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Fiction: C'est ça, être un shinobi?

Une ambiance parfois sombre, parfois remplie de clarté. Des idéologies s’affrontent, se confrontent alors que seul, je remonte. Comment survivre à un monde immonde où même la mort provient de mon kage? Être un shinobi, c’était ma décision, un fier choix pour mes parents. Et pourtant, je regrette parfois ce jour où j’ai décidé de passer ce bandeau à mon bras, le jour où j’ai décidé qu’être shinobi, c’était ma vie. Un pion malmené, trahi par son kage; prisonnier de l’ennemi, Konoha.
Classé: -16D | Spoil | Général / Action/Aventure | Mots: 9081 | Comments: 12 | Favs: 12
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Jesand (Masculin), le 10/06/2009
À l’origine un simple passe-temps, j’ai subitement décidé de tenter Internet. Je crois que le plus grand plaisir de l’écriture, c’est de recevoir des commentaires constructifs pour s’améliorer, alors voilà la principale raison de ma présente fiction.

Par contre, je tiens à vous aviser de certains points très importants sur lesquels je ne veux pas revenir plus tard. Oui, vous allez retrouver vos personnages favoris, toutefois ils ne sont pas tout mis en premier plan. Il s’agit d’une fiction, et non pas de l’œuvre de Masashi Kishimoto. Je transmets ma philosophie du monde des shinobi par le biais de Kazuaki.

Un autre particularité à prendre en note, c’est la vitesse d’apparition des chapitres. Je suis peu ordonné et mon imagination l’est encore moins. S’il y a du retard, il ne s’agit sûrement pas des modérateurs, mais plutôt de moi qui savoure l’écriture.

Le dernier point concerne davantage ceux qui recherchent un style d’écriture précis. Étant donné que je conçois le miens, il peut varier d’un chapitre à l’autre, voire d’un début à la fin d’un chapitre.

Aussi, si j’ai mis une telle limite d’âge, c’est pour éviter les mauvaises surprises, que ce soit sanguinaire, philosophique ou plutôt érotique - attention ici au sens du mot, il ne s’agit en rien de perversité! Pour preuve, si vous ne comprenez pas le sens ici, changez de fiction.

Bonne lecture et, surtout, décrochez de la vraie vie par moment et savourez les beautés du monde imaginaire.




Chapitre 4: La privation



Je me rappelle soudainement cet oiseau doré que je tenais dans le creux de ma main il y a de cela une vingtaine d’années. J’avais alors usé d’un peu de mes habiletés de shinobi pour parvenir à le capturer sans le blesser. Je me souviens de son doux et léger chant alors que je le nourrissais. Et puis, alors que je me retournais, dans un sifflement aigu, il battit des ailes pour ne plus jamais revenir.

Je marchai lentement avec une attitude désinvolte devant la cinquième Hokage et sa garde rapprochée. Les deux Anbus m’encadraient et me guettaient sans se dissimuler. Je connaissais cette situation : un simple mot ou mouvement inadéquat et la prison devenait un champ de bataille d’où j’en ressortirais vainqueur, quoique blessé, voire mort. J’avais sous-estimé une fois Konoha : je ne ferai pas deux fois la même erreur. Par contre, eux feront mes erreurs passées.

Les pas résonnaient faiblement contre les dalles en pierres ternes qui menaient vers la sortie. Il y avait quelques autres prisonniers, mais personne qui me semblait digne d’intérêt. Sûrement des petits délits ou des déserteurs aux yeux plus gros que le ventre. Tsunade ne disait rien, elle se contentait de suivre le droit chemin vers le bel éclairage de début d’après-midi. Je ressentais déjà la chaleur du vent alors que nous étions dans le hall d’entrée des lieux. Un bureau s’étendait vers la droite où deux shinobis assis sur de solides chaises remplissaient des papiers par dizaines. Je vis dans un autre couloir trois shinobis en fonction devant ce qui devait être une cellule. Sûrement un vrai déserteur qui pouvait faire un mal considérable.

- Où est Akiko?

- À l’extérieur, me répondit Tsunade d’une voix sèche en s’approchant du bureau.

Nous devions respecter notre accord de plus tôt. Étant donné que le conseil n’était pas impliqué et que la manœuvre était des plus dangereuses pour le village, la cinquième s’efforçait de prendre une attitude des plus sévères et impersonnelles qui soit. Une description bien différente de celle que j’avais dans mes notes sur Konoha. Les gens du village étaient souvent accueillants. Un pays un peu trop utopique à mon humble avis. Dans un monde où la guerre était synonyme de prospérité, accueillir les ninjas étrangers ne figurait pas parmi le savoir-vivre, mais parmi l’inconscience.

De faibles voix parvenaient à mes oreilles. Une voix féminine et deux voix masculines. Je ne pouvais pas mettre de noms sur les voix, quoique je pensais reconnaître l’accent particulier d’Akiko. Toutefois, les propos tenus ne devaient sans doute pas être avec un détenu : j’optais plutôt pour une conversation sur la journée et sur ce que les personnes pensaient faire de leur soirée.

L’Hokage revint vers nous des papiers sous les bras. Elle nous fit signe de sortir par la grande porte. Je suivis gentiment sans poser de questions sur les évènements à suivre.

Un soleil radieux m’accueillit avec férocité. Je clignai des yeux plusieurs fois avant de poser mon regard sur le sol, une main en visière. Depuis combien de temps étais-je enfermé? J’étais certain que même Tsunade ne répondrait pas à cette question. Je frémis sous une douce et chaude brise qui vint caresser ma peau durant quelques secondes. Mes longs cheveux ondulant sous le vent, je fermis les yeux et levai la tête vers le ciel pour profiter du soleil. Tout ce qu’il manquait, c’était l’odeur caractéristique de mon village. Konoha était si différent. Bien que les deux soient des villages cachées, Iwa avait ses particularités qui le différenciaient de tous les autres villages. L’odeur culinaire de Konoha me dérangeait. Je reconnaissais quelques parfums, mais certains m’étaient inconnus. Sûrement un assortiment d’épices ou encore des spécialités locales.

- Tu es enfin sorti, Kazuaki!

Je soupirai lentement, ouvris les yeux et cherchai autour de moi la jeune femme qui venait de parler. Je reconnus Akiko, son visage souriant s’approchant un peu trop près du mien. Je lui rendis un faible sourire. Le temps n’était pas aux réjouissances. Le début d’une longue bataille entre nous – si elle tenait à me suivre, bien entendu – et Konoha commençait. Sortir de cette prison construite dans un alliage de métaux assez solide remontait quelque peu mon moral. Surtout, cette fois-ci mes deux mains étaient intactes. Ils n’avaient qu’à bien se tenir!

- Le soleil, le vent et une voix connue me manquaient, dis-je sans émotion apparente. Je ne m’attendais pas à une telle hospitalité de la part du pays du Feu.

Je tournai mon regard vers Tsunade qui fit signe aux deux Anbus près d’elle de disposer. Je perçus un bref geste de leurs mains et ils disparurent dans un léger nuage blanc.

- Souvenez-vous de ce que nous avons parlé, précisa-t-elle, ses yeux se dardant dans les miens.

- Bien entendu.

Akiko jouait machinalement avec sa boucle d’oreille droite, signe d’une gêne apparente. Si nous avions été à Iwa, je me serai empressé de savoir ce qui la tracassait, mais à Konoha…

- Vous serez tous les deux constamment surveillés par deux shinobis chacun. Bien entendu, ils ont ordre de vous neutraliser, voire de vous tuer si la situation l’exige. Tâchez de bien écouter leurs consignes et de respecter les codes de vie de Konoha. Nous nous reverrons demain soir. Vous aurez l’heure et le lieu en temps voulu. Passez une agréable journée.

- À vous aussi, dis-je pour être poli.

Akiko réprima un cri d’exclamation et s’inclina poliment devant l’Hokage qui s’éloignait tranquillement.

- Qu’as-tu pour agir ainsi? me demanda-t-elle une fois certaine que l’Hokage s’était éloignée.

- J’ai signé un accord avec cette Tsunade. Je désire t’en parler, mais nous avons des oreilles indiscrètes derrière nous.

Je ressentais sur mes épaules des regards intrigués, malsains et blasés. Une impression que je trouvais étrange, mais dont je ne m’inquiétais guère. Les shinobis de Konoha ne chercheraient pas la bataille aussi rapidement, surtout lorsque les prisonniers en question détenaient des informations des plus utiles sur Iwa.

- As-tu vu Ibiki Morino? demandai-je à ma partenaire.

- Non. Je n’étais presque pas blessée, j’ai eu le droit à une cellule très rapidement.

- Le sceau que notre Kage nous a apposé fonctionne toujours alors. Impossible de percer les secrets d’Iwa par la force.

Je perçus un léger sifflement à une distance incertaine. Le bruit se fit de plus en plus près et, les mains jointes, je me tournai pour faire face aux arrivants.

- Doton…

- Arrête!

Akiko me retint le bras solidement. Quatre personnes se trouvaient devant nous. Akiko semblait les connaître, donc il s’agissait sûrement de quatre membres qui s’assuraient de notre soumission. Je notai rapidement les détails visuels de chacun. La première impression me laissa un goût amer ainsi qu’une question toute bête : pourquoi se dévoiler alors que je savais parfaitement les faiblesses de chaque shinobi?

- Shikamaru Nara, Neji Hyûga, Shino Aburame et Choji Akimichi… murmurai-je lentement en espaçant les noms de quelques secondes.

J’eus un bref bâillement et un gargouillis d’estomac comme réponses. C’étaient eux, l’escorte en laquelle Konoha avait confiance? De jeunes adolescents?

- Kazuaki, ce sont eux qui tacheront de nous surveiller durant notre… séjour… à Konoha.

Je hochais lentement la tête, sceptique. Je m’attendais à plus impressionnant. Je ne pouvais pas admettre cette vérité : Konoha nous pensait si faibles? Finalement, peut-être m’occuperais-je du conseil ET de Tsunade. Une jolie petite baston me ferait du bien après l’incarcération.

- Permettez-moi de vous poser quelques questions. Est-ce que vous avez eu les dernières directives de Tsunade et dites-moi pourquoi vous ne restez pas caché comme un shinobi intelligent devrait le faire ? A juger les membres de ce quatuor, il y a le jeune Nara parmi vous.

Je vis un éclair dans les yeux de l’Akimichi tandis que les trois autres ne bronchaient pas. J’avais toujours cette étrange envie d’éclater une bataille devant la vieille prison, de me prouver que je vivais bel et bien que je ne fusse pas l’esclave de Konoha ou d’une autre entité!

- Nos ordres sont clairs, répondit l’Hyûga.

- Je vois… fraterniser. Je paie donc une tournée au restaurant le plus proche… Et hors de question que vous partiez sans avoir pris une goutte de saké. Vous prendrez les ryos que Konoha m’a gentiment volés.

Je souris intérieurement. Akiko me dévisageait longuement. Je savais exactement le nombre de ryos que j’avais en poche avant notre attaque et je me trouvais étonnement léger. J’avais suffisamment d’argent pour payer une tournée au clan Akimichi au complet. Si nous devions fraterniser, aussi bien partir ainsi. Ce n’était pas totalement de gaieté de cœur, mais j’espérais pouvoir me changer les idées. Je devais m’y faire : la vie à Konoha allait se monter pénible, aussi bien s’amuser le premier soir. Et puis…

Je tournai mes yeux complices vers Akiko; elle me sourit faiblement et fit signe aux quatre shinobis de me croire. Étonnamment, j’étais certain qu’elle croyait que j’avais une idée tordue derrière la tête. Or, je n’en avais pas. Du moins, pour l’instant. Rêvasser un verre à la main faisait partie de mes habitudes.

Ce qui me désolait, c’était cette chaîne invisible qui me nouait à mes gardiens. Nous étions libres… en théorie seulement. En fait, nous étions captifs et prêts à être abattus. Si le jeune Aburame pensait que je ne sentais pas ses insectes sur ma peau…

- Une invitation à boire? lança Shikamaru.

- Ne vous inquiétez donc pas, assura Akiko en hochant vigoureusement la tête. Nous étions en mission, rien de plus.

