Fiction: Alliance de la nuit (terminée)

Une fiction débordante de sang ^^
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coolskin77 (Masculin), le 27/02/2009
Une nuit... Tout arriva une nuit...
A la suite d'attaques répétées de la Confrérie Noire envers la Guilde des Voleurs, nous décidâmes, ma chartre et moi-même, serviteurs du Renard Gris, de répliquer. Mais les lois de la guilde nous empêchaient bien évidemment de tuer nos ennemis. Des débats eurent lieu ...




Chapitre 1: Une nuit



Une nuit... Tout arriva une nuit...
A la suite d'attaques répétées de la Confrérie Noire envers la Guilde des Voleurs, nous décidâmes, ma charte et moi-même, serviteurs du Renard Gris, de répliquer. Mais les lois de la guilde nous empêchaient bien évidemment de tuer nos ennemis. Des débats eurent lieu pendant plusieurs jours sur l'incompatibilité des principes de la guilde et la situation d'alors.
Mais une nuit, le Renard Gris fut assassiné... Cela trancha les débats. Étant mort, les principes dictés par le Renard Gris prenaient fin.
Nous décidâmes de nous venger, et de jouer à armes égales sur le terrain de la guerre.
Cette même nuit, nous nous dirigeâmes vers le sanctuaire de Cheydinhal, fendant la brise d'automne à chaque saut que nous effectuions. Nous passâmes alors derrière la vielle bâtisse, et empruntâmes le puits. Mais la secte noire avait été informée de notre présence, et lorsque nous pénétrâmes dans le sanctuaire, personne ne fut là... Du moins, c'est ce que le groupe de voleurs crut durant un instant.
A peine que l'un de nous osa s'aventurer plus en profondeur dans la noirceur du repère noir qu'un bruit cinglant et étouffé se fit entendre. A cet instant des yeux brillèrent dans l'obscurité, et se jetèrent sur nous. Une série d'entre chocs de lames se fit entendre, et une chaine d'éclairs illuminant la pièce atterrît sur une table. Alors la salle s'enflamma et la bataille sanglante fut illuminée par la lumière rouge du feu.
L'affrontement dura toute la nuit, et le jour venu il ne resta plus aucun assassin. Aussi entrainés qu'ils avaient été, les voleurs avait été plus nombreux ...
On me retrouva le matin étendu sur le sol, inconscient. Près de moi se tenait une silhouette ensanglantée, qu'on désigna comme étant Vicente Valtieri. J'avais tué le représentant du sanctuaire, et je ne savais comment.

Le soir, le reste de voleurs qui avait survécu à l'affrontement de la veille célébra cérémonieusement la disparition de leurs amis morts, au centre de six chênes, au nord de Cheydinhal. Vers minuit lorsque la lune fut à son point le plus haut dans le ciel et que les nuages qui la couvraient furent dégagés, je m'écroulai de douleur.

La suite n'est que flashs et cris de souffrance. Mais lorsque vint le matin, je découvris les cadavres de mes compagnons étalés sur le sol. Ils semblaient avoir été dévorés, vidés de leur sang... Je ne compris pas immédiatement ce qui se passait mais lorsque je mis ma main sur ma nuque, je sentis deux marques incrustées dans ma peau glacée.
J'étais devenu vampire...


L'odeur du sang m'appelait...
La nuit était dégagée, et la fraîcheur de l'air faisait battre mon sang désireux de se renouveler comme jamais.
Je courrais, invisible aux yeux des simples humains, à travers les plaines, me dirigeant vers Chorol, impatient de goûter une fois de plus à ce qui était alors devenu indispensable à la survie.
J'arrivais aux portes, enfin. J'aperçut deux gardes, deux impériaux. J'envisageai un instant de m'en nourrir, mais renonçait. Les impériaux avait un très mauvais goût. Ce qu'il me fallait ce soir-là, c'était un elfe. Je m'en léchai les lèvres à l'idée du festin qui m'attendait. Un bosmer ferait amplement l'affaire. Je m'étais les nuits précédentes, déjà aventuré dans la ville, à la recherche d'une proie de valeur. J'étais tellement las des daims et des ours... Je voulais quelque chose de meilleur, de plus frais. Plus j'attendais, et plus je sombrais dans la folie démentielle du meurtre. J'escaladai le bâtiment de la guilde des mages avec aisance, et me balançai de toits en toits, guettant dans la noirceur de la nuit, ce qui allait être mon futur repas. Ma peau, autrefois été celle d'un dunmer, avait pâlit avec le temps, et se desséchait au fur et à mesure que le temps passait ; la faute aux mois d'abstinence dont j'avais fait preuve.

Je trouvai aisément la trace d'un bosmer. Je découvris quelques instants plus tard que la trace menait tout droit à la Jument grise. Je courrai furtivement en direction de l'auberge et arrivé au niveau de son seuil, je bondis à l'étage. Le bosmer dormait, de cette manière je pus entrer sans grand risque. Au contraire, le fait que le bosmer détecte ma présence aurait rendu la chose bien plus intéressante... Mais il n'en fut rien.
Je pénétrai dans la pièce. Tous mes sens étaient en éveil, et chaque instant qui passait me plongeait un peu plus dans la folie désireuse du sang. Un instant, l'idée qu'emporter le bosmer avec moi en dehors de la ville pouvait rendre mon repas plus intéressant, car ainsi, je pourrais le laisser crier à loisir sans craindre personne. Mais mon besoin insatiable de sang humain prit le pas sur l'idée. J'étais trop en manque pour songer à faire durer le plaisir. Je concédai alors à régler l'histoire sur place. Je m'approchais de lui et posai la griffe de mon index droit sur sa joue. Je frémis alors de plaisir, sa chair était remarquablement tendre... Un rictus se dessina sur ma bouche et je ressentis le besoin de plonger mes griffes dans sa gorge et de m'abreuver du sang qui coulerait alors à flots, mais je du contrôler cette pulsion. Bien qu'ayant renoncé à l'emmener, je décidai cependant de m'amuser un peu avec ce bosmer. Le jeu de la mort est bien plus palpitant lorsque la victime en est consciente. Je rapprochai donc une chaise, et la plaça au centre de la chambre. J'ouvris une armoire, toujours dans le plus grand silence, et en sortit deux chemises, que je déchirai en plusieurs lambeaux. Je rattachai alors ces derniers à la chaise. Je pris alors le bosmer avec aisance. Le contact des mes lèvres si proches de son corps me donna un frisson de plaisir. Mais patience, je devais me retenir encore un peu...

Lorsque le bosmer se réveilla, il ne comprit pas tout de suite ce qui se passait. Il réalisa cependant assez vite dans quelle position il se trouvait, et le regard qu'il me jeta lorsqu'il aperçut mes deux yeux rouges luisant dans la pénombre fut d'une jouissance extrême. Il n'était ni plus ni moins qu'horrifié. Et ce sentiment crut encore quand il se rendit compte qu'il était attaché, pieds et poings liés sur une chaise.
Je me rapprochai alors de lui, lui découvrant mon visage, à moitié caché par mes longs cheveux blancs en bataille, rabattus sur mes yeux. Je lui demandai son nom, mais il ne me répondit pas tout de suite. Je me répétais alors une seconde fois, excité à n'en plus pouvoir. Je ne rêvais que de le déchiqueter pour me nourrir de sa chair et m'abreuver de son sang.
Cependant, la terreur qui le parcourait le fit parler :

-Honditar, je... Je me nomme Honditar. Par pitié, ne me faîtes pas de mal !

Les sanglots qui se dégagèrent de sa voix vacillante, conjugués aux larmes qui perlaient avidement sur ses joues, me firent tressaillir de plaisir. J'étais à la limite...
Je contournai le bosmer et me retrouvai derrière lui. Je passai alors ma langue sur sa joue gauche, et je sentis les tremblements de peur qui parcouraient son corps.
Je répétais son nom une fois, puis deux, et continuait ainsi plusieurs secondes, littéralement plongé dans un état second. J'entendis alors un dernier 'Pitié', et ce fut de trop.
Je reposai mon regard sur sa nuque et passait mes mains griffues sur chacune de ses joues. Mes griffes s'enfoncèrent alors profondément dans sa peau, et des filets de sang s'en dégagèrent, mais lorsqu'il essaya de crier, il n'y arriva pas. Sa tête avait été arrachée, séparée nette de son corps.
Je vis alors ce dernier s'étaler de tout son long, et tomber sur le sol, inerte. Je me retournai alors vers la tête, la souleva, et dans un ultime mouvement, en arracha la peau. Ce fut la dernière chose que le bosmer sentit avant de mourir.
Comme prévu, je ne fus pas déçu par le bosmer. Le sang chaud bouillait encore lorsque je le vidai du corps. C'était un pur délice. Tant de mois à me retenir, à ne me nourrir que de sang infect, avaient fait naître en moi une pulsion meurtrière sans limite. Je sus alors que jamais plus je ne pourrais me passer de cette sensation, d'enfoncer mes crocs dans un corps d'homme.
Mon besoin satisfait, je contemplai, le sang dégoulinant aux coins de mes lèvres, le corps inerte de ce qui avait été l'elfe. Je saisis ce qui restait de son corps sous le bras, et m'enfuis de la ville, le sang tambourinant dans mes veines.

Cette nuit reste encore comme celle où ma vie commença. La peur de tuer ceux qui avaient autrefois appartenu à la même espèce que moi, avait entièrement disparu. Je développai alors un instinct meurtrier, guidé par mes seules pulsions primaires, et plongeai dans une vie de décadence à la recherche de la même et perpétuelle jouissance, une vie qui définirait ce que j'étais et serais à jamais, une créature de la nuit, un vampire...



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