Fiction: Forever (terminée)

« Je vis Sakura me sourire, sèchant ses larmes. Je me levai en lui tendant une main. En prenant celle-ci, elle comme moi, avions compris que c'était le début d'une nouvelle vie. Le début d'une seconde chance... » Une fiction centrée sur Naruto et ses choix lorsqu'il aura à faire à ses sentiments... ! NaruSasu
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Angel Of Hell (Féminin), le 22/02/2009
Titre : Forever
Pairing : NaruSasu
Résumé : Une jeune ninja débarque à Konoha le jour où Naruto ramène enfin son meilleur ami. Elle est apparament la fille du Kage d'Iwa et ce dernier exige qu'elle soit mariée avec le fils du Yondaime d'ici deux semaines. Mais d'ici là, Naruto se verra tomber amoureux de la mauvaise personne...




Chapitre 8: Au coeur de la forêt



Au moment où Naruto quitta sa demeure, Sakura lâcha un profond soupire. Comment la vie était-elle devenue si compliquée en si peu de temps ? Elle ne se posa pas plus de question, voyant venir de loin une migraine qu'elle n'avait pas besoin en plus de tous les problèmes qui se pointaient à elle. Elle se contenta de fermer la porte et de se diriger vers la salle de bain, là où elle se changea les idées sous une douche froide.

Une fois sortie, fraîche et propre, elle sortit de chez elle. Elle marchait pendant un bon bout de temps, ayant l'intention d'aller voir Tsunade. En chemin, plusieurs pensées lourdes roulaient dans sa tête, et elle n'arrivait pas à y remettre de l'ordre. C'est avec une migraine atroce qu'elle arriva enfin au bureau de l'Hokage.

- Ah tiens, Sakura, dit Tsunade en voyant son élève entrer.

La jeune fille aux cheveux roses observa les deux personnes aux côtés de Tsunade ; un homme très très grand, portant l'habit traditionnel d'un Kage, et... Naomi. Celle-ci affichait un regard haineux envers Sakura, et celle-ci ne savait pas quoi penser, était-ce à cause d'elle, ou à cause de l'absence de Naruto ?

- Je... Je viens pour vous dire que, en faite, balbutia-t-elle gênée, Naruto ne viendra pas.

Tsunade lâcha un soupir, tandis que Naomi fonça sur Sakura.

- Quoi ? Où est-il ? S'exclama la jeune fille. Ah ! Je comprends, tu veux le garder secrètement pour toi toute seule !!!

Sakura ne comprenait pas pourquoi Naomi était si fâchée tout à coup. Mais surtout, qu'avait-elle à s'en prendre à elle comme cela ? Elle n'avait rien fait.

Sakura redressa les épaules et défia Naomi du regard, avant de tourner les yeux et de les plantés droit dans ceux de la vieille femme blonde.

- Tsunade-sama, Naruto n'a pas l'intention de marier avec cette fille, affirma-t-elle, confiante et d'un ton ferme.

Tsunade lâcha un bref rire.

- Sakura, dit-elle, si ce serait vrai, Naruto serait venu me le dire moi-même. Et puis qu'est-ce qui te prend, tout d'un coup ? Tu n'es pas contente pour ton ami ? Il va se marier c'est fabuleux non ?

- Non, ça ne l'est pas, continua Sakura.

Elle se tourna ensuite vers Naomi qui gardait son calme depuis quelques minutes.

- Il n'a rien contre toi, Naomi, affirma Sakura, tu es quelqu'un de bien, j'en suis sûr, et Naruto aussi, mais...

- P... Pourquoi Naruto a besoin de toi pour me faire passer le message ? Ajouta Naomi

- Naruto ne m'a rien demandé du tout ! Et s'il aurait quelque chose à te dire, il te l'aurait dit !

Sakura n'était ni fâchée, ni triste. Elle affirmait ce qu'elle pensait de toute cette histoire.

- Son problème, c'est qu'il est trop gentil. Il a enduré cette petite histoire jusqu'à ce qu'il n'en soit plus capable ! Je le sais, car c'est moi qu'il venait voir, quand il en avait besoin.

- Sakura, insista Tsunade, où est Naruto ?

- Il... il est parti pour retrouver Sasuke, dit-elle, hésitante.

- Pourquoi faire ? demanda Naomi

- À cette heure-ci, nous devrions être partis, fait remarquer le Tsuchikage

- Je sais je sais, dit Tsunade sur un ton agacé.

Celle-ci se leva de son bureau et tourna le dos à ses compagnons pour regarder par la fenêtre. Elle commençait à penser que ce n'était pas une bonne idée, ce mariage forcé... Elle savait pourtant que ce n'en était pas une.
Naruto n'était pas du genre à se soumettre à aucune loi, aucune obligation. Elle le savait, et elle avait été surprise quand il ne s'était presque pas défendu. Elle voulait qu'il soit enfin heureux. C'était comme un cadeau qu'elle lui offrait.

Mais elle commençait à penser que tout ça se terminerait mal... très... mal.

- Sakura, commença-t-elle.

La concernée releva la tête, tout comme Naomi, avant d'ouvrir les oreilles pour écouter sa maîtresse.

Mais avant que celle-ci n'eut pu prononcer qu'un seul mot, la porte s'ouvrit en fracas, laissant entrer Kakashi et Ibiki.

- Hokage-sama ! S'exclama Ibiki

- Oui, qu'y a-t-il ?

Les deux ninjas semblaient essoufflés et pressés. Mais que ce passait-il donc ?

***


Je m'étais arrêté, après de nombreuses minutes, ou peut-être des heures de course. Comment avait-il pu se rendre aussi loin en si peu de temps ? Le crépuscule arrivait à grand pas et le soleil n'allait pas tarder à se coucher. Je n'avais pas l'heure mais je devinai qu'il était passé 17h. Et de loin ; quand j'avais quitté Sakura, il était 16h47... environ, et je suis parti directement vers les frontières du village.

Je ne sais donc pas où je suis. Mais je n'abandonnerai pas. Sasuke ne doit pas être encore loin.

Je m'assoie par terre et tente de reprendre mon souffle. Je dépose ma tête sur l'arbre, par en arrière et je ferme les yeux. C'est impossible de cesser de penser à lui... C'est impossible.

Les minutes s'écoulaient et je retrouvai une respiration normale. Lorsque je rouvris les yeux, le ciel était sombre et il faisait noir. Il y avait aussi de nombreux nuages. Encore de la pluie ; quel galère !

Tout à coup, un kunaï atterrit juste au dessus de ma tête et, pris sous le choque, je baissais la tête en plaçant mes bras autour de mon visage, comme pour me protéger. Ça s'est passé si vite, que je n'ai pas eu le temps d'avoir peur. De toute façon, je n'ai pas peur.

Je me relevai, et, tournant la tête dans tous les sens, cherchant la source de cette attaque, un second kunaï atterrit par terre juste entre mes jambes.

Les yeux grands ouverts, je réalisai à peu près que j'étais observé par quelqu'un, et que cette personne avait essayé, à deux reprises, de me tuer. J’écartais mes jambes et je m'emparais de deux kunaïs dans une main tandis que dans l'autre reposait deux shurikens. Prêt à contrer n'importe qu'elle attaque, je me plaçais en position de combat.

- Où te caches-tu ? M'écriai-je, impatient.

Un bruit de feuille me parvint et je tournais instinctivement la tête vers la droite. Un écureuil sortit alors d'un buisson.

Tout mon corps devint mou, et je lâchais un soupir. Je croyais avoir l'ennemi devant moi. Mais bon, l'adversaire n'était pas loin ; j'ai dû mal à croire qu'un animal puisse manier des armes plus grosses que sa tête. Je me surpris à éclater de rire. Tout seul au beau milieu d'une dense forêt, je riais en m'en tenir le ventre. La nervosité m'avait atteint à un tel point que j'en devenais fou. J'ai hâte que tout ça soit terminé...

Je reprenais peu à peu mon calme. Puis je lâchai un soupir en m'avançant. Si je restais là toute la nuit, j'avais des chances d'avoir des crampes.

Mais dès lors que je bougeais d'un millimètre, un troisième kunaï manqua de près de me couper une jambe, ou un bout de mes cheveux. J'ouvris les yeux - que j'avais fermés par réflexe - et observais la venu de l'arme. Je posais finalement les yeux sur mon agresseur, mais ce fut trop tard car celui-ci s'avançait vers moi à toute vitesse, et je n'eus que le temps de reculer et de tomber vers l'arrière, que celui-ci me fonçait dessus avec un kunaï... pointé vers mon cœur !

J'ouvris les yeux. La douleur était tellement intense que j'avais l'impression d'être mort. Pourtant, je devrais l'être. La seule chose dont je me souviens, c'est d'avoir été attaqué...

De mes yeux fiévreux, j'observais les alentours. Il faisait tellement noir que j'arrivais à peine à savoir où j'étais. Mais je n'étais pas à l'extérieur. Je ne voyais pas le ciel donc j'étais quelque part à l'intérieur.
Soudain j'aperçus une silhouette à mes côtés. Quelqu'un était là ? Qui ?

Je sentais sa présence mais je ne savais pas du tout qui ça pouvait être. J'essayais de me lever mais j'en fus incapable. Je retombais lourdement sur le sol glacé en lâchant un gémissement. La personne de dos à moi se tourna alors et je pus voir ses yeux. Des yeux que je reconnaîtrais parmi des milliers... C'était lui mon sauveur ?

- Ne bouge pas ! M'ordonna-t-il d'une voix tremblante.

J'obéis en silence. Je n'avais soit pas assez de force pour parler ou soit pas assez de couilles pour lui adresser la parole après tout ce que je lui avais fait. Ou tout ce que je m'apprêtais à lui faire...

- Il... Il faut que tu restes allongé, continua-t-il de sa petite voix qui me calmait.

Je portais inconsciemment ma main sur mon ventre. Rien. Je remontais jusqu'à ma poitrine et je sentis un bout de tissu. Je regardais et aperçus des bandages. J'avais vraiment été blessé alors... Mais comment se fait-il que je sois en vie ? Il m'a sauvé ? Comment ? Et comment aurait-il pu me guérir ? Il n'y connaît rien en médecine.

Mon regard fut dirigé dehors où, par la lumière de la lune j'aperçus des sacs de couchages.

Ah... apparemment il n'était pas seul. Je reposais les yeux sur lui. Il m'avait à nouveau tourné le dos et regardait dehors. C'est là que je compris que j'étais sous une tente.

- Euh, hum, commençais-je avant de me racler la gorge et accumulé tout mon courage pour continuer, que c'est-il passé ?

Il ne bougeait pas. À croire qu'il ne m'avait pas entendu. Mais j'étais soulagé de savoir qu'en plus d'avoir perdu - sans doute - beaucoup de sang, je n'avais pas perdu ma langue. J'attendis patiemment qu'il daigne me répondre.

- Un ennemi t'a attaqué, dit-il sur un ton de voix qui se voulait froid. Glacial même. Je sentis des frissons parcourir mon corps. J'essayais une deuxième fois de me lever, et malgré la douleur, je n'abandonnais pas et je me retrouvais finalement assis. J'étouffais un gémissement. Une nouvelle fois il se tourna vers moi, affolé.

Je le voyais dans ses yeux qu'il s'inquiétait de mon état de santé, mais je me contentais de lui sourire, essayant de le rassurer derrière cette grimace de douleur.

- Ne bouge pas, répéta-t-il, tu vas empirer ton cas.

Le ton de sa voix montait sans qu'il ne s'en aperçoive. Je souriais toujours. Le seul fait d'être là, près de lui, de le savoir sain et sauf me suffisait. Nul n'importait que j'ai perdu un bras ou une jambe. Je m'en ficherais si cela devait arriver. En autant que j'ai encore mon cœur pour l'aimer.

- Qu'est-ce qui te fais rire ? ajouta-t-il, agacé.

- Rien, dis-je.

Le silence dura encore quelques instants. Il ne s'était toujours pas retourné, et il me regardait dans les yeux. Je m'amusais à regarder son visage frustré et ses sourcils légèrement froncé, montrant sa mauvaise humeur. Il était deux fois plus beau fâché. Et cette expression là, celle qu'il avait à l'instant me rappelait le temps où nous étions toujours en train de se chicaner.
Et ce petit souvenir me fit encore plus sourire. Malgré tout. Malgré le fait qu'il était fâché contre moi. Malgré le fait qu'il m'en veuille. Malgré le fait qu'il croyait que j'allais réellement épouser Naomi demain.

- Mais ce serait bien si tu m'expliquais, ajoutais-je.

Ignorant pourquoi, ses joues devinrent roses, et je pus le voir malgré l'obscurité.

Il me tourna alors le dos avant de commencer son récit.

- Tu... Tu t'es fait attaquer par un ennemi, marmonna-t-il, gêné.

- Ça je le savais, merci, et après ? Insistais-je, m'amusant à le frustré d'avantage... ou à le gêner d'avantage, qui sais.

- Avec Neji et Lee on est arrivés et on t’a retrouvé, gisant dans ton sang...

- Ah ?

Je savais qu'il n'était pas seul.

- Tu es allé en mission avec Neji et Lee ?

- Oui, murmura-t-il, tu crois que Tsunade m'aurait laissé faire une mission aussi dangereuse tout seul ?

Je ne dis rien et me contenta d'écouter. Mais il ne rajoutait rien.

- Euh, et après ?

Je m'approchais de lui, jusqu'à sentir la chaleur de son corps contre le mien. Je m'approchais un peu plus jusqu'à ce que je puisse voir son visage. Il rougissait comme pas possible, et (nda : vilain Naruto) cela me fis encore plus rire.

- Tu veux vraiment le savoir ? fit une voix familière.

Je levais la tête et aperçus Lee et Neji entrer dans la tente et s'installer à nos côtés.

Lee souriait à s'en décrocher la mâchoire, tandis que Neji gardait son sérieux, malgré un tout petit sourire en coin.

- Oui, j'aimerai bien savoir la suite, ajoutais-je, prenant même pas la peine de les saluer. Ça faisait un bail que je ne les avais pas vu.

- Eh bien, commença Lee.

Je regardais Sasuke, il baissait la tête encore plus, jusqu'à ce que ses mèches cachent totalement son visage.

- J'ignore pourquoi, continua Lee, en te voyant comme ça, le pauvre il a pas tenu !

Je ne savais pas où Lee voulait en venir et je le regardais en fronçant les sourcils. Je ne comprenais absolument rien. Et en plus de Sasuke qui se cachait derrière ses cheveux, je me demandais réellement qu'est-ce qui avait bien pu se passer à ce moment là. Je me tournais vers Neji.

- Qu'est-ce qui s'est passé ?

- Sasuke est tombé dans les vapes ! S'exclama l'Hyûga avant d'éclater de rire, suivit par Lee.

Je ne riais pas, mais un mince sourire s'empara de mes lèvres pour venir décorer mon visage. Je n'aurais jamais cru qu'il était aussi sensible !

Je ne pus retenir un petit rire. Ça devait être plus qu'embarrassant pour Sasuke.

- C'est pas de ma faute, balbutia-t-il en relevant la tête, je n'avais pas mangé !

- Les excuses, les excuses ! Se moqua gentiment Neji.

Sasuke s'empressa de lui flanquer un coup de point sur l'épaule, ce qui le fit rire d'avantage. Lee aussi.

Je riais aussi. C'était la première fois depuis deux semaines que je m'amusais vraiment. Que j'oubliais le stress et que je me détendais. Qui aurait cru qu'il me fallait être blessé pour y arriver. La vie est si compliquée parfois...

Les deux garçons riaient toujours et, oubliant la raison de ce fou rire, je ne pus m'empêcher d'être entraîner par leur plaisir, et j'éclatais de rire tout comme eux. Plus que surprenant encore, Sasuke aussi riait.
Pas aussi fort que moi ou Lee, mais il riait, et ça me faisait du bien aux oreilles. J'adorais son rire. Tellement doux et innocent. Un rire d'enfant.

Mais au bout de quelques secondes je m'arrêtais. J'avais mal à ma blessure.

- Allez viens, Lee, je fais à manger, affirma Neji en reprenant son calme.

- OK !! S'exclama Lee en suivant son co-équipier dehors.

Sasuke se levait pour les rejoindre mais je lui tenais le bras. Il se tournait vers moi, me questionnant du regard. Je lui tenais toujours le bras sans m'en rendre compte.

- Tu ne te demandes pas ce que je faisais là ?

Ses prunelles noires se dirigeaient au sol quelques instants. Il semblait réfléchir quand il releva la tête en ma direction.

- Je... je ne sais pas, avoua-t-il

Les voix de Neji et Lee nous parvenaient aux oreilles depuis l'extérieur mais je me concentrais pour ne pas gâcher ce moment - le seul sans doute - intime que j'aurais avec lui.

- Dit moi, est-ce que tu m'en veux encore ? Demandais-je

- Pourquoi tu penses ça ?

- Je peux t'embrasser alors ?

Il rougit et détourna le regard, avant de ressembler à une tomate fraîche que j'aurais sûrement envie de croquer.

- Arrêtes, murmura-t-il tout bas.

Je lui lâchais le bras. Je ne voulais surtout pas le brusquer. Le silence semblait long quand finalement il me regardait dans les yeux.

- Je n'ai jamais été capable de t'en vouloir, déclara-t-il

Je ne dis rien.

- Pour tout dire, c'est plutôt à toi de m'en vouloir.

J'eus un mouvement de recul. Je le regardais sans trop comprendre.

- Pourquoi tu dis ça ?

Il ouvrit grand les yeux avant de regarder par terre à nouveau. Il ouvrit nerveusement son sac - qui était posé juste à côté - et en sortit un linge et une bouteille d'eau qu'il laissa couler sur le linge.

- Hein, pourquoi ? Insistais-je

Il releva la tête et sans même me regarder dans les yeux, il me demandait de m'allonger.

- Il faut que... que je nettoie ta plaie, dit-il ignorant mes questions.

J'ouvris grands les yeux en le regardant tellement intensément qu'il ne put s'empêcher de rougir à nouveau.

- Quoi ? Lâcha-t-il brusquement

- Tu sais comment faire ?

Alors qu'il enlevait doucement le bandage autour de ma poitrine, je regardais chacun de ses gestes, attendant de savoir d'où il avait appris ça.

- Sakura m'a... vaguement montré comment faire, dit-il, juste au cas.

Je sentis ses mains froides frôler ma peau tandis qu'il déroulait toujours le bandage. Lorsque fais, je soupirais d'aise en sentant le léger vent caresser ma blessure. Ça faisait du bien.

- Ah bon, finis-je par dire.

Le silence durait pendant qu'il nettoyait ma plaie. Parfois je gémissais de douleur mais il s'excusait aussitôt. Je ne savais pas qu'il pouvait être aussi tendre. Je me contentais de poser la tête sur le sol et de fermer les yeux, laissant mon petit ange prendre soin de moi.

Après quelques minutes dans lesquels je dormais presque, je rouvris les yeux et remarquais que le bandage était remis à sa place.

- J'ai terminé, dit-il d'une voix fatiguée

- Merci, lâchais-je en souriant.

Je le regardais jouer avec ses doigts nerveusement quand j'entendis un drôle de bruit... venant de mon estomac, et c'est alors que je réalisais le temps depuis lequel je n'avais pas avalé quelque chose. Je posais ma main sur mon ventre et je vis que Sasuke me regardait en souriant.

- Tu as faim, demanda-t-il

- Comment as-tu deviné ? Riais-je à mon tour

Il sortit de la tente et je le suivais en silence. Une fois là, nous cherchions du regard Neji et Lee. En voyant le feu éteins, les sacs défais, j'en conclus qu'ils étaient allés se coucher.

- Ils ne nous ont rien laissé ! M'exclamais-je

- Je crois que j'ai quelque chose pour toi, marmonna Sasuke en retournant à la tente. J'y allais aussi.

Finalement, nous étions sortis pour rien. En plus, dehors il faisait froid. Je m'installais sous les couvertures quand Sasuke s'approchait de moi. Il me tendit une galette de riz. Je le regardais, incrédule.

- Tu as faim, dit-il, prend-le.

- Non, dis-je, c'est à toi, garde le.

- Mange.

Il me donna la galette dans les mains. Je ne pouvais pas l'accepter. Et lui, il mangerait quoi ? Je me sentais mal à l'aise.

Il s'allongea à côté de moi, et après m'avoir dit bonne nuit, il ferma les yeux.

Je restais là de longues minutes. Je savais qu'il ne dormait pas et c'est pour ça que je brisais la galette en deux.

- Tiens, partageons, dis-je.

Il ouvrit les yeux et regardait la demi moitié de galette que j'avais déposé devant lui.

- Je n'ai pas faim, dit-il.

- Mange, ordonnais-je à mon tour.

- Non, insista-t-il.

- Va falloir que je te donne moi-même à manger ?

Il rougit et s'empressa de manger la galette de riz. Je mangeais aussi, en le regardant.

Après avoir terminé, je laissais le silence durer quelques minutes, puis j'engageais le sujet auquel tournait la conversation tout à l'heure.

- Tu ne veux vraiment pas savoir ce que je faisais là, alors que j'étais sensé être en route pour Iwa ?

Il remonta la couverture sur lui et ferma les yeux.

- Non.

Il semblait agacé ou fatigué que j'insiste autant, et ça m'amusais.

- Alors comme ça, tu ne m'en veux pas ?

- Je peux dormir en paix ?

Je lâchais un petit rire.

- Oui, à condition que tu me laisses t'embrasser.

Il ouvrit les yeux et me regardait.

- Pervers.

Mon sourire grandit et je m'allongeais à ses côtés.

- Pourtant tu sais, commençais-je, c'est toi qu'a insisté pour coucher avec moi.

- Baka, dit-il en me tournant le dos.

- Oh, fais pas la tête, c'est une blague, murmurais-je sur un ton amusé.

- Dors, m'ordonna-t-il.

- D'accord, mais je n'en ai pas fini avec toi, déclarais-je d'une voix presque séduisante.

Je ne sais pas ce qu'il y avait dans sa galette, mais c'est la première fois que j'agissais ainsi.

- T'es sûr que tu ne veux pas m'embrasser ? Risquais-je une dernière fois.

Il gloussait mais ne dit rien. Je souris de plus bel.

- Tu dors ? Chuchotais-je

- Oui. Lâcha-t-il d'une voix froide.

Je faisais exprès pour l'énerver et ça semblait marcher à merveille. Mais je finis tout de même par m'arrêter ; j'étais fatigué aussi. Je ramenais alors la couverture sur moi, et avant de fermer les yeux, je murmurais :

- Je t'aime, fais de beaux rêves.

Il sursauta mais ne dit rien. Je me sentais fatigué, et faisant semblant d'oublier que demain était le jour de mon mariage, je m'endormis le sourire aux lèvres, rêvant déjà à mon petit ange.

À suivre




Le prochain chapitre : Regarde, il neige

à bientôt !




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