Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: MPD et autres histoires

MPD. Pour Multiple Personnality Disease. Je m'appelle Gaara.
Classé: -12D | Spoil | Spirituel / Tragédie | Mots: 5786 | Comments: 18 | Favs: 15
Version imprimable
Aller au
Garok (Masculin), le 09/03/2012
après très longtemps...

Enjoy




Chapitre 4: lawless



-Mon frère était un homme juste, et bon. Son humilité était également connue de tous.

Les morts ont tous la même oraison. Je n’écoute plus que d’une oreille distraite mon père blablater inutilement dans l’écran cathodique de ma chambre miteuse. Plus important, je nettoie mes armes. La conclusion est pour demain, le rideau tombera sur cette semaine sanglante.

-C’est une grande perte que la préfecture a subie aujourd’hui, mais je sais qu’il est heureux d’être mort en service, pour la paix et la justice.

Tu parles. Il m’a supplié pendant tout le quart d’heure où je fouillais dans son bureau, cherchant tout les dossiers sur les transactions avec la mafia.

Clic, clac, le canon est remboîté, clang, les munitions chargées, je peux aller me coucher.

Je m’appelle Itachi, Uchiha Itachi. Je suis le fils aîné du préfet de police de Tokyo, chef du clan Uchiha. Je suis également l’assassin de presque tous les membres de ma famille.

Destruction de la cellule familiale ? Admiration pour les grands parricides et matricides, les Brutus, Néron, Oreste ou Œdipe ?

Peut-être. Mais surtout parce que leur pourriture me débecte. Qu’ils soient illégaux, je m’en fiche, mais leur hypocrisie, ces allocutions télévisées où ils expliquent que l’innocent pékin qu’ils ont pêché au hasard dans la rue est coupable des crimes des yaks, et qu’ils prennent les flashs congratulatoires de la presse, ça, ça, je peux pas le supporter.

Et puis il y a aussi l’autre raison, tellement plus simple : je n’en veux pas pour mon frère. Il sera malheureux, mais je préfère sa vie comme ça plutôt que comme la leur. Pour moi, il est trop tard.



Le lendemain, j’ai choisi mon moment. Sasuke est ailleurs, au collège sans doute, ou loin de tout ça, il n’y a que ma mère à la maison. Du téléphone, j’appellerai mon père à son bureau après l’avoir tuée et je raccrocherai sans rien dire, et il viendra, et je l’abattrai. Ensuite, j’irai me livrer à la police. Bon plan.

J’entre, j’entends ma mère à la cuisine, elle pleure je crois. Évidemment, tout le monde est au courant. Je me demande ce que Sasuke pense de moi. Et puis j’arrête, ce n’est pas le moment.

Silencieusement, je me glisse jusque derrière elle. Je lève mon arme. Je ne la regarderai pas dans les yeux, elle ne me verra pas. C’est lâche, je sais, mais je n’ai pas le luxe e la bravoure.

Soudain elle se retourne. Ses yeux qui s’écarquillent sont pleins de larmes, et je suis paralysé. Je tremble, mon doigt est bloqué par la gâchette. Elle a la bouche entrouverte, elle a l’air un peu stupide, maman, d’un coup. Ça pourrait être drôle, mais les circonstances gâchent le comique.

Elle demande : « Pourquoi ? »

Ça me débloque. Pour Sasuke. Je ne réponds pas et je tire.

J’ai tiré dans le cœur, donc elle met un peu de temps avant de partir complètement. C’est dur, mais je ne voulais pas lui trouer la tête. Ça, ce sera pour mon père.


Il vient, comme je l’avais prévu, et seul. Avec lui, ce sera à la fois plus difficile et plus simple. Plus difficile, parce que lui est entrainé, et plus simple, parce que cet arsenal technique que nous déploierons rendra la bataille nettement plus froide, plus mécanique.

Il vient, donc, et je l’entends. Je me retire, dans l’ombre, j’attends le moment où il trouvera maman. C’est long. Je l’entends ouvrir toutes les portes du couloir une par une, vérifier que je n’y suis pas. Il arrive enfin à la cuisine. Il enfonce la porte et bondit à l’intérieur. Moi, je me dégage silencieusement de mon placard. J’ai tout mon temps pour être prudent maintenant. Il n’arrive plus à décoller son regard du cadavre. Je suis derrière lui. Je lève mon arme. Ma jambe d’appui change. Le parquet grince. Ma balle se loge dans le placard d’en face.

Je tourne la tête brusquement, mon père braque son arme sur moi, je bondis hors de la trajectoire, sa balle perce le mur. À plat ventre sur le sol, je me retourne, il se tient au dessus de moi, il m’ajuste. Je tire avant lui, dans son épaule d’abord, puis dans son genoux. J’ai gagné.

Je me relève et le regarde. On reprend tous les deux notre souffle. Dans ses yeux, je lis la haine et les accusations. Ça m’énerve.

« Tu te fous de ma gueule ? criai-je, avec une voix que je ne me connais pas. Hein, c’est ça ? Tu crois quoi, qu’on peut faire ce qu’on veut et que rien vous arrivera parce qu’on est Uchiha ? Je t’en foutrai, moi. Putain ! Mais tu vois pas que c’est ta faute ? Tu m’as fait, connard, tu m’as fait comme je suis. Et puis quoi, Merde ! J’ai pas à me justifier ! On peut pas être dégueulasse comme nous, et pas s’attendre à ce que ça nous retombe dessus. »

Je me calme. Et puis finalement, je dis, comme un aveu :

« Je suis désolé, papa, c’est pour Sasuke. »

Il a l’air un peu surpris, et puis il sourit doucement. Je trouve la force de lever mon arme une troisième fois, et j’en finis. Ensuite, je m’écroule contre le mur pour pleurer.


Huit ans ont passés. En utilisant les infos récupérées dans le massacre de ma famille, j’ai réussi à ne m’en tirer qu’avec cinq ans de prisons. Pendant ces cinq ans, les gens concernés ont essayé de me faire tuer 48 fois, et leurs 48 assassins sont morts sans qu’on puisse les relier à moi.

À la fin de ces cinq ans, je suis rentré dans la mafia de Suna, et j’ai continué d’être un assassin.

Je ne regrette pas mes actes passés, mais que les choses n’aient pas été différentes. Après tout, j’aimais ma famille, je ne suis pas un monstre. J’aurai préféré une vie simple, quitte à me passer des avantages de la richesse, avec une famille honnête et un frère qui ne me haïsse pas plus que les petits frères sont supposés haïr leur grand frère.

Je soupire. Pourquoi je pense à tout ça maintenant ? C’est pas le moment. Je finis de vider l’essence sur le cadavre et dans la chambre, je craque une allumette et je sors en la jetant.


Dans le parking désert en bas, j’ouvre le coffre de ma voiture. Je balance mon manteau plein de sang et j’en prends un autre. C’est dans ce moment de vulnérabilité que je le sens derrière moi. Je me retourne.

J’ai à peine le temps d’apercevoir ses yeux. Ils sont rouges. La balle se loge proprement dans mon cœur. Je tombe en avant, face contre terre. Il s’approche de moi. Péniblement, je me retourne. C’est bien ce que je pensais. Sasuke. Je souris. Lui non. Pas grave, petit frère, tu apprendras.

Mes yeux se ferment tout seul.

On peut pas être dégueulasse comme nous, et pas s’attendre à ce que ça nous retombe dessus.




Un commentaire à vot' bon, messieurs dames



Chapitres: 1 2 3 [ 4 ] Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: