Fiction: That's my fucking life

Tayuya, 16 ans, fille d'immigrés, vivant dans une banlieue sale et pauvre, essayant de nourrir de son mieux ses nombreux frères et soeurs, ayant recours pour cela à des moyens parfois illégaux et à divers petits boulots. Suigetsu, 16 ans et demi, fils aîné d'une famille bourgeoise et plutôt aisée, héritier d'une énorme entreprise, avec un avenir tout tracé, mais dont il ne veut pas. Tout oppose ces deux jeunes, qui se trouveront pourtant rapprochés par une fâcheuse coïncidence.
Version imprimable
Aller au
Kaze Princess (Féminin), le 29/01/2009
On continue, donc ! Voici la suite des aventures de nos petits amis toujours furax, en commençant par leur rencontre ! ^^

Je pense que c'est tout...

Encore et toujours merci à sakura2blond, qui continue de m'encourager et de me donner des idées, vraiment merci pour tout !

En espérant que vous aimerez, que vous ayez lu le permier chap ou non avant que je poste celui-ci,

Bonne lecture !




Chapitre 2: After the choc, we're going home.



« Elle est réveillée, vous dites ?
-Oui, monsieur, mais elle est encore très faible, et elle s’est rendormie tout à l’heure.
-Qu’importe, il faut la réveiller, pour lui demander où elle habite, son numéro de téléphone. Sa famille doit s’inquiéter.
-Nous avons trouvé un téléphone dans son sac, mais personne ne répondait au numéro correspondant à sa maison.
-C’est bien pour ça qu’il faut la réveiller, cela fait plus de trois heures qu’elle est ici.
-Entendu, entrez.»

Qui sont les enfoirés qui parlent aussi fort ? Peuvent pas respecter le sommeil des gens, ceux-là ? Nan mais sérieux, faut pas charrier !

La jeune fille entendit une porte grincer et des pas s’approcher d’elle, les chaussures de l’individu crissant sur le lino.

Qui est le con qui se permet d’entrer dans la chambre d’une jeune fille sans frapper ? Et d’ailleurs, ça devrait pas faire ce bruit, normalement, sur ma moquette…

L’adolescent ouvrit les yeux et… les referma aussitôt, éblouie.

‘Tain, j’avais oublié… autant de blanc, autant de lumière, c’est pas ma chambre…
L’hosto.
Fait chier.

Tayuya rouvrit les paupières, plus lentement cette fois, pour découvrir devant elle un garçon à peu près du même âge qu’elle, les cheveux assez longs, bleu-gris et tombant sur ses étranges yeux violets ; et surtout parfaitement inconnu.

« T’es qui, toi ?
-Dis donc, c’est comme ça que tu salues ton sauveur ? Bonjour, tout d’abord.
-Ouais, c’est ça, salut. Si je comprends bien, c’est toi le gus qu’a appelé l’hosto quand je suis tombée dans les vapes.
-Tu comprends bien. Je t’ai aussi empêchée de te faire un beau traumatisme crânien en tombant, aussi.
-Ah, OK. Ben merci.
-De rien, c’était un plaisir de secourir une jolie demoiselle en détresse.
-Euh… Ouais… Il est quelle heure ? »

Le garçon parut interloqué, puis se reprit et, jetant un rapide coup d’œil à sa montre, répondit :

« Seize heures vingt-trois. »

Etonnamment, son interlocutrice parut horrifiée par cette déclaration.

« Merde !
-Qu’est-ce qui se passe ? »

D’un geste fébrile, la jeune fille arracha le tube respiratoire placé dans ses narines sans répondre et entreprit d’enlever la perfusion de son bras.

« Que… Arrêtes, tu dois rester couchée, tu es encore faible, les médecins disent que…
-Je m’en fous, des médecins ! Si je m’en vais pas maintenant, j’arriverai jamais à l’heure pour prendre les gosses à la sortie de l’école et ils vont poireauter pour rien, ça je veux pas. Et puis c’est pas sûr, par chez nous.
-Justement, je voulais te demander, pour prévenir tes parents, comme le numéro dans ton portable ne répondait pas…
-T’as mon portable ? T’as pas fouillé dans mes affaires, quand même ?
-Non, pas moi, mais l’hôpital, pour prévenir tes parents, et…
-J’ai pas de parents. Ma mère est morte.
-Ah… désolé, je… je ne savais pas…
-Pas grave.
-Et ton père ? On ne peut pas le prévenir, lui ? »

La rousse le fixa d’un regard dur.

« J’ai pas de père. Ou tout comme. Maintenant, tourne-toi, que je me change, si tu veux pas finir en steak haché pour reluquage. »

Elle attrapa ses vêtements sur une table tandis que le garçon regardait ailleurs, gêné. Une minute plus tard, la jeune fille se précipita vers la porte puis, semblant se raviser, s’arrêta au moment où elle allait franchir le seuil.

« C’est quoi, ton nom ? »

Surpris, il mit quelques secondes avant de bredouiller :

« Euh… Suigetsu… Suigetsu Hôzuki.
-Tayuya. »

Elle sortit, et, avant de disparaître dans le couloir, lança :

« Merci, Sui ! »

***

Merde, merde, merde… Putain, j’vais arriver en retard… Fait chier… Faut pas, pas aujourd’hui… merde de merde…

Tayuya courait dans les rues grises et mornes de sa triste banlieue retrouvée comme une dératée, bousculant tout le monde sur son passage, se fichant complètement des airs outrés des bonnes femmes et des insultes des « caïds ».

Au moins ils se sont magnés le fion pour me rendre mon sac, c’est déjà ça…

Elle eut un petit sourire en coin qui n’augurait rien de bon en repensant au pauvre petit stagiaire apeuré qui avait été forcé de lui rendre ses effets personnels sons peine de castration immédiate et sans anesthésie. Le pauvre avait eu la bonne idée d’obéir rapidement à la furie face à lui, qui commençait déjà à faire craquer ses phalanges.

Le pauvre, quand même… mais bon, faut pas être au mauvais endroit au mauvais moment, non plus… Et puis la fin justifie les moyens, d’abord. Na. Et là, j’étais furax, même si j’avais pas faim à cause de la sonde. Tant pis pour lui. Va pas faire chier, non plus.

Arrivée en vue de l’école de quartier, l’adolescente piqua un sprint et s’arrêta dans un superbe dérapage devant les grilles ouvertes, au milieu des parents et des nounous désapprobateurs, complètement hors d’haleine. 17 minutes pour venir de l’hôpital, ça c’était du record ! Elle aperçut les deux petits monstres qu’elle cherchait dans la foule de minuscules gamins qui sortaient de l’école primaire, une jolie fille pas plus haute que trois pommes aux cheveux auburn qui tenait son frère, encore plus petit qu’elle, les deux enfants avec un énorme sourire aux lèvres. Ils foncèrent sur elle en hurlant :

« Nee-chaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan !!!! »

Décidemment, ils sont incroyablement chiants quand ça les prend, mais des fois ils sont vraiment mignons…

Elle embrassa le petit garçon qui souriait toujours de toutes ses dents de lait et déposa un baiser sur le front de sa sœur en murmurant

« Joyeux anniversaire, Midori. »

Ce à quoi la gamine répondit en se fourrant dans les jambes de sa Nee-chan pour lui faire un câlin. Leur frère tira alors sur la veste de Tayuya, les sourcils froncés et une moue désapprobatrice sur le visage.

« Dis, Nee-chan, c’est quand mon anniversaire, à moi ? C’est pas juste, c’est toujours Midori et les autres qui ont leur anniversaire et pas moi… »

La grande éclata de rire et expliqua au petit bonhomme :

« Tu sais, Natsu, un anniversaire, c’est qu’une fois par an. Le tien, on l’a déjà fêté, alors c’est au tour de Midori, puis des jumeaux, jusqu’à ton prochain anniv’, en septembre. Compris ? »

Le petit acquiesça, puis les trois se mirent en route, Midori et Natsu chantant à tue-tête ce qu’ils avaient appris ce jour-là à l’école (comme ils n’étaient pas dans la même classe, ils apprenaient forcément des chants différents, et le mélange donnait quelque chose d’assez… étrange). Soudain, le son d’une guitare électrique retentit, et Tayuya décrocha son téléphone :

« Allô ?
-Excusez-moi, vous êtes bien la grande sœur de Akai et Shinku ?
-Ouais… Qu’est-ce qu’ils ont encore fait comme conneries, ceux-là ?
-Bonjour, je suis leur CPE. Ils n’ont rien fait, rassurez-vous, mais ils disent avoir très mal au ventre, au point de ne plus pouvoir travailler et de devoir rentrer chez eux.
-Les deux ?
-Oui. Ils ont l’air assez mal en point.
-Ils ont quoi comme cours, à l’heure suivante ?
-Eh bien… Mathématiques, je crois.
-Alors dites-leur d’arrêter de se foutre de la gueule du monde et de retourner en cours, sans oublier d’enlever la craie blanche qu’ils se sont tartiné sur la tronche pour faire croire qu’ils étaient pâles. S’ils protestent, dites-leur qu’ils seront privés de dessert ce soir, anniversaire de leur petite sœur ou non.
-Ah… très bien… Mais, et s’ils sont vraiment malades ?
-Heureusement, ces deux là sont jamais malades. Merci de m’avoir appelée, madame.
-C’est normal. Au revoir, mademoiselle.
-Au revoir. »

L’adolescente raccrocha en marmonnant des « ‘Tain, font chier ceux-là, on dirait moi à leur âge ». Quelques minutes plus tard, ils étaient arrivés devant chez-eux, c’est-à dire au pied d’un immeuble gris, sale, dont l’ascenseur était bloqué depuis trois mois et dont les escaliers sentait l’urine à plein nez.

Home, sweet home… mon cul, oui, il fait pas bon de s’approcher de chez soi, mais puisqu’il faut passer par là pour y rentrer… Ca aussi, ça fait chier, tiens…

Ils grimpèrent donc les cinq étages qui les séparaient de leur petit appartement à toute vitesse, et se retrouvèrent dans leur salon-cuisine-salle à manger-coin détente tout essoufflés mais heureux d’être enfin arrivés. Après quelques minutes comprenant un somptueux largage de chaussures à travers la pièce, une vérification sonore que « le vieux » était là et pionçait, un abandon de cartables dans un coin, la grande sœur demanda aux petits d’aller prendre leur douche dans la minuscule salle de bains, et, pendant ce temps, s’attela à la préparation du repas.

***

Suigetsu, lui, rentrait aussi dans sa maison, toutefois nettement plus grande que celle de Tayuya : l’immense villa, flanquée de son immense garage, était nettement plus imposante que le minuscule appartement que se partageaient la jeune fille et ses frères et sœurs. Toutefois, cela ne voulait pas dire qu’il l’aimait plus : pour lui, c’était trop grand, trop imposant pour une famille de 4, parents compris.

C’est vraiment de l’argent et du temps de gaspillés… Et le calvaire que ça doit être à entretenir… Je n’aimerai pas être une femme de ménage, tiens…Mais ça ne veut pas dire qu’il faut que je reprenne cette entreprise à la… !

Soupirant, il poussa la porte, accueilli aussitôt par la nourrice qui les gardait, lui et sa sœur, depuis sa petite enfance, aussi loin qu’il se souvenait. Le vieille femme était douce avec les enfants, et elle lui rappelait un peu une grand-mère typique, avec les gâteaux au chocolat et les étreintes étouffantes qui vont avec. Après lui avoir dit bonjour, le garçon déposa son sac et entreprit de se diriger vers l’escalier dans le but de rejoindre sa chambre. Peine perdue : sa peste de petite sœur bloquait bien entendu le passage.

« Si tu ne me donnes pas ton goûter, je dis à maman que t’es pas allé en cours aujourd’hui ! »

J’en étais sûr… Elle ne rate jamais une occasion d’embêter le monde, celle-là… Et d’abord, comment sait-elle que j’ai séché ?

« D’où tu tiens ça, toi ?
-Moi j’ai vu en rentrant du sport que t’étais dans le parc avec une fille. Même qu’elle est tombée, et même qu’il y a les pompiers qui sont arrivés !
-Et parce que j’ai aidé quelqu’un tu veux que je te donne ma part de goûter ? »

De toute façon, même si elle raconte ça, il suffira que j’invente quelque chose comme « J’allais au lycée, mais cette fille s’est évanouie devant moi, alors, forcément, j’ai appelé les pompiers et je les ai accompagnés, pour dire comment cela s’était passé ». Ils vont tout gober, de toute façon…

« -Oui ! Et même que si tu me donnes pas ton jus de fruits aussi, je raconte à ton école que t’es amoureux !
-N’importe quoi ! »

Sur ce, la sale gamine se mit à crier :

« SUISUI IL EST AMOUREEEEEEEEUX EUH !!! SUISUI IL EST AMOU… rmpfff !!! »

Son chant suraigu et particulièrement énervant se transforma en protestation étouffée lorsque son frère qui plaqua une main contre la bouche, l’empêchant de continuer.

« Tu veux mon gâteau ? D’accord, de toute façon, je n’ai pas faim. »

Sur ce, il se précipita vers sa chambre, laissant derrière lui sa petite sœur qui souriait s’un air particulièrement ravi et hypocrite, et s’enferma à double tour, exténué.




Alors ? Je continue ? Ou c'est pas la peine ?

J'attends vos commentaires, vos critiques ! =)

A suivre, les gens, b'zouille !!!




Chapitres: 1 [ 2 ] Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: