Fiction: Concours de Noël 2006 - Un tas de feuilles... (terminée)

One Shot pour le concours Fan-Fiction 1. Alors que la neige virevoltait derrière les grands vitraux colorés par la chaude lumière dorée du soleil déclinant, un vieil homme commença à narrer son conte, des villageois faisant cercle autour de lui, plongé dans l'ombre de la salle commune : Asseyez-vous près de l'âtre rougeoyant de feu, un chocolat chaud entre vos mains tremblantes et écoutez. Sur la face obscure de la planète S.-F., j'espère que cette histoire vous plaira. ^_^
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belgarion (Masculin), le 18/11/2006
Ce premier concours de fiction m'a donné une très bonne idée.
Cette idée, malheureusement ne correspondant pas entièrement aux critères demandés pour le concours.
Mais voici tout du moins l'oeuvre demandée (et l'autre petit extra viendra en son temps).

Et en espérant que cette petite histoire vous plaira : Bonne lecture. ^_@




Chapitre 1: Sous les feuilles...



« Le vent agitait la cime des arbres, accompagnant le lent clapotis de l'eau sur le quai. Ce même long morceau de bois informe aux planches disjointes où attendaient en silence deux ombres, dans un ténébreux manteau aux allures d'hiver. Régulièrement, un souffle vaporeux émanait de leur forme, seul signe apparent de vie sur ce tas de bois à la couleur et à la forme incertaine, sombre et impassible dans la nuit qui coulait du ciel depuis quelques heures.
La lune, haute dans le firmament céleste, n'éclairait que peu ces deux ombres aux reflets miroitant d'argent, et cette douce lumière se réfléchissait sur la campagne environnante, gorgée d'eau et étouffant de neige. Cette blancheur immaculée qui régnait sur les alentours offrait une clarté sans égale, aux visiteurs nocturnes, pour peu que ceux si aient le courage de sortir ce promener sur les landes par un froid pareil en cette heure avancée de la nuit.
Sombre et passant sans bruit, elle observait du haut de son trône d’étoiles les deux ninjas, dégoulinant de neige fondant à leurs pieds, qui attendaient en silence, immobile, l’arrivée d’un bateau qui déjà devenait une tache mouvante, ambre d’écumes sur fond d’encre à ses yeux.

Enfin les bruissements tenus des voiles à demi tendues et des rames au travers de l’eau se firent finalement entendrent jusqu’à ce que l’embarcation fût bien amarrée au ponton d’écharde.
Sortit alors un homme qui, à la lueur douçâtre de l’astre argenté, ressemblait aux mythique golem de pierre, un visage lice de blancheur, tel un galet traînée depuis la nuit de temps par une mer déchaînée porté sur un corps à la carrure d’une carrière de pierre aux larges arches de bois compressées. Une longue chevelure argentée se perdait dans son dos, là où ses beaux yeux bleus ne pouvaient se rendre, encadrant de leur éclat une figure aux traits nobles et épurés de toutes dureté.
De sa haute stature aux larges épaules, il dominait le paysage envahit par l’obscurité sans fin, une lanterne à la main. A la lueur réchauffant de sa présence les visages de ses deux compagnons prirent forme, dévoilant en partie leur secret magnétisant. Ce qui frappait le plus à ce jour nouveau fut les traits communs qui animaient leur être, de leur taille et carrure respectivement égales à leur fin visage d’albâtre aux longs rideaux de jais.

Bien que Famur fût le chef de cette mission, il ne devait pas oublier l'esprit de groupe et tester ses deux compagnons.
De sa voix de basse, aux accents profonds, il les informa de ce qui allait les attendre. En réponse à ces paroles troublant le silence de la nature, son bandeau frontal se para d'une vive flamme givrée de bleue au contour de la feuille. C'est alors qu'il sorti de sa sacoche deux bandeaux frontaux luisant de la même ardeur que leur pays d'origine, arborant avec fierté la feuille du village caché de Konoha, et les leur présenta avec un large sourire, faisant luire ses dents en or. Mécaniquement, les deux prirent chacun le leur sans un battement de sourcils et l'accrochèrent identiquement sur leur propre sacoche en bandoulière.

Empli d'un flot de pensées, leur mentor n'était concentré que sur la mission qu'on lui avait assigné peu de temps avant qu'il ne parte en direction de cette île, le village caché de WoN. Ce petit parcours de santé pour lui ne devait durer que deux nuits, dormant au soleil des hommes, vivant au soleil des loups.
- En route pour le repos mes compagnons », lança-t-il d'une voix accompagnée d’un ample mouvement de la cape, avant de s'élancer prestement sur un chemin invisible de verdure, où même les traces d'animaux se confondaient avec les replis du terrain, aidant ainsi Famur à se désaltérer quand la soif se faisait sentir, et surtout quand la voie se faisait accidentée, suivit de ses deux acolytes.

Partis ensemble pour WoN, marchant seul à l'avant, les deux côte à côte en retrait, il repensait à sa véritable intension qui donnerait à l'action de ces futurs soirs une vérité obscure (V.) ; celle d'évaluer et sonder ses compagnons de voyage tout au long de leurs péripéties sans répit. Derrière lui, les ninjas se lançaient par dessus leur large manteau sombre, de leurs yeux sombres, des regards si métalliques que Famur, à l'avant, ne pouvait sentir ce sens si chère aux humains, qu’est le sens de la vue. De ces yeux un message semblait circuler, telle la cécité qui mène vers l'inconnu. Bien qu'ils ne soient encore dans leur mission à proprement parler, le travail d'observation avait déjà commencé tant pour les uns que pour les autres. C'est ainsi, au long de cet interminable voyage au milieu de ces plaines irrémédiablement blanches, que Famur prit note mentalement des moindres mouvements des deux copies. Sans qu'un bruit ne les ait retenus, ils se rapprochaient peu à peu de la ville qui commençait à s'éveiller, la lune quittant précipitamment le puissant trône solaire, s'allant à nouveau se cacher derrière l'horizon, attendant une journée de plus avant de s'accaparer l’azur déclinant, le temps éphémère d'un rêve.

Une pale lueur rougeâtre naquit du coté de l'océan, se dirigeant en accentuant son ardeur vers son zénith. Ce fut à cet instant précis que le coq aurait pu chanter si son n'existence en tant que tel au pays des ninjas était acceptée par l'ensemble des frondaisons existentialistes qui firent d'une genèse quelconque un début à l'histoire de Konoha.
Tout comme les trois ninjas qui entrèrent dans une auberge de WoN à l'enseigne pendante de rouille, affichant à la force des dernières véritables taches de couleurs existantes encore, le nom Au Sybillin en grosses lettres écaillées par le sel marin de la proche cote. En pénétrant dans une grande salle aux reflets fades, ils entendirent chacun la tablette de fer grincer aux ballottements des courants d’air. Seul survint un homme replet au large visage jovial et au ventre bien plein.

- Quel bon vent vous amène, Mon Seigneur, dans mon piètre logis, dit-il d’un traite en effectuant une courbette au tracé maintes et maintes fois répété devant un miroir qui après cette dure épreuve du être éclatant de fissures.
- La meilleur de vos chambre et une autre quelconque pour deux journées, répondit le chef de l’équipe sans même accorder le moindre regard aux tenancier vivace de graisse, préférant embrasser la salle d’un regard attentif.
Des groupes d’amis discutaient avec plus ou moins de frénésie entre eux ; deux hommes étaient endormis, leur chope de saké à la main sur leur banc de bois aux reliefs incongrus, qu’il valait mieux ne pas aller voir de trop près pour quiconque voulait essayer de garder une moral saine le plus longtemps possible dans cet établissement de fortune ; et tout au fond se distinguant nettement des ronflements et des cris, se tenait assis un homme fumant tranquillement sa pipe en solitaire dans l’ombre, tirant de sa cheminée noirâtre de petits cercles de fumée, allant même jusqu’à en faire sortir des bandeaux de ninjas, à la plaque vierge de signe, mais barré d’un long trait sinistre.

- Donnez-Vous l’obligeance de me suivre, Mon Seigneur.
C’est donc à la suite de leur guide que tous gravirent les marches menant aux étages pour s’arrêter devant les chambre 6 et 7. Alors que l’aubergiste offrait aux mains des visiteurs les clefs de leur appartement respectif, Famur tira d'un preste geste deux pièces d'argent de sa sacoche, les lança en direction de l’aubergiste et saisi la celle de la chambre 6, ne regardant ni le gros personnage attraper les pièces, ni les jumeaux qui se tinrent à prendre la clef restant et à s'enfermer dans la pièce adjacente à la sienne, laissant ainsi un homme aux poches bien pleines devant deux portes bien closes.
Tous trois se laissèrent tomber comme des pierres sur leur lit, l'un coulant confortablement les yeux fermés dans des rêves peuplés de Fantaisie, les autres sombrant rapidement les yeux ouverts dans une profonde léthargie, l'esprit déconnecté des soucis naturels de la vie.

A la douce luminescence de la lune, les deux chambres semblèrent prendre vie, animées par nombre d'ombres jouant sur un fond doux de sifflements paisibles. Mais Famur rêvait, ou plutôt se souvenait de cette horrible reminescence qui avait marqué tel un fer chauffé à blanc sa mémoire à jamais. C'était il y maintenant de cela près de trente ans, mais ses visions actuelles étaient encore chaudes de cette période depuis longtemps révolue.

Il était jeune en ce temps, encore fringant d'une force et d'une vivacité hors du commun, et lors des missions pour le village de Konoha, il aimait prendre des risques pour le seul plaisir de l'action. Mais cette fois-ci, il s'amusa tellement qu'il fut capturé dans l’enceinte du village caché de WoN et soumis à la torture. Lorsqu'il fut lâché dans la nature, revenu à l'état sauvage, il erra à travers bois et vallées, connaissant un malaise profond sans savoir d’où provenait de sentiment diffus qui le prenait à la gorge. Ce ne fut qu’après la première semaine d’errance qu’il comprit à la lumière de ses cauchemars récurrents l’effroyable vérité. Son œil droit était tout ce qui avait de plus normal en apparence, mais après les horribles images de son « opération » qu’il gardait en mémoire et qui n’étaient heureusement qu’assez vagues pour que la folie ne l’emporte, il comprit que ce dernier n’était plus, ou tout du moins plus de tissus et de nervure. Encore dans ses songes funestes, il ne pouvait supporter la vue de cette bille à la ressemblance si frappante avec son œil, que dame nature lui avait conféré avec tant d’amour, qui était introduite par force et contre son gré dans un corps à la mobilité entravée par tout un arsenal de sangles et de courroies, qui retenaient de leur étreinte sans faiblesse les convulsions folles animant un être à la souffrance extrême.
Ainsi, il accueillit sa soudaine libération comme une clémence divine tout comme ce simple bruit sans forme qui le sauva des griffes de ses souvenirs, lui faisait ouvrir les yeux lentement, dans une pénombre argentée, où la faible lueur de la lune avait du mal à éclairer les deux silhouettes qui se profilaient devant son lit.

Ravalant juste à temps un cri strident de stupeur, un souvenir fugace lui rappela l’existence de ses compagnons de missions, se tenant bien droit à ses pieds, objet d’étude de Konoha. Se demandant alors comme ils avaient pu pénétrer dans sa chambre sans émettre aucun signe de vie, si ce n’est ce léger toussotement un peu forcé, il se releva de son lit en bougonnant et se dirigea vers la salle de bain pour se changer et revêtir la même tenue que ses ninjas, l’uniforme des anbus de WoN. L’étrange rêve et l’apparition mystérieuse furent dissipés par un fier souvenir, celui du vol majestueux de ses tuniques qu’il commit peu après s’être présenté comme ninja déserteur au village caché du W, espion à la solde de Konoha, inventant une histoire haletante justifiant son retour après son incarcération. Et bien qu’il fut indiqué sur les registres de WoN comme mort en mission, il retournait encore au combat, mais cette fois ci sous les couleurs de Konoha, son pays d’enfance où il n’avait jamais rapporté le fruit qui devait germer de sa missions suicide au village caché de W. Et bien que de nombreuses années eurent été soufflées par le vent du temps, aucun rapport ne mentionnait encore aujourd’hui le résultat de cette désastreuse mission. Chassant cet épisode héroïque de sa vie d’un grand sourire illuminant son visage, il sortit de la pièce, ouvrit la fenêtre sans effort, adressa un clin d’œil rassurant à ses camarades de mission en ajustant sur sa tête son masque de tigres, et sauta sans encombre dans la rue longeant la pension, suivit prestement par ces derniers, laissant la nuit les avaler tranquillement de sa noirceur.

Le chemin fut assez bref jusqu’à la caserne des anbus et le masque rabattu, ils entrèrent d’un pas détaché mais assuré dans l’antre des secrets de WoN. A la porte principale, ils durent présenter leur plaque d’identification, tout en adressant un bref signe de tête à l’attention des gardes postés des deux cotés des piliers monumentaux de l’édifice. Dans le bâtiment, encore éclairée d’une vive lumière malgré l’heure avancée, régnait une activité fébrile qui se traduisait par des hommes masqués dansant une valse sans fin dans le hall d’entrée, entre les portes et les couloirs où la masse ne cessait de virevolter.
C’est ainsi, dans cette bouillie de couleurs, que nos trois amis se perdirent en direction du couloir des archives, quelques étages plus haut.

Lorsqu’ils sortirent enfin de la sombre cage d’escalier, ils atterrirent devant un long couloir silencieux, agité par intermittence d’une faible lueur provenant du plafond par de rares néons violets, ajoutant à l’ambiance quasi religieuse une dose de modernité voilée. Leurs pas résonnaient dans ce tube sans fin, mais ce bruit était peu en comparaison avec celui qui semblait retentir au fond de Famur, la peur lui tiraillant les entrailles qu’on ne les surprenne en ce lieu étranger aux conventions qui régissait l’espace au dehors. C’est alors qu’ils s’arrêtèrent en un même mouvement face à une porte sobre et sans autre indication q’un panneau interdisant de fumer.
Famur jeta un coup d’œil des deux cotés du boyau, tout en se disant que s’il y avait eu quelqu’un, sa présence aurait été déjà signalée par d’interminables échos, et se rassura de la présence inhumaine des deux statues figées derrière lui.

Il lâcha tout d’abord une cigarette imaginaire de sa bouche, puis sortie d’une de ses poches multiples une petite clef dorée, que lui avait confié Ibiki Morino, dans son bureau macabre, pour la réussite de sa mission. La dorure introduite, un déclique survint et la porte coulissa, révélant à leurs yeux de larges et longues allées d’étagères remplies de paperasses et se perdant dans le noir poussiéreux des archives de WoN. Sans qu’une parole ne fusse prononcée, Famur s’écarta majestueusement de l’encadrement de la porte, laissant le passage vers l’antre, d’où aucune sonorité ne s’échappait, à ses deux acolytes qui allaient être confrontés tôt ou tard à un mystère bien cultivé. Quand les jumeaux furent entrés, entourés d’un halo de luminescence mauve, et que la lourde porte se fut refermée derrière eux, Famur se retrouva seul au milieu de la pénombre phosphorescente, qui fut bien vite remplacée par la vive clarté brillante et saturée de la salle commune de l’auberge.

S’affalant sur la première table venue, il commanda impétueusement un « seau de saké », en grelottant de la morsure du froid mordant, non pas que la porte se situant juste dans son dos s’ouvrait et se refermait continuellement, mais causé par un sentiment d’appréhension, mêlé à de la peur. C’est alors qu’il aperçu à nouveau au fond de la salle, toujours solitairement perdu dans sa fumée le vieille homme de l’avant vieille, présent lors de leur arrivée. On pouvait apercevoir à travers le brouillard filtrer un mince sourire, à faire pâlir la mort de jalousie. Devant ce signe chargé de bon présage, Famur se sentit fondre sous l’assaut de cette évocation qui lui rappelait son passé enfouit au-delà de sa raison. Et ce fut sous une couche d’hystérie qu’il se leva brutalement de sa chaise, renversant de sa colossale masse le petit serveur tremblant sous le poids d’une véritable citerne d’alcool. La pièce étant légèrement en pente, le liquide inflammable traversa à la vitesse d’un courant d’air la grande salle commune, inondant tout sur son passage, éteignant les pipes et autres procédés d’éclairage, pour la plonger dans l’obscurité ; salle qui se serait embrasée si le « saké de WoN » contenait plus de jus de raisin que d’eau. Même sans lumière Famur progressait rapidement, évitant tout obstacle, atteignant les escaliers alors que le premier cri de terreur se répandait dans les ténèbres impalpables de la cantina.

Il s’élança tel un fou pour arriver à l’étage où se trouvait sa chambre.
Se ruant sur sa porte, alors qu’il allait fébrilement utiliser la petite clef bariolée de gris et de blanc pour cacher un état de délabrement très avancée, il se surprit à marquer un temps d’arrêt, son subconscient ayant repéré quelque chose qui clochait. Tous ses sens en alerte, il tendit l’oreille pour entendre d’infimes chuchotements échangés derrière sa porte de chambre.
- Il est là ? comprit très difficilement Famur.
Une autre voix de répondre
- Je crois […] pas sur.
- On sort vérifier ? repris une voix cette fois si rocailleuse, qu’elle lui rappela de très mauvais souvenir.

En entendant ces mots, le grand ninja ne se posa plus de question et sortie de sa torpeur pour se précipiter sans réfléchir vers le bout du couloir, défonçant la mince cloison cachée par un papier jauni et partant en loques à l’aide d’un jutsu élémentaire. Alors qu’il s’élançait dans un tourbillon de briques et de poussière, autant des cris et des insultes se firent entendre du haut du premier, que de jurons poussés par le tenancier, pensant que l’alchimiste d’à côté se faisait de nouveau actif. Atterrissant rudement sur le dure pavée humide de crachin, il lança un clone poursuivre sa course sous les ténébreux cieux, suivit de très près par de massif anbus, portant le bandeau frontal de WoN, alors que lui allait tranquillement se cacher dans le foin d’une charrette adossée à un petit remblai de pierre archaïque. Il attendit ainsi dans cette cachette aux bienfaits naturels un temps qui lui paru interminable, laissant s’estomper les bruits de cavalcades qui animaient le petit quartier est de la ville.

Quand il eut reprit assez de courage pour continuer son voyage, il prit conscience de la faible lueur à l’état naissant qui transparaissait au-delà des éminentes montagnes entourant de leur hauteur la grande partie du village ne s’ouvrant pas sur l’océan à demi voilé encore par la luminescence de la lune. Ce fut alors qu’il se souvint du bateau qui l’attendait aux bords de la lagune ; ce simple moyen qui lui permettrait de rejoindre sain et sauf le continent. Le temps pressant, il accéléra le rythme de la marche forcée, le faisant suer à grosses gouttes, mais laissant se rapprocher inexorablement à sa vue une côte agitée par de grosses vagues, sous un ciel à moitié embrumé des rêves nocturnes, fuyant la conscience du jour. C’est alors qu’apparu à lui, la petite embarcation amarrée aux piquets de l’embarcadère de bois, les voiles tendues, en attente d’un départ immédiat.
De sa, position élevée, Famur pouvait embraser le paysage plongé dans un scintillement argenté peu à peu éteinte par une lueur nouvelle. Dans son regard, perçait une flamme de folie qui flamba lorsqu’il se mit à dévaler à l’aveuglette luminescence la pente accidentée.


Au reflet mouvant de l’eau à la sombre robe, la crique semblait déserte, seulement possédée par le mouvement interminable du petit voilier resplendissant d’une lumière dorée et plongé dans un halo divin, qui représentait aux yeux larmoyant de précipitation un espérance sans précédent. Point inquiété par la paisible ambiance qui régnait au dessus de cet espace, il se dirigeait maintenant à grand pas vers le bateau, fixant la lanterne suspendue à une des accroches du mat comme un point à ne pas lâcher dans sa terrible lancée. Alors qu’il allait mettre le pied sur le pont, et détacher les amarres pour s’élancer sans un regard en arrière vers la paix et la liberté, il fut surpris de voir sortir de la coque creuse deux anbus de WoN, et n’eut le temps que d’esquiver de justesse les coups de Taijutsu portés à sa tête. Alors qu’il réalisait les signes d’un jutsu de vent assez puissant pour envoyer les deux fou furieux rejoindre leurs amis Au Sybillin, il sentit soudain ses jambes se dérober sous son poids titanesque et sombrer dans un néant peuplé de petites lucioles aux airs virevoltantes, à la pensée fuyante d’une traîtrise dans son dos.

Lorsqu’il se réveilla enfin sur une dure chaise d’une froideur métallique, il avait un mal affreux de tête et sentait ses muscles tout endoloris de sa nuit forcée. Bien qu’il était encore aux prises de insomnie, il fut vite réveillé par la vive lampe braquée sur sa figure, l’aveuglant de toute sa puissance et l’abrutissant de sa clarté. Un voix caverneuse mais paternelle sortie soudain de derrière le soleil éclatant de blancheur.
- Te voila enfin réveillé. Sais-tu pourquoi ta présence est requise en ces lieux ?
Un temps de silence salua ces douces paroles.
- Dis moi tout, et tu pourras enfin dormir en tout tranquillité après ces dures épreuves qui ont du sûrement t’épuiser.
Devant le regard hagard de Famur, Ibiki Morino éteignit l’intense source de chaleur et apparu aux yeux au coté de son homologue du village de WoN, l’homme à la tronçonneuse pourfendeuse.

Devant cette révélation sans précédent, Famur ressentit un sentiment d’incompréhension, et bredouilla des paroles incohérentes. C’est alors que Ibiki lui expliqua très tranquillement la raison de son arrestation. Après qu’il eut assimilé les paroles troublantes du géant au charmant sourire sadique, il fut gentiment reconduit au grand havre de WoN accompagné par son compagnon à la stature toute aussi imposante pour entreprendre un voyage jusqu’au port le plus proche de Konoha, où les attendait impassiblement les deux jumeaux, à l’allure un peu plus changeant, qui ne se ressemblaient plus que part leurs signes physiques.
Lorsque qu’ils débarquèrent sur la terre ferme, Famur les regarda sous un nouveau jour, en tant que tel, non plus en sous humain, mais en machine. Pendant tout le chemin qui les ramena au village caché de la feuille, il les observa et constata avec admiration la merveilleuse conception et application de l’ossature en métal qui se jouait de la vérité trompeuse. Car depuis qu’on lui avait retiré son précédent œil de verre, où était dissimulé les plans qui avait donné naissance à ses deux ninjas assis devant lui, et que WoN avait décidé cette fois-ci de lui en placer un électronique, il se sentait beaucoup plus proche de ces entités mécaniques.

Quand ils passèrent la grande arche au signe de la feuille et qui pénétrèrent dans la grande avenue du village, ils furent accueillis par des vivats et des applaudissements qui glacèrent le sang de Famur. Muet de stupeur, ce dernier regardait le visage souriant d’un Ibiki répondant de la main aux cris enjoués de la foule. C’est alors que le vicomte pourfendu se pencha à l’oreille de Famur sans rien perdre de son visage plaisant, et lui glissa d’une voix sucrée d’où perçait l’amusement :
- Sois fier et heureux, tu es en train de passer à la télévision. »

C’est sur cette phrase pleine de vérité que je fis taire le poste, où l’image agonisait sur un gros plan de dos des cinq ninjas s’éloignant peu à peu vers un horizon ensoleillé, où était visible l’astre moqueur d’une histoire obscure.




Ainsi se termine cette étrange histoire aux frontières de la science-fiction et du manga.
Sûrement viendront plus tard de plus amples explications, non explicitées ici pour cause de place.

Pour celles et ceux qui seraient intéressés par une nouvelle mission à la recherche du Tome 4 du Paradis du Batifolage, un nouveau chapitre de ma grande fiction verra un jour quand le temps le permettra.

Sur ce, bonne suite de lecture et à très bientôt sur WoN ^_^




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