Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: ARGENT !

Le titre dit bien la raison de son écriture. C'est un petit Sasuke/Temari.je n ai marre d'est autre couple sakura/sasuke
Spoil | Romance | Mots: 5791 | Comments: 4 | Favs: 6
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narutominato0 (Masculin), le 20/02/2009
rien a dire



Chapitre 1: Brun et Blonde



Temari se traînait dans le sable du désert. Pas loin derrière elle étaient dispersés les corps de cinq ninjas. Putain, quelle manière conne de mourir ! Tomber dans une embuscade parce qu’on pensait à autre chose, être blessée au ventre, les massacrer, et maintenant crever bêtement à vingt ans d’une hémorragie. Elle savait qu’elle allait bientôt passer l’arme à gauche, mais elle continuait de se traîner mécaniquement vers Konoha. En face d’elle arrivait quelqu’un, mais sa vue brouillée ne lui permit pas de distinguer son visage. Cette personne s’arrêta, surprise, puis s’agenouilla près d’elle. Elle la retourna sur le dos et murmura :

-T’as beaucoup de chance, tu sais ? La chaleur du sable a partiellement cautérisé la plaie, mais le gros du boulot reste à faire.

Il avait une voix qui ne lui était pas inconnue, mais son cerveau en manque de sang ne parvenait pas à y mettre un nom. En tous cas, c’était un homme.

L’inconnu dégrafa son haut. Elle voulut protester, mais était trop faible.

-Doucement, la calma l’homme en sortant quelque chose de son sac. Je suis pas un pervers.

Sans s’arrêter sur sa magnifique poitrine, il versa un peu d’alcool sur la plaie pour la désinfecter, puis enroula un bandage autour son ventre pour arrêter le saignement. Il referma la tunique, la chargea doucement dans ses bras, et partit en direction de Konoha.


Temari se réveilla dans un endroit tout blanc. Les murs étaient blancs, le plafond était blanc, bref, une overdose de clarté.

-Je suis au paradis ? Murmura-t-elle pour elle-même.
-Non, intervint une voix rieuse, tu es à l’hôpital. Mais c’était juste.

Elle tenta de se redresser, mais une douleur dans le ventre la plaqua contre son lit.

-Doucement ! s’exclama une jeune fille aux cheveux couleur bonbon. Tu n’es pas complètement remise.
-Sakura ?
-Non, dieu le père ! Tu es au paradis après tout…
- Arrêtes de te foutre de moi ! Ce n’est pas drôle…
-Ça non, on peut dire que tu l’as échappé belle… Il était mort de trouille.
-Qui ça, il ?
-Ben, celui qui t’a ramené.
-Sakura, tu peux pas simplement me dire son nom.
-Non. C’est un bon exercice pour voir si ta mémoire n’a pas été touchée. Si tu es capable de savoir qui t’as sauvée, alors c’est que tu es totalement remise du choc, et on ne te gardera plus que le temps que ton frère envoie une escorte.
-Ah ? Okay…
-Bon, je te laisse, tu devrais avoir de la visite. Il t’as ramenée quand à peu près tout le monde en passant par la grand’rue. Donc, les rares qui ne devaient pas savoir que tu étais blessée sont sans doute au courant, maintenant.

Elle sortit, mais sur le pas de la porte, se retourna et lui lança :

-Bonne chance.


Et elle en avait eu besoin. Le premier à rentrer, deux heures après le départ de Sakura, avait été Naruto. Il avait beuglé dans les oreilles de Temari qui avait mal à la tête, et c’était rapidement fait virer par sa coéquipière, assez protectrice avec ses patients, et qui passait devant la porte à ce moment là. Ensuite il y avait eu l’équipe Gaï, Neji qui lui demanda d’un air peu concerné si elle allait bien, Tenten qui lui demandait en poussant sur sa blessure si « ça faisait mal quand elle appuyait là » (elle n’avait pas réellement pardonné à Temari les préliminaires de l’examen chuunin), et Lee qui braillait, au moins aussi fort que Naruto que, s’il avait été là, « il l’aurait défendu avec la fougue de sa jeunesse, et que… »Etc. Ensuite, c’était Shikamaru et Ino, celui-ci tenant discrètement la main de celle là, qui était arrivé.

-Alors, fille galère, on a mal ? Qui est celui qui a fait ça, que je lui envoie des fleurs ?
-Tu trouveras probablement son bras quelque part dans le désert, à côté du tien qui ne va pas tarder à le rejoindre, pleurnichard…

En dernier vint la personne qu’elle pensait la moins concernée par sa santé. Des cheveux et des yeux de jais. Un uniforme de juunin frappé aux armoiries des Uchiha. Un visage quasi divin. Sasuke (le jeune homme était revenu deux ans auparavant après avoir tué Orochimaru).

Il n’avait rien dit, et s’était contenté de s’asseoir sur une chaise à son chevet. Il attendait probablement qu’elle engage la conversation. Même si dans ce genre de cas, c’était plutôt le visiteur qui parlait le premier.
Il fallait faire quelque chose, la situation devenait réellement intenable.

-Alors… Tu vas bien ? Lui demanda finalement le garçon.

Venant de lui, c’était déjà pas mal. Elle lui répondit avec un sourire :

-Ça pourrait être pire.

Bon, cette élan de sociabilité s’était évanoui, et on retombait finalement dans le silencieux.

Au bout d’un quart d’heure de ce silence pesant, Sasuke se leva enfin en lui souhaitant un prompt rétablissement. Puis il partit, laissant la salle encore plus vide qu’avant son arrivée.




Le lendemain, en se réveillant, Temari trouva sur sa table de nuit un vase contenant une unique fleur. Elle se demanda qui avait bien pu la déposer là, et se dit que ce ne pouvait être qu’un ninja, puisqu’il avait été suffisamment discret pour ne pas être entendu. Probablement un de ses amis de Konoha. Mais lequel ? Pas Naruto, déjà, il aurait fait tomber le vase en le posant. Sasuke, probablement pas, ce n’était réellement pas son genre. Kiba, Hinata et Shino était en mission. Shikamaru sortait avec Ino. Elle préféra éliminer Lee. Il ne restait donc que… Neji. Elle joua un peu avec cette idée. Ce n’était pas celui qu’elle préférait, mais il était pas mal dans son genre.


A dix heures recommença la ronde des visites. Moins l’équipe Gaï. Quand elle demanda la raison de cette absence, on lui apprit qu’ils étaient partis en mission à peine une heure après être venu la voir. Neji comme Lee (elle poussa un soupir intérieur de soulagement) étaient donc exclus. Sakura ne remarqua la fleur que le soir. Quand Sasuke était arrivé, le même silence que la fois précédente s’était installé. Puis il était parti, laissant toujours ce vide immense dans la salle.

-Tiens, elle est belle cette fleur. Qui te l’a amenée ?
-Je ne sais pas. Je me suis endormie, elle n’était pas là, je me réveille, et je la trouve.
-Je ne vois qu’une seule personne qui pourrait avoir fait ça…
-Et c’est qui ?
-Celui qui t’as ramenée. Et ne me demandes pas qui c’est, je ne te le dirais pas. Tout ce que je peux te dire, c’est que ce genre de romantisme un peu désuet est tout à fait dans son style très old school.
-Mais Sakura, s’il te plaît…
-Non !
-Mais…

Devant l’air suppliant de son amie, elle capitula.

-Bon d’accord, un indice, il vient te voir tous les jours.
-Naruto ?
-Tu ne dois pas faire de la devinette, Temari ! Tu dois savoir, être sûre !

Puis elle se radoucit.

-Cela dit, tu as bien de la chance… C’est très romantique. C’est pas le mien qui me ferait ça…
-Quoi ? Tu sors avec quelqu’un ? fit Temari en se redressant un peu brusquement.

La douleur lui arracha un grognement.

-Doucement, doucement, ne forces pas, tu vas rouvrir tes blessures.

Elle la recoucha avec d’infini précaution, puis la malade demanda :

-Qui c’est ?
-Naruto… finit par avouer l’infirmière en rougissant.
-Je me doutais bien que vous finiriez ensemble, ça crevait les yeux que t’étais dingue de lui.

La discussion continua une demi-heure puis Sakura décréta que 21h, c’était pas une heure pour être éveillée quand on était gravement blessée. Elle quitta la pièce en éteignant la lumière. Temari n’ayant rien de mieux à faire, elle s’endormit.



Juste sous ses fenêtres, Sakura discutait avec quelqu’un.

-Alors, Sakura ? Racontes ! Qu’est ce qu’elle t’a dis ? Hein ?
-Calmes toi, ce soir, je l’ai mise en confiance, je ne saurais rien avant deux ou trois jours.
-Mais j’ai besoin de savoir, bordel ! Pesta son interlocuteur. Je dois savoir, t’entends ?
-Oui, je sais, mais par pitié, calmes toi !

L’inconnu, qui devait connaître la monstrueuse force de Sakura, estima prudent de se taire.

-Bon, j’y vais, lui dit la fleur de cerisier. Naruto m’attend.
-C’est ça, vas y, dit le garçon, la tête prise par autre chose.

Quand elle fut partie, il concentra du chakra dans ses pieds, et courut dur le mur. Il s’arrêta à une fenêtre, l’ouvrit par un jutsu, et glissa une nouvelle fleur dans le vase. Puis il referma la fenêtre, et sauta. Arrivé sur la terre ferme, il s’enfuit, en espérant qu’on ne le voie pas.




Le lendemain soir, Temari reprit la discussion interrompue avec Sakura.

-Alors, il est comment, dans l’intimité, Naruto ? Interrogea Temari
-Très gentil et attentionné. Répondit la rose
-Et au lit ?

Sakura tenta de prendre son air le plus chaste, et laissa tomber de très haut, mais avec une rougeur qui contredisait son apparence choquée :

-Ca ne te regarde absolument pas.
-Okay, ça veut dire qu’il est pas doué…
-Mais je n’ai jamais dit ça, tenta de le défendre Sakura. Et puis toi, ton copain, il est comment, hein ?
-Je n’en ai pas encore trouvé…avoua piteusement la blonde




Plus tard, et plus bas, dans les jardins de l’hôpital.

-Alors, Sakura, alors ? La pressa la silhouette tapie dans l’obscurité.
-Alors elle n’a pas encore de petit ami.
-Mais moi, hein ?
-Ce serait trop direct, comme approche, ce serait grillé que c’est toi qui me demandes de tâter le terrain. Non, franchement, si tu veux mon avis, essayes de lui montrer par des petits compliments, des trucs comme ça…

L’ombre parmi les ombres sembla réfléchir un moment, puis dit :

-Okay, Sakura, merci pour tout, maintenant, je vais tâcher de me débrouiller seul.

La rose partit, le laissant seul. Comme chaque soir, il courut sur le mur de l’hôpital, ouvrit la fenêtre, déposa une nouvelle fleur, et s’en alla.





Une semaine passa, mais Temari ne voyait toujours pas qui pouvait bien être son mystérieux sauveur. Comme elle commençait à faire un peu trop de bruit dans l’hôpital, Sakura décréta qu’elle était assez en forme pour sortir, mais qu’elle devait rester à Konoha quelques temps. De toute façon, cela s’accordait avec sa mission qui était de servir d’ambassadeur à Konoha pour deux mois (un essai. Son frère l’avait assurée que ça ne le dérangeait pas si elle préférait faire des missions).

Elle se dirigea vers le bureau de Tsunade pour savoir où elle pourrait dormir le temps de son séjour. La première chose qu’elle entendit en arrivant fut le bruit d’une engueulade monumentale.

-EH BIEN, MÊME SI MÔSSIEUR UCHIHA N’EST PAS CONTENT, C’EST PAREIL !

Temari toqua timidement à la porte, et c’est la voix excédée de la Godaime qui lui répondit.

-ENTREZ !

Estimant à moins de cinq pourcent ses chances de survie si elle décidait de faire languir Tsunade en colère, elle se dépêcha d’obtempérer. Elle vit à son bureau la chef du village, les joues empourprées par la colère, et dans un coin, Sasuke, l’air furieux et maugréant.

-Ah, Temari, fit l’Hokage d’une voix enrouée en se calmant un peu. Tu veux sans doute savoir où tu vas dormir la nuit ?
-Ben, c’est que ça m’arrangerait un peu…
-Bon, je suis navré, mais l’ambassade de Suna n’étant plus utilisée depuis un certain temps, nous ne pourrons malheureusement pas t’y loger. C’est pourquoi tu vas devoir rester au domaine Uchiha pendant ta période d’essai.

Temari était intérieurement très heureuse, mais elle le cacha comme tout bon ninja se doit de le faire.

-Maintenant, ton hôte va te conduire chez lui, continua la blonde à l’énorme poitrine avec un accent menaçant à l’adresse de Sasuke. N’est ce pas ?
-Suis moi, grogna celui-ci.




Le trajet se fit en silence. Sasuke marchait devant, l’air mécontent, et Temari le suivait, intimidée. Ils arrivèrent finalement au quartier Uchiha. Temari regardait tout autour d’elle. Ce quartier tombait en ruine. Elle remarqua une boulangerie où continuait de moisir des pâtisserie, tellement immondes qu’elle n’attirait même plus les insectes. Le silence le plus complet était de mise dans cet endroit, et l’ambiance sinistre correspondait parfaitement au désormais unique occupant des lieux. Enfin se dressa devant eux la seule demeure habitable, celle du chef de clan.

Ils entrèrent, toujours en silence. Le vestibule était sombre et sale, de moutons de poussière traînaient ça et là, bref, on voyait que la mère de Sasuke n’avait pas eu le temps de lui apprendre le ménage. Le garçon parla.

-Ici, c’est la cuisine. Dit-il en désignant successivement toutes les pièces concernées. Là, la salle de bain. En haut, les chambres. Les deux du fond, on n’y entre pas, c’est la mienne et celle d’…

Le mot resta un instant coincé dans sa gorge, puis il parvint enfin à le prononcer.

-D’Itachi. La tienne, c’est la première à droite. Voilà.

Le regard de la jeune fille de Suna fut attiré par une porte que Sasuke avait omise de désigner.

-Et là, demanda-t-elle, c’est quoi ?

Les yeux de Sasuke se ternirent un peu plus, puis il se alla vers la porte, et l’ouvrit d’un geste sec.

-Vois par toi-même.

La jeune fille entra, tandis que Sasuke restait adossé dans l’encoignure de la porte.

Ce qu’elle vit la figea. Il y avait au milieu de la pièce une mare de sang séché, et deux silhouettes dessinées à la craie. Ses yeux entraînés de shinobis remarquèrent aussi une légère traînée rouge sur le sol, un peu plus loin. Elle comprit instantanément où elle se trouvait.

-Alors c’est là que…
-C’est là, lui répondit-il.
-Je suis désolée.
-Pourquoi ? Tu n’es pas responsable de la mort de mes parents. Du massacre du clan. De mon départ il y a quelques années.
-Non, ce n’est pas ça. Je m’en veux de t’avoir fait revivre, tout ça.
-Tu ne savais pas, et tu as voulu savoir. Maintenant, tu sauras que c’est un sujet qu’il vaut mieux éviter d’aborder.
-Ou…oui !
-Bien, maintenant, je vais faire à bouffer. Tu viens ?

C’était plus un ordre qu’une demande. Mais ça lui faisait plaisir d’être avec lui, donc elle ne releva pas le ton.




La préparation du repas comme son ingestion se firent dans le plus parfait silence. Puis Temari demanda à faire la vaisselle. Sasuke n’insista pas pour l’en dissuader. Lui-même s’assit dans le canapé du salon en attendant qu’elle finisse. Elle sortit finalement de la cuisine, et Sasuke l’emmena dans sa chambre.

Toute aussi poussiéreux que le reste de la maison, l’endroit dans lequel Sasuke prétendait faire dormir Temari devait être de loin la pièce la moins accueillante de la maison (du moins, elle l’espérait pour l’Uchiha). Temari demanda :

-Dis moi, depuis quand n’as-tu pas fais le ménage dans cette… chambre ?
-Environ six mois, pourquoi ?
-Parce que c’est crasseux.

Sasuke disparut, puis revint avec un plumeau, une balayette et une pelle. Qu’il lui tendit. Trop surprise pour avoir une autre réaction, la jeune fille attrapa les outils ménagers. Elle leur jeta un coup d’œil, et le temps qu’elle relève la tête pour protester, son colocataire avait déjà re disparut. Temari devint verte de rage.

Elle se lança vers la chambre du garçon avec la ferme intention de défoncer la porte pour le faire s’occuper un peu d’elle.

Néanmoins, arrivée devant l’entrée de la pièce, les paroles de l’Uchiha lui revinrent en mémoire. Se retenant de rentrer sans attendre, elle frappa. C’est quelqu’un de particulièrement blasé qui lui ouvrit. Cette tête acheva de la mettre en colère.

-Toi ! Cria-t-elle. C’est quoi cette manière d’accueillir tes invités ?! Tu crois sérieusement que je vais faire le ménage dans cette chambre ?!
-Hn.
-Tu ne sais pas que c’est très malpoli d’agir comme ça ?!
-Hn.
-Arrêtes de te foutre de moi avec tes « hn » ! je ne suis pas rien ! Réponds moi avec des phrase construites !
-D’accord, finit par répondre l’interpellé. Temari ? Tu veux une chambre propre, tu la nettoies. Point barre.

Sur ce, il claqua la porte au nez de Temari, afin de lui faire comprendre que la conversation était close.

-TRES BIEN, ESPECE DE SALE CON, gueula-t-elle à travers la porte, D’ACCORD ! ON VA FAIRE COMME CA ! ON VA TOUT LES DEUX VIVRE ICI, MAIS ON NE SE PARLERA PAS !

Elle entendit un vague « hn » de l’autre côté. Furieuse, elle shoota dans un mur. Une fracture apparut dessus. A ce moment là, Sasuke passa la tête à travers la porte de sa chambre, et lui dit :

-Dernière chose, je te serai reconnaissant de ne pas dégrader mon intérieur, merci.

Et il rentra sa tête avant qu’elle ait pu lui répondre qu’elle l’emmerdait. Temari soupira. Ces deux mois allaient être longs…





Le lendemain, quand elle descendit prendre son petit déjeuner, elle vit que Sasuke était déjà en train de prendre son café, accompagné de délicieuses tranches de pain nues et d’une pomme ô combien peu mûre. Il était juste vêtu d’un caleçon. Apparemment, le fait qu’une fille dorme chez lui ne l’avait pas doté d’une once de pudeur. Mais ça le rendait si sexy… Elle chassa ces pensées et ignora suprêmement le garçon qui se flatta intérieurement d’être la cause de tant d’efforts théâtraux. Lui-même n’affichait rien, comme à son habitude. On voyait qu’il l’avait remarqué, mais c’était tout. Tandis qu’elle, avec ses pitoyables efforts pour faire comme s’il n’existait pas…

La jeune fille chercha dans tout les tiroirs et tout les placards sans pour autant trouver ce qu’elle cherchait, elle se tourna vers son colocataire, excédée par son échec.

-Y’as quelque chose à damer, dans cette maison ?

Sans un mot, Sasuke lui lança la miche de pain. Il se retint de faire pareil avec le couteau ou le café.

-C’est tout ? S’étonna la jeune fille du désert en haussant un sourcil.
-Hn, fut tout ce que daigna répondre l’héritier des Uchihas en se versant une nouvelle tasse de café.

Résignée à en voir de toutes les couleurs dans cette turbe, la jeune fille s’assit en face de lui, et se coupa trois tranches de pain (quasi sec, il avait déjà trois jours), se servit une tasse de café, et tenta de faire passer les premières à l’aide de la seconde. Au bout d’un moment, ils se levèrent, lui remonta dans sa chambre pour s’habiller, Temari pour prendre des affaires de rechange et squatter la salle de bain.


Quand elle sortit, ses cheveux détachés dégoulinant sur ses épaules, Sasuke ne put s’empêcher de la trouver incroyablement belle. Il se reprit vite fait, et afficha son masque habituel d’impassibilité.

-C’est pour quoi ? Lui demanda la jeune fille, avec un accent venimeux.
-Tiens.

Il lui tendit les clés de l’endroit. Puis, sans un mot, il sortit.




Temari ne tarda pas à faire de même, et se rendit au bureau de Tsunade pour lui demander ce qu’elle devait faire en tant qu’ambassadrice. C’est vrai, quoi, elle n’avait jamais fait ça, avant, elle s’était occupée deux ou trois fois de l’examen chuunin, mais pas plus. Or donc la Godaime lui expliqua son rôle.

-Très simple, lui expliqua la chef du village, tu recevras à l’ambassade dès que celle-ci sera rénovée et en attendant, chez Sasuke, tous les ressortissants de Suna qui désireront faire partie de notre village, cet endroit sera également un territoire où nos forces n’auront pas le droit d’intervenir. Tu m’aideras également pour toutes les affaires concernant Suna de près ou de loin, enfin tu veilleras au respect des traités de paix. Mais en attendant, tu vas visiter un peu la ville. Ton guide ne devrait d’ailleurs pas tarder à arriver.

A ce moment là, quelqu’un frappa à la porte.

-Entrez. Dit l’Hokage.

Et celui qui fit son apparition fut… Sasuke ! Temari pria très fort pour qu’il vienne pour une mission de rang A qui l’écarterait de chez lui pendant les deux ans à venir.

-Vous m’avez fait appeler, Godaime sama ? fit le nouveau venu d’une voix neutre.

S’il jasait parce que sa mission concernait Temari, il le cachait très bien.

-Oui, Sasuke, ta mission d’aujourd’hui sera de faire visiter la ville à Temari.
-Hn.
-Temari, ça ne te dérange pas ?
-Euh… non, Hokage sama.

Surtout, ne pas montrer qu’elle le détestait, ça renverrait déjà d’elle l’image de quelqu’un de capricieux, or, un ambassadeur se devait d’avoir une bonne image. Et puis, ça lui donnerait l’occasion de le faire chier un max…


-Et là, c’est la place du marché.

Sasuke faisait visiter Konoha de la même manière que sa maison, d’une voix absolument froide. Il ne s’attardait pas, ne laissait pas le temps à Temari d’admirer un peu. Elle avait cru trouver là un bon moyen de l’emmerder, mais elle s’était cassée les dents sur se bloc d’une inhumaine indifférence. Elle ralentissait, lui continuait au même rythme, et ne l’attendait pas. Elle aurait pu se barrer en courant, il n’aurait pas fait un geste pour la retenir.

-Là, l’académie.

La jeune fille du sable s’ennuyait à mourir. Une rencontre vint égayer cette promenade qui s’annonçait sinistre.

-Temari san ! L’appela quelqu’un.

Elle se retourna, et vit Sakura et Naruto, main dans la main, qui courraient vers eux. Sasuke consentit à s’arrêter, mais juste parce que c’était ses deux amis.

-Salut, Sasuke kun. Dit la jeune fille en rose en faisant la bise à son coéquipier obstinément glacial.

Elle la fit aussi à Temari, tandis que Naruto s’approchait de Sasuke. Ils se regardèrent un instant avec défi et froideur, puis dirent :

-salut, baka.
-bonjour, glaçon.

Les quatres marchèrent un instant ensemble, les deux garçons en avant, et les deux filles en arrière, puis Sakura décréta que Temari et elle avait subitement besoin de marcher seules, et partit avec la jeune de Suna en déposant rapidement ses lèvres sur celles de Naruto. Les deux restèrent un instant immobiles, puis Naruto se retourna vers son ami, et lui dit :

-Ca te dit un saké, glaçon ? J’offre, j’ai des sous à perdre. Tu me raconteras comment c’est la coloc avec cette folle…
-hn.

Ça voulait en gros dire « oui ». Les deux se dirigèrent vers un bar où ils avaient leurs habitudes.


-Il est carrément insupportable ! Se plaignait Temari
-Si désagréable que ça ? demanda Sakura, assez incrédule.
-Beaucoup plus !
-Non ?
-Si ! Il m’a obligé à faire le ménage, il ne m’a pas adressé un mot de toute la journée, et je suis pratiquement sûre que ce soir, il se fera de la nourriture seulement pour lui !
-Mais c’est dégueulasse ! Tu devrais en parler à Tsunade sama !
-Non ! Je suis certaine que c’est ce qu’il cherche, et je ne vais pas lui donner satisfaction !
-Et puis tu ne veux pas lui attirer d’ennui… glissa venimeusement son interlocutrice.
-A… Absolument pas ! Ce n’est pas du tout pour ça ! Se défendit maladroitement la blonde.
-Si tu le dis…

Temari évacua bien vite le sujet, et incita la rose à raconter à quel point Naruto était merveilleux. Ce qu’elle fit avec un certain plaisir.


L’ambassadrice ne retrouva son hôte que tard dans la soirée, un peu rouge à cause du saké, mais parfaitement lucide. Comme elle l’avait deviné, il ne fit à manger que pour lui, et partit s’enfermer dans sa chambre. Temari elle-même ne s’attarda pas, avala rapidement un reste de riz qui était dans le frigo, et monta dans sa chambre.


Ainsi passèrent jours et semaines, dans une indifférence mutuelle ne les satisfaisant qu’à moitié, quand finalement vint le jour du départ de Temari qui avait envoyer à son frère un oiseau pour lui dire qu’elle refusait tout net le poste, et qu’il pouvait bien se trouvé une autre gourde (ce sont ses mots à elle). Tsunade la convoqua une dernière fois dans son bureau.

-Il est entendu, lui dit l’Hokage, que tu ne peux absolument pas partir seule. C’est pourquoi, un de nos ninja va t’escorter. Il devrait arriver d’ici peu.

Trois heures plus tard.

-Bordel, mais qu’est ce qu’il fout ? Cria pour la centième fois au moins Tsunade. J’avais bien dit à Kakashi de mieux éduquer ses élèves.

En entendant la mention du nom du ninja copieur, Temari eut le pressentiment de ce qui allait lui tomber sur le coin de la gueule. Et, contrairement à la plupart des pressentiments, celui-ci s’avéra être juste.

-Ah, Sasuke, enfin ! Soupira la Godaime. C’est quoi ce retard ?

Il prit l’air embarrassé, et dit :

-Eh bien, voilà, il y avait une vieille dame qui cherchait un hôtel, mais je me suis perdu, et tout ça à pris beaucoup de temps parce qu’un chat que j’ai croisé avait une patte cassée, et que…

-Bon, je t’arrête tout de suite, tu es encore moins crédible que Kakashi, lui au moins ne cherchait pas à mélanger ses excuses.

Aussitôt, Sasuke reprit son air neutre, et dit :

-Bon, Naruto m’a fait boire, et je me suis pas réveillé, c’est bon maintenant ?

Tsunade soupira.

-Bon, ta mission d’aujourd’hui sera d’escorter Temari jusqu’à Suna.
-QUOI ? Hurla la jeune fille. Y’a pas quelqu’un d’autre ? Genre… Naruto ?
-En mission.
-Sakura ?
-Avec lui.
-Shino ?
-En mission.
-Shikamaru ?
-En mission.
-Tenten ?
-En mission.
-Lee ?
-En mission.
-Neji ?
-En mission.
-Ino ?
-En mission.
-Chôji ?
-En mission.
-Hinata ?
-En mission.
-Kiba ?
-En mission.
-Je peux y aller seule ?
-Exclu, tu n’es pas complètement remise de tes blessures.
-Bien, je suppose que je n’ai pas le choix, alors ?
-Oui.
-Je suis maudite…
-Sasuke ? fit Tsunade en se tournant vers son ninja. Je compte sur toi pour que le voyage soit aussi agréable que possible pour Temari.
-hn.

Les deux avancèrent vite, ne gâchant pas leur souffle pour parler. A la nuit tombée, ils avaient atteint le désert. Ils campèrent là, et Sasuke se montra même un peu humain en passant sa veste à Temari vêtue seulement d’une tunique et qui crevait de froid, malgré le feu.

-Bon, fit le cadet des Uchihas après une journée entière de silence, je monte la garde cette nuit, tâche de te reposer.
-Quoi ? Tu vas monter la garde toute la nuit ?
-Oui, pourquoi ?
-Mais tu ne devrais pas te reposer un peu.
-Je pense que le voyage ne serait pas aussi agréable que possible si tu passais une seule heure à veiller.
-Oh, je vois, dit Temari, môssieur pense à la mission avant tout.
-Et surtout à sa vie. La vieille me tuerait si elle apprenait que tu t’étais plainte…
-Aurais tu peur ?
-Oui, peut-être. Et j’aurais des raisons, non ?

Incroyable ! Sasuke faisait de l’humour ! C’était tellement inattendu que Temari éclata de rire, bientôt rejointe par son garde du corps. Quand leur hilarité se fut calmée, il y eut un moment de silence, puis Temari lui dit :

-Tu sais, tu es très beau, quand tu ris !

Sasuke tenta vainement de cacher dans l’obscurité la teinte que prenaient ses joues, mais la jeune fille la remarqua :

-Mais tu rougis ! Serai tu sensible à mes compliments ?

Rouge sur rouge, ça donne une couleur des plus étranges. C’est cette couleur que Sasuke offrit à Temari ce soir là. Elle décida de pousser son avantage :

-C’est trop mignon…

Mais Sasuke trouva l’esquive.

-Allez, il est temps que tu dormes ! Sinon, demain, tu seras crevée, je devrais te porter, et ça sera chiant.

Puis, comme Temari allait lui rendre sa veste de juunin frappée aux armoiries des Uchihas :

-Non, non, gardes là, les nuits dans ce désert sont glaciales, et ta couverture ne te suffira pas.
-Mais tu vas mourir de froid ! s’exclama la jeune fille.
-Ne t’inquiètes pas, j’ai connu pire. Et puis ça me gardera éveillé.
-C’est vrai que toi, tu es un glaçon, tout cela ne t’atteint pas.

Ils se disputèrent encore un peu, puis elle finit par aller s’endormir.


Le lendemain était la partie la plus dangereuse de leur voyage. Ils arrivaient dans les terres des pilleurs du désert, des ninjas renégats qui tuaient et volaient les voyageurs. C’était dans ce coin là que Temari avait été attaquée. Et elle ne pouvait pas se battre, car cela rouvrirait la blessure. Sasuke devait donc faire extrêmement attention. Mais ce qui devait arriver arriva, et ils furent attaqués. Les pilleurs voulaient se venger de Temari pour le nombre de mort qu’elle avait fait dans leur rang, et avaient mis le paquet. Ils étaient entourés par pas loin de 75 shinobis. L’un d’entre eux s’exclama à l’adresse de celui qui était à leur tête :

-Chef, regardez, ce juunin ! Ce n’est pas celui qui est venue la sauver et qui nous à empêcher de la finir ?

Temari regarda Sasuke, étonnée. Celui-ci arborait un petit sourire dangereux ainsi que ses sharingans. Elle se rappela tout ce que Sakura lui avait dit, et compara la voix de son mystérieux sauveur du désert avec celle de son protecteur. Oui, ça collait plutôt…

-Oui… fit le chef, nous étions alors trop peu nombreux pour le tuer, il est très puissant… Mais à 75, il ne devrait pas y avoir de problème…
-Sasuke… murmura Temari.
-Pas le temps, lui dit celui-ci. Planques toi du mieux que tu peux et laisse moi faire !

Le combat s’engagea. Sasuke commença par un Katon qui carbonisa cinq de ses adversaires. Puis il sortit Kusanagi de son fourreau, et y fit courir un Chidori. Il en décapita deux, en planta un troisième, et en balaya dix qui avait voulut se jeter sur lui à l’aide d’un Chidori Nagashi. Il profita de leur engourdissement passager pour les terminer. Sentant un mouvement derrière lui, il lança Kusanagi vers le ciel, fit un salto arrière pour se retrouver derrière ses ennemis, composa en même temps quelques signes, et lança son sort.

-Raiton, imitation des épées de lumières.

Kusanagi retomba, et une vingtaine de katana de foudre firent de même, chacune traversant le crâne d’un des attaquants. Leurs rangs étaient déjà plus clairsemés. Il enchaîna avec un autre jutsu de foudre.

-Raiton, invocation du sabre d’éclairs.

Un Chidori en forme de sabre apparut sur sa main. Il donna un coup dans le vide avec, et l’éclair s’allongea jusqu’à transpercer une dizaine de ninja. Les opposants n’étaient plus que vingt huit et commençaient à hésiter franchement. Puis le chef lança quelques ordres bref. Tous se jetèrent sur Sasuke. Il s’apprêta à les accueillir, mais c’était une feinte. Le chef se précipita sur Temari tandis que les autres retenaient l’Uchiha. Lui, ne faisant ni une, ni deux, se précipita au secours de celle qu’il devait escorter, héritant au passage de deux, trois kunai dans le dos. Il s’interposa, et reçut la lame du chef en plein ventre. Le chef avait le sourire carnassier de ceux qui croient avoir vaincus. Sasuke cracha un peu de sang, puis lui murmura :

-crétin…

Il enchaîna rapidement quelques signes, concentra un maximum de chakra dans ses poumons, et lâcha :

-Katon, Gôkakyu no jutsu.

Une énorme boule de feu jaillit sur le chef, qui se trouvait à bout portant, et sur les autres venus achever leurs proies. La puissance de la technique était sans communes mesure avec tout ce qu’il avait pu faire auparavant. Quand elle se fut éteinte, il tomba en arrière sur Temari.

-Abruti, l’insulta celle-ci en pleurant. Pourquoi t’as fait ça ?
-Eh, oh, dit le garçon d’une voix faible en lui caressant la joue, pleures pas, c’est pas si grave…

Même avec du sang dégoulinant des lèvres, il restait beau. Temari attrapa la main qui s’attardait sur son visage, et la serra, puis l’embrassa. Elle refusait de le laisser mourir. Elle s’aperçut qu’il était évanoui. Elle décida de le transporter à Suna, qui était le village le plus proche. Le chargeant dans ses bras, elle courut vers sa cité.

Sasuke se réveilla comme d’un rêve. Tout, autour de lui était blanc. Sa première réaction fut de penser qu’il n’était finalement pas mort, car cette vision ressemblait plus au paradis qu’à l’enfer, et qu’il savait très bien qu’il méritait le second plus que le premier. De plus, quelque chose broyait sa main. Il sentit que cette chose était chaude et allongée sur lui. Le regard encore un peu hagard, il distingua Temari, endormie sur son torse, serrant sa main à lui en faire mal. Il fit des yeux le tour de la pièce, et s’aperçut qu’il était dans un lit d’hôpital. Sa blessure le tiraillait un peu, mais la majeure partie de la douleur avait disparu. Il se redressa en essayant de ne pas réveiller Temari qui était, selon lui, encore plus belle endormie, mais n’y parvint pas. La jeune fille releva une tête bovine du matin, et vit que Sasuke était réveillé. Sans un mot d’explication, elle lui sauta au cou en pleurant et en l’engueulant.

-Espèce de… de… Baka ! Ne refais plus jamais ça ! Si tu savais combien j’étais inquiète !
-Temari, murmura Sasuke dans un souffle, tu appuies sur ma blessure…

La jeune fille regarda son ventre, et se décolla prestement en s’excusant. Il y eut un moment de silence, comme lorsque lui venait lui rendre visite à l’hôpital. Puis sans qu’un mot n’ait été échangé, leur visage se rapprochèrent, et leurs lèvres se frôlèrent. Ils prirent un peu de distance, puis ils se rapprochèrent à nouveau, poussé par le désir. Cette fois, leur baiser fut plus approfondi, leurs bouches s’entrouvrirent, et leurs langues se rencontrèrent. Ils se caressèrent, se serrèrent de plus en plus forts, jusqu’à ce que…

-Je ne vous dérange pas, au moins ?

Gaara, qui avait posé cette très ironique question, se tenait dans la chambranle de la porte, un sourire goguenard aux lèvres (ce qui était très rare pour lui). Les deux se séparèrent précipitamment.

-Bon, Temari, je suppose que tu vas vouloir reprendre le poste d’ambassadeur, maintenant ? Très bien, tu repars dans deux trois mois, le temps que Sasuke guérisse.

Il fit mine de partir, puis se retourna, et dit, toujours avec cet agaçant sourire :

-Au fait, ne faites pas trop de bruit, vous êtes dans un hôpital, ici…

Puis il sortit en fermant la porte. Temari et Sasuke se regardèrent un instant en rougissant, puis recommencèrent à s’embrasser.


Gaara rentra dans son bureau, et fit demander un pigeon voyageur. Il traça rapidement ces quelques mots sur un rouleau :

« Bon, vous avez gagné, pour cette fois

Godaime Kazekage »

Puis il scella le parchemin avec son sceau officiel, l’accrocha à la patte de l’oiseau, et envoya celui-ci à Tsunade.



Alors, c'était comment ? Lâchez des comms !



merci a vous




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