Fiction: La Quête du Pouvoir - Les Chroniques d'Hyuuga Hinaru

Le monde a bien changé depuis la Mort de Pein et de ses six corps. Un Naruto en exil, une mystérieuse organisation qui fulmine de desseins obscurs, un désir de reconquête militaire pour un Pays bafoué, une fille ignorant son véritable destin dans les tourments de l'humanité... Quand Hinaru Hyuuga Uzumaki, la fille d'Hinata reçoit son titre de Genin, les choses changent. La paix n'est qu'illusion et la guerre se cache, tapis dans l'ombre de Kimare, une organisation scientifique de Kiri...
Classé: -12I | Action/Aventure / Romance / Suspens | Mots: 293605 | Comments: 150 | Favs: 161
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Sideral88 (Masculin), le 01/06/2014




Chapitre 58: Saishinka - Entre Désolation et Révélation



Entre Désolation et Révélation

Sai’Shin’Ka - 再 進 化



Troisième partie









Au même moment - Taifuu – Ville insulaire entre Uzushio et Kiri



Au son des cloches et des cris des marins, un bateau accosta sur le quai numéro neuf. Une petite frégate de marchandises apportait des vivres du continent sur cette cité qui avait, littéralement, les pieds dans l’eau. En effet, Taifuu, « le typhon » s’était construite sur une petite île ovale qui surgissait de la mer avec, à peine, cent petits mètres de hauteur. La ville, construite exclusivement en pierre rouge, triomphait sur les vagues calmes de l’océan qui s’échouaient sur les hautes digues de la cité, et offrait un panorama à trois-cent soixante degré sur l’étendue bleu qui se perdait vers l’horizon infini. Au centre de la ville, une gigantesque tour couleur écrevisse s’élevait vers les nuages. Soutenue par huit pilonnes qui encerclaient le bâtiment, la structure était d’une beauté architecturale indéniable. Cette couleur sang colorait la mer d’un bordeaux foncé quand les rayons du soleil tapaient sur la façade. La nuit, la chaleur emmagasinée par la pierre, resplendissait le ciel noir et étoilé de cette lueur sang par un procédé complexe…

A vrai dire, la ville avait pris vie après la destruction d’Uzushio. Les descendants des habitants de cette cité inconnue étaient, presque tous, des anciens résidents de la fierté des Uzumaki et Arame. Des fugitifs du massacre du Shokuzai, cette bataille qui avait anéanti la ville des tourbillons…

Sortant du navire, un homme marcha vers la rue principale bondée en ce jour de festivité. Tout de noir vêtu, il se dirigeait vers la tour, se faufilant entre les gamins qui chahutaient à travers les étals des commerçants. Arrivé à destination, il entra dans le bâtiment avant de monter les escaliers en marbre blanc qui menaient vers des chambres… Car cette tour faisait office d’hôtel pour les visiteurs. Le complexe abritait aussi, l’administration de la cité, dirigé par un vieux bonhomme, aigri par les âges. Une sorte de douane pour quiconque voulait fouler cette île sans se faire jeter à l’eau. Car pour rester, il fallait une sorte de visa, délivré par le conseil de Taifuu…

L’homme arriva devant une queue monstrueuse qui zigzaguait jusqu’à des guichets. Il soupira longuement, avant de continuer sa route. Sous les protestations des visiteurs, l’inconnu passa la sécurité en leur montrant le symbole de son clan. Les gardes le laissèrent passer sans broncher. Après quelques couloirs, l’homme s’arrêta devant une grande porte en bois. Puis, il entra, sans frapper. Derrière un bureau, un vieillard signait des papiers en compagnie deux magnifiques jeunes femmes aux tenues très… provocatrice :



- Je vois que tu as toujours de très bons goûts ! S’exclama l’inconnu en ôtant sans chapeau.

- Kenji… Répondit le vieillard. Tu as enfin décidé de sortir de ton trou à rat pour profiter de la vie ?

- Uzushio n’est pas un trou à rat, mais notre maison à tous !



Le vieillard s’adossa contre le dossier de sa chaise tout en caressant sa longue barbe blanche qui lui descendait jusqu’à son thorax. Chauve comme un œuf, il portait des vêtements de luxe, d’un pourpre éclatant surplombé d’une écharpe blanche écarlate. Son visage blanchi par les âges contrastait avec la noirceur de ses yeux ténèbres qui brillaient entre ses paupières lourdes. Rachitique, le vieil homme semblait malade, à en croire le flacon de pilules pharmaceutiques qui stagnaient dans un bocal en verre, près de la lampe. Mais d’un geste assuré, il leva son bras, avant de claquer des doigts. De ce fait, Il ordonna à ses deux sirènes, comme il aimait les appeler, de les laisser seuls. Les jeunes femmes ramassèrent les documents avant de s’éclipser en gesticulant leur fessier pour le plus grand bonheur du vieillard qui souriait de plaisir. A l’inverse de lui, Kenji le fixait d’un regard neutre, avant de venir s’installer sur un fauteuil. La porte se referma et les deux pouvaient commencer à discuter sérieusement :



- Tu as appris la nouvelle ? Demanda l’Arame en croisant les jambes tout en prenant ses aises dans le rembourrement du fauteuil.

- Que Saitora est devenu Mizukage ?... Oui. D’ailleurs, je l’en remercie ! Grâce à son coup d’état, beaucoup de personne de Kiri ont fui la Capitale pour se saouler dans MA ville !

- Cupide, avec une libido impressionnante. Tu n’as pas changé !

- Que veux-tu, les affaires sont les affaires ! Et tant que mes yeux fonctionneront, je ne me priverai pas de ce plaisir qu’on appelle : la femme !... Tu devrais t’y remettre un jour !

- Normal que tu préfères regarder ! A chaque coup de bassin, tu te déboites la hanche, non ? Rigola Kenji ce qui mit son interlocuteur de mauvaise humeur !

- Pourquoi t’es là ? Grimaça-t-il devant cette vérité blessante.

- Saitora doit mourir !



Kenji l’avait dit d’un ton glacial. Le vieillard fronça les sourcils avant de tapoter sur le bois de son bureau :



- Et ?... En quoi ça me concerne ? Jacta-t-il de sa voix usée par le temps.

- J’avais le devoir de t’avertir. Il est, quand même, ton neveu !

- Sa vie m’importe autant que les fesses de ma femme.

- Elle est morte…

- Justement !... Ça montre l’importance que je lui donne… Un peu de vin ? Lui proposa le vieillard en tendant une bouteille pleine de poussière.

- Pourquoi pas. J’ai encore un peu de temps avant de partir pour Kiri !



Après que les verres furent remplis, Kenji attrapa le sien et trinqua avec son ami. L’Arame savoura ce liquide qu’il adorait, laissant ses yeux se fermer sous la substance alcoolisée qui enivrait son estomac. De son côté, le vieillard manqua de s’étouffer après avoir avalé de travers…



- La vie t’échappe, chaque seconde, de plus en plus ! Remarqua Kenji en posant son verre en cristal sur l’accoudoir du fauteuil.

- Héhé… Je vais sur mes cent-vingt-quatre ans ! Encore quelques années et je serai l’Arame qui aura vécu le plus longtemps !

- Evite l’alcool alors. Conseilla le plus jeune des deux.

- C’est ce qui me maintient en vie ! Ça, et les délicieuses silhouettes de mes secrétaires personnelles !

- En parlant de se maintenir en vie… Que penses-tu de Shinji Uzumaki ?

- Le rejeton d’Hitsuma ?... Réfléchit-t-il en faisant tourbillonner le vin de son verre.



Un silence s’installa entre les deux hommes. Soudain, le liquide rouge du vin entra en ébullition, laissant une fumée s’évaporer dans les airs. Kenji regarda l’homme qui avait les yeux fermés. Puis, il renversa son précieux nectar sur la table. Aussi impressionnant et inexplicable soit-il, le liquide forma un kanji sur le bois traité. Kenji sourit et le vieillard épongea le nectar des dieux à l’aide d’une serviette.



- Satisfait de ta réponse ?

- Mes probabilités sont donc exactes ! Confessa Kenji d’une humeur joyeuse.

- Tu recommences à avoir des visions ?

- Ces derniers temps, je sens comme… une nouvelle ère qui se prépare. Confessa Kenji en prenant une longue inspiration. Il serait peut-être temps que nous lavions notre déshonneur, nous, les véritables Arame.

- Saitora a fini sa quête ? S’exclama le vieil homme en se servant un autre verre de vin.

- Presque… L’un dans l’autre, tant que Shinji réussit à se sortir des épreuves qui lui tendent les bras, alors mon attente n’aura pas été vaine !

- Mais rien ne te dit qu’il viendra à toi, une fois sa tâche accomplie ! Ajouta le vieil Arame en engloutissant d’une traite le contenu de son verre.



Mais le vieillard avala de travers, et, laissant tomber le récipient sur le sol, il commença à tousser violemment, se frappant le thorax de ses poings fébriles. Kenji se leva lentement avant de venir lui tapoter le dos. Soulagé, le vieillard laissa couler un filet de bave qui s’enfuyait entre ses dents pourries. Après quelques secondes de suffocation, sa toux se calma et Kenji se dirigea vers le balcon qui surplombait la ville rouge qui grenouillait de vie. Croisant ses mains derrière son dos, son regard se perdit en direction de la Capitale de l’Eau. Plein Sud… De l’autre côté de l’océan, une guerre sans merci s’était confortablement installée. De l’autre côté de l’océan, le destin des Shinobi se jouait… S’aidant de sa canne, le vieillard se positionna à côté de son invité. Le dos courbé, il s’appuya contre la rambarde pour mieux se tenir… un autre verre de vin dans la main.



- Ne t’inquiète pas pour ça… Il acceptera avec joie !... Reprit Kenji d’un air penseur.

- Tu sais. Le futur est quelque chose de très instable. On peut le voir, mais rien ne garantit qu’il se fasse. Il suffit de peu de choses pour que l’avenir soit complétement différent. Notre art est un art souple et imprévisible. Continua le vieillard en faisant tourner le vin dans son verre. Mais quand il est dans le vrai, alors nous sommes les Hommes les plus puissants du monde ! Car ainsi va la volonté des Cinq Dieux.



Se raclant la gorge, le vieillard cracha du haut de son perchoir, avant de repartir vers son bureau. Kenji regarda l’amas de salive tomber vers le sol avant que son interlocuteur ne continua :



- Regarde… Le liquide stagne sur un terrain plat. On le sait et on s’attend à ce que le vin reste sagement sur la table ! Dit-il en faisant couler la substance sur le bureau… Mais il suffit d’un petit imprévu…



Délicatement, le vieil homme souleva d’un millimètre, son espace de travail. Subissant la gravité, le vin glissa sur le bureau, avant de s’échapper vers le sol… Kenji le regardait d’un air blasé.



- Un tout petit imprévu et le résultat est différent… Finit-il par dire d’une voix monotone.

- Je connais déjà tous tes sermons… Papa… Inutile de me les rappeler. Mais mes prédictions sont en adéquation avec les tiennes ! Il y a de grandes chances que Shinji soit l’élu !



C’était la première fois depuis des dizaines d’années qu’il ne l’avait pas appelé comme ça. Le vieil homme tourna lentement sa tête vers lui. Kenji lui fuyait du regard. Il n’aimait pas montrer ses sentiments aussi facilement… Le vieillard esquissa un difficile sourire avant de se reconcentrer vers les vagues.



- Que comptes-tu faire ? Prendre part au combat ? Demanda son vieux père.

- Je vais m’assurer que mon nouvel élève s’en sorte indemne des épreuves qui l’attend !

- Je pense que tu places trop d’espoir envers ce petit Uzumaki.

- Ma vision m’a clairement expliqué que ce sera un Uzumaki qui tuera Saitora…

- Je ne conteste pas cette information. Cependant, Shinji n’est pas le seul garçon de sang uzumakien dans cette bataille… Répondit le vieillard.

- Naruto mourra. Sa fille ?... Vraiment peu de chance. Quant à Iko…

- Iko est le Tenkaichi ! L’aurais-tu oublié ? Insista le vieillard. Peut-être que tes prédictions sont bien moins claires à présent ?

- Iko n’est qu’un grain de sable au milieu d’une plage. Ses actions n’auront aucun effet. Et il mourra. Lui aussi.

- Kenji*…

- Garde-moi une table pour ce soir… Je ramène un invité avec moi…



Sur ces mots, le vieillard le regarda se mettre debout sur la rambarde, le vent marin faisant flotter sa longue veste noire qui lui descendait jusqu’aux chevilles. Il remit son chapeau en couvrit sa bouche de son foulard. Enfin, Kenji se laissa tomber dans le vide, écartant les bras, tel le saut de l’ange, avant d’atterrir, cent mètres plus bas, sous la stupeur des habitants. Le vieillard regarda son fils disparaitre de son champ de vision très limité, avant de se reconcentrer vers l’horizon. Il soupira longuement…



- Ne laisse pas la vengeance te détruire, comme elle l’a fait pour Saitora, fiston…

- Maitre ? Fit une voix féminine derrière-lui. Votre bain est prêt !

- Ahhh !!!... Enfin le moment que j’attendais !... Exulta-t-il.



Malheureusement pour lui, cette nouvelle lui fit tellement d’effet que, dans sa précipitation, il se déboita la hanche. Le visage du vieillard se crispa dans un cri muet avant de tomber, comme un roc, sur le flanc et la jeune femme se précipita pour lui porter secours, lui prodiguant les premiers soins…



























Au pied du mont Karakiri – Kirigakure no Sato







Désolation







Sur la terre vierge de toute végétation, une goutte de sang s’écrasa contre le sable. Puis une deuxième. Puis une troisième. Un peu plus haut, le corps de Shinji était empalé sur l’épée de Feu de Saitora. Ces pieds ne touchaient plus le sol et sa tête, pendant vers l’avant, laissait couler des filets d’hémoglobine à travers ses lèvres. Les flammes noires d’Amaterasu s’imprégnèrent dans la chair de l’Uzumaki et rongèrent sa peau dans des crépitements malsains… A côté de lui, le vieil Arame le regarda d’un regard proche de la folie pure. Ses yeux grands ouverts, Saitora prenait du plaisir à voir son ancien élève se faire réduire en cendre devant lui. Savourant sa première victoire, l’Arame le jeta violement contre le sol, sous les yeux de Kazumo qui n’avait pas trouvé la force de bouger.

Par terre, le corps de Shinji, sans vie, brûlait sans s’arrêter. Saitora le surplombait, sa lame enflammée dans sa main. Puisant ses dernières forces, Shinji réussit à soulever une paupière. Sa vue était brouillée. Il se sentait partir…



- Non… Pas comme ça… Je… Commença l’Uzumaki avant que Saitora posa son pied contre sa gorge.



D’un mudra, Saitora arrêta les flammes noires qui s’évaporèrent dans un soufflement divin. Puis, il plaqua sa lame près du cou de l’Uzumaki, chatouillant de la pointe, sa peau blanche.



- Quand on est faible. On reste dans le camp des vainqueurs. L’inverse ne fait pas de toi un héros… Seulement un fou ! Expliqua le vieillard.



Soudain, Saitora sentit le chakra de son fils se rapprocher. Il regarda par sa droite, voyant Kazumo foncer sur lui. Soulevant sa main, il traça un cercle qui l’engloba, lui et sa victime. Le mercenaire s’arrêta in extremis. En effet, le cercle se transforma en une barrière de flammes impénétrable et indomptable… Kazumo cria le nom de son père, le traitant de lâche. Mais Saitora comptait bien voir son ex-élève mourir, devant ses yeux. D’abord Shinji, puis Kazumo…



- Kenji a parié sur le mauvais cheval… Comme toujours… Lui qui peut prédire l’avenir, le voilà bien baisé ! Qu’est-ce que tu en penses, Shinji ?... Hein ?



L’Uzumaki tenta de lui répondre, mais le souffle lui manquait. Aucun son ne sortait de sa bouche, seulement des caillots de sang qui vinrent s’échouer sur les bottes de l’Arame.



- Tu as dit quelque chose ? Je n’ai pas très bien entendu… Serait-ce parce que la moitié de tes organes vitaux sont partiellement calcinés, ou parce que la honte de m’avoir trahi te submerge de sa déchéance ?... Si tu veux mon avis ! Ajouta Saitora en pressant de plus en plus contre la gorge de Shinji qui grimaça. Je crois que c’est un doux mélange des deux…

- Je… vous… survivrai… Hoqueta-t-il entre deux spasmes.

- Permets-moi d’en douter.



Il le prit par le col, le soulevant d’une seule main. Shinji se débattait du mieux qu’il pouvait, agrippant son bras de ses dernières forces, mais la puissance de son ancien maître était telle que le rouquin ne pouvait s’enfuir de cette poigne. Il le regardait armer son coup. Le vieillard allait le couper en deux !...





« Dis bonjour à Naitora de ma part… »
Saitora Arame


























- Shinji ! Fit une voix dans la tête de l’Uzumaki



Ce dernier rouvrit les yeux, surpris d’entendre cette voix. Il se trouvait dans un long couloir tout de blanc. Son corps était parfaitement guéri, en très bon état. Shinji observa le bas de son ventre, pourtant complétement brûlé par les flammes d’Amaterasu… Mais ici, il en était rien… Il releva la tête, et une silhouette se dessina à travers le brouillard virginal.



- Kenji-san ! S’écria Shinji en reconnaissant le complet vestimentaire très caractéristique de l’Arame.

- Je t’ai demandé de ne pas mourir ! Je t’ai ordonné de survivre !... Mais j’ai la vague impression que tu fais tout de travers, mon ami ! Continua Kenji en s’arrêtant à quelques mètres de lui.

- Je… suis mort ?

- Dans trois secondes, si tu ne fais rien. Affirma l’Arame en mettant ses mains dans les poches de sa veste.

- Comment*…

- Par la marque que je t’ai apposée ! Le coupa-t-il en devinant sa question. Je peux communiquer avec toi dans une dimension parallèle. Chaque heure passée ici correspond à une petite seconde dans la réalité. Ce qui nous laisse trois heures avant que Saitora te scinde en deux.



Automatiquement, Shinji se massa l’épaule en question. La marque brillait d’une lueur noire. Puis, il observa les alentours qui commençaient à changer de décor. Le couloir blanc laissa sa place à une ville sous les flammes dans la nuit noire. La lumière du feu venait éclairer son visage tandis que Kenji continuait de le fixer.



- C’est…Tokito ? Devina l’Uzumaki en reconnaissant la demeure de son enfance.

- Le village où tu as grandi si jamais Saitora parvient à terminer le plan Kimare. Ajouta l’Arame en se baladant sur l’artère principale de la cité. Si tu veux, je peux te montrer ce qu’il adviendra de Kiri, de Konoha, de Suna,…

- Pourquoi me montrer ça ? Demanda l’Uzumaki en sentant son cœur s’emballer.

- Parce que si tu crèves maintenant, plus personne ne pourra changer le futur. Kazumo mourra. Ton cousin mourra. Iko mourra… Tout le monde trépassera ! Toi seul peux changer ça !



Sans attendre une seconde de plus, Kenji claqua ses doigts. Le son résonna comme s’ils étaient dans une nef d’église et les alentours changèrent de nouveau de décor, laissant place à cinq silhouettes étranges. Ils étaient debout, les yeux fermés, à l’intérieur d’un temple… Shinji les dévisagea.



- Les Cinq Dieux dans leur forme humaine !

- Saitora va les libérer. Acquiesça Kenji. Et ce monde sombrera dans le dictat impérial de cette enflure et les Cinq Dieux seront ses cavaliers de la Mort. Et vu qu’ils sont immortels, je te laisse imaginer le peu d’espoir qu’il restera aux générations futures !... Elle n’est pas belle la vie ? Plaisanta Kenji en écartant ses bras.



Shinji se rapprocha des cinq divinités qui semblaient être dans un profond sommeil. Il reconnut, de suite, Kagutsuchi[i], avec son allure stricte et autoritaire. Son poing gauche était constamment en train de brûler, laissant des flammes rouges quand il était, d’après les légendes, neutre, ou noires quand il était énervé. Des cinq, il était le plus puissant. A côté de lui, les jumeaux-démons Raijin et Fujin[ii] qui, quand ils ne combattaient pas, passaient leur temps à se disputer... A la droite du dieu du Feu, Saruta-Hiko[iii], le kami de la terre. Ce vieillard à la chevelure hirsute et à la barbe blanche, à la croisée entre l’homme et le démon, était le plus imposant des cinq. Facilement reconnaissable à cause de son nez fin et très long, Saruta-Hiko était, à peu de choses près, aussi puissant que Kagutsuchi. Enfin, le dernier, Hiruko[iv], le fils de l’Eau. D’apparence assez sympathique, c’était le moins belliqueux des Cinq. Préférant passer ses journées à flâner sur les rives d’une rivière. Hiruko était le plus petit des Cinq. Pas plus haut qu’un enfant, il avait le visage bouffi et ne se séparait jamais de sa canne à pêche. Alors que l’Uzumaki continuait de les dévisager, Kenji se racla la gorge.



- Ce n’est pas que le temps presse, mon ami, mais il te faut prendre une décision.

- Quelle décision ? Répéta le rouquin en scrutant le poing enflammé de Kagutsuchi.







« Si tu veux vivre ou mourir ! »
Kenji Arame






Shinji se retourna vers lui. L’Arame l’observait avec un sérieux glacial et le long couloir blanc refit son apparition. Voulant se rassurer, l’Uzumaki posa sa main contre son livre, effleurant le cuir rugueux du devant, et le prit. Il l’ouvrit d’un mouvement peu assuré, et se rendit compte que quelque chose était écrit sur la première page de couverture. Ce n’était pas de lui. L’écriture était exécrable mais déchiffrable néanmoins. Prenant une inspiration, il entonna les premiers mots.



- Je suis…



Mais il s’arrêta. Surpris, Undead releva la tête. Kenji le regardait avec un sourire mauvais, mais sincère. La main du rouquin se mit à trembler, et son livre s’échappa de son emprise fébrile, tombant sur le sol froid dans un bruit sourd qui résonna dans le Genjutsu comme une cloche d’église. Coupant court à sa question, l’Arame tendit sa main vers lui. Dans sa paume, un parchemin ancien dans lequel une voix étouffée sortait comme un appel à l’aide… Shinji commençait sérieusement à perdre le contrôle de lui-même et Kenji le rassura :



- Il t’appelle !... Ne le déçois pas !

- Je… ne peux pas. C’est trop ! Jamais je ne pourrai encaisser ce pouvoir ! S’exclama-t-il en reculant de peur.

- Tu te rappelles de notre première rencontre ? Scinda l’Arame.

- Tu as dit que je mourrai devant Saitora !... Confessa Shinji.

- C’est exact. Est-ce que j’ai dit me semble vraiment bien parti… Mais…

- Tu as dit que je survivrai si jamais je changeais ! Reprit l’Uzumaki.

- Tout à fait !... Est ceci ! Est le moyen de changer, à tout jamais, Shinji-san ! Approuva Kenji en emboitant le pas.

- Kenji-san !... Arrêtez !... Non !



L’Arame se rapprocha de lui d’un pas décidé. Invoquant des lianes, il immobilisa Shinji qui ne pouvait plus s’enfuir. Ce dernier le supplia d’arrêter, mais l’Arame semblait vouloir aller jusqu’au bout… Il le fallait. Arrivé devant lui, Kenji prit la main droite du rouquin avant de faire couler son sang à l’aide d’un kunai. L’Uzumaki grimaça de douleur avant de voir son cruor s’imprégner dans le rouleau. Son sang disparut et le sceau se déverrouilla dans une lumière céleste. La voix du parchemin cria de plaisir dans un rire démoniaque avant que Kenji plaqua le papier contre le torse de son élève. Se cambrant en arrière, l’Uzumaki hurla à la mort, ses yeux tremblant comme un drapeau un jour de tempête.

Kenji enleva sa main, laissant le rouleau disparaitre dans le corps du rouquin, avant de faire une série de mudras. Parlant dans une langue inconnue, il plaça ses mains, paumes vers le plafond, avant qu’un flux de chakra ne se dirige vers la bouche de Shinji. Ce dernier, toujours en train de crier à s’en décrocher la mâchoire, fut contraint d’avaler cet étrange chakra qui se faufila dans son œsophage. A présent, le parchemin était complétement imprégné dans l’Uzumaki et ce dernier tourna de l’œil. La voix céleste disparut dans un chuintement et Kenji pouvait arrêter sa cérémonie… Aidant Shinji, qui était tombé dans les pommes, il le posa sur le sol, avant de lui mettre quelques petites claques pour qu’il se réveille. L’Uzumaki releva ses paupières, ses Ureegan étrangement marron. L’Arame lui sourit et lui dit :



- Prêt pour ta nouvelle destiné ? Shinji ?

- Je… ne sens rien. Haleta-t-il en observant ses mains.

- C’est le signe que tu es prêt ! Maintenant, tu es au même niveau que Saitora…









« A toi de te montrer plus fort que lui !... »
Kenji Arame

























La lame n’était plus qu’à quelques centimètres du corps de l’Uzumaki, quand du chakra sortit des pores de la peau de ce dernier. Saitora, qui l’empoignait toujours, fut contraint de lâcher prise et Shinji tomba sur les fesses. Surpris, le vieillard se retira et la marque de Kenji, imprimé sur le trapèze droit de Shinji, se mit à briller. Le sceau s’ouvrit et l’Uzumaki se sentit porté par une force mystérieuse. Son ventre meurtri cessa de saigner. Dans son dos, un étrange symbole apparut. Il était, à présent, debout, lévitant de quelques centimètres, avant de poser gracieusement ses pieds sur la terre. Le vieillard savait pertinemment ce qu’il se passait…



- En fin de compte… Peut-être que Kenji n’est pas si malchanceux… Maugréa-t-il en voulant récupérer la lame du dieu de la Terre laissée tombée par Shinji.



Mais à l’ instant où sa main se posa sur le manche, des épines sortirent, le blessant légèrement. L’Arame resta interdit, observant sa main meurtrie par de petites entailles pas bien méchantes. Mais ce n’était pas ça qui le déstabilisait, mais de la signification d’un tel geste de la part de Saruta-Hiko, le dieu de la Terre…



- Impossible !... Tu n’as pas… ? Demanda Saitora en se redressant.



De l’autre côté, l’Uzumaki resta silencieux. Ses cheveux roux cachaient ses yeux, et un sourire sadique se dessina lentement sur sa bouche rouge de sang. Craquant ses vertèbres, l’Uzumaki leva son bras vers la lame. Cette dernière vibra avant de se diriger lentement vers lui. Saitora regarda ce spectacle, horrifié.



- Tu n’es pas un Arame ! Tu n’as pas pu avoir la force de*…



Mais une idée traversa son esprit, et le visage de Kenji s’imprima dans ses pensées. Le vieil Arame faillit s’étrangler de rage. Il fut sorti de ses pensées par le rire cristallin de son ennemi. En face, Shinji avait la lame dans sa main, et le chakra du Dieu englobant son poignet. Le manche en bois commença à recouvrir sa main de ronces qui se plantèrent dans la chair de l’Uzumaki. Ces dernières puisaient le chakra de l’hôte pour l’apporter à l’arme divine. Aussitôt, la lame brilla de mille-feu comme jamais auparavant et le rouquin explosa dans un cri de démence.

Plus loin, et derrière la barrière de flammes impénétrable, Kazumo serrait les dents en comptant les secondes. Il ne savait pas ce qu’il se passait mais quelque chose lui disait que ce n’était pas bon du tout. Soudain, il vit son père passer à travers les flammes en rase-motte avant de s’encastrer contre une ruine. Le mercenaire se reconcentra vers son ami, toujours derrière la barrière enflammée. Enfin, il distingua sa silhouette par-delà les flammes et, contre toute attente, l’Uzumaki passa à travers, comme si de rien n’était. Les flammes d’Amaterasu semblaient n’avoir plus d’effet sur Shinji. L’Arame regarda son ami se diriger vers Saitora, un sourire fou trônant sur son visage.



- Shin’… Tu … ?... Commença Kazumo.

- SAITORA-SAMA ! JE VOUS SOUHAITE LA BIENVENUE… Cria Shinji en plantant sa lame dans la terre.







« Oui… La bienvenue dans ma Désolation ! »
Shinji Uzumaki









Aussitôt ces paroles dites, le corps de l’Uzumaki rayonna d’un chakra ancien, longtemps oublié par tous. Le parchemin enfoui dans son ventre refit surface avant de se désagréger dans une nuée de poussière. Une onde de choc fit son entrée et Kazumo se protégea du nuage de débris avec ses avant-bras. De son côté, Saitora se redressa en essuyant une goutte de sang qui perlait dans le coin de ses lèvres. Resserrant son emprise sur sa lame, il grogna de douleur et la vue des nouveaux pouvoirs de Shinji le rendait nerveux…



« Kenji… Sale fils de chien… Tu n’es pas resté planqué dans ton trou perdu pendant toutes ces années… Pensa le vieillard en voyant l’Uzumaki serrer ses poings devant sa nouvelle puissance. J’aurai dû te tuer depuis bien longtemps aussi… »

- SAITORA-SAMA ! Hurla le rouquin dans sa frénésie. DANSONS TOUT LES DEUX ! DANSONS DANS LES ABYSSES DES DIEUX !!...



Il criait à plein poumon dans le ciel matinal. Son cri, tellement fort, effraya les oiseaux des alentours et sa voix résonna dans les ruines vides tel un écho dévastateur. La terre se fractura en des minuscules failles qui dessinèrent un sceau de part et d’autre de Shinji. Puis, une voix sortit de nulle part s’enfuit à travers les rifts de la terre, laissant un chakra marron qui engloba, délicatement et doucement, l’Uzumaki. Derrière lui, le mercenaire se replia aussi loin qu’il le pouvait. Il avait peur… peur de ce que son ami pouvait devenir à présent… Se réceptionnant sur le toit d’une ruine, Kazumo observa, de loin, le combat qu’il allait commencer entre les deux. Saitora décupla le chakra de Kagutsuchi, laissant des flammes jaillir tout autour de lui. Quant à Shinji, il fit de même. A la place des flammes du Dieu du Feu, ce fut de hautes herbes qui poussèrent autour du rouquin… Il n’y avait plus de doute possible. Il l’avait fait ! Le mercenaire baissa les yeux et cracha de dégout.



« Shinji… Je ne pourrai te suivre à présent… Tu as choisi le mal… »









« …Tu as choisi de pactiser avec le Dieu de la Terre ! »
Kazumo Arame




























Au sommet de l’ancienne base de Kimare – Nord de Kirigakure no Sato





Révélation





Naruto et Iko marchaient à travers un champ de cristaux qui resplendissait sous le faible soleil. Ils s’étaient arrêtés de courir car ce paysage n’était pas normal. L’Arame toucha une des sculptures et ferma les yeux. S’assurant que Naruto ne regardait pas, il activa le pouvoir du Tenkaichi et commença à analyser le chakra contenu dans la pierre précieuse. Après quelques secondes, il se releva, alors que Naruto cherchait une quelconque vie humaine grâce à sa vision thermique, offert généreusement par le démon Renard. Soudain, l’Uzumaki pointa son doigt vers un cristal plus gros que les autres.



- Y a quelqu’un là-bas !



Iko se tourna vers l’endroit indiqué et soupira silencieusement. Les deux amis décidèrent d’aller à la rencontre de cette masse de chaleur qui se dégageait de la vision du blond, zigzaguant entre les sculptures transparentes qui triomphaient de leur éclat aux mille couleurs. Quand ils arrivèrent enfin à destination, Naruto et Iko reconnurent Naitora, noyé dans le cristal. Il avait les yeux grands ouverts, et le cristal était d’un rouge sang, sûrement dû aux multiples blessures de l’Arame qui rongeaient son corps…



- Il est… mort ? Demanda Naruto tandis qu’Iko restait sans émotion.



Le mercenaire ne lui répondit pas, préférant effleurer la structure du bout de ses doigts. Le cristal était chaud. Anormalement chaud.



- Y a qu’un moyen de le savoir ! Dit-il, finalement, en retirant un de ses sabres de son fourreau.

- Iko !... Hey ! Att*…



Mais le mercenaire arma sa lame à deux mains, avant d’enchainer une série de coups. Mais le cristal restait dur sous les entailles d’Iko. Après quelques secondes, l’Arame rentra sa lame à sa place, avant de la claquer au fond du fourreau, accompagné d’une parole sombre…







« Tenbatsu »
Jugement Divin






Aussitôt, le cristal se fractura en des milliers de microcoupures. Naruto regarda la sculpture s’émietter petit à petit, avant qu’elle n’explose sous les failles qui l’abondaient. Le corps de Naitora tomba lourdement sur le sol et les deux amis regardèrent le cadavre sans dire un mot. Mais de toute évidence, Naitora semblait avoir quitté ce monde depuis bien longtemps. Naruto et Iko n’avaient que pour seul réponse, le souffle du vent froid qui chatouillait leurs oreilles. Ils se regardèrent. Iko haussa les épaules, et Naruto emboita le pas. De toute façon, Naitora était un ennemi. Le voir déjà mort n’était qu’une bonne nouvelle pour eux…

Mais alors qu’ils s’éloignèrent sans un mot, le frère de Saitora réussit à bouger son petit doigt. Naruto, sentant une perturbation chakrastique, s’arrêta sous les interrogations d’Iko. Soudain, ils l’entendirent tousser violemment. Instantanément, le blond et le mercenaire se retournèrent, quasi synchro. Naitora, la gueule dans la terre, se retourna, pour pouvoir mieux respirer. Il avait les yeux fermés et son souffle saccadé peinait à chercher l’oxygène si convoitée pour se maintenir en vie. De leur côté, les deux amis restèrent sur leurs gardes. L’homme aux cristaux rampa vers un rocher et s’adossa contre lui. Arrachant sa veste déjà bien déchirée, il avait un tatouage qui brillait. Apparemment, cela lui faisait mal, et concentrant le peu de chakra qui lui restait sur le bout de ses doigts, il les plaqua avant de tourner sa main. Le tatouage disparut et l’Arame hocha la tête en avant, soulagé… Naruto fut le premier à s’avancer et s’accroupit devant lui. Par précaution, le blond posa délicatement la lame d’un kunai sur la jugulaire de Naitora qui releva la tête.



- Naruto… Je ne pensais… pas te revoir… de sitôt ! Confessa Naitora.

- Qu’est-ce qui s’est passé ? Demanda l’Uzumaki.

- Ca ne se voit pas ?... J’ai été vaincu par mon frère...

- Tu t’es battu contre papa ! S’exclama Iko en s’agenouillant aussi à côté de lui.

- Cela faisait… partie du plan…



Iko et Naruto se regardèrent sans comprendre. De quel plan parlait-il ? Et pourquoi avoir pris le risque de mourir contre son propre frère ? Tant de questions que les deux amis ne se privèrent pas à les poser. Mais ils n’eurent que rire grinçant et quinte de toux…



- Réponds ! Naitora ! Ordonna Naruto.

- Connaissez-vous Uzushio, mes amis ?

- Ouais, bah quoi ? S’écria Iko en se curant l’oreille.

- Connaissez-vous la prophétie d’Uzushio ? Ajouta l’Arame en reprenant son souffle.

- ‘Ca me blase les prophéties ! Confessa l’Uzumaki pour qui ce mot lui avait apporté tant de souffrance.

- Nous avons notre élu ! Il lui fallait juste un petit coup de pouce !

- Et c’est qui votre « sauveur de l’humanité » ? Demanda l’autre Arame. Parce que, si c’est moi, vous pouvez déjà vous gratter ! A moins que soixante-douze vierges m’attendent une fois la quête terminée !

- Shinji !... Shinji est l’élu !

- Génial ! Qu’est-ce qu’on va se poiler, surtout que ce gros con est dans le camp adverse ! Brailla le mercenaire en s’ébouriffant ses cheveux noirs, visiblement vexé de ne pas être l’enfant de la prophétie d’Uzushio.



Naruto fronça ses sourcils. Quelque chose était bancale dans sa confession. Si Shinji était celui qui était choisi, pourquoi prendre le risque de mourir alors que le rouquin était clairement à la botte de Saitora ? Naruto grinça des dents mais alors qu’il allait lui demander plus d’explications, Naitora prit la parole en premier :



- Il désire vous parler ! Lâcha-t-il.

- Qui ça « il » ?

- Une des soixante-douze vierges ? S’émerveilla Iko.



Mais Naitora ferma les yeux. Iko et Naruto le regardèrent sombrer dans le coma avant qu’un spasme violent les fit sursauter. Par prudence, ils se replièrent et Naitora se releva, sans mal.



- Bonjour, Uzumaki Naruto… et… euh… truc muche machin chose !

- TRUC MUCHE MACHIN CHOSE ? Hurla le mercenaire avant que Naruto plaque son bras devant son ventre pour l’empêcher d’avancer.



En effet, la voix de Naitora avait changé. Elle était moins rauque que d’habitude. Prenant les devants, Iko défourra sa lame, la pointant droit devant lui.



- Tu veux une pastille pour la gorge ? Parce que ta voix merde pas mal tout à coup !

- J’empreinte quelques secondes le corps de mon ami pour pouvoir m’entretenir avec les deux inconnus de mon équation… A savoir, vous !

- Qui es-tu ? S’exclama Naruto.

- Pas une des soixante-douze vierges parce que j’ai débandé direct au son de sa voix… Bouda le mercenaire, vexé que ce nouvel arrivant ne connaisse pas son nom.

- Je me nomme Kenji Arame. Répondit le corps de Naitora en baissant légèrement la tête en avant. Je suis le fils du frère du père de Saitora au troisième degré maternel, dans la lignée alterne des Arame de sang pur par la quatrième branche originelle, communément appelée, adorateurs des Cinq, selon les textes anciens des quatre frères d’Ankaju Arame, fondateur mythique de la symbiose entre les Hommes et les Dieux…

- J’ai rien calé ! Avoua Iko en hochant la tête sur le côté.

- Je peux vous parler en direct, et avec l’accord de mon cher ami, Naitora-san, grâce à un petit processus de ma fabrication. Fit Kenji en découvrant l’épaule droite de l’Arame.



Il y avait une marque qui illuminait d’une couleur noire peu accueillante. Kenji se rhabilla et continua :



- Comme je ne serai pas à Kiri avant trois ou quatre heures, je vous charge de garder Shinji vivant, au cas où, il serait vaincu par Saitora.

- Bordel… Je suis à la ramasse. Depuis quand Shinji-san est avec nous ?

- Shinji se bat contre Saitora ? Demanda Naruto perplexe.

- En ce moment même ! Approuva Kenji sous l’apparence de Naitora.

- Et mon frère ? Truc muche machin chose deuxième du nom ? Continua Iko.

- Navré. Aucune idée.

- En quoi Naitora t’a été utile ?

- Il a donné l’épée de la Terre à l’élu. A présent, Shinji a pactisé avec le Dieu et deviendra…







« L’unique hôte des Cinq »

Kenji Arame





Naruto et Iko hoquetèrent de surprise.



- C’est… impossible. Commença le mercenaire. Shinji n’est pas un Arame. Son corps ne supportera pas la puissance de Saruta-Hiko. Alors, espérer qu’il puisse survivre en ayant les Cinq !...

- Par la méthode classique, il serait déjà mort à l’heure qui l’est ! Expliqua Kenji en croisant les bras. Mais j’ai trouvé un moyen pour minimiser les volontés des Cinq quand ils prennent possession de votre corps. Saitora a réussi avec Kagutsuchi. Moi, j’ai réussi avec Saruta-Hiko. Quant aux trois autres, ce ne sera plus qu’une question de temps ! Mais pour ça, j’ai besoin que mon élève vive ! Je serai fort contrarié d’apprendre son trépas, surtout devant cet enfoiré…

- Tu ne portes pas Saitora dans ton cœur vu comment tu l’appelles !

- Exact ! Naruto ! Approuva Kenji en ouvrant ses bras. Il a tué mon fils car il représentait un risque dans sa légitimité.

- Saitora est le fils de Taryu, le dernier chef des Arame. Continua le blond. En quoi ton fils aurait été un problème pour lui ?

- Il y a deux groupes chez les Arame. Les fidèles des Cinq Dieux et ceux qui ont choisi de respecter la décision du Rikudo Sennin. Je les appelle, les traitres. Mais passons… Saitora est peut-être le fils de Taryu, mais il aurait aimé être né dans l’autre famille. Celle que je représente maintenant ! Parce que son père était contre le fait de libérer les Cinq pour restaurer la grandeur du clan Arame. Alors que vous n’étiez même pas encore nés, Taryu a organisé un coup d’état contre mon père. Nous étions à deux doigts de réaliser la Prophétie d’Uzushio. Ils nous manquaient plus que l’Epée de Kagutsuchi. Mais, malheureusement pour nous, Taryu nous a devancé, et a exilé mon père d’Uzu no Kuni. A partir de là, Taryu a caché les Cinq Lames pour que nous ne puissions pas restaurer la prophétie. Quand Uzushio s’est fait attaquer, il a chargé son fils, Saitora, de rechercher les Cinq Lames dans le but de les protéger de nous, les véritables serviteurs des Dieux. Mais ce qu’il ne savait pas, c’est que Saitora voulait la même chose que nous ! Il avait les mêmes idéaux ! Pour être sûr d’être le seul légitime dans cette prophétie, il a organisé l’assassinat de mon fils et a commencé ses recherches. J’étais fou de rage, mais d’un autre côté, je me suis dit, que ce ne serait pas plus mal de le laisser faire le travail à ma place. J’ai donc passé ces années à le haïr, tout en préparant un Fuinjutsu assez puissant pour contenir les Cinq Dieux dans un seul hôte. J’ai réussi et j’ai fait la connaissance du fils d’un de mes vieux amis…

- Hitsuma… Tu le connais ? S’écria Naruto en faisant un pas en avant.

- C’est grâce à lui que j’ai pu confectionner cette marque de Vérité. C’est, aussi, grâce à lui que j’ai pu garder un œil sur Saitora.

- Il jouait les agents doubles… Souffla Iko en repensant à l’Uzumaki lors de son enfance. Mais pourquoi avoir fait en sorte que son fils idolâtre Saitora alors ?

- Parce qu’un homme blessé est mille fois plus puissant qu’un homme en pleine santé, si vous comprenez ma métaphore… Avoua Kenji.

- J’commence à y voir plus clair à présent… Shinji est resté du côté de Saitora pour que le jour où cette confiance entre les deux se brise, il puisse avoir suffisamment de haine et de colère pour canaliser le chakra des Dieux. Répondit le blond.

- Comment ça ? Je ‘comprends pas le rapport ? Demanda Iko en se tournant vers Naruto.

- C’est comme les Jinchuriki. Expliqua le blond. Quand Kyuubi et moi n’étions pas aussi copains, j’arrivais à malaxer son chakra, uniquement quand j’étais hors de moi… C’est extrêmement dur de contrôler un chakra étranger si puissant quand on est calme…

- Ce n’était pas simple de le renverser de mon côté. Avoua l’Arame en se grattant la nuque. Mais, le résultat est au-delà de mes attentes ! Et grâce à cette marque, il va pouvoir contrôler le chakra des Cinq Dieux, aussi facilement que tu le fais pour ton Biju, Uzumaki Naruto !





Iko se tourna vers Kenji qui esquissa un rire froid. Puis, une explosion se fit entendre au loin. Le mercenaire se retourna vers les montagnes tandis que le blond continuait de réfléchir... Après ce monologue, Kenji se dirigea vers le blond et lui prit l’épaule. Sortant de sa léthargie, Naruto plongea son regard dans celui de Kenji, toujours sous l’apparence de Naitora :



- Voyez-vous le casse-tête qui s’offre à vous, mes amis ? Vous ne pouvez aider Saitora parce que ce crétin vous veut mort. De plus, étant donné que ce crouton a besoin du chakra du Démon Renard, il vous est impossible d’envisager de s’allier avec lui pour battre mon élève ! Et si vous décidez d’aider Shinji, vous serez les complices de l’avènement d’une nouvelle ère ! En sommes, vous ne ferez que de repousser l’inévitable !

- On a qu’à tuer les deux et ton plan foireux tombe dans les chiottes ! S’interposa Iko en se dressant devant Naruto. Kenji recula.

- Vous devrez faire un choix. Sachez que l’option que vous envisagez est très très très peu probable de se réaliser ! Insista-t-il d’une voix machiavélique. Si vous décidez de vous occuper des deux en même temps. Vous échouerez ! Car telle est la Volonté de la Prophétie !



Naruto et Iko sentaient le piège de Kenji se refermer sur eux. Que fallait-il faire ? Saitora et Shinji se battaient pour la même idée, pour la même cause. Fallait-il les laisser s’entretuer, prenant le risque d’échouer face au vainqueur ? Ou prendre les armes avec Shinji pour s’occuper du vieillard. Car, pesant le pour et le contre, c’était Saitora qui était la priorité. Après tout, Shinji n’avait qu’un Dieu à l’intérieur de lui. Ils auraient encore le temps de le contrer, une fois toute cette histoire terminée… Iko regarda son ami qui approuva d’un mouvement de tête.



- On s’occupe de garder votre « élève » en vie. Finit-il par dire le mercenaire. Mais une fois que mon cher papa dormira six pieds sous terre, on ira vous botter le cul ! Toi et Shinji !

- Je me ferai une joie de vous accueillir à Uzushio, quand le temps sera venu ! Sourit Kenji en tendant sa main en guise d’au revoir.



Mais Naruto et Iko ne daignèrent la serrer. Grimaçant de déception, Kenji fit le mudra du singe avant de dire :



- Sur ce,… Détruisez Saitora. Je dirai à Shinji de vous épargner… pour le moment…



Soudain, le corps de Naitora disparut comme aspiré à l’intérieur d’une faille spatio-temporelle. Iko et Naruto se protégèrent en plaquant leurs avant-bras devant eux. Puis, le calme revint. Iko regarda l’endroit où Naitora était. Seul un morceau de papier reposait sur le sol. Le mercenaire le ramassa et le lut dans sa tête.











– Je sais qui tu es !... Truc Muche Machin Chose –
– Tenkaichi Premier du Nom –
Kenji Arame










De son côté, Naruto le regarda :



- Il y a quoi de marqué ?

-… Des encouragements à chier… Mentit le mercenaire en froissant le papier avant de le ranger dans sa poche. Je commence à en avoir ras le cul de tous ces retournements de situation… Qu’est-ce qu’on fait ? Naru’ ?



Le blond se massa la nuque en essayant de réfléchir à un plan d’attaque. Premièrement, ils devaient tuer Saitora pour que son armée se meurt avec lui, car si le vieil Arame trépassait, alors les soldats de Kimare tomberont, un par un, car leur conscience est liée à celle de Saitora. Pour ce qui était de Shinji, il fallait l’empêcher de se retrouver avec Kenji. Si jamais l’Arame arrivait à ramener Undead à Uzushio, alors rien de bon n’était à envisager… Iko attendait une réponse mais le blond lui tourna le dos. Au loin, Naruto reconnut les bannières de Konoha, flottant sous le vent. Ils étaient venus au complet…



- On va en finir une fois pour toute ! J’m’occupe de Saitora… Tu t’occupes de Shinji !

- T’as pas entendu l’autre enfoiré ? Si jamais on essayait de s’occuper de ces deux-là en même temps, on aurait très peu de chances d’y arriver !

- Je l’emmerde ce mec et ses probabilités… Répondit le blond d’un ton sec. Récapitulons. Shinji se bat contre Saitora. Kazumo se battait contre Shinji. Kazumo veut tuer Saitora. On peut en déduire que Shinji et Kazumo sont en train de se battre, tous les deux, contre Saitora. Il faudra l’avertir, s’il n’est pas au courant, des projets d’Undead. A trois, on peut, peut-être, y arriver.

- Et si jamais… on échoue ? Demanda Iko en baissant les yeux.

- Si jamais on échoue, tu pourras dire adieu aux bikinis qui pullulent sur la plage de Kiri en été !

- Vu comme ça !... Y a pas moyen qu’on se fasse niquer ! Reprit le mercenaire, gonflé à bloc !



Le mercenaire empoigna l’épaule de son ami et commença à courir vers la fumée noire qui s’élevait dans les cieux.









« En route, Naru’ ! Des milliers de paires de seins comptent sur nous ! »
Iko Arame


« C’est parti !... Iko »
Naruto Uzumaki
























Quartier Général des YAKU – Kirigakure no Sato







- Yoko… Montre-toi ma chère enfant !



Dans une bibliothèque immense, Osari se faufilait d’un pas lent à travers les allés. Quelque part, Kaora se cachait. Elle avait réussi à s’en sortir et avait fui jusqu’ici, avant de se planquer derrière une armoire remplie de parchemins anciens. Elle avait arraché son voile pour faire un garrot à son bras gauche. Perdant beaucoup de sang, elle devait se concentrer pour ne pas faiblir. Soudain, elle remarqua quelque chose d’irréel. En effet, malgré les lumières, il n’y avait aucune ombre sur le sol. Un sourire s’afficha sur son visage fatigué, et elle claqua ses mains l’une contre l’autre.

Mais Osari était déjà derrière elle, la surplombant de son corps finement taillé. Il haussa un sourcil, la voyant dans cette position, alors qu’elle devrait courir pour sa vie…



- L’élève aurait-il surpassé le maître ? Demanda-t-il.











..









Kaora ouvrit les yeux. Elle se tenait debout, devant Osari qui était toujours assis sur le bureau de Shinji. Il la regarda, content de sa performance. La rose reprit ses dagues et dit :



- Votre genjutsu est toujours aussi impressionnant ! Mais vous n’avez toujours pas comblé votre faille.

- Comment as-tu su que ce que tu vivais n’était pas la réalité ?

- Premièrement, parce que vous étiez beaucoup trop fort. Et deuxièmement, votre genjutsu n’avait aucune ombre, malgré les lumières. J’en ai déduit que je n’étais pas dans la réalité et j’ai donc coupé mes sens !

- Magnifique ! S’exclama Osari en applaudissant.



En effet, Kaora n’avait jamais quitté la pièce depuis qu’elle avait battu les trente YAKU. Elle était juste plongée dans une réalité alternative, crée par Osari. Son corps était intact, malgré la blessure sur sa hanche causée par un YAKU lors de son combat précédent. Adoptant une position défensive, elle attendit son adversaire qui se mit à avancer vers elle.



- Et… Est-ce que cette « réalité » serait la bonne ? Demanda-t-il innocemment.



La rose regarda l’ombre portée de la lampe du bureau de Shinji. Elle sourit et fit un mouvement de la tête. Alors, Osari éteignit la source lumineuse en la faisant tomber sur le sol. La lampe se brisa… mais l’ombre était toujours là… Kaora écarquilla ses yeux…



- Je crois que je vais bien m’amuser avec ton cerveau, ma petite !... Je vais te faire goûter à la folie… Tu vas naviguer d’une réalité à une autre, sans savoir où ton véritable corps se situe actuellement. Si ça se trouve, en ce moment même, je suis en train de te retirer tes magnifiques ongles, un par un, avec une tenaille rouillée…



Yoko ne répondit pas, trop perturbée pour émettre un quelconque son. Elle croyait vraiment avoir brisé le Genjutsu d’Osari, mais il n’était pas surnommé l’illusionniste pour rien… Elle se recoupa de la réalité en obstruant ses sens. Quand elle ouvrit les yeux, elle avait encore changé d’emplacement. A présent, elle était devant un village en flammes. Reconnaissant la vieille église au centre de la cité, elle tomba à genoux … Osari était juste derrière elle, les bras croisés.



- Et cette « réalité » ? La préfères-tu à toutes les autres ? Ricana-t-il.

- Je… Je vous… Sanglota-t-elle en laissant tomber ses dagues sur la terre.

- Prépare-toi, Yoko !... Tu ne vas pas finir d’en baver…









« Regarde bien en face, la mort de tes amis ! »



« … Et supplie-moi d’abréger tes souffrances ! »

« Kaora ‘Yoko’ Haruno »

Osari ???































Rêve d’Hinata – Konohagakure no Sato





- COMME ! ELLE ! EST ! CHOU !! S’émerveilla Sakura devant le bébé.



La rose était en train de jubiler devant Hinata et sa fille. La toute petite fille était profondément endormie à l’intérieur d’un linge et Hinata la berçait doucement. Un peu en retrait, Sasuke et Naruto observaient les deux femmes discuter sur l’accouchement. Fidèle à lui-même, l’Uchiwa n’avait pas dit un mot depuis qu’ils étaient entrés. Le blond se tourna vers lui, d’un air triomphant :



- Pour une fois que j’arrive à faire quelque chose avant toi ! Se vanta-t-il en lui tapant dans le dos.

- Ce n’est… pas dans mes projets ! Fit le ténébreux en détournant le regard.

- Hinata ! Reprit Sakura. J’ai passé toute la nuit d’hier à chercher un prénom de fille. Même Sasuke a participé ! Alors voilà…

- T’as dû t’éclater sévère toi, hier soir… Chuchota le blond vers Sasuke

- La pire soirée de ma vie.

- Pire que le massacre de ton clan ?

- Bien pire. Confessa l’Uchiwa. Les missions de l’ANBU, c’est de la merde comparé à ce que j’ai dû endurer pendant six heures d’affilée !



Alors qu’Hinata écoutait les suggestions de la rose qui tenait une liste étonnamment longue, les deux vieux amis se dirigèrent vers la fenêtre. Konoha était magnifique. Toujours dirigée par Tsunade, la Godaime Hokage, la capitale du Feu resplendissait de paix et d’harmonie. Le soleil commençait à disparaitre à travers les collines boisées environnantes, illuminant Konoha d’une lumière tamisée. Dans la chambre, les filles étaient restées à discuter tandis que Naruto et Sasuke étaient partis rendre les documents d’attestation de naissance. Sur le chemin du retour, et passant par un couloir vitrée, Naruto semblait interdit. L’Uchiwa le remarqua et, aussi étonnant que cela puisse paraître, engagea la conversation :



- Qu’est-ce qu’il y a ? T’as oublié de signer en bas des feuilles ?

- Non… C’est juste que. Commença l’Uzumaki en se grattant la joue. Ça fait bizarre d’être père à présent !

- C’est surtout le fait de te réveiller toutes les nuits pendant quelques mois qui va te faire bizarre !

- Pourquoi ? Demanda le blond sans comprendre.

- T’es idiot ou tu le fais exprès ? S’exclama Sasuke en ouvrant une porte battante. Ta fille ‘va pas dormir comme un loir tout de suite ! Elle va pleurer et brailler jusqu’à ce que tu bouges ton cul pour venir la consoler !

- QUOI ?! Cria le blond ! Mais j’ai pas envie de me lever à trois heures du mat’ ! Déjà que j’ai du mal à dix heures…

- Va falloir prendre sur toi mon vieux !



Alors que l’Uzumaki regrettait déjà d’avoir engendré un enfant, des cris soudains firent leur apparition dans le village. Intrigués, les deux amis allèrent sur un balcon qui surplombait les maisons et, horrifiés, virent une colonne de fumée noire s’élever depuis les murailles. Puis, une autre explosion. Ce coup-ci, c’était vers la demeure du clan Hyuuga. Sans perdre une minute, Sasuke plaqua son masque de l’ANBU sur le visage, tandis que Naruto restait immobile. L’Uchiwa lui empoigna l’épaule :



- Reste avec Hinata et si jamais tu croises Sakura, dis-lui que je suis déjà en route !

- Sasuke !...



Mais l’Uchiwa était déjà parti. D’abord sans trop savoir quoi faire, Naruto se rua vers l’intérieur de l’Hôpital, se dirigeant à travers les infirmières et autres patients qui évacuaient les lieux. Il cria le nom de la Hyuuga, sans réponse. Mais dans sa malchance, il vit la chevelure rose de Sakura qui se faufilait à travers les brancards :



- Sakura-chan ! Cria-t-il en esquivant une personne en fauteuil roulant !

- Naruto !... Ils évacuent les malades ! Répondit-elle.

- Konoha est attaqué ! Expliqua le blond en se plaquant contre le mur pour laisser passer un homme en béquille. Ou est Hinata !

- Elle est encore sous observation après l’accouchement ! J’ai été cherché un peu d’eau fraiche quand l’alarme s’est mise en route ! Et toi ? Sasuke est*… ?

- Il est parti devant !...



L’Haruno grinça des dents avant de rejoindre son ami.



- Tu devrais rester avec elle ! Conseilla-t-elle en lui saisissant l’avant-bras.

- Mais !

- Naruto ! ‘T’inquiète pas ! Sasuke est, à lui tout seul, capable de faire pencher la balance ! On n’aura pas besoin de toi ! Alors tu la fermes et tu suis les infirmières ! Tu m’as compris ? Ordonna-t-elle en l’amenant dans un lieu de rassemblement.



A contrecœur, Naruto accepta et regarda s’en aller l’Haruno qui plaqua, elle aussi, son masque d’ANBU. Soudain, une secousse fit trembler le bâtiment. Les civils hurlèrent de peur et les l’électricité se coupa. Dans la panique, le blond zigzaguait entre les malades, recherchant des yeux sa femme et sa fille. Mais il ne les trouvait pas. Alors qu’une infirmière s’égosillait les cordes vocales pour rétablir un peu d’ordre, Naruto lui demanda :



- Je cherche ma femme ! Elle vient d’accoucher et*…

- Désolé, la maternité est de l’autre côté du bâtiment !... Et nos communications ont été coupées !... VEUILLEZ RESTER CALME, S’IL VOUS PLAIT ! Reprit-elle en criant à la foule. Vous devriez venir avec moi !

- Hors de question. Je pars là-bas !

- Désolé Monsieur ! Mais étant donné que nous sommes attaqués, le système de sécurité de l’hôpital s’est mis en marche. Toutes les issues sont bloquées sans le badge que*…



Mais Naruto forma un Rasengan est défonça la porte blindée qui valsa en mille morceaux. Sous les regards des malades et du personnel médical, le blond s’enfonça dans la noirceur du couloir qui menait à la maternité. Son cœur battait la chamade et un mauvais pressentiment grandissait dans sa tête. Détruisant tous les obstacles qui s’offraient à lui, il aperçut, enfin, l’aile de la maternité. Mais la porte était déjà en mille morceaux et surtout, aucune âme ne respirait en ces lieux. Il n’y avait plus personne et des traces de combat avaient eu lieu. Se souvenant du numéro de la chambre d’accouchement, Naruto se dirigea vers le couloir numéro quatre. Plus il se rapprochait, plus il sentait un chakra étranger…

Arrivé devant la chambre, la porte était déjà entrouverte. Il s’arma d’un kunai avant d’envoyer un violent coup de pied dedans. Le lit à roulette avait disparu. Seul, un homme dans la pénombre était assis sur le rebord de la fenêtre. L’étranger releva la tête :



- Bonsoir, Uzumaki Naruto… Désolé de gâcher ce moment si important !

- T’es qui toi ?! Et où est Hinata et ma fille ?

- De toute évidence… plus ici ! Sourit l’inconnu en s’avançant vers lui.



Naruto se concentra pour tracer le chakra d’Hinata, mais aucun résultat. Elle n’était plus ici… Soudain, et rampant sous ses pieds, Naruto vit un serpent qui sifflait. Il le regarda avant que le reptile ne s’enroula autour de la jambe de cet étrange personnage. Se préparant à un combat, le blond coinça son kunai entre ses dents et l’inconnu se présenta :





« Je m’appelle Saitora Arame… Et j’ai besoin de ta fille ! Uzumaki Naruto ! »











Echec et Mat









A suivre






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