Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Serre-moi jusqu'à étouffer de toi.

Boston. Notre époque. Les personnages de l'univers Naruto y sont lâchés. Ils ont tous une vingtaine d'années et sont déjà dans la vie active. Comme si on pouvait savoir ce que la vie nous réserve Leurs destinées vont changer. Leurs désirs vont changer. Ils vont s'en retrouver changés. Au plus profond. Couples: Tema/Shika, Sasu/Saku, Hina/Naru, Neji/Ten, Ino/Kiba ou Sai. :)
Classé: -12D | Spoil | Humour / Romance | Mots: 25762 | Comments: 81 | Favs: 125
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V.alouw (Féminin), le 02/04/2009
Alors ceci est juste un petit prologue pour vous mettre l'eau à la bouche ;) :D
Non non je plaisante...Bref, ce sera une histoire comme en voit un peu tout le temps, avec une touche d'humour, de romance, et de drame peut-être (Haha j'vous fais flipper hein? :D).
Naruto &Cie, Bienvenue dans le monde réel. :)




Chapitre 4: Et on compote, et on complote.



Sa bouche mastiquait avec force, ses dents réduisaient son hot-dog petit à petit en nutriments, qui iraient alimenter son corps et son énergie. Elle faisait le plein de forces. Pourquoi? Pour donner sa pâtée, si elle le revoyait un jour, à cet…Ananas macho, arrogant, prétentieux, avec un trou à chaque oreille, à l’odeur de cigarette, si attirante.
La rage l’envahissait, mais elle reprit bien vite le contrôle de ses émotions, elle en avait l’habitude à force de voir des mecs dans son genre lui parler, essayer de la séduire, ce à quoi elle répondait par une phrase bien acide ou un coup, ce qui faisait déguerpir l’homme en question immédiatement. On lui disait souvent qu’elle était un garçon manqué. Qu’importe…
Son frère à côté d’elle avait l’air d’un psychopathe, il venait de remarquer quelques hommes près du vendeur de hot-dogs qui regardaient un peu trop les jambes de sa sœur à son goût et les faisait déguerpir rien qu’à la force de son regard.
Sans aucun doute, on se serait cru dans un film d’horreur en croisant ses yeux verts meurtriers.
« Il faut vraiment qu’il se trouve une copine, lui. »
Mais rien à faire, Gaara se contentait de se « soulager » de temps en temps, et n’avait jamais entretenu de relation à long terme, malgré sa sœur qui avait essayé à maintes reprises de le caser, du haut de ses 25 ans, avec des connaissances à elle ou tout simplement des amies, mais… rien à faire. Elle se demandait même si Gaara n’était pas gay.
-Temari, ça va? Encore en train de rêver à ce charmant jeune homme que tu as rencontré?

« Charmant jeune homme? Gaara? T’es gay ou quoi? Merde. Je serai un jour tata? Ah oui, y’a Kankurô pour ça…d’ailleurs, l’est toujours pas casé lui… »

-TEMARI!
-Oui oui…, grommela t’elle.
-Tu m’écoutes?
-Mh. Gaara je peux te poser une question?
-Oui?
-T’es gay?

Gaara ouvrit ses yeux comme pour se demander s’il manquait une case à sa sœur. Gay? Si lui, était gay?
-Pas que je sache. Pourquoi? T’es homophobe? La taquina Gaara.

Temari piqua un fard.
-Non mais pas du tout. Mais c’est juste que je me demandais si un jour, je serai la tante de petits démons aux cheveux rouges, se rattrapa Temari, les joues roses.

Et Gaara éclata de rire face à sa sœur très gênée. Comme un vrai psychopathe.
« C’est un sadique. Aucun doute là-dessus.»


Elle entendit un petit jappement. Un jappement? Chez un fleuriste?
« Hein? »
-Bonjouuuuuuuuuuur Hina!
Aucun doute sur l’identité de cette personne. Son associée. Ino Yanamaka. Tenant un chiot blanc, avec deux taches noires. Attendez…Ino? Avec un chien?
-Ino..c’est qui?
-Et on dit plus bonjour Hina-chérie? Demanda Ino, taquine.
-Hm…Bonjour Ino. C’est qui?
-Mon nouveau colocataire! Il est pas craquant? Fit Ino en mettant la petite bouille toute mignonne du chiot, qui avait la langue dehors et qui regardait Hinata heureux, devant Hinata qui était prête à s’évanouir.
-In…Ino tu as demandé à Saku..ra et Tema..ri? Bégaya Hinata, qui connaissait les colères foudroyantes de son amie, Temari.
-Non mais Sakura va l‘adorer, je la connais cette fleur de cerisier. Je me chargerai de convaincre Temari, elle ne résistera pas longtemps.
« Enfin, j’espère. »
-Dis, tu peux me tenir ça?
Et Ino tendit ses achats pour son nouvel animal de compagnie à Hinata, médusée.
-Il est trop mignon!
-Oui..commenta Hinata un peu perdue dans ses pensées. Pensées occupées surtout par un certain blond rencontré le matin même.
-Hina, c’est quoi ce bout de papier qui dépasse de la poche de ton jean?
La dénommée Hinata rougit furieusement et enfonça un peu plus le morceau de papier dans sa poche.
-Alors Hinata? Insista Ino.
-C’est..rien du..du..tout.
-Sûre? Tu bégayes! T’as quelque chose à me cacher, toi!

Pour la deuxième fois de la journée, Hinata maudit ses bégaiements. Elle prit son courage à une main et pas deux, sinon ça ferait trop d’émotions, et essaya de prendre le contrôle de sa voix.
-Je t’assure: rien du tout.
Un ange passa. Hinata n’en revenait pas, elle avait eu une voix ferme et assurée, et Ino, qui croyait la tenir, fut complètement dépassé.
-Okay Hina, répliqua Ino avec un grand sourire.
Après tout, même si elle était d’un naturel vraiment très curieux, tout le monde a droit à ses secrets. Surtout Hinata. Après tout, elle avait peut-être enfin rencontré quelqu’un de bien. Ino serra le poing, en pensant au salaud qui avait osé faire du mal à Hinata. Il avait franchement mérité le direct du droit de Sakura et le crochet de Temari. Surtout que celles-ci étaient d’une force impressionnante.
L’amour était terriblement invivable.
-Hinata, si jamais tu as un problème, tu peux m’en parler, hein?
« Hein? J’ai pas tout suivi… »
-Oui bien sûr, assura Hinata avec un sourire timide.
Timide était bien le mot pour qualifier Hinata Hyûga. Toujours serviable, toujours très gentille, très modeste, ne sachant pas trop quoi dire face aux inconnus, aimant bien garder ses petites habitudes, craignant les hommes, craignant l’amour, Hinata était vraiment une personne très réservée. Trop, pour Ino, qui s’était promis de la changer petit à petit.
-Bon alors, t’as eu des clients ce matin?
Des rougeurs apparurent sur chaque joue de la jeune Hyûga.
« Donc, c’est de là que vient cette petite cachotterie. »
-Huh…oui : un jeune homme qui a acheté des tulipes et des lys pour sa mère, une vieille dame qui a acheté des bégonias une jeune fille a acheté un pot de dahlias, un couple a pris des amaryllis et un homme d’une trentaine d’années a acheté deux bouquets de roses rouges.
-C’est déjà très bien pour les deux premières heures d’ouverture du matin. Si on continue comme ça, on pourra mettre un peu plus de nouveautés dans la boutique! On est trop fortes!
Et comme ça, sans aucune préméditation aucune, Ino se retrouva à faire la danse de la victoire dans tout le magasin, ce qui mit du baume au cœur d’Hinata, fière de pouvoir gagner de l’argent qui venait de ses efforts à elle et non d’une stupide entreprise où elle n’avait rien fait.


-Pfupfu…pfupfu…pfupfu…
Son souffle était régulier, et son pouls battait à un rythme un peu plus élevé que la moyenne. Ses cheveux roses virant sur le blond-roux, couleur peu courante en Amérique, étaient attachés en une queue de cheval haute, qui se balançait au rythme de ses mouvements. Ses yeux vert émeraude brillaient de l’effort qu’elle était en train d’accomplir. Ca lui plaisait de courir dans Boston Common quand elle pouvait. Ce petit jardin, au lourd passé historique, l’apaisait et lui procurait un certain bien-être.
-Broken…Tatatata..Please don’t leave me.
Elle se plaisait à observer les promeneurs, la baie du Massachussetts qui s’étendait devant ses yeux, la nature qui l’entourait. Elle prit son iPod pour remettre au début la chanson qu’elle affectionnait tant en ce moment : Please don’t leave me de Pink, et ne vit pas la branche qui s’étendait devant elle.
PUM.
« Fais vraiment chier. »
Sakura Haruno se leva difficilement et massa sa cheville touchée. Heureusement, plus de peur que de mal. Rien n’était cassé. Heureusement pour elle, car franchement, elle aurait vraiment avalé sa langue que d’aller voir Tsunade pour que celle-ci soigne sa cheville, en lui reprochant en même temps d’avoir pris des vacances, comme ça cette blessure ne serait jamais arrivée, et etc. et elle serait encore partie dans un de ses raisonnements tordus.
Tsunade était le chef de service dans lequel travaillait Sakura, en tant qu’interne, pendant qu’elle attendait son diplôme pour pouvoir exercer le métier passionnant de médecin. Et Tsunade lui avait énormément appris, faisant presque d’elle sa disciple, et lui avait enseigné quelques techniques qui lui procuraient une force phénoménale. Ce qui lui avait bien servi quelques fois.
« Bon j’suis en vacances, c’est vraiment pas le moment de penser à Tsunade. »
Sakura recommença à courir dans le Boston Common, faisant bien attention à tout ce qui l’entourait. Mais peut-être pas assez.
Quelqu’un l’observait à son insu, contre un arbre, et elle ne s’en était pas rendu compte.


-Alors Tenten, que penses-tu de cette première journée?
-Pas mal. Mais Ankô, t’aurais vraiment pas pu éviter ce sale macho, prétentieux, et froid Neji Hyûga? Demanda Tenten, en tripotant une mèche qui s’était échappée de ses macarons.

Ankô se mit à rire. Son chignon négligé avait été remplacé par une queue de cheval, qui mettait ses cheveux un peu dans tous les sens mais qui était classe malgré tout. Et elle s’était changée, pour enfiler un jean, et un tee-shirt moulant qui dévoilait toutes les formes de son buste, ce qui n’échappait pas aux hommes près d’elle.
Tenten et Ankô étaient assises à une terrasse de café sur le fameux Chemin de la Liberté. Tandis qu’Ankô allumait une clope, Tenten prit une gorgée de café.
-Non plus sérieusement, est-il tout le temps comme ça?
-Qui ça? La taquina Ankô.
-Ankô…la menaça Tenten.
Ankô leva les mains en l’air en signe de soumission, et se mit à rire encore une fois devant l’air menaçant de son amie.
-Bon…oui Neji Hyûga est tout le temps comme ça, il a un peu de respect pour moi mais juste parce que je suis la secrétaire de Kakashi, mais sinon il me traiterait vraiment comme de la merde, j’imagine. Les seuls qu’il peut supporter, ce sont ses amis…
-Ce type a des amis? S’étonna Tenten.
-Bon tu me laisses finir oui ou non?
-Mh.
-Bref, ces amis qui sont tous très différents les uns des autres: tu en as déjà connu deux, Naruto et Sasuke, ce matin. Il y aussi ce Nara, héritier d’une grosse chaîne de restaurants, Sai un artiste vraiment très doué, et Kiba un vendeur animalier. Comme quoi, l’argent ne fait pas tout pour lui, sinon que ferait-il avec un vendeur animalier, franchement?
-Ca donne à réflexion. Mais tout de même, il a même osé insulter sa propre cousine, Hinata, tu sais ma coloc’ toute gentille?
-Ah oui Hinata. C’est donc sa cousine. Tu sais, j’sais quelques trucs grâce à mes sources pour le boulot, et je crois qu’il existait une sorte de rivalité entre le père d’Hinata et de Neji qui sont jumeaux, mais le père de Neji est mort, et d’après mes infos, Neji prend pour responsable le père d’Hinata, Hiashi Hyûga. Et je crois qu’il jalouse, malgré lui, Hinata, car elle est l ‘héritière de tout un complexe industriel: Hyuugaton , un peu l’équivalent de Windows ou de Mac, tu vois?
-Très bien, répondit Tenten en reprenant une gorgée de café. Tout ça pour le fric quoi, il me répugne franchement.
-J’pense pas vraiment que ça soit pour le fric, mais surtout pour le fait que son père au début devait hériter de toute l’affaire, mais c’est Hiashi qui finalement en a hérité et Neji n’a pas du supporté toute l’amertume de son père, qu’il a aussi pris pour lui. Et à cela, s’ajoute la mort de son paternel et la petite cousine fragile et timide qui n’arrive pas à prendre une décision va hériter d’une colossale entreprise qu’elle ne saura pas gérer, ou sinon ce sera la sœur de Hinata, qui a un sens beaucoup plus redoutable des affaires, mais qui est très frimeuse, une vraie peste, et qui jette l’argent par les fenêtre malgré son sens inné de la direction d’une entreprise. Ca, je crois que Neji ne peut pas le supporter, surtout que c’est Hizashi, son père, qui a apporté plus de la moitié de sa vie à cette entreprise.
-Je crois que je comprends. Mais il va un peu loin en dénigrant sa cousine, elle ne lui a rien fait.
-Pour ce genre de famille, le lien du sang est extrêmement fort. Il ne la déteste pas, d’ailleurs, il la défendra coûte que coûte si il lui arrive quelque chose, mais il préférerait qu’elle soit un peu plus responsable, reprit Ankô en tirant une bouffée de cigarette.
Ankô et Tenten se connaissaient depuis que Tenten était enfant, car la famille de cette dernière connaissait extrêmement bien la famille d‘Ankô. Elles avaient environ dix ans de différence mais s’étaient toujours très bien entendues. Elles avaient toutes les deux un goût prononcé pour les armes, et c’était surtout cela qui les avait rapproché.
Ankô écrasa le mégot de sa clope dans une soucoupe qui se trouvait sur la table.
-Dis, j’avais pensé faire une petite soirée pour l’anniversaire de Kakashi, qui est dans deux semaines. Tu pourrais m’aider?
-Kakashi Hatake?
-T’en connais plusieurs de Kakashi?
-Ton patron?
-Oui mon patron.
-Tu craques sur lui?
-C’est un ami.
-Mon cul.
Ankô avait endossé un masque d’impassibilité face à Tenten.
-Tu craques pour lui, j’en suis certaine.
-C’est mon patron mais c’est aussi mon ami. Un problème avec ça?
Tenten ricana, et fit les yeux innocents, tout juste si elle ne revêtait pas une auréole au-dessus de sa tête.
-Je veux bien t’aider. A cette soirée, il sera bourré, toi aussi, tu vas en profiter, vous allez vous retrouver dans le même lit le lendemain, il va t’avouer qu’il est fou de toi depuis des années, qu’il avait peur de ta réaction, parce que sans vouloir te vexer Ankô, des fois tu fais froid dans le dos, ensuite tu vas pleurer, enfin peut-être pas, en tout cas-tu seras tellement heureuse, vous allez vous marier, et ensuite vous allez faire plein d’enfants, et vivre heureux pour toujours.
-T’as trop regardé de Disney, sale gamine.
-Non trop de films romantiques avec Ino. Elle a une influence détestable sur moi, se plaignit Tenten.
-C’est ça. Tu ne crois pas en l’amour, Tenten. Je te connais et moi non plus d’ailleurs. Et tes copines non plus…peut-être cette Ino, mais je crois surtout qu’elle aime se complaindre dans l’idée que ça n’arrive qu’aux autres.
-Pourquoi t’as toujours besoin d’établir le profil psychologique des personnes qui nous entourent?
-C’est mon boulot.
-T’es secrétaire…Le rapport?
-Tu sais, la secrétaire d’un bureau d’avocat ne fait pas que rester derrière son bureau, bien sage, à prendre les appels et à trier les dossiers.
-Oh mon dieu.
-Tu crois pas en Dieu.
-Si.
-Non.
-Si.
-Depuis quand?
-30 secondes.
-Tu fais chier Tenten.
-Moi aussi je t’aime Ankô-chérie.
-Bref, tu m’aides pour cette soirée? Demanda Ankô, un sourire au coin des lèvres.
-Bien sur.
Tenten sourit face à son amie, attendrie par le geste d’Ankô envers son « patron et ami ».


Shikamaru alluma une clope, les yeux levés vers le ciel, observant encore les nuages, appuyé contre le mur près de la porte du restaurant Nara, ayant pour enseigne un cerf. Ca y était. A partir de ce jour, il dirigeait le restaurant Nara de Boston tandis que ces parents allaient diriger celui de Vienne qui n’était pas assez rentabilisé, à leur goût.
Il allait devoir être dans un bureau toute la journée, il allait devoir gérer tout, il allait devoir rencontrer les membres de son personnel, il allait devoir signer plein de papiers, rencontrer plein de gens importants, donner son avis sur les projets que son personnel lui soumettrait.
Adieu nuages. Adieu siestes à n’importe quel moment de la journée. Adieu mon lit, il n’y reviendrait que le soir.
Ce qui le réconfortait, c’était qu’il ne devrait pas dire adieu à ses clopes mais serait obligé de sortir dans la rue pour pouvoir les enfiler.
« Galère. »
Soudain, il vit la furie blonde qui l’avait insulté le matin même sortir du restaurant et tourner dans la direction opposée à lui, sans le remarquer. Elle devait être du personnel si elle sortait et entrait dans le restaurant comme ça. Ca serait facile de trouver son nom et prénom, elle devait faire peur à tout le monde dans le restaurant et ils devaient tous la connaître. Juste sa démarche montrait exactement quel genre de femme elle était: féministe, avec un caractère fort, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, intelligente, sympathique avec ceux qu’elle aimait, et vraiment chiante avec ceux qui avait le malheur de lui déplaire. En bref, une femme galère.
Il devait être six heures mais Shikamaru avait la flemme de vérifier. Si il s’en souvenait bien, le restaurant rouvrait ses portes à sept heures environ, donc elle reviendrait, il en était persuadé. Si elle était marmiton, elle serait là toute la soirée, si elle était serveuse, elle serait là aussi, si elle était responsable de la présentation, elle ferait une apparition en début et puis partirait, dans tous les cas, elle serait là à sept heures, et il avait prévu sa petite réunion du personnel à six heures quarante-cinq. Elle serait là.
« Elle sera là. »
Cette pensée le fit sourire. Il ne la connaissait même pas, mais il sentait qu’il aurait un plaisir pervers à énerver cette jeune femme aux superbes jambes et aux yeux couleur sapin, et juste en restant lui-même.
-Tiens, Shikamaru.
Ce dernier tourna paresseusement la tête pour croiser le regard d’un de ses amis.
-Tiens, Choji, ça faisait longtemps.
-Si tu venais plus souvent au restaurant de tes parents, tu me verrais.
-Flemme, bailla Shikamaru.
Choji se mit à rire d’un rire bruyant, s’accordant tout à fait à son physique. Il était un peu l’Obélix des temps modernes. Ne jamais s’aventurer à le traiter de gros devant lui. Non, il n’était pas gros mais un peu enrobé, d’après ses dires. Mais sa bonne humeur maladive et son bon caractère faisait de lui un très bon ami.
-Alors comment tu vas? Demanda Choji.
-Je suis ton nouveau patron.
-Bien, bien. Je comprends cette réunion du personnel alors. Tout ce que j’espère, c’est que tu trouveras comme ton père une femme qui soit assez énergique pour t’aider à tenir ce restaurant, sinon la flemme aura enfin trouvé sa place forte, sa forteresse dans le monde.
-Ne sois pas si pessimiste.
Une idée traversa soudain l’esprit de Shikamaru.
- Dis-moi Choji, tu connais tout le monde dans ce restaurant non?
-Oui bien sur. Tout le monde se connaît.
-Alors une jeune femme d’environ 25-27 ans, les cheveux blonds attachés en quatre couettes, les yeux verts sapins, des jambes à faire damner un saint, un caractère trop galère, en gros très chieuse, c’est qui?
-Tu viens de décrire complètement Temari No Sabaku.
-Temari…
-Oui c’est la responsable du décor, de la présentation, etc. Quand elle pique des colères, c’est impressionnant à voir. Elle fait peur à beaucoup de monde. Tu l’as déjà rencontré?
-Ouais. Elle m’a insulté ce matin parce que je l’ai traité de « Femme galère ».
Choji se remit à rire.
-Tu as dit exactement ce qu’il ne faut pas dire à Temari, c’est une grande féministe, et avec toi le macho paresseux, je sens que ça va faire des étincelles. Tu restes combien de temps?
-C’est pour une durée indéterminée.
-Je sens qu’on va bien rire. Je te laisse, j’vais préparer un petit gâteau avant la réunion. A tout à l’heure.
Shikamaru se retrouva de nouveau seul et il laissa ses pensées dériver.
« Temari No Sabaku, femme galère accessoirement féministe et magnifique, à nous deux. »


-INO, MAIS CA VA PAS LA TETE?
-Tema-chérie, je peux TOUT t’expliquer! Plaida Ino, sans succès.
-NON MAIS N’IMPORTE QUOI! POURQUOI UN CHIOT? POURQUOI, HEIN? CA TE SUFFIT PAS D’AVOIR LES HOMMES QUI TE SUIVENT COMME DES TOUTOUS AVEC LA LANGUE PENDANTE ET LEURS QUEUES DRESSEES? FAUT EN AVOIR ENCORE UN DANS L’APPART’? NON MAIS J’HALLUCINE!
N’importe qui aurait tremblé devant la Sabaku No, mais ses amies en avaient l’habitude et elles pouvaient se permettre de lui tenir tête sans problème.
-Temari, ça fait longtemps qu’on en avait parlé, et ne fais pas la dure, je t’ai vue fondre devant Scrumchy quand tu l’as vu, alors accepte-le sans rechigner, argumenta Sakura.
Mais la rose eut droit au regard meurtrier de son amie, qui se changea soudain en lueur amusée.
-Oui bon d’accord, mais j’avais quand même le droit de me défouler non? Les taquina Temari.
-Sabaku No Temari, tu seras toujours un mystère pour moi, soupira Ino.
Temari en profita pour leur tirer la langue.
-Bon c’est pas tout, je suis juste venue me changer pour le dîner de ce soir, au restaurant.
-T’as l’air d’avoir passé une journée harassante, commenta Sakura.
-Bah rien de dramatique à part le boulot et…ah si! Un gros macho, prétentieux, arrogant, coiffé en Ananas, et troué m’a traité de « femme galère » et comme quoi les « femmes- sont toutes chiantes. » J’avais envie de lui casser la gueule.
-J’aurais fait pareil, assura Sakura, en faisant craquer ses poings pour amuser ses amies.
Ino éclata de rire en imaginant un pauvre Ananas se faire martyriser par Temari et Sakura, il aurait plus été très beau l’ananas après… D’ailleurs, ça lui faisait penser à quelqu’un.
-Troué? C’est-à-dire? S’esclaffa Ino.
-Un trou à chaque oreille. Et après, ça joue le macho. Pfupfu. Et en plus, il avait l’air d’être paresseux, terrible….
Temari fit une interprétation de Shikamaru avec un tel talent qu’elle fit mourir de rire Ino et Sakura.
-Bon c’est pas tout ça, j’vais prendre une douche et me changer vite fait bien fait.
Aussitôt dit, Temari fila dans la douche sans laisser à ses amies le temps d’en placer une.
-Et puis Ino c’est quoi ce nom? Scrumchy? Demanda Sakura en se massant un peu la cheville sur laquelle elle était tombée.
-J’aime beaucoup le Crunch, mais j’allais pas l’appeler comme ça, puis j’ai pensé à Crunchy, ce qui a finalement donné Scrumchy et Hinata a dit que c’était très mignon, d’abord!
-Si Hinata a dit que c’était mignon alors rangeons-nous tous à l’avis d’Hinata! Ironisa Sakura.
-Tu sais très bien qu’Hinata pourrait donner le bon Dieu à tout le monde, renchérit Temari, depuis sa chambre.
-Temari, t’as déjà terminé ta douche?
-Ouais j’ai fait un passage éclair, j’dois vraiment y aller, sinon j’vais être en retard, et ça va pas le faire face à Shikato.
-Shikato Nara en personne va présider cette réunion du personnel? Ou ce sera sa femme? Se moqua Ino.
-Haha, très drôle. Moi j’dis les femmes au pouvoir! Bon ça va aller là?
Ino et Sakura se retournèrent vers la chambre de Temari pour observer cette dernière. Temari avait enfilé une robe verte sapin, légère, avec de fines bretelles et un petit décolleté, juste le bon milieu, avec des talons verts sombres assortis et un petit boléro noir contre la fraîcheur du pré-début de l’automne de la soirée. Le tout complété par une petite pierre de jade accrochée à une chaîne dorée. Tout allait magnifiquement bien avec ses yeux.
-Tema, tu vas à un rendez-vous ou au restaurant? Demanda Ino, cherchant à se venger de Temari.
-Oh Ino! Tu sais bien que ça me tue de porter ce genre de vêtements mais j’suis obligée pour le resto’.
-Ouais ouais, renchérit Sakura.
-Vous m’énervez! J’y vais, s’énerva Temari.
Elle prit son sac à main noir, et partit sans un mot pour ses deux amies.
-Ca dure jamais longtemps ses bouderies, commenta Sakura.
Et elle avait raison. Trente secondes plus tard, Temari ouvrait la porte et leur lança un « Je vous aime quand même les filles! » avant de repartir comme une voleuse.
Sakura et Ino éclatèrent de rire. Temari No Sabaku était vraiment incorrigible.


Il avait décidé de s’installer comme n’importe quel employé de l’hôtel, sur une chaise, sur le côté en attendant que l’heure de la réunion arrive. Il restait deux minutes avant que la réunion ne commence. Temari n’était pas arrivée encore, mais Shikamaru se préparait, fin stratège qu’il était, à ce qu’il allait lui dire quand elle verrait que l’homme qu’elle avait insulté le matin même était devenu son patron.
Et voilà, des couettes blondes avaient attiré son regard. C’était elle. Superbe. Elle était mignonne, Shikamaru devait bien l’avouer.
Trente secondes.
Il commença à se lever avec flemme.
Il la voyait discuter avec Choji. Sûrement pour glaner quelques renseignements quant à la raison de cette réunion tout à fait imprévue.
Il croisa son regard.
Il vit des sapins. En train de brûler, quand elle l’avait remarqué.
Son regard brûlant le poursuivait durant la courte distance qu’il avait accomplie de sa chaise à l’estrade. Et lorsqu’il se présenta devant le micro, il vit ses yeux s’écarquiller et refléter le doute, et à la fois la colère.
Shikamaru toussa dans le micro pour faire remarquer sa présence, ce qui n’était pas vraiment nécessaire car toute l’attention des employés était déjà toute à lui.
-Bonsoir à tous. Je vais faire court, je n’aime pas y aller par quatre chemins. Je m’appelle Shikamaru Nara, et mes parents, partant à Vienne pour gérer un autre restaurant, c’est moi qui hérite de la corvée de diriger ce restaurant, mon grand frère s’occupant déjà de celui de Paris.
« Le veinard, il a de beaux nuages. »
-PARDON?
Un sourire sadique vint aux lèvres du flemmard quand il vit qui avait manifesté sa surprise.
« Temari… »





Alors ce chapitre? 'vous a plu? :)
J'ESPERE :D
Merci à ceux qui ont commenté :)
A la prochaine! ;)




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