Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.
Neji est chargé d'éliminer le clan Chenyang car il peut se révéler dangereux pour les Hyûga.
Abandonnant sa bien-aimée, et cousine, Hinata, il se met en route pour accomplir son devoir. Le soir du massacre il rencontre la belle princesse héritière des Chenyang, Tenten. Il est immédiatement envouté par son charme, et la laisse donc s'enfuir. Ce geste lui interdit de revenir chez lui, étant considéré comme un traître.
Il décide donc de rejoindre Tenten.
Minsky (Féminin), le 13/02/2009 Petite histoire qui m'a bien torturé les méninges ^^
L'une de mes première longue fic potable (de mon point de vu)
N'hésitez pas à donner vos impressions.
Chapitre 2: Kokuzoku
Chapitre 2 : Kokuzoku.
(Kokuzoku = traître)
Un vase de porcelaine, dont la seule utilité est de décorer, vole en éclat contre le mur. Le lanceur fait les cent pas dans son bureau, faisant voler ses longs cheveux bruns à chaque fois qu’il se retourne, brusquement, et balance tout ce qui tombe sous sa main.
« Hiashi-sama, je vous en prie calmez-vous, supplie l’un des spectateurs de la colère du chef du clan.
- Ginta a raison, rétorque un autre. Après tout, la mission est plutôt bien réussie.
- Plutôt bien réussie ?! hurle Hiashi. Vous vous moquez de moi ?! Leur héritière a disparu avec d’autres ninjas de son clan, qui plus est avec l’aide de mon neveu, qui s’est d’ailleurs volatilisé après avoir tué seize de nos shinobi. Vous appelez ça plutôt bien réussi ?
- Nous sommes quand même arrivés à en exterminer une bonne partie.
- Sortez de mon bureau avant que je vous massacre ! »
Les hommes ne se le font pas dire deux fois, ils décampent, connaissant trop bien la colère de leur supérieur. Ce dernier se masse la tempe, assit à son bureau. Tout était parfait. Comment ce désastre est-il arrivé ? Comment Neji a-t-il pu les trahir ? Et Hinata dans tout ça ?
Après la sortie des deux sous-fifres, une demoiselle quitte sa cachette, satisfaite des informations qu'elle a réussies à attraper. Elle grimpe les escaliers, relevant d’une main son kimono. Arrivée en haut, elle scrute de ses yeux blancs le couloir avant de toquer à l’une des portes qui s’ouvre à une vitesse folle. Dans l’ouverture se tient une jeune femme aux yeux nacres, prête à larguer un flot de larmes, et aux cheveux d’une couleur magnifique mais indéfinissable. Elle est mince, plutôt petite et a un visage fin et charmant.
« Alors Hanabi, demande-t-elle affolée, sais-tu où il est ?
- Oui Hinata-chan, mais tu ferais mieux de t’asseoir.
- Ne me dis pas qu’il est mort, implore sa sœur, mon Dieu, faites qu’il ne soit pas mort...
- Hinata, il est en vie.
- C’est vrai ?
- Oui.
- Alors pourquoi n’est-il pas rentré avec les autres ?
- Hinata, Neji a trahi le clan. Il a aidé des ninjas ennemis ainsi que leur princesse à s’enfuir. De plus, il a tué de son plein gré seize des shinobi qui l’accompagnaient. Il ne reviendras pas.
- Tu mens ! hurle la belle Hinata.
- Non. Pourquoi te mentirais-je ? Si tu ne me crois pas, demande à père. »
L’héritière des Hyûga s’assied sur son lit, le choc de la nouvelle l’empêchant de se tenir debout. De ses yeux tombent des perles transparentes, roulant de chaque côté de ses joues, se rejoignant sous son menton, pour finalement chuter sur son kimono blanc. Un triste sourire se peint sur son visage mouillé par les larmes.
« Après ça, Père ne voudra sûrement jamais que nous nous unissions. Au moins il est en vie. »
Les gouttes se multiplient, glissent lentement le long de sa face, créant un sillon. Six jours qu’elle attendait, la peur au ventre, d’apprendre qu’il n’était plus. Il fallait que l’angoisse accumulée sorte, elle était fatiguée d’espérer en vain son retour. Peut-être était-ce mieux ainsi ?
Hanabi la prend dans ses bras, lui caresse d’une main timide les cheveux, avec douceur. Elle maudissait son cousin. De quel droit se permettait-il de blesser Hinata ? S’il avait le malheur de croiser sa route, elle lui ferait comprendre le mot « douleur » en lui arrachant un à un chaque membre de son corps. On ne fait pas pleurer sa sœur impunément, il l’apprendra à ses dépends.
Une prairie, un ciel étoilé et haut dans la toile sombre, un cercle blanc, brillant, laiteux. Elle se couche dans l’herbe fraîche. Des brindilles craquent sous ses pieds nus.
« Nata…Hina…Ta… »
Un murmure lui fait lever la tête. Il est là, en face d’elle, droit et fier dans son kimono blanc. Une brise légère soulève ses mèches noires. Il passe une main dans ses cheveux, les retirant de devant ses yeux de cristal. Il tend sa main libre vers elle. Elle la saisit, sent ses doigts se refermer sur les siens. Elle se lève, s’approche de lui. Il lui entoura la taille d’un bras protecteur. Elle pose sa tête contre son torse, profite de sa chaleur, de son odeur. Des gouttes lui tombent dessus, glissant dans sa nuque.
« Il pleut ? »
L’eau est chaude et poisseuse. Est-ce vraiment de la pluie ? Le liquide coule désormais sur son front et descend jusqu’à ses joues. Elle lève les yeux et retient un cri d’effroi. Le visage en face d’elle est figé, parcouru d’une coulée rouge qui tire vers le brunâtre et qui jaillit de tous les pores de sa peau. Elle se détache de lui et recule. Il tend une dernière fois ses doigts dans sa direction avant de chuter en arrière.
« C’est de ta faute, tu n'as pas su m’attendre, Hinata.»
Elle rouvre les yeux dans un mouvement brusque. De ses perles blanches s’échappent des larmes. Elle respire profondément, essayant de remettre de l’ordre dans ses idées. Elle récupère l’oreiller qui git à terre et le serre dans ses bras, enfouissant sa tête dedans pour se calmer. Elle écarte les draps pâles qui recouvrent ses jambes fines et sort de sa chambre. Tel un automate, elle se dirige devant la pièce au bout du couloir.
Durant le court trajet, une vague de sentiments l’envahit. Elle se rappelle le nombre de fois qu’elle a emprunté ce chemin pour se rendre auprès de son cousin.
Elle pousse doucement la porte. Rien n’a changé depuis son départ, personne n'a osé y toucher au cas où son fantôme reviendrait les hanter, si jamais il avait trépassé. Elle arrache les couvertures du lit, s’enveloppe dedans et va s’asseoir dans un coin, près de la fenêtre. La lumière lunaire passe à travers les rideaux. Elle se laisse bercer par l’odeur de son cousin et s’endort d’un sommeil calme mais vide, dénudé de songes.
Le lendemain Hinata ne veut plus quitter la chambre de son cousin. Ni le jour suivant. Elle ne sort plus, les plateaux qu’on pose devant la porte sont à peine entamés, sa voix faiblit. Hanabi tente maintes fois de la tirer de la pièce, en vain. A chaque fois, sa sœur la renvoie poliment. La jeune fille n’en peut plus de voir l’état d’Hinata se dégrader. Elle a peur que dans un moment de faiblesse, elle en finisse. La crainte de découvrir son corps inanimé la pousse à prévenir son père. Ce dernier réagit vite, il a déjà trop perdu par la faute de son neveu, il ne manquerait plus que sa fille se suicide par la faute de ce salaud !
« Hinata ouvre, ordonne-t-il de sa voix grave.
- Laissez-moi père, je vais bien.
- Hinata, tu ne me laisses pas le choix. Ouvre ou j'enfonce cette porte. »
Un cliquetis se fait entendre de l’autre côté et elle apparaît en chemise de nuit dans l’ouverture, le teint pâle. Sous ses yeux blancs entourés de rouge signalant la présence d’anciennes larmes se peint des cernes violettes. Sa lèvre inférieure tremble, ses maigres bras la soutiennent contre le mur, ses cheveux sont nattés en une grande tresse d’où sortent quelques mèches. Elle fixe son père. Ils se ressemblent tellement ! Pourquoi n’est-il pas revenu ?
Elle plonge dans les bras de son géniteur en recommençant à sangloter. L’homme, d’abord troublé par ce contact soudain et inhabituel, ne réagit pas tout de suite. Puis il finit par entourer son enfant de ses bras. Elle lui rappelle un fantôme qu’il pensait disparu.
Les jours suivants, Hinata ne s’enferme plus mais son état ne s’améliore pas pour autant. Maintenant, ce n’est plus qu’une ombre, une coquille vidée de son âme. Son corps bouge mais son esprit est parti on ne sait où. Elle ne mange presque plus, ne parle que rarement. Sa famille prie pour qu’un signe prouve qu’elle est encore en vie.
Ce signe arrive mais est-ce celui espéré ? Hinata se met à avoir des vertiges, légers au début, puis de plus en plus violents et accompagnés de crampes d’estomac. Chaque matin, Hanabi l’entend vomir et elle ne peut s’empêcher de maudire Neji. Il ne mérite pas qu’Hinata meure pour lui. Elle fera tout pour que sa cousine ne périsse pas à la place de son cousin.
Cependant, un jour, l’héritière fut absente pour le repas. Hiashi, inquiet pour sa fille et sa santé morale et physique qui défaille ces derniers temps, envoie sa cadette la chercher. Celle-ci toque à sa porte. Rien. Elle recommence, au cas où. Toujours rien. Elle l'appelle, apeurée. Le silence. Elle tourne la poignée mais c’est verrouillé. La peur la prend au ventre et la compresse. Elle dévale les escaliers à une vitesse folle et arrive en courant dans la salle à manger. Tous les regards se tournent vers elle.
« Papa…Hinata…elle répond pas, hoquète-t-elle. »
Le chef du clan se lève et se précipite à l’étage. Une fois devant la porte, il donne un puissant coup d’épaule, faisant craquer le bois. L'entrée à présent dégagée, il la voit. Elle gît par terre à côté de son lit, inconsciente. Hiashi réagit au quart de tour. Il envoie Hanabi chercher un médecin. La gamine sort en vitesse, les bruits de ses pas résonnant dans l’escalier. Pendant ce temps, l’homme prend le corps de son aînée dans ses bras et la dépose délicatement dans son lit.
« Neji, pense-t-il, te rends-tu compte de ce que tu nous as fait ? Dans quel pétrin nous as-tu mis... »