Fiction: Dunes meurtrières

Plusieurs années se sont écoulées depuis la défaite de l'Akatsuki, et les villages de Konoha et de Suna se sont d'autant plus rapprochés. Quand le Kazekage demande à Shikamaru Nara de se déplacer à Suna pour résoudre un meurtre, celui-ci ne se doute pas du guêpier dans lequel il s'est plongé. Enquête, intrigues noires et une Temari plus mystérieuse et sensuelle que jamais...
Classé: -16D | Romance / Suspens | Mots: 30131 | Comments: 73 | Favs: 46
Version imprimable
Aller au
Elfian (Féminin), le 16/05/2009
Bon je reconnais, c'est court et il n'y a pas grand chose dedans, mais encore une fois y a les exams alors je poste ça et dès que je sors la tête de l'eau j'arrive avec pleins de nouveaux rebondissements ! Préparez-vous en attendant car vos nerfs risquent de souffrir... Muhahaha xD



Chapitre 5: Un récit étonnant et un nouvel allié



"Alors, c'est quoi cette histoire de déesse des vents ?

- Je vous résume le conte, et ensuite je vous donne ma version ?

- Oui, ce sera très bien comme ça.

Le garçon prit une profonde inspiration et commença à raconter :

"Il était une fois une jeune fille qui aimait profondément un homme. Cet amour était réciproque et ils allaient bientôt se marier.
Mais le jour du mariage, un homme jaloux a versé du poison dans le thé du jeune homme et celui-ci est mort dans la nuit dans d'atroces souffrances. Par la suite, aucun suspect n'ayant été interpelé, les gens commencèrent à accuser la jeune fille d'avoir fait ça pour toucher rapidement l'héritage de son mari.
Outrée et rejetée, elle s'est réfugiée dans le désert, dans des cavernes où personne n'osait s'aventurer. Tout le monde pensait qu'elle devait être morte. Mais un jour elle revint, elle avait donné son âme aux vents pour devenir plus forte et venger son bien-aimé. Le vent souffla fort et balaya toutes les barrières, toutes les portes pour aller trouver le coupable. Celui-ci fut trouvé et elle le tua. Les villageois voulurent se faire pardonner mais elle était trop aigrie, elle avait trop souffert pour simplement revenir. Sa vengeance, plutôt que de l'apaiser, l'avait vidée de raison de vivre.
Alors elle se donna complètement aux vents, elle perdit la vie mais demanda qu'en échange de son sacrifice, un village soit créé dans le pays du vent pour protéger le pays et empêcher que ce genre de malheur arrive de nouveau. Dans la légende, c'est donc la fondatrice de Suna. On l'appelle depuis la déesse des vents.
Aujourd'hui, lorsque le vent du désert souffle fort, on dit que ce sont ses pleurs qui résonnent comme une lamentation pour nous rappeler que la vie est fragile et qu'il faut la préserver. Voilà.

- Triste histoire... C'est ce genre de choses qu'on raconte aux enfants ici ?

- Oui, enfin il y en a de plus drôles, mais celle-là est ma préférée, parce qu'elle est très belle.

- Je comprends, je la trouve très belle aussi. Et donc tu penses que la déesse est revenue ?

- Non je ne pense pas, j'en suis sûr ! Mais de toutes façons vous devez être comme tous les autres, vous ne me croirez pas.

- C'est vrai que je ne vais pas t'affirmer que je vais te croire. Mais je vais t'écouter, parce que si tu as raison cela change tout pour moi...

- Pourquoi ?

- Je te le dirai peut-être après. Raconte moi ce que tu as vu.

- D'accord. Mes parents m'avaient beaucoup grondé cette nuit-là. Donc j'étais dans mon lit et quand ma mère est venue me voir j'ai fait semblant de dormir pour ne pas qu'elle voit que je pleure. Elle est repartie et je me suis levé pour regarder la lune de ma fenêtre. Il n'y avait quasiment pas de vent, mais il y avait du bruit sur la butte. C'était dans le noir, je ne voyais pas grand chose, mais j'entendais comme une dispute. Un homme et une femme. C'était surtout la femme qui criait. Mes parents étaient eux aussi en train de se disputer donc je n'ai réussi à entendre que des bribes de phrases.

- Et qu'est-ce que tu as entendu ?

- Ils parlaient de quelqu'un d'autre, et de mémoire aussi. Elle était très en colère, et lui sur la défensive. Puis elle l'a accusé d'avoir trahi, je suppose qu'elle parlait d'elle, mais peut-être qu'il s'agissait du village, je ne sais pas. J'allais partir en me disant que les adultes ne savaient que se disputer, quand j'ai vu du coin de l'oeil trois éclairs furtifs. Le silence était revenu.
Ça m'a intrigué alors je me suis penché pour mieux voir, l'homme était étendu à terre. La femme avait disparu. Je cherchais partout du regard pour voir si je la voyais. Quand j'ai levé les yeux, je l'ai vu sur un toit plus loin, à la lumière de la lune. Elle a regardé dans ma direction, je me suis caché. Quelques minutes plus tard j'ai jeté un coup d'oeil à la fenêtre. Elle n'étais plus là.

- Je vois."

* Il a donc bien été témoin du crime. Les enfants doivent avoir le don de fouiner partout... *

"Et où intervient la déesse des vents dans tout ça ?

- Eh bien, c'est elle la meurtrière.

- Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

- Ça."

Ikaru pointa du doigt la couverture de son livre de contes. Elle représentait la déesse des vents, vêtue d'une capuche sombre, comme celle d'un assassin, et des vêtements entièrement noir. Du cuir probablement. Mais ce qui était frappant, c'était son visage. De longs cheveux bruns l'encadrant, des yeux verts profond, et une douleur indéfinissable dans le regard.

"C'est elle que j'ai vu, j'en suis sûr !

- Le même équipement ?

- Oui, et le même regard. Pour le reste elle était trop loin donc je ne voyais pas bien.

- Oui mais ça ne prouve pas que c'était la déesse.

- Mais il y a autre chose !

- Ah bon ? demanda Shikamaru, intrigué.

- Dans le conte, il est dit que pour tuer le meurtrier de son mari, la déesse se sert de trois éclairs. Ce n'est pas plus expliqué que ça, mais regardez sur l'image !"

Ikaru chercha dans le livre, et montra au jeune ninja une image tirée du conte. On y voyait la déesse, tenant une sorte de bâton noir, et le corps à terre du coupable. Shikamaru équarquilla les yeux. Trois fléchettes : une dans le crâne, une dans la carotide, l'autre dans le coeur. Il se rappela qu'au matin, c'était le jeune garçon qui avait découvert le corps.

"Ce n'était donc pas un hasard que tu découvres le corps...

- Non" dit simplement Ikaru "effrayé par ce que j'ai vu, je suis allé me réfugier dans mon lit. J'ai fini par m'endormir. Au matin j'espérait que ce que j'ai vu ne soit qu'un rêve, alors je suis allé sur la butte. Et il y avait bien cet homme..." Des larmes commencèrent à monter dans ses yeux et à déborder.

"Calme toi, ce n'est pas de ta faute si tu as tout vu, c'est injuste mais ce sont malheureusement des choses qui arrivent. En tout cas je te jure que j'arrêterai l'assassin.

- Non" dis le petit en pleurant, "vous ne devriez pas.

- Pourquoi ???

- Parce que la déesse ne pourrait pas faire du mal gratuitement, et si elle a dû revenir c'est que cet homme devait vraiment être mauvais. La déesse est gentille.

- Je comprends."

* Troublante cette histoire de déesse. Mais le fait que ce soit une femme explique beaucoup de choses : la petite taille, le fait qu'il ne se soit pas méfié, et le fait qu'elle n'ait pas laissé de traces. C'est vrai, même si elles sont chiantes ce sont souvent les plus rusées. *

"Vous me croyez ? Demanda le garçon, méfiant.

- Oui"

Shikamaru regarda Ikaru dans les yeux, d'un regard qui signifie "tu peux me faire confiance, je te crois et je veux en savoir plus". Les yeux du garçon s'illuminèrent.

" En plus ce n'est pas la première fois que je la vois."

Shikamaru allait demandait ce qu'il voulait dire quand la voix de la mère d'Ikamaru résonna dans le couloir.

"Ikaru, ça va mon chéri ? Le monsieur ne t'embête pas ?

- Non maman, pas du tout, ça me fait du bien de parler avec lui.

- Oui mais à mon avis le monsieur n'a pas toute sa journée à perdre, il a une femme enceinte chez lui dont il doit s'occuper !!!

- Vous avez raison, madame, on finit notre discussion et j'y vais."

Shikamaru avait compris que la mère se méfiait, ce qui au fond était parfaitement normal. Qui laisserait un parfait inconnu tout seul dans la chambre de son enfant, dont on pense en plus qu'il n'a pas toute sa tête ?

"Ecoute-moi Ikaru, je te crois. Je n'ai pas le temps d'en entendre davantage, mais puisque tu m'as confié ton secret je vais te confier le mien. Il faudra que tu n'en parles à personne, d'accord ?"

Le petit hocha la tête pour affirmer.

"Bien, je ne suis pas marié, je ne viens pas du pays du thé, je ne suis pas psychologue du sommeil. Je viens de Konoha, je suis un ninja en mission. Je dois rechercher l'assassin de cet homme."

Ikaru sembla être légèrement surpris, mais surtout admiratif.
Shikamaru reprit :

"Je connais très mal Suna, je ne suis presque jamais venu, donc j'aurais besoin de quelqu'un qui connaît bien le village et ses habitants, pour me dire où je dois chercher. Ce peut être quelque chose de dangereux. Serais-tu prêt à m'aider ?"

Ikaru hésita. Mais il finit par dire dans un grand sourire : "D'accord."

"Bon, dans ce cas tu vas me faire une promesse. Tu ne devras plus parler à personne de l'histoire de la déesse, d'accord ? Fais comme si tu avais eu tort."

Le garçon prit une moue triste. Shikamaru sourit gentilement :

"Ne t'inquiète pas, moi aussi je te fais une promesse : pour l'instant, tu dois te taire et personne ne doit rien savoir. Mais je te jure qu'un jour toute la vérité éclatera et tout le monde saura alors que tu avais raison".

Nouvel émerveillement, nouvel hochement de tête affirmatif.

"C'est bien. La butte est assez grande, donc je te propose qu'on s'y retrouve à certain moment de la journée. Quand est-ce que tu as des moments de libre ?

- Je sors de l'académie à 3h de l'après midi en général, et je rentre avec des copains. Mes parents travaillent jusqu'à 18h, donc je suis libre entre les deux.

- L'académie ? Tu veux devenir ninja ?

- Oui, le plus grand ninja de Suna, plus fort que le Kazekage lui-même !"

Shikamaru éclata de rire. Encore un. Il aurait eu beaucoup à dire sur les ninjas mais il se retint. Les rêves sont trop beaux pour le décourager dans l'oeuf, ce sera à lui de se rendre compte que la vie n'est pas toujours belle.

"Bon alors disons qu'à 17h je te rejoindrai sur la butte cet après midi.

- D'accord chef ! Au fait, comment vous vous appelez ?

- Tu peux me tutoyer maintenant ; je m'appelle Shikamaru, mais il faudra que tu me donnes un nom de code pour me parler, ce serait trop dangereux sinon. Choisis celui que tu veux.

- Hum... Nousai !

- Nousai ???"

* Pourquoi cerveau ?

"Bah je sais pas, t'as l'air intelligent monsieur !"

- Je suppose que je dois prendre ça pour un compliment" dit en souriant Shikamaru.

Il prenait un gros risque ; le gamin pouvait le dénoncer à tout moment. Et il lui faisait courrir un risque aussi, en cas de menaces contre lui. Mais si cela pouvait faire avancer l'enquête plus vite, la situation serait moins explosive.

"Bon allez, je dois y aller. En attendant sois bien sage. D'ailleurs il se peut que tu m'aies comme professeur à l'Académie pendant un temps. Sûrement tu ne me reconnaîtras pas, mais au cas où, fais comme si tu ne me connaissais pas, compris ?

- Oui chef !".

Shikamaru le salua et retourna dans le salon. Voyant l'air interrogateur de la mère et le regard soucieux du père, il leur parla encore un peu :

"Votre fils est très intelligent, il n'a pas de problèmes graves, je pense juste qu'il ressent beaucoup de pression, ça l'empêche de bien dormir. Je lui ai dit que si cela continuait je pourrai passer un de ces jours pour lui apporter des tisanes. En attendant, s'il est un peu turbulent essayez de régler ça dans le calme, il a l'air très affecté d'être sans cesse grondé, et pire de provoquer des disputes entre vous deux. Je ne me mèle de rien, je voulais juste vous dire ce dont il m'a parlé. Voilà..."

Les deux parents se regardèrent avec une mine piteuse et un petit sourire désolé.

"En tout cas je vous remercie chaleureusement de votre accueil et des réponses à mes questions que vous avez fournies, merci beaucoup. Que l'on s'installe finalement dans ce quartier ou non, nous vous rendrons visite et nous vous inviterons ma femme et moi.

- Oh n'en faîtes pas trop, nous n'avons rien fait" s'exclama la femme, visiblement rassurée à propos de son fils. "Revenez quand vous voulez !

- D'accord" dit en souriant le ninja de Konoha.

Il les salua puis quitta la maison. En sortant, il vit Ikaru le regarder par la fenêtre et lui faire un clin d'oeil. Il lui rendit et s'en alla gaiement.

Il lui restait une personne à aller interroger, celle que tout le monde critiquait.

"Le manège avec femme et enfant ne va sûrement pas marcher sur celle là" se dit Shikamaru. C'est alors qu'il lui vint une autre idée.

Il s'approcha de la porte et ne toqua pas trop fort, se rappelant que la femme n'aimait pas le bruit.

Quelques secondes plus tard, il entendit une multitude de serrures se décrocheter, et la porte s'entr'ouvrit pour ne laisser passer qu'un oeil plein de suspicion.

"C'est pour quoi ???" dis la vieille femme d'une voix aigrie et énervée.

"Excusez-moi de vous déranger de bon matin madame, mais je suis dépêché par le Kazekage pour vérifier que l'ordre public règne à Suna et que chaque habitant de ce quartier n'est pas dérangé par de quelconques troubles.

- Ah ben vous tombez bien vous ! Depuis le temps que je me plains des nuisances qui empoisonnent ce quartier ! Entrez, j'ai à causer."





N'hésitez pas à mettre des commentaires ou quoi, ça fait toujours plaisir !



Chapitres: 1 2 3 4 [ 5 ] 6 7 8 9 Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: