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Fiction: MPD et autres histoires

MPD. Pour Multiple Personnality Disease. Je m'appelle Gaara.
Classé: -12D | Spoil | Spirituel / Tragédie | Mots: 5786 | Comments: 18 | Favs: 15
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Garok (Masculin), le 31/12/2008
Oï, oï, oï, c'est moi le père noël. Laissez moi des commentaires, et vous aurez un cadeau.



Chapitre 2: The devil's advocate



On me dit souvent que je suis jolie. J’ai de grands yeux vert émeraude, très lumineux, et des cheveux d’un rose floral. J’ai une peau de porcelaine, un visage fin, et des lèvres roses. Oui, je suis jolie.

Mais ce n’est pas toujours une chance. En fait, alors que j’essaye de me dégager mes poignets des puissantes mains de mon agresseur, je me dis même que j’aurais bien aimé être moche.

Je m’appelle Sakura. Haruno Sakura. J’ai vingt quatre ans, et je suis une jeune avocate.

J’ai voulu devenir avocate après le meurtre d’une amie, Temari. Je voulais faire enfermer celui qui l’avait tuée.

Et puis, petit à petit, j’ai voulu autre chose. J’ai voulu défendre les victimes en général. J’ai voulu sauver tous les innocents, et combattre tous les coupables.

Je suis devenue une idéaliste.

J’ai passée brillamment licence et maîtrise, puis un concours, et depuis un an, je suis stagiaire dans un cabinet.

Et là, je suis plaquée contre le murs de la ruelle, celle où Temari s’est fait tuée, par un type très quelconque, mais assez costaud. Il doit avoir quarante ans, porte la coupe courte avec une raie bien nette au milieu, celle des petits fonctionnaires, ou des cadres moyens, des lunettes carrées, et un costume trois pièces. Probablement une femme, de deux ans sa cadette, et des enfants. Deux, peut-être trois. Un archétype ambulant, quoi. Mais là, il essaye de me violer.

Sa main glisse doucement vers mon chemisier blanc, boutonné jusqu’en haut.

Comment a-t-il pu me repérer, malgré ma tenue si peu provocante : chemisier, longue jupe plissée, petites chaussures sans talon, gentilles chaussettes blanches, et cheveux dans une queue de cheval approximative. Au bureau, on me dit en riant que j’ai un look d’institutrice anglaise du XIXème.

Voilà qu’une de ses mains s’insinue sous mon soutien gorge, l’autre maintenant mes deux bras.

Je ferme les yeux, et attend la suite. Qui ne vient pas.

J’ouvre les paupières, et je vois mon violeur tiré en arrière par deux grands mecs, costards noirs, les cheveux tirés en arrières, gominés à en être aveuglant, et des lunettes de soleil. Des yakuzas.

Ils retournent le type, et j’aperçois en éclair un troisième mec, plus petit que les deux autres, avant qu’il ne soit de nouveaux caché par mon agresseur, dont les pieds sont à dix centimètres du sol.

Moi, je tombe sur le cul. L’émotion. Mes jambes ne me portent plus.

Soudain, le gentil cadre bien net, bien archétypé, se casse en deux, et je peux mieux voir l’autre mec. Il lui a collé son poing dans le ventre.

Puis il attrape sa tête, et l’écrase contre son genou. Ça fait un bruit moche. Il a dû lui péter le nez. Bien fait.

Les deux gorilles relâchent leur prise, et l’autre connard tombe.

Leur chef (parce que ça me paraît d’un coup évident) lui marche dessus, et s’approche de moi, prostrée contre le mur.

Je vois que mon sauveur est plutôt jeune, et qu’il me sourit doucement, mais pas plus, parce qu’un des malabar l’interpelle.

-Chef, on fait quoi avec lui ?

Il se retourne, et lance froidement :

-fouillez lui les poches. Voyez s’il en a.

Le timbre de sa voix est clair.

L’autre s’exécute, et ressort un petit flacon plein de pilules. Je vois l’étiquette. « GHB ». La drogue des violeurs. Un habitué, quoi.

-Donnez lui en. Ordonne ensuite le jeune homme.

Pour pas qu’il se souvienne. Faudrait pas qu’il aille raconter aux flics que c’est des yaks qui l’ont frappé, hein ?

Puis il se tourne à nouveau vers moi, et me sourit à nouveau, et cette fois, j’ai le temps de le détailler : un visage légèrement émacié à la peau légèrement translucide, des yeux verts d’eaux, et des cheveux rouges sang ébouriffés tombant aux épaules. Il a aussi d’énormes cernes qui font le tour de ses yeux. Il a le kanji « amour » gravé sur le front, au dessus de l’œil gauche. Il me rappelle quelqu’un, mais je ne sais plus qui. Il porte un costume crème, sans doute pour le distinguer des sous fifres.

-Ça va ? me demande-t-il.

Ça déborde.

Les larmes me montent aux yeux, et je chiale comme une gamine. La pression, c’est fini, et la peur, puis le soulagement, puis la reconnaissance, tout ça m’étouffe, m’oppresse, et je chiale comme une gamine. Son sourire change. Il devient indulgent.

Il me tend une main longue et fine, et me dit :

-Levez vous, c’est sale, ici.

En hoquetant, je saisis cette main tendu, et m’y cramponne. Il me tire, sans violence, mes sans efforts aussi.

Il se tourne vers les deux autres, figés depuis tout à l’heure, et là, je vois son profil non tatoué, et j’entends sa voix froide à nouveau, et la je me rappelle :

-Il faut y aller.

Je demande, entre mes larmes :

-Gaara ?

Il se retourne, et me regarde de haut en bas, comme s’il me voyait pour la première fois, et demande à son tour :

-Sakura ?


Nous sommes dans un café.

A la table derrière la nôtre, les deux gardes du corps lancent des œillades menaçantes aux autres clients. On écoute pas ce que dit le boss.

-Alors, Sakura, me demande-t-il, tu es restée en contact avec les autres ?

-Pas tous, je réponds. Je vois encore souvent Naruto et Sasuke. Ils font semblant de pas se blairer, mais je suis sûre qu’ils vont passer le restant de leur jour dans le même apart, et qu’il tomberont amoureux de la même fille, et qu’il finiront en ménage à trois. Sinon, de temps en temps, je vois Ino, mais pas souvent.

-Je vois.

Il baisse légèrement les yeux et se plonge dans un silence songeur. Moi, dans un silence mal à l’aise.

-Et toi, qu’est ce que tu deviens ? finit-il par demander.

-Je suis avocate.

-Ah vraiment ? Je crois pourtant me souvenir que tu voulais être médecin.

J’ai un petit rire gêné.

-On change d’avis.

-Je vois. Répète-t-il.

Nouveau silence méditatif. Puis il ajoute :

-Et qu’est ce qui t’a fait changer d’avis ?

Depuis quand est-il si curieux ? Je détourne le regard, et dit que je préfère ne pas en parler.

Lui-même baisse les yeux en répondant. Son « je vois » est cette fois légèrement douloureux. Il a compris.

-Et toi ? demandé-je pour changer de sujet.

Il semble émerger d’un rêve, et finit par avouer.

-J’ai pris la place de mon père.

Moi aussi, je comprends.

-Ah, tu veux dire que…

Il m’interrompt.

-Oui, je veux dire que.

-Et… et ce n’est pas trop… ?

-Non, ce n’est pas trop.

-Ah.

Cette fois, c’est un double silence gêné.

Il termine son café, et se lève, imité par les siamois de la table derrière.

-Et bien, dit-il au bout d’un court instant de flottement, ça m’a fait plaisir de te revoir, Sakura. A bientôt, j’espère.

Il part, puis se ravise, et revient vers moi.

-Tu… tu aurais un numéro où je pourrais t’appeler ?

Je reste un instant confuse.

-Hein ?... Euh, oui, tiens.

Je lui donne mon numéro, et il me dit qu’il me contactera. Ça fait mafieux.


On se revoit de temps en temps, puis de plus en plus souvent. Au fil de ces rencontres, je m’aperçois qu’il a beaucoup changé. Il est moins distant, mais en même temps plus inquiétant. Il y a d’abord ces cernes, qu’il a tout le temps, et puis, parfois, il semble perdu en lui-même. Il y a de courts instants où il se parle à lui-même. Il me fait peur, mais m’attire.

Un jour, nous finissons dans le même lit. Ma première fois. Champagne. Oui, à vingt quatre ans. Je pensais à autre chose, en fait.

Il se laisse tomber à côté de moi. Nous savourons le silence. Il se redresse sur un coude, et se tourne vers moi.

-Sakura, c’est parce que Temari est morte que tu as voulu devenir avocate, n’est ce pas ?

Pourquoi il remet ça d’un coup ? Il continue, sans attendre la réponse.

-Sakura, c’est moi qui ai tué Temari.

Je suis sciée. Comme ça d’un coup. Je le regarde sans comprendre. Lui se lève, et va se chercher une clope. En allumant il poursuit.

-Je suis un malade mental. J’ai ce qu’on appelle un syndrome de multi personnalité. Dans ma tête, il y a un autre moi. C’est à cause de lui que je ne dors plus. Si je dors, il prend le contrôle. Mais en fait, il fait partie de moi. Ses désirs sont les miens, et les miens les siens. C’est lui qui a tué Temari, mais nous le voulions tout les deux. Donc, dans l’absolu, c’est moi. C’est moi qui l’ai tué.

Je le regarde d’un air probablement bovin.

-C’est aussi moi qui ai tué mon père. Ajoute-t-il au bout d’un moment. Et le fils de sa maîtresse. Et sa maîtresse.

Il a dit tout ça sans oser se tourner vers moi. Il me regarde enfin, et demande, anxieux :

-Alors ?

Qu’est ce que vous voulez que je réponde à cela ?



Je ne suis plus jolie, je suis belle. Je ne suis plus une vierge effarouchée, je suis une femme fatale. J’ai abandonné mon costume d’institutrice anglaise, et rangé mes armes dans un fourreau Channel, tailleur très au corps, qui laisse voir le tranchant à travers le tissu. Maintenant je fume, me drogue parfois. Ça a creusé mes joues et tamisé la lumière de mes yeux. J’ai un look d’allumeuse, mais, paradoxalement, je suis plus inaccessible.

Je m’appelle Sakura. Sabaku no Sakura. J’ai trente cinq ans, et je suis avocate.

J’ai une fille de sept ans, et un mari aimant et attentif. Et, accessoirement, chef yakuza. Il est également mon client exclusif.

Nous avons une magnifique demeure traditionnelle, où nous organisons souvent des fêtes avec les membres de la famille. Pas au sens classique, hein ? Au sens mafieux.

Mon mari, bien sûr, fait des choses horribles. Il tue, rançonne, vole, deale, et tue encore.

En le choisissant pour la vie, j’avais encore le regard éclatant et naïf. De toute façon, une femme fatale, ça ne se marie pas.

Mais malgré cela, j’avais déjà jeté mes idéaux de justice, et à l’autel, j’ai juré de ne me dévouer qu’à lui. C’était devenu mon nouvel idéal.

Je suis devenue ce que je suis volontairement, et aujourd’hui, pour tous, inconnus, ennemis, mais aussi proches, amis, parents, pour tous, sans que personne ne le dise, je suis, avant tout le reste, avant moi-même, avant mon corps, pour eux tous, je suis l’avocate du diable.




même si c'est de la merde, laissez des comms.



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