Fiction: Forever (terminée)

« Je vis Sakura me sourire, sèchant ses larmes. Je me levai en lui tendant une main. En prenant celle-ci, elle comme moi, avions compris que c'était le début d'une nouvelle vie. Le début d'une seconde chance... » Une fiction centrée sur Naruto et ses choix lorsqu'il aura à faire à ses sentiments... ! NaruSasu
Version imprimable
Aller au
Angel Of Hell (Féminin), le 01/03/2009
Titre : Forever
Pairing : NaruSasu
Résumé : Une jeune ninja débarque à Konoha le jour où Naruto ramène enfin son meilleur ami. Elle est apparament la fille du Kage d'Iwa et ce dernier exige qu'elle soit mariée avec le fils du Yondaime d'ici deux semaines. Mais d'ici là, Naruto se verra tomber amoureux de la mauvaise personne...




Chapitre 14: Raconte moi



J'étais tellement fatigué que mes yeux se fermaient tout seul alors que je regardais la télé. La journée avait passée tellement vite que je n'avais rien vu venir. Encore moins ce que Tsunade-Baa-chan nous a annoncé à moi, Sakura et Sasuke.

Me voilà donc, chez moi, avachi dans un canapé, passé dix heures du soir, cherchant le sommeil. Je ne sais pas combien de temps je suis resté là depuis que je suis revenu. Avec Kakashi et Sakura, nous avions été allés manger des nouilles au stand ramen en l'honneur du temps où nous étions encore enfants. Kakashi nous les avaient même payés !

Bref, tout ça pour dire, merveilleuse journée...

Convaincu que je n'arriverais sans doute pas à dormir ici, je me levai alors pour me diriger au premier. Mais dès lors que je posais un pied sur la première marche de l'escalier, j'aperçus - dans l'entrebâillement de la cuisine - Naomi, dos à moi, en train de préparer quelque chose. Curieux, je décidais de m'y rendre. Et puis d'abord, que faisait-elle là ? N'habitait-elle pas avec Sakura ?

- Naomi, murmurais-je en entrant, que fais-tu ?

Elle se retourna vivement vers moi, ne s'attendant surement pas à me trouver là, à une heure pareille.

- Oh, Naruto, dit-elle, tu ne dors pas ?

- Non, lâchai-je, toi non plus on dirait.

Je souris.

- Tu fais quoi ? Demandais-je à nouveau

- Rien, souffla-t-elle dans un murmure, j'avais seulement un peu faim

- Ah, d'accord, dis-je à mon tour, bonne nuit alors.

- Bonne nuit.

Je me dirigeai vers la sortie mais je me retournai avant d'être arrivé près des escaliers. Je revins un peu vers elle.

- Au fait, commençais-je, tu ne vivais pas avec Sakura ?

- Oui, dit-elle, mais l'appartement n'est pas encore prêt, alors je reste ici en attendant.

Je ne fis qu'un léger hochement de tête avant de lui souhaiter à nouveau bonne nuit. Je marchais tranquillement dans le couloir menant à ma chambre, quand je passais devant celle de Sasuke. J'entrais dans sa chambre et je souris en le voyant endormi.

Je m'allongeai à ses côtés et tentai de m'endormir en le regardant. Mais c'était impossible... Le sommeil n'arrivait pas.

C'est alors que je sentis quelque chose bouger et la seconde d'après, une main froide entoura mon bras. Je dirigeais mes pupilles vers mon ange.

- Tu ne dors pas ? Murmurais-je en souriant, admirant de nouveau chaque détail de son visage

- Dieu sait que je n'y arrive pas sans toi, chuchote-t-il à son tour

Je souris et le pris dans mes bras, puis je le caressais doucement les cheveux, pendant que lui déposait ses lèvres au creux de mon cou. Je frémis en le serrant un peu plus contre moi.

- Et là, chuchotais-je, crois tu pouvoir t'endormir ?

- Possible.

Je souris encore et m'écartai un peu, pour plonger dans ses yeux. Mais ceux-ci étaient fermés.

- Qu'y a-t-il ?

Il se redressa sur ses coudes puis je me mis à sa hauteur, cherchant ses yeux dans l'obscurité de la nuit.

- Raconte-moi, dit-il enfin après un petit moment

Je fronçai les sourcils.

- Raconter quoi ?

- Ce qui t'es arrivé durant les... trois dernières années, murmura-t-il en fixant mes yeux de ses pupilles onyx, je veux savoir.

Je rougis soudainement. Raconter à la personne que j'aime le pourquoi j'ai été loin de lui. Je ne sais pas trop ce que je devrais lui dire...

- Euh, tu... tu es sur que tu veux savoir ? Marmonnais-je mal à l'aise

- Oui, dit-il, certain même.

Je soupirais et fermais les yeux un instant. Puis après avoir prit une grande respiration d'un souffle tremblant, je commençais mon récit. Il allait être le seul à savoir. Le seul...

Je m'assurais une dernière fois dans ses yeux qu'il m'écoutait bien, et puis je me lançais.

- Cela remonte au mariage, murmurais-je, tu sais, quand l'akatsuki est débarqué ?

Il acquiesça silencieusement, puis je continuais.

- Une fois que tu fus inconscient, j'ai ordonné aux ninjas de m'emmener. Sakura s'est mise à crier, à pleurer, mais ils m'ont emmené avec eux... J'étais déchiré à ce moment là, personne n'aurait pu dire comment je me sentais...

Il baissa la tête, plongé dans ses souvenirs. Je n'allais pas arrêter, j'allais tout lui raconter. C'était ce qu'il voulait, alors c'est ce que je ferai. Je lui raconterai ce qui m'est arrivé, du début à la fin.

- C... Continue, marmonna-t-il avant même que je n'ai pu ouvert la bouche.

Il semblait nerveux et j'ai une seconde voulu m'arrêter là. Mais je fis de mon mieux pour me concentrer et continuer.

- Ils ne voulaient que le... le kyubi, dis-je après hésitation, mais pour l'extraire de mon corps, ça leur a fallu plusieurs jours, dans lesquels j'ai eu le temps de m'évader.

Je remarquais qu'il me regardait toujours dans les yeux, l'air indifférent, quoi que je sache qu'il m'écoutait bien et ça me suffit pour continuer.

- Je me suis alors enfui, j'ai couru aussi loin que je puisse aller, que mes jambes m'ont soutenu. Je me suis rendu jusqu'à Suna, qui n'était pas très loin. J'y suis arrivé après avoir reposé ici et là sur le chemin.

- Pourquoi n’es-tu pas revenu à Konoha, lâcha-t-il presque méchamment.

Je soupirais en baissant la tête, impuissant.

- J'avais peur que... qu'ils reviennent et qu'ils détruisent Konoha. Là, encore plus d'innocent seraient morts par ma faute... Et toi... J'ai eu peur pour toi...

Je murmurais à présent. Comme si je ne parlais que pour moi. Mais ma voix se perdait dans la pièce du au silence de la nuit et je pense qu'il peut m'entendre. Il n'est pas sourd, à ce que je sache.

- Je suis finalement arrivé à Suna, là où j'ai été accueilli par Gaara, dis-je tout bas, tu te souviens de lui ?

Il baissa la tête quelques secondes avant de me regarder à nouveau.

- Gaara, murmura-t-il, ça me dit quelque chose...

- À l'examen chunin il y a cinq ans, marmonnais-je.

Il acquiesça d'un simple coup de tête.

- Bref, il m'a accueilli au village et je me suis entraîné avec lui durant plusieurs mois. J'ai d'ailleurs vécu avec eux, les deux premières années. Chercher pourquoi, l'akatsuki n'a pas donné de ses nouvelles. Mais ils ont appris un peu plus tard où j'étais caché, et ils sont venus attaquer Suna. Avec Gaara, on s'est battus, et on en est venu à bout...

Je m'arrêtais. La suite n'était pas des plus faciles à raconter. Je respirais à fond, et puisque le silence durait, Sasuke attrapa ma main et y déposa ses lèvres pour m'encourager à continuer. Je lui souris et m'engageais à poursuivre mon récit.

- Gaara m'avait été d'une précieuse aide et j'avais vaincu l'akatsuki à ses côtés, aidé de Temari et Kankurô, tu te souviens d'eux aussi ?

- Plus ou moins, murmura-t-il.

- Bref, continuais-je, il ne restait plus que le chef, le vrai. Je n'étais plus en très bon état pour combattre mais je m'étais juré, le jour où je t'avais laissé derrière, que jamais je n'abandonnerais, et je n'ai pas abandonné. Je me suis battu jusqu'au bout mais ça m'a presque coûté la vie...

Il restait silencieux alors que je parlais. Je m'arrêtais ici et là pour prendre une bouffée d'aire, et il me regardait dans les yeux, ce qui avait pour effet de me faire rougir alors que je lui racontais mon voyage.

- Il y a un ninja de Suna qui s'est sacrifié pour moi, je me souviens, dis-je, je me sentais si mal que j'ai quitté le pays. J'ai averti Gaara que je partais et lui ai fait croire que je retournais à Konoha.

- Mais c'était faux, me coupa-t-il d'une voix tremblante

Je laissais un ou deux petits moments de silence s'écouler puis je repris.

- Je suis partie à la 'conquête' du monde. Je suis allé partout, passant par les cinq grands pays Ninja.

- Pourquoi... ?

- Je n'étais pas prêt à revenir, lâchais-je finalement, la voix chamboulée par mes émotions, j'avais plus que hâte de te revoir mais je n'étais pas prêt...

Je repris une respiration normale pour continuer.

- J'ignorais comment vous réagiriez en me voyant, lâchais-je enfin, peut-être que vous pensiez que j'étais mort...

À un moment que je n'attendais pas, il se blottit dans mes bras, et je ne pus continuer.

- Ne me refais plus jamais ça, tu veux, murmura-t-il en entourant mon corps de ses bras et en déposant sa tête sur mon torse.

Je fus surpris mais je souris tendrement avant de refermer mes bras autour de son corps, le collant plus à moi, puis je murmurais au creux de son oreille :

- Tu n'as rien à craindre, je ne partirai plus jamais...

Il gémit doucement puis je déposais mes lèvres sur ses doux cheveux.
- Il faudrait dormir maintenant, murmurais-je, demain, c'est le test des clochettes.
- Ça fait tellement longtemps, souffla-t-il alors que je frémis en sentant son souffle chaud sur ma poitrine, mais c'était surtout parce que je réalisai ce qu'il vint de dire.

Je vins pour parler mais il le fit avant moi.

- Parfois je me demande si... vous m'en voulez encore de vous avoir trahis, chuchota-t-il

- Sasuke, ne t'en fais plus avec ça, dis-je doucement, c'est oublié et enterré !

- Hmm...

Je m'allongeais sur le lit, puis je murmurais :

- Je t'aime... N'en doute jamais.

Il me rendit la pareille, puis après un petit moment, nous nous enformâmes l'un contre l'autre.


***


La vieille femme blonde ouvrit grand les yeux, dans un mouvement lent, alors qu'elle lisait une lettre d'information très importante qui lui avait été envoyée la veille par le Kazekage lui-même. Gaara était souvent très occupé, il était rare qu'il se libère pour envoyer des lettres. Mais là, celle-ci, était très, même très importante, surtout pour le village de la feuille.

Alors qu'elle la lisait, Tsunade se mordit les lèvres avant d'envoyer son point faire virevolter les papiers traînant sur son bureau.

- C'est impossible ! cria-t-elle d'une colère soudaine qui l'emporta, comment a-t-on pu l'oublier ?!

Elle se reprit vite et soupira en se rendant compte de l'heure ; 00h30. La nuit était tombée et elle, elle criait comme bon lui semblait.

Elle soupira de nouveau en rangeant la lettre dans le tiroir du bas de son bureau. Elle s'appuya ensuite sur ses coudes, le visage enfouit dans ses mains, puis elle tenta de reprendre son calme. C'était inévitablement impossible. Impossible ; le mot califiait bien la situation. Après ces nombreuses années croyant qu'il était mort. Il apparaissait maintenant avec le risque que la personne la plus recherchée et la plus dangereuse réapparaisse dans leurs vies. Il fallait agir au plus vite, mais là, à minuit passé, ce n'était peut-être pas une si bonne idée.

Tsunade soupira encore et toujours après s'être levée, puis elle se dirigea vers la porte, prenant sa veste au passage. Elle ouvrit la porte et sortit sans lancer un regard en arrière, puis une fois que la porte fut refermée, elle quitta les lieux. Une fois qu'elle fut dehors, elle grogna vu la température ; pluie abondante. Elle regarda le ciel quelques instants, retournant à des années en avant. Pas une ou deux, non, au moins vingt ans auparavant. Quand tout, mais vraiment tout était parfait.

Mais l'hokage finit par chasser ses douloureux souvenirs puis elle continua à avancer dans la nuit, et elle rentra chez elle.

La regardant depuis qu'elle était sortie, une silhouette perchée sur le toit d'une maison semblait beaucoup s'intéressé au village plongé dans l'obscurité. Il observa l'hokage du village rentrer chez elle jusqu'à ce qu'elle ne soit plus qu'une ombre accompagnant les autres dans la nuit, puis il chuchota pour lui même : « Rien n'a changé ici, finalement »


***


Je retire ce que j'ai dit l'autre jour. Rien n'a changé. Surtout pas Kakashi ! Voilà plus d'une heure que nous l'attendons. Nous sommes tous présent, rien ne manque, sauf peut-être le senseï. Moi adossé à un arbre, Sasuke allongé dans l'herbe et Sakura assise au bord de l'eau, faisant tremper ses pieds dans la petite rivière froide.

- Laissez moi deviner, dis-je à voix haute, il va arriver avec son bouquin, prétextant qu'il a croisé un troupeau de chats noirs.

Sakura lâcha un rire avant de se lever pour me rejoindre, remettant ses sandales ninja en chemin ; l'arbre auquel j'étais appuyé n'était pas trop loin de la rivière.

- Ou bien il nous dira qu'il s'interrogeait sur le sens de la vie, dit-elle d'un sourire rayonnant

- En ce matin clair, renchérit Sasuke toujours couché sur le dos fixant le ciel

J'éclatais de rire. Malgré tout ce temps, il se rappelait des habitudes du senseï lors de nos missions. Je me sentais heureux et c'est pour cela que je riais, et Sakura m'accompagnait, de sa voix aiguë et joyeuse.

Et là, dans un nuage de fumé, un « Yo ! » se fit entendre, et je devinais immédiatement que c'était lui. Après cinq ans, il n'avait pas changé. Sasuke se mit debout et me rejoins.

- Ça roule, les jeunes ? s'exclama l'homme au sharingan

- Vous êtes en retard senseï ! M’écriais-je en choeur avec Sakura, comme dans le bon vieux temps.

Le concerné éclata de rire en plaçant ses mains devant lui, nous faisant signe de se calmer.

- Je vois que l'équipe 7 redevient celle qu'elle était avant, dit-il, c'est bien.

J'étais incapable de faire disparaître ce grand sourire idiot sur mon visage, et Sakura non plus. Sasuke lui n'avait qu'un petit sourire discret, mais pour lui, ça signifiait déjà beaucoup. Je reportais mon attention sur le senseï.

- Vous devez sûrement le savoir, aujourd'hui, c'est le test des clochettes ! S’exclama-t-il

Silence.

- J'imagine que vous connaissez le principe, suffit de me voler ces trois clochettes que vous voyez ci-dessous, dit-il en faisant gigoter trois petites clochettes sous son nez, qui nous fit entendre un son assez désagréable à long terme.

- Il n'y en a trois maintenant ? demanda Sakura

- Oui, dit le senseï, vous n'êtes plus des enfants, ce test n'est pas... comment dire, ce n'est pas important de l'échouer, sous peine de retourner à l'école. Vous vous souvenez, la première fois ?

J'acquiesçais, imité par mes deux co-équipier.

- Cette fois-ci, ce n'est que pour évaluer votre niveau actuel, poursuivit Kakashi, et je suis certain que vous allez réussir à vous procurez chacun une clochette, voilà pourquoi j'en ai apporté trois ce matin.

Je souris. J'aime les défis, et je suis certain aussi que d'ici dix ou quinze minutes, j'aurai une clochette entre les doigts.

Je lançais un rapide coup d'œil vers Sakura, puis Sasuke, pour revenir au senseï. Mes amis semblaient prêts, et je l'étais aussi. Kakashi sourit.

- 3... 2... 1, commença-t-il

J’écartai les jambes, me positionnant, prêt au combat. Sakura réajusta ses gants, sans doute pour préparer ses coups de points remplis de chakra qui fait trembler le sol, tandis que Sasuke sortit son katana, se mettant lui aussi en position de combat. Je me retournais vers Kakashi et je lançais haut et fort :

- Allons-y !


***


- Êtes-vous certaine de vos avances, Hokage-sama ?

- Plus que certaine, Genma, fit la concernée en dandinant la feuille sous les yeux du dénommé Genma.

Le jeune ninja lança un regard rempli de doute et d'incertitude. La vieille femme prétendant une telle chose, c'était presque impossible à croire.

- De toute façon, je veux voir Kakashi, où est-il ?

Genma soupira.

- Il est avec ses élèves, il leur fait passer le test des clochettes, je crois, souffla-t-il

- Ah d'accord, soupira Tsunade

Elle regarda rapidement ses feuilles sur son bureau et la lettre en question. Puis après avoir marmonné des mots incompréhensibles, elle releva la tête vers Genma qui commençait à s'impatienter.

- C'est plus qu'urgent, finit-elle par dire, va me le chercher, Genma.

Le ninja soupira avant de tourner les talons en lâchant brefs « oui, hokage-sama », puis de quitter les lieux.

La femme blonde soupira de soulagement, et nerveusement elle passa une main dans ses cheveux, presque mouillés par la sueur. Si c'était vrai, alors Konoha n'aura pas encore finit de se battre. Les batailles allaient continuer et surtout pour un certain jeune couple...

- Comme si leurs vies n'ont pas déjà assez changées comme ça, grogna la vieille femme en s'appuyant sur son bureau, la joue dans la paume, imitant un enfant qui boudait.

- Qu’allons-nous faire ? se demanda-t-elle alors qu'elle fixait un point invisible sur le mur en face d'elle.

Puis les minutes s'écoulèrent sans qu'elle ne s'en rende compte, trop concentrée dans ses pensées...


***


À genoux sur l'herbe, je cherche du regard, où peut bien être passé mon senseï. Kunaï en main, j’attends le moment propice pour l'attaquer de dos, puis m'emparer d'une des clochettes. Soudain j'entends du bruit derrière moi, un bruit de feuilles qui se frottent. Je me retourne vivement ; cachés derrière les buissons, mes amis me regardent comme si j'étais un imbécile finit.

- Que faites vous là ? Demandais-je en chuchotant, guettant le senseï.

- Et toi, fit Sakura, t'as pas encore finit ?

- Finit ?

Comme réponse, Sakura et Sasuke levèrent en même temps la main, me dévoilant une clochette. Je grognai ; j'étais toujours le dernier à réussir. Le dernier. Ça me fit sourire doucement. En y repensant bien, je me sentais rajeunir de cinq ans. Fermant les yeux, je me voyais il y a cinq ans.

- Mince, dis-je, je suis toujours le dernier, c'est pas juste.

Je fis mine de bouder et Sasuke me sourit, ce qui me fis sourire à mon tour. Je remarquais Sakura nous regarder, suspicieusement, cherchant le moment où on se sauterait dans les bras. Pour la faire patienter, je restais là où j'étais et Sasuke aussi restait immobile, et silencieux comme toujours. Je dus faire de gros efforts pour garder mon sérieux, et ne pas éclater de rire, devant une Sakura qui ne comprenait pas. Puis j'entendis des voix et comme les deux autres, je me retournais et aperçus Kakashi en train de discuter avec quelqu'un. Je m'approchais de tronc d'arbre au sol et m'appuyais dessus pour écouter la conversation entre les deux Jounins.

Quoi que je fus loin, j'entendais à peine. Sasuke vint s'appuyer à mes côtés et je le regardais quelques instants, sans qu'il ne s'en rende réellement compte. Sakura vint s'appuyer de l'autre côté et je me penchais vers elle.

- C'est qui lui ?

- Je ne sais pas, chuchota-t-elle, je l'ai déjà vu quelque part par contre.

- Ouais moi aussi, dis-je

- Il s'appelle Genma, et c'est lui qui s'occupait de l'examen Chunin, vous ne vous souvenez pas ?

Tout comme Sakura et Sasuke, je sursautai. Je n'avais pas eu le temps de voir Kakashi se déplacer pour apparaître derrière nous, il était d'un discrétion énorme ! Pas moyen de le voir venir. Je me retournais alors vers lui.

- Possible que je m'en souvienne pas, dis-je.

- Il vous voulait quoi ? demanda poliment Sasuke

- Oh, fit Kakashi, aucune idée, l'Hokage me demande.

- Quoi ? m'écriai-je, mais le test des clochettes n'est pas fini !!

- Du calme, fit Sakura.

- Je sais, mais comme tu es le seul à ne pas en avoir prit une, nous allons nous arrêter ici.

Je fis mine de bouder, fronçant les sourcils, tandis que Sasuke rit doucement et que Sakura me tira la langue. J'étais encore et toujours le petit dernier.

- Vous pouvez rentrer, finit Kakashi en disparaissant la seconde d'après.

- Bon, fit Sakura, pas que je vous aime pas, mais j'ai du travaille à l'hôpital et à l'appartement, je doute que Naomi veuille défaire toutes les boîtes à elle seule !

- Effectivement, ajouta Sasuke

- Et si on allait l'aider ? Demandais-je en le regardant

Ce fut Sakura qui prit la parole avant lui.

- Ce serait tellement gentil, les garçons !

Elle nous fit ses yeux de chiens battus, et le coup de la petite larme nous fit craquer. En tout cas, moi je ne pus y résister. Je lançais alors un regard à Sasuke qui lui ne fit qu'hausser les épaules.

- On veut bien, dis-je en souriant

- Hourra ! s'exclama la jeune fille, alors vous y aller, c'est juste en face du stand ramen, vous allez sûrement voir Naomi rentrer et sortir des boîtes, j'irai vous rejoindre dès que j'aurai fini tout mon travaille, d'accord ?

Je lâchais un « oui » assez fort et Sasuke ne dit rien, et se releva debout. Je me levais à mon tour en fixant Sakura qui s'éloignait de plus en plus. Je me retournais vers mon amant en souriant de toutes mes dents. Il sourit lui aussi, avant de commencer à marcher, me contournant, en disant simplement :

- On y va ? me dit-il en souriant.

Je savais qu'il cherchait à me faire craquer et il avait réussi puisque quand il passa devant moi, je l'arrêtais, d'une main autour de son bras, je l'attirais violemment à moi, le regardant dans les yeux tout en collant mon corps au sien, après m'être assuré que nous étions seuls dans ce début de forêt.

- Tu penses m'échapper, comme ça ? Murmurais-je en effleurant ses lèvres

Il m'embrassa tendrement, se mettant sur la pointe des pieds alors que ses mains se perdaient dans mes cheveux. J'approfondis le baiser en posant mes mains sur ses hanches et en me penchant inconsciemment par en avant, jusqu'à ce qu'il soit légèrement plié en deux.

Plus longtemps je l'embrassais, plus l'envie de lui prit le dessus sur moi. Sans que l'un de nous ne s'en rende compte, nous nous retrouvions allongés l'un sur l'autre, par terre, dehors. Je posais une main au sol pour ne pas l'écraser complètement tandis que lui prit mon visage dans ses mains sans décoller ses lèvres des miennes. Je laissais mes mains se balader sur son corps lui arrachant quelques gémissement ici et là. Je ris tout en l'embrassant jusqu'à ce que je décide me relever, le faisant grogner de mécontentement.

- Tu viens, Naomi nous attend, dis-je le plus calmement possible en le regardant, lui toujours allongé au sol, visiblement pas prêt de se relever.

- ...

- Tu sais, je sais comment faire pour que tu te lèves, dis-je en souriant d'une manière plutôt perverse, et à ma plus grande surprise, il m'imita.

- Une minute ou deux, ça ne se remarque pas, hein ? dit-il lentement en m'attrapant le bras, m'obligeant à me rallonger sur lui. Je souris et, tout à fait d'accord avec lui, je repris ses lèvres pour continuer ce que j'avais bêtement arrêté de faire.

Une heure plus tard, j'arrivais enfin chez Naomi, tenant la main de mon ange. Elle était assise sur l'une des marches dehors, épuisée et en sueur. Déménager l'été, c'est fatiguant, en effet.
Elle nous regarda arriver.

- En voilà une heure pour arriver, dit-elle

Je regardais Sasuke, me retenant de rire tandis que lui réajusta son kimono tout en ayant un sourire en coin qui en disait beaucoup sur la raison de notre retard.

- On a eu un... retardement, balbutiais-je en riant, après avoir reçu le coude de Sasuke dans les côtes.

Naomi nous fixa, pas convaincue du tout.

- Mouais, marmonna-t-elle, de toute façon, le plus dur est terminé, toutes les boîtes sont au salon, reste plus qu'à les emmener dans leurs pièces respectives. Un peu d'aide, ça ne vous tuerais pas, je me trompe ?

Je fis semblant de réfléchir, d'un doigt sur mon nez, avant de sourire à Naomi.

- Non !

Elle sourit, amusé par mon comportement de gamin mais surtout parce qu'elle avait tout deviné rien qu'en regardant nos mains enlacées.

- Allez-y, Sakura vous attend, lança-t-elle, moi je vais chercher le dîner au stand ramen.

Je partis alors à courir, manquant de tomber et d'entraîner Sasuke dans ma chute alors qu'on montait les escaliers à une vitesse folle pour atterrir devant Sakura, avachie sur le canapé.

- Nous voilà, déclarais-je, besoin d'aide ?

- Il était plus que temps, s'exclama-t-elle en se levant debout, vous faisiez quoi ?

J'ouvris la bouche pour mentir mais Sasuke fut plus rapide que moi.

- Il y avait un chaton blessé sur la route, dit-il, je n'ai pas pu le laisser là.

Sakura, tellement surprise par ces paroles sorties d'un ancien traitre et déserteur, ne se rendit même pas compte que c'était l'excuse préférée du senseï. Elle ouvrit grand les yeux en dévisageant Sasuke.

- Toi, lâcha-t-elle, tu t'occupes des chattons ?

Il rougit en me regardant, avant de reporter son regard dans celui de Sakura.

- Laisse tomber Sasuke, soupirais-je, tu ne sais pas mentir.

- Quoi ? C'est vrai !

Sakura éclata de rire pendant que moi je le dévorais des yeux, lui faisant la même chose que moi. Puis, complètement déconnectés du monde autour de nous, je m'approchais de son visage mais avant même que nos lèvres furent assez proche pour s'embrasser, la porte s'ouvrit avec tout sauf de la douceur.

- Oh ! s'exclama Sakura, j'aurais aimé vous voir vous embrassez !

Je rougis tout comme lui, et en me tournant vers la porte, je remarquais avec un grand sourire que le repas était arrivé et que nous allions pouvoir manger.

Et c'est ce que nous faisions, cinq minutes plus tard, lorsque les nouilles furent mit dans les bols. Parlant de tout et de rien, le repas ce fut aussi joyeux que les précédents. Je manquais même de m'étouffer en mangeant, tellement je riais. J'étais heureux d'être redevenu celui que j'étais. Et ça, c'était grâce à mon ange. Il m'avait rendu heureux au plus haut point. Il m'avait donné son amour et c'est tout ce dont j'avais besoin. Il n'y avait pas de mot pour dire à quel point je l'aimais, et j'espèrais du fond de mon cœur que ça durerait éternellement. Non, je n'espèrais pas ; j'en étais certains...


***


- Pardon ?!

Kakashi était visiblement en état de choque. Lui tout comme Genma ne croyait pas ce que Tsunade affirmait. Pourtant, tout était dans la lettre qu'avait envoyée Gaara. Tsunade se passa la main dans les cheveux avant de soupirer, et de se lever pour admirer le village. De sa fenêtre, elle voyait tout.

- Kakashi, dit-elle, j'ignore si c'est vrai, mais si ça l'est, alors il faut à tout prix se préparer.

- Oui.

- Ce n'est pas l'akatsuki, mais il faut quand même être prêt au combat, continua-t-elle alors que Genma gardait son silence au fond de la pièce, adossé au mur.

À ce moment là, la porte s'ouvrit laissant entrer Shizune.

- Tsunade-sama, s'écria-t-elle, les équipes que vous avez envoyées ce matin sont revenues, ils affirment l'avoir vu rôder aux alentour des frontières.

L'Hokage afficha un regard sérieux, puis elle leur tourna le dos pour regarder à nouveau dehors. Ses yeux marron s'arrêtèrent sur le visage du son senseï, taillé dans la roche. Le troisième hokage. Quelques souvenirs refirent surface dans sa tête mais elle les chassa bien vite.

- Alors comme ça, Orochimaru, tu es bel et bien revenu, murmura-t-elle en posant une main sur la vitre, alors qu'à l'horizon, le soleil se couchait, dessinant un crépuscule parfait, et un ciel rose annonçant le lendemain aussi magnifique.

À suivre...




Le prochain chapitre : Disparu



Chapitres: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 [ 14 ] 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: