Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Décadence

"Le jour laisse place à la nuit, tout comme la prospérité laisse place à la décadence." Murmura Sakura. Naruto ne l'écoutait déjà plus. Il lança un dernier regard douloureux à Konoha. Perché en haut d'un bâtiment qui avait miraculeusement survécu à l'attaque, Shikamaru lui adressa un sourire d'encouragement. Après tout, c'était leur unique espoir...
Classé: -16D | Spoil | Général | Mots: 1256 | Comments: 6 | Favs: 3
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kira_hagane (Féminin), le 13/12/2008
Suite à un virus, je perdis plus de la moitié de ce chapitre, ayant heureusement sauvegardé le début sur mon autre ordinateur. J'espère que cette seconde version sera meilleure que la précédente.



Chapitre 1: Prologue



Sakura se mordit la lèvre inférieure et redoubla d’effort, en vain. Mort. C’était le troisième. Elle essaya de retenir les larmes qui commençaient à perler aux coins de ses yeux mais l’air environnant mêlé à la fatigue eurent raison d’elle. La fumée, la poussière, le sang. Ils envahissaient l’atmosphère, brouillaient la vue et emplissaient les narines de la jeune fille jusqu’à lui en donner la nausée. Elle vomit à coté du cadavre. Cet instant de faiblesse passé, Sakura se redressa et scruta les alentours à la recherche d’autres blessés. La rue où elle se trouvait, autrefois si animée, n’était plus qu’un champ de ruine. Les enseignes étaient à moitié arrachées, les bâtiments s’étaient effondrés et les rues étaient striées d’une multitude de cratère, rendant le terrain inégale et propice à l’installation de pièges, aussi basiques qu’ils fussent. Le tout était plongé dans cette étrange grisaille qui caractérisait l’après bataille. Hélas, cette-dernière était loin d’être finie. Elle avait juste décidé de détruire une autre rue afin d’assouvir sa soif de sang.

Tout ce chaos donnait le tournis à Sakura qui malgré toute sa détermination sentait ses forces l’abandonner. Elle se mordit de nouveau la lèvre. Le goût du sang dans sa bouche ne réussit guère à la secouer et ce fut le son d’une pierre qui roule, à trois mètres derrière elle, qui la sortit de sa torpeur. Sakura se retourna vivement, les muscles tendus, prêts à bondir. Un homme d’une quarantaine d’année apparut à l’angle d’une ancienne boutique. La kunoichi se détendit, reconnaissant son confrère Masashi, chirurgien dont la réputation n’était plus à refaire. Ce-dernier courut à la rencontre de Sakura, haletant et négligeant, au grand damne du disciple de Tsunade, toute attention de l’endroit où il mettait les pieds. Par chance, le médecin arriva sans anicroche.
« On a besoin de renfort à l’hôpital. » Avoua t-il piteusement.
Sakura hocha la tête et sans un mot, elle lui emboîta le pas.
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Naruto jeta un regard noir à Fukasaku puis, sans demander son reste, il s'affala contre la statue représentant une grenouille où était perché son maître. Le soleil était à son zénith et pas le moindre nuage venait apporter une quelconque ombre pourtant souhaitable en ce chaud mois de juillet. La chaleur ambiante n’arrangeait pas l’humeur déjà massacrante de Naruto qui était, entre autre, due à la nourriture infecte qu’on lui servait, l’entraînement intensif qui s’était révélé vain et l’inattention peu habituelle que lui accordait son professeur. Ce changement d’attitude à son égard avait éveillé ses soupçons et il s'évertuait, sans succès, à percer le secret de ce soudain mutisme. Plusieurs fois il héla Fukasaku et plusieurs fois seul le vent lui répondit. Finalement, la vieille grenouille daigna adresser la parole à son disciple.

« Je crois avoir une solution mais entre nous je doute fort de sa réussite.
-Dîtes toujours, au point où on en est.
-Ce sera pour une prochaine fois.
-Quoi ? ! Alors ne me parlez pas de ça ! Je me connais, ça va encore me trotter dans la tête toute la journée.
-J’ai des nouvelles qui risquent d’accaparer suffisamment ton esprit, bien que ce ne soit pas très difficile. »

Comprenant le sous-entendus, Naruto le fusilla du regard et se terra dans un silence qui se voulait boudeur. Fukasaku rit et il ne put d’empêcher de songer à Jiraya dont les mimiques étaient que trop semblables à celles de Naruto.

« Les nouvelles ne t’intéressent pas ?
-Ca dépend desquelles. »
Le visage de Fukasaku se crispa, ne sachant pas par où commencer.
« Et celles venant de Konoha ? » Questionna t-il finalement dans l’espoir de retarder l’échéance.

