Niya est une jeune femme de notre monde, ou plutôt d'un monde similaire au nôtre, avec un lourd secret et un rève absurde. Catapultée au beau milieu d'une guerre, elle se fera remarquer par un émissaire de Konoha lors de son combat. Suite à ça, tout se précipitera pour elle...
Niya (Féminin), le 01/01/2009 Niya est une jeune femme dont l'histoire m'est venue subitement, lorsque j'ai dû trouver un pseudo pour mon nouveau compte. Je m'empresse de vous raconter son histoire.
Voilà, la véritable histoire commence. Hu hu hu. Comment va se débrouiller la vampire au pays du feu ?
Un chapitre entre réminiscences et ninjattitude.
Chapitre assez long d'ailleurs.
Chapitre 2: La renarde
Du sang...
Dansant sauvagement entre ses adversaires, ne se contrôlant que pour attaquer les bons, elle mordait sans répit et sans être rassasiée, savourant la chair suave en la déchiquetant de ses canines acérées et du tranchant de sa lame.
Derrière elle, les ninjas de la feuille et de la pluie se regroupaient et observaient, bouche bée, son combat, ou plutôt son carnage. Des commentaires circulaient, et nombreux étaient ceux qui se demandaient d'où elle venait, et qui ou quoi elle était.
Celui qui l'avait aidé à se relever était déjà à l'orée des bois, en train d'envoyer un message à Tsunade pour la prévenir de cette recrue exceptionnelle, si inattendue et qui ne semblait pas être ninja.
Affamée et ivre de sang et de violence, elle se jetait avec un irrésistible élan sur ses proies, lesquelles n'avaient pas le temps de voir ce qui leur arrivait avant de succomber. Telle une flèche, elle virevoltait et volait littéralement d'un bout à l'autre du champ de bataille, silhouette féline et floue étrangement séductrice.
Elle était seule. Plantée au milieu d'un gigantesque charnier, elle regarda les ninjas de la pluie et de la feuille la regarder craintivement, puis baissa les yeux pour observer ses habits tachés de sang.
Bon. Dieu. De. Biiip. Des vêtements neufs ! Et où étaient ses...
Elle tourna les yeux vers l'endroit où elle était tombée, en passant d'un monde à l'autre. Bingo. Ses valises, poussiéreuses, décorées d'éclaboussures qui paraissaient noires sur la toile grise, mais cependant intactes, l'attendaient aux pieds d'un petit groupe d'éclopés qui se soutenaient les uns les autres. Mais avant ça...un petit bain ne lui ferait pas de mal.
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"Mademoiselle ?"
Elle se tourna vers la voix qui l'appelait, sans songer un seul instant à dissimuler ses charmes que l'eau de la rivière, lui arrivant à la taille, ne dissimulait guère.
L'homme qui lui avait donné son sabre, en train de rougir en détournant les yeux, gêné.
"Oui ?
_Acceptez-vous de nous suivre au village de Konoha ?"
-- -- -- -- -- Dis... lui souffla-t-elle. Dis...que penserais-tu d'un enfant ?
Abasourdi, Eiyo se tourna lentement vers elle, qui lui avait soufflé ces quelques mots à l'oreille.
Niya... murmura-t-il, incapable de parler plus fort, tu es...enceinte ?!
Elle acquiesça, une expression étrange sur le visage, mi-absente, mi-ravie et un peu soucieuse.
Mais...les vampyrs ne peuvent enfanter.
Je le sais, amour. Mais...il semblerait que cet exploit soit juste dur à atteindre.
Il la saisit tendrement dans ses bras et tourna avec son amante dans la chambre en répétant inlassablement son bonheur.
Mais comment la nommer ? objecta-t-elle à sa joie.
Hmmm... réfléchit-il sans se laisser abattre. Erzsébeth ? C'est un prénom délicieux.
Très bien, Erzsébeth elle sera, Erzsébeth Báthory ! Car nous resterons en Hongrie lors de ma grossesse ? ajouta la jeune femme pour la forme.
Bien sûr. Je sens qu'elle fera de grandes choses ! s'exclama l'amant dans une soudaine envolée de joie.
-- -- -- -- -- Elle est...magnifique. Ces marques mauves sont plutôt étranges, mais elle est vraiment splendide, assura le médecin qui avait présidé l'accouchement, en tendant à la mère la gracile enfant qu'il venait de mettre au monde.
Émue, la jeune femme la prit dans ses bras en découvrant lentement son petit corps frêle et blanc.
Ses cheveux, lisses et noirs, paraissaient peints sur son crâne et son visage fin était beau, vraiment beau, aussi étrange que paraisse ce descriptif pour un nourrisson.
Ses yeux fermés, dont les longs cils ombrageaient ses joues rondes étaient cernés d'un mauve profond qui se prolongeait à chacune des extrémités de l'œil par un long trait qui allait en s'amenuisant, comme l'ornement facial de certaines créatures, félins, ou...serpents.
Niya, tu as enfanté une vraie petite déesse, lui murmura tendrement son amant.
Elle est aussi de ton œuvre, très cher, rétorqua-t-elle sur le même ton, amusée.
Elle gémit. Eiyo comme sa chère et tendre retinrent leur souffle en la voyant s'agiter, puis le calme revint. Seuls ses yeux, à présent ouverts, allaient de l'un à l'autre, les regardant, curieuse, de son regard ambré.
-- -- -- -- -- Mère, je pensais que je devais faire mes choix ! hurla la jeune femme à Niya. C'est ce que j'ai choisi, ajouta-t-elle dans un grondement bas et enragé, ne vous en déplaise.
Erzsébeth, répondit sa mère sur le même ton, en disant cela, je n'envisageais pas que vous puissiez désirer votre père ! Je ne puis croire que vous soyez sérieuse.
Vous devriez pourtant, finit-elle en partant, car je l'aurais. Tu...ne pourras rien faire contre moi, Niya.
Erzsébeth ! cria-t-elle en vain, dans l'espoir de la retenir et de la raisonner.
Accablée de son malheur et emplie de lassitude, elle se laissa tomber sur une chaise et enfouit son visage fatigué et défait dans ses mains.
Cette femme est possédée par le démon. Je n'arrive pas à croire que ce soit notre fille...
Elle sursauta, surprise par la voix soudaine qui résonnait entre les parois de la petite cuisine et se tourna vers Eiyo, retenant ses larmes à grande peine.
Elle ne t'aura pas, affirma-t-elle, une montée de bravoure insensée lui montant au crâne, je te le jure !
Nous ne pouvons empêcher le cours des choses, mon aimée...
-- -- -- -- -- Mais pourquoi... haleta la vampire, mais pourquoi fait-elle tout ça ?!
Saigon-dono...
-- -- -- -- -- Erzsébeth !
Je me nomme la Renarde, persifla la jeune femme, son visage n'ayant gardé aucune trace des cent années passées entre sa défection et ce face-à-face.
Renonce à cette folie, Renarde, hurla Eiyo, le visage déformé de crainte et de haine, tu es seule et tu le resteras, créature maudite !
Voyons, Eiyo, minauda-t-elle, Ne me traite pas ainsi. Tu seras à moi, poursuivit-elle, furieuse, tu seras à moi et à personne d'autre, certainement pas à cette traînée !
Elle cracha ces derniers mots à la figure hagarde de sa mère, l'invectivant violemment en pointant le doigt dans sa direction.
Puis enclencha sa puissance et, le corps parcouru de vagues d'énergie sombre, ses veines gonflées sur ses mains et ses tempes, se dressa de toute sa puissance en face de l'adversaire à abattre.
Il ne t'appartient pas, murmura-t-elle d'une voix emplie de puissance et de conviction haineuse, jamais il ne sera à toi, moi seule le possède...
Une énergie noire suintant d'elle, elle se jeta promptement sur le jeune homme aux cheveux aile-de-corbeau qui se tenait à côté d'elle. Elle essaya de bouger, de se mettre entre sa fille et son amant, pour empêcher ce qui allait se produire et qu'en un éclair elle avait saisi; ivre de vengeance, et ne pouvant le posséder, Erzsébeth, la Renarde, allait assassiner le seul homme qu'elle ait jamais aimé.
En vain.
La jeune femme, folle furieuse, ses longs cheveux noirs volant derrière elle dans un gracieux geste décalé à la situation et à la force pure qu'elle engendrait en son sein, se jeta sur Eiyo et enfouit avidement son visage dans le cou de l'homme tant désiré dans un geste presque tendre, celui de deux amoureux bercés par le voile doux des soirs romantiques de printemps.
Puis lui arracha la gorge.
Elle enfonça sa tête dans la plaie béante, le sang du vampire coulant le long de son corps, giclant hors de ses veines avec une force surprenante.
Ses yeux s'éteignirent et un voile vint les recouvrir alors qu'elle déchiquetait peu à peu son corps avec ses crocs assoiffés.
Elle entendit une dernière fois le ricanement de la Renarde, rire maléfique proche d'un aboiement, puis sombra dans le noir, le noir de sa sombre âme maudite, interdite à l'amour heureux.
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"Niya-sensei, il est l'heure de se réveiller !
_Mhummm ?"
Elle cligna des yeux. Puis s'affaissa, mise à terre par la violence des souvenirs qui revenaient la hanter, chaque nuit.
"Niya-sensei ?!
_Mouuuuiiiii ? grommela-t-elle tant bien que mal.
_Vous allez bien ? S’inquiéta l'obligeant jeune homme.
_Oui, oui. Attends-moi dehors, s'il te plait, j'arrive, marmonna la vampire, mais par pitié, laisse-moi me réveiller."
Le semi-inconnu sortit, jetant un dernier regard plein d'appréhension vers elle, sans qu'elle ne s'en aperçoive, tandis que les derniers lambeaux de ses songes épouvantés se dissipaient dans le brouillard de son mal de crâne.
Ah. Ca y était. Ca lui revenait. La bataille. Le ninja. Là, celui qui l'avait recueilli chez lui en attendant le réveil de son Hokage. "Le temps qu'elle décuve de son sake", lui avait-il glissé subrepticement. Voilà.
Elle battit des yeux, rapidement, le temps de recouvrer ses esprits ainsi que le plus total contrôle sur son corps moite.
Tout ce temps, et jamais rien ne change. Tout ce temps, et certaines choses restent immuables. Sa douleur, bien que cachée à présent à sa seule vue découverte, ses souvenirs, ses plaies à vif, bien que cicatrisées en surface, continuaient à la brûler. Tant de temps passé, et rien ne change au plus profond de son coeur. A croire que celui des vampires était condamné à rester aussi immobile que la pierre, condamné à ne pas changer, à ne pas évoluer, à ne pas s'offrir à de nouveaux sentiments...les siens, fossilisés, étaient restés semblables à ce qu'ils étaient il y a à présent 300 longues années, mais à cette présence malgré tout réconfortante s'ajoutait la douleur de sa perte.
Elle baissa les paupières, et une unique larme, comme un cadeau de sa tristesse qui ne se laissait jamais aller, glissa sur sa joue lisse pour mourir sur le drap recouvrant son corps froid et vide, accueillant une tempête.
Allez, ce n'était vraiment pas le moment, décida-t-elle avec bravade. De plus, elle avait une bimbo blonde à rencontrer.
Elle se leva courageusement, d'un coup, sans faillir, et se mit en recherche d'une tenue décente dans ses valises, avant de fixer ce choix ô combien difficile à un pantacourt noir, un débardeur blanc avec une brassière et un boxer rouges.
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"Ouah... souffla-t-elle, ébahie.
_Oui ? S’enquerra la femme plantureuse en face d'elle.
_Vous...vous avez vraiment des seins énormes.
_...
_Oui ? demanda à son tour Niya, sans réfléchir.
_...
_...
_Vous allez me le payer, murmura Tsunade, WATTAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!"
*Nous interrompons un instant notre programme pour vous diffuser une page de pub, veuillez nous excuser de cette intervention nécessaire à votre santé mentale, voir deux femmes en train de s'étriper n'étant pas le meilleur moyen (de loin) de la conserver, merci.*
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"Bien, toussa discrètement l'Hokage, rangeant, gênée, quelques dossiers traînant sur les papiers ornés d'un bureau de bois brun quelque peu abîmé, élégamment posé en dessous d'eux, manifestement pour les soutenir, car c'est difficile de tenir en l'air.
_Oui, toussa Niya de la même façon, il est temps d'arriver à ce pourquoi je suis là."
Les subordonnés de la princesse Limace, abasourdis, leur mâchoire trainant négligemment à leurs pieds, observaient les deux femmes défaites, en loques et pleines de poussière, qui appliquaient la règle du politiquement correct et s'entretenaient de diverses choses après s'être battu comme des chiffonnières enragées, ce qui se voyait. On s'attendait presque à les voir prendre le thé sur le ring.
"Bien ! Finit la Limace, je vous ai trouvé un appartement, aussi. Je vous y emmène ?
_Faites donc, Tsunade, faites donc, je vous suis aveuglément."
Encore un peu et elles seraient parties bras dessus-dessous, conversant sur le derrière d'innocents jeunes hommes.
"Vous commencerez l'entrainement demain, avec le service des anbu, lui glissa la blonde à l'oreille, compris ?
_Oui, bien sûr.
_Alors, à demain."
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"Mmmh.
_...
_...
_..."
Devant elle, en combinaison noire, comme elle, se tenaient trois énergumènes muets, au visage recouvert d'un masque. Une jeune fille, un jeune homme qui devait avoir entre 20 et 30 ans et un grand baraqué d'au moins 30 balais à la seule vue des silhouettes sombres.
La jeune fille enleva son masque, révélant un beau visage structuré, celui d'une demoiselle qui devait avoir 17 ans à tout casser, à l'expression légèrement dure mais au visage doux et imprégné d'une légère auxiété. Ses yeux en amande, vert clair tirant sur le jaune, la parcouraient de la tête aux pieds, semblant y faire une inspection générale, ses cheveux fins et lisses bougeant autour de sa tête en vagues noires. Niya frissonna. Soudain, elle se sentait nue sous le regard d'une inconnue, pour la première fois.
Suivant son exemple, le premier des deux hommes ôta le sien, montrant son visage fin et souriant, encadré de longues mèches d'un rouge de sang, ses iris de la même couleur posés amicalement sur elle, et la scrutant pourtant encore plus intensément que sa compagne.
Le dernier suivit le mouvement et, d'un mouvement d'épaules accentué, fit glisser le sien. Son regard irisé bleu mâtiné de gris, comme un ciel de pluie qui se dégage face au soleil, sa chevelure en catogan, rousse, dont s'échappaient quelques mèches retombant sur ses pommettes hautes d'amérindien coulant sur son épaule, fixait intensément son propre visage, cherchant son regard.
Contrairement à ce qu'elle avait pensé, il ne devait pas avoir plus de 27 ans, mais était grand et costaud, avec un visage marqué et sculpté dans la roche rousse de ces montagnes du désert américain, et dans le cuir des anciens bisons que chassaient les amérindiens dans des temps reculés. Il hocha la tête. Apparemment, l'analyse s'étant révélé positive, elle était acceptée.
Tsunade lui avait dit qu'elle aurait affaire à une équipe, bien qu'une des plus puissantes et sûrement la plus puissante, étrange, mais elle ne s'attendait pas à cela. Néanmoins, cela ne lui déplaisait pas le moins du monde, et elle sentait qu'elle s'y acclimaterait rapidement, et cela ne l'étonnait pas...
"Hirô Yoshi, se présenta brièvement le plus jeune des deux hommes, sans cesser de sourire amicalement.
_Vee Kibori Hayashi, continua la jeune fille.
_Gan'Seki no Kirisame.
_Niya Serocci" acheva la jeune femme, utilisant son dernier nom d'emprunt.
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"Voilà. Tu vois comment faire ?
_Je pense que je me débrouillerai."
Hirô s'éloigna, laissant Niya à sa tâche, qui s'entrainait depuis quelques jours à maitriser le multi-clonage, ayant énormément progressé en si peu de temps, et rejoignit ses deux autres coéquipiers.
"Dites, chuchota-t-il afin d'être sûr que l'ouïe prodigieuse de la jeune femme ne le perçoive pas, vous pensez qu'elle nous rejoindra bientôt ?
_Ca me parait évident, elle est stupéfiante. Personne n'avait autant évolué en si peu de temps dans l'histoire du monde" rajouta Vee.
Gan s'exprima d'un léger hochement de tête, s'enlevant rien à son côté taciturne. Mais un sourire tout aussi léger mais véritable fleurissait sur ses lèvres, chose rare, et Hirô ne pouvait s'y tromper.
"Niya ?" appela-t-il.
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"Vous êtes sérieux ?
_Oui, tu as assez progressé pour apprendre ton élément afin de te centrer dessus.
_Mais...
_Oui ? demanda le jeune homme, attendant qu'elle finisse.
_Non...rien..." finit-elle par soupirer.
Elle, elle ne se trouvait pas encore assez forte. Mais tant pis...
Elle prit entre l'index et le majeur le rectangle de papier fin et immaculé, inspira et chercha le faisceau intense et puissamment attirant des yeux de Gan'Seki des siens pour s'y perdre, y puisant un étrange réconfort.
Allez...
Elle expira et activa son chacra. Pour voir la feuille noircir comme plongée dans de l'encre noire et se dissoudre autour de ses doigts.
Hein ?!
"Hein ?!"
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"Tu en es sûr ? demanda Tsunade à Gan'Seki.
_Oui, confirma ce dernier.
_Étonnant..."
Elle baissa les yeux vers ses papiers, y trifouilla un instant pour donner l'air de ranger, le temps de se ressaisir, puis abandonna cette comédie et plongea son regard dans celui de l'Anbu.
"Bien. Je ne sais pas vraiment quoi faire. Cette femme nous met dans de drôles de situations. Au fait, qu'en penses-tu ?
_Elle est extrêmement douée et a un potentiel aux limites insoupçonnables, on n'a jamais vu ça de mémoire de papier. De plus..."
Un sourire frémit au coin de ses lèvres.
"De plus ?
_Elle est remarquablement belle.
_C'est étonnant de t'entendre faire de telles constatations, toi toujours si impassible, si calme, détaché de tout..."
Elle se leva et se dirigea vers lui, où elle dut utiliser un tabouret pour se hisser à sa hauteur et déposer un baiser sur son front, puis elle le regarda dans les yeux, y cherchant une étincelle dont elle avait maint fois constaté l'existence et dont elle était devenue experte, et la trouvant. Elle exhiba ses dents blanches en un sourire amusé et quelque peu tendre puis s'accouda à son bureau.
"On dirait que mon petit protégé a bien grandi depuis toutes ces années... Et..."
Elle fut à ce moment interrompue par un énorme bordel, et une musique suave et mélancolique s'éleva dans les rues de Konoha, volume maximum, une femme chantant dessus en anglais.
La Limace grimaça. Elle avait reconnu cette belle voix si particulière et surtout la voix qui montait, encore plus fort que cette dernière, qui détonnait sur cette chanson.
"EH, TSUNADE-BAA ! JE SUIS REVENU DE MISSION !
_Naruto..."
Elle soupira, un sourire mi-ravi mi-énervé aux lèvres, et se dirigea vers la fenêtre avant de l'ouvrir en grand.
"NIYA, ÉTEINS CETTE MUSIQUE ! NARUTO, MONTE AVEC ELLE, TOUT DE SUITE ! hurla-t-elle sans même regarder.
_OKAY, LA VIEILLE ! répondirent-ils en coeur.
_AU NIVEAU ÂGE, TU N'AS RIEN A ME DIRE, LA MILLÉNAIRE !"
Elle s'arrêta de sourire lorsqu'elle entendit le pas de Naruto, violent, précipité et désordonné, et la conversation qu'il entretenait avec l'être sans âge qui montait à ses côtés sans le moindre bruit.
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Niya sursauta en croisant le regard de fin d'orage de son coéquipier, consciente d'être observée et jugée par Naruto et Tsunade, mais ne pouvant contrôler ses réactions. Tout comme les signaux que lui envoyait son corps, battements de cœur irréguliers et rapides, bouffées de chaleur, etc, et qu'elle n'avait pas ressenti depuis fort longtemps. Depuis 300 ans...
Un petit toussotement de celui qu'elle dévorait des yeux depuis cinq bonnes minutes, plongée dans ses sensations et dans ses souvenirs qui avaient tendance à ressurgir n'importe quand et le pire moment si possible, et un petit gloussement de l'Hokage la ramena à elle.
"Je vois, Niya, Naruto, que vous vous connaissez déjà, intervint-elle.
_Ben ouais, elle s'apprêtait à vous appeler quand chuis arrivé.
_Elle s'apprêtait à hurler, tu veux dire. Enfin, je conçois que les deux ne présentent pas grande différence à tes yeux...
_...
_Ben...
_Bien, je vais profiter du fait que vous soyez tous les trois réunis, car je voulais vous voir, pour..."
Et oui, je suis diabolique...
Que voulez-vous, je porte un culte à Erzsébeth Báthory. Y en a qui se baignent dans du lait d'ânesse, d'autres dans du sang de jeune fille...
Des grandes choses, elle en a fait, ça tu l'as dit...
Elle ne vous rappelle rien la Renarde ?
...Oui, je sais, vous vous demandez comment Niya a pu savoir que c'était une fille...parce que c'est une vampire ?
Comment ça c'est pas convaincant ?