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Fiction: L'honneur des Uchiwa

Après de longues années d'errance et la mort d'Orochimaru, Sasuke revient à Konoha par nostalgie et parce qu'il se sent seul. Mais là une grande surprise l'attend...
Classé: -12I | Spoil | Drame | Mots: 16310 | Comments: 227 | Favs: 192
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pegasus (Féminin), le 07/01/2007




Chapitre 5: Dans la forêt



Je sautais d’arbre en arbre et j’imaginais la réaction de Sakura ce qui m’amusais beaucoup. Je me sentais soudainement moins seul, ce qui était assez paradoxal car le petit dormait profondément… Aujourd’hui, je me rends compte qu’inconsciemment je l’ai enlevé pour ne plus être seul…

En tout cas la réaction de Sakura était plus que facile à deviner… Je la voyais arriver dans la chambre pour voir si le gosse dormait et crier soudainement son prénom horrible et moche (elle a vraiment mauvais goût…) puis après hurler, en disant qu’on avait enlevé « son bébé ». Après elle appellerai Naruto en hurlant et en pleurant qui arriverait à moitié endormi et qui dirait d’une voix somnolente tout en baillant (oui, il est très mal élevé comme d’habitude…):

« Quoi encore ?! Quescequisepaaassse ? »

Elle se jetterait sur lui hystérique, le prenant par ses vêtements et le secouant (Sakura n’a jamais été tendre avec lui, ce n’est pas maintenant qu’elle le serait... Je m’en souviens très bien, quand on était plus jeune avec moi c’était « Oui Sasuke… » d’une voix mielleuse et prête à baver et avec Naruto, c’était « Abruti ! » ajouté à cela un bon coup de poing sur le crâne…). Ensuite, elle crierait comme une folle en lui disant que le mioche a disparu. Lui, il ne comprendrait rien et dirait :

« Comment ça, il a disparut ! »

Il s’avancerait jusqu’au lit et verrait à son grand étonnement qu’il ne serait pas là… Deux abrutis qui vont bien ensemble… L’un aussi lourd que l’autre et amusants, c’est bien à ça que servent les idiots ! J’aurais bien voulu voir sa réaction, ça aurait été si amusant…

Je m’éloignais du village caché, j’essayais d’atteindre la frontière le plus vite possible afin de me cacher avec le mioche dans un pays voisin. En chemin, il se réveilla, il fut assez surpris de voir autour de lui une forêt immense et de se voir dans mes bras. Il resta silencieux sûrement parce qu’il avait peur.

Quand je m’étais arrêté et que j’avais posé le gosse au sol au milieu d’une lisière, je lui demandai s’il allait bien, il hocha seulement la tête. Je lui donnai un Kunaï et je lui demandai de me suivre. Nous nous dirigeâmes vers la rivière et là je lui annonçai :

« Je vais t’apprendre à survivre dans un environnement hostile, ta mère fait de toi une fille, tu risques de ne pas t’en sortir lors des missions. Il faut grandir, ras le bol de te voir couvé ! »

Il hocha la tête. Il ne posait pas de question au sujet de son enlèvement. Je me déshabillais tout en lui expliquant :

« Je vais plonger dans la rivière pour faire sauter le poisson, quand il sort tu lances le kunaï pour l’immobiliser, on ne s’arrêtera pas tant qu’il y en aura pas assez pour qu’on mange, alors si tu as faim, tu as intéret à t’appliquer ! Et ne lances pas les kunais sur moi, tu risques de me tuer… »
« On peut pas manger maintenant ? J’ai faim… » me demanda-t-il
« Non ! Tu veux manger alors débrouille toi du mieux que tu peux ! » lui répondis-je sèchement en lui tendant une sacoche remplie de kunai et de shurikens.

Il baissa la tête et je plongeais. Le gosse mit une heure à attraper quatre poissons sans compter qu’il fallait faire un feu, chose que j’avais dû lui apprendre. Il avait cueilli des fruits des bois et des champignons qui étaient comestibles selon ses dires, il le savait grâce à ses livres de botaniques, je pouvais lui faire confiance. Durant le repas, il demanda :

« On va rentrer bientôt à la maison ? »
« Pas tant que tu ne sauras te débrouiller correctement… » répondis-je froidement

Il éclata en sanglots, je détestais voir des gens pleurer et je lui dis assez durement :

« Arrête de pleurer ! Ca ne sert à rien ! Ta mère ne viendra pas te chercher ! »

Il s’arrêta et sécha ses larmes pour me dire :

« Pourquoi maintenant tu es méchant avec moi ? »
« Je ne suis pas méchant et je fais ça pour ton bien ! Jusqu’à maintenant tu appréciais bien ma compagnie ! »

Il se leva en sanglots une fois de plus et partit en courant. Je le rattrapais sans problèmes. Il fut étonné et je lui dis :

« Tu es trop lent ! En plus, si tu t’enfuis, tu te perdras dans la forêt et les bêtes sauvages t’attaqueront ! Tu ne sauras pas te défendre ! »

Je le pris dans mes bras et l’assis près du feu. Je l’ordonnai de manger son poisson ce qu’il fit. Après avoir mangé, il me demanda pourquoi je l’avais enlevé, j’ignorais sa question et lui dis de me suivre. Je lui demandais de me faire une démonstration de la Boule de feu suprême pour vérifier s’il la maîtrisait parfaitement. Il me fit une belle démonstration, alors je pris mes shurikens et mes kunais, je voulais qu’il perfectionne son tir. Nous passâmes toutes l’après-midi à les lancer. A la fin de la journée, je rallumais le feu et repêchais du poisson. Le mioche était exténué. Il me demanda d’une voix naïve :

« Pourquoi on mange que du poisson ? »
« Parce qu’il n’y a pas autre chose… Quand on est ninja et qu’on doit partir en mission, on ne ramène pas la bonne nourriture cuisinée par maman, on doit se contenter de ce que la nature nous offre… »
« Comment je vais me laver et me brosser les dents ? »

J’éclatais de rire et lui dis de façon narquoise :

« Mais tu rêves ! Quand tu es en mission, tu penses à tout sauf te laver les dents ! En plus tu vas dormir à la belle étoile ! »

Il me regarda inquiet et triste. Il devait pense à sa maison. Je m’approchais de lui et lui frottais les cheveux et je lui dis en souriant :

« Ne t’inquiètes pas tu t’y habitueras et tu rentreras chez toi plus vite que tu ne le crois… »

Il me sourit et j’ajoutai :

« Mange ton poisson, c’est pas bon quand c’est froid…Demain on va autre part… »
« On mangeras des nouilles ? »
« Non, je crois pas…Mais si tu veux, on peut monter un piège et attraper un lapin… Après on lui enlèvera sa peau et on le videra… C’est bon le lapin … »
« Nan ! C’est horrible ! Je préfère le poisson ! » me lança-t-il avec dégout

Je lui ris au nez et j’ajoutais :

« Tu sais quand tu seras en mission, tu risques de tuer des gens si tu ne veux pas te faire tuer… Ce n’est pas forcément agréable…»

Il me regarda inquiet et me demanda :

« On tue des gens à toutes les missions ? »
« Non, tu as différentes missions, ça va de défendre le village ou la protection et l’escorte d’une personne ou encore l’assassinat à enlever des mauvaises herbes d’un jardin ou retrouver un animal perdu ou récurer les toilettes… »
« Récurer les toilettes… » répéta-t-il en riant
« Tu ris mais je l’ai fait avec Naruto et euh… Sakura. »
« Tu connais papa et maman ? »
« Oui » répondis-je vexé parce qu’il l’avais appelé papa encore une fois « On était ami et dans la même équipe… »
« Pourquoi tout le monde dit que t’es un clan maudit ? »
« Un clan, c’est une famille avant tout ! On est pas seul ! »
« Oui mais maintenant t’as moi ! T’es plus tout seul ! »

Je fus touché parce qu’il m’avais dit… J’ajoutai :

« Ne deviens pas comme moi… La solitude, c’est la pire des choses qu’il puisse t’arriver… Naruto te dira la même chose…Tu vois, il y a longtemps de cela, j’ai quitté Konoha pour devenir plus fort et j’ai rejoint une personne très mauvaise et dangereuse… Je me suis engagé dans la voix de la solitude parce que mon passé m’a rattrapé… Ne deviens pas comme moi, fais honneur à ta famille et ton nindô… »
« Mais si tu revenais avec moi à la maison, tu ne serais plus tout seul… »
« J’aimerais que les choses soient aussi simples mais c’est impossible… »

Je pris mon sac pour sortir un sac de couchage. Le gamin avait fini et partit se laver les mains et la bouche dans la rivière. Il n’y avait qu’un sac, je devais dormir sur le sol, je n’avais pas le choix…Je l’ordonnais de se coucher, il se glissa sans plus attendre dans le sac. Il faisait nuit noire et les étoiles brillaient dans le ciel. Je lui dis :

« Tu vois les étoiles, elles peuvent t’aider à te repérer… »

Je lui fis tout un topo sur le repérage, il m’écoutait attentivement, je décidai le lendemain de l’interroger afin de voir s’il avait retenu et compris. Quand j’eus fini, il se blottit dans son sac et ferma les yeux pour s’endormir. Je le regardais longuement, j’aurais aimé que ce moment dure toujours. Il finit par se découvrir, il avait chaud, il dormait auprès du feu. Je lui remis délicatement la partie qui était au-dessus du sac de couchage pour pas qu’il prenne froid. Mon père ne m’avait jamais fait ça… Il avait toujours été froid et distant, il m’avais toujours comparé à Itachi… A ce moment, je me disais que je ferrais n’importe quoi pour ne plus être seul et pour ne pas qu’on m’enlève ce gamin …




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