- Vous êtes jeunes. Vous avez encore beaucoup à apprendre sur le monde des shinobis. Nous sommes que des pions à sacrifier pour une cause ou pour une autre. Une mission est une mission. Si une mission m’avait demandé d’abattre mon propre Kage, je l’aurais fait sans doute. Non pas parce que j’en ai l’envie maintenant, mais par obéissance à mes supérieurs.

- Nous vous suivrons, affirma Neji.

- Nos ordres sont clairs, n’est-ce pas Shikamaru? demanda Choji.

- Notre mission est de vous surveiller de près et de vous aider à être accepté par la population de Konoha. Bien entendu, vos méfaits n’ont pas été ébruités par l’Hokage. En somme, nous…

- Vous devez nous assimiler, j’ai compris, coupai-je sèchement.

Je m’attendais à cette manœuvre de la part de Tsunade. C’était une volonté tout à fait normale pour un vainqueur que d’assimiler le vaincu. Je ne pouvais pas vraiment m’en plaindre : je le méritais peut-être bien après avoir fait cette « saleté » de mission.

- Fraterniser fait aussi partie de nos ordres de mission, d’où le fait que nous sommes devant vous, continua Shikmaru. Nous avons des rapports stricts à remettre à Tsunade à la fin de chaque journée sur vos agissements. Ce n’est pas de gaieté de cœur pour nous aussi.

- Avec un peu de chance, nous serons libres dans un mois ou deux, murmura Akiko en passant sa main dans ses longs et fins cheveux châtains.

Je mis mes mains dans mes poches et inclinai la tête. Ils parlaient beaucoup trop, mais cela devait faire parties des consignes remises par la cinquième. Dès que je pensais savoir quelque chose, un petit aspect venait m’ennuyer et instaurer le doute dans mon esprit. Rien d’énorme, mais en quantités suffisant pour que je doute de la véracité des dires du Nara devant moi. Après tout, j’avais reçu un rasengan par la tête à cause du clan Nara.

La perspective de prendre un verre m’intéressait. Quelques gouttes d’alcool ne me feront sans doute aucun mal. De plus, mon ventre me tiraillait; la faim m’accablait. L’Akimichi n’aura qu’à bien se tenir, ce soir!

Le groupe se mit alors en marche. Neji et Shino à l’avant, Choji et Shikamaru en arrière. Leur présence me gênait. J’avais l’impression de marcher aux pas et de suivre comme un mouton devant son berger. Ça devenait assez inquiétant. Encore quelques semaines comme cela et j’allais retrouver ma liberté. J’espérai de tout cœur que Konoha songeait à contre-attaquer Iwa le plus tôt possible. Être capturé par l’ennemi est une chose, mais en être un esclave, ça en est une autre. Toujours est-il que c’est moins compliqué se sortir de cette situation qu’évader une prison.
Akiko passait devant moi. Mon regard se posa sur ses épaules. Elle se tenait bien droite, mais je percevais un certain tremblement de son bras gauche. Anxieuse, sûrement. Finalement, j’avais peut-être une idée tordue à l’arrière de la tête. J’allais peut-être bien m’amuser, et ce sur plusieurs plans.

Qui pouvait se douter de ce que j’étais capable? Ce qui était pire qu’un humain désespéré, c’était les idées de l’humain désespéré. Je voyais déjà un insigne invitant apparaître deux rues plus loin.



Cette fois-ci, j'ai tenté une nouvelle approche, quelque chose de nouveau dans mon style d'écriture. Jusqu'à présent, j'aime bien la méthode, toutefois je n'avais pas la situation idéale pour le développer à son maximum.

Voilà pourquoi je fais un petit sondage pour rectifier mon style. Est-ce que je devrais continuer dans de longues descriptions ou m'orienter davantage vers les évènements brefs et concis? Oui, non, peut-être? Tant qu'il y a justifications, cela me va.

Je m'excuse pour les erreurs de français du présent chapitre. J'ai mes raisons, voilà tout. Concernant l'apparition de l'action, vous verrez en temps et lieux. Je dois développer mes personnages convenablement, après tout.

Bonne lecture et, surtout, quittez le réalité pour vous fondre dans l'imaginaire.




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