Naruto pâlit et soudain, il comprit pourquoi la grenouille n’avait rien dit de la matinée. Il se força à sourire mais la tension était nettement palpable.

« Bah ! Du moment qu'elles soient bonnes, je n'ai aucune raison de ne pas vouloir les entendre.
-Si seulement.
-Si seulement quoi ? S’emporta tout d’un coup le jeune homme lasser de voir le grand-père tourner autours du pot.
-Konoha a subit l'attaque d'un homme d'Akatsuki, les pertes sont nombreuses dont le cinquième Hokage Tsunade et comme si cela ne suffisait pas, Danzô s'est auto-proclamé sixième Hokage et tout le monde sait quelles sont ses méthodes et ses idéaux ! S’écria Fukasaku d’une voix hystérique. Crois-moi, ce n’est pas une bonne chose pour le village. »

Naruto ne répondit pas. Il regardait son interlocuteur, les yeux vides. Il se contenta de murmurer Tsunade, la voix cassée. Puis, les larmes vinrent d’elle-même. Il perdit toute notion du temps et lorsqu'il reprit ses esprits, le soleil avait déjà entamé sa longue descente et son emplacement dans le ciel lui indiquait qu'il était environ deux heures. Fukasaku l’avait tranquillement attendu. Son visage se crispa et une lueur nouvelle anima son regard.

"Attends-moi Konoha, j'arrive."
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Un champ de ruine. Shizune ne trouvait pas d'autres adjectifs pour qualifier l'état du village. Elle se trouvait à cet instant à l'hôpital et après trois heures de travail acharné en salle de soin intensif, elle avait estimé qu'une pause de cinq minutes ne lui ferait pas de mal. C'est ainsi qu'elle se retrouva dehors avec pour seule vision les restes d'anciens bâtiments qui autrefois faisaient la fierté du village. Ils avaient été construit par les tout premiers habitants et chacun de leur mur gardaient en mémoire le passé de Konoha. Une fissure relatant une dispute, une marque sur le mur, ancien emplacement d'un meuble, d'un tableau. Du passé. Maintenant, ce n'était plus que gravats méconnaissables qui recouvraient les corps de leurs anciens locataires, morts en protégeant leurs biens pour les plus chanceux, surpris dans l'éboulement avant même de réaliser la situation, pour les moins chanceux.

Shizune respira profondément, tentant de calmer les tremblements qui la saisissaient. Son dernier patient avait été une fillette à peine âgée de cinq. Ce qu'elle détestait le plus. Elle voyait encore son visage ensanglanté, ses cheveux blonds noyés dans une mare de sang, l'angle étrange que formait son avant-bras droit. Elle avait pu la sauver de justesse mais les cicatrices ne s'effaceraient jamais. Pour le restant de ces jours, la gamine, qui aurait sans doute ébloui son entourage d'une beauté propre au clan Yamanaka, arborerait une balafre partant du coté droit de son front jusqu'au bas du menton.

Les hommes d'Akatsuki étaient partis deux heures plus tôt, n'ayant pas réussi à mettre la main sur le jinchuriki Kyûbi. La dernière victime de celui qui se faisait appeler Pein n'était autre que Tsunade. Jusqu'au bout, le Hokage s'était vaillamment battue mais cela n'avait pas suffit. En plus d'un chef, c'était une précieuse amie que Shizune avait perdue. Pourtant, elle n'avait montré aucune larme. Ce n'était pas ce qu'aurait voulu Tsunade. Elle était morte en protégeant le village et le meilleur moyen de rendre hommage à son sacrifice était de continuer son oeuvre. Hélas, une ombre venait obscurcire le tableau. Danzô.

Il agissait toujours dans l'ombre et il le faisait si bien que peu de gens se préoccupait de lui. Non, en réalité seule une poignée de ninja connaissait son existence et ses noirs dessins. Il avait entraîné l'ANBU Racine dans le seul but de défaire le Hokage afin de s'emparer du pouvoir. Autant dire tout de suite que l'attaque surprise de l'Akatsuki l'arrangeait plus qu'autre chose. De cette façon, il pouvait garder ses troupes intactes ce qui était, en cas de coup d'état, fort recommandable.

Oui, Shizune savait tout cela et maintenant ne restait plus qu'à savoir ce qu'il adviendrait de Konoha, autrefois si prospérant...



J’aurais pu continuer ce chapitre mais entre-nous, je n’aime pas les longs prologues et puis j’aurais au moins le plaisir de vous rédiger un long premier chapitre, fu fu fu. En tout cas, j'espère que ce prologue vous a plu ^^.
Commentaires *o* ??




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