Fiction: La Quête du Pouvoir - Les Chroniques d'Hyuuga Hinaru

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Coopération

Sai’Shin’Ka - 再進化



Deuxième partie









Résumé de la Bataille de Kimare



Attaquants : (Armée de la Coalition)



Kage : ( 3/3 Survivants )



• Gaara no Sabaku - Godaime Kazekage – Général en Chef de l’Armée de la Coalition – Chef des armées de Suna

• Nirui Onohama Rokudaime Mizukage – Général en Chef de l’Armée de la Coalition – Chef des armées de Mizu (Plongée dans le Coma)

• A - Yondaime Raikage – Général en Chef de l’Armée de la Coalition - Chef des armées de Kumo



Seconds : ( 3/3 Survivants )



• Baki - Vice-Général en Chef de l’Armée de la Coalition – Conseiller principal de Gaara no Sabaku

• Hishirami Tano - Vice-Général en Chef de l’Armée de la Coalition – Conseillère principale de Nirui Onohama

• Bee - Vice-Général en Chef de l’Armée de la Coalition – Conseiller principal de A



Chef des sections de la Coalition : ( 2/3 Survivants )



• Rock Lee - Membre de l’Alpha Konoha – Responsable provisoire de l’Unité de courte distance (Mort face au clone de Naruto)

• Temari no Sabaku - Général de l’Armée de la Coalition – Responsable de l’Unité de moyenne distance (Duel contre Katsuii Chinami)

• Kankuro no Sabaku - Général de l’Armée de la Coalition – Responsable de l’Unité de longue distance.



Autres généraux de la Coalition : ( 2/4 Survivants )



• Okaido Anatamaru - Général de l’Armée de la Coalition – Commandant en chef des armées de Mizu (Mort face à Toa Hanamura)

• Sosuko Uchogu - Général de l’Armée de la Coalition – Commandant en chef des armées de Suna (Mort en se sacrifiant)

• Chui-Pen Yong - Général de l’Armée de la Coalition – Sous-commandant des armées de Mizu

• Teriuuka Oni - Général de l’Armée de la Coalition – Sous-commandant des armées de Suna



Membres de l’escouade Kiiro : ( 4/4 Survivants )



• Naruto Uzumaki alias Kiiro (+ KYUUBI) - Général du Conseil de l’Eau – Nukenin de Konoha – Ex-leader de Kimare

• Iko Arame alias Ao - Ex-membre de Kimare – Compagnon d’arme de Naruto Uzumaki

• Kazumo Arame – Sensei d’Uzumaki Naruto, détenteur de :
• L’Epée du Tonnerre (Duel Contre Arame Saitora)

• Kaora Haruno - Ex-membre des YAKU (Duel contre Osari)



L’Alpha Konoha: ( 4/5 Survivants )



• Hinata Hyuuga - Leader de l’Alpha Konoha (Plongée dans le Coma)

• Shikamaru Nara - Membre de l’Alpha Konoha

• Sai - Membre de l’Alpha Konoha (Mort en protégeant l’équipe cinq face à Terui Keitaro)

• Ino Yamanaka - Membre de l’Alpha Konoha (Plongée dans le coma)

• Choji Akimichi - Membre de l’Alpha Konoha





Equipe Cinq de Konoha : ( 3/3 Survivants )



• Hinaru Hyuuga Uzumaki - Genin de Konoha – Détentrice du Byakugan Ultime

• Sasoya Yamanaka - Genin de Konoha

• Kykio Hatake - Genin de Konoha



















Défenseurs: (Armée de Kimare + YAKU)



Kage: ( 1/1 Survivant )



• Saitora Arame – Leader de Kimare – Shichikage Mizukage – Détenteur de : (Duel contre Shinji Uzumaki et Kazumo Arame)

§ L’Epée de Lave
§ L’Epée des Profondeurs
§ L’Epée Céleste



Second : ( 2/3 Survivants )



• Naitora Arame - Général en Chef des Armées de Kimare – Conseiller principal de Saitora Arame (Scellé face à Saitora Arame)

• Katsuii Chinami – Second des YAKU (Duel face à Temari no Sabaku)

• Osari ??? – Commandant YAKU (Duel face à Kaora Haruno)



Généraux de Kimare : ( 0/5 survivant )



• Toa Hanamura - Vice-général en chef des Armées de Kimare – Compagnon d’arme d’Hitsuma Uzumaki (Mis hors d’état de nuire par Hinata Hyuuga)

• Terui Keitaro - Général en chef des Armées de Kimare – Bras droit de Naitora Arame (Mort face à Hinaru Hyuuga Uzumaki)

• Hitsuma Uzumaki - Général en Chef des Armées de Kimare – Bras droit de Saitora Arame (Mort face à Uzumaki Naruto et Hatake Kykio)

• Naruto Uzumaki (Clone) - Général de l’Armée de Kimare (Détruit face à Kykio Hatake)

• Iko Arame (Clone) - Général de l’Armée de Kimare (Détruit par Saitora Arame)













Neutres : ( 4/4 Survivants )



• Shinji Uzumaki alias Undead – Général en Chef des YAKU, détenteur de : (Duel Contre Arame Saitora)
§ Epée de Terre.

• Satoshi Uzumaki – Gardien de la Porte Ouest d’Uzushio

• Kenji Arame – Gardien de la Porte Est d’Uzushio

• Neji Hyuuga – Général en chef de l’armée de Konoha (Plongée dans le Coma)

















Bureau de Shinji Uzumaki – Quartier Général des YAKU





Dans la pièce régnait une atmosphère lourde et hostile, et pour cause, un fantôme venu des entrailles les plus noires du passé avait refait surface. Elle était devant eux, ses cheveux rose palpitant qui tombaient sur ses épaules dénudées. Abritée par un simple voile discret, on pouvait distinguer sa silhouette de déesse. Ses yeux verts émeraude les défiaient avec dédain, ne laissant aucune émotion transparaitre de son regard. Elle se devait de le faire. Pour lui ! Pour se racheter ! Et qu’importe le prix de son existence, elle ne voulait plus être l’instrument de cette guerre sans pitié. Elle devait laver sa réputation… Devant les regards abasourdis des membres des YAKU, Osari et Kaora se fixaient sans bouger. La tigresse de Kiri, contre l’illusionniste…Car Osari était un expert dans le Genjutsu. Il pouvait, à lui seul, renverser l’issue d’un combat sans défourrer son arme… Le commandant n’était pas un fervent défenseur des idées de Saitora, mais il avait perdu sa volonté à l’instant même où il était né… Dans les profondeurs d’une cellule poisseuse… Ici même, dans les tréfonds de l’organisation.

Un YAKU perd son identité. Un YAKU perd sa volonté. Il ne reste qu’une ombre qui se faufile entre les rues animés de la capitale de l’Eau. Spécialisés dans l’assassinat, l’espionnage ou l’infiltration à haut risque, ses membres n’avaient plus de nom, plus de prénom, hormis une sorte de pseudonyme sans importance. Kaora reçu celui de Yoko, qui signifiait « A côté de… » du fait de ses capacités d’assassin. Elle aimait tuer ses ennemis à bout portant et elle était devenue l’une des meilleurs de sa génération. Parfaite combinaison entre la discrétion de la panthère noire et la puissance d’une tigresse, Yoko avait été placée chez les YAKU après la disparition de sa mère…

Osari, lui, avait grandi depuis sa naissance, dans les méandres de l’institution. Redoutable espion, il avait été nommé commandant par Shinji Uzumaki en personne. Shinji, qu’il ne portait pas non plus, en haute estime, vu qu’il avait été parachuté au poste de Général en Chef des YAKU sans être un YAKU d’origine… Mais le Mizukage avait le pouvoir de changer les responsables selon ses souhaits… Tournant le dos à Hinaru et Kykio, le commandant des YAKU ne pouvait croire ce qu’il voyait. La rose était bien devant lui, ses dagues dans chacune de ses mains délicates. Les YAKU se retournèrent vers leur chef, attendant un quelconque ordre, et Osari leva sa main près de son menton, avant de se gratter le coin de la bouche.





- As-tu conscience, ma petite Yoko, que ton nom est maintenant synonyme de traitrise ? Demanda-t-il pendant que les YAKU rangèrent leurs armes.

- Je n’en reste pas moins une Ombre de l’Eau pour autant…





Ombre de l’Eau, ce grade caché, uniquement attribué aux meilleurs soldats de l’institution. Kaora l’avait reçu suite à l’appui de Saitora quand elle avait accepté de jouer les espions auprès de Naruto... Depuis, elle était devenue presque aussi importante qu’Osari dans l’institution. Et quand on avait autant de prestige, on obtenait le droit de saisir…





- J’implore Le Jugement de l’Eau ! Ajouta-t-elle en haussant la voix.



Dans un concerto d’abasourdissement, Osari fronça les sourcils. Le Jugement de l’Eau était un droit pour tout YAKU de grade supérieur, qui consistait à obtenir rédemption par le combat, peu importait la nature du crime. Une sorte de baroud d’honneur fatal, aux conditions inhumaines ! Le commandant des YAKU se redressa et demanda le silence de sa voix rauque et usé. Les conversations s’estompèrent dans un chuintement. De l’autre côté du bureau, Kykio et Hinaru restaient bouche-bée devant l’Haruno. Elle les regarda d’un air sérieux, avant de se reconcentrer vers Osari :



- Le but de ton Jugement ? Demanda Osari en grattant sa barbe.

- La fuite de mes deux protégés.

- Et tes conditions ?

- Aucune. Seulement un combat…





« Moi… contre vous tous réunis ! »
Kaora Haruno




Osari ne put s’empêcher d’hoqueter de surprise, tandis que les autres YAKU se regardèrent. Kaora mettait sa vie en jeu pour protéger les deux genin de Konoha. Il n’y aura pas de compromis, un véritable combat à mort presque perdu d’avance pour l’Haruno qui restait de marbre. Après avoir murement réfléchi, pesant le pour et le contre, Osari se retourna et ordonna aux deux genin de le suivre. D’abord, ils restèrent sans bouger, ne comprenant pas, puis, Kykio fit le premier pas, suivi d’Hinaru qui observait les regards des ennemis qui ne purent rien faire.



- Chef !... On ‘peut pas les laisser s’en aller comme ça ! Reprit un YAKU un peu désabusé.

- Elle a quémandé le Jugement de l’Eau. Cette loi est écrite dans notre règlement ! Ses conditions sont acceptables, et elle est dans ses droits !

- Mais ?!... C’est une bannie ! Elle ne devrait*…

- Quand on naît dans les entrailles de notre organisation, on y reste jusqu’à notre mort. Les ordres de Saitora-sama, puisse-t-il être notre Kage, ne peuvent changer cela ! Expliqua Osari en escortant Kykio et Hinaru sous les regards de ses soldats abasourdis.



Arrivés à destination, Kykio et Hinaru se placèrent dans le dos de l’Haruno. Kaora remarqua la clef du Temple Arame dans les mains de l’Hatake et esquissa un sourire tellement discret que personne ne le remarqua. Tendant ses bras de part et d’autre de son corps, elle les protégea, avant que ses dagues fumèrent blanc. Hinaru la regarda avec admiration, mais elle ne comprenait pas encore le sacrifice que la rose s’apprêtait à faire…



- Kykio-san… Hinaru-san… Chuchota-t-elle en leur tournant le dos. Remontez par les montagnes. Naruto-sempai et Iko vont vers cette direction ! Avec eux, vous serez en lieu sûr !

- Kaora-sama ! S’exclama Kykio d’une voix frêle. Fuyez avec nous !

- Je n’ai pas le droit… Répondit l’Haruno en plaquant ses lames en croix devant-elle. Et même si je le pouvais, je ne le ferais pas !

- Vous allez les botter les fesses, hein ?! S’écria Hinaru dans un sourire sans conviction.



Kaora ne lui répondit pas. Le sourire de la petite Hyuuga s’effaça pour laisser place à un visage apeuré. L’Hatake baissa les yeux, ses poings repliés, tremblant. De l’autre côté, les YAKU se mirent en position, commençant à encercler leur cible…



- Partez… Et ne vous retournez pas !...



Les deux genin levèrent leurs yeux, croisant le regard de l’Haruno qui les regardait par-dessus son épaule droite. Kykio fut le premier à bouger, mais Hinaru restait là. Soudain, elle sentit quelqu’un lui prendre par l’épaule. Contre sa volonté, Kykio l’emmena avec lui. Elle lui ordonna de la lâcher, de ne pas fuir comme des lâches. Elle criait le nom de l’Haruno, s’égosillant la voix. Kaora pouvait entendre les protestations déchirantes de la fille de celui qu’elle avait piégé, contre sa volonté… Contraint d’obéir, elle canalisa ses émotions, telle un véritable YAKU, adressant un regard vide à ses futurs ennemis qui étaient déjà en position d’attaque… Tout en tenant son amie d’une main ferme, L’Hatake avait les yeux fermés, des larmes ruisselant sur ses joues fatiguées. Ils commencèrent à emprunter le long escalier… Il accéléra la cadence, trainant son amie. Cette dernière se débattait tellement qu’elle faillit, maintes fois, se déboiter l’épaule. Elle ne pouvait détacher ses yeux de la silhouette de leur sauveuse qui diminuait doucement à chaque pas que faisait l’Hatake. Dans le bureau, Osari s’assit sur la chaise de Shinji, et, ordonna au Jugement de l’Eau de commencer. Ses troupes fondirent vers Kaora qui se retourna pour détruire le mur derrière-elle. C’était la dernière fois qu’Hinaru pouvait l’apercevoir, avant que l’éboulement ne détruise toutes chances de fuite…







« Règle numéro un : ne jamais espérer gagner ! »

Manuscrit du Jugement de l’Eau



Kaora esquiva une lame qui alla se planter dans les débris entassés derrière-elle. Accompagnant sa main dans sa feinte, elle trancha la tête de son ex-semblable d’un coup brutal. Le sang gicla sur son visage de tueuse et le corps démembré tomba à genou, tiraillé par des tremblements. Avant qu’il ne tombe, elle le prit par la veste avant de s’en servir comme bouclier humain. Se protégeant des pointes en métal, elle enfonça, une de ses dagues, dans le corps sans tête avant de courir. La pointe de son arme de l’autre côté, elle se rua droit devant elle, embrochant quelques uns au passage. Arrivée au centre de la pièce, elle s’abaissa, remontant son bouclier avant de le faire passer contre son dos. Une épée d’un YAKU se planta dans le thorax de l’homme sans vie, lui évitant, ainsi, de se faire transpercer à son tour. Coinçant sa dague droite dans sa bouche, elle tourbillonna sur elle-même, avant de lâcher le corps mort sur le côté. Six YAKU furent blessés dans cette tornade et trois autres tombèrent à la renverse après avoir reçu ce tas de chair. Soudain, elle fit un mudra avant de chuchoter « détonation ». Dans le corps sans vie était caché des parchemins explosifs qui se mirent en marche et explosèrent dans un déluge de flammes. L’onde de choc déstabilisa le reste de l’armée et Yoko en profita pour s’élever dans les airs, avant de retomber sur un des YAKU qui avait baissé sa garde. Ses jambes serrant sa tête, elle lui tordit le cou dans un craquement mortel, avant d’enfoncer dans sa bouche, un autre parchemin qu’elle activa de suite.





« Règle numéro deux : Ne jamais espérer survivre »

Manuscrit du Jugement de l’Eau



Elle poussa le corps inerte dans la foule à l’aide de ses pieds, avant de se replier vers l’arrière. L’explosion embrasa une dizaine d’ennemis qui hurlèrent sous le feu vengeur. Dans sa glissade, la rose sentit une lame lui transpercer la hanche. Elle étouffa un cri de douleur, avant d’empoigner le bras du responsable. Elle plongea son regard dans le sien, avant de retirer la lame plantée dans sa chair, et, d’un enchainement aussi furtif que précis, elle vola le katana et lui taillada l’abdomen. Les boyaux du YAKU sortirent instantanément, noyant le sol de ses organes qui se déversèrent dans un torrent de sang. Sévèrement touchée, elle pressa sa main contre sa blessure afin d’éviter de perdre trop de sang, avant qu’un chakra vert s’imprégna dans la chair meurtrie. Voyant que les autres YAKU restant n’allaient pas tarder à se reformer pour contre-attaquer, elle s’éleva dans les airs. Arrivée près du plafond en bois, elle planta solidement sa dague pour s’accrocher. Kaora jeta un coup d’œil aux flammes qui commencèrent à s’estomper. Sans perdre une seconde de plus, elle cria :





Suiton – Kagekihatsuyu no Jutsu
Technique aqueuse – Les Huiles de l’Ombre




L’eau visqueuse sortit de la bouche de l’Haruno qui vint arroser le reste des YAKU restant. Puis, elle laissa une trainée d’amorces vers les cadavres qui brûlaient. Osari leva son regard vers les flammes qui embrasèrent instantanément la fine trainée. Les YAKU étaient en train de se dégager les yeux, oubliant que le feu avançait vers eux…





« Règle numéro trois : Ne jamais implorer la pitié »

Manuscrit du Jugement de l’Eau



Le visage de Kaora s’illumina des reflets de l’incendie. Toujours accrochée à sa poutre, elle regarda les dix-huit YAKU restant se faire dévorer par les flammes. Certains, telles des torches humaines, essayaient, vainement, d’armer une de leur technique d’Eau pour se débarrasser des flammes qui rongèrent leur peau. D’autres se ruèrent au sol, gigotant comme des vers de terre, tandis que leur visage fondait sous la chaleur. Osari, toujours confortablement assis sur sa chaise, regardait avec détachement ses soldats se faire massacrer jusqu’au dernier. Il en vit même un ramper vers lui, le feu dévorant ses jambes, ne laissant que des moignons à la place des pieds. Le soldat implorait de le secourir, mais Osari ne bougea même pas le petit doigt. Pas de pitié, pas d’entraide, seulement la mort, telles étaient les règles du Jugement de l’Eau. Le commandant le regarda en souriant et le YAKU hurla dès que les flammes lui ravagèrent ses os. Soudain, ce dernier sentit son dos se cambrer en avant. Et pour cause, il était en train de se faire encastrer dans le sol. Kaora lui était retombée dessus, de tout son poids, ses pieds lui explosant sa colonne vertébrale qui se craqua en deux. Les flammes continuèrent de consumer le haut de ses jambes, remontant doucement vers le bassin et le soldat rendit son dernier soupir, sa bouche grande ouverte, comme figée par la douleur. Mourir… par brûlure et par paralysie… Kaora se redressa en se recoiffant, tandis que l’enfer régnait dans son dos. Les flammes l’éclairant de dos, son visage était à contre-jour. Osari n’arrivait pas à distinguer ses yeux, baignés dans les ombres, mais il pouvait entendre son souffle qui s’imposait dans les crépitements du feu… Elle s’avança d’un pas lent, évitant les cadavres qui pullulaient sous ses pieds, donnant même un violent coup dans la tête d’un dernier survivant qui lui avait agrippé la cheville. Arrivée près du bureau, elle s’arrêta à la vue du dernier obstacle encore vivant… Osari la regardait d’un air satisfait…



- Tu n’es pas une Ombre de l’Eau pour rien, Yoko… S’exclama-t-il d’une voix impériale.

- A votre avis… Combien de personnes ont survécu au Jugement de l’Eau ?

- Aucune… Sourit-il de toutes ses dents

- J’me disais bien !... Répondit la rose en lui souriant à son tour.





« Règle numéro quatre : Ne jamais… croire aux trois autres règles »

Manuscrit du Jugement de l’Eau





Sans surprise, Kaora envoya sa dague vers Osari qui disparut dans une flaque d’eau. La lame alla ricocher contre le béton armé du mur d’en face. L’Haruno resta immobile, balayant la zone de ses yeux verts. Puis, elle sentit son chef reprendre forme derrière elle. Elle se retourna tandis qu’Osari ramassa un de ses soldats morts à la force de son bras. Souriant, il lui balança le corps sans vie que Kaora trancha en deux avec sa deuxième dague. Les deux parties finirent leur course de part et d’autre du bureau…



- Tu sais que c’est moi qui t’ai appris la technique de planquer des parchemins explosifs dans les cadavres ? Jubila Osari de sa voix faussement sérieuse.

- Et alors ?

- Et alors… Boum…



Le cadavre explosa de l’intérieur, giclant les organes décomposés dans tous les sens. Kaora se protégea de cette averse peu romantique. Entre bouts de foie et autres morceaux de muscle, Osari n’avait pas eu l’intention de faire gicler les flammes. Il voulait juste s’amuser. L’Haruno nettoya ses épaules d’un air dégouté avant de se ruer vers lui. Tentant de lui faucher les jambes pour le mettre à terre, elle glissa sur les fesses, mais Osari esquiva. Puis, il ouvrit la paume de sa main en plein devant le visage de la YAKU. Un jet d’eau surpuissant sortit, plaquant le corps de la belle contre le sol. L’attaque dégageait tellement de puissance qu’elle s’enfonça dans les fondations, pulvérisant tous les étages avec son dos. Arrêtant son attaque, Osari la regarda du haut du dernier étage, tandis que Kaora luttait contre ses spasmes de douleur. Elle se releva, non sans mal, et releva la tête. Trop tard, il était déjà près d’elle. L’attrapant par ses cheveux, Osari la balança violemment contre le mur de la cave, avant d’enfoncer son pied dans l’abdomen de la femme. Kaora hurla à plein poumon avant de tomber, inerte, sur le ventre. Désormais à ses pieds, Osari la saisit par le col avant de la soulever pour la mettre à sa hauteur. Elle leva péniblement ses paupières, sa bouche évacuant des caillots de sang qui s’écrasaient contre la veste militaire d’Osari.



- C’est dommage… Tu as été mon élève préférée !







…





…















A l’extérieur du bâtiment, Kykio et Hinaru couraient à toutes jambes. Ils ne s’étaient pas parlé depuis que Kaora leur avait ordonné de fuir. Remontant la grande avenue en enjambant les débris, les deux genin se dirigèrent vers les imposantes montagnes qui se dressaient devant eux. On pouvait apercevoir de la fumée s’élever par-delà une colline boisée. C’était surement là que Naruto et Iko étaient, en train de combattre Saitora. Enfin, c’était ce que le petit Hatake pensait. A vrai dire, il n’en savait rien… Ce dernier vérifia qu’il avait toujours la Clef du Temple Arame dans sa poche avant de jeter un coup d’œil vers Hinaru qui était hors d’elle. Elle n’était pas du genre à laisser tomber ses amis, mais la situation était telle qu’elle savait au plus profond d’elle que c’était la meilleure chose à faire. Elle détestait se sentir si inutile. Ce sentiment d’impuissance qui la faisait honte. Elle en était sure maintenant… Elle n’était pas encore assez forte…



Ses Byakugan avaient repris des couleurs et ses blessures se guérissaient petit à petit. La Hyuuga ne comprenait pas comment elle pouvait se soigner aussi rapidement, mais sa tête était ailleurs pour le moment. Plus elle se rapprochait des collines, plus le collier s’illuminait…









« Attends-moi ! Papa ! »
Hinaru Hyuuga Uzumaki










…





…





…







Dans les souterrains du Fort de la Coalition





Une violente bourrasque de vent. Une tempête de gouttes mortelles. Et la grotte qui commençait à montrer ses premiers signes de faiblesse. Se réceptionnant sur un rocher tombé du plafond, Temari plaqua son gigantesque éventail derrière son dos. Dans la nuit noire de la grotte, elle ne pouvait que se fier à son ouïe. Voyant toute cette pénombre, elle ne put s’empêcher de penser à son mari, Shikamaru Nara, qui aurait du bien se plaire dans un tel environnement. Malheureusement, il n’était pas auprès d’elle. D’ailleurs, elle ne savait pas où il était. Son sourire s’effaça quand cette sombre pensée lui traversa l’esprit. Mais l’heure n’était pas aux souvenirs, car Katsuii n’était pas très loin. Elle pouvait entendre ses petits ricanements…

S’apprêtant à se ruer vers d’où provenait les sons, un bras d’eau agrippa la cheville de la blonde aux quatre couettes. Ne pouvant s’enfuir, Temari fut projetée contre les parois de la grotte. Quelque part, Katsuii dirigeait sa technique avec son bras. Elle ne voyait rien non plus, mais étant une YAKU pur-sang, l’obscurité était son terrain de prédilection. Elle n’avait pas besoin de voir, quand elle pouvait ressentir le chakra de son adversaire. C’était comme si elle était dotée d’une vue thermique, à peu de choses près. Après avoir fait quelque aller-retour, elle baissa subitement son bras. La Sabaku s’explosa contre la roche du sol dans un bourdonnement sourd.



- Si tu veux mon avis… Tu devrais abandonner. Conseilla la Chinami en s’avançant dans l’obscurité. Après tout, nous restons des femmes. Ce serait vraiment dommage de continuer d’abîmer ton beau visage.



Katsuii s’arrêta devant sa victime qui gisait sur le sol froid. Temari avait des filets de sang qui s’enfuyaient de sa bouche. La YAKU esquissa un sourire sadique avant de poser son pied contre la tête de la blonde. Forçant doucement, elle continua :



- Si jamais j’offre ta tête en guise d’avertissement à ton cher petit-frère ? Crois-tu qu’il va se rendre, ou entrer dans une rage sans limite ?

- Encore faut-il pouvoir m’atteindre ! Surgit une voix derrière-elle !



Les yeux de Katsuii s’écarquillèrent. Sous ses pieds, le corps de Temari se désintégra dans une sculpture de sable. Un clone… Elle voulut se retirer, mais son pied resta bloqué à l’intérieur de l’amas de grains et la véritable Temari sortit un kunai. L’attrapant par les cheveux, elle l’attira vers l’arrière, avant de placer son arme sur son cou. La Chinami regardait la lame presser contre sa jugulaire et la femme de Suna faucha ses jambes à l’aide de son pied. A présent à genoux et toujours à sa merci, Katsuii laissa entendre un rire peu rassurant :



- J’ai toujours ce petit faible qui, à force, finira par me tuer… Dit-elle d’une voix joyeuse.

- Ordonne à ton armée de se rendre immédiatement !

- Je n’ai aucun pouvoir sur cette armée !

- Quoi ?! Jacta Temari en pressant encore plus sur le cou de la YAKU.



A présent, Katsuii rigolait à plein poumon.



- Nous sommes que des leurres… Seul Saitora-sama est leur maitre. Nos armées ne sont que des clones qui obéissent à ses désirs. Rien de ce que je dirais ne pourrait changer leur nature ! Ils sont faits pour tuer et faire régner les désirs de Saitora-sama !

- Tu te fous de moi ?! Cria Temari.

- J’aimerai tellement !



Mais la YAKU ne put terminer sa phrase qu’un violent coup l’assomma. Katsuii tomba à terre, inconsciente, tandis que Temari rangea son arme. Trainant le corps de son adversaire vers leur position, elle aperçut de la lumière au fond d’un couloir. Son armée était là… enfin, ce qu’il en restait… Jetant Katsuii au pied de Kankuro, Temari expliqua la situation à son frère, tandis qu’un ninja médecin débutait ses osculations :



- On est fait comme des rats… Pas d’autres issues ? Demanda la blonde à son frère.

- Que dalle ! Répondit Kankuro en observant le corps de la YAKU. Apparemment, nous sommes dans un cul-de-sac.

- Les communications par chakra passeront-elles ?

- On peut toujours essayer, mais Gaara-sama nous enverra-t-il des renforts ? S’exclama un ninja de Suna en dépliant un parchemin.

- On ‘a aucune information de ce qui se passe à l’extérieur !

- Et puis, cette Katsuii m’a dit que son armée allait attaquer, même si elle donnait un ordre contraire. Apparemment, Saitora contrôle ses armées par un procédé qui nous est encore inconnu…

- Une réplique de l’Edo Tensei ? Demanda Kankuro.

- ‘Sais pas !... Maugréa-t-elle tout en serrant ses dents.





Soudain, une explosion se fit entendre au loin, suivit de bruit de combat. Kankuro ordonna à l’armée de se préparer. On alluma des fusées éclairantes pour y voir plus clair, tout en s’aventurant vers les positions ennemies. Temari en pointe, la blonde avançait prudemment alors que les bruits d’une bataille s’intensifiaient. Longeant un couloir rocheux humide, ils commençaient à apercevoir une douce lueur. Subitement, un homme de Kimare surgit de nulle part, titubant. Il était mal en point, se tenant son épaule. Puis, il s’écrasa devant eux, dans un dernier soupir. Kankuro le regarda sans comprendre, tandis que Temari ouvrit son éventail géant :



- Gardez la prisonnière ! Ordonna-t-elle à ses soldats.

- Entendu !

- Qu’est-ce qui se passe ? Gaara nous a envoyé des renforts ? Demanda son frère en invoquant une de ses marionnettes.

- Ce qui est sûr, c’est que notre ennemi subit une attaque. De qui, je ne sais pas… Expliqua la blonde en envoyant une violente bourrasque de vent.



Le seul médecin de ce petit groupe se hâta vers le cadavre du soldat de Saitora. Il souleva sa veste, laissant transparaitre des petits points noirs à des endroits bien précis. Surpris, il scanna le corps à la recherche d’un quelconque chakra… Il n’en avait plus…



- Cet homme… Son chakra ne circule plus…

- Comment ça ?! « Il ne circule plus » ? Jacta un autre.

- Ses Tenketsu sont bloqués ! Affirma le docteur en se redressant.

- Temari-sempai ?...



La blonde sourit.





- Enfin… Vous avez décidé de bouger votre cul…







…





…





…









Près du Port de Kirigakure no Sato



Le Kazekage escaladait les marches d’un bâtiment, quatre par quatre. S’aidant de la rampe, il avait encore en tête ce petit bout de papier, un rapport d’un de ses éclaireurs qui indiquait une présence « non identifiée » vers la Porte de l’Horreur. Arrivé en haut, il ouvrit une porte qui donnait sur le toit. Des éclaireurs étaient postés, observant les troupes de Kimare qui les encerclaient, de la ville jusqu’à la Zone Douze. Arrivé près d’un, ce dernier lui indiqua du bout du doigt, une masse se profiler près des murailles. Gaara fut rejoint par Chui-Pen et Teriuuka qui haletaient. Les généraux de la Coalition collèrent leur main contre le front pour s’abriter du soleil, afin de mieux percevoir cet amas d’hommes se rassembler sur les hauteurs de la plage. Aux premiers abords, on pouvait distinguer l’emblème du village caché de la Feuille, flotter au rythme de la bise matinale. Gaara retira sa main et esquissa un sourire discret. Puis, sans rien dire, il alla rejoindre ses troupes pour leur annoncer la bonne nouvelle. Le général de l’Eau, Chui-Pen, se craqua les poings.





- Putain ! Je n’ai jamais été aussi heureux de voir des shinobi de l’Hokage se pointer sur notre territoire !

- Le vent tourne ! C’est notre dernière chance de pouvoir briser une bonne fois pour toute cette colossale armée ! Ajouta Teriuuka en se curant l’oreille.

- Envoyez des émissaires à la rencontre de Kakashi-sama ! Nous devons nous coordonner pour l’attaque finale ! Ordonna Chui-Pen à un soldat qui répondit par l’affirmative.

- Je vais réunir mes unités près de la sortie Est !

- Entendu, Teriuuka-san ! Dans ce cas, je prendrai l’assaut de la cité !





Les deux hommes se dispersèrent vers leurs armées, tandis que les éclaireurs envoyèrent des fusées de détresse dans le ciel, qui explosèrent de mille couleurs comme des feux d’artifice. Sur les quais, on ordonna le branle-bas de combat. On se préparait dans la hâte, se réunissant en colonne à travers les entrepôts de marchandise. Gaara marchait, accompagné du Raikage, reluquant leurs troupes. Soudain, on entendit un hurlement de chien résonnait aux alentours. Tous levèrent la tête, cherchant d’où pouvait provenir ce cri. Puis, les portes s’ouvrirent, laissant deux hommes entrer. Un à pied, l’autre, sur le dos d’un gigantesque chien blanc. Ils remontaient l’avenue du Soleil sous les regards des premières lignes. Gaara et A se retournèrent pour leur faire face :





- Et ben… ‘Pas facile de passer inaperçu entre tous ces mecs…

- Kiba !... Un peu de tenu… Le Kazekage et le Raikage sont devant nous ! Le réprimanda un homme emmitouflé dans sa veste.

- Kiba Inuzuka… Shino Aburame… la crème du service d’espionnage de Konoha. Bienvenue en enfer !



Les deux ninjas de Konoha s’inclinèrent respectueusement devant les deux Kage. Ils n’avaient pas beaucoup changé depuis la mort de Pain. Kiba avait les cheveux un peu plus longs que d’habitude. Il portait un complet noir sans manche, déchiré à la base, révélant ses biceps bien développés auxquels était tatoué le symbole du clan Inuzuka, noyé dans celui du village caché de la Feuille. Son col était fait avec de la fourrure touffue qui se mariait avec la couleur de ses cheveux ébène et ses yeux étaient cachés par une paire de lunettes de soleil qui lui donnait un air de bad-boy. Eternel célibataire aux multiples conquêtes, l’Inuzuka avait eu l’ambition de se poser avec la belle Hyuuga, mais ces plans avaient été contrariés par le retour de Naruto, quelques semaines auparavant. Vexé de n’avoir pas pu être revenu à temps pour intégrer l’Alpha Konoha après la défaite de l’armée de Kiri sur le champ de bataille de Konoha, il avait attendu ce moment depuis longtemps.

A ses côtés, Shino avait gardé son allure « d’ex-membre du KGB », avec son manteau vert-kaki entrouvert qui lui descendait jusqu’aux chevilles. Capuche, foulard du cou jusqu’en haut de la bouche, gant en cuir, seul son nez était le l’unique endroit où on pouvait apercevoir sa peau blanche maladive. Depuis combien de temps elle n’avait pas vu la lumière du jour ? Seul l’Aburame le savait. Toujours suivi d’un petit nuage d’insectes qui virevoltait derrière lui comme de fidèles gardiens, Shino était devenu commandant de sa propre division, quand il n’était pas en mission avec son partenaire canin. Expert dans l’assassinat et l’espionnage, Shino et Kiba formaient le parfait couple du gentil-flic, méchant-flic. Un extraverti avec un introverti. Leur combinaison donnait d’ailleurs beaucoup de moments cocasses entre les crises de l’Inuzuka et le stoïcisme de Shino.

Quand à Akamaru, il avait gardé sa même taille depuis douze ans maintenant, malgré un cache-œil qui lui obstruait son œil gauche, petit souvenir de son combat contre un membre de l’Akatsuki. Son pelage blanc comme la neige avait un peu poussé. Bref, peu de changement depuis la belle époque Chuunin, à part, peut-être, un petit plus…



-Kakashi-sama nous a envoyé pour vous donner ça. Fit subitement Akamaru en lâchant un rouleau qu’il tenait entre ses dents.



A fit les gros yeux après avoir entendu Akamaru parler devant eux, tandis que Gaara ramassa le rouleau avant de le desceller. Il le déroula et commença sa lecture. Après avoir fini, il le donna au Raikage avant de soupirer longuement. Tandis que Kiba tapotait sur le ventre de son fidèle compagnon pour le féliciter de leur course effrénée à travers les rangs de l’armée ennemie, le rouquin se racla la gorge.



- Pour être franc. Je n’ai aucune nouvelle de l’Alpha Konoha.

- Depuis quand ? Demanda Shino, sa voix étouffée par son foulard qui lui couvrait la bouche.

- Environ… Douze heures.

- Qu’attendez-vous pour envoyer un commando pour aller voir ce qu’il se passe ! S’emporta Kiba.

- On manque déjà d’hommes. Vous croyez vraiment que diviser nos forces est un bon moyen pour résister ? Kiba-san ? Demanda A en refermant le rouleau.



Kiba voulut répondre mais Shino lui ordonna de se taire. L’Inuzuka fit la moue tandis que l’Aburame leva son index près de sa bouche. Sur son doigt, un petit insecte était posé, puis, il s’envola vers les positions de Konoha. C’était comme ça qu’il pouvait communiquer avec le reste de l’armée sans prendre le risque de se faire tuer en chemin. Car de l’autre côté, les membres du clan Aburame avaient tous fait le chemin. Après avoir délivré son rapport, Shino continua :



- Nous comptons les prendre en tenaille sur la plage pendant qu’une unité fera diversion vers les portes de Kiri.

- Nous avons perdu le contact avec nos unités bloquées dans les souterrains du Fort ! Expliqua A.

- Ne vous inquiétez pas, nous avons déployé nos ANBU pour les secourir, sous la direction du clan Hyuuga. Si tous se passe comme prévu, nous les attaquerons sur trois flancs !

- Le port, le fort et les plaines ! S’exclama Gaara.

- Exact ! Mais nous devons d’abord scinder leur puissance en deux… Kiba !

- On a besoin d’une petite escouade qui fera office de leurre. Nous essayerons de passer en force dans la ville ! Continua l’Inuzuka en se curant l’oreille. Kimare va donc riposter et ils lèveront le siège côté Nord. Notre armée va donc pouvoir passer sans difficulté afin de rejoindre le point de ralliement Alpha.

- Karui ! Samui ! Omoi ! Cria A dans le vent. Je compte sur vous et vos escouades pour semer le trouble chez l’ennemi !

- Enfin un peu d’action, j’commençais à rouiller ! Fit Omoi, accroupi sur une benne à ordure.

- Comptez sur nous ! Raikage-sama ! S’exclama Samui devant son unité.



Les trois shinobis de la Foudre convoquèrent leurs soldats avant de rejoindre les deux anciens de l’équipe huit. Ils étaient une petite cinquantaine. Trop peu, mais suffisamment assez pour semer le trouble chez l’ennemi. Kiba réajusta ses lunettes et Shino ouvrit la marche… Conformément au plan, Samui, Karui et Omoi se mirent sous les ordres de l’Aburame et du maitre-chien. Il ne fallait plus qu’à attendre que le message soit arrivé du côté des forces du Feu pour débuter cette opération de la dernière chance…



…





…







Fort de la Coalition





Une nuée noire d’hommes s’enfuyait des souterrains à toutes jambes. Quelques uns, même, tombèrent des hauteurs de la fortification tellement la précipitation de cette fuite anarchique était impressionnante. La générale YAKU avait été capturé par l’ennemi et plus personne n’était là pour coordonner l’attaque… Même si les soldats de Kimare ne pouvaient se rendre, ils avaient quand même assez de jugeote pour savoir qu’ils n’allaient pas tarder à perdre cette position.

A l’intérieur d’un des souterrains menant à la surface, une femme courait, ses Byakugan activées, tout en réduisant en miettes tous les ennemis qui se mettaient en travers de son chemin. Un véritable changement de situation s’opérait depuis l’arrivée des ANBU, mené par le respectable clan aux yeux mythiques. La femme, la mi-vingtaine à tout casser, s’apprêtait à rejoindre la lumière du soleil qui s’offrait à elle. Elle sentait le vent venu de la mer balancer ses cheveux bruns. Son masque en forme de loup lui cachait son adorable visage d’adolescente et c’est en apercevant les rayons du soleil qu’elle le retira… Elle observait leur ennemi fuir vers la plage, tandis que le reste de son armée arrivait par les autres entrées du souterrain, dans un cri de victoire. Ils avaient réussi à reprendre le fort… Sortant à son tour, Temari s’accroupit respectueusement devant cette inconnue beaucoup plus jeune qu’elle.



- Merci du coup de main !... euh…

- Hyuuga Hanabi. Répondit-elle tout en faisant des signes à son unité. Responsable de la cinquième infanterie de combat rapproché. Vice-commandante de la section Ookami de l’ANBU.

- Vous êtes la deuxième fille d’Hiashi-sama ?

- Accessoirement, oui ! Des nouvelles de l’Alpha Konoha ? Demanda la jeune cadette en se retournant.

- Non. Désolé.



Soudain, une voix appela la jeune Hyuuga. C’était son second qui courait vers elle.



- Hanabi-sempai !... Toutes nos unités ont pris leur objectif. D’après les premiers rapports, nous avons perdu trente-neuf soldats et soixante sont blessés dont quatre dans des états critiques !

- On n’avancera pas tant que nous n’aurons pas eu le signal ! Dites aux médecins de commencer leur boulot ! Tenez les positions et personne ne descend vers les murailles, compris ?

- Oui ! Hanabi-sempai !

- Pardonnez mon indiscrétion mais… vous êtes… si jeune ! S’exclama Temari en se redressant.

- J’ai activé mes Byakugan à l’âge de huit ans, obtenu le titre de Genin à dix, celui de Chuunin à treize ans puis Jonin à mes quinze ans. J’ai été recruté par l’ANBU il y a trois ans en tant que soldat dans l’infiltration de niveau quatre et plus. Six-mois plus tard, j’ai eu ma propre unité.

- Sacré palmarès. Vous devez être la plus forte de votre clan à l’heure actuelle.



Hanabi se retourna lentement vers elle, un regard presque assassin mais pourtant sincère. Temari sentit son corps frissonner…



- La dernière fois que je me suis battu avec ma sœur. Je n’ai pas réussi à tenir plus de trois minutes. Expliqua Hanabi d’une voix glaciale.



Sur ces mots, la Hyuuga s’en alla vers ses officiers, laissant la shinobi de Suna seule, devant le spectacle qui s’offrait à elle. Les armée de Kimare se réunissaient sur le sable blanc du littoral, formant une boucle impénétrable jusqu’à la ville. Puis, son regard se déporta vers les collines de l’Est. Elle vit l’armée de Konoha au loin, se tasser dans les herbes et attendre…





Attendre… Avant la bataille finale…





…







…







…









Quelque part dans les Montagnes





Se faufilant à travers les débris de métal et de pierres qui jonchaient le sol calciné, Iko et Naruto se dirigeaient vers cette énorme pression de chakra qui s’échapper derrière ce dernier pic. C’était là-bas que Saitora se battait. Contre qui ? Ils ne le savaient pas… Le jeune Arame, légèrement en avance sur son ami, avait les yeux rivés vers la cime de la montagne en question. Derrière, Naruto souffrait encore pas mal de ses blessures. Il avait perdu un œil, sa joue n’était pas encore tout à fait guérie et son souffle était saccadé. Mais il ne pouvait se permettre de prendre une pause… Soudain, son collier se mit à rougir et le blond sentit une pression s’exercer sur son cœur. Laissant un genou à terre, il sera sa poitrine tandis que ses yeux se ruèrent vers la ville. Iko, voyant son ami presque à terre, s’arrêta tout en l’engueulant :



- Allez mon chéri ! Encore un p’tit effort et t’auras l’droit à un glace après le diner !

- Ferme… là… Tu veux ? Répondit l’Uzumaki en se relevant.

- Elle n’est pas très loin. Surgit une voix d’outre-tombe.

- Yeah !... Papy Kyuu in da’ House ! Ça fait un bail, mon roux préféré ! S’écria Iko en levant son poing en l’air.

- J’t’ai causé toi ?! S’emporta le démon renard à travers le ventre du blond.

- Eh ho ! On va se calmer de suite ! J’te souhaite la bienvenue et toi tu m’envoies chier !

- Ca ‘change pas d’habitude ! Remarqua Naruto en observant la cité.

- Je n’ai aucune sympathie à recevoir d’un Arame de merde même pas capable d’éviter de pisser dans son futal au moindre cauchemar !

- Naru’ ! Dis à Monsieur Grincheux que « l’Arame de merde » va bientôt aller buter du Renard sauvage à coup de sabre dans le cul !

- C’est pas avec tes trois couteaux suisses que t’arriveras à faire quelque chose, gamin !

- Un manteau en fourrure de renard ! En voilà une idée qu’elle est bonne ! Rigola l’Arame près du bide du blond. Et je me ferai un joli tapis avec tes neuf queues !

- Demande à Naruto de te laisser entrer dans son subconscient ! Je t’attendrai avec plaisir !

- Ca dépend ! T’as ramené de quoi bouffer ou t’es toujours au pain et à l’eau ? Parce que, bon, c’est pas qu’on se fait chier devant ta sale gueule derrière les barreaux, mais un peu quand même !

- Fermez-là vous deux… J’essaie de me concentrer ! Ordonna Naruto en frappant le haut du crâne d’Iko.

- Eh ! C’est pas juste ! Moi tu peux m’en mettre une, alors que lui, il est intouchable !

- Les joies du scellement, mon ami ! Ricana le renard.

- VOS GUEULES !

- … Sale fennec crevé ! Chuchota Iko en boudant.

- Misérable ver de terre ! Répondit le renard d’une voix plus basse que d’habitude.



Naruto scruta la ville, cherchant ce chakra si familier. Il en était sûr, Hinaru n’était pas restée sagement avec les autres. Elle était là, quelque part dans les rues de l’immense capitale. Pendant qu’Iko et Kyuubi continuaient de s’envoyer des petits pics discrets, le blond ne put s’empêcher de sourire. Sa fille était sa parfaite copie… Iko remarqua le brusque changement d’attitude de son ami :



- Putain ! J’crois que c’est la première fois que je te vois sourire depuis qu’on se connait !

- Si jamais je rigole à une de tes blagues, s’il-te-plait, emmène-moi en hôpital psychiatrique.

- Dans tes dents ! Se moqua Kyuubi tandis que Naruto reprit sa marche.

-… Ça veut dire quoi ça ?... Grimaça Iko. Eh ! J’te cause, ducon !

- Avance ! Ordonna le blond qui commençait à courir.

- Non mais tu te fous de ma gueule ! C’est toi qui es tombé comme une merde ! Et maintenant tu m’envoies sur les roses ?... Se défendit l’Arame en gesticulant comme un singe. Eh ! Attends, bordel de merde !... Attends-moi ! Fils de… Je t’ordonne de ralentir ! Uzumaki de mes deux trous d’cul…







…





…





…





Au pied du Mont Karakiri – Bordure nord de Kirigakure no Sato





Coopération





Kazumo et Shinji s’étaient adossés, l’un contre l’autre, permettant de se protéger mutuellement. Saitora avait tracé un cercle de flammes qui les encerclait, permettant de disparaitre derrière cette barrière de feu. Shinji activa ses Ureegan, lui permettant ainsi que ressentir le chakra d’un homme, même si ce dernier le camouflait. Il était à trois heures ! Alors que Kazumo se retourna, surpris de l’attaque de son ami, l’Uzumaki fonça en direction des flammes, avant de passer à travers, se protégeant avec ses avant-bras. Le vieil Arame était juste derrière et Undead agrippa sa lame avant d’envoyer un violent coup latéral que Saitora bloqua avec la sienne. Le métal grinça et Shinji continua ses coups, le faisant reculer. Au même moment, Kazumo arriva sur le côté, et arma son arme. Au dernier moment, Saitora s’éleva dans les airs avant de prendre une grande respiration, sa bouche pointant vers les deux amis.





Katon – Karyuu Endan

Technique de Feu - Missiles du Dragon de Feu





Un souffle de feu surpuissant se dirigea vers Kazumo et Shinji qui se replièrent avant que les flammes n’aspergent le sol de leur destruction. Le feu ricocha sur la roche, créant un cratère qui calcina toute vie végétale sur un rayon de dix mètres. Saitora retomba sur une ruine qui se mit à bouger anormalement. La pierre se désagrégea pour former un nuage de particules compactes et amovibles. Le saisissant par la cheville, Saitora fut happé par ce bras de grains de pierre qui le râpa contre le flanc de la montagne, avant de l’encastrer contre un bâtiment ressemblant à une pyramide. Le responsable n’était que le seul maitre en Ishiton.



- Continue Kaz’ ! L’encouragea Shinji en plantant sa lame de terre dans le sol.



L’Arame retira son bras en s’assurant toujours que Saitora était resté accroché, avant de le diriger vers l’Uzumaki. La lame se mit à briller et un sarcophage de terre se forma près de Shinji. Couvert de ronces et d’épines, Kazumo dirigea son attaque en plein dans cette prison. Le vieil Arame leva une paupière mais c’était déjà trop tard, il se retrouva encastré dans les ronces qui prirent vie. Les tiges se resserrent sur son corps avant que le sarcophage ne se ferma entièrement. Retirant l’épée du sol, Shinji découpa la prison, ne laissant aucune chance à son ennemi de s’en sortir indemne…



- NE VOUS FOUTEZ PAS DE MOI !... Hurla Saitora à l’intérieur avant que les flammes noires d’Amaterasu surgissent.



Déstabilisé, Shinji se replia en se protégeant les yeux. Sa veste commençait à prendre feu et il la retira le plus vite possible pour protéger son corps de ces flammes impossible à éteindre. La technique de Saitora consuma la prison avant de prendre en chasse, le long bras de pierre de Kazumo qui la désintégra à la vue de cette trainée noire qui remontait vers lui. Profitant de ce petit moment de répit, Saitora fondit sur Shinji qui n’eut pas le temps de se protéger. Le vieil Arame l’attrapa par le col avant de l’envoyer contre une ruine qui explosa sous le choc. Kazumo arriva par derrière et le vieillard plaqua sa lame derrière son dos. Les deux épées se rencontrèrent et Saitora fit un salto-arrière, se retrouvant dans le dos de son fils. Kazumo envoya un coup à l’aveugle mais son père avait déjà prédit son attaque. La contrant facilement, il le déstabilisa en lui donnant un violent coup de pied dans ses vertèbres. Sa cible à présent à terre, le vieillard porta un coup de grâce, mais sa progéniture roula sur le côté, évitant la lame qui se planta de tout son long dans le sol friable, et, d’un coup furtif, lui défonça le menton. Son père chancelant, le mercenaire plaqua ses mains l’une contre l’autre, créant deux murs de pierre qui se ruèrent vers Saitora pour l’écraser. Mais ce dernier envoya ses poings contre la structure qui explosa avant de pouvoir l’atteindre. Kazumo se releva en s’essuyant un filet de sang qui sortait de sa bouche.



- Tu n’as pas perdu de tes reflexes ! Avoua Saitora entre deux sourires.

- Vous n’avez pas perdu de votre force.



Son père cria de démence avant de pointer sa lame vers son fils.







Ninpo Katon no Kendan – Amaterasu no Kaenhoushaki

Technique Interdite de Feu – Lance-Flammes d’Amaterasu







- Oh merde !... Jura Kazumo en écarquillant ses yeux.



Un jet de feu des ténèbres fondit vers Kazumo qui débarrassa le plancher comme un dératé. Saitora le suivit du bout du bras. A présent, le mercenaire marchait à la verticale sur une falaise. Derrière lui, le néant régnait. S’il se faisait rattraper par ces flammes, c’était fini de lui. Alors que le vieillard s’amusait à poursuivre son fils, il entendit des bruits bizarres se rapprocher de lui. Tournant sa tête vers la droite, il vit un fléau de lianes se précipiter sur sa personne. Il grinça des dents, et abandonna sa cible, pour détruire cette attaque. Les flammes noires s’imprégnèrent dans les tiges végétales de l’Uzumaki qui courait vers Saitora. Enchainant un enchainement parfaitement maitrisé, Shinji arrivait à prendre l’avantage. Le vieil Arame ne faisait que de parer les coups. L’Uzumaki suait mais il ne pouvait s’arrêter. Il le sentait craquer. Il allait bientôt faire une erreur.

Et le miracle arriva. Trébuchant sur une pierre, Saitora vacilla avant de se retrouver sur les fesses. L’Uzumaki cria victoire et envoya un coup dans l’armure en écaille de son ennemi. Du sang gicla sur le sol. Il l’avait touché. Les pupilles de l’Ureegan de Shinji se démultiplièrent sous la folie de l’Uzumaki. De son côté, Saitora serra les dents où s’évacuer des filets d’hémoglobine. S’aidant de sa main, il se propulsa en arrière mais Shinji avait déjà préparé son deuxième coup. Il allait l’empaler…



- JE SUIS LE MAITRE DE MA DESTINÉ ! SAITORA-SAMA !!



Il était sûr d’en finir. Tellement sûr qu’il oublia la position de ses pieds et Saitora, à portée de coup, en profita pour le faucher les jambes. L’Uzumaki perdit instantanément son sourire, voyant sa lame se planter à quelques centimètres de la hanche du vieillard. Une petite erreur aux conséquences gigantesques.



- Effectivement, je vois ça !



L’Arame empoigna la lame de son ennemi de sa poigne surhumaine, se blessant la paume. Un petit sacrifice, ce qui empêchait à Shinji de pouvoir retirer sa lame du sol. Saitora en profita pour envoyer son arme contre lui. L’Uzumaki n’avait pas d’autre choix que d’abandonner sa lame pour sauver sa peau. Le rouquin se replia en glissant sur les pieds, pendant que Saitora s’arma des deux lames légendaires. Le Feu et la Terre… parfait pour créer du magma…





- Aucun Arame n’est arrivé à manier deux épées en même temps ! Souffla Shinji désarmé.

- C’est vrai ! Mais je ne suis pas un vulgaire Arame, moi !... Je suis*…

- Un fou furieux ! Cria une voix derrière lui !





Saitora se retourna et vit son fils dans les airs. Kazumo avait armé son épée bien en arrière, puis, il envoya un coup dans le vide tout en criant :





Ninpo Raiton no Kendan – Shitennou no Washi

Technique Interdite de Foudre – L’Aigle Roi Gardien





Un vent céleste venu de nulle part s’abattit sur la zone de combat. Saitora et Shinji se protégèrent de la puissance des rafales qui convergeaient en un même point. Les vents prirent la forme d’un animal qui laissait échapper des étincelles et Kazumo s’accrocha sur son invocation, un majestueux aigle royal uniquement composé de la nature de l’attaque. Hurlant de son cri strident, l’aigle engrangea une série d’éclairs qui fondit en direction de Saitora. Trop lent, le vieil Arame se prit une décharge électrique qui le secoua de tout son long, laissant tomber l’arme de Shinji sur le sol. Passant à ras du sol avec son compagnon à plume, Kazumo la ramassa avant de la jeter en direction de Shinji qui la rattrapa en vol. A présent réarmé, l’Uzumaki la prit à deux mains avant d’hurler :





Ninpo Doton no Kendan – Ryuusa

Technique Interdite de Terre – Sables Mouvants





Sous les pieds du vieillard, la terre gargouilla et s’anima lentement… Saitora regarda la terre onduler telles des vagues avant qu’il ne commençât à s’enfoncer dans les entrailles du sol. Essayant, d’abord, de s’en sortir à la force de ses jambes, l’Arame invoqua un bras de feu qui s’enfuyait vers une ruine. Puis, le bras s’accrocha sur un point d’attache suffisamment robuste et solide pour lui permettre de se hisser hors de ce piège avant que ses bras ne soient totalement bloqués. Shinji le regarda s’enfuir comme un lâche et se rua vers la ruine, l’épée de Saruta-Hiko dans sa bouche.

Dans les airs, Kazumo revenait à la chasse à dos de son invocation. Arrivé à destination, il fit une série de mudras en survolant la ruine où s’était réfugié son père, et, parlant dans sa tête, l’aigle battit subitement ses ailes majestueuses, créant deux tornades qui s’entrechoquèrent dans un déluge. Les pierres de la ruine commençaient à s’envoler, emportant Saitora qui passait de rocher en rocher pour s’éloigner du centre des tornades.





- Tu ne m’échapperas pas ! Père ! Hurla Kazumo en ordonnant à l’aigle de passer en rase-motte.





Soudain, une lumière obscure brûla les rétines du mercenaire et l’animal se cambra en arrière. Saitora rayonnait des flammes d’Amaterasu…



- Je commence à en avoir plein le dos de votre petit manège ! Il est temps de mettre un point final à ce bordel, surtout que ce n’est pas contre vous deux que mes plans se destinaient.



Des tentacules, composés de ces flammes noires, se dirigèrent vers l’aigle qui se fit transpercer de toutes parts. Kazumo abandonna sa monture, sautant dans le vide et les tornades disparurent dans un soufflement divin. Emporté par le souffle de sa propre technique, le mercenaire se retrouva en mauvaise posture devant son père qui le regardait d’un air hautain. Derrière, Shinji arrivait à toute allure, ce que le vieillard remarqua et, ne faisant aucun mudra, ouvrit sa main en grand. Un impulsion y sortit, composée de feu, et propulsa le mercenaire contre son ami. Après avoir roulé-boulé sur plusieurs mètres, Kazumo se releva le premier, aidant Shinji en prêtant sa main et les deux adoptèrent une position défensive à la vue d’un nuage noir qui se forma au-dessus de leur cible… Puis, la ruine prit feu instantanément dans un brasier gigantesque. La température ambiante augmenta et une épaisse fumée noire s’éleva dans le ciel, alimentant le nuage de la même couleur qui grossissait de plus en plus. L’Uzumaki observa ce phénomène sans y comprendre grand-chose, tandis que Kazumo abaissa son chapeau…



- Laissons les Dieux décider de notre sort, mes enfants ! S’exclama Saitora alors que ses yeux s’assombrirent…





Soudain, un flash aveugla les deux amis avant qu’un éclair noir s’abattit juste à côté d’eux. Le nuage était maintenant aussi gros que le champ de bataille et inondait le sol de son tonnerre apocalyptique. Shinji et Kazumo esquivaient ces concentrations d’énergies composées des flammes d’Amaterasu. Une seule faisait mouche et votre corps n’était plus qu’un tas de cendre… Les regardant en train de danser sous sa technique, Saitora planta sa lame dans la terre, avant d’entreprendre une série de mudra. La lame s’imprégna d’un chakra rouge démoniaque avant que la terre se cisailla sous les abysses qui se formaient. En bas, de la lave en fusion remontait dangereusement. Kazumo posa le pied sur le bord d’une faille et la pierre se désagrégea sous son poids. Le mercenaire tomba dans le gouffre, son visage illuminé par la roche en fusion qui coulait quelques mètres plus bas. Voyant son ami tomber dans la crevasse, Shinji invoqua une liane qui s’accrocha au buste du mercenaire, avant de le hisser hors de la faille. Soudain, une ombre s’abattit sur Shinji… Saitora était déjà près de lui… Le vieillard lui envoya un coup de coude en plein dans le thorax et l’Uzumaki se cambra en avant sous le choc. L’agrippant par les cheveux, Saitora le souleva avant d’empoigner sa lame couverte des flammes d’Amaterasu…



- Tu diras bonsoir à ton misérable père ! Fils !...

- SHINJI ! Cria Kazumo en découpant la liane qui l’avait sauvé.



Et d’un coup net et précis, le vieillard troua son ancien élève. Le rouquin déversa des litres de sang sur l’armure de son adversaire, tandis que les flammes noires commencèrent à se propager sur son corps… Saitora enleva sa lame et le laissa tomber sur le sol, un trou béant sur le ventre…





Echec et Mat









…







…







…







Rêve d’Hinata – Konohagakure no Sato







- Comment on va l’appeler ?



Hinata était en train de caresser minutieusement sa petite fille de tout juste deux heures. Elle dormait, confortablement blottie dans une serviette dans le creux des bras de sa mère. Près de l’épaule de la Hyuuga, Naruto regardait son bébé de son visage le plus attendrissant. Puis, il commença à réfléchir sur un possible nom…



- Autant continuer dans ma lancée… Je propose Menma !

- Alors, premièrement, Menma c’est un prénom de garçon, et deuxièmement, ce n’est pas parce que ton prénom à toi fait référence à de la nourriture qu’il faut qu’elle porte, elle aussi, le même type de prénom ! Expliqua Hinata en rigolant.

- J’te parie tout ce que tu veux qu’elle sera folle dingue de Ramen. S’exclama Naruto.

- Pas « Menma » !

- Bon d’accord… Alors… Boite de nouilles ? Pousse de Bambou ? Emincé de Porc ?...

- Sashiko… C’est mignon Sashiko !... Sashiko Hyuuga Uzumaki

- On dirait un prénom de strip-teaseuse. Confessa le blond en se grattant le haut du crâne.



La Hyuuga leva les yeux au ciel, bien qu’un peu amusée de la réflexion de son amour, avant de continuer :



- On a qu’à lui donner le prénom de ta mère.



Soudain, on toqua doucement à la porte. Une infirmière entra et salua les nouveaux parents. Dans son bras, un bloc sur lequel reposait une feuille d’attestation de naissance provisoire. Elle se dirigea vers le lit avant de demander :



- Désolée de vous déranger, mais vu que vous n’avez pas encore choisi le prénom de votre enfant, nous avons dû en choisir un, provisoirement, pour le suivi médical.

- Vous avez choisi une liste de chiffres incohérents comme prénom ? Demanda Naruto tout en caressant les cheveux de sa belle.

- Non, juste une contraction de vos prénoms… Répondit l’infirmière en passant le document au blond.

- Hinaru ?... Ça veut rien dire « Hinaru » !

- J’trouve ça joli moi ! Confessa l’héritière Hyuuga qui berçait sa fille d’un mouvement lent et doux.

- Monsieur, j’aurais aussi besoin de vous pour régler quelques papiers. Si vous voulez bien me suivre à l’administration de la maternité !

- Euh… Bin… Fit l’Uzumaki en se retournant vers Hinata.

- Non ! Vas-y !... Je ne risque pas de bouger de toute façon.

- Et bien, c’est parti !



Naruto alla embrasser sa douce avant de suivre l’infirmière. Après quelques minutes à travers les étages, il arriva près de l’accueil. Il s’accouda avant de demander :



- Uzumaki Naruto. Il parait qu’il y a des trucs à régler !

- Oui, tout à fait.



La secrétaire se leva et marcha vers une grande armoire métallique. Puis, elle sortit un énorme dossier qu’elle posa sur une table. Naruto regarda ce monstre administratif se dresser devant lui.



-Ca va vous prendre quelques minutes, je pense, vous devriez vous asseoir en salle d’attente ! Conseilla-t-elle tout en retournant à ses fiches.

- Euh… Merci…



L’Uzumaki prit dans ses bras l’amas de feuille avant de se diriger vers une table. Il s’assit avant de regarder les trente-neuf feuilles non remplies qui lui tendaient les bras. Il soupira longuement avant de prendre la première. Après quelques minutes, et alors qu’il n’était qu’à la moitié de ses obligations, il entendit une voix familière l’appeler depuis le hall. Le blond releva la tête et vit son amie de toujours, lui faire des grands signes de la main. A côté d’elle, un homme du même âge qui portait des cadeaux ainsi qu’un énorme nounours, arborait un visage vide… Ils étaient vêtus du complet traditionnel de l’ANBU et, à voir leur mine, revenaient tout droit de mission. La femme courra vers Naruto tandis que l’homme les rejoignit les mains dans les poches.







« Sasuke !... Sakura ! »

Naruto Uzumaki







A suivre…

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