Fiction: Dunes meurtrières

Plusieurs années se sont écoulées depuis la défaite de l'Akatsuki, et les villages de Konoha et de Suna se sont d'autant plus rapprochés. Quand le Kazekage demande à Shikamaru Nara de se déplacer à Suna pour résoudre un meurtre, celui-ci ne se doute pas du guêpier dans lequel il s'est plongé. Enquête, intrigues noires et une Temari plus mystérieuse et sensuelle que jamais...
Classé: -16D | Romance / Suspens | Mots: 30131 | Comments: 73 | Favs: 46
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Elfian (Féminin), le 23/02/2009
Voilà le 3° chapitre. Oui je sais c'est court mais bon je suis occupée quand même et c'est dur de découper cette histoire en chapitre...
M'enfin le plus difficile c'est quand même la narration interne je trouve, quelle galère (héhé).

Bonne lecture et n'hésitez pas à critiquer ;)




Chapitre 3: Les flammes dans le miroir



"Allons discuter calmement sur le balcon"

Temari s'éloigna alors en effleurant l'épaule de Shikamaru. Totalement abasourdi par des sensations diverses et inconnues, il la suivit sans opposer de résistance.

Passant par une grande baie vitrée au bout du salon, ils se retrouvèrent sur le balcon.

La pleine lune brillait de tous ses éclats, dissimulant la beauté des milliards d'étoiles constellant le ciel de Suna.

La jeune femme s'avança jusqu'à la balustrade fermant le balcon pour le séparer du vide, et s'appuya contre elle, dos à Shikamaru. Celui-ci se rapprocha et s'adossa à la barre, à un mètre d'elle.

Reprenant son souffle et le fonctionnement normal de son cerveau, il prit la parole :

"Tu as beaucoup changé depuis la dernière fois...

- Ça m'étonne un peu que tu t'en souviennes... En tout cas, s'il pouvait subsister un doute, aujourd'hui il n'y en a plus : je suis bien plus forte que toi...

- Il y a bien des choses qui ne changent pas : t'es toujours aussi prétentieuse...

- Peut-être" dit la jeune femme, un sourire narquois s'esquissant sur son doux visage. Elle continua :

"Dis-moi, Nara. Si c'était réellement pour faire de la paperasse, ce n'est pas à toi que mon frère aurait fait appel"

- ..."

Une sueur froide traversa le dos de Shikamaru, il était déjà démasqué. Comment pouvait-elle lire en lui comme dans un livre ouvert ? Il finit simplement par dire, dans un sourire gêné :

"C'est vrai, je ne suis pas ici que pour ça."

Nier aurait été inutile, il le savait. La blonde continua alors sur sa lancée :

"A ta manière de scruter le comportement des invités et de m'interroger, je dirais que tu enquêtes"

Le jeune Nara sentit sa gorge se resserrer.

"Et puisqu'il n'y a que cette affaire qui puisse pousser mon frère à demander l'aide de Konoha, j'en conclus que tu enquêtes sur la mort de Baki"

Elle avait tout découvert, il était percé à jour, sans défense. Il ne savait plus quoi dire ; trouver une phrase, vite...

"Tsss... Fille galère, t'as pas changé que physiquement on dirait. Depuis quand tu fais dans la déduction ? Et pis à quoi ça t'avancerait de savoir les raisons pour lesquelles je suis ici ?"

Elle ne répondit pas. Il la toisa de son air nonchalant habituel, comme si ça ne lui faisait ni chaud ni froid qu'elle ait découvert le vrai but de sa mission.

Elle se rapprocha alors un peu de lui, avant de murmurer :

"Oserais-tu me soupçonner ?

- Je... Je ne te soupçonne pas, je fais des recherches, c'est tout... Mais je ne dois exclure aucune piste " lui dit-il en la regardant au plus profond de ses yeux de cette couleur indéfinissable, aux reflets sans cesse changeants. Ces yeux couleur de la mer.

Elle ne cilla pas à cette remarque, mais elle s'approcha de nouveau de lui, plus près, encore plus près. Il voulut reculer, mais son corps refusait de se mouvoir.

Une main à sa gauche, une à sa droite appuyée contre la balustrade, elle se tenait à présent juste en face de lui. Il avala sa salive comme il put ; une perle de sueur s'était formée à sa tempe gauche. Il ne faisait pourtant vraiment pas chaud.

La jeune femme se rapprocha encore, au point que son visage n'était plus qu'à quelques centimètres de celui de Shikamaru. Sa robe fendue laissa sa jambe se placer entre celle du jeune homme, pris au piège.

Alors que tout son corps allait demander grâce, elle l'acheva en lui susurrant à l'oreille d'une voix douce et suave comme le miel :

"Je ne nie, ni avoue. Je ne vais pas te mâcher le travail quand même. A toi de découvrir le coupable."

Sa joue glissa le long de celle du Nara, qui rougit violemment, espérant que dans le noir de la nuit cela ne se verrait pas.

Elle se détacha alors et s'éloigna en direction de la fenêtre. Elle l'ouvrit et rentra, laissant Shikamaru perdu dans ses pensées.

" 'Tin cette fille..."

D'ordinaire, il aurait ajouté un "galère", mais cette fois ça ne sortit pas. Il leva la tête vers la lune, à défaut de pouvoir regarder les nuages. Puis il se redressa et rentra dans le salon.

Il vit alors Temari à l'extrémité opposée de la table qui but d'une traite une coupe de vin, attrapa une grappe de raisin et dit à ses frères :
"Je suis fatiguée, j'y vais..."

Elle s'en alla effectivement et sortit du salon pour se diriger vers sa chambre. Shikamaru voulut la retenir, mais sa bouche ne put articuler aucun son, ni son corps un geste.

Il vint donc se rasseoir maladroitement près du Kazekage.
Gaara le regarda alors fixement et lui demanda d'un air impassible :

"Tu comprends, maintenant ?

- Oui, je crois comprendre. Mais, votre sœur, depuis quand est-elle devenue aussi... aussi.... ?"

Il cherchait un mot mais ne trouva aucun qualificatif suffisamment pertinent. Le rouquin reprit alors la parole :

"Elle est comme ça depuis plusieurs années maintenant. C'est elle qui s'occupe le plus souvent des missions d'infiltration. Le moindre frôlement de ses doigts ferait parler le meilleur ninja, ce qui bien sûr pose énormément de problèmes : sans compter les centaines d'hommes qui en ont après elle soit par désir soit par vengeance, elle a commencé à prendre trop au sérieux son rôle d'espionne, au point de jouer un double jeu mystérieux constamment. Kankûro et moi nous ne la comprenons plus, elle cache sans cesse des choses.

- Je vois."

Shikamaru avait bien compris. Il allait devoir se méfier d'elle plus que de quiconque. A cette pensée, son visage prit un air fataliste : il se demandait comme il pourrait bien lui résister plus de quelques secondes s'il se trouvait face à elle.

Il réfléchit un moment : nul doute que le défi qu'elle lui avait lancé à table portait davantage sur ça que sur sa maîtrise des armes. "Les armes des femmes, hein ?" songea-t-il.

Il regarda un peu la table et les quelques personnes qui y étaient restées. Il salua Kankûro, puis nota dans son carnet quelques éléments qu'il estimait insignifiants. Il dût se rendre à l'évidence : il n'arrivait déjà plus à se concentrer. Il demanda donc à Gaara de sortir de table et de partir se coucher.

Celui-ci lui accorda et lui ordonna par la suite à voix basse :

"Demain, lève-toi tôt et rejoins moi dans cette salle pour le petit déjeuner. Après, il faudra que je te montre le corps"

Après avoir acquiescé, Shikamaru se leva et se dirigea vers sa chambre. Arrivé là-haut, il rentra et se posa assez brutalement sur son lit. Pour se calmer, il détailla sa chambre : une pièce assez grande, une large fenêtre donnant sur le désert et bordée de rideaux, une grande armoire, de nouveaux des rideaux. Cela attira son attention : "Tiens, pourquoi il y a un rideau sur le mur ?"

Intrigué, il se leva et souleva le rideau, avant de le lâcher aussitôt. Il n'en était pas sûr, non, ça devait être le fruit de son imagination.
Il inspira profondément et souleva de nouveau le rideau. Non, il n'avait pas rêvé, il y avait bien Temari derrière. Mais elle ne semblait apparemment pas le voir. Entre eux une glace, elle regardait bien à travers pourtant. "Son miroir" pensa-t-il en la voyant enlever bijoux et couettes. Ses cheveux défaits ondulaient légèrement comme des flammes dansantes. Celui qui avait fabriqué ça devait avoir l'esprit sérieusement mal tourné.

Absorbé par l'image de Temari, il souleva entièrement le rideau ; en arrière plan on pouvait voir toute sa chambre. Il poussa le rideau pour mieux la regarder. "Elle est... elle est..." Il ne trouvait toujours pas de mot assez fort. Pour qualifier toute sa splendeur, utiliser le mot belle aurait été comme comparer une goutte d'eau à l'océan.

"Mais à quoi est-ce que je pense moi encore ?" s'énerva-t-il contre lui-même. Il allait refermer le rideau lorsqu'il la vit se lever et retirer ceinture et anneaux d'or. Figé par une telle image, il ne put se résoudre à la quitter des yeux.

Elle fit ensuite glisser sa robe le long de son buste, qu'elle découvrit totalement sous les yeux du garçon qui ne se contrôlait déjà plus. Elle se débarrassa des bas de résilles sur ses jambes puis descendit totalement sa robe. Il se sentit alors bouillir de la tête aux pieds et son visage prit une teinte cramoisie. Naruto et Kiba l'avaient bien poussé de temps à temps à jeter un œil à des magasines de filles en sous vêtements, mais ça ne lui avait fait aucun effet. Là, il ne se sentait plus, comme hypnotisé.
Il la vit ensuite enfiler une nuisette ivoire en soie et rentrer dans son lit. Elle éteignit la lumière et se coucha pour s'endormir.

C'est à ce moment qu'il se rendit compte de ce qu'il avait fait, baissant précipitamment le rideau et le remettant en place pour ne plus voir une seule image de la chambre d'à côté. "P*tain je suis qu'un sale voyeur, je l'ai maté se déshabiller comme un con".

Rouge de honte, il alla se rafraîchir le visage sous l'eau froide puis se dévêtit lui-même, se coucha dans son lit et tenta de trouver le sommeil.

En vain...





Shikamaru : Nan mais c'est de pire en pire là, je passe d'une langouste à un obsédé !
Auteur : Je peux te remplacer si tu préfères, comme ça t'auras pas à jouer ce SUPERBE rôle d'enquêteur à la Sherlock Holmes... qui redore pourtant ton blason de feignant !
Shika : Bon ça va ça va j'ai compris...
Auteur : Bon garçon ^^




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