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Fiction: L'honneur des Uchiwa

Après de longues années d'errance et la mort d'Orochimaru, Sasuke revient à Konoha par nostalgie et parce qu'il se sent seul. Mais là une grande surprise l'attend...
Classé: -12I | Spoil | Drame | Mots: 16310 | Comments: 227 | Favs: 192
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pegasus (Féminin), le 28/12/2006




Chapitre 3: Comment se faire choper en une leçon!



Arrivé chez moi, je posai le gosse au sol, il regarda la maison et me dit que c’était moche et sale. Je fus vexé à cette remarque et je lui ordonnai sèchement de me suivre. Nous nous dirigeâmes vers la cuisine. Je lui donnai une crème pour limiter ses douleurs de gorge. Je lui demandai d’enlever son tee-shirt et j’appliquai la crème sur son dos et sa poitrine. Pendant que je le soignais, il me demanda :

« Dis Monsieur, c’est quoi ton prénom ? Et puis pourquoi tu vis tout seul dans cette grande maison ? »
« Ca ne te regarde pas ! » répondis-je très froidement

Il baissa la tête attristé. Ensuite, il ajouta :

« Tu sais, je t’aime beaucoup Monsieur, je te trouve gentil… »

Je m’arrêtai et le regardai me sourire puis il poussa un petit cri de douleur, il avait mal à la gorge.

« Ta mère a fait de toi une fillette ! On dirait qu’elle voulait une fille ! » rétorquai-je « C’est à se demander si Naruto est souvent à la maison ! »

Malgré cette remarque désagréable, j’étais vraiment heureux, il s’était attaché à moi, je ressentais à ce moment-là une sensation agréable que je n’avais plus ressenti depuis tellement longtemps, ce qu’il m’avait dit m’avait touché. Comment un enfant aussi gentil que lui pouvait adorer un homme aussi aigri et froid que moi ! Il interrompit le silence qui s’était installé entre nous pour me demander :

« Tu connais mon papa et ma maman ? »

« Mon papa » ! Je détestais qu’il désigne Naruto de cette façon ! J’étais bien son père, lui, il n’était qu’un substitut ! J’ignorai sa remarque mais cette sensation agréable partit aussi vite qu’elle n’était apparue…

Le gosse revint le lendemain pour l’entraînement. Sa mère ne se rendait compte de rien mais cela commençait réellement à m’inquiéter. J’avais vraiment envie de le voir tous les jours mais elle allait bien réaliser tôt ou tard que quelque chose clochait. Je lui fis un petit interrogatoire pour voir la réaction de sa mère, c’était vraiment facile de lui tirer les vers du nez :

« Bah, j’ai dit à maman que je voyais un ami… » me dit-il joyeusement « puis c’est vrai, t’es mon ami ! Puis ils sont très occupés en ce moment… Papa n’est pas souvent à la maison…»

Je me vexais une fois de plus je n’étais qu’un ami ! J’avais tellement envie de lui dire que j’étais son père mais que leur avaient raconté Sakura et Naruto à mon sujet ? Peut-être qu’il aurait peur si je lui disais la vérité ? Je me sentais triste et morose. Je me rendais à l’évidence que cette situation ne pouvait durer et que tôt ou tard je serais séparé du gosse que ce soit de gré ou de force. Il me parlait de sa rentrée à l’académie qui serait le lendemain. J’eus un pincement au cœur, je ne le reverrais plus.

A la fin de l’après-midi, il finit par maîtriser la Boule de Feu Suprême. Un sentiment de fierté m’envahit quand je fis l’exploit du gamin. Il me fit un sourire, il était heureux moi aussi et pour la première fois, je lui souris et je m’approchais de lui. Je posai ma main sur sa tête et j’ébouriffai ses cheveux. Je compris enfin ce que c’était d’être père…

« Je suis fier de toi ! » lui dis-je.

Il me regardait d’un regard illuminé et se jeta sur moi comme s’il voulait me prendre dans ses bras mais il était trop petit. Alors il s’accrocha à mes vêtements et posa sa tête sur mon buste tout en me souriant. Je lui caressais tendrement les cheveux ce qui n’était franchement pas dans mes habitudes !

« Tu es bien… »

Je m’interrompis me rendant compte que je ne pouvais lui dire ce que mon père m’avait dit plusieurs années auparavant alors je lui dis assez attristé :

« Tu es bien un Uchiwa… »

Ce gosse avait de drôle d’effets sur moi. Je changeais, je le sentais. Je devenais différent car j’aimais ce gamin faible et innocent alors que je détestais d’habitude les gens faibles. Pourquoi avec lui était-ce différent ? Etait-ce dû au fait qu’il était mon sang ?

Toutes ces questions défilaient dans ma tête le soir lorsque j’étais allongé sur mon lit pensant à lui et regardant la photo de l’équipe sept. Quand je me voyais sur cette photo, je le voyais lui. Mon esprit luttait pour savoir si c’était une bonne chose de le voir rentrer à l’académie. Naruto serait présent pour le discours d’accueil et Sakura pour accompagner le gamin. Finalement ce n’était pas une bonne idée de le voir à l’académie…

Cela faisait trois semaines que je fréquentais le gamin et pour la première fois, sa présence me manquait. Une semaine s’était écoulée depuis qu’il était rentré à l’académie… Je décidai ou plutôt je pris le risque d’aller. J’en avais trop envie. Il faisait nuit, il était déjà tard, je me dirigeais en direction de la maison du petit. Tout était calme, la lumière du salon était allumée et la porte-fenêtre était ouverte. Après avoir vérifié que personne n’était dans le salon, je me glissais dans la pièce. J’entendis un bruit, c’était la voix de Sakura, elle provenait d’une autre pièce…Je m’approchais d’une autre porte et posa l’oreille sur celle-ci, elle provenait bien de cette pièce et Sakura parlait au gamin.

« Tu dois dormir maintenant, c’est l’heure ! » disait-elle
« Oui maman ! Bonne nuit ! » répondit le gosse
« Bonne nuit ! »

Il fallait que je me cache, elle n’allait pas tarder à sortir de la pièce. J’ouvris la porte de la pièce à côté. C’était un placard, je me cachai là dedans. J’entendis Sakura sortir de la pièce et s’éloigner… J’ouvris la porte et me glissa discrètement dans la chambre du gosse sans faire le moindre bruit. Je m’approchai du gamin qui s’était relevé et qui me sourit quand il m’aperçut. Je m’asseyai sur son lit et je frottai ses cheveux. Il me dit souriant :

« Je suis content de te voir ! Tu m’as beaucoup manqué ! »

Quant à moi, comme d’habitude, je répondis par un sourire et une sorte de grognement approbateur. Moi aussi, j’étais content de le voir. Soudain, la porte claqua et s’ouvrit en grand. J’entendis une femme crier :

« Shôji ! Poussin ! Viens ici Konoha est attaquée ! Il faut que tu te mettes à l’abri ! »

Je tournai la tête surprit, c’était Sakura qui me fixa avec étonnement :

« Qui êtes-vous ? » rétorqua-t-elle
« C’est mon ami, maman ! » répondit le gosse
« Tais toi Shôji ! Un ami ne vient pas à cette heure là de la journée et n’est pas aussi vieux que ça ! »
« Mais maman… »
« Qui êtes-vous ? Dévoilez votre identité ! »

Je regardais gravement le petit qui était triste, je me levai. Je mis ma main sur mon visage pour arracher mon masque, à quoi bon cacher mon identité… Sakura me regardait avec peur, me revoir ici était la dernière chose à laquelle elle s’attendait. Le gosse interrompit le long silence en demandant naïvement :

« Pourquoi t’as jamais montré ton visage ? »

Quelle perspicacité ! Cependant il fut interrompu par sa mère :

« Tais toi Shôji ! Il est dangereux ! Tu es là pour me le prendre ! Dis-le franchement Sasuke ! »

Je fermais les yeux en soupirant, elle était toujours aussi idiote…

« Naruto et moi, on ne te laissera pas nous le prendre ! »
« Mais maman, il est gentil… » dit timidement le gosse
« Ne te mêle pas de ça ! » s’exclama-t-elle avec colère

Je les regardais silencieux, je posai la main sur la tête du petit pour ébouriffer ses cheveux et lui sourit. Il me regardait inquiet. Je soupirai et finalement je dis à Sakura :

« T’es toujours aussi lourde ! Pas étonnant que le gamin devienne une fillette et t’aurais pu lui choisir un prénom beaucoup plus beau… »
« Comment oses-tu me dire ça ? Tu n’es qu’un monstre ! »
« Super ! Continue encore tu vas me blesser … » lui répondis-je cyniquement
« Comment as-tu su ? »
« Par hasard, en revenant à Konoha… »
« C’est toi qui a planifié l’attaque ! »
« Quelle attaque ? Je ne sais pas de quoi tu parles… »
« Arrête ! C’est toi ! Qui en voudrait à Konoha à part toi ? »
« Je te dis que je ne sais pas de quoi tu parles et tu sais très bien que je ne suis pas un menteur ! »
« Si Naruto savait… »
« Si Naruto savait quoi, Sakura ? Tu es faible et ridicule ! J’ai le droit de voir le gosse ! Je suis son père ! »
« Tu es avant tout un assassin et tu as trahi Konoha ! »

Je tournais la tête vers le gosse, il me regardait avec peur… Son regard avait changé, c’était sûrement dû à ce qu’avait dit son idiote de mère… Naruto aurait eu l’intelligence de se retenir de dire ce genre de choses surtout devant le gamin…

« Tu vois, il a peur de toi ! » renchérit-elle
« Il a peur de moi parce que tu lui as dit des choses qu’il ne fallait pas ! » lui répondis-je sèchement « Ca va faire un mois que je l’ai rencontré, il n’a jamais eu peur de moi ! »
« Un mois ! Tu te fiches de moi ! »
« Tu fais les bonnes mères mais tu t’en serais rendu compte si tu t’occupais plus de lui ! Il est seul à longueur de temps tout seul parce que toi et Naruto vous êtes trop occupés ! En plus il n’a pas d’amis et il passe son temps à lire des bouquins sur les plantes !»
« Shôji ! Tu m’as menti ! Tu m’as dit que tu allais voir Tsunade ! » s’écria-t-elle avec mécontentement

Le gosse qui était derrière moi assis sur son lit, baissa la tête… Il avait honte de ce qu’il avait fait… J’étais déçu par son attitude, il mentait pour me voir… Cela pouvait être flatteur mais pas à mes yeux…

« En tout cas, c’est sûr… Il préfère passer du temps avec moi qu’avec cette vieille ! »
« Ne la traite pas de vieille, c’est mon maître et l’ancien Hokage ! »
« Bon, il a appris plus de chose avec moi qu’avec elle ! Il maîtrise la Boule de Feu et je lui ai parlé du Sharingan… »
« Tu veux faire de lui un assassin ! »
« Non je veux qu’il soit fier de ses origines ! Je ne veux pas qu’il voie le clan Uchiwa comme une lignée maudite comme tout le monde le dit dans le village ! »
« Tu lui as parlé d’Itachi et de cette maudite technique ! »
« Tu es vraiment une imbécile ! Je ne lui parlerais jamais de ça ! Je ne suis pas idiot ! »
« De toute façon, tu es dangereux pour ma famille et mon village ! »

Elle me regardait d’un air dédaigneux et sourit. Elle serrait les poings comme s’elle allait combattre, elle mijotait quelque chose…





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