Fiction: Dunes meurtrières

Plusieurs années se sont écoulées depuis la défaite de l'Akatsuki, et les villages de Konoha et de Suna se sont d'autant plus rapprochés. Quand le Kazekage demande à Shikamaru Nara de se déplacer à Suna pour résoudre un meurtre, celui-ci ne se doute pas du guêpier dans lequel il s'est plongé. Enquête, intrigues noires et une Temari plus mystérieuse et sensuelle que jamais...
Classé: -16D | Romance / Suspens | Mots: 30131 | Comments: 73 | Favs: 46
Version imprimable
Aller au
Elfian (Féminin), le 02/03/2009
Et voilà pour ce chapitre 4 qui cette fois est beaucoup plus long !
Le chapitre 5 devrait suivre dans pas longtemps.
Au fait cette fois j'ai mis certaines pensées de Shika entre * * parce que c'était plus pratique voilà tout. Peut-être sa conscience qui parle en fait...

Bonne lecture !




Chapitre 4: La déesse sur la butte



Deux heures seulement qu'il avait réussi à trouver le sommeil, et la lumière de l'aurore perçait déjà à travers ses rideaux.

"Et m... !"

Il se leva, crevé, et alla se rincer le visage. "J'espère que ça va pas durer, à ce rythme-là je vais pas tenir..."

Il allait sortir pour manger un peu quand il fut pris d'une soudaine et irrésistible curiosité. Il s'approcha doucement du "rideau au miroir" et le souleva légèrement en son angle.

La même chambre derrière. Personne. Elle avait dû se lever encore plus tôt. Sur le lit, la nuisette était étalée, reste du souvenir fugace qui avait tambouriné toute la nuit dans sa tête.


Il laissa retomber le rideau, presqu'à regret, puis sortit de sa chambre après avoir rangé soigneusement son carnet de note dans la poche de sa veste.

Habillé de son équipement junnin habituel, à peine plus élaboré que celui d'un chuunin, il se sentait mieux que la veille. Il passait ainsi plus ou moins inaperçu, sachant se faire oublier pour mieux espionner et élaborer des stratégies.

Il descendit de nouveau les grands escaliers, se retrouvant dans la même salle que le soir précédent.

Gaara était sur le balcon, s'appuyant contre la balustrade, semblant regarder nostalgiquement l'horizon.

Shikamaru s'approcha de lui pour le saluer.

Sentant sa présence, Gaara se retourna. Il fixait les yeux cernés de Shikamaru.
"Mauvaise nuit ? Demanda-t-il
- Toujours quand je débarque dans un autre village, mais ne vous inquiétez pas, j'ai de l'avance" lui répondit le jeune Nara

Gaara sourit tristement. "Allons manger" finit-il par dire.

Ils retournèrent donc à l'intérieur et s'assirent à la table, sur laquelle on avait déjà déposé de quoi déjeuner.

Ils commencèrent à manger en silence. Le Kazekage reprit ensuite la parole :

" Fais bien attention à toi, tu as une mission mais ne te mets pas en danger"

Puis, se rapprochant de lui, il lui murmura presque inintelligiblement :

"Je sens que quelque chose de grave et menaçant se trame ici".

Shikamaru prit la cuillère à thé et traça sur la table avec les quelques gouttes qu'elle contenait : " Complot ? "

Gaara hocha la tête pour acquiesser.

Le ninja de Konoha lui dit alors calmement, dans un sourire à moitié ironique " Alors je suis déjà en danger"

" C'est pour ça que j'ai préféré faire appel à toi".

Il se tut. Ils finirent de manger, puis Gaara donna un collier à Shikamaru et lui indiqua la pièce à côté.

"J'ai vérifié, il n'y a personne aux alentours. Mets ça, appuie sur le bouton et détache tes cheveux, ça devrait marcher".

Shikamaru entra dans la pièce et s'exécuta. Lorsqu'il revint, ses habits avaient disparu, il était simplement habillé d'un pull noir, d'une longue blouse blanche et du collier, et ses cheveux étaient détachés. Des lunettes teintées cachaient ses yeux.

" De cette manière, tu pourras passer au moins un temps inaperçu lorsque tu m'accompagneras ou que tu feras des recherches. Il te suffit d'appuyer sur le bouton pour retrouver tes vêtements normaux.

- Ok, bel équipement ! le félicita le jeune homme.

- Content que ça te convienne. Allons-y."


Ils sortirent du palais et se dirigèrent vers l'hôpital. Celui-ci se trouvait à deux rues de là, suffisamment proche pour que les nouvelles arrivent le plus vite possible au Kazekage, suffisamment éloigné pour ne pas être directement menacé en cas d'attaque contre le palais.

Ils pénétrèrent à l'intérieur de l'enceinte, puis descendirent au sous-sol, où se situaient laboratoires d'analyses et morgue. Ils y entrèrent puis Gaara fit signe au médecin légiste en chef d'écarter ses collègues et de leur montrer le corps.

Ils le suivèrent donc au fond d'une grande salle où était placée sur une table une sorte de cercueil. En réalité, il s'agissait d'une cage de maintien, comme Shikamaru en avait déjà vu à Konoha. Le principe était simple : le corps est placé dans une "boîte" fermée par un sceau qui, grâce au fait qu'il n'y ait plus d'oxygène à l'intérieur mais un gaz régénérant, maintient le corps dans un état à peu près normal pendant quelques jours à une semaine maximum. Ce qui permet notamment de retarder les autopsies.

Le médecin déclencha l'ouverture du sceau et la boîte s'ouvrit et se replia en planche.


Shikamaru s'approcha pour observer le corps de plus près. Celui-ci était complètement rigide, son expression comme figée d'effroi. Il était transpercé de 3 fines lames, comme des aiguilles : une en plein milieu du front, l'autre dans la carotide, la dernière dans le coeur.

Le médecin commença à faire son rapport : "Nous ne pouvons pas déterminer laquelle de ses lames a causé la mort. Tout ce qu'on peut affirmer, c'est qu'elles ont été lancées au même moment, probablement un justu combiné avec une arme de jet, car les trois ont atteint leurs cibles exactes, comme si elles étaient déjà programmées. Dans tous les cas, ce fut foudroyant : la mort est quasi instantanée".

Shikamaru réfléchissait et observait. Il demanda : "Une par une, quels sont les effets de ces lames ?

- Toutes sont potentiellement meurtrières" Répondit le médecin "Celle du front paralyse en touchant les nerfs cervicaux, la personne ne peut donc plus bouger et meurt ou au minimum tombe dans le coma. Celle du coeur le transperce littéralement et donc l'arrête, ce qui suppose une mort imminente. Enfin, celle traversant la carotide permet de provoquer une énorme hémorragie ; vidée de son sang, la personne meurt très vite.

- En bref, vous dîtes que ce n'est pas une simple technique offensive.

- Exact, c'est une attaque d'assassin. Tout concorde pour que la personne meure en moins d'une minute. C'est une technique redoutable, un arsenal de mort.

- Pouvons-nous voir les lames ? Demanda le jeune Junnin.

- Oui, j'attendais l'autorisation du Kazekage pour commencer l'autopsie. Je vais donc les extraire.

- Faîtes donc" Dit simplement Gaara.

Le mednin s'approcha du corps et commença à s'affairer. Par des flux progressifs de chakra, il retira les lames une à une. Quand ce fut fini, il les présenta aux deux hommes.

Les lames n'étaient pas longues : 10 cm tout au plus. Mais ce n'était pas de simples aiguilles toutes droites ; leurs embouts étaient surmontés d'une pointe aiguisée, comme des flèches, et cette pointe elle-même était faîte en colimaçon, comme une vis.

"Ultra tranchant et fait pour fendre l'air et la peau, visiblement" pensa Shikamaru en commençant à en dessiner une sur son carnet.

Le mednin leur demanda alors de bien vouloir patienter quelques heures durant l'autopsie, tout en précisant qu'il préviendrait régulièrement le Kazekage de son avancée.

Ils prirent donc congé. Sortant de la morgue, Shikamaru interrogea Gaara du regard.

"Non" répondit-il instinctivement "Ces petites flèches ne me disent rien du tout, je ne connais personne utilisant cette technique. Je commence à douter que ce soit quelqu'un de Suna qui ait perpétré ce meurtre.

- De multiples éléments peuvent nous permettre de déterminer s'il s'agissait d'un étranger ou non. Nous allons voir la scène de crime, n'est-ce pas ?

- Oui, je t'y amène."


Ils sortirent de l'hôpital et se fondirent à travers la ville. A quelques quartiers du palais se tenait une petite butte entourée par quelques maisons.

"C'est ici qu'il a été tué".

Le haut de la butte était entouré de quatre pilliers, enfermant la scène de crime dans une cage de chakra.

"On a développé ce système car le vent est très fort à Suna, je ne voulais pas que toutes les traces disparaissent avant que tu arrives ; la nuit pendant laquelle il a été tué a été relativement calme, donc on peut espérer avoir pu sauver un maximum de preuves"

Le jeune Nara acquiessa d'un signe de tête.

Le Kazekage s'approcha d'un des pilliers et passa sa main devant un détecteur. Reconnaissant ses empreintes et son chakra, le pillier cliqueta et une ouverture émergea entre deux des pilliers, où s'engouffrèrent les deux hommes.

Les contours du corps avaient été dessinés sur le sol. Shikamaru l'imagina dans son esprit : il gisait là, parfaitement droit et immobile, dans une marre de sang. L'attaque avait dû le surprendre, il n'avait pas du tout esquivé.

Une des flèches l'avait atteint au coeur, l'autre au front, l'assassin devait donc se trouver devant lui. Le jeune Ninja fit quelques pas tout en regardant le sol. Deux mètre plus loin, il y avait des traces de pas.

De petits pieds, l'assassin ne devait pas dépasser 1m70. Ces traces étaient faibles, preuve que l'assassin devait s'être tenu là tranquillement, il n'avait pas surgi subitement.

Entre et autour d'eux, le sable était lisse, aucun signe de lutte apparent.

"Baki avait-il sympathisé avec un étranger ces derniers temps ?

- Pas que je sache non. En général Baki se montre plutôt froid voire hostile aux étrangers. Cet endroit était l'endroit où il aimait se rendre pour réfléchir ou discuter.

- Alors je pense que l'homme que nous recherchons est de Suna, et plutôt quelqu'un de proche de lui.

- Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

- Les traces de pas de l'assassin sont nettes mais à peine visibles, il a dû arriver gentiment en face de Baki, pas précipitamment. Baki devait donc le connaître, sinon il serait resté sur ses gardes. Son visage était figé d'effroi mais son corps est tombé là, parfaitement droit, et les pointes l'ont atteint à leurs cibles exactes. Il n'a donc pas esquivé, il a dû être totalement surpris par cette attaque. Ce devait donc être quelqu'un qu'il n'imaginait pas pouvoir le trahir.

- Je vois... Je vais te laisser le dossier de Baki, et ceux des possibles suspects, tu pourras les consulter à ta guise. Ah, attends une seconde..."

Il se mit à chuchoter une technique, resta parfaitement immobile et une trentaine de secondes passèrent. Puis la technique se dissipa et il revint à lui.

"Le mednin a pu dater l'heure exacte de sa mort. Il serait décédé entre 23h et 23h30.

- D'accord. Puis-je aller interroger les personnes habitant les maisons avoisinantes ?

- Oui, tu as carte blanche. Quand tu auras fini, vient dans mon bureau faire ton rapport, puis je te montrerai la pièce que tu vas occuper pendant l'enquête. N'oublie pas de rester discret.

- Ne vous inquiétez pas, je le serai".

Gaara disparut dans un nuage de sable.

"Rhaa galère !" dit Shikamaru, gêné par l'inhabituel frottement de ses cheveux sur son cou.

Il se dirigea vers les maisons entourant la scène de crime.


Le quartier n'était pas très grand (quatre ou cinq maisons tout au plus), mais le jeune homme se disait que sur le lot quelqu'un avait pu voir ou entendre quelque chose.

Il toqua donc à la porte de la première, une grande maison exposée au soleil. Personne ne répondit. Il toqua plus fort encore, toujours personne.

Le voyant s'énerver contre la porte, une vieille dame sortant de la deuxième maison l'accosta :

"Inutile d'abîmer vos jolies mains, jeune homme, cette maison est inhabitée depuis des mois !

- Ah excusez-moi. Je ne suis pas d'ici et j'aurais voulu m'informer sur ce quartier pour peut-être m'y installer avec ma femme"

Shikamaru se disait que vu son âge, ce mensonge était vraiment trop gros, mais la dame sembla le croire volontiers :

"Oh ! Comme c'est bien ça ! Des petits jeunes ! Vous savez, ce n'est pas un quartier très animé, il n'y a presque que des personnes âgées qui y vivent. Le silence y règne en maître la plupart du temps. Enfin, ces jours-ci pas vraiment puisqu'un ninja de notre village a été tué sur cette butte.

- Le quartier n'est pas sûr ?

- Si si, en temps normal il ne s'y passe rien et je m'ennuie même profondément. Mais là on ne comprend pas bien ce qui s'est passé.

- Vous n'avez pas entendu des bruits ou vu quelque chose d'inhabituel ?"

Là, il en avait trop demandé. La vieille femme le toisa d'un regard suspicieux :

"Pourquoi tant de curiosité ?"

* Ben voilà ce que ça donne de mentir, alala galère, une issue... *

"Pardon" s'excusa la jeune Nara, "c'était une simple curiosité, un peu intrusive je l'avoue. Ma femme est enceinte, je m'inquiète beaucoup pour elle et le bébé, alors si par hasard on s'installait ici et que ce genre de chose se reproduisaient, j'aimerais pouvoir au mieux réagir..."

Le visage de la vieille dame se radoucit.

*Ohlala j'ai honte, mais quelle horreur !*

"Je comprends que vous vous inquiétiez, c'est admirable de votre part ! Je vous assure que cet évènement est tout à fait exceptionnel, et rien ne nous laissait présager qu'il allait se produire, sinon nous aurions réagi. Pour ma part, tout ce que j'ai entendu, ce sont les pleurs de l'enfant de mon voisin, un chenapan que ses parents grondent souvent à cause de ses bêtises et une jeune femme s'énerver contre un homme.

- Une dispute conjugale peut-être ?

- Oui sûrement, en tout cas ça avait l'air sérieux ! C'était vers 11h moins le quart du soir, je m'en souviens puisque j'ai regardé ma montre en me disant que s'ils continuaient comme ça, la voisine du 4 allait encore s'époumonner. Cette femme ne supporte pas le bruit, elle ne fait que râler, pauvre d'elle !" sourit, à moitié édentée, la vieille dame à qui Shikamaru rendit son sourire.

"Eh bien, merci beaucoup pour tous ces renseignements madame !

- De rien jeune homme, saluez votre femme. Elle en a de la chance d'avoir quelqu'un d'aussi prévenant et charmant que vous !

- Oh n'exagérez pas ! Je lui dirai, c'est d'accord. Bonne journée madame.

- Au revoir jeune homme !"

Elle se tourna et partit lentement vers le centre ville, probablement en direction du marché qui s'y déroulait.


* Tsss... Galère, j'ai horreur de mentir comme ça, franchement..."

Shikamaru sourit ironiquement, se sentant stupide.

* Moi marié ? Ça risque pas !*

La maison à la porte de laquelle il avait toqué était au numéro 1. La vieille femme était sortie du 2, donc il lui restait à interroger les personnes vivant au 3 et au 4.

De l'autre côté de la butte, il y avait aussi une sorte de fabrique.

"J'irai voir après" se dit-il


Il s'avança donc et toqua à la porte de la maison 3. Un homme ouvrit la porte, l'air un peu méfiant :

"C'est pour quoi ?

- Euh excusez moi de vous déranger. Ma femme et moi attendons un heureux évènement, et nous projettions de nous installer dans le quartier, alors j'aurais voulu avoir l'avis de ses habitants avant de sauter le pas."

* Ben tant qu'à mentir, autant y aller jusqu'au bout... *

Ici encore, le mensonge avait fonctionné. Le visage de l'homme s'éclaira d'un sourire franc et il fit signe à Shikamaru d'entrer. Celui-ci le suivit à travers le couloir de l'entrée et s'assit à sa demande devant la table du salon.


L'homme appela sa femme qui accourut. Après avoir entendu les explications de son mari, elle proposa au faux futur papa des petits gâteaux et du thé, mais Shikamaru refusa poliment.

"Excusez mon mari pour l'accueil, mais la plupart du temps c'est cette femme du 4 ou d'autres personnes qui viennent chez nous pour se plaindre de notre fils.

- Je comprends, dit en souriant le ninja de konoha

- Et donc" reprit l'homme "vous venez d'où ?

- Nous venons du pays de la mer. Là-bas, notre affaire bat un peu de l'aile et nous sommes très isolés, alors nous pensions nous installer dans un village caché pour que notre enfant ait de nombreux camarades et puisse apprendre des tas de choses. Et Suna nous plaît particulièrement. Alors que je visitais je suis tombé sur ce quartier qui me paraît calme et paisible.

* Ben voyons, de mieux en mieux *

- Un peu trop même ! Pour un commerce ce n'est peut-être pas terrible. Mais remarquez, ça pourrait justement redonner du punch à cette rue. Enfin, ça ne réjouirait pas la vieille du 4, ça c'est sûr, vu comme elle déteste le bruit.

- Il n'y en a pourtant pas beaucoup j'imagine.

- Pensez-vous ! Un ninja haut gradé a été tué il y a quelques jours sur la butte là-bas, alors du monde, il y en a eu pas mal. On a cru qu'elle allait faire un infarctus. Mais heureusement (ou pas), elle a survécu" Dit en riant la femme.

- Je vois" dit Shikamaru "mais que s'est-il passé avec ce ninja ?

- Oh, nous n'en savons rien. Le soir où il est mort, notre fils avait encore fait des bêtises alors nous criions un peu après lui et il pleurait beaucoup, ce qui faisait - soit dit en passant - pas mal de bruit. Nous avions un mal de crâne épouvantable alors nous avons prit des somnifères" dit le père.

Son teint se rembrunit.

"Au matin, c'est Ikaru qui a découvert le corps et nous a alerté. Il avait l'habitude d'aller jouer sur la butte.

Shikamaru frissonna : "Oh, il va bien ?

- Mais pourquoi voudriez-vous que je n'aille pas bien ?" s'exclama un enfant d'environ 7 ans déboulant dans la pièce " je vais très bien, et je sais même qui a fait ça !"

Shikamaru équarquilla les yeux, voulant en entendre plus.

Le père s'énerva : "Ikaru ! Ne sois pas ridicule, nous en avons déjà parlé !

- Mais pourquoi est-ce que personne ne veut me croire ? Je l'ai vu de mes propres yeux : c'est la déesse des vents qui a fait ça !

- Retourne dans ta chambre, tu gênes notre invité !"

L'enfant voulut protester, mais finit par partir en claquant la porte.


"Déesse des vents ?" Interrogea Shikamaru.

"Oh ne vous inquiétez pas pour ça ! C'est un vieux conte du pays du vent que l'on raconte aux enfants pour qu'ils s'endorment, à propos d'une déesse vengeresse manipulant le vent" dit la femme "je lui avais raconté le soir du meurtre. Ce n'est pas la première fois qu'il la voit alors qu'il l'a simplement rêvé.

- Vous voulez que j'essaye de lui parler ?

- Pourquoi faire ?

- Je tiens justement avec ma femme une affaire visant à combattre les troubles du sommeil. Nous vendons des infusions, des médicaments et nous dispensons des séances psychologiques, notamment pour les enfants...

- Mon fils n'est pas fou, je ne vois pas en quoi ça le concerne !" s'énerva la mère d'Ikaru en s'avançant, menaçante, vers Shikamaru.

Son mari la retint et lui dit calmement :

"Ma chérie, si ce monsieur peut nous aider pour calmer les troubles d'Ikaru, nous ferions mieux de lui faire confiance."

La femme arrêta de s'énerver mais continuait d'être méfiante.

"Ne vous inquiétez pas, je ne lui ferai rien, je veux juste discuter un peu avec lui pour voir quelle peut être l'origine du problème. Je n'en ai que pour 5 minutes."

La femme hésita, mais sous le regard insistant de son mari, finit par accepter : "C'est la chambre en haut de l'escalier" lui indiqua-t-elle.


Shikamaru s'y avança donc. Bien sûr qu'il s'en voulait de mentir, qu'il trouvait ça honteux, mais il avait une mission, et il savait plus que quiconque que, si les enfants étaient parfois fantaisistes, ils disaient aussi, souvent même, la vérité. Et puis cette déesse des vents lui rappelait trop quelqu'un, il fallait qu'il en ait le coeur net.

Il toqua à la porte du petit garçons qui ouvrit assez violemment, le regard noir. Le jeune Nara prit un air gêné :

"Excuse moi, je ne veux pas te déranger, mais cette histoire de déesse des vents m'a beaucoup intrigué, tu veux bien me la raconter ?

- Bahf, si vous voulez" dit-il en ouvrant la porte et en traînant des pieds.


Il lui indiqua le lit et Shikamaru s'assit dessus. Le garçon prit alors un livre dans sa bibliothèque, s'assit près du Junnin et commença à raconter l'histoire de la déesse des vents.




Shikamaru : me revoilà enfin dans toute ma splendeur, le stratège de Konoha en action !
Auteur : et menteur comme pas deux ! Là franchement tu t'en es bien sorti, j'avoue, respect.
Shikamaru : bon ça va hein !
Auteur : héhéhé ^^




Chapitres: 1 2 3 [ 4 ] 5 6 7 8 9 Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: