardive, de rares feux brûlaient ici et là, luttant contre le sommeil qui engourdissait notre ville si active.

Ce fut le jeune blond qui m’avait offert la missive qui me sortit de ma contemplation.

-Tout ça m’a l’air bien extraordinaire lorsqu’on regarde ton visage s’illuminer, me salua-t-il.

Surprise, je me retournai et croisai son regard. Il me sourit chaleureusement et je fis de même.

-C’est si beau, qui vit dans cet endroit? demandais-je.

Le blond rit, de toute évidence, ce que j’avais dit était bien inusité.

-Le seigneur de nos contrées Uchiwa Fugaku et sa famille.
-Ils en ont de la chance de vivre dans un endroit aussi magique…
-Magique?
-Oui, vous ne trouvez pas que lorsqu’on regarde cette pièce, l’on se croirait retourner bien des siècles en arrière, retourner au début de notre histoire?
-C’est vrai que cet endroit a gardé son lustre d’antan.
-Oh… mais qui êtes-vous exactement, vous m’avez l’air de bien connaître ce lieu.
-Qui suis-je bête!, s’écria-t-il. Je me nomme Uzumaki Naruto, moi et l’élément clé de cette fête sommes amis.
-Uchiwa Sasuke?
-C’est exact, vous le connaissez on dirait.
-Simplement de nom et désormais de vue.
-Puis-je vous demander votre nom?
-Sakura, mon nom ne vous dirait rien.
-Bien, vous avez un prénom et il est magnifique.


Je me souvins avoir discuté longtemps avec ce garçon. J’appris qu’il était fiancé à une fille de bonne famille qui discutait avec des hommes visiblement importants un peu plus loin. Je n’eus besoin de plus d’explications pour voir qu’il en était très amoureux et ça me fit chaud au cœur. La jeune femme lui sourit et il me salua avant d’aller la rejoindre d’un pas flottant. Je la vis rire et se blottir contre lui alors qu’il l’entraînait vers la piste de danse. Je me retournai vers le paysage cette fois complètement endormi.

-Vous arrivez trois heures en retard pour commencer, je vous vois ensuite accaparer mon meilleur ami et homme déjà fiancé par la même occasion et vous voilà maintenant à espionner le village endormi plutôt qu’à participer à la fête.

C’était la deuxième fois ce soir-là qu’on me faisait sursauter. Cependant cette fois-ci, je savais qui me parlait et c’était d’autant plus effrayant. Je me retournai finalement pour me retrouver face au seul et unique Sasuke Uchiwa. La nervosité me fit empoigner ma robe entre mes doigts crispés et je le regardai sans pouvoir réagir.

-D’où venez-vous? me demanda-t-il.
-De… du village… réussis-je à articuler.
-Du village? Vous n’en avez pas l’air pourtant…
-Et pourquoi ça? Me braquais-je sans savoir pourquoi.
-Vous n’êtes pas comme les autres, conclut-il simplement.
-Comme les autres? Pourquoi devrais-je être comme les autres?
-Je…
-Je vous souhaite une bonne soirée, le coupais-je avant de partir en colère.

Je dois avouer que cette première impression n’était pas la bonne, mais il m’avait mise en colère. Pourquoi devrais-je à tout prix être comme les autres? Pourquoi devrais-je courir derrière lui, sous prétexte qu’il est le puissant Sasuke Uchiwa? Bien sûr, il était très beau, bien sûr, il faisait craquer toutes les filles, mais…
Bien sûr, je faisais partie de ses filles, mais je n’avais pas envie d’être considérée comme une parmi tant d’autres...

J’ignore comment j’en suis arrivée là, mais je me retrouvai dehors rapidement et ma colère tomba aussitôt. Il faisait doux et l’herbe chatouillait mes orteils au travers de mes escarpins. Je fermai les yeux et inspirai profondément. Je me penchai et retirai mes souliers que je n’aimais pas particulièrement avant d’avancer en faisant glisser mes pieds sur l’herbe verte.

Devant moi, un étang d’eau s’étirait avec paresse autour d’une gloriette en pierre accessible par un ponton simple et illuminé discrètement, ou d’un autre coté par une série de plate-formes rondes à distance égale les unes des autres. Je fermai les yeux, laissant le vent jouer dans mes cheveux.

J’imaginais bien les enfants rejoindre la gloriette en riant, sautant sur les plates-formes, tombant peut-être même parfois. J’ouvris les yeux en entendant le son d’une petite cloche. Là-bas, sur le petit pavillon, un carillon sonnait avec le vent.

Je m’approchai alors de la rive et regardai les poissons s’agiter dans l’eau ; ils étaient si jolis. Je m'élançai par la suite vers le carillon. Traversant l’étang à l’aide des plates-formes en essayant de ne pas tomber à cause de ma robe fut une aventure plutôt difficile mais très amusante.

Lorsque j’atteignis le kiosque flottant, je me sentis tout de suite bien, l’eau tout autour de moi me faisait un grand bien et le carillon qui sonnait au rythme du vent m’apaisait. Ma colère s’était complètement évanouie quand je réalisai qu’on m'observait. Je crois que jamais le cadet des Uchiwas ne me surprit autant qu’à ce moment là. Assis dans l’herbe, il tenait posé son regard sur moi depuis semblait-il un moment déjà et esquissait un sourire.
Il se leva lorsque je croisai ses yeux et avançai sur le ponton. J’ignore pourquoi, mais à partir de ce moment-là, je ne pus détacher mon regard du sien.

Il s’approcha de moi et baissa la tête. Sans mes souliers, il me dépassait d’une bonne tête, je dois dire, mais son sourire était complètement ensorcellant.

-Vous êtes, il n’y a pas à dire, très différente des autres femmes…

Je repris contact avec la réalité lorsqu’il dit cela. Je sentis la contrariété grimper en moi. Je reculai d’un pas et il attrapa ma main, l’approcha de son visage.

-Et j’en suis bien heureux… me murmura-t-il en déposant un baiser sur ma main gantée.

À partir de cet instant, je sus que mon cœur ne m’appartiendrait plus jamais.

-Puis-je connaître votre nom? me demanda-t-il sur le ton de la confession.
-Sakura, répondis-je sur la même note.
-De quelle famille venez-vous? Je ne me rappelle point vous avoir déjà vue dans le village.
-Est-ce bien important?
-Vous avez honte de votre nom? Seriez-vous renégat? S’étonna-t-il.
-Mon nom n’invoque plus rien depuis bien des années déjà...
-Pourquoi cela?
-Ma famille s’est éteinte depuis plusieurs années maintenant.
-Pardonnez-moi.
-Mon nom est-il si important?
-Non, bien sûr que non, même si j’espère que vous porterez bientôt le mien.

Je ne répondis pas à cette invitation, d’abord embarrassée puis trop heureuse. Une musique s’éleva alors derrière nous. Je me retournai pour voir que des musiciens s’étaient installés à l’extérieur pour jouer.

-Qu’est-ce que…
-C’est sûrement mon père ou alors Naruto. J’ignore pourquoi, mais ces deux-là tiennent fortement à me marier. Ils ont dû penser que c’était nécessaire, soupira-t-il.

Sasuke baissa son regard sur moi et j’eus la sensation de fondre lorsque j’interceptai le désir dans ses yeux noirs.

-Vous voulez danser? Puisqu’ils sont déjà là?
-J’aimerais beaucoup.

Et nous nous mîmes à valser. Ce moment restera gravé dans mon cœur comme l’un des plus beaux de mon existence. Dans ses yeux, je pouvais lire une foule de sentiments qui m’étaient jusque là inconnus. Il me tenait par la taille et retenait mes doigts avec douceur. Il n’y avait rien à rajouter. Tout était parfait, la musique, le décor, lui, c’était magique, féerique et digne d’un rêve…

Sasuke me fit tourner et me serra contre lui par derrière. Nous regardâmes le lac devant nous sans dire un mot, il n’en était nécessaire. J’appuyai ma tête sur son torse et fermai les yeux. Une vie nouvelle s’ouvrait à moi.

-Je suis si bien, murmurai-je…
-Je n’aurais jamais cru rencontrer une femme telle que vous à cette soirée… mais je crains devoir remercier mon père désormais.

Je laissai s'échapper un rire et il me retourna vers lui. Je le sentis caresser ma joue doucement et ferma les yeux. Je les rouvris plus tard et découvrit qu’il approchait son visage du mien. Je débutai à les refermer quand je fus attirée par une silhouette au loin. C’est là que je le vis, au fond du jardin, l’homme qui hantait mes cauchemars, celui qui m’avait aperçu dans la boutique de bijoux…

L’horreur me gagna et me fit reculer d’un pas.
-Sakura? M’appela mon compagnon.

Je le regardai, effrayée, puis me tournai vers l’homme qui commençait à approcher.
-Je dois y aller, soufflai-je avant de le pousser et de partir en courant.

Je traversai le ponton, Sasuke derrière moi appelant mon nom. Je parcourus le jardin en soulevant ma robe. Je vis, en tournant la tête, l’homme entrer dans la salle, aussitôt dépassé par mon amant.

J’avais si peur, si peur qu’il me dénonce, si peur de me faire prendre, si peur de perdre Sasuke. Il était là, derrière moi, pouvant m’identifier en trente secondes, détruisant ma vie et le dernier espoir qu’il me restait. J

e sortis du bâtiment, me précipitant vers mon véhicule. J'y sautai avant d’ordonner au chauffeur de démarrer rapidement… Nous nous éloignâmes tandis que j’entendais les derniers échos de la voix de cet homme qui aurait pu me sortir de cette vie de cauchemars…

Les jours, puis les semaines s’enchaînèrent... J’entendis de vagues rumeurs à propos de la soirée et de l’humeur massacrante du cadet Uchiwa depuis celle-ci.

Lorsque j’entendais prononcer son nom, j’avais envie de pleurer et lorsque je descendais au sous-sol chercher les provisions et que je revoyais la caisse où j’avais caché ma robe, je souhaitais de mourir. J’étais passée si près du bonheur, si près de m’enfuir loin de tout ça, d’être près d’un homme qui m’aurait offert son amour et m’aurait emmenée bien loin de cette vie de tourments.
Ma belle-mère ne sembla pas remarquer mon état psychologique et ne me glissa pas mot sur la fête. Karin et Tayuya se pavanaient disant n’avoir reçu les regards du prince que pour elles seules et moi, je ne disais rien…

Deux semaines environ après le bal, on frappa à la porte. J’allais ouvrir quand ma belle-mère s’était écriée que les écuries sentaient si mauvais qu’elles empestaient même la maison. Elle m’ordonna alors d’aller y faire le ménage à l’instant même et je partis non sans me demander ce qui n’allait pas chez elle. Avant que je ne sorte de la maison, je l’entendis tout de même roucouler en saluant notre invité.

J’entrai donc dans l’écurie et caressai la tête des braves bêtes qui vinrent me saluer en leur murmurant des mots rassurants à l’oreille. J’adorais ses animaux depuis toute petite. Je sortis alors les carottes de mon tablier et les distribua, les hennissements se firent entendre à travers la petite batiste. Je ris et les servis avant de commencer le ménage de l’écurie. Lorsque je me retournai après avoir rempli l’eau d’un des boxes, je tressaillis en découvrant le blond qui me faisait face.

-Sakura?
-Uzumaki Naruto…
-Alors c’est ici que tu te caches… Pourquoi es-tu partie! M’attaqua-t-il.
-Je…
-Il veut t’épouser, tu te rends compte! Pourquoi es-tu partie!
-Je… commençai-je en baissant la tête, je ne suis pas une femme pour lui.
-Qu’est-ce que tu en sais? Me questionna-t-il.
-Regarde-moi! Je fais le ménage, le lavage, la cuisine, je n’ai plus de nom, plus de famille, il a besoin de quelqu’un de mieux que moi, réussis-je à dire.

Dire cette phrase a sans doute été l’une des choses les plus durs de mon existence. Je gardai obstinément la tête basse afin qu’il ne voit pas les larmes rouler sur mes joues. La vérité est que j’aurais tant aimé me laisser aller à cette vie, mais mon passé m’en empêchait…

-Sakura…
-Je n’ai plus rien à te dire Naruto… répondis-je en me retournant.
-Il ne laissera pas tomber Sakura, il viendra te chercher lui-même s’il le faut…
-Pars s’il te plaît…
-Il viendra, je suis sérieux, lança-t-il en partant.

Naruto partit et je terminai mon travail. Lorsque je ressortis de l’écurie, je vis ma belle-mère me fixer d’un air mauvais.

-Cinderella… viens, j’ai un travail pour toi ce soir…

Je sus simultanément que plus rien n’irais…

---

Voilà, vous connaissez l’histoire dans ses grandes lignes. Comment j’ai atterri ici? Comment j’ai perdu l’ombre d’espoir qui planait sur ma vie? Comment j’ai égaré le peu de choses que j’avais pour moi…

La lumière qui pénétra la pièce quand la porte s’ouvrit me tira du sommeil fragile dans lequel la fatigue de pleurer m’avait fait sombrer. Je me redressai, les membres engourdis par la paillasse sur laquelle j’avais dormi. Malgré la pénombre, je reconnus sans mal Uchiwa Sasuke qui s’approchait de moi. Je ne pris pas la peine de réfléchir, m’élançant vers lui, mais les barreaux de la cellule m’empêchèrent de l’approcher autant que je ne l’aurais voulu.

-Sasuke, le suppliai-je.
-…

Il s’arrêta devant moi. Ses yeux n’exprimaient plus aucun sentiment. Ça me fit si mal que les larmes se remirent à couler d’elles-mêmes.

-Laissez-moi vous expliquer, pleurai-je.
-Que voulais-tu de moi exactement? Me cracha-t-il.
-Mais… mais rien… je ne veux rien de vous, je ne veux absolument rien, me défendis-je.
-Pour qui me prends-tu!
-Juste pour quelqu’un qui aurait pu m’aimer et me rendre heureuse, murmurai-je en baissant la tête.
-Pourquoi tu as fais ça? me demanda-t-il sur un drôle de ton.
-Je n’étais que sa servante, je devais faire ce qu’elle me demandait, répondis-je d’une petite voix.
-Pourquoi!
-Parce que je n’ai personne, nulle part où aller, personne pour me protéger…

Je croisai son regard, j’y lus la douleur, le doute.
-Sasuke…
-Tu es une criminelle…
-Je sais…
-Tu as gâché ta vie en faisant ça, tu te douterais bien que tu serais prise un jour non!
-Je n’ai plus de vie depuis la mort de mon père de toute manière…
-Pourquoi être venue vers moi… Tu te douterais bien que je le saurais je serais bientôt le patron ici.
-C’est vous qui êtes venu à moi…
-Tu es venue à cette fête pourquoi!
-Je me suis dit… que près de vous, je n’aurais plus à faire ces choses, et qu’on m’oublierait et que je pourrais retrouver une vie agréable…
-Qu’on oublierait?
-Loin de ma belle-mère, je n’aurais plus jamais eu à voler… près de vous j’aurais pu retrouver une vie paisible, pleurais-je
-Tu voulais te servir de moi pour passer inaperçu… me cracha-t-il.
-Non, je voulais être loin de ma belle-mère, être aimée et aimer à nouveau comme du temps de mon père. Je voulais connaître l’amour à nouveau, prince, pauvre ou boulanger. L’homme m’est égal tant qu’il m’aime comme je l’aime…
-Alors je ne suis qu’un parmi tant d’autres…
-Si seulement c’était vrai, je suis tombée amoureuse du prince alors que je ne suis qu’une domestique…

Je n’avais plus la force d’affronter son regard et je baissai donc les yeux, me laissant glisser le long de la porte de fer.

-J’aimerais te croire…
-Alors pourquoi ne le faites-vous pas…
-Même si je le faisais… Je n’ai que ta parole contre les preuves, ça ne vaut pas grand chose.
-Et si j’expliquais où sont les bijoux?
-Ça ne ferait que donner l’impression que tu te repentis…
-Ils sont cachés dans un coffre fort dans la chambre d’Hoshiko. J’ignore la combinaison, lorsque je revenais la nuit, je les déposais dans un coffre fort dans le bureau. La combinaison était la date du mariage de mon père avec elle. Ensuite, au matin, elle les transférait afin que je n’y touche pas…

Sasuke prit mon visage dans sa main et releva mon regard vers le sien.
-Comment savoir que tu ne mens pas…

Je posai mes mains autour de la sienne.
-Jamais je ne vous mentirais.
-…
-Écoutez votre cœur, il vous le dira!

Je le vis scruter ma main puis me regarder, il baissa ensuite les yeux avant de les vriller dans les miens.

-Pourquoi es-tu partie…
-Oh croyez-moi quand je vous dis que ce fut la chose la plus dure que je n’eus à faire depuis la mort de mon père. Mais au fond du jardin, j’ai reconnu un homme qui m’avait vue lorsque j’effectuais une… tâche… pour elle. J’ai pris peur et je me suis enfuie avant qu’il ne me dénonce.
-Pourquoi?
-J’ai eu peur…
-D’être prise?
-De vous perdre…
-Pourquoi avoir dit autre chose à Naruto… Pourquoi ne pas l’avoir suivi…
-La peur…
-Je croyais avoir trouvé une épouse parfaite pour moi.
-Je le serai, je ferai tout pour l’être si vous me croyiez…
-Pour ça, il faudrait que je prouve votre innocence, ou plutôt que c’est votre belle-mère qui vous y a poussé…

Je le vis se relever, je l’imitai. Il commença à se retourner mais je le retins.
-Ne partez pas, je suis terrifiée toute seule, je vous en prie, restez près de moi...
-Je reviendrai plus tard…

Il me lâcha et partit. J'attardai mon attention sur la porte par laquelle il était passé de longues minutes avant de retourner me coucher sur mon lit…

Je me fis réveiller plus tard, non pas par la lumière cette fois-ci, mais bien par la présence de quelqu’un près de moi, m’appelant par mon nom afin de me réveiller. Je le vis alors, toujours plongée dans un brouillard ensommeillé, Naruto devant moi qui me souriait.
-Aller viens princesse, je te sors d’ici.
-Naruto?

Je me laissai guider à travers un labyrinthe de couloirs, soutenue par le bras du blond que j’appréciais beaucoup malgré tout. Il me fit pénétrer dans une grande salle où un grand lit, grand comme ma cellule tout entière, trônait d’un côté.

Dans la chambre, on y retrouvait aussi une garde-robe plus grande que je n’en avais jamais vu, une porte menant à une salle de bain luxueuse, une coiffeuse magnifique, des sofas et bien d’autres meubles rendant la salle plus belle et luxueuse que ne l’était ma maison toute entière.

-Que venons-nous faire ici, murmurais-je ébahie.
-En fait, tu dois te préparer dans quelques heures ; Fugaku Uchiwa t’annoncera comme sa future belle-fille.
-Pardon? Mais je suis une criminelle…
-Sasuke et moi avons eu l’idée de tester ta belle-mère. Nous t’annoncerons devant la place publique où les habitants sont conviés pour 16h et tu devras ensuite lui faire avouer quelque chose qui pourra t’innocenter. Nous sommes allés chez toi ce matin, et en avons conclu que les deux coffres dont tu nous avais parlés étaient bien là où tu les avais décris. Hoshiko Tamanakara s'est défendue en disant qu’elle ignorait la combinaison et sa présence dans sa chambre. Si elle arrive avec les bijoux et qu’elle les montre publiquement, cela prouvera qu’elle a menti sur la combinaison.
-Vous voulez la piéger?
-C’est un peu l’idée.
-Elle est bien trop intelligente pour se faire prendre!
-C’est pour ça que c’est toi qui devras la piéger, tu la connais, tu pourras y arriver mieux que nous…
-J’espère que vous avez raison…
-Maintenant, ma douce t’aidera à te vêtir, je te laisse entre ses mains. Ne t’inquiète pas, elle est très gentille.
-Merci…

Naruto quitta la pièce non sans lancer l’un des regards les plus tendre que j’ai vu de ma vie à la jeune femme au fond de la salle.

-Aller viens, nous avons peu de temps et beaucoup de travail. La fatigue et la détresse se lisent sur ton visage et nous devons les faire disparaître, me dit-elle d’une voix très douce.

Je souris et la suivit dans la salle d’eau…

Pendant trois heures, la jeune fiancée me dorlota comme une princesse, commençant par un bain revigorant qui sentait les cerises et d’un masque afin de faire disparaître les marques de fatigue, passant ensuite aux cheveux et aux vêtements, puis au maquillage et aux accessoires.
Elle était d’une douceur et d’une gentillesse incroyables, d’une patience sans faille et aimait son futur époux d’un amour sans limite à ce que je pus trouver dans sa voix. Elle m’expliqua les rudiments sur quoi faire lorsqu’on me présenterait, puis me donna son feu vert. Naruto réapparut, me fit un sourire et nous partîmes vers la place centrale.

Lorsque j’arrivai, Fugaku Uchiwa expliquait déjà la raison de notre présence. La voiture s’arrêta derrière l’estrade sur laquelle Sasuke et sa famille étaient présents. Je vis dans les spectateurs ma belle famille et frissonna.

-Naruto, je ne crois pas que ça marchera…
-Ça marchera, oublie ces deux dernières semaines, reviens à ce soir au bal et repense à ça. Regarde Sasuke, il a revêti son costume de gendarme des grandes occasions.

Je ne pus m’empêcher de sourire. Il était si beau, si calme. Je le vis se retourner vers nous et faire un signe à son père en descendant de l’estrade. Il s’approcha de la voiture et ouvrit la porte. Il prit ma main et m’aida à descendre.
Ma robe blanche à bustier était très simple, de petites pierres décoraient le haut de la robe et le bas était constitué d’un amalgame de couches de crinoline empilées les unes par dessus les autres. Mes sandales étaient blanches, mon maquillage presque invisible, mais faisait étonnamment ressortir mes yeux. Mes cheveux n’étaient qu’à demi remontés et je n’avais ni gant, ni bijou.
Sasuke me tendit son bras et je m'y accrochai avant que nous montions sur l’estrade.

Fugaku Uchiwa me présenta alors sous l’applaudissement des personnes présentes. Mon cœur se gonfla de bonheur et je me serrai contre son bras. Pendant un instant, j’oubliai que tout n’était que comédie. Je levai les yeux vers Sasuke qui me souriait tendrement et appuyai ma tête sur son épaule en regardant les gens devant moi.

Pendant un moment, un infime moment, je me sentis tellement bien…
-Cette fille est une voleuse! hurla alors ma belle-mère.

Je sentis mon bonheur s’effondrer. Je me crispai sur le bras de Sasuke, complètement terrifiée. Je sentis sa main sur les miennes, me donnant du courage.

-J’y ai été forcée, répondis-je, on m'a forcée à faire ce que je trouvais mal, on m'a forcée à devenir une simple domestique dans ce qui avait autrefois été ma maison, criai-je avec plus d’assurance. Vous m’avez tout pris, mon père, ma vie, ma liberté et mon innocence.
-Petite ingrate! Je t’ai donné un toit, de la nourriture alors que j’aurais pu te jeter dehors.
-Vous n’en aviez pas le droit, vous avez épousez mon père et êtes devenue ma mère, vous ne m’avez pas jeté dehors car vous saviez que vous n’en aviez pas le droit vous vous êtes donc résignée à m’avoir sous votre toit et m’avez transformée en domestique.
-Insolente! Voleuse et insolente, voilà ce que tu es fille de catin!

J’étais déchaînée, complètement furieuse. Je m’éloignai de Sasuke et descendit afin de me rapprocher d’elle.

-Vous m’avez tout volé et me traitez de voleuse est un paradoxe intéressant, mais voilà que vous insultez ma mère qui m’a offert la vie et qui a fait bien plus pour moi que vous ne l’avez jamais fait, même lorsque père vivait toujours.
-Si ton père t’entendait, il aurait honte de toi, je ne t’ai pas élevée comme ça!
-Élever, vous ne m’avez pas élevé du tout, crachais-je. Mon père n’aurait certainement pas honte de moi, car s’il était toujours là, tout ça ne serait jamais arrivé. Il m’avait caché la maladie qui le rongeait mais vous, vous étiez au courant, c’est d’ailleurs pour ça que vous l’avez épousé. Car il allait mourir et que vous hériteriez de tout!
-Comment oses-tu!
-Comment j’ose? Oh, mais de la même façon que j’aurais dû le faire il a y cinq ans, lorsque vous avez commencé à m’entraîner aux larcins. D’abord, des fruits, puis des vêtements et finalement des bijoux, lorsqu’on me surprenait, vous promettiez de me punir alors que vous même me l’aviez demandé, et le pire dans l’histoire c’est que vous me punissiez. Combien de fois ai-je eu droit au fouet et aux coups alors que je ne faisais qu’obéir à vos ordres! Avec le temps, ce n’est pas l’expérience qui me rendit meilleure, mais la peur. La même peur qui m’a poussée à m’enfuir le soir du bal!

Je vis Sasuke me regarder, choqué. Je n’aurais jamais cru avouer cette partie de ma vie à qui que ce soit. Je n’en étais pas fière, et je ne voulais pas qu’on le sache, quiconque, mais la colère me força à dire bien plus que je ne l’aurais dû.

-Tu étais désobéissante, je devais te punir. Comme d’habitude, tu mets tout un bateau sur une paire de claque. Tu es ennuyante, je suis lasse d’entendre tes plaintes toute la journée durant, car tu te crois trop fragile pour l’éducation à laquelle tu as droit!
-Une paire de claques! Oui bien sûr, les claques ont toujours laissé d’aussi grandes cicatrices dans le dos de la victime. Ma peau est mordue de meurtrissures qui, avec les années, ont diminué sans jamais disparaître. C’est comme ça qu’on éduque les enfants désormais. Dans ce cas, je tiens à ne jamais en avoir. Étrangement, je n’ai jamais vu Karin ou Tayuya recevoir quelconque châtiment.
-C’est parce que nous étions sages, nous, pas comme certaine même pas capable de voler une sucette à un bébé, se défendit Karin.
-Karin! ordonna Hoshiko.

Folle de rage, je m’élançai sur ma belle-mère en la saisissant par le col de sa robe. Elle me repoussa avec force, aidée des deux autres pestes et Sasuke me rejoint en courant. Il m’aida à me redresser, puis me regarda comme si j’étais devenue folle.

Oui, j’étais là, à lui sourire à pleines dents, folle de joie, triomphante.
-Sakura?
-C’est fini…

Je levai alors sous ses yeux ébahis un collier en or serti de diamants hors de prix. Sasuke sourit, me prit dans ses bras, ordonnant sèchement ;
-Arrêtez-là, claqua t’il sans appel.

Hoshiko se sauva. Je vis Naruto partir à sa suite un énorme sourire aux lèvres…

Comme toutes les bonnes histoires, la mienne comporte un homme, Sasuke Uchiwa.
Comme toutes les bonnes histoires, la mienne comporte un ennemi, Hoshiko Tamanakara.
Comme toutes les bonnes histoires, la mienne comporte de la douleur, mon enfance.
Comme toutes les bonnes histoires, la mienne comporte une dernière chance, le bal de la gendarmerie.
Et comme toutes les bonnes histoires, la mienne comporte une fin heureuse, mon mariage.



Voilà, je vous avoue que je suis plus ou moins sûre de la fin, mais je travaille sur ce one-shot depuis une semaine. J’ai refait la structure des quatre premières pages 4 fois, j’en ai un peu marre alors avant de le bousiller, je vais passer à autre chose. Je la reprendrai peut-être plus tard.

Vous savez, recréer le conte de Cendrillon de façon original, c’est vraiment pas évident, mais j’espère que vous aurez aimé cette façon un peu allumée de revoir le contexte. Pour l’époque, je vous avoue être sûre de celle-ci. Au début, je voulais que ça se déroule dans une époque plus moderne, mais je me suis rapidement laissée emporter par le contexte des châteaux et des princesses typiques à Cendrillon. Je dirais que ça se passe dans une époque semblable à celle de Naruto, mais pas tout à fait pareil, c’est un mélange de différentes époques disons.

Vous verrez beaucoup d’éléments venant du film de Cendrilon. C’est normal, j’ai tenté de garder les éléments clés qui se retrouvent dans toutes les versions de l’histoire à travers le monde. Pourquoi Cinderella? Simplement, car Cendrillon n’est en fait pas le vrai nom de Cendrillon, simplement un surnom et son prénom nous est inconnu. J’ai donc gardé cette idée et la provenance de ce surnom le plus possible. Quoi d’autres, j’ai utilisé le passage dans le troisième film de Cendrillon afin de convaincre Sasuke de lui laisser une chance. Dans le film, le prince et le roi disent avoir reconnu la femme qui leur était destinée au toucher de leur main, d’où la réaction du brun quand elle touche sa main dans la cellule.

Le prochain conte date de 1953, et l’auteur de celui-ci n’est pas très clair. Il vient oui, des frères Grimm comme Blanche Neige, mais aussi de Perrault, c’est vraiment pas clair alors je ne m’aventurai pas plus sur l’auteur du conte.

Donc, à la prochaine, en espérant que ça vous ait plus. Oh, et j’ai zappé l’histoire des souris c’est pas un one-shot pour gamins de 5 ans non plus ^^"

Distribution :
Cendrillon : Sakura Haruno
Prince : Sasuke Uchiwa
Roi : Fugaku Uchiwa
Javotte : Karin
Anastasie : Tayuya
Lucifer : Orochimaru.

Dernière petite chose la robe du bal de Sakura
/s13.photobucket.com/albums/a2
Une création de France b. Pronuptia dont j’ai retapper la couleur
La robe blanche qu’elle porte à l’assembler
/www.boutiquelyna.com/Gallerie
Une création de boutique lyna, Robe de Bla


Kisu
Maaya-san




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