Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.
17 ans après la mort du Yondaime, Konoha n'est plus ce village qu'ils ont tous connus dirigé à présent par une main de fer, celle de Danzô et de la Racine. Beaucoup de ninjas et de villageois s'exilèrent en masse, formant des petits groupes dispersés. Loins de Hi no Kuni, Uzumaki Naruto et Hatake Kakashi sont désormais à la tête d'une bande de shinobis et de civils, essayant en vain de retrouver ce que l'on appelait autrefois les habitants du village caché de la Feuille.
Obernan (Féminin), le 25/12/2008 Et voilà le chapitre 3 enfin dans les annales du site =P
J'espère que ça vous plaira même si c'est assez court. Je limite mes chap' à 1500-2000 pour faciliter la tâche aux modos et pour qu'ils soient diffusés plus rapidement pour ne pas vous faire attendre deux mois, vu que les correcteurs privilégient les chapitres courts vu qu'ils sont en manque de temps.
Bref, bonne lecture ^^
Chapitre 3: La seule voie
La randonnée n'était pas le moyen de déplacement préféré de Kakashi. Lui, il préférait la marche rapide, mais pas n'importe laquelle, celle qui caractérisait les ninjas, c'est-à-dire en utilisant le chakra sous la plante de ses pieds pour rebondir au contact du sol. Et comme il était tout naturellement maudit- il ne pouvait rien nier sur ce sujet là -, cela ne le surprenait pas quand il fallait ralentir à cause d'une vieille tombée dans l'inconscience.
La zone qu'ils traversaient étaient particulièrement aride et sèche, et cela faisait plusieurs semaines qu'ils étaient coincés dans le désert du Hedji, tout proche de Suna. Ils avaient en effet rebroussé chemin en apprenant non sans grande surprise, que des shinobis de la Racine avaient été envoyés dans le but de surveiller les frontières d'Oto et de Kumo. Du coup, le ninja copieur n'avait eu que d'autre choix de rallier le pays du vent qui, avec un peu de chance, pourrait les cacher le temps que Danzô ne rapatrie ses troupes pour "X" raisons.
Mais un événement l'avait fait changer d'avis: un signal par liaison radio de la compagnie SMNM qui avait récemment pris contact avec lui. Et encore une fois il put se vénérer d'avoir emporté une radio portable. Il leva un instant la tête. C'était bien les aigles qu'il venait d'entendre. Ils se dirigeaient vers Suna, certainement pour y trouver un lieu plus sûr. Il fronça les sourcils: paradoxalement, ce n'était pas encore la période de migration et l'aigle ne migrait jamais, ou presque. Il accéléra quelque peu le pas, sur ses gardes et fit signe à la file qui marchait derrière lui de faire de même.
Ce fut Rei Mizuro, un Jounin à la peau foncée tatouée, assez robuste, veste de ninja renforcée à l'aide de plaques métalliques sur son corps musclé et lunettes noires qui réagit le premier:
- Eh Kakashi! Un problème? Une mouche t'as piquée ou quoi, tu sais très bien que les civils et les blessés ne tiendront pas le rythme à cette allure là mon gars! lui fit-il remarquer d'un ton presque amical.
Mais le ninja copieur ignora sa réponse, n'étant pas doué pour expliquer ses manœuvres lorsque quelque chose coïncidait. Rei attendit un instant, arrêtant sa marche, puis reprit en lâchant un énorme soupir. Pour Kakashi, Mizuro Rei était une personne assez étrange. C'était à la fois un psychopathe, un sadique et un assassin, et pourtant il avait un cœur aussi gros qu'une montagne quand il s'agissait de ses "camarades shinobis de Konoha". Ils parvinrent à une zone parsemée d'arbres séchés, un lieu plutôt connu mais extrêmement redouté par toutes sortes de voyageurs, ninjas y compris. Le jounin aux cheveux argentés afficha un sourire de satisfaction lorsqu'ils furent à la lisière tandis que son camarade montrait une mine à la fois ironique et songeuse.
- Quel endroit chaleureux! Ça ne te rappelle pas de bons souvenirs "Kakashi-sempai"?
Rei aimait le titiller avec ce surnom bien qu'ils furent issus de la même génération. Ils avaient également appartenus à la même équipe dans l'ANBU. Et d'ailleurs, ils s'étaient tous deux aventurés dans cette partie du globe, et en étaient, par chance, ressortis indemnes. Kakashi observa un instant l'étendue "d'arbres" qui s'étendaient mélancoliquement devant-lui. C'était également une région humide où il était difficile de progresser à cause de la gadoue omniprésente. Mais le pire, était ce qui s'étendait après ce champ d'arbres morts: la jungle noire. Cette dernière se présentait comme une simple forêt aux feuilles noirâtres, extrêmement dense. Hormis la boue visqueuse et profonde, c'était la faune qui était l'élément le plus hostile. Ces bois abritaient les plus vieilles espèces d'animaux que ce monde ait pu porter, et surtout les plus improbables. Le jounin se tourna vers le groupe qui perdait de plus en plus patience. Les civils s'agitaient, les ninjas devenaient nerveux comme ce fut le cas du jeune chuunin Kaidon Noroshi qui protesta activement.
- Vous voulez nous tuer ou quoi?! Non mais je rêve! Vous dites que vous allez nous sortir de cette grosse merde mais...
- LA FERME le bleu! Vociféra Rei de toute sa voix rauque. On ne t’a pas causé pigé?
- Allez vous faire...
A peine eut-il commencé sa phrase qu'une main puissante l'agrippa au col avec force et le souleva de plusieurs centimètres du sol. Ensuite, il rapprocha doucement son visage et le dévisagea lentement.
- Je vais me faire...? demanda-t-il d'un ton trop doux pour être inoffensif.
Le chunin avait les yeux écarquillés, bégayant comme si chaque syllabe était toute une épreuve à surmonter. Kakashi soupira profondément, puis posa une main sur l'épaule de son ami qui lâcha sa prise aussitôt. Rei recula alors de deux pas, se mettant à l'écart de la discussion qui allait commencer sans la perdre de vue. Le ninja copieur s'approcha du jeune homme, tout en le fixant intensément des yeux.
- Dans ce cas, agis comme tu le souhaites mon garçon, je t'aurais prévenu au moins une fois avant que tu agisses inconsciemment. Alors je vais être direct avec toi, tu as deux choix.
Il marqua une courte pause, laissant à l'autre le temps d'emmagasiner ce qu'il venait de dire. Kakashi était connu pour être doté d'une patience à toute épreuve, ce qui était logique vu qu'il avait été membre de l'ANBU. Mais ce n'était pas cette patience imperturbable qui convaincra Kaidon, mais ce sens de l'analyse et moral qu'il avait su affiner pendant toutes ces années et mettre à disposition de sa propre parole. Noroshi déglutit avec difficulté, se préparant déjà à ce que son supérieur allait dire.
- Prends-moi certainement pour un fou, je suis un homme après tout, nous sommes tous des hommes, hélas, en temps que tel nous faisons tous des erreurs. Sauf que la seule véritable différence c'est que toi tu es jeune et inexpérimenté, cependant je suis un vétéran. Et c'est bien l'âge qui fait la seule et vraie différence dans le monde des ninjas.
Il marqua une courte pause, contemplant la figure pâle et envoutée du jeune combattant qui émettait un gloussement à chacune de ses syllabes.
- N'est-ce pas?
Pas besoin de chercher plus loin, rien qu'avec ces paroles, il l'avait déjà convaincu. Il ne manquait apparemment plus que la "touche finale", c'est-à-dire la "cerise sur le gâteau".
- Pour revenir à ce que je disais, tu as donc le choix de partir et de faire un détour par la frontière pour remonter jusqu'à Suna. Mais, je dois te dire que les factions de la Branche ne doivent pas être bien loin. Et tu sais ce qu'ils font aux fugitifs comme nous... Sinon, tu peux très bien suivre mes directions et traverser la jungle, en risquant toujours ta peau mais en gagnant peut-être une mort plus rapide - il cessa brièvement son discours intentionnellement - si tu vois où je veux en venir.
Kaidon ne dit rien. Il n'était pas idiot et comprenait très bien ce que le jounin lui disait. Et la force de persuasion de ce dernier était plus forte que sa propre force morale. Noroshi se retira discrètement, sans aucun commentaire, apparemment persuadé de vérité des mots de son supérieur. Il ne fallut pas plus de deux secondes à Rei pour en tirer un commentaire.
- Quel homme! Tu te mets à effrayer les jeunes gens maintenant? dit-il, satisfait de voir Kaidon bouche-cousue.
- J'ai fais mon devoir, répondit-il d'un naturel qui était bien le sien.
Kakashi jeta un regard limpide à la forêt, comme s'il l'accusait de quelque chose qu'elle n'avait pas commise. Parce qu'en réalité, il la haïssait. Elle avait faillit lui prendre la vie, si bien qu'il en faisait encore des cauchemars. Ironiquement, lui qui affirme que les ninjas ne font pas de rêves, se faisait prendre à son propre jeu. Il s'était toujours demandé si ceux-ci étaient en rapport avec les souvenirs. Et il avait une bonne raison de le penser, parce que quand il rêvait de cette jungle, il pouvait retrouver des choses qu'il avait vues de ses propres yeux, des trucs bizarres qui peuvent vous faire passer pour fou si vous les racontiez à n'importe qui. Rei n'avait pas peur d'y retourner, parce que la baston c'était son "sport" comme il disait avec le regard pleins d'aisance et d'enthousiasme, mais il oubliait à quel point ce n'était pas le cas de tout le monde ici présent.
- Cet endroit est croustillant de surprises en tout genre, les p'tits vont ado...
- Traumatisés...finit le ninja copieur d'un regard en coin qui aurait bien pu être comique.
L'homme tatoué sourit, seul le danger était sa vraie patrie.
Naruto commençait à avoir des "crampes au cul" comme les autres ninjas blessés commençaient à l'appeler, causées par le bois devenu dur du chariot qui les transportait pendant les longs et fatigants voyages. Selon eux c'était une maladie qui vous empêcherait de faire vos besoins pendant au moins un mois après votre rétablissement. On entendait toutes sortes de trucs par ici qui allaient du plus au moins probable. Pourtant il était inutile de se demander pourquoi lorsque l'on savait que son voisin d'en face était en train de délirer, jusqu'à prétendre d'avoir déclaré sa flamme à un chien. De temps à autre, le shinobi d'à côté, atteint durement à la jambe droite ne pouvait se contenir et lui sommait maladroitement de se taire en pestant d'une voix grave et affaiblie. "Tu vas la fermer Yamasu!" c'était la seule phrase qui pouvait lui remonter à la bouche avant qu'il ne tousse à s'en décrocher les poumons. Et Naruto supportait ça, pendant des heures sous le soleil brûlant des terres arides du pays du Vent. Le vent était poussiéreux et favorisait les toux violentes et douloureuses. Et toutes sortes de maladies bien évidemment. Depuis le début du "voyage", deux personnes étaient mortes à cause de ce que l'on appelait la fuku ou communément "l'effet du sac". Selon Jakodo, le médecin, ce syndrome infestait les poumons du malade jusqu'à boucher les artères et les cavités respiratoires. Du coup, ces pauvres gens étaient morts dans d'atroces souffrances causées par de fortes toux, finissant presque par cracher leurs poumons. Depuis tout le monde se méfiait des uns et des autres, alors que l'épidémie n'avait touché personne d'autre. Comme quoi la règle du chacun pour soi persistait une fois de plus dans une communauté où tout le monde était dans la même situation. Et dire qu'il y avait un mois à peine ils avaient fait le serment de s'entraider, lorsqu'ils étaient tous sur le pied du mur.
" Galère les gens..." avait alors commenté Shikamaru avec une pointe d'ironie dans la voix. Mais le pire c'était ce qui les poussait réellement à agir de cette manière: la nature humaine. "Elle est perfide et cruelle, c'est une vrai garce!"continuait-il à lui-même sans même se soucier de son ami qui l'entendait dans le chariot d'à côté. Encore une façon de critiquer indirectement la nature féminine cette fois, mais c'était que le Nara avait une vraie dent contre elle. Comme si tous les malheurs du monde avaient été causé par elle.
C'est alors que Naruto, après une longue hésitation, avait tourné la tête en sa direction, un sourire malin au coin de ses commissures sèches: "Et qu'est-ce que t'en sais que c'est une fille et pas un mec?" Et là Shikamaru était resté bouche bée, découvrant quelque chose d'autre en Naruto. Et depuis quand était-il devenu philosophe?
Rencontreront-ils le grand méchant loup? Naruto devra-t-il survivre avec les "crampes au cul"? (excusez les blagues pourries^^)
La suite prochainement =P (et oui, vous devrez attendre)