Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Des mots, pour des maux...

Chapitre Premier : Naruto est évincé d'une mission importante dont Tsunade refuse de lui parler. Les mauvais pressentiments s'accumulent. Pourquoi Sakura et Kakashi ont-ils été envoyés, et pas lui? Il l'apprendra, et à ce moment là il comprendra réellement ce qu'était ce mauvais pressentiment. Cette fiction comportera certainement plusieurs One Shoots du même genre.
Spoil | Drame | Mots: 4111 | Comments: 4 | Favs: 4
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mia42 (Féminin), le 29/10/2009
Inspiration soudaine...



Chapitre 2: Rêve, ou réalité ?!



Difficilement, je m'extirpais de mon lit. J'étirais mes muscles ankylosés, et prenait la direction de la douche. Sous l'eau brûlante, j'essayais d'oublier. De tout oublier. Malheureusement, je ne pouvais pas me le permettre, je devais m'occuper de tout jusqu'à cet après-midi. Et ensuite, je pourrais me laisser écraser par le poids de la culpabilité. Je me laisserais dépérir, jusqu'au moment où je trouverais la force... Si je la trouvait avant ma perte, bien sûr.

Une fois mon brin de toilette terminé, je sortis de la salle de bain m'attachant rapidement les cheveux. Rapidement, j'enfilais ma tenue de cérémonie. Dans notre monde – celui des ninjas – cette tenue est celle que l'on porte le plus après celle que nous portons en mission. Un simple Kimono noir. Farfouillant dans ma coiffeuse, je trouvais un bandeau frontal noir. J'allais l'utiliser pour arranger ma coiffure, lorsqu'une fragrance familière pénétra mes narines.

M'apercevant que ce bandeau était le sien. Celui qu'il m'avait légué, un jour, lorsque je m'était plainte de la couleur de mon bandeau – parce qu'il n'allait pas avec ma robe de soirée. Je me laissais tomber sur le sol. Et au bout de quelques fractions de secondes, je sentis les larmes me monter aux yeux. Un ninja ne doit jamais dévoiler ses émotions. Une grande inspiration plus tard, je repartais à ma coiffure, fière d'avoir quelque chose qui lui appartenait sur moi, en ce si triste jour.

Après ces quelques préparations, je me rendis directement sur le lieu de la cérémonie. Depuis trois jours, je n'arrivais pas à manger. Depuis trois jours, je n'arrivais pas à dormir. Depuis trois jours, j'étais une morte vivante. Depuis trois jours... je refusais de me battre pour vivre. Mais je devais donner le change. Jusqu'à ce soir. Personne n'avait vu ces faiblesses, même s'ils les soupçonnaient. Et je faisais en sorte qu'ils croient que tout allait pour le mieux, dans ces circonstances du moins.

A peine arrivée, je vis Kakashi devant ce qui serait, notre lieu de recueillement. J'étais surprise. Hatake Kakashi, l'homme qui arrivait toujours en retard, même lorsque sa vie en dépendait. Il était là, il était seul, et à son visage – du moins le peu qu'on voyait – il avait passé une bonne partie de la nuit ici.

- Sakura, me salua-t-il.
- Kakashi-senseï, lui répondis-je simplement.

Et nous nous murions dans un silence lourd, et plutôt pesant. Je n'arrivais pas à lui parler. Je n'arrivais à parler à personne d'ailleurs. Ils devaient me haïr, et me vouloir morte... Parce que, malgré moi – bien malgré moi – j'avais plus ou moins, commis un meurtre. Enfin, c'est ce que je pensais. Pendant que je me perdais dans mes pensées, Kakashi m'interpella.

- Sakura, répéta l'homme au masque...

Me doutant de ce qu'il allait dire, je le laissais continuer. Et une fois qu'il m'aurait sortit son bon cliché, je lui répondrais comme il se doit, décidais-je.

- Sakura. Ce n'est pas de ta faute. Je ne peux pas croire que se soit de ta faute. Parce que, si tel est le cas, cela signifie que je suis également fautif, au même titre que toi. Et crois-tu que je sois fautif ?

Pour ce qui était du coup de « ce n'est pas de ta faute », je l'avait vu venir à des kilomètres à la rondes. Cependant, pour la seconde partie des paroles de mon ancien senseï, j'étais plus que choquée.

- Non, Kakashi-senseï. Ce n'est absolument pas de votre faute, me contentais-je de répondre ravalant ma répartie.

- Si, nous sommes tous aussi fautifs les uns que les autres. Ou plus naturellement, aucun de nous n'est fautif, étant donné que la vie ne fait que suivre son cours. Tu n'as pas pu sauver Naruto. Personne d'autre n'aurait donc pu le sauver. Tu es la meilleure med-nin de ce village qui soit incorporée aux missions, alors si tu n'as pas pu l'aider personne d'autre n'aurait pu, conclu-t-il.

Je ne répondais pas. Kakashi était un des seuls à connaître l'exactitude de la mort de Naruto. Oui, bien que je n'aie pas voulu le formuler avant cet instant, Naruto était mort. Mort. Naruto... Moi-même, je ne parvenais pas à croire ce que je disais. Pourtant, je l'avais vu, et constaté de mes propres yeux.

Personne ne parvenait à y croire, et pourtant, d'ici quelques minutes nous allions l'enterrer. Naruto, ce jeune homme plein de vie. Le ninja le plus imprévisible de tous les temps. Celui dont on murmurait le nom, lorsque l'on évoquait un futur Hokage. L'homme que les villageois admiraient, après l'avoir détesté tant d'années. Naruto, mon ami, que je n'ai jamais su comprendre avec exactitude.

Je m'en voulais plus de ne pas l'avoir compris, que de ne pas avoir pu le sauver. Car, comme le disait si bien Kakashi-senseï, j'avais fais tout mon possible. Seulement, je ne possédais pas le jutsu qui avait été utilisé sur Gaara. Alors, après qu'il eut été capturé par l'Akatsuki, et qu'on l'ait récupéré avant la fin de l'extraction de Kyuubi, je n'ai pas pu faire en sorte qu'il me raccompagne au village, victorieux... Je ne l'ai pas compris, je n'ai jamais deviné qu'il m'aimait bien au delà des limites de notre amitié. Et lorsque Saï me l'a dit, hier, mon monde s'est écroulé une seconde fois. Je pensais le connaître sur le bout des doigts, et résultats, je n'avais qu'une vague connaissance de mon dernier équipier. M'extirpant de ma séance d'auto-flagellation, je croisais le regard de Kakashi, qui avait dû m'observer pendant mes réflexions internes.

- Vous avez raison Kakashi-senseï, lui répondis-je enfin, le faisant sursauter par la même occasion. Cependant, rien ne parviendra à amoindrir ma peine. Et une chose me déçois encore plus...

- Je sais, me coupa-t-il. Mais tu sais, il y a toujours une chance... dit-il avec un faible sourire.

Les autres shinobis commençaient à arriver. Tous plus choqués les uns que les autres par la ponctualité de Kakashi. Une fois que tout le monde fut à sa place, Tsunade s'avança pour prononcer son discours – je l'avais vue écrire quelques lignes, mais elle n'avait pas de papier, étonnant. S'éclaircissant la voix, elle fit taire toute l'assemblée, qui n'était pas très bruyante.

- J'avais écris un discours, puis deux, puis trois. Des tas, en fait. Mais Naruto était imprévisible, alors, j'ai décidé que je devais l'être à mon tour. Si Naruto n'avait pas accompagné Jiraiya, je ne serais jamais revenue à Konoha. Si il ne m'avait pas montrer ce que représentait pour lui, le poste d'Hokage, je n'aurais jamais pu être un bon Hokage. C'est pour ça, et aussi parce que c'était un ninja remarquable que le conseil l'a nommé Hokage. Le titre n'est qu'honorifique, bien sûr. Cependant, je l'aurais nommé d'ici quelques années. Naruto nous a tous aidé a un moment où à un autre de notre vie. De bien des façons. Et toutes les personnes qui le connaissent l'appréciait. Il à réussit à faire changer d'avis les personnes qui avaient les motivations les plus sombres. Et aujourd'hui, ces personnes sont nos amis. En étant lui même, il a toujours fait le bien autour de lui. Alors, continuons sa tâche. C'est ce qu'il voudrait. Et également que nous soyons aussi spontanés qu'il l'était. Donc, ne vous laissez pas abattre. Parce que lui, même quand il était triste, nous revenait encore plus fort.

Malgré moi, je souris. Le discours de mon senseï avait été parfaitement à l'image de mon ami défunt. Il était bon, vivant, et spontané. Sentant ses paroles raisonner en moi, je me promis de ne pas me laisser abattre. Même si je me sentais plus seule que jamais. Une fois le discours de Tsunade terminé, tout le monde se mit en file indienne, pour dire au revoir à Naruto. Toutes les personnes que Naruto avait pu croiser étaient là. Ichiraku avait fait le déplacement, et il n'avait pas ouvert aujourd'hui. Tout le monde, avait fait un geste à sa façon. Lentement, la file avançait. Placée à l'arrière, je sentais le moment fatidique approcher. Avant de s'en aller, le vendeur de ramens nous invita à manger quelque chose. Même si l'intention était très sympathique, je ne pourrais m'y rendre j'en avais l'intime conviction.

Quelques minutes plus tard, vint mon tour. Kakashi m'attendait quelques mètres plus loin, réellement inquiet pour moi. Il ne m'avait vu verser aucune larmes. Pourtant il savait que j'avais la larme facile. D'un signe de tête, je lui fis comprendre que je voulais rester seule. Il me précisa qu'il aimerait me voir chez Ichiraku, et s'en alla. Lentement, je m'emparais de la fleur restante, et dénouait mes cheveux. Et alors que les larmes menaçaient de sortir de mes yeux, une violente bourrasque de vent les fit s'envoler. Je souris alors à l'illusion. L'affinité de Naruto était vent. Et c'était comme si il voulait que je ne pleure pas. Un sourire toujours peint sur les lèvres, je posais la fleur à l'endroit où reposerait désormais Naruto. Puis, je me mis en route vers un lieu plein de souvenirs... De souvenirs heureux.

L'après-midi était bien avancée – la cérémonie ayant duré plus de temps que prévu – quand j'entrais dans le lieu où Kakashi nous avait testé la première fois. Une fois mon objectif en vue, mon sourire s'effaça, et je devins nostalgique. Je m'assis à l'endroit où Naruto avait été ligoté des années auparavant. J'avais l'impression que ces moments de joies avaient eut lieu des centaines d'années plus tôt. À bout de forces, je laissais ma mémoire déraper, et je repensais à l'équipe sept, à tous nos bons moments. Je ne sus jamais à quel moment de notre histoire j'avais sombré dans l'inconscience. Mais, lorsque je me réveillais, je sentais des larmes sur mes joues. Me redressant, je constatais que la nuit était tombée depuis un moment déjà, quand une voix s'éleva dans la nuit.

- On aurait très bien pu te kidnapper pendant ton sommeil Sakura. Tu es la meilleure med-nin de la région, un tas de gens te souhaiterait ligotée au fond d'une grotte.

Je ne parvenais pas à y croire. Ça ne pouvait pas être vrai, j'avais déjà sombré dans la démence. J'essayais de chasser cette hallucination auditive en secouant la tête, lorsque mon inconscience reprit.

- Tu te sens bien ?

Souhaitant mettre fin une bonne fois pour toute à ma crise de folie je me retournais vers mon interlocuteur, certaine de ne trouver personne. Quelle ne fut pas ma surprise quand je constatais que je n'étais pas folle. Je ne pensais plus à une quelconque crise de démence. Cependant, je me demandais si je n'étais pas encore dans le monde des songes.

- Je suis en train de dormir, c'est ça ? Ou bien, je suis... morte, risquais-je.
- Idiote, rit-il. Je ne suis pas mort. Et j'espère que tu es assez compétente pour deviner que nous ne sommes pas dans un genjutsu.
- Je... bégayais-je. Bien sûr, continuais-je avec force. Et je ne suis pas idiote.


Il sourit, aussi arrogant, et froid que dans mes souvenirs. Remarquant qu'il n'avait guère changé, je levais les yeux au ciel et soupirait. Le fixant, je constatais qu'il paraissait inquiet. Cependant, je ne pouvais pas en être certaine, la nuit étant noire. Voulant déchiffrer son expression je m'approchais de lui. Ce que je vis me déchira le cœur. Son visage était impassible bien sûr. Cependant, je n'avais jamais vu ses yeux aussi expressifs. Il souffrait. Kakashi avait raison, il y avait toujours une chance. M'approchant encore, je le serrais dans mes bras. Choqué, il se figea. Je continuais à l'enlacer, il était le seul qui pouvait me comprendre à ce point là aujourd'hui. Et alors que je pensais qu'il allait me rejeter en arrière, il m'étreignit lui aussi. Nous n'avions pas besoin de parler, Naruto nous manquerait. Même s'il était partit, Sasuke pensait la même chose. Derrière son masque d'indifférence j'étais sûre qu'il tenait à Naruto, je voulais en être sûre. Et tandis que je me questionnais sur les véritables liens de notre ancienne team, je sentis une goûte sur mon épaule. C'est alors que Sasuke me lâcha, et je sus que je devais faire de même. Regrettant déjà son départ, je ne pouvais m'empêcher de tenter de le retenir. Lui attrapant la main, je faisais ce que Naruto avait tenté maintes fois.

- Sasuke, je t'en prie, murmurais-je dans la nuit noire sûre qu'il ne me répondrait pas.
- Ne rends pas ça plus difficile que ça ne l'est déjà, s'il te plais, mon répondit-il à ma grande surprise.
- C'est ce qu'il souhaitait, et souhaitera toujours. Tu le sais, tentais-je de le convaincre alors qu'il s'éloignait.
- Je sais. Je l'ai toujours su. Mais ne t'en fait pas Sakura, je serais là, je suis là, déclara-t-il.

Ne comprenant pas ce qu'il avait voulu dire, je lâchais sa main afin de le laisser partir. J'avais essayé, et j'avais eu tort de me penser plus forte que Naruto. Puis lorsque je pensais qu'il allait partir, il s'approcha encore une fois de moi et me prit dans ses bras. Alors je sus que je pouvais m'effondrer, parce qu'il m'aiderait à me reconstruire. Quelques temps après, j'ouvris les yeux. Et ne sus jamais, si tout cela n'avait été qu'un rêve, un genjutsu, ou la réalité. Cependant, j'optais pour la dernière supposition, car en m'éveillant, j'avais sentis un dernier regard. Et je compris que si un jour j'avais besoin de lui, il serait là.




En espérant que vous avez aimé =).
Enjoy.




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