Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.
Une ambiance parfois sombre, parfois remplie de clarté. Des idéologies s’affrontent, se confrontent alors que seul, je remonte. Comment survivre à un monde immonde où même la mort provient de mon kage?
Être un shinobi, c’était ma décision, un fier choix pour mes parents. Et pourtant, je regrette parfois ce jour où j’ai décidé de passer ce bandeau à mon bras, le jour où j’ai décidé qu’être shinobi, c’était ma vie. Un pion malmené, trahi par son kage; prisonnier de l’ennemi, Konoha.
Jesand (Masculin), le 19/03/2009 À l’origine un simple passe-temps, j’ai subitement décidé de tenter Internet. Je crois que le plus grand plaisir de l’écriture, c’est de recevoir des commentaires constructifs pour s’améliorer, alors voilà la principale raison de ma présente fiction.
Par contre, je tiens à vous aviser de certains points très importants sur lesquels je ne veux pas revenir plus tard. Oui, vous allez retrouver vos personnages favoris, toutefois ils ne sont pas tout mis en premier plan. Il s’agit d’une fiction, et non pas de l’œuvre de Masashi Kishimoto. Je transmets ma philosophie du monde des shinobi par le biais de Kazuaki.
Un autre particularité à prendre en note, c’est la vitesse d’apparition des chapitres. Je suis peu ordonné et mon imagination l’est encore moins. S’il y a du retard, il ne s’agit sûrement pas des modérateurs, mais plutôt de moi qui savoure l’écriture.
Le dernier point concerne davantage ceux qui recherchent un style d’écriture précis. Étant donné que je conçois le miens, il peut varier d’un chapitre à l’autre, voire d’un début à la fin d’un chapitre.
Aussi, si j’ai mis une telle limite d’âge, c’est pour éviter les mauvaises surprises, que ce soit sanguinaire, philosophique ou plutôt érotique - attention ici au sens du mot, il ne s’agit en rien de perversité! Pour preuve, si vous ne comprenez pas le sens ici, changez de fiction.
Bonne lecture et, surtout, décrochez de la vraie vie par moment et savourez les beautés du monde imaginaire.
Chapitre 2: La chute
Je me souviens de nos jeux de guerre avec nos épées de bois. Nous combattions de terribles ennemis aux pouvoirs interdits. Nous étions les défenseurs de notre nation, de vaillants guerriers tels que l’idéologie ninja le voudrait. Nous étions côte à côte, un doux sourire aux visages, même lorsque nous venions d’apprendre que nos parents venaient d’être capturés par l’ennemi. L’insouciance nous guidait jusque dans nos cours où nous apprenions avec hâte nos disciplines préférées. Je me souviens encore de cette brune qui se trouvait devant moi à chaque cours…
Je bloquai instinctivement un coup de pied de mon seul bras valide. Je reculais de quelques pas et évaluai la distance qui me séparait de mon adversaire. Nous étions près, mais assez éloignés pour réagir à temps. Je jetai un bref coup d’œil à ma main ensanglantée. Je venais de perdre ma main de prédilection et malaxer le chakra allait s’avérer difficile dans une telle situation. Une vitre vola en éclat et je perçus quelques gémissements de douleur. Les hostilités avaient commencé à l’étage supérieur. Je dardai mon regard sur l’Hokage qui me dévisageait.
Nous avions préparé notre mission avec soin, calculant chaque geste et nous assurant des forces et faiblesses de tous les shinobi de Konoha qui pouvaient intervenir dans une telle situation. Bien entendu, nous avions fait notre possible pour que les plus puissants Jûnins ne puissent rien faire contre nous. Je savais que si l’un de nous était isolé, sa mort ne serait pas lente aux mains de ninjas tels que les Hyûga ou encore les Nara qui, la nuit, s’avéraient plus dangereux que quiconque.
De fausses demandes avaient été envoyées pour éparpiller les forces du village; officiellement, nous représentions Iwa et nous devions renforcer les rangs de Konoha durant des jours si sombres que même les alliés pouvaient s’avérer être des ennemis. Je ne méprisais pas de tels subterfuges : notre mission était d’éliminer l’Hokage et, pour cela, nous devions prendre toutes les précautions possibles.
Katsuo s’occupait de l’autre shinobi dont je ne pouvais discerner les traits de visages. Visiblement, mon partenaire avait trouvé plus fort que lui. Les coups s’échangeaient si rapidement que les grands rideaux sombres de la pièce bougeaient constamment. Je me mordis la lèvre inférieure et, de ma main valide, appuyai sur l’oreillette de mon casque d’écoute.
- C’est le moment d’entrer en action. Équipe trois, occupez-vous de les tenir à distance. Nous allons nous charger de Tsunade, précisai-je dans un soupir.
Pour toute réponse, j’obtins un cri et je reconnus la voix. Les combats commençaient aussi dans la forêt avoisinante. La situation devenait hors de notre contrôle, en fait de mon contrôle; mes propres hommes subissaient les attaques de nombreux shinobis et j’étais persuadé que les Jûnins étaient bel et bien présents! Tsunade profita de cet instant d’inattention pour foncer, poing levé, à une vitesse hallucinante.
- Suiton, tir suiton!
Ce que je pouvais qualifier de « grosse boule bleue gluante » défonça un mur et coupa le chemin à Tsunade. Dans un grognement, elle recula prestement et m’observa un moment. Deux shinobis apparurent soudainement à ses côtés dans un léger nuage blanc. Observant la pièce en quête d’idée, j’aperçus l’impact de l’attaque contre un mur près de la baie vitrée. L'eau s'écoulait lentement sur le plancher et il ne restait du mur que quelques poutres avec ici et là des morceaux de bois… Prenant mon courage à deux mains ainsi qu’une grande inspiration, je décidai de mettre en œuvre l’ultime solution aux cris incessants qui provenaient de mes oreillettes : la fuite. J’avais discerné malgré la noirceur ambiante quelques caractéristiques des deux hommes aux côtés de Tsunade. L’un avait les yeux d’un blanc immaculé et l’autre, vêtu de vert, se tenait en position de combat.
D’un bref geste de la main, je pris deux pilules contenus dans mon sac accroché à ma ceinture et les ingurgitai. Me souciant peu de la douleur, je joignis mes mains devant moi, au niveau du torse et composai rapidement le signe du rat.
- Doton, cercueil de pierres!
D’énormes roches jaillirent du sol et fondirent sur mes trois adversaires qui tentèrent d’éviter l’attaque. Le Hyûga et l’homme en vert évitèrent habilement l’attaque. La paroi rocheuse se referma sur la cible. Je pris une grande respiration et plantai au sol devant moi le kunaï double auquel j’avais préalablement attaché l’un de mes nombreux parchemins explosifs. J’espérai dissuader mes deux adversaires de s’approcher. De ma main valide, je sortis d’autres parchemins explosifs.
- Katsuo! s’exclama Akiko qui passa au travers du trou béant qu’elle avait formé avec son jutsu.
Son expression se figea à la vue du Hyûga et de Maito Gai.
- Suiton : Mizu Kamikiri!
Elle frappa violemment le sol avec son pied et, dans un grondement sourd, les pierres du plancher se fissurèrent et un pic d’eau s’éleva dessous l’homme en vert. À chaque fois qu’il reposait le pied au sol, un autre geyser s’élevait, au rythme du pied d’Akiko.
Le Hyûga fonça sur moi. Ses pupilles étaient activées. Sa danse était des plus complexes. Les recherches menées m’avaient confirmé que les Hyûga possédaient des techniques très puissantes qui pouvaient mettre hors d’état de nuire de nombreux shinobis. Je devais garder mes distances, mais avec une main valide tenant des kunaïs explosifs…
Je fis un salto arrière pour éviter un enchainement de coups de pied et me retrouva au plafond. Par chance, je possédais beaucoup de chakra et je pouvais le malaxer avec aisance. L’Hyûga m’observa et reprit son attaque. Je compris trop tard qu’il voulait m’acculer dans un coin de la pièce, de l’autre côté de la baie vitrée. Je risquais d’être piégé.
La paroi rocheuse que j’avais créée se fissura soudainement et éclata en mille morceaux. La puissance légendaire de cette kunoichi était donc réelle… Briser une telle surface nécessitait une puissance phénoménale! Elle regarda tout le monde, siffla entre ses dents et courut nous rejoindre.
Un aspect de cette confrontation me choquait. Les shinobis ne cherchaient pas à nous tuer. Selon, encore une fois les ressources fiables consultées, Maito Gai n’aurait pas attendu l’ordre de son kage pour attaquer. Ce qui m’apeurait le plus, c’était Hiashi. Il m’attaquait simplement avec des coups normaux. Il n’utilisait pas son chakra.
Pourtant, j’étais une cible facile pour une personne d’un tel rang. Mes capacités étaient surtout pour la théorie et les techniques suicidaires, pas pour la mise en pratique des techniques de combat rapprochés!
Un autre aspect troublant était le fait que personne n’avait prononcé un mot outre moi et mes confrères. Je comprenais mal cette situation car tous les bons partenaires de combat, selon moi, devaient s'échanger quelques mots pour bien orienter leur attaque, alors que là…
En plus, nous n’avions même pas eu de discussion sur la moralité d’un tel acte ou encore sur la personne qui nous employait. La situation était… anormale et cela me rendait confus.
Je lâchai mes kunaïs explosifs au sol une fois le coin du mur atteint. Ils tombèrent et se fichèrent au sol : personne ne voulait bouger, y compris ma personne. Au moins, j’avais un répit de quelques secondes.
- Katsuo, j’aurais besoin de tes techniques katon, s’exclama Akiko qui se débrouillait très bien face à Gai.
- Je suis… un peu… occupé, grogna ce dernier en évitant les rapides coups de pieds qui fusaient vers lui.
- La tornade de Konoha!
Sans même regarder, je savais qu’Akiko n’avait pas été touché par cette technique. Après tout, je connaissais l’ensemble des capacités de mes hommes et femmes!
- Suiton : Technique du clonage aqueux.
Akiko s’était reculée, les mains jointes, et deux clones aqueux se formèrent à ses côtés. Elles dévisagèrent leur adversaire, les mains sur les hanches.
- Qui est-ce? demanda un clone à haute voix.
- Je suis le resplendissant… commença Gai avant de se faire couper la parole par quelques shurikens bien placés.
- Kazuaki, il nous faut sortir d’ici!
- Plus facile à dire qu’à faire, marmonnai-je en observant mes deux adversaires qui cherchaient le meilleur moyen de s’approcher sans faire exploser le bâtiment tout entier.
J’espérai que ce soit long, mais que je trouve une solution vite, car mon chakra diminuait constamment.
- Les mille oiseaux! s’exclama une voix.
Et je perdis la mienne. Je vis cet éclair lumineux dans un coin de la pièce et foncé vers ce qui, je le pensais, était mon partenaire. Je vis une forme noire s’envoler et percuter le mur avec tellement de force qu’une partie s’effondra. Le corps gisant était encore parcouru de courant électrique.
- Et merde… Akiko, on doit sortir!
- Suiton : Épée d’eau, s’exclamèrent les deux clones aqueux de la brune.
Ils s’élancèrent vers Gai et mes deux adversaires. Les combats de l’étage supérieur montaient de niveau, si bien qu’une masse informe traversa le plafond et s’encastra dans le sol où se situaient mes adversaires. Malheureusement, ils avaient eu le réflexe de reculer, à mon grand déplaisir. Je regardai la forme : ce n’était pas l’un des nôtres. J’en profitai pour me diriger dans une bourrasque vers la baie vitrée qui vola en éclat sous l’impact d’un kunaï double.
- REPLI! On vient de perdre Katsuo! criai-je à l’intention de mes coéquipiers.
Je sautai dans les airs et, me retournant, admira l’explosion provoquée par mes kunaïs explosifs réactifs à mon chakra. J’espérai avoir le moins de pertes possible, sinon les problèmes ne feraient que s’aggraver. Une partie de l’immeuble s’effondrait et des flammes léchaient ce qui restait.
- Suiton : Technique de la pluie noire!
La vraie Akiko, la seule sortie du bâtiment, regardait la poussière retombée. Une larme coulait le long de sa joue, mais son regard était déterminé. Ses mains formaient le bélier et ne tremblaient pas : elle se concentrait. Une épaisse pluie noire commençait à tomber. C’était de fines gouttelettes provenant d’un unique gros nuage.
À ce signe, tous les membres de la mission se rassemblèrent où nous étions : à la lisière de la forêt où une pente permettait de rejoindre le bâtiment en flamme. À l’origine, nous étions neuf. Maintenant, nous étions cinq.
- Katon : Technique de la boule de feu.
Un des membres de l’équipe trois, dont l’affinité était le katon, projeta une boule rougeâtre sur le bâtiment qui s’embrassa de plus belle. Cette pluie qui tombait était hautement inflammable. J’espérai qu’au moins un shinobi ennemi reste coincé dans les débris, sinon l’Hokage elle-même. Je regardai d’un œil perdu le bâtiment brûlé. Quatre morts, un estropié, deux incapables de combattre pour diverses raisons et deux toujours en pleine forme. Finalement, peut-être ne nous voulaient-ils pas vivants?
- Bonne moyenne pour une mission de rang S…
Comble de malheur, parmi les morts, nous comptions nos deux guérisseurs.
- Partons avant qu’ils ne rappliquent…
- RASENGAN! S’exclamèrent plusieurs voix.
Cette fois-ci, je crus perdre tous mes sens, d’autant plus que, pour une raison qui m’était inconnue, je ne pouvais plus bouger : sûrement un Nara avec une histoire de rayons lunaires ou qui provenaient du feu... Je ressentis le chakra nous souffler et pourtant nous étions dispersés sur une vingtaine de mètres! Le violent impact me propulsa dix mètres plus bas.
Mon corps roula et se retrouva au pied du bâtiment en flamme. Je relevai ma tête ensanglantée et fixai du regard le sommet de la pente. Un homme en noir et orange me regardait. Quatre clones semblables étaient à ses côtés. Je cherchai du regard Akiko : elle gisait à quelques pas. Je sentais toujours son énergie. Je regardai les autres corps…
Trois étaient au côté de ce démon, de Kyûbi.
- Nous partîmes neuf; mais par un prompt malheur, nous nous vîmes deux en arrivant au port… dis-je ironiquement.
Quelque chose me percuta de plein fouet. Je m’envolai à nouveau dans les airs. Je vis une silhouette à la tête d’épouvantail me suivre dans ce périple aérien. Le choc fut douloureux. Je tentai de me relever, mais reçu un second coup de pied, mais cette fois au front, qui m’envoya valser contre un arbre. J’ouvris péniblement les yeux. Trois personnes s’approchaient.
- Désolé… j’ai échoué…
J’étais le chef de cette mission. J’étais le chef de ce groupe de shinobis provenant des quatre coins du monde. Nous étions trois du même pays : moi, Katsuo et Akiko. Nous formions notre équipe habituelle. Nos habilités étaient reliées à la discrétion, voire à l’assassinat selon les cas.
- Je hais les déserteurs, marmonnai-je tout haut.
Six ninjas du groupe étaient des déserteurs de Konoha et de Suna venus nous épauler pour cette mission à la demande de notre kage.
Nous devions tuer Tsunade, pour des raisons auxquels mon Kage avait trouvé injustifiés de nous les expliquer.
Quelque chose – ou plutôt quelqu'un - me prit par le collet de ma veste brune et me souleva à une dizaine de centimètres du sol.
- Que fait-on de lui? Lança une voix dans laquelle résonnait un écho meurtrier.
- Amenons-le dans les salles d’interrogatoire avec l’autre. Ibiki et Inoichi se feront une joie de les interroger, répondit sans émotion l’Hokage. Faites le décompte et vérifiez s’il y a d’autres survivants.
- Compris!
Je n’étais pas le seul survivant, c’était un bon point. Toutefois, nous étions prisonniers des shinobis de Konoha, ce qui était pire.
J’ouvris mes yeux et vis une tête blonde qui me dévisageait.
- Si je n’avais pas les os de la main droite en miettes et le coude gauche fracturé, petit, je te ferai payer la mort de mes partenaires.
Pour toute réponse, ma tête rencontra un arbre. Je fermai les yeux, espérant que la mort vienne me chercher. Mourir lors d’une mission était mieux que d’y survivre en tant que prisonnier.
Merci pour ses trois commentaires plaisants. Certains trouvent que trois c'est peu... Je préfère pourtant la minorité à la majorité pour son goût particulier. M'enfin, c'est plaisant à savoir.
Il se peut que quelques mots soient coupés par un trait-d'union. Franchement, je me demande bien où est le problème entre mon Word et le site....
Je fais un appel à tous. Quelqu'un pourrait me dire si je dois faire la liaison avec le H dans Hyûga? Est-ce "le Hyûga" ou "l'Hyûga"? Peut-être est-ce une erreur anodine, mais c'est ce sont ces particularités qui rendent un texte si intéressant à lire ... et à écrire.
Ne vous attendez pas à des chapitres très long. Ma moyenne se situera entre deux mille et trois mille mots.