Fiction: Forever (terminée)

« Je vis Sakura me sourire, sèchant ses larmes. Je me levai en lui tendant une main. En prenant celle-ci, elle comme moi, avions compris que c'était le début d'une nouvelle vie. Le début d'une seconde chance... » Une fiction centrée sur Naruto et ses choix lorsqu'il aura à faire à ses sentiments... ! NaruSasu
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Angel Of Hell (Féminin), le 05/02/2009




Chapitre 3: Mariage effrayant



Je regardai fixement Tsunade en essayant de réaliser ce qu'elle venait de me dire. Je n'arrivais pas à repasser cette petite phrase dans ma tête. Je me permis de lâcher un profond soupire.

- Il y a un problème Naruto ? demande Naomi. Je ne suis pas assez jolie pour partager ta vie ?

- Euh... Tsunade, balbutiai-je avec difficulté. Premièrement, j'ai quinze ans et deuxièmement, je ne connais pas Naomi. Je ne peux pas me marier avec une fille que je viens tout juste de faire la connaissance !

Tout ça en un seul souffle. Les deux femmes me regardaient, stupéfaites.

- Bien sûr que non, affirma Tsunade après un silence qui m'avait aidé à retrouver mon oxygène, tu ne vas pas te marier à une fille que tu connais à peine. C'est pourquoi le mariage est dans deux semaines.

Et vlam ! Un coup de poing dans la figure. Ce n'était pas assez de devoir me marier aussi jeune, il me fallait deux semaines pour apprendre à connaître quelqu'un... et à l'aimer ! Parce qu'il m'est interdit de partager ma vie avec quelqu'un que je n'aime pas, d'ailleurs, j'ai ma petite idée là dessus.

- Naomi, j'aimerais parler avec Tsunade, dis-je après mûre réflexion.

D'un regard, Tsunade envoya Naomi dehors. Je me permis de m'avancer.

- Écoutez, Tsunade, commençai-je, il m'est impossible que ce mariage ait lieu. Ou du moins, choisissez quelqu'un d'autre. C'est vrai ; pourquoi moi ? Il y a plus classe que moi comme garçon ! Tiens, Sasuke par exemple (mais qu'est-ce que je raconte ?), d'ailleurs, il veut sûrement faire renaître son clan, ce serait l'occasion rêvé !

Tsunade fixe une pile de feuille sur son bureau, en se pinçant les lèvres. Puis ses prunelles brunes rencontraient les miennes.

- C'est vrai que ce serait une bonne idée, mais... (elle semblait incertaine) non.

- Quoi ? Lâchai-je

- Sasuke vit des épreuves très difficile, et déjà qu'il n'est pas en très bon état, de plus qu'il n'est pas très sociable, je doute qu'il veuille se marier avec une fille qu'il n'a jamais vu de sa vie.

Une phrase de Naomi me revint en tête. « Tss ! Je le connais depuis longtemps. Plus longtemps que toi si ça se trouve ! ». Soit Naomi avait raison, soit elle inventait des trucs pour se rendre intéressante. Mais alors si c'est vrai, ça veut dire qu'elle le connaît depuis l'enfance.

- Naomi m'a confié qu'elle connaît Sasuke depuis longtemps ! Ce serait plus facile pour eux que pour moi ! Continuais-je

- Non, Naruto, s'écria-t-elle, c'est non !

- Pourquoi ?

Je voulais savoir pourquoi elle était si entêtée. Moi aussi d'ailleurs, il était hors de question que je me marie si jeune... Ou du moins, si j'aurai le courage de le faire, ce serait avec quelqu'un que j'aime sincèrement.

- Parce que le Tsuchikage exige que sa fille se marie avec le fils du Yondaime.

- Alors c'est pour ça, lâchai-je, mais attend... le fils du Yondaime ?

Je fixe Tsunade, les yeux grands ouverts ; que venait-elle de dire à l'instant ? Le silence régnait encore pour quelques secondes avant qu'elle ne laisse sa tête tomber et que son front touche son bureau.

- Oh seigneur, gémit-elle, comme c'est compliqué !

- En effet, renchéris-je, c'est pourquoi j'aimerais qu'on m'explique !

La porte s'ouvrit alors, laissant entrer Naomi.

- Hokage-sama, Shizune a reçu le dossier contenant les nouvelles missions ! S'exclame-t-elle, grand sourire.

- Ah, d'accord, fait Tsunade, dit lui que j'arrive.

Naomi acquiesce et quitte le bureau. Tsunade se lève et contourne sa table, avant de se planter devant moi, ignorant le sujet auquel tournait la discussion avant que Naomi n'entre. Elle pose une main sur mon épaule et me regarde dans les yeux.

- Naruto, le mariage, c'est quelque chose de merveilleux, dit-elle, ne gâche pas cela, tu veux ?

Elle quitte.

- C'est merveilleux quand on aime la personne, murmurai-je une fois que je fusse certain qu'elle était bien partie. Je sortis dans le couloir, quelques secondes plus tard, et sortis ensuite dehors. Naomi était adossée contre la porte, visiblement, elle était en train de m'attendre. Je la regardais, indifférent, avant de passer devant elle pour continuer sur ma route. Elle me suit.

- C'est pas merveilleux, hein ? dit-elle

- Oui, c'est super, fis-je d'une voix joyeusement fausse.

- Pourquoi réagis-tu ainsi ? Dans mon pays, les hommes se battent pour se marier avec moi. Mais mon père a dit qu'il serait mieux que je me marie avec l'un des enfants des kages, le Yondaime par excellence, il était le meilleur. Donc nous sommes faits pour aller ensemble. Tu n'es pas d'accord ?

J'écoutais son monologue sans plus. Le fait que j'étais le fils du Yondaime ne m'a toujours pas été expliqué. L'étais-je vraiment ? Bref, Naomi continuait de marcher à mes côtés, jusqu'à ce que j'en ai assez, et que je m'arrête (elle aussi) la regardant dans les yeux.

- Non, nous ne sommes pas des âmes sœurs, toi et moi, Naomi.

- Quoi ? S'exclama-t-elle, d'une grimace de dégout

- Je ne vais sûrement pas me marier avec toi, affirmai-je, enlèves-toi ça de la tête.

Je continuai mon chemin. Cette fois-ci elle ne me suivit pas.

***


Je m'arrêtais ce soir là à l'hôpital. J'avais acheté des tonnes de trucs à manger, et j'étais certain que Sakura était encore avec Sasuke. Je n'avais cessé de penser à Naomi, toute la journée.
Non pas que je pensais être amoureux d'elle où qu'elle ne m'étais pas indifférente, au contraire, j'étais de plus en plus bouleversé et effrayé de devoir vraiment me marier avec elle. J'étais perdu dans mes pensées quand j'entrai dans la chambre. J'aperçus Sasuke endormit dans son lit, et Sakura qui... qui n'était pas là. Dommage, j'avais envie d'être avec eux. Je décidai de rester un peu.

Peut-être que le temps que ça me prendrai à préparer un petit truc, Sasuke se réveillerait. Et sûrement que Sakura n'était pas loin. Je m'installais alors. Je posai mon sac par terre et approcha une chaise du lit de mon ami.

Je remontai la couverture sur son corps frêle. En m'asseyant enfin sur la chaise, je me surpris à le regarder. Admirer serait le mot juste. Son visage était si fin, si pâle et... tellement beau. Je ne l'avais jamais remarqué, mais qu'est-ce qu'il avait l'air fragile, comme ça, profondément endormit. J’avais presque envie de le prendre dans mes bras et de le protéger.
La porte s'ouvrit et me tira de mes rêveries. Je tournai nerveusement la tête et aperçus Sakura au cadre de porte. Elle s'avança vers moi en souriant.

- Ça fait longtemps que t'es là ? Demanda-t-elle

- Non... je, je viens d'arriver, marmonnai-je, soudainement nerveux

- C'est ce que je me disais, parce que tu n'étais pas là, il y a cinq minutes.

- Tu es restée là toute la journée ? Demandai-je curieusement

Elle rougit avant de s'approcher une chaise à côté de moi. Elle ramène ensuite ses cheveux derrière ses oreilles et elle regarde Sasuke qui dort toujours.

- Oui, finit-elle par dire, je suis tellement heureuse qu'il soit là...

Je vois alors dans ses yeux, toute la souffrance qu'elle comme moi avons enduré, jusqu'à aujourd'hui. Sakura essuie ses yeux avant de plonger dans les miens.

- Oh Naruto, comment pourrais-je te remercier ?

- Ça va, ne pleurs pas, dis-je tout bas pour la réconfortée, tu n'as pas besoin de m'offir la lune, juste d'arrêter de pleurer.

Je la prend dans mes bras et la berce doucement jusqu'à ce qu'elle se calme. Elle brisa finalement l'étreinte en essuyant une dernière fois ses yeux. Elle me lançe un sourire triste.

- Nous... Nous ferions mieux de rentrer, dit-elle en regardant l'endormit, d'après moi il va dormir encore longtemps, et je ne tiens pas spécialement à le réveiller.

J'acquiesce et prend mon sac, qui attendait patiemment au sol.

***


Je m'étais levé avec la bonne humeur ce matin, non pas parce que j'allais me marier dans deux semaines, mais à cause du soleil qui était revenu après trois longues journées de pluie et d'orage. J'ouvrit grand mon rideau pour laisser entrer la lumière dans mon appartement qui était plongé dans l'obscurité de la nuit. Le soleil était à peine levé, mais il était bien là, caché à moitié sous un seul et unique nuage. Le seul qui décorait le ciel. C'est alors que je me rendis à la cuisine là où je me préparais- vous devez vous en doutez - des nouilles.
Je sais je ne mange que ça, mais que voulez vous, c'est bon, alors j'en mange. Après avoir déjeuné, je m'habillais en solitaire et quittais enfin mon appartement. Je rangeais mes clefs après avoir verrouiller la porte et en me tournant, je sursautais en voyant Naomi. Quel cauchemar, elle me suit jusqu'à chez moi maintenant !

- Naomi, dis-je, qu'est-ce que tu veux encore ?

J'insistai sur le mot encore.

- Bon matin, Naruto-kun, commença-t-elle ignorant ma question, quelle magnifique journée ne trouves-tu pas ?

- Oui, et elle commence très mal ! Lançai-je en serrant les dents

- Viens avec moi, j'ai quelque chose à te montrer, dit-elle en me prenant par la main.

- Hé ! Criai-je lorsqu'elle partit courir, m'entraînant derrière elle comme un vulgaire chien. Où vas-tu comme ça ?

- Chez nous !

Mais de quoi parlait-elle ? Bon et puis, semble-t-il que je n'ai pas le choix. Je la suis. Nous arrivâmes finalement là où elle le souhaitait. Seulement, je ne sais pas du tout où on est.

- Voilà notre maison, dit-elle, n'est-elle pas jolie ?

Bien sûr, quelle magnifique maison, pensais-je. Elle était immense. Mais, attend... Ce n'est pas le...

- C'est le manoir Uchiwa, s'exclame-t-elle avant même que j'ai pu m'en aperçevoir. Nous allons habiter là avec... ben avec l'Uchiwa.

- L'Uchiwa a un nom, dis-je sèchement.

Elle n'avait quand même pas à le traiter comme de rien.

- Peut-être, mais...

Naomi fût interrompue par Tsunade. Elle sortait de la maison et elle marchait vers nous.

- Vous voilà, dit-elle en souriant de toutes ses dents. Il fait chaud, hein ?

- Oui, fit Naomi, également de bonne humeur.

Tous l’étaient... sauf moi.

- Ben alors, Naruto, ton nouvel habitat ne te plaît pas ? Me dit Tsunade

Je la regarde avant de placé une main au dessus de mes yeux pour me cacher du soleil.

- Je suis très bien dans mon petit appartement et...

- Justement, c'est un petit appartement, il n'y aurait pas de place pour moi, m'interrompt Naomi

Je la regarde, d'un regard glacial qui ne me ressemble pas.

- Je n'avais pas l'intention qu'il n'y en ait non plus, dit-je, en tout cas, pas pour toi.

Silence. Je poursuivis alors.

- Et de toute façon, cette maison appartient à Sasuke, vous ne pouvez pas lui enlever la seule chose qui lui reste au monde.

- Sasuke avait à y réfléchir à deux fois avant de partir, dit Tsunade, et en partant, il a laissé derrière tout ce qui lui appartenait.

- Je n'en suis pas si sûr, dit-je, défiant l'hokage du regard.

La tension dans l'air montait dangereusement.

- De toute façon, Tsunade ne le met pas dehors ton ami, elle l'oblige juste à nous accueillir, ajoute Naomi

- Je refuse d'habité là, dit-je en croisant mes bras sur mon torse, peut-être avec Sasuke mais pas avec toi.

Tsunade me regardait, surprise. Elle devait se demander depuis quand j’agissais avec tant de méchanceté. Naomi, elle, se contente de rester tranquille. Ses longs cheveux sont remontés en queue de cheval au dessus de sa tête.

Un peu comme Ino, mais la seule différence, c'est la couleur et les frisettes. Elle est vraiment mignonne Naomi, ce n'est pas le problème, c'est juste que je ne l'aime pas. Ce n'est pourtant pas compliquer à comprendre, non ? Moi, j'aime...

Je tournai la tête pour m'obliger à penser à autre chose, mais Tsunade me proposa d'entrer. Je la suivis en silence, avec Naomi.

L'intérieur de la maison faisait vraiment peur à voir. L'ambiance était plutôt morbide et sombre. Les rideaux déchirés retombaient devant les fenêtres, de façon à garder la pièce au fond des ténèbres. Les murs étaient couverts de taches brunes, qui, apparemment, étaient des taches de sang séchées. Tsunade me vit vaguement visité. La pièce qui me fit le plus d'effet, fût le Donjon. La seule chose qu'il y avait, c'était des contours de corps dessinés à la craie, au sol. Je relevai la tête, écoeuré.

- C'est, euh, c'est quoi ça ? Demanda Naomi, également sous le choque.

Tsunade nous fit sortir de cette pièce là, et une fois au salon, elle nous informa sur le lieu.

- C'est ici qu'a eu lieu le... bien, le massacre, finit-elle par dire, légèrement gênée.

- Et vous voulez que je vive ici ? M'exclamai-je, haut et fort

- Oui ! Toi, moi et... l'autre, comment s'appel-t-il déjà ? Fit Naomi

Je l'ignorai et m'adressai à Tsunade

- Tsunade, je ne peux pas vivre ici, et Sasuke non plus ! Imagine tout ce qu'il revivra en remettant les pieds ici ?

J'avais peur que mon ami souffre à nouveau. Cette maison me donnait la chaire de poule et j'en tremblais rien qu'en pensant à l'enfer qu'a été le massacre pour Sasuke.

Et Tsunade, elle, croit qu'on reviendra ici, et qu'on vivra en riant et chantant. La porte s'ouvrit, laissant entrer quatre hommes, portant des boîtes en carton.

- Bon ça y est, on est là, affirma l'un d'eux, où est-ce qu'on met ces boîtes ?

Je me tournai vers Tsunade.

- Qu'est-ce que ça veut dire ?

- Ce sont mes affaires ! S'exclama Naomi

- Posez-les sur le canapé, ordonna Tsunade, je m'occuperai de ça plus tard. Maintenant allez, sortez.

Les quatre hommes s'excécutèrent. Après cela, je sortis à mon tour, encore et toujours suivit par Naomi. Sa vie dépendait-elle de moi ou quoi ?

Un peu plus tard dans la journée, alors que je mangeais tranquillement au stand ramen, je discutais de tout et de rien avec Ichiraku. Ça faisait un bail que je ne l'avais pas vu. Naomi avait été appelée par Tsunade, et elle devait aider cette dernière dans le déménagement de ses affaires. Connaissant Tsunade, elle n'aurait pas tout fait ce boulot pour des trucs qui ne lui appartenait même pas. Pendant ce temps, moi je discutais avec Ichiraku. Il me racontait pleins de trucs hilarant, et je riais tout en mangeant. Mais le sujet de conversation finit par tomber sur ce dont j'essayais d'éviter.

- Alors, mon petit Naruto, commença le vieil homme, il y a quelqu'un dans ta vie ?

Je plongeai mon regard dans mon bol de nouilles, dont la fumée de chaleur me remontait au visage, me faisant rougir tellement c'était chaud.

- Non, dit-je, en faite... Je.

- Bah, qu'est-ce qui t'arrive ?

Je relevai la tête, soudainement frustré.

- T'es d'accord avec ça toi, les mariages forcés ?

Il me regardait les yeux grands ouverts. Surpris, il se remit à la préparation de mon prochain bol de ramen, tout en me regardant.

- Ça dépend, dit-il, si on oblige deux êtres à se marier, il faut d'abord et avant tout savoir que s’il n'y a pas d'amour, il ne peut pas y avoir de mariage correct.

- C'est ce que je me suis dit, marmonnai-je en prenant une bouchée, non mais ! on m'oblige à me marier avec un pot de colle venue d'Iwa ! Je ne la connais même pas, et dans deux semaines, on va se promettre de s'aimer jusqu'à ce que la mort nous sépare !

Ichiraku semble surpris que je parle autant tout à coup. Je venais de tout lui cracher à la figure. Tout ce que je ressentais. Je baissais la tête, retournant dans la contemplation de mes nouilles que je brassais mollement avec mes baguettes.

- Ah tiens, des nouveaux arrivants, dit-il soudainement.

Je tournais légèrement la tête. En souriant doucement, j'aperçus l'équipe 7 ! Sakura, Kakashi et Sasuke, qui tenait à peine debout, appuyé sur notre senseï. Sans doute avait-il encore de la difficulté à marcher. Mais il était là, et c'était ça l'important.

- Bien le bonjour, mes chers amis ! S'exclama le vieil homme quand mes amis s'asseyèrent à côté de moi. Que puis-je vous servir ?

- La même chose que Naruto, merci bien, fit Sakura

- Même chose, dit Kakashi

- Moi je t'en prends un troisième, dit-je en brandissant mon bras, lui désignant mon bol vide. Je me tournai ensuite vers Sasuke.

- Et toi, tu prends quoi ? Demandai-je

- Euh... rien, dit-il simplement, je n'ai pas faim.

- T'es sûr ? Insistai-je

Kakashi étouffa un rire. Je me tournai vers lui, levant un sourcil, demandant ce qu'il y avait de drôle. J'avais d'abord cru qu'il lisait son bouquin, mais non. Il me regardait et riait de plus bel.

- Qu'est-ce qu'il y a de drôle ? M'exclamai-je, renfrogné

- T'es aux petits soins avec Sasuke, dit-il entre deux rires, on dirait voir Sakura.

Je rougis violemment, ce qui, sans doute, le faisait encore plus rire. Je remarquai un certain malaise chez Sasuke aussi. Ichiraku arrangea ça bien vite en nous servant notre bol de ramen - ô tant attendu. J'avais insisté pour que Sasuke boit au moins un verre d'eau, et c'est ce qu'il était en train de faire. Il buvait silencieusement alors que moi j'engouffrais mon énième bol de nouilles. J'avais le ventre plein quand je m’arrêtai enfin de manger.

Le soir venu, Sakura partit pour continuer son travail à l'hôpital. Elle détestait travailler le soir, mais elle n'avait pas le choix. Kakashi devait ramener Sasuke à l'hôpital mais j'avais insisté pour le faire, et je ne sais même pas pourquoi d'ailleurs. Kakashi partit alors directement chez lui. Je saluais Ichiraku en lui souhaitant une bonne soirée, et je me tournai vers Sasuke. Il sursauta lorsque je passai mon bras autour de sa taille.

- Tu... tu n'aurais pas des béquilles, je préférais marcher seul, dit-il.

- Non, j'en ai pas. Mais vas-y, marche si tu y tiens tant, affirmai-je en souriant tendrement.

Je le lâchai, mais avant qu'il ne tombe, je le rattrapai. Sans le vouloir, je le serrai fort contre moi, ayant peur d'une seconde chute.

- Alors, tu vas marcher seul ? Ajoutai-je, d'un sourire vainqueur.

- Baka, souffla-t-il en essayant de cacher des rougeurs sous ses yeux.

Après avoir marché longtemps, j'arrivai finalement chez moi. Sasuke s'appuyait contre le mur le temps que je cherche mes clefs dans mes poches. J'ignore pourquoi, il y avait quelque chose qui me démangeait... j’avais l'impression d'oublier un truc important. Ah et puis, tant pis !

Je trouvai enfin mes clefs et finit par ouvrir la porte. J’aidai mon ami à entrer et s'asseoir sur mon lit, le temps que j'enlevai mes chaussures et que j'allai préparer un bon chocolat chaud. J'avais oublié de le préciser, mais durant la journée, une armée de nuage avait apparu dans le ciel et la pluie s'était remise à tomber sur nos têtes. J'étais trempé et Sasuke aussi.
Et de nature, il a toujours froid, et là, il tremblait. Alors je lui mis une couverture sur les épaules. En la lui mettant, je m'approchais - sans le vouloir - un peu trop près de lui et eut la chance de le sentir. Il sentait si bon, que je ne pouvais me reculer, jusqu'à ce que Sasuke lui même me parle. Chose assez rare soit dit en passant.

- Tu n'étais pas sensé me ramener à l'hôpital ? demanda-t-il

Oulà. C'était ça alors ! La chose que j'oubliais. Mais quel idiot, au lieu de le ramener à l'hôpital, je l'ai ramené chez moi. Y a que moi pour ce change de chose.

- Là c'est le temps de me traiter de baka, dit-je en riant.

- Baka.

Je riais de nouveau. Son air hautain et son visage d'ange n'avait pas changé d'un pouce. La seule chose que je sentais absente ; c'était sa souffrance. Chose disparu en même temps qu'Uchiwa Itachi.

- Nos disputes m'ont manquées, tu ne peux pas savoir à quel point, dit-je en ramassant mes trucs qui traînait ici et là sur le plancher. Le silence dura une minute ou deux.

- À moi aussi, finit par dire Sasuke, qui était toujours assit sur mon lit avec sa couverture en coton. Il devait avoir chaud là dedans, et c'était ça le but.

Je souris.

- Tu vas dormir ici, alors ? Demandai-je, une fois mes traîneries ramassées.

Il observa les lieux quelques instants.

- Oui, je n'ai pas la force de retourner à l'hôpital.

- Je vois ça, dis-je, ne t'inquiète pas, on va s'amuser tout les deux.

- ...

- Tu as un petit creu ? Demandai-je alors que je me rendais à la cuisine. Tu n'as rien mangé au stand ramen. Si tu veux, j'ai un restant de nouille dans le frigo.

- Te connaissant, il doit être là depuis des semaines, dit-il.

Je lâchais un petit rire. Ça me faisait du bien qu'il soit de retour. Nos disputes stupides et sans aucun buts me manquaient terriblement. J'avais l'impression qu'il y avait un gros vide dans mon ventre, dans le village et... dans mon cœur.

Je préparais en silence nos chocolats chauds. Cela faisait quelques dizaines de minutes que je ne l'entendais plus. Je pris les chocolats dans mes mains et le rejoignit dans ma chambre.

- Tu sais, t'as le droit de parler, dis-je en entrant dans la chambre.

C'est là que je le vis, endormit dans mon lit. Je me surpris à sourire. Mes joues légèrement roses, je m'approchais. Sans trop savoir pourquoi, je prononça une phrase qui se perdit dans le silence de la pièce...

- Fais de beaux rêves.




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