Fiction: La Quête du Pouvoir - Les Chroniques d'Hyuuga Hinaru

Le monde a bien changé depuis la Mort de Pein et de ses six corps. Un Naruto en exil, une mystérieuse organisation qui fulmine de desseins obscurs, un désir de reconquête militaire pour un Pays bafoué, une fille ignorant son véritable destin dans les tourments de l'humanité... Quand Hinaru Hyuuga Uzumaki, la fille d'Hinata reçoit son titre de Genin, les choses changent. La paix n'est qu'illusion et la guerre se cache, tapis dans l'ombre de Kimare, une organisation scientifique de Kiri...
Classé: -12I | Action/Aventure / Romance / Suspens | Mots: 293605 | Comments: 150 | Favs: 161
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Sideral88 (Masculin), le 12/09/2015




Chapitre 60: A l'Aube de la Fin



A l’Aube de la Fin

« Réfléchis longuement avant de te faire applaudir par tes ennemis… »
Victor Hugo

Quartier Sud de Kirigakure no Sato

A l’intérieur de la capitale de l’Eau, un petit groupe de shinobi de la Coalition avait réussi à s’infiltrer à travers les positions de Kimare. Leadé par Shino, l’escouade s’était arrêtée au sommet d’un immeuble faisant face à la place principale. Une petite partie de l’armée de Kimare était stationnée ici, mais le plus gros était encore dans la Zone Douze. Conformément au plan, ils attendirent le signal venant du fort. L’Aburame passa en revu ses soldats ; Kiba surveillait le nord à l’aide de son flair tandis que Samui, Omoi et Karui s’occupèrent des trois autres points cardinaux. Du haut du bâtiment, le groupe avait une vue imprenable sur la cité de l’Eau, ainsi que ses alentours. L’Inuzuka avait les collines en vue, et l’immense fumée noire s’échappant de l’ancien complexe de Kimare, Karui avait le port de la ville, Samui, la plage ainsi que le Fort au loin et Omoi, les quartiers Est de la capitale. S’aidant des odeurs qui embaumaient de partout, l’Inuzuka eut une confirmation pour le moins inattendu… Il se concentra en fermant les yeux, son nez inspirant lentement pour un scan plus précis. C’est au bout de quelques secondes que le maître-chien releva ses paupières en sifflant en direction de Shino qui était en train de déposer une carte de la région :


- Shino ! Je sens… l’odeur de Shikamaru !

- Où sont-ils ? Demanda l’intéressé en relevant subitement la tête.

- Là-bas ! S’exclama-t-il en pointant du doigt l’hôpital.

- Ils sont complétement encerclés… Fit Karui accroupie.


Le groupe n’eût pas le temps de continuer leur conversation qu’une lumière étincelante monta dans le ciel. Le groupe regarda le Fort. C’était une fusée de détresse tirée depuis la tour principale de l’édifice défensif. Après dix secondes d’ascension, la fusée explosa dans un feu d’artifice, formant le kenji du mot « Liberté » avant de se fondre dans l’immensité du ciel :

- C’est le signal. Siffla Omoi, nonchalant.

- Bien. Alors tenez-vous prêt. Je vous rappelle les objectifs. Premièrement, nous devons scinder leurs troupes en deux. Kiba, Karui, vous êtes les plus rapides d’entre nous, c’est à vous que revient ce privilège. Quant à nous, nous allons contourner leurs défenses par l’est et couper l’arrivée de renfort Nord. Nous avons quinze minute, ne cherchez pas l’affrontement, battez-vous si urgence il y a. Nous sommes cinq, ils sont plusieurs milliers. On se rejoint au point Alpha où l’armée de Konoha nous couvrira. Compris ?

- Et Shikamaru ? Demanda Kiba en redoutant la réponse.

- Ce n’est pas notre mission. Ils vont devoir se débrouiller…

- Si on attire l’attention de Kimare, alors ils vont certainement passer au peigne fin les bâtiments alentours. L’hôpital n’est qu’à quelques mètres de leur centre névralgique, et vu l’importance du bâtiment, ça va être leur première idée… Ajouta Samui en se massant l’épaule.

Kiba siffla en direction de Shino et l’invita à le suivre à l’écart. Les deux amis descendirent un escalier de secours avant de s’arrêter sur un balcon. Kiba s’appuya contre un rebord tout en observant l’océan. Son ami restait silencieux, les mains dans les poches, comme à son habitude.

- Si on se tient au plan, on les condamne à mort. Chuchota-t-il.

- Et si on ne se tient pas au plan, on nous condamne tous à mort. Renchérit Shino.

- Laisses-moi m’occuper avec Karui de leur extraction ! Fit l’Inuzuka en l’empoignant par les épaules. On fait comme t’as dit, sauf que je fais un détour par l’hôpital !

- Le point Alpha est à l’exact opposé de l’hôpital. Si tu décides d’y aller, tu ne pourras pas l’atteindre. Kimare va tout verrouiller et tu te retrouveras coincé avec eux. La seule différence, c’est que ton cadavre sera au milieu des lignes ennemies.

- Alors c’est tout. On ne fait rien ? S’énerva l’Inuzuka en grinçant des dents. Ils sont dans un hôpital, bordel de merde !! Ils doivent être blessés s’ils sont dans ce genre d’endroit !

- On ne peut pas compromettre la mission pour deux ou trois de nos soldats… Kakashi-sama nous fait confiance pour les pousser à se diviser. Si on échoue, la plage sera une véritable boucherie ! C’est difficile à accepter, je sais, mais c’est la bonne solution, la SEULE solution.

- Pour être un bon chef, il faut mettre de côté ses émotions, hein ?... Fit Kiba dans un rire jaune. Pas étonnant que tu sois qu’un connard sans cœur depuis ton entrée dans les services secrets…

- Tu peux me blâmer de tout ce que tu veux, ça ne change rien. Pour remporter cette guerre, il faut les obliger à se diviser. Gagner sur le nombre est impossible, mais gagner*…

- Gagner ?!... Tu penses vraiment qu’on a une chance de s’en sortir… SI ON LAISSE NOS AMIS DERRIERE ? C’EST SHIKAMARU PUTAIN !

- Kiba !... C’est un ordre !

Le maître-chien se dégagea lentement de son ami, l’expression du dégout triomphant sur son visage. Soudain, il cria un juron dans le vent tout en donnant un coup de pied féroce contre une vieille chaise en bois. De son côté, Shino lui ordonna de se préparer et remonta les escaliers, laissant l’Inuzuka un instant seul. Sur le toit, les trois shinobi de Kumo s’étaient déjà préparés. Karui lança un regard à l’Aburame mais celui-ci l’évita. Soupirant, la rousse descendit à son tour les escaliers. Elle retrouva son partenaire de mission, assis, le dos contre le mur, avec Akamaru en train de lui lécher le visage. Sans rien dire, elle s’agenouilla près de lui. L’Inuzuka avait le regard perdu dans le ciel, se ressassant les paroles de son ami qui semblaient irréelles. Ils restèrent quelques secondes à s’entendre respirer avant que la femme tenta :


- Il n’y a même pas deux heures, j’ai laissé tomber une section entière pour aller sauver Omoi. Je n’ai même pas réfléchi une seule seconde. Ils sont morts parce que je ne pouvais assurer leur retraite. Ils ont été submergés par tous les flancs…

- T’essaye de me faire comprendre quoi avec ton histoire ? Scinda Kiba d’une voix menaçante.

- C’est facile d’élaborer des ordres, mais beaucoup plus dur de s’y tenir quand on mêle l’affectif au dépend de la mission. Si c’était à refaire, j’aurais fait la même chose, encore et encore. Omoi, j’le connais depuis un bail. Les hommes de mon commandement ? Seulement depuis quelques heures…Le choix était vite fait. Expliqua-t-elle sans regrets.

Le maître-chien releva doucement la tête dans sa direction. Elle le regardait de ses yeux d’or, acquiesçant de la tête. Puis, elle se leva délicatement, tendant sa main vers lui. En guise

- Peu importe ton choix une fois qu’on sera là-bas, mais je comprendrai parfaitement.

Le brun hocha de la tête avant d’empoigner la main de Karui. Elle le hissa pour se remettre debout et les deux partirent en direction des troupes ennemies après avoir rassemblés leurs matériels. De leurs côtés, Shino, Omoi et Samui se postèrent dans la rue principale avant de s’aventurer à travers les méandres des ruelles de Kiri, espérant rejoindre le Nord de la ville le plus rapidement possible sans se faire repérer…

A quelques centaines de mètre de là, les soldats de Kimare se mirent en rang pour l’assaut final. Les généraux YAKU s’étaient rassemblés avec leur division dans le centre de la ville après la débandade générale de la Zone Douze et de la percée du port. Même si les nouvelles n’étaient franchement pas fameuses, comme la perte du Fort du fait de l’arrivée des soldats de Konoha, ils restaient tout de même, en supériorité numérique. De plus, l’arrivée de renforts par bateaux était prévue. Le Kazekage et le Raikage seront pris en tenaille, coupant alors toutes retraites possibles. Puis, ce sera au tour des soldats du Feu de se faire happer par la puissance de frappe des fidèles de Saitora. Rien n’était donc urgent, puisque la flotte de Kiri n’était pas encore arrivée. Soudain, les rangs s’écartèrent pour former une haie d’honneur. Au loin, un homme portait dans ses bras une jeune femme inconsciente. Les généraux YAKU le saluèrent.



- Osari-sama ! Que faites-vous ici ? Fit celui qui devait être le plus haut gradé.

- Le quartier général a été attaqué par deux gosses et une des nôtres.

- Yoko ? Remarqua un YAKU en découvrant les cheveux roses caractéristiques de la jeune femme.



Osari jeta le corps évanoui de Kaora au pied des armées de Kimare qui regardaient avec suffisance la scène. Le major scruta ses hommes, un arrière-goût de regret dans sa gorge. Il était loin le temps où Kiri n’était pas aussi puissante. Les hommes zombies de Saitora ne lui donnaient aucuns sentiments de prestige. A vrai dire, il était plutôt assez contre les idéaux utopistes et suicidaire, selon ses termes, de l’Arame, mais il se devait d’obéir à son supérieur : Shinji Uzumaki. Ses yeux se rabaissèrent vers Kaora, lui qui l’avait pratiquement cueilli dès l’enfance. Il avait personnellement veillé à son éducation martiale. C’est notamment lui qui avait formé Nirui. Et maintenant, ses protégés se trouvaient être des ennemis du Pays de l’Eau. Sur la plage, il pouvait voir les drapeaux de son armée, combattant auprès de Konoha, Suna et Kumo, et pourtant, il se trouvait là, dans l’autre camp…

Subitement, il entendit le son d’une épée qu’on sortait de son fourreau. C’était un général qui, sans rien dire, plaça la pointe de sa lame sur la gorge de Kaora. Osari croisa son regard, sans rien dire, tandis que le bourreau acquiesça lentement de la tête.



- Saitora-sama ne tolère aucune traitrise. Il a été bien clair à ce sujet…



Osari lui lança un regard vide, laissant l’intéressé décider pour lui. Ne voyant aucune résistance de sa part, le YAKU arma son arme. La lame se leva, scindant l’air, avant de plonger vers le sol. Une giclée de sang nappa le bas du pantalon d’Osari avant qu’une épaisse couche d’hémoglobine ne se répandit en dessous de ses bottes. Subitement, la tête de Kaora se détacha du reste de son corps, roulant sur quelques centimètres avant de se stabiliser. Le bourreau essuya sa lame imbibé du liquide rouge à l’aide d’un chiffon qu’on lui avait apporté avant de la ranger.



- Une coupure, nette et précise, sur la jugulaire… C’est comme ça qu’un YAKU, traitre ou pas, doit mourir ! Dit-il vers Osari.

- Toujours. Enko-san ! Répondit-il sceptiquement de sa voix rauque.



Le dénommé Enko fronça des sourcils. Osari ne lui semblait pas tout à fait dans son assiette. A vrai dire, il ne l’avait jamais vu aussi distant depuis bien longtemps. Lentement, il se dirigea vers lui et s’arrêta à hauteur de son épaule. De son côté, Osari regardait toujours devant lui, la tête haute. Enko le dévisagea pendant de longues secondes. Il n’aimait pas particulièrement son supérieur, le jugeant trop ancré dans l’ancienne époque. Lui et ses stratégies vaseuses où patience rimait avec nonchalance. Osari Zenryou, grand nom lors du Massacre de Kiri mais surtout, héro du Secteur Huit. A lui seul, il avait tenu les embarcadères et repousser ainsi l’arrivée de renforts ennemis. C’était aussi un sensei prestigieux avec qui peu d’élèves avaient eu la chance de l’avoir. Parmi ces chanceux, les deux meilleurs potentiels de l’époque : Kaora Haruno, nom de code YOKO ; et Nirui Onohama, nom de code GEKO. Ses enseignements n’étaient plus à prouver. La première était devenue une Ombre de l’Eau, les assassins les plus expérimentés de Kiri, et la seconde, était même parvenue à être la Rokudaime Mizukage. Tout ça formait son héritage, sa légende, et peu de YAKU pouvait en dire autant. Chose qu’Enko n’avait jamais réussi à accepter… Alors qu’Osari restait de marbre, le commandant dit :



- Quelque chose vous préoccupe ? Osari-san ?

- Et vous ? Quelque chose vous semble anormale ? Répondit-il sans détourner son regard.

- Vous parlez de cette guerre ?

- Donnez des ordres à des zombies, ne trouvez-vous pas ça inhumain ?

- Pendant longtemps, Mizu no Kuni a été la risée du monde Ninja. Maintenant que nous sommes forts, je ne vais pas me plaindre. Et tout ça, nous le devons à Saitora-sama !



Sur ces mots, Enko s’en alla, laissant Osari en pleine réflexion. Enko était un vice-commandant tout frais débarqué de l’école supérieur des YAKU. Il n’avait pas connu le Massacre de Kiri, encore trop jeune. Sa tête rasée, sa barbe de trois jours, sa nuque sur lequel trônait un tatouage tribal. C’était tout ce que détestait Osari. Cette nouvelle génération de YAKU gradé, suivant aveuglement les ordres, et passant plus de temps à se soucier de son image que de la vie de ses troupes. Avide de pouvoir, il s’était approché de Saitora quand il a su qu’il deviendrait le prochain Hokage, s’accordant ainsi ses faveurs. Le vieux YAKU était de la vieille école. Le temps où les YAKU étaient une institution militaire indépendante de la volonté de l’Hokage. Une sorte de groupe extramilitaire ne répondant qu’au Conseil de l’Eau. Mais depuis que ce dernier avait été rallié à Saitora, ils étaient devenus, maintenant, de simples soldats à la botte de n’importe quel leader. D’habitude calme et serein, Osari ne put s’empêcher de l’interpeller :

- Et le fait de devoir détruire l’armée de l’Eau ? Ca ne te fait aucun effet ? Enko ?!


L’intéressé s’arrêta instantanément. Tous les autres gradés YAKU se turent devant ce qu’avait dit leur général. Il plana un silence peu commun avant qu’Enko ne se retourna pour faire face à son supérieur.


- Vous êtes fatigué, général ! A votre âge, vous devriez aller vous reposer et laissez ceux qui ont encore de l’énergie à revendre s’occuper de la guerre !

- Surveillez vos paroles, Enko-san. Je suis peut-être qu’un vieux dégarni, mais je reste votre supérieur ! Réprimanda-t-il d’un ton autoritaire.

- Votre affectation n’est pas au milieu des troupes. Vous êtes prié de regagner votre poste, général ! Ajouta Enko, visiblement pas spécialement heureux de se faire rabaisser devant ses semblables.

- Je m’en irai quand j’en aurai fini ici !... Vice-commandent en chef.

- Je suis désolé. Mais sur ordre de Saitora-sama, toutes personnes dérangeant aux règles pré-instaurées par ses directives, doivent être reconduite sans aucunes autres formes de procès à son poste indiquée, faute de quoi, vous serez mis aux arrêts. Messieurs !



A ces mots, cinq YAKU se positionnèrent autour d’Osari. Ce dernier mit un violent coup d’épaule quand un des gardes posa la main sur lui. Dégouté, il s’en alla, sans son escorte, vers le corps sans vie de Kaora. Enko pesta dans le vent avant de briefer ses troupes :



- Envoyez deux escouades ratissées le quartier général, il faut retrouver ces gosses ! Ordonna un YAKU. Passez tous les bâtiments au peigne fin, le centre-ville, le marché couvert, l’hôpital !



Sans dire un mot, deux rangées de soldats se mirent en route. Osari s’agenouilla devant Kaora, trempant ses doigts dans la flaque de sang, tandis que les autres généraux se mirent devant leurs escouades respectives pour donner les premiers ordres. Puis, il jeta un regard discret vers ses semblables, des hommes de Kimare étaient en train de récupérer le corps inerte de la femme, ainsi que la tête, pour l’enterrer. Le vieil homme s’éclipsa, à son tour, dans une ruelle. Il n’était pas réquisitionné pour être sur les premières lignes. Du fait de son prestige, on lui avait donné l’ordre de rester en arrière pour mieux organiser les troupes. Alors qu’il se dirigeait vers le quartier général, il s’arrêta devant la statue du Godaime Mizukage, Mei Terumi, trônant au centre de la place principale de Kiri. Il contempla longuement la sculpture avec pour fond sonore, les ordres lointains des armées de Saitora.

Subitement, la statue se mit à trembler, avant de glisser lentement en arrière, révélant une trappe. Osari l’ouvrit, laissant place à un escalier en pierre tortueux qui s’enfonçait dans le sol. Il marcha pendant près de dix minutes avant qu’une lueur perça au loin. Ses pas résonnèrent dans la caverne, ses yeux s’étant acclimatés à la noirceur. Au loin, il entendit des bruits de femme, d’enfant, des pleurs de nourrisson. Plus il se rapprochait, plus ces bruits se firent discrets. Enfin, il arriva à destination. Devant lui se dessinait une véritable ville souterraine. Des maisons creusées de la roche, illuminées par des torches faiblardes, des rues et même, une église au centre, le clocher s’enfuyant vers les hauteurs. Les habitants de Kiri étaient réfugiés ici depuis le début de la guerre. Une ville dans une ville, à plus de cent mètre en dessous.

Cette ville de pierre avait été la première décision de Nirui en tant que successeur de Mei après le massacre de Kiri, dix ans auparavant. Les civils avaient été exposés au pire de l’horreur, quand les murailles de la Capitale tombèrent sous le feu de ces mercenaires venus de nul-part. Pendant des années, on avait construit ce repère secret pour ne plus connaître cette époque sombre de l’histoire de Mizu. A l’intérieur, suffisamment de vivres et d’eau avait été entreposés pour au moins tenir trois longues années de guerre.

A l’intérieur, pas de garde, même pas une milice armée. Saitora avait tout réquisitionné. Seulement des femmes, des vieillards, des hommes dans l’incapacité de se battre, des enfants,… Osari observait ces gens. Cela faisait maintenant une semaine qu’ils n’avaient pas vu la lumière du jour. Une semaine à se terrer comme des rats et attendre. Savaient-ils seulement contre quoi Kiri était en guerre ? Les maris, fils et autres cousins étaient à quelques kilomètres de là, dans l’autre camp, tentant de détruire les armées de Saitora, ces mêmes armées qui les avaient ordonnés de rester ici. C’était devenu une folie qu’Osari ne pouvait plus comprendre. Des femmes se ruèrent vers lui en pleurant, lui demandant si les combats avaient enfin cessés. Des enfants avaient des photos de leur père dans leur poche. Il essaya, tant bien que mal, à les calmer. Se dégageant subtilement de cette masse, il monta sur un tonneau, réclamant l’attention de tout le monde :



- Je cherche Mebuki Haruno, la scientifique en décomposition micro-cellulaire qui a travaillé sur le projet Tranta.



Les gens se turent avant qu’une voix s’éleva :



- Elle… elle est dans l’hôpital… Il y a eu un cas de grippe sévère il y a trois jours… Fit une petite fille, hésitante.



Osari la remercia et se dirigea vers l’hôpital. Une haie d’honneur se forma pour laisser placer le général YAKU. Un des passants lui donna même une torche pour s’éclairer. Arrivé devant l’édifice taillé dans la roche et la terre, le YAKU entra sans attendre. A l’intérieur, des centaines de lit avec des malades. L’odeur pestilentielle qui s’y dégageait était tellement forte qu’il marqua un temps d’arrêt pour protéger son nez. Les systèmes de ventilation n’avaient pas été mis en marche, faute d’électricité. Arrivé dans l’aile opératoire, il aperçut la femme qu’il recherchait. Elle était en train de se laver les mains dans un tonneau rempli d’eau. Il arriva doucement derrière elle avant de se présenter :



- Osari Zenryou. Général en Chef des YAKU.

- Osari ?! S’exclama la femme, surprise. Que ?... Pourquoi es-tu ici ?...

- Je suis ici car c’est au sujet de ta fille… Kaora




Dans les montagnes de Kiri

Sur le sol jonchaient des tiges végétales calcinées par les flammes d’Amaterasu. D’énormes cratères défigurés le paysage et la forêt continuait de brûler tout autour du champ de bataille, créant une fumée noire qui asphyxiait les rayons du soleil déjà timides. Il faisait nuit, alors que la cathédrale de Kiri sonnait dix heure. Dans l’ombre, Kazumo marchait lentement, ses bottes soulevant les cendres qui infestaient la terre. Il pouvait entendre les bruits des épées s’entrechoquaient. Il voulait mettre un terme à tout ça. Tuer son père, son ami et lui, par la même occasion. Après tout, c’était marqué dans le livre…

Bien que bien amoché suite à son duel face à Shinji, l’Arame se devait de rester debout. Il avait été vaincu, mais pas abattu. L’Uzumaki lui avait-il donné une chance ? Ou simplement retarder son exécution ? Il n’en savait trop rien. Sans comprendre, sa main plongea dans sa veste. A l’intérieur, il sortit le livre sur lequel tout reposait. La prophétie tant attendue. Six ans pour traduire ce texte dans son intégralité. Six ans à repousser l’échéance, mais maintenant, il était dos au mur. Son regard plongea dans les écrits anciens, survolant les prédictions de ses ainés. Le retour des Cinq Dieux, la folie d’un condamné, l’avidité d’une ombre qui place ses pions. Tout ça était resté très confus mais maintenant, ça lui sautait aux yeux, et la suite ne présageait rien de bon…


Saitora était la folie

Kenji, l’ombre

Et Shinji, le bon soldat.


« … Au jour où le ciel s’alliera aux flammes des abysses, où les convictions des hommes s’entredéchireront, le réveil des Cinq Lames conduira à l’épuration des maux de cette terre. Par la faiblesse des Arame et l’arrogance du Rikudo Sennin, les Biju s’allieront et détruiront tous ce que les Cinq Dieux ont œuvré depuis des millénaires. »

« …Au quatrième cycle divin, l’élu verra le jour pour décider. L’élu ne sera ni influencé, ni aimé. Il se battra tout le long de sa vie. L’élu prendra les Epées et scellera le sort de la vie. L’élu sera immortel, naitra dans l’indifférence, vivra à travers son fardeau et mourra dans l’admiration des uns et la haine des autres. L’élu pourra réécrire le passée, raconter le présent, et définir le futur.»



« Dans la reconnaissance des Dieux, l’Aube de la Fin s’enracinera dans les corps morts des malheureux.»



Prophétie d’Uzushio – Livre II


Kazumo claqua le livre avant de le laisser glisser de sa main. L’ouvrage tomba sur le sol, le vent faisant voler les pages. Puis, ce fut au tour de l’Arame de chuter, d’abord sur les genoux. L’espoir s’était envolé au moment où Shinji, un Uzumaki, avait réussi à desceller la puissance de l’Epée de Terre. Ce droit n’était réservé qu’aux Arame de sang pur… ou à la personne décrite dans ce livre. Kazumo s’était toujours dit que son ami ne pouvait accomplir un tel exploit, et de ce fait, il pensait pouvoir le sauver. Mais maintenant, ses doutes étaient balayés. Celui avec qui il avait grandi, était celui qu’il redoutait. A quoi bon se battre maintenant ? A quoi bon essayer de stopper l’inévitable ?


« Les prophéties ne se produisent que si on les oublie »
Taryuu Arame




Il ferma les yeux, se laissant tomber sur le flanc. Son corps souleva un léger nuage de poussière qui se déposait sur lui. Il entendait encore les hurlements des belligérants qui s’offraient un duel de titan. Puis, les bruits s’assourdissaient, devenant de simple bourdonnement. Il n’entendait plus que sa simple respiration, les propres battements de son cœur. Sa vue se brouilla, ses cheveux noirs tombant le long de son visage, tel un rideau de scène. L’Epée lui avait pris presque tout son chakra. Il l’avait utilisé beaucoup trop longtemps et il en payait les conséquences…



- Pardonnez-moi… Taryuu-san. Chuchota-t-il. Je n’ai pas pu arrêter votre fils… Je n’ai pas pu… tuer mon père…



















« KAZUMO-CHAN !!! »

???




Le mercenaire rouvrit subitement les yeux, stupéfait d’entendre cette voix. Trop faible pour se relever, il roula sur le dos pour observer l’arrivée de ces deux inconscients. En effet, au loin, la silhouette de deux gamins se dessinait à travers le brouillard de poussière. L’Arame n’en croyait pas ses yeux.



- Hinaru ?... Kykio ?... Qu’est-ce que vous faîtes ici ? Parvient-il à articuler.



Les deux genins dérapèrent près de lui. Instinctivement, la Hyuuga s’agenouilla près de Kazumo, observant ses multiples blessures, tandis que Kykio passa sa main dans ses cheveux, l’air désinvolte. La blonde remarqua l’abdomen complétement rongé par des bleus en tout genre. Tâtant son pouls, elle activa ses Byakugan pour voir la circulation de son chakra. Horrifiée, elle remarqua qu’il n’en possédait plus qu’une infime partie, pourtant, ses Tenketsu étaient ouverts. Ne pouvant l’aider, elle désactiva son Dojutsu tout en essuyant avec sa main la sueur qui perlait sur le front du chasseur de prime. Ce fut Kykio qui prit la parole :



- On cherche à en finir, une bonne fois pour toute, avec cette histoire. Répondit enfin l’Hatake.

- Fuyez… Ne restez pas ici. Conseilla l’Arame tandis qu’Hinaru l’aidait à s’adosser contre un rocher non loin de là.

- Où est mon papa ? Demanda-t-elle après avoir calé sa veste entre la tête de Kazumo et le roc en guise de coussin.



Alors qu’elle s’attendait à ce qu’il reste tranquille, Kazumo l’empoigna vigoureusement par la nuque. Ses yeux tremblaient de peur et sa poigne était tremblotante. Hinaru plongea son regard virginal dans celui de l’Arame qui peinait à rester ouvert.



- Vous ne comprenez pas… S’en est terminé ici. Plus rien ne pourra changer quoi que ce soit, et surement pas vous deux. Alors partez le plus loin possible d’ici avant de vous faire tuer !



Hinaru était choquée par le nouveau comportement de celui qui semblait si sûr de lui quelques heures auparavant. Quelque chose avait changé, mais quoi ? Kazumo relâcha délicatement sa poigne avant de se crisper de douleur. Le bas de son ventre teinta sa chemise d’un rouge sang. Il avait ouvert une vieille blessure… La Hyuuga se tourna vers son ami qui haussa des épaules d’incompréhension. A côté, l’Arame plaqua sa main en guise de compresse contre son abdomen mais ses yeux se déplacèrent vers le livre. Kykio le remarqua et, sans attendre, s’en empara. Hinaru demanda :



- C’est quoi ?

- A première vue… une histoire assez timbrée. Répondit le garçon en feuilletant rapidemment.

- Partez… je vous en supplie… Souffla Kazumo dans un état proche du végétatif.

- Hey ! HEY ! S’activa la Hyuuga en lui mettant quelques claques. C’pas le moment de dormir.



Voyant que l’Arame commençait à perdre pied, Hinaru n’eût d’autre choix que de recourir à la douleur. En se hâtant, elle releva la jambière gauche de son pantalon et arracha deux-trois poils de sa peau. L’Arame hurla, faisant reprendre ses esprits tel un réveil un lendemain de cuite, ce qui fit sursauter Kykio, lui qui s’était plongé à cœur perdu dans le récit du livre.



- Désolée. Mais j’ai toujours rêvé de faire ça à quelqu’un. S’excusa-t-elle en souriant de toutes ses dents. Alors ? Ca raconte quoi ?

- Ça manque de filles en petites tenues déjà… Mais ça pourrait faire un bon film d’action, genre drama-epic avec une morale à chier.

- Abrège ! Scinda la blonde en fulminant.

- En gros c’est dit qu’un mec viendra pour semer le chaos… à peu de chose près.

- C’est la prophétie d’Uzushio… Et elle est en train de se réaliser… Chuchota Kazumo en réunissant ses dernières forces.

- Uzushio ? Jamais entendu parler.

- J’en ai déjà eu vent. Ou du moins, je crois avoir lu un truc dans la bibliothèque personnelle de mon père. Affirma l’Hatake en refermant le bouquin.

- N’approchez pas de Shinji, ni de Saitora. Laissez-les s’entretuer…

- Alors là, ‘compte pas sur moi ! J’ai pas traversé la moitié de la ville pour poser mes fesses et attendre ! D’ailleurs…



Sur ces mots, Hinaru sortit de sa poche la clef qu’elle avait récupérée au quartier général des YAKU, quand ils avaient fouillés le bureau de Shinji. D’abord indifférent, Kazumo écarquilla ses yeux noirs quand il s’aperçut de l’objet que tenait cette petite fille. En effet, dans la main de cette jeune adolescente à peine adulte se trouvait l’unique rempart contre la destruction. La Clé du Temple Arame, donnée par Kenji à l’Uzumaki, puis cachée par ce dernier des yeux de Saitora. Kazumo savait que son ami l’avait en sa possession, mais il n’aurait jamais cru que deux genin auraient eu le cran de s’infiltrer jusqu’à son bureau. Pendant que le frère d’Iko observait avec étonnement l’objet, la Hyuuga souriait de toutes ses dents, tandis que Kykio jeta le livre comme une vulgaire bande dessinée qu’on aurait fini de lire.



- C’était soigneusement cachée dans un tiroir, et vu la gueule du truc, je doute que ça ouvre le placard à balai du coin ! Expliqua la Hyuuga en faisant tourner l’objet autour de son annulaire.

- Et ‘faut préciser qu’on a dû passer des lignes entières de YAKU pour la récupérer ! Ajouta l’Hatake d’un air triomphant.

- Donnez-la-moi ! Ordonna l’Arame d’une voix autoritaire.



Hinaru fronça des sourcils tandis que Kazumo peinait à lever son bras vers elle. Elle lança un regard interrogateur à son ami avant de resserrer sa poigne.



- Pourquoi ? Qu’est-ce qu’elle ouvre ?

- C’est la clé qui descelle les portes du temple Arame, à Uzushio. Sans elle, Shinji et mon père ne pourront pas poser les épées sur les réceptacles. C’est notre dernière chance pour éviter qu’ils réveillent les Cinq Dieux. Donne-la-moi !

- Rouillée comme elle est, elle se brisera dès qu’ils voudront la tourner dans la serrure. Suggéra Kykio en se grattant la nuque.

- Je vais la prendre sur moi. Comme ça*…

- Comme ça ils pourront te l’enlever ? Scinda la Hyuuga en le tutoyant ce qui surpris Kazumo. J’sais pas si tu t’en rends compte, mais t’es affalée par terre, adossé contre une pierre, la bouche en sang et, visiblement, pas en état de faire trois pas avant de te manger le sable…

- De plus, et sans vous manquez de respect, mais entre nous trois, vous êtes le plus faible…



Ils avaient raison. Abattu par cette triste réalité, Kazumo baissa son bras avant de soupirer. Il attendit un moment avant de continuer :



- J’ai demandé à Naruto de se barrer. Je tenais à combattre Shinji à la loyal. J’espérais pouvoir arranger les choses. Mais j’ai fait bien pire.

- Il est allé où ? Demanda la blonde en rangeant la clé.

- Je ne sais pas. Je lui ai demandé d’atteindre mon père, mais il est en train de combattre Shinji en ce moment même.

- Euh… Poussa Kykio. Shinji n’est pas un allié de Saitora ?

- Plus maintenant.

- Alors, il est avec nous ? Demanda naïvement Hinaru.



L’Arame laissa le silence s’exprimer à sa place. De plus, il abandonna l’idée de les convaincre. Après tout, si la prophétie allait se réaliser, mourir aujourd’hui ou demain, qu’elle était l’importance ? Peu à peu, il se délecta. Hinaru discutait avec l’Hatake sur le livre quand soudain, une trainée de poussière s’éleva à quelques centaines de mètres d’eux. La Hyuuga activa ses Byakugan, révélant un homme au milieu. D’un geste net, il scinda avec son épée l’air, coupant le nuage de poussière. La blonde reconnut l’homme qui les avait attaqués, quelques heures auparavant.

De son côté, Shinji arborait un visage des plus sérieux. Lui qui pensait que desceller l’Epée en lui, lui apporterait la puissance suffisante pour détruire celui qui l’avait utilisé depuis tant d’année, le voilà bien pris au dépourvu. Le vieil Arame avait, lui aussi, atteint le stade final. De plus, ce dernier avait un avantage de prestige, celui de contrôler l’Epée de Feu, la plus puissante des cinq. Saitora réapparu dans son champ de vision. Son corps était couvert de flammes noires et deux cobras de feu gigantesque dansaient derrière-lui. Trop préoccupé par son combat, l’Uzumaki ne remarqua même pas la présence d’Hinaru et Kykio, pourtant tout près de lui. Cependant, la Hyuuga resta attentive. Elle ne savait rien de son adversaire, si ce n’était qu’il venait du même clan oublié que son père. Soudain, en voulant se rapprocher, Hinaru heurta un petit caillou. Shinji tourna lentement la tête dans sa direction et la blonde se glaça instantanément. Son regard se perdit dans celui de Shinji, oubliant tout ce qu’il se passait aux alentours… Grossière erreur :



- HINA’ !!! SUR TA GAUCHE !! Hurla Kykio près de Kazumo.



En effet, une des invocations de Saitora était en train de foncer vers elle. Le serpent de flamme, la gueule ouverte, était prêt à la gober comme un vulgaire insecte. La Hyuuga regarda la scène mais ses pieds ne voulaient pas bouger. Encore tétanisée par le regard d’assassin que lui avait lancé Shinji, la blonde sentait le souffle chaud de l’animal se rapprocher d’elle. Le cobra arma ses crocs mais il n’eût pas le temps d’avaler sa proie qu’une liane vint lacérer le bas de sa tête. Le serpent se cambra en arrière avant d’être violement projeté vers Shinji. Hinaru tomba sur les fesses, scrutant l’invocation se faire malmener par l’Uzumaki. Ce dernier avait prolongé la lame de la Terre en une sorte de fouet végétal qui résistait étrangement au feu dévorant d’Amaterasu. Shinji abaissa violement son arme, ce qui plaqua le cobra contre le sol qui s’affaissa. Le lien disparut et le rouquin arma un mudra :





Ninpo Doton no Kendan – Ryuusa
Technique Interdite de Terre – Sable Mouvant


Le sol gronda sous le corps sinueux du serpent avant que la créature ne fut ensablée comme une couverture qu’on aurait posée dessus. La bête disparut dans les entrailles de la terre, juste devant les pieds de Shinji, les sifflements étouffés par le sable, avant que le sol ne s’affaisse subitement, tel un tombeau qu’on aurait scellé. Au loin, Saitora eut un rictus de déception. Lui qui aurait cru qu’il allait laisser la petite fille se faire dévorer sans rien faire…



- C’est décevant… Je pensais au moins que tu étais pourri jusqu’à la moelle.

- Je ne l’ai pas sauvé par charité… Ajouta Shinji. Juste que je déteste qu’on me vole la vedette.



Sur ces mots, l’Uzumaki leva sa main vers la Hyuuga. De sa paume sortie une farandole de liane qui la ligota. Kykio hurla le prénom de son amie, tandis qu’Hinaru fut lentement soulevée du sol. Les liens devenaient de plus en plus pressants contre sa peau. Elle hurlait, essayant de se débattre mais rien n’y faisait. Voyant que l’Hatake se dirigeait vers elle, kunai en main pour la sauver, Shinji fit un petit mouvement de doigt. Quelques lianes se détachèrent du corps d’Hinaru pour foncer vers leur nouvel objectif. Kykio prit une longue inspiration avant de souffler :





Katon – Goukakyuu no Jutsu
Technique de boule de feu suprême


Les lianes s’écrasèrent contre les flammes, se désagrégeant, et Kykio en profita pour se mettre accroupi. Exécutant une série de mudra, des centaines de kunai de l’ombre se formèrent derrière-lui, lévitant à quelques centimètres du sol. Il releva les yeux vers Hinaru et les kunai s’élevèrent. Shinji regarda cette averse de métal pointue déferler sur ses lianes, essayant vainement de les couper. Mais rien n’y faisait. Constatant l’échec de sa stratégie, Kykio se rua une seconde fois vers elle. Arrachant un de ses kunai planté dans le sol, il chargea son chakra à l’intérieur de l’arme avant de sauter. Quelques lianes se dirigèrent vers lui, mais il n’eût aucun mal à les esquiver. Il atterrit sur les tiges végétales et trancha de toutes ses forces. Le kunai se planta mais il n’arrivait pas à aller plus loin.



- Inutile… Souffla Shinji en invoquant la même attaque, mais avec son autre main.



Hinaru voulait le prévenir, mais la blonde ne pouvait plus parler, tellement les liens resserrer sa gorge. Et de son côté, Kazumo était beaucoup trop faible pour leur porter secours. Il les regardait, impuissant, face à ses deux monstres de chakra. Pris au dépourvu, Kykio prit le risque de blesser son amie en recrachant une boule de feu. Mais il n’eût pas le temps de malaxer son chakra qu’il se fit happer, à son tour, par les lianes. L’Uzumaki les tenait comme de vulgaire papillon emprisonné dans un bocal en verre. De son côté, Saitora s’était avancé discrètement, mais il n’avait pas l’intention d’en profiter…Pour lui, ce genre de spectacle avec violence gratuite était sa petite douceur. Ricanant, il fit :



- La stupidité de certains fait le divertissement des autres. Que vas-tu faire de ces deux petits inconscients ? Demanda l’Arame en plantant sa lame dans la terre, preuve de sa bonne foi.

- Ce que ferait un Dieu… Dit-il d’une voix claire.



Saitora releva doucement la tête vers l’Uzumaki, intrigué :



- un Dieu… Et quel Dieu ?







« CELUI DE LA MORT »
Shinji Uzumaki




Ses poings se refermèrent subitement, se faisant craquer les phalanges dans le même temps, ce qui eût pour effet d’envoyer une onde de choc à travers les lianes. Ces dernières se raidirent au fur et à mesure que l’onde se propageait. Devant l’urgence, Kazumo se leva mais retomba aussitôt. Le visage de Saitora arbora un sourire discret tandis que Shinji regarda sans émotion, la mise à mort d’Hinaru et Kykio… Voulant en profiter, Saitora leva aussi sa main et un geyser de flamme d’Amaterasu se dirigea en même temps. Il avait calculé la vitesse de l’attaque de Shinji pour que la sienne vienne percuter les deux enfants en même temps :



- Désolé. Moi aussi j’aimerais y mettre du mien…



Les deux attaques se rapprochaient à la vitesse d’un cheval au galop. L’onde de choc venait contracter les liens et si elle arrivait jusqu’à Hinaru et Kykio, il n’en resterait que des membres disloqués sur le sol, brûlant de flammes noires… La Hyuuga tenta d’injecter son chakra à l’intérieur avec son annulaire encore libre de ses mouvements, mais à peine qu’elle toucha une liane, elle sentit le chakra du Dieu de la Terre parcourir son corps, tel un électrochoc inhumain. Il ne restait plus beaucoup de temps…

















« Promet moi qu’on repartira tous ensemble ! Toi, Maman et moi ! »
Hinaru Hyuuga


« Je te le promets ! »
Naruto Uzumaki


















Soudain, on entendit le bruit d’une épée qu’on sortait de son fourreau. A quelques mètres d’Hinaru et Kykio, un homme se posa agilement sur le sol, accroupi. Il avait deux épées en main et une troisième serrée contre ses dents. Les yeux fermés, il scinda avec facilité les lianes de Shinji avec une élégance d’épéiste confirmée. Hinaru et Kykio tombèrent sur le sol et les lianes, à présent coupée de leur hôte, se fanèrent. Dans le même temps, les flammes noires vinrent rencontrer un tout autre problème. Une silhouette s’interposa, les mains dans les poches. Puis, elle leva les bras au ciel, avant qu’un vent d’une extrême violence entre sur scène. Les flammes, bien qu’invincible, suivirent la direction de cette brise. L’attaque de Saitora se retrouva projetée contre une ruine qui s’écroula sous l’impact. Ce dernier et Shinji levèrent un sourcil avant de voir la raison de ce sauvetage de dernière minute…



- Je crois qu’on a un problème plus inquiétant que notre petite prise de bec, Shinji-kun… Commença l’Arame en retirant la lame de Kagutsuchi du sol.



L’Uzumaki ne répondit pas, mais dans le fond, il était d’accord avec son tout nouvel ennemi. En face, Hinaru crachait ses poumons tandis que Kykio se releva le premier. Devant lui il reconnut la longue chevelure d’Iko et la blondeur de Naruto. Ils se tenaient devant eux, plus déterminé que jamais. Kazumo releva la tête du sable et vit son petit-frère, dos à lui. Il esquissa un sourire furtif…





- Iko-san, Naruto-sensei ! S’émerveilla l’Hatake.

- Beau timing… Comme toujours. Reconnut Saitora en tapant dans ses mains. Ne vous méprenez pas… je savais que vous alliez les sauver. Sinon, tuer des gamins alors que vous n’êtes pas là, ça n’a pas d’importance… Voyez-vous, le choc psycholo*…





« Ferme ta gueule »
Iko Arame




Saitora fut surpris. Non pas de sa réponse, mais de la façon dont il l’avait prononcée. Il s’attendait à une avalanche de cri et de posture théâtrale grotesque de la part de son fils adoptif. Mais là, il semblait voir un tout nouvel Iko. Le vieil Arame l’observait attentivement. Il découvrit le pouvoir du Tenkaichi rayonner en lui comme jamais auparavant. D’ailleurs, Iko tentait de les atteindre. On pouvait voir le sol se craqueler au fur et à mesure que ce pouvoir s’approchait. De petits cailloux commencèrent à léviter étrangement et la terre devenait de plus en plus sèche, comme si on retirait toute forme de vie. Les couleurs se fondirent dans un noir et blanc infernal et les yeux or du mercenaire laissaient échapper un filament blanc virginal quasi-invisible, faisant rayonner ses lames.



- Shinji… Replis-toi… C’est un conseil. Dit Saitora en reculant prudemment.



Puis, le vieillard sauta en arrière et traça une ligne juste devant lui quand il comprit qu’il était en sécurité tant que son fils n’avançait pas. De son côté, le rouquin se moqua des prérogatives de son ennemi. Il restait là, contemplant son lointain cousin et son bandeau frontal qui lui recouvrait son œil gauche. Le rouquin sourit face à cette ironie :



- Tu m’as pris les yeux lors de notre premier combat… Et pour le deuxième, c’est toi qui reviens avec un œil en moins…

- Et aujourd’hui, je prendrai bien plus que tes yeux… Répliqua le blond d’un ton froid.

- Uzumaki Naruto… Ne te mêle pas de chose qui ne te concerne pas.

- Tu as tenté de tuer ma fille… Tu as tenté de tuer Kazumo… Je crois que je suis on ne peut plus concerné…

- Très juste. Rectifia Shinji. Mais c’est elle qui est trop curieuse pour son âge. Un accident est si vite arrivé… Se défendit-il avec un sourire narquois. Quant à Kazumo, c’était juste une petite bagarre sans conséquence… N’est-ce pas ? Iko ?



Sur ces mots, l’intéressé posa son regard sur lui. Le rouquin sentit une sensation bizarre le parcourant. Intrigué, il regarda sa main droite qui se dépigmentait a vue d’œil. Sa peau se ridait et ses ongles commençaient à craqueler. Pour la première fois depuis longtemps, il sentit le froid de la mort parcourir ses veines. Perdant le contrôle de lui-même, il se rua en arrière pour se mettre à l’abri. Après quelques saltos, il se stabilisa juste à côté de Saitora qui réfléchissait :



- Qu’est-ce que*… Souffla l’Uzumaki en regardant sa main sur toutes les coutures.

- Le pouvoir du Tenkaichi… Une légende interdite… Expliqua Saitora visiblement agacé. Il dévore tout ce qui est fait de chakra, et comme presque tous est constitués de chakra…

- Soit… Alors je vais régler ça une bonne fois pour toute et après, je vous tuerai…



Shinji sortit de sa toge son livre favori. Saitora le regarda écrire et l’arrêta quand il vit le nom d’Uzumaki Naruto. L’Arame lui saisit le poignet ce qui mit Shinji dans une rage folle :



- J’ai besoin de Naruto vivant ! Je ne peux pas te laisser faire.

- Vous et votre rêve sont le cadet de mes soucis ! Répondit Shinji.

- Je croyais que tu voulais tuer Naruto de ta propre main et non aussi lâchement ?



Shinji le regarda d’un air suspicieux. Il avait heurté la corde sensible… L’Arame enleva sa poigne avant de continuer.



- Je sais qu’il faudra bien qu’un de nous deux meurt. Je l’accepte et toi aussi. Mais si on ne s’allie pas maintenant, nous n’aurons aucune chance. Naruto-kun, à lui seul, et une grosse menace. Avec Iko, ils vont vouloir nous abattre en même temps. Si on ne peut pas s’unir juste pour régler ce problème alors autant abandonné maintenant…

- Nous sommes des détenteurs du pouvoir des Dieux… Nous sommes invincibles pour eux !

- Iko est le Tenkaichi et Naruto est un Jinchuriki ! Haussa la voix de l’Arame. Ce ne sont pas des adversaires à prendre à la légère.

- Vous sous-estimez ma puissance. Grogna l’Uzumaki en commençant à perdre patience.

- Tu es le réceptacle d’un dieu depuis cinq minutes, Shinji… Moi, depuis des années. Je connais la puissance de ces épées mieux que quiconque, alors crois-moi sur ce point, nous ne sommes pas invincibles pour eux… Pour de simple ninja ordinaire, nous le sommes, ça oui. Mais là, nous avons à faire à une personne contrôlant un Biju et l’autre peut anéantir tout chakra, y compris le nôtre… Tu veux vraiment te faire tuer juste après avoir réussi à atteindre le stade final ? Alors vas-y… Bat toi contre Iko, Naruto et moi… Je te jure que tu ne tiendras pas cinq minute avant que ton âme ne soit consumé par Saruta-Hiko…

- Qu’est-ce qui me prouve de votre bonne foi ? Demanda le rouquin en grinçant des dents.

- J’ai une réputation de démagogue, je te l’accorde, mais si je mentais sur ça, je t’aurais déjà transpercé pendant que je te parle… Tu sais mieux que personne ce que je veux… Tu crois vraiment que je te ferais un monologue si je savais que je m’en sortirai ? Je pensais te tuer avant qu’ils n’arrivent. Alors oui, j’aurai peut-être eu ma chance. Avec ta lame et celle de Kazumo, j’aurai eu accès aux pouvoirs des Cinq Epées. Je serai devenu immortel ! Mais c’est terminé. Cette chance n’est plus là. Alors je dois m’acclimater avec ce que j’ai. Et je refuse de mourir parce que tu es trop têtu pour voir la réalité en face. Laissons nos différents de côté et combattons ensemble !

- Je pourrai m’allier avec eux pour vous détruire, et après, je les détruirai ! Après tout, c’est vous l’ennemi publique numéro un !

- Tu crois vraiment que Naruto-kun va te faire confiance après ce que tu as tenté de faire ? Tu crois vraiment que Kazumo va gober ça, maintenant que tu as montré ta véritable nature ? Vas-y, rejoints-les ! J’ai toujours voulu voir comment meurt un Uzumaki de toute façon…



Shinji soupira longuement. Fermant les yeux, il se remémora les paroles de Kenji. Tuer Saitora… L’objectif numéro un. Mais si c’était pour se faire tuer juste après, alors à quoi bon ? l’Uzumaki dû acquiescer à contre cœur. Il fallait qu’ils s’allient sinon, Iko et Naruto en profiteraient. Lançant un regard noir au vieil Arame, il prit une nouvelle page blanche avant de marquer le prénom d’Iko dessus. Saitora, ne voulant pas manquer la mort de son fils adoptif, le regarda d’un air enjoué. Il entendit Shinji fermer son livre et commença le compte à rebours…



- Iko va mourir. C’est le moment de lui dire un petit mot gentil… Fit Shinji d’un ton sarcastique.

- Garde tes blagues pour m’amadouer quand je serai penché sur ton corps, prêt à te donner le coup final.







« Cinq »





De leur côté, Iko s’était accroupi près de son frère. Kazumo était mal en point, mais son pronostic vital n’était pas engagé. Seulement quelques pertes de conscience le torturaient encore à cause de son manque de chakra…



- Tu as trop forcé sur Raijin… Fit son petit frère. Il t’a puisé presque tout…

- Iko… Shinji… Il est devenu un des Cinq…

- T’as aussi trop forcé sur le Saké à ce que je vois…

- Ecoute-moi… Dans ce livre, tu trouveras toutes les réponses. La prophétie y est expliquée en long, en large et en travers… Mais je vais te dire ce que tu dois faire…





« Quatre »





Kazumo se rapprocha de l’oreille de son frère avant de chuchoter. Iko buvait ses paroles et acquiesçait de temps en temps. Un peu plus loin, Naruto surveillait les mouvements de Shinji et Saitora. Il était tellement absorbé par ça qu’il ne remarqua pas sa fille se mettre juste à côté de lui. Hinaru regardait son bandeau frontal qui lui cachait son œil. Pour attirer son attention, elle tira sur la veste du blond :



- Qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? Dit-elle de sa voix cristalline.

- Longue histoire. Répliqua l’Uzumaki sans détourner sa vigilance. Vous devriez rester avec Kazumo… Ça risque de devenir particulièrement dangereux…



« Trois »



- Ca fait douze ans que je t’attends ! Ne compte pas sur moi pour rester à l’écart ! S’exclama Hinaru très sérieusement.



D’abord interdit, le blond ne put s’empêcher de lui envoyer un sourire discret.



- Je sais… Je disais ça sans trop y penser en fait…



Derrière, Iko était en train de revenir vers eux. Le visage fermé, il se positionna près de Naruto. Le blond demanda :



- Comment il va ?

- Il survivra… Allez, il est temps de mettre un terme à toute cette merde.



« Deux »



- Alors… On fait comme on a dit ?

- Je prends Saitora. Répondit Naruto en confirmant. Tu t’occupes de Shinji. Hinaru, tu restes avec moi. Kykio, tu iras avec Iko.

- Euh… Vous êtes sérieux ? Je croyais que vous alliez nous dire de ne pas interférer parce que c’est pas de notre niveau… Douta le fils de Kakashi.

- Vous ne progresserez pas sans vous donnez de véritable défi ! Ajouta l’Arame en armant ses lames. ‘T’inquiète pas petit. Je couvre tes fesses !

-Yeah ! Cria Hinaru en tapant son poing dans sa main. On va leur montrer de quel bois on s’chauffe !

- Mais ne prenez pas la grosse tête non plus. Scinda l’Uzumaki. Pas de corps à corps face à Saitora, Hinaru… Il va falloir te limiter en ce qui concerne tes techniques Hyuuga…



« Un »



La petite blonde acquiesça au conseil de son père. Il avait tout à fait raison après tout. Tenter du Taijutsu sur un corps fait de flamme d’Amaterasu n’était pas vraiment l’idée du siècle. De l’autre côté, Shinji et Saitora les regardaient avec une certaine impatience. Plus qu’une seconde et leur espoir se verra briser. Le cœur d’Iko fera un bond avant de stopper net. Il tombera sans comprendre et de cette chute, il ne s’en relèvera pas. Alors même que le combat n’aura commencé, ils auront déjà perdu un de leur membre… Alors que Saitora était impatient de voir la sentence divine de Shinji s’abattre sur Iko, l’Uzumaki constata quelque chose d’étrange. Une substance coulait depuis son livre. Il passa sa main et récolta une goutte noire. C’était de l’encre ! Intrigué, il rouvrit la page…























« Zéro »























« Qu’est-ce que ?... »
Shinji Uzumaki


















Quinze minutes auparavant





Naruto et Iko avaient pénétré dans les hauteurs de Kiri. Ils commençaient à entendre des bruits de technique au loin. Se perchant sur le haut d’un sapin, le blond se fia à son Senjutsu pour repérer Kazumo. En bas, Iko était pensif. Il ne savait pas comment il allait le dire à son ami, mais il le fallait. Alors que l’Uzumaki lui indiqua la route à suivre, le mercenaire lui agrippa l’épaule. Surpris, Naruto lui demanda :



- Qu’est-ce qu’il y a ?

- Shinji. Je suppose que tu connais son petit pouvoir bien chiant ?

- Tu veux parler de son livre ? Demanda le blond. Oui… Il faudrait le détruire pour être sûr de ne courir aucuns coups pervers de sa part…

- Impossible. Expliqua l’Arame en faisant « non » de la tête. Tu ne t’es jamais demandé comment marche son pouvoir ? Comment, le fait d’écrire quelque chose dessus, se réalise à chaque fois ?

- Genjutsu ?

- Non plus. Ses écrits sont bien réels. Tout ce qu’il ordonne se réalise dans la réalité.



Naruto resta perplexe. A vrai dire, il ne s’était jamais posé la question. Il se remémora son combat contre Shinji et le fait que son Rasengan explosa dans sa main sans raison apparente. Cherchant une réponse plausible, Iko s’agenouilla et commença à faire un dessin sur le sol. Le blond le regarda :



- Ca, c’est toi. Dit-il en représentant un individu. Ça, c’est le livre. Avant que Shinji n’applique l’encre, il scanne ton chakra et y met injecte ton ADN dans son stylo. De ce fait, il peut directement influencer sur ton énergie. Ce livre, ce n’est pas n’importe quel foutu bouquin que t’achète dans une librairie. Ses pages ont été fabriqués dans l’ancienne Uzugakure no Sato, le Pays des Tourbillons. J’t’épargne le cours d’histoire mais les Arame, ayant été ridiculisé quand le Rikudo Sennin à sceller le Juubi et les Cinq Dieux, ont commencé à expérimenter un nouveau Ninjutsu capable d’interagir sur la création du Rikudo pour le contenir.

- Qu’est-ce qu’à inventer le Rikudo Sennin ?

- Le Ninjutsu, sombre ignorant. L’art de malaxer le chakra. Raconta l’Arame en mimant avec ses mains. Les Uzumaki ont fait aussi quelques expérimentations et ils sont devenus des maîtres en Fuinjutsu. Mais les Arame…

- L’art de ?... D’influencer le chakra ? Tenta Naruto.

- Non. Ça c’est les Uchiwa. Expliqua Iko. Putain, t’as dû être une belle merde à l’Académie.

- Abrège !

- Les Uchiwa influencent, les Hyuuga bloquent, les Uzumaki scellent… Mais les Arame, ils ont réussi à interagir avec le chakra de l’adversaire. Je ne connais pas le nom exact car cette découverte était tellement dangereuse que même une grande partie du clan a décidé d’enterrer les recherches. Cet art est resté enfui et au fil des générations, on a même carrément oublié son existence, jusqu’au jour où un certain, et je te le donne en mille, Hitsuma Uzumaki a découvert ces documents dans les archives interdites de l’ancienne bibliothèque de mon clan.

- L’art d’interagir avec le chakra… Récita le blond pensif. On force le chakra de l’ennemi a attaqué ces propres cellules… C’est… effrayant.

- Humain, végétal, animaux,… Tout ce qui est constitué de chakra, même infime, y passe ! Bref… Hitsuma a décidé de continuer les recherches. Il appelait ça, le Shinjitsu, et il a réussi à traduire l’intégralité dans deux bouquins. Ces bouquins ! Il ne faut surtout pas que Shinji l’ai lise !

- Qui les détient ?

- Aux dernières nouvelles, tu as le premier volume. Et Kazumo a surement le deuxième.



Soudain, Naruto se rappela de son combat contre Hitsuma. Il plongea sa main dans sa veste et sortit l’ouvrage sous les yeux d’Iko.



- Shinji s’est approprié ce pouvoir, mais il ne connait que peu de chose en réalité. Continua le mercenaire en fixant l’ouvrage des yeux. Mais dans ces bouquins, non seulement il pourrait devenir surpuissant comme personne auparavant, mais en plus, il aurait accès aux connaissances des Anciens Arame, ainsi que de la Prophétie. Jamais il ne doit savoir ce que contient l’enseignement de ces livres !

- Kaz’ m’a parlé de cette prophétie. Elle n’est pas très joyeuse… Remarqua le blond en ouvrant le livre. Mais tout ça n’explique pas comment Shinji fait pour interagir avec le chakra ?

- Hitsuma a dû lui apprendre pendant sa jeunesse, ou alors il a trouvé les traductions de son père mais j’y crois pas vraiment, sinon il serait capable de renverser n’importe qu’elle adversaire en claquant des doigts… Non. Je pense qu’Hitsuma a dû lui cacher une bonne partie des enseignements et il n’a jamais voulu aller plus loin. Ca expliquerait pourquoi Shinji et lui étaient en froid.

- Et Saitora en a profité pour promettre à Shinji de lui enseigner le reste de cet art si Shinji lui obéissait au doigt et à l’œil ? Il a retourné Shinji contre son père !

- Peut-être… J’en ai aucune idée. Il faudrait demander ça à Shinji…

- Mais Saitora bluffe ! Réagit le blond. Il ne s’y connait pas en… « Shinjitsu » je sais pas quoi… Comment Shinji a pu le*…



Soudain, la tête de Kenji apparut en flash dans la tête de Naruto. Tout commençait à devenir clair. Kenji avait peut-être vu en Shinji la résurrection de cet art. Il voulait se l’approprier. C’est pour ça que cet étrange Arame venu de nul-part voulait tellement que Shinji s’en sorte indemne de cette guerre. Car s’il venait à mourir, alors plus personne ne pourrait comprendre comment Hitsuma et son fils avait réussi à fabriquer un livre aussi dangereux…



- Kenji prépare le terrain… Souffla le blond en s’appuyant contre un arbre. Ce n’est pas Saitora qui tire les ficelles à présent. C’est Kenji.

- Cet intérêt soudain pour Shinji… Oui, ça ne fait aucuns doutes… Approuva le mercenaire en se tenant le menton.

- Mais Kenji n’a que faire de la conquête des Cinq Epées ! Pourquoi laisserait-il Saitora faire ce qu’il lui chante ?

- Parce qu’il… n’en a rien à foutre, j’imagine. Supposa son ami. De plus, à l’heure qu’il est, Shinji devrait se battre contre mon père, du moins, selon l’autre timbré. Peut-être que Kenji croit dur comme fer que Saitora crèvera de la main de Shinji.

- Mais on ne peut pas laisser Shinji libre. Il faut l’arrêter.

- Il faut le tuer ! Rectifia Iko en insistant sur ce dernier mot. Le pouvoir de Shinji est quelque chose qui n’aurait pas dû revenir… Il faut le tuer, brûler ces livres, et s’assurer que Papy Hitsu’ n’aura pas fait une copie de tout ça quelque part planqué à Petaouchnok-les-Groseilles.

- Ouai… Récapitulons ! Cet enfoiré a besoin d’un échantillon de chakra de la personne visée ! Dit l’Uzumaki en faisant les cent pas. Mais comment fait-il ? Il ne possède pas le Byakugan. Comment peut-il voir, ou ressentir le chakra ?

- Aucune idée, encore une fois. Soupira Iko.

- Ca doit être expliqué dans le livre que Kaz’ a en sa possession.

- Et j’en viens à ce que je veux te demander. Je m’occuperai de Shinji.

- Pourquoi to*…



Soudain, Naruto eut le déclic. Iko lui envoya un sourire machiavélique.



- Il n’a jamais testé son pouvoir sur toi ? Demanda l’Uzumaki, heureux d’avoir trouvé cette faille.

- Jamais !

- Qui te dit qu’il ne voudra pas me tuer comme ça ?

- Tu lui as ôté ses yeux. Il voudra te combattre à la loyal. C’est un mec vachement à cheval sur sa dignité. Jamais il ne voudra te tuer de cette manière, il a trop de fierté pour ça. Expliqua Iko en se relevant. C’est pour ça d’ailleurs qu’il n’a pas utilisé le livre contre toi et Kazumo !

- Donc ?... Je dois croire en la sincérité de mon ennemi ?

- Ou alors, tu masques ton chakra !... Conseilla Iko en lui faisant un clin d’œil furtif. Tu en as trois, non ?

- Le mien… Celui de Kyuubi… Et le Senjutsu ! Récapitula le blond en se maudissant de ne pas y avoir pensé plus tôt.

- Il faudra que tu jongles sur ces trois chakra quand tu vois qu’il commence à écrire. Ca faussera l’ADN prélevé et rien ne se passera !

- Alors il va avoir une bonne surprise !

- Vous avez fini de parler de stratégie à chier, bande de lopette ! Vous foncez dans le tas et vous vous baignez dans leur sang !

- Tiens, ça fait un bail toi ! S’exclama l’Arame en tapant sur le ventre de Naruto.

- Kyuubi-sama. Nous allons voir une vieille connaissance. Je suppose que cela vous excite.

- Ta gueule et avance. J’en salive déjà ! Ricana le Renard.

- Comment va la reconstruction de cet organe visuel, communément appelée : un œil ?

- Ça prend du temps et ça m’emmerde déjà ! D’ailleurs, ce Tenchakra, c’est vraiment de la mauvaise herbe. J’ai jamais vu un tel condensé aussi résistant à mon chakra. J’ai mis vingt minutes à épurer les veines du foie… VINGT MINUTES !!! Ragea le démon.

- Faudra te reconvertir dans une marque de lessive. Je suis sûr que tu feras un carnage ! Plus aucune tâche !

- Y’aura surtout plus aucun vêtement ! Remarqua Naruto.

- Vos gueules ! Y’en a qui bosse ici ! Surgit Kyuubi d’une voix plus oppressante.

- Bien alors on vous laisse à votre désherbage ! Dit Iko d’un rire jaune. On vous appellera pour les festivités !



Ainsi, Naruto et Iko reprirent la route en se ressassant leur stratégie, accompagné des lamentations de Kyuubi qui pestait de plus en plus…






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