Fiction: Une nouvelle génération

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Sasuke montait la tente de son équipe tout seul tandis que Fagu se reposait de la nuit mouvementée. Il se concentrait sur sa tâche pour ne pas les laisser prendre le contrôle.
Quand il accomplissait une tâche, il arrivait à les contenir. Il craignait les temps de repos, ou même les discussions avec les autres ce qui endormait son attention, et le sommeil.

Suigetsu s’approcha de lui.
Gueule de morue.
Sasuke ferma les yeux reprenant sa tâche comme si de rien n’était. Il ne voulait pas inquiéter les autres.
« Comment vas-tu depuis la dernière fois ?
- Très bien, à merveille.
- Ce n’est pas ce que les autres disent. »
Peuvent pas se la fermer ! C’est par leurs oignons !

« Juugo a eu des problèmes similaires dans le temps, tu pourrais en parler avec lui. »
Rien à battre !

« Ma mère a réussi à l’aider. Elle ne peut rien pour moi.
- Ce n’est pas ce que je voulais dire. Quelqu’un qui te comprends, cela aide parfois à surmonter ses problèmes.
- Mon père sait ce que j’endure.
- C’est plus fort chez toi puisque tu n’es pas scellé, et tu as…qu’est-ce que c’est exactement…j’arrive pas à le définir. »
Moi ! Le tortionnaire !
« Une sorte de double irrévérencieux, égoïste, casse pied et survolté. »
C’est pas gentil, çà !
« Oui,…évidemment cela complique tout. Trois queues de Kyubi non scellées et un double insupportable qui peuvent prendre le dessus à tout instant, ce n’est pas évident à gérer.

- Encore Kyubi se tient plutôt tranquille hors combat alors que l’autre se manifeste beaucoup plus souvent juste au moment où on s’y attend le moins.
- Juugo ne pouvait contenir ses pulsions meurtrières, et il pouvait se transformer en monstre à tout instant. Je pense qu’en parler avec lui pourrait t’aider. Il comprend la peur de ne plus être soi-même, de blesser ses amis sans le vouloir et le dégoût que l’on peut éprouver envers soi-même. »

Oh, les belles phrases ! Mais c’est que du bla bla réconfortant !
Sasuke se demandait dans combien de temps, son double allait lâcher l’affaire. Il avait faillit s’en prendre à Temi, il y a quelques temps et Fagu commençait à en avoir assez. Sasuke ne voulait pas être laissé en arrière à cause de ses soucis, il était le med-in du groupe. Sans lui, leurs chances de réussite s’amoindriraient considérablement.

« Ah ! Naruto arrive. Elle est plus énergique que son père cette petite. »
En effet, Temi tirait son père par une manche l’obligeant à forcer le train.
Jamais en place, en ce moment, celle-là ! Cà m’énerve !
Sasuke reprit sa tâche écoutant d’une oreille alerte la discussion entre Naruto et les deux ninjas.

« Alors, que me vaut l’honneur de votre présence ?

- Bien, c’est plutôt long à expliquer. Voilà, il y a environ un mois, on était en mission de routine Juugo et moi et on était tombé dans un guet-appens. »
Et c’est pour leur raconter leurs déboires qu’ils ont mandé l’Hokage !

« Ensuite, on ne s’est souvenu de rien pendant trois semaines. Les médecins nous ont examinés sous toutes les coutures… »
Franchement, rien à faire de vos salades !

« Et nous avons enfin retrouvé la mémoire ! Si, si, je vous jure, on a eu de la chance et… »
Abrège !

« En fait, ce sont deux types de l’Akatsuki qui nous avaient posés des questions sur…devinez sur qui…sur… »
Suigetsu, tu fais pitié.
« Karin, compléta Naruto.

- Comment as-tu deviné, demanda béatement Suigetsu. »
Oh ! Un poisson hors de l’eau !
« Alors c’est elle dont il s’agit, sourit Shikamaru.

- Enfin, ils nous ont demandé si on savait où notre chère ex-coéquipière qui s’est foutu le camp pouvait bien se trouver actuellement. Mais nous, on n’en savait absolument rien. J’étranglerais bien Karin où qu’elle soit.
- Elle est morte, il y a quelques jours, tuée par ces types.
- C’est pas vrai ! Je n’aurais pas la joie de me défouler sur cette traîtresse de la pire espèce…
- Suigetsu, ne dis pas des paroles que tu pourrais regretter par la suite.
- Attends, elle nous plante en pleine guerre. On n’a pas de nouvelles d’elle depuis seize ans et deux types super dangereux s’en prennent à nous pour ses beaux yeux. »

Une nukenin, quel rapport avec notre mission !
« Décris-moi les !
- Ils étaient deux… »
Cà, on le savait déjà !
« Un homme et une femme. Il cachait son visage, c’est lui qui nous a interrogé en utilisant un genjutsu, sa voix n’avait rien de particulière. La femme avait de long cheveux blonds noués en queue de cheval sauf trois mèches de part et d’autre de son visage, des yeux bleus surmonté d’un maquillage doré. J’ai un croquis d’elle, tenez.
- Merci.
- Et que faîtes-vous par ici ?
- J’ai envoyé des oiseaux à leur recherche, dit Juugo, et il semblerait que leurs traces s’arrêtent ici. On a déduit qu’ils se trouvaient de l’autre côté de la barrière, alors on effectue des tours de garde autour.
- Pourquoi ne m’avez-vous pas averti ?
- On est arrivé la veille, je viens d’envoyer un message à Konoha et depuis, on patrouille.
- Donc, ils ne sont pas sortis.
- On les attend de pied ferme.
- Bien, continuez.
- Tu n’oublies pas un peu quelque chose, Naruto !
- De quoi, sourit-il narquois.

- Pourquoi Karin ? Je la hais depuis qu’elle nous a fait un coup pareil. J’aimerais que tu m’expliques le comment de que tu savais que c’était elle dont il s’agissait. »

Ouais, on aimerait savoir !
« Shikamaru, réunis tout le monde, je n’ai pas envie de l’expliquer plusieurs fois. »
Alerte générale !

Naruto se mit au centre du campement en attendant que tout le monde s’assoit autour de lui. Sasuke trépignait d’impatience. Temi était intenable depuis que le mot Akatsuki était apparu. Shin recomptait ses mouches avant de s’asseoir ne savait on jamais. Laji qui tirait la tête depuis l’incident du bocal sortit de son mutisme. Kin se tordait les mains dans les bras d’Iniba. Tenji semblait intéressé. Suigetsu et Juugo s’attendait apparemment au pire. Les senseï étaient intrigués. Bref, Naruto avait un auditoire attentif.

« Voilà, il y seize ans, Karin une ninja du village de Konoha…
- Attends depuis quand cela a été décidé qu’elle soit intégré ! »
Ferme là, gueule de morue !

« Seize ans, environ. Bref, tout le monde pense qu’elle a fui pour des raisons inconnues la guerre contre l’Akatsuki. Enfin, elle est considérée comme une trouillarde et une traîtresse par quasiment tous les ninjas de l’époque. Mais il n’en est rien… »

Voyons, comment tu vas redorer son blason !
« Suigetsu, tu ne savais pas pourquoi elle avait rejoint Orochimaru.
- Non.
- Ni pourquoi, elle avait suivie la team Hebi sans rechigner.
- C’était pour suivre son Sasuke kun ! »
Encore, celui là !
« Pas vraiment ! L’Akatsuki en avait après elle.
- C’était un Jinchuriki ?
- Non, ses pouvoirs héréditaires les intéressaient. Vous ne l’avez jamais vraiment vu combattre.
- C’est vrai, je l’ai toujours considéré comme faiblarde parce que sa seule aptitude intéressante était le repérage de chakra.
- Voilà, et…disons que pendant la guerre…elle est tombée enceinte…
- Ah ! Karin, maman ! J’y crois pas !
- …et en fait, je ne sais plus par quel phénomène…enfin son enfant lui prenait son chakra et ses pouvoirs. Elle ne pouvait plus être en mesure de se défendre en le portant. »

N’avait qu’à avorter !
« Alors, elle a fui pour sauver son bébé, c’est cela ?
- D’une certaine manière, oui. On ne savait pas comment la guerre allait se terminer, elle intéressait encore plus l’Akatsuki dans son état et il a été décidé pour ne pas que ses techniques héréditaires ne tombent aux mains de l’ennemi de l’exiler au pays de la barrière.
- Qui était au courant, à l’époque ?
- Tsunade, Shizune, Yamato, Kakashi, Sasuke, Lin sama et moi-même.
- Yamato et toi, vous êtes les dernières personnes vivantes de Konoha au courant.
- Je viens d’en informer mon remplaçant. Kakashi avait pris la décision à l’époque et Sasuke pouvait créer une brèche dans la barrière.
- Alors comment ces types ont-ils su où elle se trouvait alors qu’on ne le savait pas ?

- Je ne sais pas. J’y réfléchis depuis un moment, je n’ai pas donné cette information. Ceux qui sont morts étaient des personnes de confiance, ils n’en auraient rien dit avant leur décès. Je ne vois pas comment. »
Pourtant, c’est évident.
Sasuke se sentit vaciller dans des ténèbres profondes. Il avait trop baissé sa vigilance.

Il était à terre dans une pièce sombre, son double, représentation diaphane, de lui-même lui tournait autour.
Souviens-toi ! Souviens-toi ! Souviens-toi !
Il se releva.
Kyubi !

Enfin, tu es là, gamin ! Depuis le temps que j’essaie de t’avertir ! Tu luttes trop contre nous, parfois !
C’est vrai ! C’est vrai ! Pov cruche !
« Je ne comprends pas ! »
C’est toi qui l’a révélé aux types de l’Akatsuki.
« Comment ? »
Voyons ! Kyubi était au courant ! Triple imbécile !
« Oh ! Non ! La mission de la semaine dernière ! »
Son double et Kyubi applaudirent de concert.
Il a enfin percuté ! Yes !
Ils voulaient l’avertir et pas le persécuter.

« Sasuke, réveille-toi ! »
Il se prit une gifle énergique. Son père inquiet soupira de soulagement.
« Père…
- Ecoute, tu vas rentrer à Konoha. On ne peut pas se permettre…
- Tais-toi ! C’est ma faute…
- Voyons, ce n’est pas ta faute si tu es ainsi…
- Je ne parlais pas de cela. Kyubi, il était au courant pour Karin.
- Hein ? Oh, non ! »

Naruto passa la main sur mon menton.
« Je n’avais pas envisagé le problème sous cet angle.
- Je suis mal depuis un moment parce qu’ils essayaient de m’avertir en fait.
- Fagu, avez-vous été séparé à un moment ou à un autre lors de votre précédente mission ?
- Oui, mais ce ne fut pas long. Deux heures, pas plus.
- C’était amplement suffisant. »
Sasuke se rassit lentement, il avait un mal de crâne pas possible. La tension disparue lui faisait toujours cet effet là.
« Bon ce qui est fait est fait…
- C’est ma faute…
- Sasuke, tu ne pouvais pas prévoir. Suigetsu et Juugo qui sont plus expérimentés que toi se sont fait avoir eux aussi, ce sont des choses qui arrivent.
- Alors, notre mission si j’ai bien compris…, commença Shilamaru.
- …est de retrouver et de protéger la fille de Karin.
- Juugo, je me demande si elle réagit comme Karin quand on la charrie.
- Suigetsu, tu es impossible.
- Naruto, pourquoi ne pas l’avoir ramenée quand toute menace avait été écartée, demanda Suigetsu soucieux.
- Tu imagines un peu l’accueil qu’on lui aurait réservé. Une nukenin qui s’était fait la malle à un moment critique avec un enfant en bas âge. Je voulais éviter une émeute…on était dans un contexte d’après guerre plutôt instable…et je pensais qu’elles auraient beaucoup de mal à s’intégrer et à vivre normalement à Konoha. Mon fils se nomme Sasuke et cela suffit déjà aux villageois pour lui en vouloir pourtant sans rien qu’il ait à se reprocher. »

Il avait raison, les villageois n’étaient pas vraiment tolérants.
« Et tu crois que Konoha est prêt à accepter la fille d’une nukenin ?
- On n’a pas le choix. Elle est un ninja de Konoha, il est de notre devoir de venir en aide à nos compagnons. »

Tout le monde sourit satisfait.

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