Fiction: We said good night, and not good bye. (terminée)

Parce qu'on a dit ''Bonne nuit'' et pas ''au revoir''... [KakaSasu][OS]
Romance | Mots: 1659 | Comments: 8 | Favs: 7
Version imprimable
Aller au
Angel Of Hell (Féminin), le 03/03/2009
Aussi posté sur FF.net, sous le pseudo : Tsukii No Tenshii



Chapitre 1: Parce qu'on a dit Bonne nuit, et pas Au revoir.



We said Good night, and not Good bye



Je n'ai jamais vraiment aimé dormir. Parce que je savais que dès que je fermais les yeux, des cadavres et démons du passé se faufilaient dans mon subconscient, et que je me réveillais en hurlant et même parfois, en pleurant. Pourtant, il ne fallait plus que j'y pense, il fallait que je laisse mes affreux souvenirs derrière. C'était la seul façon de pouvoir faire cesser ces cauchemars. J'avais essayé, cependant, aucun succès. Il n'y avait rien à faire.

Quand je faisais de mauvais rêves, ma mère me disait d'oublier et de me rendormir. Ça fonctionnait. Mais depuis que mon grand frère avait mit un terme et avait tourné la page sur ce qui était des Uchiwa, je n'arrivais plus à dormir. Des cadavres, des démons, le noir, l'obscurité. Tout cela consistait le paysage dans mes rêves. Il n'y avait que cela.

Alors que j'étais perdu au fond des ténèbres, on m'avait retrouvé. On m'avait tiré par les pieds et ramené au village. J'étais resté longtemps dans cette chambre d'hôpital, entre quatre murs blanc, vêtu d'une robe de chambre blanche, allongé dans un lit blanc... Je pensais que le blanc éclaircirait mes rêves. Je pensais que je dormirais mieux dans une couleur pâle, une couleur claire. Mais non, j'avais tout faux...

Après quatre semaines à cauchemarder et à moisir à l'hôpital, on m'avait aidé à retourner dans ce manoir hanté. Je ne voulais pas y aller. Je ne voulais pas y retourner. Car ça signifiait pour moi que j'avais tiré un trait sur le passé, et mettre un pied dans le décor d'une bonne vingtaine de meurtres allait faire comme si j'avais oublié tout.
Mais c'était faux. Tout au fond de moi, je revivais ce massacre à chaque soir, chaque nuit, chaque seconde de ma vie, à chaque battement de mon cœur.

Un an s'était écoulé et la routine s'était, à mon grand malheur, installé. Je me levais à chaque matin, le cœur meurtri par ce spectacle qui repassait en boucle toute la nuit. Le visage pâle d'avoir rencontré autant de fantôme et de démons en si peu d'heures. D'immenses cernes soulignaient mes yeux dus à mon manque de sommeil. Je passais d'innombrables heures, recroquevillé sur moi-même dans mon lit, luttant pour ne pas m'endormir.

Mais un jour, tout ça a prit fin.

C'était un mercredi soir, je me souviens. Il était entré par la porte de derrière. Je ne l'avais pas entendu entrer, j'étais sans doute trop occupé à chercher quelque chose d'assez coupant pour être capable de me trancher les veines et d'en finir au plus vite. C'était quelques minutes plus tard qu'il arriva dans la salle de bain, alors que moi j'étais accoudé à la baignoire, tremblant, dirigeant une lame trouvée par hasard vers mes poignets.

Il avait ouvert très grands les yeux, ne croyant surement pas que j'avais assez de courage pour faire ce que j'allais faire. Ouvre les yeux, et regarde, je vais le faire. Je vais m'enlever la vie, puisque personne ne semble prêt à le faire. Ça ne sert à rien de rester en vie si ce n'est que pour mourir petit à petit dans un sommeil plus qu'horrible. J'en ai marre de souffrir. Même si j'ai fais des choses mal, très mal, c'est inhumain une telle souffrance, et un humain comme lui est en mesure de comprendre.

Je le regardais, les yeux remplis de larmes et suppliant pour qu'on arrête cette torture, celle d'entendre encore mon cœur battre, tandis qu'il avait lâché les deux sacs qu'il avait encore dans ses mains.

Je me sentais souillé, détruit, et c'est avec une dernière force que je dirigeais ma main droite vers mon poignet gauche. J'étais tellement inconscient et soumis à cette souffrance que je n'avais pas encore réalisé qu'il était là. Sans doute croyais-je qu'il n'était qu'une illusion ?

Sa main chaude réchauffait peu à peu ma peau glacée. Mes larmes continuaient de couler, de ruisseler sur mon visage qui ne ressemblait qu'à celui d'un fantôme, plutôt qu'à un adolescent de seize ans. Je fermais les yeux, et c'était à ce moment là que j'avais sentis ses bras forts entourer mon corps faible.

Je n'avais osé ouvrir les yeux. Cependant, au fond de moi, j'avais sentis un brin de sécurité, même si j'étais toujours aussi déterminé à me suicider.

Je m'étais reculer si brusquement qu'il avait lâché un cri aigüe, croyant que j'allais me fracasser la tête contre le comptoir. Je pleurais sans une minute de repos. Il ne m'avait jamais vu comme ça. Moi à qui rien ne passait à travers. Moi qui étais si renfermé, solitaire. Moi qui ne pleurais jamais. Moi qui ne laissais jamais paraître mes sentiments...

Pendant une seconde, il semblait s'être calmé. Croyant que c'était une technique qu'il fallait entreprendre avec les suicidaires, je m'étais fâché une fois de plus, redoublant mes pleurs et hurlement ainsi que les battements de mon cœur, qui s'affolait dans ma poitrine. Mon état était pitoyable. J'étais pathétique... À l'époque, c'était à ce moment là que je lui avais crié d'en finir avec moi. Mais bien entendu, et pour une raison que je m'acharnais à ne pas comprendre à cet époque, il avait refusé.

Ma rage grandissait alors qu'il restait calme. Ma douleur ne cessait de me ronger de l'intérieur et j'étais dans un tel état de faiblesse que j'avais involontairement laissé tomber les couteaux qui étaient sensés me servir de délivrance à ma souffrance...

Doucement, il s'était approché de moi, et sans geste brusque, il s'était emparé des armes. Si j'étais dans un meilleur état, il se serait accordé un soupire de soulagement. Mes larmes ne cessaient de couler, à croire que j'en avais infiniment.

Il avait patiemment attendu que je reprenne une respiration normale. Ensuite de cela, il s'était doucement approché, lentement, tranquillement...

Je souffrais le martyr et à ce moment là, j'avais sentis qu'il me comprenait. J'avais eu l'impression qu'il était là pour me sauver, et me guider vers de doux rêves, colorés et merveilleux.

Après une minute ou deux dans lesquelles il était presque à deux centimètres de moi, je tombais à genoux. Mes jambes ne me tenaient plus, je me souviens, et j'étais à deux cheveux d'éclater en sanglots, quoique mon visage était déjà trempé de toutes les larmes de mon corps.

Mon corps fut frappé de spasmes, violents ou calmes, dépendamment du moment et des battements irréguliers de mon cœur. Cœur qui me faisait horriblement mal, soit dit en passant.

Je m'étais mis à marmonner des mots incompréhensibles qui se mélangeaient à d'innombrables sanglots. Je fermais les yeux, comme si j'espérais que la douleur se dissipe tranquillement, et pendant ce temps où je n'y voyais que du noir, il s'était approché de moi et m'avait prit doucement par les épaules.

À ce moment là, j'avais eu l'impression que le temps s'était arrêté. Je relevais la tête et mon regard s'était perdu dans le sien, longuement... Une sensation de bien être m'envahit, me transperçant le corps de tous les côtés. C'était comme si on versait de l'eau doucement sur une profonde plaie, espérant faire arrêter l'écoulement du sang. C'était le même genre de sensation.

Pendant une seconde, j'avais cru que je pouvais réellement lui faire confiance. Et il me l'avait prouvé, quand il m'avait prit dans ses bras forts, faisant attention de ne pas me faire mal. Je me souviens être resté là de longues minutes, à pleurer silencieusement. À essayer de calmer mon corps, à tenter d'arrêter de trembler. Je m'accrochais désespérément à lui, comme si ma vie en dépendait. Pourtant, ne venais-je tout juste pas d'avoir tenté de me l'enlever ?

Puis, tranquillement, je m'étais endormi dans ses bras, après l'avoir entendu dire qu'il m'aimait et que c'était ce qu'il était venu me dire...

Me voilà donc aujourd'hui, deux ans plus tard, accoudé au rebord de la fenêtre, admirant l'horizon rose d'une journée qui prend fin. Le doux vent repousse mes mèches noires vers l'arrière et je ferme les yeux, pour mieux savourer ce moment calme et silencieux.

Le soleil se couche lentement, et je pense à y aller aussi. Je n'ai plus peur de fermer les yeux aujourd'hui. Non, parce que Kakashi est là. Il est comme une barrière entre moi et le royaume des morts.
Il me pousse doucement vers un sommeil profond et calme... et ce, à chaque fois que je m'endors contre son corps. À chaque fois qu'il me serre tout contre lui, je me sens en sécurité. À chaque fois qu'il me prend dans ses bras, j'ai l'impression que rien ne peut m'arriver, et à chaque fois qu'il m'embrasse, je retombe amoureux.

C'est alors que je sentis deux bras musclés entourer mon corps maigre, et la seconde d'après, il m'embrassa tendrement le cou. Je lâchais un gémissement lorsque je sentis son torse chaud contre mon dos, et sa chaleureuse voix au creu de mon oreille.

« Tu viens dormir, Sasuke-chan ? »

Je me retournais et fis face à mon grand amant. Il me fit un tendre sourire avant de poser ses lèvres sur les miennes, et, malgré que ce ne soit pas la première fois, je ne pus m'empêcher de fermer les yeux et de me laisser aller à cette douce sensation qu'il me fit ressentir.

Dans une infinie lenteur, il me souleva. Je me sentis flotter dans les airs, tel un oiseau qui vole vers un avenir qui sent la liberté et l'amour a plein nez. Puis, délicatement, il me déposa sur le lit, et après s'être allongé à mes côtés, il me sourit une nouvelle fois.

Longtemps, il me regardait dans les yeux, et longtemps, je me suis perdu dans son regard.

Puis, doucement, il passa sa main sur mon visage, tel le geste d'un amant follement amoureux. Je lui rendis son sourire et il approcha son visage pour m'embrasser une deuxième fois.

« Fais de beaux rêves, Sasuke-chan »

Parce qu'on a dit «bonne nuit», et pas «au revoir».




Chapitres: [ 1 ] Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: