Fiction: Let's Get Lost

Dans le secret de la nuit, des patrons abondonnent leur intégrité sans le moindre scrupule. Des pères perdent aussi toute l'estime que leur portaient leurs enfants. D'autres travaillent. Vandales, bandits, voyoux, mafieux. La nuit est à eux; la nuit, c'est eux. Du moins c'est ce qu'ils pensent. Moi, je sais que la nuit, c'est les étoiles aussi, le clair de Lune...l'éclat de ses yeux, la saveur de sa peau, sa voix à mon oreille: "D'accord Sasuke. Allons nous perdre. Une dernière fois."
Classé: -12D | Romance | Mots: 3144 | Comments: 14 | Favs: 13
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-soror- (Féminin), le 27/12/2008
Bon. Cette fiction est une sorte de défi, pour moi alors répondez moi franchement si elle en vaut la peine. Sinon, je m'excuse d'avance pour les fautes. Pour le style.(Aïe !) Et aussi pour le vocabulaire. J'ai tenté de donner un certain niveau de langage au personnage (vous le constaterez très vite) et je ne suis pas sure que ce soit une réussite... Sur ce, bonne lecture, bon courage. Et Merci.Surtout.



Chapitre 2: Seul



Je ne l’ai pas revue pendant 8 ans. Pendant 8 ans, de famille d’accueil en famille d’accueil, ballotté au quatre coins du Japon, j’ai gardé son image comme souvenir de « l’avant ». Le souvenir de la belle époque. Plus les années passaient cependant, et plus son visage m’apparaissait flou, je ne me rappelait pas exactement de certains détails lorsque j’essayais de la visualiser. Et puis, quand je pensais à elle, j’avais toujours comme un coup au cœur, je me sentais mal. Après tout, elle restait attachée à tant de choses douloureuses, je préférais ne pas laisser mes pensées divaguer vers des mercredis après midi tranquilles, ceux d’avant. Bref, j’ai tout fait pour penser à autre chose. Je me suis occupé. J’ai été très occupé en fait. Oh oui, durant ces huit années, je n’ai pas chômé. J’ai appris un tas de trucs, j’ai appris la vie. J’ai appris à me battre, à paraître assez menaçant pour qu’on change de trottoir dans la rue en me croisant. J’ai appris l’ombre des ruelles, la nuits. Je ne suis pas très fièr de tout mes actes passés, mais je n’ai rien à cacher. Tous m’avaient abandonnés, la rue était là. Le jour m’avait trompé, la nuit m’a transformé. Assez pour que je survive. Trop pour qu’Elle y survive. C’était mieux que rien, et finalement pire que tout.

C’était un jeudi de décembre, moi et mes gars avions des affaires à régler avec le patron d’un petit bistro. Je ne m’occupe pas de ce genre d’affaire d’habitude, je ne « discute de certains chiffres » qu’avec les gens qui comptent vraiment, les épiciers véreux sont plus l’affaire de Shino. Ce jour là, je rendais seulement service en le remplaçant. Le type tremblait comme un malade, derrière son comptoir poisseux, je le voyais transpirer, essayant désespérément de disparaître derrière ces menus. Je soupire, c’est lassant d’être un voyou parfois, lorsque l’on s’associe avec des abrutis.
- D’habitude, je traite avec Mr. Aburame, il lui serait arrivé quelqu…
- Ne vous inquiétez pas, Shino va parfaitement bien, juste un rendez vous prioritaire qui le retient ailleurs.
- Ah. Rien de grave donc ?
- Non. Rien du tout. Maintenant, parlons affaire… que c’est-il passé Mec, hein ?
- Eh bien, eh bien… je, il déglutis avec difficulté, je pense m'être fait voler la… marchandise…
- Voler ? Tiens donc, elle est pas sécurisée ta boutique ?
- Si mais, j’étais derrière et puis le téléphone a sonné, j’ai juste entendu quelqu’un entrer dans le bar… Je ne sais pas comment ils ont fait Monsieur… Ils connaissaient la cache…
- C’est bien malheureux, Mec, surtout que cette came, elle était à nous…
- Je suis désolé, vraiment désolé… Sa voix déraillait dans les aigus, presque hystérique.
- Sois pas désolé, bonhomme, c’est pas ce qu’on te demande, sois responsable. Alors maintenant, écoute moi bien, que la marchandise ait été volée ou pas, j’en moque. Le truc c’est que t’as pas d’assurance pour ce genre de buisness tu vois ?
- Oui…j-je comprend, mais…
- Donc, comme c’est dans ton magasin que la came a disparue, c’est a toi d’assumer. C’est normal non ?
- Mais enfin…
- Non ?

Le propriétaire respira un bon coup, au loin, on entendit le son d’une cloche : c’était l’heure des sorties de classe. Il ne fit aucun doute qu’elle lui sonna aux oreilles comme le glas de la défaite. Il se plia.
- Je vous rembourserai la totalité de la marchandise. Dîtes moi juste le temps que j’ai pour rassembler l’argent.
- C’est bien. Enfin raisonnable. Disons, que t’as, allez, jusqu’à mardi.
- Mardi ? Mais…
- 2 500 $ c’est ça ?
- Monsieur, si jamais je cela prenais plus de temps…
- Cela ne prendra pas plus de temps. J’espère pour toi, Mec. Sinon, Shino prendra un rendez vous prioritaire avec ta petite personne et bizarrement, ce genre de rendez vous fini souvent au fond du fleuve.
Je souris. Le bonhomme semblait sur le point de s’évanouir. Pauvre type. Il n’avait aucune chance de sortir vivant de cette histoire.

Moi et mes gars sortîmes du restaurant.
- P’tain comment vous l’avez flippé Chef ! C’était top ! J’ai crus qu’il allait y passé direct’ !
Kiba, mon bras droit. Un gamin. Un gamin efficace et costaud cependant.
- Ouais, enchaîna Choji, vous les achevez Chef, c’est une espèce d’aura, vot’ sourire, avec les yeux qu’vous possédez… Chai pas, mais moi pour rien au monde j’aurais été d’l'autre côté du comptoir…
Ils étaient là, à me cirer les pompes (ils attendaient quoi, au juste ces abrutis, une promotion ?) et je l’ai vue.
Sur le trottoir d’en face, entourée d’amie. Elle riait, dans son uniforme bleu marine, les cheveux dans le vent. Mon cœur rata un battement. Puis un autre. Et encore un autre. Le temps s’était figé, et le reste du monde disparu. Elle. C’était elle. Forcément. Il n’y avait qu’une personne qui possédait le pouvoir de me faire mourir sur place, sans même s’en apercevoir. S’en même m’apercevoir.
- Mm ? Chef ? Heuu… Quequ’chose va pas ?
J’applatis mon casque de moto sur ma tête en vitesse. Les autres me posèrent des questions il me semble, j’en sais rien à vrai dire. Elle dit au revoir à ses amies, et rejoignit la grosse voiture qui patientait au bout de la rue. La portière claque enfin, et fus délivré de ma transe. J’enfourchai à mon tour ma moto. Elle. Encore. Je ressentis comme un vertige, tandis que je démarrai en trombe. Elle. La routes se brouilla soudain, et je pris conscience que je pleurais. La route disparut totalement derrière mon casque tandis que j’accélérai.




L'idée du Sasuke que j'avais au début ne correspond plus du tout à celle décrite dans ce chapitre. Arf. Si cette fiction continue il va falloir que je m'adapte. Prévenez moi si c'est trop mauvais. Sur ce, Adieu. Et merci.



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