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Fiction: MPD et autres histoires

MPD. Pour Multiple Personnality Disease. Je m'appelle Gaara.
Classé: -12D | Spoil | Spirituel / Tragédie | Mots: 5786 | Comments: 18 | Favs: 15
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Garok (Masculin), le 21/12/2008
Oï, oï, oï, c'est moi le père noël. Laissez moi des commentaires, et vous aurez un cadeau.



Chapitre 1: MPD



MPD. Pour Multiple Personality Disease. C’est tout de même plus classe que « syndrome de multi personnalités ».

Je m’appelle Gaara. Sabaku no Gaara.

L’autre, il s’appelle Shukaku.

Au départ, il était pas là. Au départ, j’étais normal.

Mon père était chef Yakuza, donc tout le monde avait peur de moi quand j’étais gosse. J’avais pas d’ami.

J’étais tout seul.

Et puis un jour, ou, non, une nuit, je l’ai rencontré. Je l’ai d’abord entendu, et ça m’a réveillé. Puis il a surgi de mon placard d’enfant.

Au départ, j’ai eu peur.

Il me ressemblait exactement : les cheveux d’un rouge très sombre, et la peau très pâle, comme moi. On voyait ses veines au travers, comme moi. Ses yeux étaient verts d’eau, comme les miens.

Vous comprenez pourquoi j’ai eu peur ? Se voir d’un coup surgir de son placard, quand on à quatre ans, c’est un peu perturbant.

Il m’a regardé, et il m’a souri. Il était pas tout à fait comme moi. Il avait un kanji sur le front, au dessus de l’œil gauche. « Amour ».

Il m’a dit qu’il serait mon meilleur ami. Mon meilleur ami, pour toujours. Qu’il ferait tout ce que je voudrais. Qu’il ne me trahirait jamais. J’étais heureux. Heureux comme jamais.

C’est alors qu’il m’a fait promettre de ne parler de lui à personne. Et que si je le disais à quelqu’un, il disparaîtrait. Pour toujours.

J’ai promis.

Et il m’a dit son nom. Shukaku.

Et on s’est fait une autre promesse. Une promesse grave, qui m’a fait peur, mais que j’ai faite quand même.

Le premier de nous deux qui trahirait l’autre, l’autre devrait le tuer.

Pendant six mois, j’ai été heureux. Très heureux. Pour la première fois de ma vie.

Shukaku jouait avec moi tout le temps. A l’école, nous méprisions les autres enfants qui avaient peur de moi. Nous jouions dans notre coin, tout seuls.

Et puis Temari chan est arrivé.

Pour que vous compreniez bien, il faut que je vous parle de Temari chan.

Elle est arrivée en dernière année. J’avais cinq ans. Au départ, quand je l’ai vue, je l’ai méprisée, comme les autres. Mais elle, elle est venue s’asseoir à côté de moi, d’elle-même. Le professeur lui a demandé si elle était bien sûre de vouloir se mettre là. Cet imbécile avait peur de moi, lui aussi. Mais elle, elle a dit que oui, qu’elle était sûre.

Je ne l’ai regardé qu’à ce moment là, et elle m’a souri. A la récré, elle a même voulu jouer avec moi.

J’ai oublié Shukaku.

Je l’ai oublié pendant des années.

J’ai passé tout mon primaire, et mon collège, et mon lycée avec Temari chan. J’ai su plus tard que, sous ses dehors de je m’en foutisme parental, c’était mon père qui s’était arrangé à chaque fois pour que nous soyons dans la même classe.

Petit à petit, j’ai grandi, et je suis devenu ce qu’on appelle communément un beau gosse.

En primaire, où c’est indifférent, on me traitait comme en maternelle, mais Temari chan était avec moi.

Au collège, même si je n’avais pas d’ami, je sentais que je commençais à susciter quelque chose chez les filles. Et moi, je commençais à ressentir chez moi une attirance pour Temari chan.

Enfin, au lycée, j’ai eu de nouveaux amis. J’avais laissé pousser mes cheveux qui arrivaient à mes épaules. Mon visage avait commencé à s’émacier. Les filles s’excitaient sur mon passage, et même les garçons ressentaient pour moi cette espèce de fascination qu’on a pour la beauté qu’on n’a pas soi-même, même en étant pas attiré par elle. Instinctivement, d’autres beaux garçons se sont groupés avec moi, et moi avec eux. On faisait en quelque sorte front commun, face au reste du lycée, dont on était pas sûrs qu’il ne nous mette pas en pièce.

Mais je suis resté ami avec Temari chan.

Temari chan avait un groupe d’amies, elle aussi, de très belles filles.

Nous avons été le lien entre nos deux bandes, et assez vite, les garçons et les filles traînaient ensemble.

Ça a été l’époque la plus formidable de ma vie. Je ne le montrais jamais, mais je rigolais bien. Naruto faisait le pitre, Sasuke le rembarrait, Sakura faisait la maman entre eux deux, puis avait son syndrome de Jocaste envers Sasuke. Shikamaru se faisait traîner par Ino qui essayait également de mettre Chôji au régime. Kiba et Shino planquaient Hinata au reste du monde. Neji couvait sa cousine derrière eux, Ten Ten accrochée à son bras, désintégrant du regard les filles qui le regardait avec un peu trop d’insistance, et Lee gambadait devant eux tous en déblatérant ses imbécillités. Quant à Temari chan… Eh bien, Temari chan était la plupart du temps à côté de moi, et ça me suffisait.

Et puis un jour, ça ne m’a plus suffit. Le petit bonheur, tout ça. Je voulais quelque chose en plus.

Un jour, je me suis aperçu que j’étais amoureux de Temari.

Quand un garçon s’approchait d’elle, je lui filais un coup d’œil bien flippant, et il se cassait. Faut dire, entre mes cheveux rouges, et mes yeux bizarres, j’impressionnais plutôt. J’avais de plus que mes amis cette dimension supérieure : la peur.

Parfois, ça vous rend service. Parfois non.

Quoiqu’il en soit, un jour, non, un soir, je me rappelle, c’était l’hiver, et je raccompagnais Temari chez elle, et on était dans une ruelle, un jour, je me suis arrêté, et je lui ai dit que je l’aimais, et que je voulais qu’on sorte ensemble. Elle m’a regardé gravement. Elle m’a dit qu’elle étais désolée, que pour elle, j’étais son frère, qu’elle n’avait pas se genre de sentiment pour moi. Je suis resté paralysé. Elle m’a demandé si ça allait. Moi, je lui ai attrapé le bras, et j’ai écrasé ma bouche contre la sienne. Elle s’est débattue, mais moi, je l’ai pas laissé partir. Puis elle a réussi à dégager l’une de ses mains, et elle m’a giflé. Pas « foutu une gifle », non, foutre une gifle, c’est vulgaire, non, elle m’a giflé. De nouveau, black out total dans ma tête. Puis sa voix, la sienne, à lui, la mienne, à moi, sa voix a résonné. Je l’avais presque oubliée. Non, je l’avais oublié. Shukaku. « Elle n’est pas gentille… susurrait-il. Toi non plus, tu n’as pas été gentil, Gaara… Mais je te pardonne. Elle t’a séduit. Elle t’a séduit, et elle t’a laissé tomber. Laisse moi faire. Laisse moi faire. Tout ira bien, tu verras. Tout ira bien. »

Le reste, je l’ai vu en retrait de moi, par mes yeux, mais sans que ce soit moi qui regarde. Il regardait pour moi. Il a balayé la ruelle des yeux, et il a vu le tesson de bouteille. Il l’a pris. Temari nous tournait le dos, mais n’avait pas encore quitté la ruelle. Il l’a rattrapée, et l’a tiré en arrière en la bâillonnant. Il posa le tesson sur sa gorge, et l’ouvrit d’un coup sec. Puis il la lâcha, pour éviter que le sang n’asperge nos vêtements.

Nous sommes partis discrètement. En rentrant, je me suis scarifié le même signe que Shukaku. « Amour ».

J’ai assisté à l’enterrement de Temari de loin, et je ne pleurais pas.

Deux ans plus tard, j’ai tué mon père, et prit sa place de chef de famille.

Voici cinq que je suis le boss. Je suis le plus jeune de tous. Le plus craint aussi.

Aujourd’hui, je ne dors plus. Je ne peux pas, sinon, il prendrait ma place.

Je suis terrifiant, je suis respecté, il me semble que j’ai la vie que je veux.

Mais parfois, oui, parfois, je me demande ce qu’aurait été ma vie sans Shukaku, sans le meurtre de Temari et de mon père, si j’étais resté au milieu de ce groupe d’amis, pour toujours.

Naruto et Sasuke qui se disputaient, Sakura entre eux deux… Shikamaru traîné par Ino, Chôji rigolant… Kiba et Shino garde du corps d’Hinata… Neji en cousin attentif, Tenten à ses côtés, Lee l’idiot…

En fait, quand on est MPD, on peut pas avoir la vie qu’on veut.




Alors, ça vous a plu. Allez, dites-moi.



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