Fiction: L'anbu Naruto

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L’entraînement de Naruto avait commencé depuis déjà deux jours. A travers les arbres de la zone n°9, on pouvait entendre les bruits qui caractérisaient le déclenchement d’un Jutsu ou d’un autre. Malgré la pluie, le jeune homme était torse nu et ruisselait, y compris de sueur. Il se tenait face à un arbre et multipliait les mudras pour déclencher différentes techniques qu’il voulait perfectionner. La première d’entre elle était la projection d’une puissante lame de vent horizontale. Le porteur du Kyuubi souhaitait améliorer sa maîtrise de son élément majeur.

A une vitesse ahurissante, il composa une dizaine de mudras et envoya une onde de vent du tranchant de la main. L’arbre fut coupé net de même que les deux autres qui se trouvaient derrière lui. Naruto eut un sourire satisfait. Il avait acquis toutes les connaissances du renard ancestral certes, mais cela ne voulait pas dire qu’il maîtrisait toutes les attaques maîtrisées par le démon. Cependant, cet important apport de connaissance le faisait progresser à une vitesse ahurissante. Il avait d’ores et déjà saisi le fonctionnement de la technique de déplacement d’Akihiko, le « fukumen’ no chakra » aussi appelé « voile de chakra ».

En théorie, ce style de déplacement était ridiculement simple à exécuter. Il suffisait de tracer un tapis de chakra sous les pieds pour ensuite glisser dessus avec une couche de chakra autour de ceux là. En plus de conférer une formidable rapidité, cette technique apportait des appuis stables. Cependant, même si cela pouvait paraître simple, c’était en réalité un exercice d’une complexité effarante qu’il n’aurait probablement jamais réussi sans l’aide de son Bijuu.

Depuis que Naruto avait « absorbé » ses connaissances, le renard était devenu beaucoup plus chaleureux, presque amical et s’avérait être un grand maître de Ninjutsu, dispensant le blond de ses conseils pertinents et le faisant profiter de son expérience. Si Kyuubi avait pris une partie du caractère initial du second capitaine, ce dernier avait acquis une partie du tempérament calme de son locataire. La symbiose entre les deux êtres était maintenant plus forte que jamais et ne demandait qu’à continuer à se développer.

Naruto trépignait d’impatience à cette idée car il lui tardait de voir jusqu’où pourrait les mener leur union. De plus, jamais aucun Jînchuriki n’était parvenu à une telle osmose avec son Bijuu. Il y avait bien Killer Bee, mais son union avec son démon était différente et en tout points moins puissante que la leur. Le petit frère du Raïkage fournissait un moyen de subsister à Hachibi, et en échange, celui-ci lui fournissait de chakra en grande quantité alors que chez Naruto et Kyuubi, il y avait cette fusion des deux corps qui faisait de Naruto un ninja qui approchait, chaque jour un peu plus, du modèle de perfection des Shinobis.

C’est sur ces bonnes pensées que l’aspirant-Hokage continua son entraînement. Si il continuait à ce rythme, il aurait maîtrisé l’élément du vent avec un contrôle proche de la perfection d’ici la fin de la journée. Il faut reconnaître que son sang lui facilitait grandement la chose. Yamato semblait avoir dit la vérité lorsqu’il avait parlé des grandes lignées de ninja et de son appartenance à celle qui contrôle le vent.

Considérant l’attaque de « la lame de vent » comme acquise, Naruto passa à la technique suivante. Cette technique devait lui permettre de faire ce que les hommes désiraient faire depuis la nuit des temps. S’il parvenait à maîtriser cette technique, il serait à même de voler. Par voler, il ne fallait évidemment pas comprendre pouvoir s’élever dans les airs sur commande et être capable de contrôler sa trajectoire et d’effectuer diverses pirouettes toutes plus inutiles que les autres. Non, cette technique, la technique du « pas céleste » lui permettrait de marcher sur le vent.

C’est avec un sourire sur les lèvres que Naruto s’efforça de, dans un premier temps, comprendre cette technique, puis de commencer à s’entraîner pour parvenir à marcher sur l’air. Cette technique semblait au-delà de tout ce qu’il avait pu apprendre avant. Sur l’échelle de 1 à 6 que lui avait autrefois proposé Jiraya, cette aptitude se plaçait largement sur le 6 et méritait le rang SS. Pour l’utiliser, il fallait être en mesure d’utiliser le Senjutsu. Par chance, même si, pour une raison qu’il ignorait, il était, désormais, incapable d’utiliser « le mode ermite », il pouvait toujours concentrer l’énergie naturelle et la maîtriser.

Il ferma les yeux et joignit ses mains, exécutant le mudra du cheval, et ferma les yeux. Quelques instants après, le vent se mit à souffler violemment autour de lui. Il soufflait même de plus en plus fort jusqu'à devenir l’équivalent d’un typhon. Soudainement, les pieds du jeune Anbu se soulevèrent de la terre. Il fronça les sourcils tandis qu’il s’élevait de plus en plus. Lorsqu’il fut à un bon mètre de haut, il rompit sa concentration et rouvrit les yeux. Il perdit immédiatement l’équilibre et tomba dans la boue de tout son long. C’est avec peine qu’il se remit sur les coudes, le souffle court.

-Ca va pas être simple ! Haleta-t-il en tentant de se relever.

A l’autre bout du village, une jeune fille aux cheveux roses frappait à la porte de son ancien-coéquipier et ami. Deux jours déjà qu’elle essayait désespérément de le voir, deux jours déjà qu’elle multipliait les échecs. C’est la mine triste qu’elle repartit lentement vers chez elle en ruminant ses idées noires. Comme il avait changé le doux et gentil Naruto. En seulement deux ans, l’adolescent plein de joie de vivre et d’envie d’être reconnu qu’elle connaissait s’était transformé en jeune adulte froid et pragmatique. Trop pragmatique.

La Kunoïchi se remémora la fois ou elle s’était confessée à lui dans ce pays enneigé alors même que la grande alliance des Shinobis venait d’être déclarée et peu avant « ce jour ». A ce moment là, il l’avait cruellement mise devant le fait accompli et l’avait contrainte à ouvrir les yeux. Elle aimait Sasuke et se mentait à elle-même. Naruto la connaissait mieux qu’elle ne se connaissait. Maintenant, elle se demandait même si il se rappelait de son nom de famille.

Mais aujourd’hui, Naruto s’était engagé dans une mauvaise voie. Elle en était persuadée et se devait de l’aider malgré ses propos vexants. Elle devait l’aider car lui ne l’avait jamais abandonné lorsqu’elle avait besoin de lui. C’est pour cela qu’à présent, c’était à son tour de lui rendre la pareille.

-Réfléchis Sakura, se secoua-t-elle, où peut-il bien être ?! Je doute fortement qu’il soit parti du village, et je ne vois pas pourquoi il l’aurait fait ! Ensuite… Euh… J’ai déjà fait le tour de tous les terrains d’entraînements publics, je ne vois pas…

Elle s’interrompit lorsqu’elle tilta. Effectivement la plupart des terrains d’entraînements étaient publics mais certains d’entre eux étaient strictement réservés aux Anbus. Comme il avait un mois devant lui pour se préparer, il avait probablement réservé l’un d’entre eux pour toute cette période, ce qui réduisait ses chances de le voir avant le début du tournoi à… zéro. C’est la tête basse qu’elle se dirigea vers l’hôpital de Konoha dans le but d’aider Shizune pour se changer les idées.

De son côté, le jeune capitaine de l’Anbu lévitait à deux mètres du sol depuis une petite demi-heure et continuait de s’élever lentement, centimètre par centimètre. Les veines qui parcouraient son corps et qui apparaissaient en relief, particulièrement sur son front, témoignait de l’effort exceptionnel qu’il était en train de déployer, aussi bien physiquement que mentalement.

Il se mit à perdre de l’altitude. Il fronça les sourcils et son corps se mit à trembler légèrement. Il continuait à redescendre progressivement. Il contracta tout les muscles de son corps, intensifiant encore davantage sa concentration. Malgré cela, il continuait à chuter, et de plus en plus vite. Il augmenta son flux de chakra qui se manifesta sous la forme d’une fine fumée bleue qui s’échappait de son corps, faisant s’évaporer toutes les gouttes de pluie qui s’écrasaient sur son corps. En dépit de toutes ses tentatives pour flotter sur le vent, il s’effondra et chuta violemment sur le dos, les bras en croix, le souffle coupé.

Il resta à terre plusieurs minutes en tentant de réguler sa respiration tandis que la pluie s’arrêtait pour faire place au soleil. Son souffle redevenu normal, il resta allongé dans la boue pour contempler le ciel redevenu bleu anormalement vite. Aussi bleu que ses yeux qui exprimaient une grande fatigue ajoutée à une grande lassitude. Jamais il n’avait pensé qu’une technique si difficile se présenterait à lui. Le Rasengan avait été compliqué à acquérir, « le pas céleste » semblait venir d’un autre monde.

Les nuages blancs qui venaient de succéder aux sombres nuages gris flânaient tranquillement dans le ciel. Naruto commençait à comprendre comment Shikamaru pouvait rester des heures à les contempler. Leur course était hypnotisante. Une petite brise souffla.

Curieusement, tout les sens de Naruto étaient en éveil et le bruit du vent lui semblait différent de d’habitude. Etonné, il ferma les yeux et se concentra sur son ouïe, délaissant ses quatre autres sens. Il aurait juré avoir entendu un murmure. Le vent se remit à souffler et s’engouffra dans son oreille.

-Il n’est pas encore prêt, pas assez sensible !

Le vent souffla de nouveau.

-Laisse-lui le temps, il est encore jeune.

Le blond concentra ce qui lui restait de chakra dans ses oreilles. Il devait rêver ce n’était pas possible autrement. Cette fois-ci, ce fut des voix claires et nettes qu’il entendit.

Le vent commençait à se lever.

-Là n’est pas la question ! Nombreux sont les membres de sa famille qui nous entendaient dès leur naissance !

-C’était il y a plus de cents ans ! Depuis l’extermination quasi-complète des Namikaze, plus aucun d’entre eux n’a été capable de nous entendre ! Même Minato n’y est pas parvenu !

-Minato ? Mais c’est le nom du Yondaïme ! De mon père ! Dit Naruto plus fort qu’il ne l’aurait souhaité.

Le vent s’arrêta de souffler une demi-seconde avant de reprendre de plus belle.

-Impossible ! Nous aurait-il entendus ?! Demanda la première des voix sans tenter de cacher sa joie.

-C’est peu probable… Raisonna la seconde voix. Mais demandons-lui pour voir. Naruto ?

-Qui êtes-vous ? Interrogea le jeune blond d’une voix autoritaire sans pouvoir croire ce qu’il pensait.

-C’est un miracle ! Il nous entend !

-Vraiment ? Dit une nouvelle voix.

-Il semblerait que oui, ajouta une autre.

-C’est merveilleux ! Claironna la seconde voix.

-J’ai demandé, qui êtes-vous ?! Tonna le Namikaze d’une voix impérieuse.

-Nous sommes le vent ! Hurlèrent des milliers de voix à l’unisson.



*J’ai conscience d’abuser du mot à fond !!




Voilà, encore dans l'espoir que ça vous ai plu.

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