Fiction: Une nouvelle génération

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Sasuke suivait de loin son père, Tenten et Lee. Ils se rendaient vers le lieu de rassemblement de leur nouvelle mission.

Il ne se trouvait pas malin d’avoir provoqué Tenji avant de partager un long voyage en sa compagnie surtout en utilisant le bidon de peinture rose pour la chambre de sa prochaine sœur. Enfin, son père ne l’avait réprimandé pas si durement. Il semblait préoccupé depuis hier.

Il écoutait d’une oreille discrète la conversation des Jounins :
« Naruto, ce n’est pas raisonnable. Je sais que je ne peux pas te faire changer d’avis mais écoute-moi, essaya Tenten.
Cette affaire est grave, je peux essayer de me glisser dans la mission. Même dans d’autres circonstances, je n’aurais pas envoyé Sakura à ma place… »

Quoi ? Non, pas une mission avec le papounet !
Sasuke secoua sa tête. Son moi intérieur semblait d’humeur impossible. Il n’en pouvait plus de lutter.
« Explique nous le choix des équipes.
- J’ai pris Shikamaru pour son esprit d’analyse qui dans le cas de ce genre d’enquête et d’ennemis se révélera précieux. »
C’est qu’un flemmard !

« Vous deux, parce que vous avez combattu Deïdara par le passé et que vous êtes des experts en taïjustu. Ce pays est hostile aux autres formes de combat. Moi-même pour ma puissance, mon expérience passée et mon impact diplomatique. »
Ses chevilles gonflent à vue d’œil.

« L’équipe composé de Sasuke et Fagu en soutien médical et vos équipes pour leurs dons de pisteurs.
- Très bien. Je suppose qu’il faudra faire attention à Sasuke et Tenji. »
De quoi elle se mêle ? Je vais lui faire bouffer ses chignons.
« Sasuke, à cet période de l’année n’est plus vraiment lui-même. Il est un peu renfermé et triste. Il essaye de se changer les idées en faisant des blagues ridicules. »
Psychologie de bas étage.
« Tenji n’a pas apprécié. »

Bien fait pour sa poire.
« Ton fils, aussi, est quelque peu insolent avec les autres. Son attitude nuit à l’esprit d’équipe. »
Quel tact ! Quelle diplomatie ! Oh ! Mon Dieu ! Je vais défaillir !
C’est qu’un gosse pourri, oui !

« Je m’occuperais de Tenji. Ces derniers temps, nous avons été très absent.
Es-tu sûr que Sasuke va bien », demanda Lee.

Vous en avez rien à faire de mes problèmes, sales hypocrites.

« Il est derrière nous, Lee
Il sera derrière nous aussi pendant le voyage. »

Bien envoyé !

« Il n’est pas évident. Il n’y a pas que le problème de son prénom…
- Vous n’avez pas été très malin sur ce coup là. »
Cà tu peux le dire, je t’aime gros sourcils !
« Je ne pouvais pas prévoir l’attitude des villageois…et quand le reste c’est sû…
Et que je l’ai compris tout seul !
…je ne sais quoi faire exactement. Sakura l’a beaucoup aidé au moins. Je lui parlerais. »

Ils arrivèrent enfin au lieu de rendez-vous. L’ambiance semblait tendue. Tenji se tenait bien à l’écart des autres qui lui lançaient des regards amusés.
Dans les dents !
Kin lui lança un bonjour énergique.
Peux pas me lâcher deux secondes, celle là !
Temi rêvassait en contemplant les nuages.
Mode off ! Ouf !
Fuga et Iniba se tenaient les côtes derrière un cahier à dessin.
N’en loupe jamais une ces deux là.
Laji triturait ses doigts.
Pov’gosse.
Shin comptait les mouches.
Inintéressant.

Sasuke ferma les yeux, essayant de se concentrer. Il ne pouvait pas penser toute ces méchanceté au fond de lui-même, il n’était pas ainsi. Il ne comprenait toujours pas ce qui lui arrivait quand son autre personnalité pointait le bout de son nez.

Son père prit la parole :
« Bon les enfants…
On n’est plus des gosses. »

Naruto sourit de toutes ses dents. Son jogging orange surmonté d’un manteau à manche courte noir brodé de spirale jaune lui donnait la prestance d’un Hokage… Fashion victim.
Sasuke serra les dents.

« …Mission de rang A.
- Yaouh ! crièrent Iniba et Sasuke en se tapant les mains.
- J’attends de vous une conduite exemplaire. »
Peux toujours courir.

« Cette mission est d’une importance capitale… »
Bla, bla, bla.
« …car nous aurons affaire à des ennemis sérieux cette fois-ci… »
Cà fait perpét que çà n’existe plus.
« …de plus, vous représenterez votre village dans un pays inconnu, celui de la barrière. »

L’attention des chuunins s’intensifia.
« Ils haïssent les ninjas. Ils les considèrent comme le mal absolu à cause du ninjustu et du genjustu qu’ils assimilent à de la mauvaise magie.
- Pourquoi font-ils appel à nous, demanda Temi.
- La situation est catastrophique. »
Oh ! Trop dramatique !
« Donc j’aimerais qu’ils aient une bonne opinion de vous…
Pas gagné !
…que vous soyez agréables avec eux…
Bâillonnons Tenji, on a une chance.
…que vous évitiez de vous servir de vos techniques sans raisons hautement valables…
On impressionne la galerie, quand ?
…et qu’entre vous, ce ne soit pas n’importe quoi…
C’est mal parti !

« Pourquoi nous alors, demanda Temi toujours aussi perspicace.
- Vous êtes les chuunins les plus prometteurs du village encore disponibles. Je ne peux emmener que trois Jounins. Normalement, je ne vous aurais jamais envoyé. A cause des supplications ridicules du pays de la barrière, je ne peux pas mettre sur l’affaire trois équipes de Jounins confirmés à votre place. »
Naruto semblait en colère, l’excitation des Chuunins se réfréna.

« Bon équipe 15 !
- Haï, s’écrièrent Sasuke et Fuga.
- Equipe 16 !
- Haï, dirent à leur tour Tenten, Kin, Tenji et Temi.
- Equipe 18 !
- Haï, répondirent Shikamaru, Iniba, Laji et Shin.
- Nous devons nous rendre dans le pays de la barrière, enquêter sur deux nouveaux membres de l’Akatsuki et les appréhender.
- L’Akatsuki, je croyais qu’ils avaient disparu, s’exclama Kin.
- Réapparition ! Ils ont attaqués plusieurs villages depuis une semaine massacrant la majorité des habitants. N’oubliez, ils ont éliminé des Sannins dans le temps. »
C’était le bon vieux temps !

Sasuke faillit faire un arrêt cardiaque au son de ses pensées fredonnées sur un air joyeux. Il sentit une boule au creux de son ventre. Il n’allait pas s’y mettre lui aussi. C’était sûrement dû à l’excitation. Il suait à grosse goutte en essayant de se calmer. Fagu lui tint le bras fermement, il pouvait compter sur lui. Naruto lança un regard inquiet à son fils. Sasuke se concentra, fit le vide dans son esprit en respirant lentement. Les autres le regardaient comme si il était une bombe prête à exploser. Son ventre se dénoua. Il sourit bêtement.

« Des maux d’estomac, ce n’est rien !
- Alors, on y va !
C’est parti, crièrent la plupart d’entre eux avec enthousiasme. »

Les mouches

Tenji sautait de branche en branche derrière ses compatriotes. Il avait caché ses cheveux souillés dans son T.shirt beige, n’avait adressé la parole à personne depuis le début de la journée et ressassait l’accident. Bref, il boudait.

C’était l’œuvre de Sasuke et de Fagu à coup sûr. Se venger ne serait pas très intelligent surtout devant sa mère et le père de l’un d’eux et pendant une mission capitale. Il se sentait donc frustré, il avait besoin de se défouler sur quelqu’un mais ce quelqu’un se ferait défendre par tous les autres. Il observa tour à tour ses compagnons.

Fagu et Iniba riaient aux éclats, pas besoin de préciser sur quel sujet.
Shin comptait les mouches.
Sasuke semblait tendu, il avait ses petits problèmes. Il le méritait bien.
Ses coéquipières, Kin et Temi, discutaient joyeusement. Heureusement, elles étaient là.
Laji rougissait. Celui-là, s’il pouvait l’attraper… Il faisait sainte nitouche quand on ne le connaissait pas mais c’était trompeur.

Ce matin, il s’en était donné à cœur joie avec Fagu et Kin pour répandre la nouvelle le plus rapidement possible de sa mésaventure. Quel esprit calculateur et mesquin !
D’ailleurs, Tenji se demandait si Laji n’y était pas pour quelque chose dans la couleur étrange de certaines mèches de ses cheveux.

Il ne comptait pas toutes les fois où Laji lui avait fait des sales coups. Tenji, tu hallucines, combien de fois il avait entendu cela. Comment le petit Laji si timide aurait pu le faire tourner ainsi en bourrique ? C’était inimaginable, n’est-ce pas ? C’était à cause de lui qu’il était généralement de mauvaise humeur ce qui dégradait ses relations avec les autres. De plus, hors du manoir familial, il rabaissait Laji dès qu’il le croisait afin de se venger mais les autres prenaient la défense de ce pauvre malheureux.

Le supporter durant une longue mission se révélerait ardu. En plus, il ne pourrait pas partager ses états d’âme avec sa grande confidente : sa chère petite sœur Nenten qui détestait elle aussi Laji pour à peu près les mêmes raisons. Elle lui manquait déjà.
La fin de la journée approchait à grand pas, on n’allait pas tarder à s’arrêter.
Sa mère se porta à sa hauteur.

« Tenji, tu pourrais faire un effort sociable.
- Je fais profil bas pendant un jour ou deux.
- Je comprends…Laji m’a expliqué ce qu’il s’est passé. »
Evidemment, il avait rapporté, le vilain garnement. Il préféra avertir sa mère.

« Je ne supporterais pas l’héritier très longtemps. Quand est-ce qu’on se sépare ?
- Pas avant un moment. Il vaudrait mieux que tu entretiennes des relations au moins respectueuses avec les membres du clan.
- Pas avec Laji…C’est qu’un hypocrite, à faire des sales coups par derrière…
- Laji ne ferais pas de mal à une mouche, voyons Tenji.
- Pas si sûr. Dit aussi que c’est un petit ange.
- En tout cas, il pose moins de problèmes à sa mère.
On verra dans quelques années ce que tu en penseras. »

On décida de s’arrêter. Les tâches furent réparties. Shin et Tenji partirent ramasser du bois. Les deux adolescents n’échangèrent pas une seule parole durant toute la collecte. Shin comptait ses mouches de temps en temps comme si quelque chose le perturbait. Inquiet, Tenji lui demanda ce qui se passait avant de retrouver les autres :
« Elles sont nerveuses, je pense que c’est dû à l’instabilité de Sasuke.
- Il est mal à ce point ?
- Oui…je ne les jamais vu ainsi. En plus, il a l’habitude d’être plus enthousiaste, plus énergique et moins distant. Il n’a pas parlé ou ri de la journée. Cela doit être grave !
C’est vrai… »

Un pli soucieux barra le front de Tenji. Il n’appréciait pas vraiment Sasuke à cause de ses farces mais son caractère joyeux et son courage rattrapaient généralement la donne. Il compatissait généralement à ce qu’il devait endurer.

« De plus, certaines mouches ont disparues. »
Malgré lui, une idée maléfique naquit dans l’esprit de Tenji. Pas de mal à une mouche ! Il prit un air gêné. Tant pis, pour la mission, il allait mettre un peu d’ambiance.
« Je crois que Laji les attrapent.
- Quoi ? T’es sûr ?
- J’étais derrière vous, j’ai tout vu. Je ne pensais pas que cela te gênerais beaucoup…Et puis comme c’est l’héritier, j’ai rien dit…
Sacrilège ! »

Shin retourna vers le campement en courant. Tenji prit le bois en catastrophe, il ne pensait pas qu’il réagirait au quart de tour.
Les autres furent surpris de voir débouler Shin furieux et encore plus de le voir se jeter sur Laji et de l’attraper par le col.

« Rends-moi mes mouches ! »

Devant l’étrangeté de la situation, ils éclatèrent de rire.
« Shin,…calme-toi voyons…j’ai rien fait…à tes mouches, balbutia le Hyuga rouge au bord de l’évanouissement.
- C’est vrai, Shin, sourit Naruto. Franchement, Laji est quelqu’un d’adorable…Il ne ferait pas çà. Tu te trompes de coupable. »
Tenji sentit qu’il allait passer un mauvais quart d’heure. Pourquoi s’était-il laissé emporté ?
« Et çà, c’est quoi ? »

Shino sortit du blouson bleu nuit de Laji un bocal contenant lesdites mouches. Tout le monde resta sans voix pendant que le fautif tournait de l’œil. Tenji n’en revint pas de sa formidable intuition. Cela faisait des années qu’il essayait de faire prendre Laji la main dans le sac. Il fallait anticiper assez à l’avance, très bien. Tenji, aux anges, sourit de toutes ses dents :

« J’ai toujours dit que c’était une crapule. »
Shin, plus démonstratif que d’habitude, lui sauta au coup en ne s’arrêtant pas de le remercier sous le regard éberlué des autres ninjas.

Le repas se prépara en silence tandis que Sasuke s’occupait de réanimer Laji. Personne n’en revenait de ce qui venait de se passer.

Tenji remarqua que sa mère lui jetait des regards de temps en temps. Il espéra que l’incident lui avait un peu ouvert les yeux sur Laji. D’ailleurs Tenji se demanda ce qu’il avait compté faire des mouches. Sûrement quelque chose de tordu.

Ils mangèrent en silence. Sasuke abandonnant son patient se joignit à eux.
« Alors ?
- Pire que Shikamaru Sensei le matin. Vraiment de mauvaise volonté !
- Franchement bizarre ce Hyugga, s’exclama Iniba. En tout cas, toute cette excitation çà m’a ouvert l’appétit.
- J’espère qu’il a de bonnes explications à me fournir », dit sèchement Tenten.
Tenji pensa que Laji étudiait justement la question sous tous ses angles. Il se comportait en timoré pour baisser la vigilance des autres et s’évanouissait parfois le temps de trouver des solutions. Il la connaissait par cœur sa façon de faire. Même les Nara avec leur Q.I. élevé ne s’apercevaient de rien.

A la fin du repas, ils discutèrent un peu. Sasuke se coucha très rapidement, il n’allait vraiment pas bien. Son père le suivit afin de s’en occuper.
Tenji avait une idée en tête mais il ne savait pas trop à qui le demander. Certainement pas Iniba et Fagu ! En aucun cas, sa mère, plutôt mourir. Pas les Jounins ! Shin recomptait ses insectes. Laji ronflait et puis plutôt creuser sa tombe. Il ne restait plus que ses coéquipières. Elles comprendraient…enfin il l’espérait.

Elles discutaient tranquillement entre elles en pouffant de rire de temps en temps. Il s’approcha d’elle discrètement. Il se gratta la gorge pour attirer l’attention.
« Qui a-t-il, Tenji ?
- C’est délicat…
- Accouche, on n’a pas que çà à faire, répliqua Kin.
- Est-ce que vous pouvez m’aider à faire disparaître les mèches compromettantes ? »
Elles le regardèrent en souriant, une lueur compréhensive dans les yeux. Il les adorait.
« Bien sûr, tu peux compter sur nous. »
Ils s’éloignèrent vers la rivière sous le regard jaloux, blasé et protecteur des deux autres garçons.
Ce fut une séance de coiffage épique.

Elles commencèrent avec douceur, compassion et délicatesse. Le caractère ombrageux de Kin fit surface tirant Temi de son mode contemplatif. Ce fut donc deux furies qui achevèrent le travail. Il les détestait.

Kin et Temi ne tardèrent pas à s’exciter sur ses cheveux en poussant tout un tas de jurons et en hurlant comme des forcenées à chaque réussite éphémère.
Il y eut tout un tas de cheveux arrachés, d’animaux sauvages traumatisés et de compagnons d’armes apeurés par le phénomène.

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