Fiction: Certaines fois, le silence n'est pas d'or... (terminée)

One-shot sur mon couple préféré: shikamaru/temari. J'ai voulu imaginer d'où pouvait provenir cette haine des hommes que Temari avait si longtemps emmagasiné en elle. Attention, vous pouvez sortir vos mouchoirs...
Classé: -12D | Romance / Tragédie | Mots: 2888 | Comments: 20 | Favs: 26
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basketcase50 (Féminin), le 26/12/2008
Petit one-shot écrit lors d'un voyage en Espagne lorsque le moral n'était pas au rendez-vous.



Chapitre 1: seul et unique



En pleine période d’été, le soleil régnait en maître sur Suna. Les habitants ne sortaient que très rarement pendant cette rude période. Les ruelles si souvent peuplées, étaient maintenant aussi déserte que les dunes aux alentours. Seuls deux silhouettes osèrent braver ce feu ardent en se dirigeant vers le bureau du Kazekage.

- Galère ! Qu’est-ce qu’il fait chaud ! Ronchonna la première silhouette. Et toi, tu n’as pas chaud avec tes cheveux longs Neji?
- Ca va. Au fait, Shikamaru, je ne t’ai toujours pas demandé, combien de temps reste-t-on à Suna ?
- Tsunade-sama m’as juste dit que c’était Gaara qui déciderait et qu’on devait rester sous ses ordres en attendant.
- Je vois…On arrive !

Pendant ce temps, dans le bureau du Kazekage, une inquiétude planait :

- J’en ai marre ! J’y vais ! S’écria un brun aux marques violettes sur le visage qui faisait les cents pas devant le bureau.
- Kankuro, calme-toi veux-tu ? Je n’ai pas envie d’aller te ramasser à la petite cuillère toi non plus. En plus tu connais ses réactions quand nous essayons d’intervenir ? Crois-moi, c’est mieux pour elle ! Répondit le jeune Kazekage aux cheveux rouge sang assis dans son fauteuil.
- Je sais mais c’est dur de s’avouer qu’on est impuissant face à une telle situation. Soupira finalement Kankuro en posant avec vigueur ses mains sur le bureau.
- Je sais…Déclara-t-il dans un dernier souffle, la tête baissée.

Les deux jeunes frères se regardèrent un instant espérant que l’autre trouve une solution dans un élan de désespoir mais, au fond d’eux, ils savaient bien qu’il n’y avait rien à faire à part attendre. La réalité leur revint quand quelqu’un frappa à la porte.

- Entrez ! S’exclama Gaara.

A ces mots, les deux jeunes ninjas de Konoha entrèrent dans la salle et s’avancèrent vers le Kazekage.

- Shikamaru Nara et Neji Hyuga ! Je vous attendais. Fit Gaara sans réel enthousiasme encore trop préoccupé par ses pensées.
- Nous devions vous remettre ceci de la part de Tsunade-sama. Émit Neji en présentant un parchemin tout en s’inclinant.
- Arigato.
Pendant que Gaara parcourut des yeux ce fameux message, Shikamaru et Neji fixaient Kankuro qui avait repris son activité précédente : celle de creuser une tranchée dans le bureau de son frère. Il se retenait intérieurement de ne pas manquer de respect à son frère en contredisant son ordre mais son cœur fut le plus fort. Gaara qui lui lisait le texte que d’un œil avait deviné ses intentions et le devança :

- Kankuro ! Calme-toi bon sang ! Cria-t-il à la surprise générale.
- Je suis désolé. Mais tout ça c’est de notre faute, et c’est elle qui prend ! Ce n’est pas juste et tu le sais aussi bien que moi ! S’énerva Kankuro oubliant complètement la présence des deux ninjas.
- Tu la connais, avec son fichu caractère, elle veut toujours prendre la responsabilité. Que voulais-tu qu’on fasse ? Hurla Gaara en s’élançant de son siège.

Kankuro n’eut pas le temps de répondre que la porte s’ouvrit à la volée. Tous les regards se tournèrent vers une jeune fille aux cheveux d’or qui se tenait avec difficulté à l’embrasure, tête baissée. Son habituel yukata, déchiré de part en part, laissait apercevoir à quelques endroits sa peau délicatement ambrée surtout au niveau de ses hanches. Une large entaille dévoilait ses longues jambes finement musclées et sveltes jusqu’en haut de ses cuisses. Cette vision aurait put être enchanteresse pour nos deux visiteurs si de nombreuses plaies ne venaient pas s’ajouter à ce spectacle. Une grande coupure qui laissait perler du sang lacérait son visage si radieux ordinairement. Son corps entier tremblait et chancelait sous le poids de ses nombreuses lacérations qui la recouvraient entièrement. Son Yukata, à présent mélangé à sa douleur, était devenue rouge sang.

- Temari ! S’écria Kankuro.
- Merci pour les compliments Gaara ! Et la prochaine fois, pas besoin d’ameuter tout le village ! Articula-t-elle tout en relevant la tête doucement vers ses deux frères avant de les poser sur nos visiteurs. Ah ! Je vois qu’on a encore besoin de notre aide !

Un timide sourire se dessina sur ses lèvres d’où perler maintenant des gouttes de sang.

- Quelle enflure ! Je vais le buter ! S’énerva Kankuro qui s’apprêtait à sortir de la salle.

Il commençait à courir mais quand il voulu dépasser sa sœur ensanglantée, une main le retenue avec fermeté par le bras.

- Baka ! Et j’aurais fait tout ça pour rien ? Remarque, tu as raison, j’aime tellement ça quand il m…

Temari s’interrompis en pensant à ce qu’elle allait dire. Elle jeta un dernier regard à Shikamaru et disparut dans le couloir sans demander son reste. Kankuro jeta à son tour un regard douteux sur le jeune Nara. Gaara, quant à lui, continuait de lire, puis posa le parchemin sur son bureau et déclara :

- Je vois… Vous repartirez demain. Kankuro va vous montrer votre chambre pour cette nuit.
- Arigato Kazekage-sama. Dit Neji en s’inclinant suivi bientôt de Shikamaru.

Après s’être installés dans leur chambre, Shikamaru se posait des questions, allongé sur son lit, les yeux rivés vers la fenêtre dévoilant les magnifiques étoiles de Suna. C’était la première fois qu’il l’a voyait si faible et si désemparée. Mais même dans cet état, elle voulait se montrer forte. À cette pensée, il se mit à sourire inconsciemment. Pourquoi faisait-elle ça ? Toujours se montrer forte malgré les apparences. C’était ridicule…et pourtant….c’est cela qui lui plaisait le plus chez elle. Elle n’était pas comme toutes ces filles qui se plaignaient à chaque coup dur…non…elle voulait se battre seule quoi qu’il arrive. Mais qui avait bien put lui faire toutes ses blessures ? Une mission ? Non…Ce n’était pas possible….

- Mais qu’est-ce qu’il s’est passé ? S’énerva Shikamaru excédé de ne pas comprendre.
- Même avec tes 200 de QI tu n’as pas compris ? Demanda le Hyuga qui s’était affalé sur son lit tout comme son jeune ami.

Le Nara se leva brusquement et demanda :

- Parce que tu sais ? Qui te l’a dit ?
- Pourquoi ça te touche autant, tu devrais être habitué au sang depuis le temps !
- Réponds à ma question ! S’énerva Shikamaru.
- Temari s’est confiée à moi lors de son dernier séjour à Konoha. Elle m’a fait promettre de garder ce secret pour moi.
- Pourquoi elle te l’a dit à toi ? Elle aurait put m’en parler à moi!
- Je ne sais pas, peut-être a-t-elle assez confiance en moi pour m’avouer son fardeau. Mais maintenant, je sais pourquoi elle ne te l’a pas dit à toi. Un regard en dit long quelquefois.

Une haine incompréhensible s’empara soudainement du jeune Nara. Il ne savait pas pourquoi il avait envie tout à coup de tuer Neji sauvagement. Au fond il le savait mais il ne voulait pas regarder la vérité en face. Il ne voulait pas s’avouer qu’il était jaloux et blessé. Pour ne pas regretter un geste malheureux, il ouvrit la fenêtre et quand il voulu s’échapper, Neji l’interpella :

- Attends ! Si Temari ne te l’as pas avoué, c’est qu’il y a une raison Shikamaru ! S’il te plaît, ne cherche pas à savoir ! Attends !

Trop tard ! Shikamaru avait délibérément ignoré son conseil. Il voulait savoir ce qui lui était arrivée mais surtout pourquoi Neji a était celui à qui elle s’est confiée et non pas lui. Ce n’était plus sa raison qui parlait mais bien son cœur. Pour l’instant, le principal était de se calmer. La seule chose capable de l’apaiser était la solitude et le silence, c’est pour cela qu’il se rappela de cet endroit magnifique que lui avait fait connaître Temari. Continuant son chemin sous l’obscurité de la nuit, il s’aperçût qu’une silhouette semblait flottait dans les airs au loin. Il accéléra et constata qu’il était arrivé à destination de son endroit idyllique. C’est à ce moment qu’il reconnut la silhouette en question. Rien qu’en la voyant, sa colère retomba aussitôt. Elle flottait à quelques centimètres de sol entourée d’une aura émeraude qui l’illuminait tel une pierre de Jade. Ses cheveux volaient au rythme de la brise qui s’élevait au fur et à mesure que le brun s’avançait vers elle. Son visage si paisible n’était plus lacéré mais gardait une légère coupure sur la joue. Son corps semblait s’être rétabli et était redevenu ce corps si svelte et ambré qui faisait craquer Shikamaru. Celui-ci marcha malencontreusement sur une brindille ce qui ne manqua pas d’alerter la jeune Sabaku. L’aura disparut aussitôt et Temari tomba lourdement au sol.

- Aïe ! Tu m’as fait peur ! Qu’est-ce que tu fais là ? Demanda-t-elle tout en s’asseyant contre un arbre à regardait les étoiles.
- Je voulais réfléchir et comme je connaissais cet endroit…Sinon c’est quoi ce que tu faisais ? Répondit-il en s’asseyant à coté d’elle.
- J’essayais de limiter les dégâts, c’est Sakura qui m’a apprit quelques trucs. Et toi pourquoi tu voulais réfléchir ?
- Je voulais comprendre certaines choses.
- Que de mystère ! Mais bon je comprends, tout le monde à droit à son jardin secret. Dit-elle espérant ainsi échapper à certaines questions.
- Peut-être…mais ce n’est pas bon de tout garder pour soi. C’est bien de, quelques fois, se confier à quelqu’un dont on est proche. Comme Neji et toi par exemple.

La jeune fille se tourna vers lui et se stoppa net les yeux grands ouverts.

- Il t’a raconté ? Demanda-t-elle la voix tremblante.
- Oui, il me l’a avoué.

Aussitôt, le regard pétillant de la blonde s’effaça pour laisser place à un regard vide qui ne laissa place qu’au chagrin. Elle baissa la tête pour ne pas montrer ses larmes qui commençait à embuer ses yeux. Elle canalisa toute la force qu’elle avait emmagasiné pour les retenir en serrant ses poings car elle s’était jurer de ne jamais montrer ses faiblesses devant lui.

- Il m’avait pourtant juré… Murmura-elle d’une voix qu’elle voulait impassible.

Elle se leva tout en lui tournant le dos, la tête toujours baissée.

- Pourquoi tu ne n’en a pas parlé à moi ? Pourquoi tu préfères Neji ? Hurla-t-il après s’être levé à son tour.

Cette question lui avait échappé. Mais il voulait tellement savoir qu’il n’avait plus peur de la honte. Il aurait enfin des réponses à ses questions. Pour Temari, ses questions étaient de trop. Son humiliation était totale mais en même temps elle bouillonnait de rage qu’il n’est pas compris pourquoi. Elle voulait en finir avec cette situation.

- Tu étais pour moi la dernière personne à qui je voulais annoncer que mon père m’infligeait ses humiliations. Avec Neji, je parlais sans crainte ; il m’écoutait, me comprenais et moi j’arrivais à lui parler librement. Je croyais que mon secret serait bien gardé mais apparemment je me trompais…
- Mais pourquoi pas moi ? Je croyais qu’on s’entendait bien ? Insista Shikamaru qui ne comprenait décidément plus rien tout en fixant le dos de la Kunoichi.
- BAKA ! Hurla-elle en se retournant les yeux inlassablement embués de larmes. Tu ne comprends vraiment rien ! Je ne voulais pas être humilié à tes yeux ! Je ne voulais pas que tu apprennes que mon père se défoulait sur moi en me battant et en me violant selon son bon vouloir ! Mais je devais protéger mes petits frères, c’est mon rôle. Devant toi, je faisais tout pour ne pas perdre la face afin que tu me trouves forte et non pas impuissante et salie. VOILA POURQUOI ! Pour protéger les personnes que j’aime, j’ai dû subir de nombreuses humiliations mais la seule chose qui me permettait encore de sourire c’était que tu l’ignorais. Je voulais encore voir cette étincelle de fierté que je voyais dans tes yeux et pas ce sentiment de pitié et de dégout que je vois à présent dans ton regard.

Sous cette déclaration, Shikamaru fut sous le choc. La bouche bée, il réussit à articuler :

- Ton…ton père te…?
- Ne fait pas l’étonné, Neji te l’a dit.
- Non…Il m’a juste dit que tu t’étais confiée à lui.

A ces mots, les jambes de la jeune Sabaku se dérobèrent sous ses pieds. Elle s’écroula sur ses genoux, tête baissée, et posa ses mains dans l’herbe fraîche. Ses doigts se serrèrent dans la terre boueuse à un tel point que son sang se mit à couler de nouveau. Derrière ses longs cheveux blond comme les blés elle cria un « va-t-en ! » mais le Nara ne bougea pas. Cette fois, c’était à son tour d’aider la femme qu’il aimait car à ce moment tout devenait clair. Sa haine pour la gente masculine, sa fausse arrogance, c’était à cause de lui, de ce monstre. A présent, ce n’était plus Neji qu’il voulait tuer mais ce père indigne et exécrable. Comment pouvait-il la toucher ? A cette pensée, le jeune homme fut pris d’une haine violente envers cet être ignoble. Mais il fut aussitôt tiré de son mépris quand il vit le corps de la jeune femme prise de brusques tremblements. Il accourut vers elle en la prenant vers les épaules. A ce contact, elle hurla :

- Ne me touche pas !
- Temari regarde-moi, je t’en supplie ! Cria-il avec une voix qu’il ne connaissait pas.

D’un geste violent, il l’’ammena contre lui en lui maintenant la tête entre ses mains pour ne plus quitter son regard une seconde. Temari put se rendre compte à ce moment que son macho pleurait à chaude larmes tandis qu’elle retenait toujours ses larmes. Et d’une voix plus douce, il reprit :

- Je suis désolé Temari ! Je n’ai pas vu que tu souffrais pendant tout ce temps. Mais écoute moi, laisse toi aller ! Rien qu’une fois, pleure ! N’ai pas peur de montrer ce que tu appelle une faiblesse, elle deviendra ta force. Macho comme je suis, je n’ai jamais pleuré devant quelqu’un et aujourd’hui, pour la première fois je pleure devant toi pour te montrer à quel point je tiens à toi ! S’il te plaît, Temari, laisse toi aller dans mes bras, je ne supporterais plus que tu te confie à quelqu’un d’autre que moi. Je t’en supplie, je tiens trop à toi !

Temari fut sous le choc de ses paroles. Le macho par excellence pleurait devant elle et lui avouait qu’il tenait à elle. Pour la première fois de sa vie, elle se sentait importante pour quelqu’un. Dans ses yeux, elle ne lisait pas de la pitié mais de la peur, de l’inquiétude. Ils se fixèrent un long moment les yeux dans les yeux puis Temari ferma les siens en douceur. Elle baissa la tête et son corps se détendit à cet instant. Shikamaru commençait à avoir peur. Avait-il raison de tout avouer comme ça ? De toute façon, il ne pouvait plus la voir souffrir ainsi même si pour cela, il devait mettre sa fierté de coté. Soudain, elle releva la tête et quand elle ouvrit les yeux, des larmes coulèrent enfin le long de ses joues. Shikamaru la serra aussitôt dans ses bras de peur qu’elle ne lui échappe à nouveau. Temari se laissa faire en répondant à son étreinte et lui susurra à l’oreille un « merci » entre deux larmes. A ce simple mot, Shikamaru se mit à sourire comme jamais auparavant. Il l’a serra davantage dans ses bras et déclara :

- Je t’aime tellement ! Je suis fou de toi…

A ces simples mots, Temari pleura davantage sur l’épaule de Shikamaru. Ce n’était plus quelques larmes mais un torrent qui s’échapper du corps de la jeune femme. Après quelques minutes ses crises se calmèrent et ses larmes cessèrent. Elle se redressa et remarqua que Shikamaru avait aussi arrêtait de pleurer et arborait maintenant un petit sourire timide. Il avança doucement sa main de son visage et caressa sa joue où sa plaie était encore visible. Il se mit à fixait ses lèvres avec une intention particulière puis ajouta :

- Maintenant c’est à moi de te protéger, arrête d’être forte pour tout le monde.

Temari regardait les yeux de Shikamaru et put déceler enfin la lueur qu’elle recherchait temps et qu’elle croyait inexistante. Il approcha doucement son visage du sien et s’arrêta à quelques centimètres de ses lèvres. Etant trop heureuse, aucun son, aucun mot ne purent sortir de sa bouche. Elle ne put même pas avouer ce qu’elle ressentait depuis si longtemps, lui dire tout simplement « je t’aime ». Elle était bien trop contente qu’il n’était pas dégouté d’elle mais au contraire l’aimait encore. Il leva les yeux pour rencontrer les siens et sourit une nouvelle fois pour savourer encore un peu de ce moment avant de gouter ses lèvres qu’il désirait tant d’un baiser tendre et précieux. Ils se séparèrent à contrecœur et se contemplèrent un long moment. Soudain Temari s’allongea sur l’herbe humide en attirant le brun vers elle. Celui-ci ne posa aucune résistance et se laissa faire. Elle posa ses mains sur la nuque du jeune homme et attira son visage vers le sien pour partager cette fois un baiser passionné où leurs corps ne firent plus qu’un. Cette nuit allait les unit à jamais.



Voila ma première fanfiction. J'espère que vous aurez aimé et non je ne suis pas aussi pessimiste en général je vous rassure^^. J'aimerais avoir vos impressions quelles soit bonnes ou mauvaises du moment qu'elles soit constructives.



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