Fiction: La Quête du Pouvoir - Les Chroniques d'Hyuuga Hinaru

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Quelque part sur l’Ile des Tourbillons – quatre mois auparavant



Journal de Bord

11 Juillet

Opération Escapade


A travers les forêts de conifère, un groupe de trois personnes se faufilait entre les fougères qui avaient infesté les environs. Avec le temps, la végétation avait repris ses droits, laissant peu d’espace entre les hauts arbres qui obstruaient les rayons du soleil, à tel point qu’il était facile de s’y perdre. Heureusement pour eux, il faisait extrêmement beau ce jour-là et d’une chaleur à vous faire fondre sur place. Un homme se claqua la nuque violemment sous l’indifférence générale, avant de regarder le creux de sa main. Un moustique anormalement gros et avec l’abdomen gonflé, se mourrait dans une petite mare de sang. Le soldat grimaça avant de se frotter les mains :


- Je commence à en avoir ras le bol…
- Concentrez-vous, Hashuro-sama ! Fit une femme devant lui qui dégageait un passage à coup de machette.


Le général de l’Eau ravala sa fierté et reprit ses observations. Cela faisait deux jours que le groupe cherchait les ruines antiques du village caché des tourbillons, en vain. En tête, un homme muni d’une robe blanche éclatante s’arrêta devant le paysage qui s’offrait à lui. Il était arrivé au bout de son intuition… Une falaise abrupte qui donnait sur un ravin dans lequel coulait une rivière au fond. Il scruta les environs de ce canyon avant de se faire rattraper par ses camarades :


- Vous avez trouvé quelque chose ? Shinji-taicho ?
- Oui… Une rivière, Katsuii, répondit-il sans émotion.
- Et alors ? Demanda la seconde des YAKU.
- Qui dit rivière dit source… Continua Hashuro en se rapprochant dangereusement du bord.
- Qui dit village… Ajouta Shinji en sortant son livre de sa poche. Selon Saitora-sama, Uzugakure no Sato était scindé en deux parties par une rivière. L’une pour les Uzumaki, l’autre pour les Arame. Au centre du village se tenait une petite île qui abritait le Conseil des Tourbillons, symbole suprême de la toute-puissance des Uzumaki et des Arame il fut un temps…
- Alors… Reprit Katsuii en posant sa main contre son front. Si on suit cette rivière, on trouvera enfin le village ?
- Exactement, le tout est de savoir quel côté faut-il prendre… Hashuro-san ! Que dit votre intuition ?


L’homme aux muscles sur-développés s’assit en tailleur avant de fermer les yeux. Il était en train de scanner le chakra de la nature et les arbres, autour de lui, commençaient à se mourir petit à petit. Soudain, il eut un battement de cœur plus fort. Il ouvrit les yeux avant de répondre :


- Selon moi, il faut suivre la rivière à contre-courant. L’autre côté nous mène directement à l’océan et je n’ai ressenti aucune ruine ou signe de vie par là…
- Va pour la gauche alors… Ordonna l’Uzumaki en écrivant sur son livre tel un journal de bord.


En cœur, les trois soldats de Mizu no Kuni sautèrent dans le ravin, avant d’atterrir sans peine sur la rive droite du cours d’eau. La plage de galet était plus accessible que la jungle d’avant et Katsuii en profita pour remplir les bidons d’eau. Alors que le groupe s’aventura dans les confins de la rivière, un homme se tenait sur le sommet d’un sapin. Vêtu de noir, sa bouche cachée par un foulard et le haut de son visage par un grand chapeau, l’inconnu observait les déplacements de ses cibles comme un faucon. Sans dire un mot, il descendit de son perchoir, continuant de les surveiller de loin telle une ombre insaisissable…


Après plusieurs heures de marche, le groupe découvrit une sorte de grotte dans laquelle la rivière s’éjectait en cascade. Shinji fut le premier à gravir la montagne avant d’entrer dans la pénombre du souterrain. A l’intérieur, des chauves-souris dormaient tranquillement sur les parois humides et l’odeur et la sensation de l’humidité leurs faisaient le plus grand bien. Hashuro posa sa main contre la roche avant de dire :


- Je sens une sortie… cinq cents mètres au nord de notre position.
- Nous touchons au but on dirait bien.
- Je l’espère, Katsuii-chan ! Sourit Shinji en enjambant un énorme caillou tombé du plafond.


Mais le bonheur fut de courte durée quand une gigantesque porte de granite se dessina à travers l’obscurité. Ils s’arrêtèrent. Katsuii soupira tandis qu’Hashuro posa sa main contre la structure. Grossière erreur… Sa main entra en contact avec un bouclier de chakra qui lui électrifia tout son être. Le général de l’eau hurla avant de tomber en arrière. Katsuii se hâta pour l’aider tandis que Shinji resta de marbre…


- Intéressant. Le système de défense du village ne s’est pas éteint, même avec toutes ces années…
- Putain… Comment je n’ai pu deviner qu’il y avait un dispositif de sécurité. Je ne ressens rien d’anormal, il doit être*…
- Camouflé derrière un sceau d’une extrême puissance. Ajouta l’Uzumaki émerveillé par ce qu’il voyait.
- Je doute que la force brute aura un quelconque effet, alors comment fait-on pour l’ouvrir ? Demanda Katsuii en aidant à remettre sur patte le général de l’Eau aux muscles sur-développés.


Hashuro soupira longuement avant d’envoyer son poing sur la paroi. Ils étaient si proche de but, et pourtant, ils semblaient être encore loin… Shinji était en train de dessiner avec minutie cette porte qui dégageait tellement de puissance. Quant à la YAKU, elle se retourna, regardant d’où pouvait venir cette rivière, mais aussi étrange que cela puisse paraître, le cours d’eau s’effaçait dans la roche… Tandis qu’elle cherchait un moyen de contourner la porte, Shinji finissait son dessin d’une extrême ressemblance, satisfait. Puis il déposa le kanji du mot « ouverture » avant de refermer violemment son ouvrage. Un bourdonnement résonna dans le silence de la grotte avant qu’un son métallique s’invita. Soudain, une lumière éclaira la porte de tout son long avant qu’un bras de chakra engloba le corps de Shinji. Ce dernier se laissa faire, bien qu’un peu surpris, sous les yeux d’Hashuro et de Katsuii. Soudain, le bras de chakra se désagrégea avant que la lumière ne s’éteigne dans un fondu.


- Qu’est-ce qui s’est passé ?
- Un système de scannage de chakra ? Shinji-sama ? Fit Hashuro en se postant près du chef des YAKU.


Shinji ne répondit pas, préférant observait la suite des événements. Mais rien ne se passait, seul le bruit de la rivière les inquiéta. Il devenait de plus en plus fort. Katsuii se retourna violemment et vit le lit du cours d’eau changeait de sens…


- On a un problème !


Shinji et Hashuro firent de même. Soudain, une énorme vague submergea la grotte. Le rouleau compresseur d’eau, guidé par un troupeau de chevaux composé du liquide bleuté, se rapprocha de la porte, hennissant à travers le bourdonnement de la vague. Hashuro se hâta de se mettre devant Shinji et Katsuii avant de faire barrage en tendant ses paumes bien en avant. Mais sa technique ne put contenir la puissance du système d’autodéfense de la cité et le général Yamoda se ravisa. Alors qu’ils pensaient se faire happer, la vague se heurta à un mur invisible incroyablement résistant, les sauvant de la noyade. La Chinami jeta un coup d’œil vers son chef qui était en train d’écrire sur son livre, toujours aussi calme et serein. Quelques minutes auront suffis pour calmer la rivière qui reprit sa tranquillité normale. Hashuro souffla de soulagement tandis que l’Uzumaki referma son bouquin :


- Ça ne devait pas se passer comme ça… S’exclama Shinji, une pointe de déception dans sa voix.
- Vous nous avez sauvés la vie, Maitre Shinji ! S’inclina Katsuii par respect.
- Pourquoi la porte ne s’ouvre-t-elle pas ! Enragea l’Uzumaki sans prêter attention aux agissements de son amie.
- Parce que tu n’es pas un Arame ! Surgit une voix.


Le groupe se retourna vers l’endroit d’où venait ce son. A travers la pénombre, un homme se tenait sur une pierre. Shinji fronça des sourcils, tandis que Katsuii et Hashuro se mirent en position de défense.


- Vous êtes qui ? Que faites-vous ici ?
- Comment savez-vous les coordonnées exactes de l’Ile des Tourbillons ? Ajouta Hashuro.
- On se calme, les sous-fifres, ordonna l’homme, les mains dans les poches de sa veste.


D’une taille moyenne, l’inconnu était assez mince de corpulence. Portant un complet militaire assez ancien et inconnu, on pouvait apercevoir le début des cinq épées qui s’entrelaçaient, signe de son allégeance au clan Arame. Il portait des lunettes de soleil, même dans l’obscurité presque totale, et avait un bâton de noisetier bien taillé derrière son dos. Sur sa tête trônait un Fedora incroyablement propre et son foulard lui cachait le bas de la mâchoire. Muni de gant en cuir, il ne laissait peu d’indice concernant son identité, mais Shinji semblait l’avoir déjà vu…


- Je connais cette silhouette, souffla-t-il en faisant signe à ses amis de se calmer.


L’Uzumaki se rapprocha de lui. Ils restèrent longtemps à se fixer et le rouquin essaya de percer l’identité de cet étrange inconnu sorti de nulle part. Il remarqua une arme accroché sur sa jambe droite, une sorte de pistolet de chakra, caractéristique de… :


- Kazumo ?...
- Mon nom est Kenji Arame. Je suis le gardien de cette île depuis des dizaines d’année. Répondit-il d’une traite avant de s’incliner légèrement.


Sans attendre, Hashuro s’élança vers Kenji qui ne prit même pas la peine de l’esquiver. Le général de l’Eau envoya son poing surpuissant dans son ventre, mais il passa à travers, comme s’il était une illusion. Katsuii continua en envoyant des gouttelettes mortelles vers lui, mais rien n’y faisait… Aucune attaque ne le touchait…


- Ce n’est pas la peine de vous fatiguer… Vous êtes dans mon Genjutsu depuis votre premier pas sur la plage d’où vous avez accosté…
- Et merde. Quel type de Genjutsu c’est ? Il est trop parfait, trop réel… S’exclama la Chinami.
- Kenji Arame ? Répéta Shinji d’un ton perplexe. Je n’ai eu aucun retour sur ce nom dans la bibliothèque de Kirigakure no Sato.
- Le Pays des Vagues ?... Intéressant. Fit Kenji en se massant le menton. Cela explique votre accoutrement très similaire à ceux des YAKU.
- Le Pays des Tourbillons s’est éteint voilà plus de cinquante ans. Aucuns Uzumaki ni Arame n’ont survécu après ce désastre, à l’exception de mon maître et de quelques chanceux... Continua l’Uzumaki en se rapprochant de l’Arame.
- Oh si… Quelques-uns se sont échappés avant que les Soldats de la Voix Jaune ne détruisent notre nation. C’était la débâcle, mais que voulez-vous, quand le destin s’abat sur vous, on ne peut y faire grand-chose… Expliqua Kenji, mélancolique.
- Les Soldats de la Voix Jaune ? Répéta Katsuii.
- Un groupe de mercenaire venu des pays de l’Orient extrême. Ajouta le ténébreux en s’asseyant. Je suppose que vous connaissez la Bataille du Shokuzai ?


La Bataille du Shokuzai, connue pour être le dernier baroud d’honneur des Arame face à l’insurrection des rebelles. Située, selon des textes anciens, à la base du Mont Saito, la plus grande montagne qui abritait, en son pic, le Temple Arame. La bataille sanglante marqua la fin de la dynastie des adorateurs du Kenjutsu, puis entraina la chute des Uzumaki. Peu de civil avait pu fuir de ce massacre dans les règles de l’art. Seuls quelques chanceux avaient pu accoster sur les rives du Pays des Vagues, mais pour la plupart, seul la mort était la seule échappatoire. Les rebelles avaient pillé la cité, égorgeant les enfants, violant les femmes avant de leurs trancher la jugulaire. Quant aux Uzumaki, ils avaient juste protégé leur clan, laissant la population vivant sur la rive des Arame courir vers un funeste destin… Mais la folie destructrice de ces ennemis venus d’outre-mer avait eu raison d’eux aussi…


- Et bien… Continua Kenji. La Bataille du Shokuzai scella à jamais la grandeur de notre clan
- Attendez, attendez ! Si vous avez connu cette bataille, vous devez avoir le même âge que Saitora-sama, voire plus, hors vous avez l’apparence d’un homme d’une trentaine d’année ! Comment est-ce possible ? Demanda Katsuii.
- Nous avons une durée de vie plus longue que les autres, c’est un cadeau de la part des Cinq Dieux lors du scellement du Juubi. Les Arame peuvent vivre généralement jusqu’à cents-vingt ans passés sans soucis. Pour ma part, je pars vers mes quatre-vingt-dix ans.
- Ça explique le fait que Saitora-sama est aussi neuf qu’un homme d’âge moyen, malgré ses soixante années passées…
- Vous savez qu’en ce moment même, mon Maitre est en train de rechercher les Cinq Épées Légendaires ! Reprit Shinji qui outrepassa sa curiosité sur la longévité extrême des Arame.
- Je suis au courant.
- Il offre protection et asile à tous les Arame encore vivants ! Vous devriez le rejoindre, surtout que nous touchons au but de notre entreprise ! Continua Shinji.
- J’affectionne beaucoup de sympathie envers Taryu, mais ce n’est pas la même chose en ce qui concerne ce petit merdeux… Saitora n’était qu’un gamin pourri-gâté, prétentieux et ivre de pouvoir. Dès sa naissance, je pouvais voir dans ses yeux quel horrible destin il allait accomplir.


Les paroles de Kenji firent l’effet d’une bombe chez Shinji, lui qui élevait Saitora au rang de Dieu vivant. L’Uzumaki serra les poings tandis que Kenji descendit de son caillou, marchant vers le rouquin.


- J’ai heurté la corde sensible ?
- Comment pouvez dire de telles choses à propos de mon Maitre ! Dit l’Uzumaki d’une voix sombre.
- J’ai toujours préféré Naitora-sama au profit de Saitora. S’expliqua l’Arame en passant à travers le corps de Shinji. Mais vous n’êtes pas venu ici pour parler du bon vieux temps, n’est-ce pas ?
- Nous sommes venus pour localiser la Porte Scellée ! Répondit Hashuro en ne quittant pas des yeux Kenji.
- Désolé pour vous mais c’est absolument hors de question. Du moins, tant que je serai vivant. Et puis, même si vous me tuez, vous ne pourrez ouvrir cette porte. Elle ne répond qu’aux Arame car elle conduit à la rive Est de la cité, celle contrôlée par les adeptes du Kenjutsu originel.
- Alors… Cela veut dire qu’il existe une autre porte, sur la rive Ouest, qui répond aux Uzumaki… Devina Shinji, un sourire satisfait.
- Exact. Confirma l’Arame en se postant devant la grande porte, tel un gardien. Mais, à moins d’être un Uzumaki de sang pur, le résultat en sera le même…
- Shinji-sama est un Uzumaki ! Assura Katsuii.


Kenji leva un sourcil d’étonnement, avant de le reluquer de haut en bas. Ses yeux s’arrêtèrent sur les cheveux de Shinji…


- Comment ai-je pu être aussi aveugle… Tes cheveux d’un roux cuivrant aurait dû me mettre la puce à l’oreille… Regretta-t-il. Mais je ne vous laisserai pas poser un pied dans la cité, seules les âmes perdues de la bataille sont autorisées à fouler le Pont du Sixième Dieu.
- Saitora-sama veut réunir les Cinq Épées sur l’Autel des Cinq Dieux et pour ça, nous devons localiser ce Temple. Nous ne partirons pas tant que nous n’aurons aucune information sur cet emplacement ! Reprit Hashuro Yamoda de sa voix grave et menaçante.
- Vous savez ce qu’il arrivera si Saitora arrive à terme de son dessein ?


L’Uzumaki releva la tête brusquement, comme si cette question lui avait fait affront. Il n’aimait pas le ton que prenait cet Arame. Il n’aimait pas non plus ce petit genre qu’il se donnait, à croire qu’il savait tous sur tout le monde. Shinji serra les poings avant de déclarer haut et fort :


« La Paix Universelle. »






« La Souffrance Divine » (Kenji Arame)


Katsuii laissa échapper un cri de surprise tandis qu’Hashuro fit un pas en arrière. La voix mélodramatique qu’avait utilisée Kenji glaça la seconde des YAKU qui plaqua ses mains devant sa bouche. L’Arame esquissa un sourire perverti avant de s’adosser à la porte. Lui et Shinji s’observèrent dans un silence impérial. L’Uzumaki voulait sortir son livre mais, à son regret, il ne le trouva pas. Perturbé, il chercha aux alentours. De son côté, l’Arame enleva son chapeau, révélant sa chevelure en épis noir, caractéristique des Arame, avant de feuilleter le dit ouvrage. Shinji, le voyant manipuler son trésor, se laissa happer par ses émotions.


- Saitora a une vision bien différente de notre Prophétie. Selon moi, les Cinq Epées ne doivent être utilisé qu’en cas d’extrême recours, comme l’attaque d’un Biju, ou d’une rébellion incontrôlable... Mais lui, il veut les utiliser pour desceller les Cinq Dieux, choses qui entraîneront, très certainement, le souhait de vengeance de ces derniers face aux hommes qui ont suivi la Prophétie du Rikudo.
- Comment sais-tu tout cela ?
- Avant votre arrivée, j’ai déjà eu le plaisir de m’entretenir avec Kazumo Arame qui se dit être le fils de Saitora Arame. Il m’a remis une lettre signée de la main du puissant Taryu.
- Impossible, Taryu-sama est mort pendant la bataille du Shokuzai ! Objecta Shinji vigoureusement.
- Je reconnaîtrais l’écriture de mon Maitre entre mille, clama Kenji, outragé. Et, à l’inverse de vous, ce Kazumo semblait comprendre parfaitement ce que Saitora manigançait. Continua l’Arame en déboutonnant sa veste avant de balancer le livre vers Shinji qui le récupéra d’une main.
- Que vous a-t-il demandé ?
- Le deuxième livre du Rikudo Sennin.
- Pourquoi le deuxième ?
- Le premier est déjà en possession d’Hitsuma Uzumaki, un honorable conseiller uzumakien qui était l’ambassadeur de ce clan de rouquin chez les Arame. Un homme fort aimable, bien que peu amusant avec un sens de l’humour aussi élevé qu’un notaire au bord du suicide… Mais, il avait une conception tout autre de la politique qu’envisageait Mito Uzumaki et toute sa clique, ce qui le rendait assez intéressant dans son genre. Mais ça peut se comprendre… Après tout, on avait choisi sa sœur pour être l’hôte du Kyuubi, chose qu’il n’a pas apprécié. Il a vécu ce triste épisode comme une trahison venant de son propre clan…


Katsuii et Hashuro se tournèrent vers Shinji qui restait silencieux. Kenji, sentant qu’il lui cachait quelque chose, lui demanda sans passer par quatre chemins :


- Tu es le fils d’Hitsuma, je me trompe ?
- C’est exact, comme le sais-tu ? Affirma Shinji qui se sentit oppressé par ce nouvel arrivant.
- Simple déduction. Le premier livre s’intitule Shinjitsu, et tu t’appelles Shinji… Ce n’était pas vraiment difficile, surtout connaissant les croyances de ce bon vieux Hitsuma.
- Vous n’avez pas l’air d’haïr les Uzumaki… Devina Hashuro. Pourtant, c’est en partie à cause d’eux qu’Uzushio a sombré.
- M’oui… Marmonna-t-il en se grattant son bouc. Je devrais les haïr, vous avez raison. Mais tomber dans une vengeance sans fin n’est pas vraiment le bon plan pour rester sain d’esprit… Connaissez-vous la Prophétie d’Uzushio ?


Tous firent non de la tête L’Arame les balaya du regard, laissant monter le suspense. Voyant que Katsuii commençait à perdre patience, l’Arame sourit de toutes ses dents magnifiquement blanches. Hashuro et la Chinami se suspendirent à ses lèvres tandis que Shinji resta en retrait. Moment fatidique.


- … Voilà ce que renferme le second livre…
- TOUT CE CINÉMA POUR CA !! Hurla La YAKU, une veine prête à exploser sur son front.
- J’ai besoin de savoir ce que Kazumo a l’intention de faire avec ce livre ! Confessa l’Uzumaki pour qui le nom de son ami le rendait nerveux.
- Le traduire, je présume. Il est écrit dans une langue qui a disparu depuis pas mal de temps…
- Où se cache-t-il ?


Shinji commençait à devenir de plus en plus violent. Il ne pouvait contenir ses émotions, choses extrêmement rare venant de lui. Ce petit manège de question lui assommait de vérité qu’il rejeta en bloc. Lui qui croyait que Saitora faisait l’unanimité chez les siens, voilà que le premier Arame, autre que Kazumo, Naitora et Iko qu’il connaissait déjà, lui prouvait le contraire. Apparemment, les souhaits de son maître ne semblaient pas être la priorité absolue chez les fidèles de Taryu…


- Je ne sais pas et ce ne sont pas mes affaires. Mon rôle est de garder cette île dans le secret le plus total. Voilà pourquoi elle est invisible venant d’un marin lambda. Seuls ceux qui savent les coordonnées exactes et en suivant un chemin extrêmement précis peuvent accoster sur la plage. Chose que vous avez faite. Félicitation !
- Qu’est-ce que Kaz’ cherche dans ses écrits !? Haussa Shinji en voulant attraper le col de Kenji, mais ses mains passèrent au travers.
- Quand un homme tombe dans la vengeance, le suivre est un acte complètement fou. Saitora n’a que faire de nos règles, tout ce qu’il veut, c’est régner en maître sur ce monde. Ce qu’il ne sait pas, en revanche, c’est que les Cinq Dieux ne nous élèvent plus au rang qu’ils nous avaient attribué avant. Ils croient que nous sommes tous des traitres, que nous les avons abandonnés… Les libérer signerait la fin du règne des shinobis et de la vie en générale
- QUE RACONTE CE PUTAIN DE LIVRE !!? Hurla-t-il de toutes ses forces, fatigué des entourloupes utilisées par Kenji.


Voyant que l’Arame restait silencieux, l’Uzumaki se retourna violemment avant d’aller se calmer vers le cours d’eau. Kenji était surpris de la réaction de l’Uzumaki. Pourquoi lui accordait-il tellement d’importance ? Il ne le savait pas, mais d’un autre côté, ce n’était pas non plus son problème. Katsuii accourut vers l’Uzumaki qui se tenait la tête tout en se récitant des paroles dans une langue inconnue. Saitora lui avait ordonné de revenir avec la Clé du Temple, un bijou égaré quelque part sur Uzu no Kuni. S’il rentrait sans avoir ce qu’il voulait, Saitora allait encore plus l’ignorer… Cette mission était son dernier espoir de revenir près de Saitora qui l’avait, avec le temps, évincé de sa garde personnelle…


- Bien. Si vous ne nous aidez pas, alors nous passerons par la force. J’ai pour mission de récupérer la clé du temple, chose que je ferais ! Expliqua Shinji plus déterminé que jamais.
- Vous voulez la clé ? Mais il fallait le dire plus tôt…


Sous la surprise générale, Kenji s’agenouilla avant de déplier un rouleau scellé. Appliquant un mudra, le parchemin laissa apparaître le bijou avec son émeraude si caractéristique. Le groupe ne comprenait pas pourquoi il leur donnait ce qu’il voulait sans se battre. L’Arame ramassa la clé avant de se diriger vers Shinji qui tendit sa main par automatisme.


- Faites attention avec. Elle est très fragile !
- Euh… merci. Réagit Katsuii sans comprendre.
- Tu ne veux pas nous laisser passer, en revanche, tu nous donnes ce que nous recherchons ? C’est quoi le piège ? S’exclama le général de l’Eau alors que Shinji effleura de ses doigts le cristal vert flamboyant.
- J’interdis quiconque de s’aventurer dans le cité mais je n’ai pas de problème dans le fait de vous laisser partir avec ce que vous êtes venus chercher. Je vous donne la clé, en revanche, elle ne vous servira à rien tant que vous n’aurez pas mon accord pour passer derrière cette porte. Alors l’un dans l’autre, tout le monde trouve son compte, non ?
- C’est peut-être un faux ? Demanda Katsuii.
- Non. C’est la vraie… Confirma Shinji d’après la pierre taillée.
- Bien sûr que c’est la vraie ! S’offusqua Kenji en faisant la moue.
- Tu sais que Saitora-sama reviendra et aura la ferme intention de passer outre ta résistance !


Kenji se tourna lentement vers Shinji, le visage amusé. L’Uzumaki plaça le bijou dans un tissu avant de le poser sur un parchemin. Le scellant à l’intérieur, il se releva, toujours sous le sourire inquiétant de l’Arame.


« J’ai l’impression que celui qui reviendra, ce sera toi… Shinji Uzumaki. »

Kenji Arame






Le regard de Kenji transperça l’âme de Shinji qui sentit un frisson lui parcourir le corps. Soudain, le paysage changea, laissant la grotte obscure pour un long couloir tout de blanc et lumineux. Katsuii et Hashuro avaient disparu, seuls Shinji et Kenji étaient là. L’Uzumaki regarda les alentours tandis que l’Arame passa à côté de lui.


- Connais-tu l’histoire qui lie les Uzumaki et les Arame ? Shinji ?
- Comparé à toi, je dirais, pas grand-chose… Avoua l’Uzumaki un peu perdu.
- Tellement de décisions ont été prises selon les règles des deux livres du Rikudo... Gémit-il dans un faux regret.
- Tu es un ninja spécialisé dans le Genjutsu ! Tes capacités sont admirables, c’est indéniable.
- Oui… Enfin c’est ridicule comparé à ce que je peux faire. Je voulais juste m’entretenir avec toi, et seulement toi. Avoua Kenji en continuant de marcher.
- Pourquoi coopérer si tu ne portes pas mon Maitre dans ton cœur ? Demanda Shinji en emboitant le pas.
- Je me sens seul, ici. Oh bien sûr, il y a ce petit abruti uzumakien qui traîne de temps à autre…
- Un Uzumaki ? Ici ?
- Il garde la porte Ouest… Enfin, quand il n’est pas sur le continent à… disons… profiter de la vie…
- Vous gardez cette île à l’abri des regards indiscrets… Voilà pourquoi beaucoup de personnes ont échoué à vouloir piller le reste des trésors que le Pays des Tourbillons possède.
- Bof, tu sais. A part des cailloux dans tous les sens et un volcan, il n’y a pas grand-chose d’intéressant à subtiliser. S’exclama l’Arame en poussant une énorme porte à deux mains.


Sortant du couloir, Shinji posa le pied dans une ancienne ruine. De longues colonnes s’élevaient vers le ciel bleu et des bas-reliefs représentant de vieilles batailles ornaient les murs imposants qui résistaient au passage du temps. L’Uzumaki s’arrêta pour contempler cette beauté architecturale, avant de poser son regard vers l’horizon. Au pied, on pouvait apercevoir le village caché des Remous. Enfin, de ce qu’il en restait.


- Nous sommes dans le Temple… Lâcha l’Uzumaki, sa voix rebondissant dans les hauteurs de l’édifice.
- Et la grande Porte Scellée est juste là ! Pointa l’Arame du doigt. Alors ? Heureux ?


L’Uzumaki posa son regard sur la majestueuse porte qui s’offrait à lui. Solidement fermée par un système de verrou central à ouverture par sceau, les deux battants étaient reliés par une représentation d’un monstre à dix queues. Chaque queue possédait les kanji des dix sentiments humains réprouvés par les Cinq Dieux. Le Juubi, dans toute sa splendeur. Derrière devait se tenir les Cinq Autels sacrificiels ancestrale dans lequel devait reposer, à l’origine, les Cinq Lames Légendaires. L’Uzumaki se tourna vers Kenji :


- Pourquoi m’avoir fait venir ici ?
- Parce que tu reviendras ici ! Je le vois.
- Tu… me vois ici ? Je ne comprends pas… Fit Shinji qui commençait à avoir mal à la tête.
- Saitora gagnera son combat contre tous ceux qui s’opposeront à lui, prédit Kenji en se dirigeant vers un balcon à même le flanc de la montagne. Il n’est pas idiot. Il sait très bien ce qu’il fait. Outre sa petite vengeance personnelle concernant Uzumaki Naruto, il voit beaucoup plus loin que ça.
- Tu es capable de voir l’avenir ? Ricana l’Uzumaki en se postant à côté de lui.
- Je suis aussi capable de te dire que tu mourras, dans peu de temps, si jamais tu continues sur cette lancée…


Le rouquin tourna lentement sa tête vers l’Arame qui semblait être des plus sérieux. Shinji se reconcentra sur la cité qui se dessinait sous ses pieds, avant de déglutir. Les prédictions de Kenji le rendaient mal à l’aise. Ce dernier s’accouda sur la rambarde, le vent marin faisant valser ses cheveux dans une danse peu coordonnée. L’Uzumaki chercha dans sa poche son paquet de clope avant d’en sortir une. Kenji lui proposa un briquet que le rouquin accepta avec politesse. En tirant sa première latte, Shinji recracha le nuage de fumée dans les hauteurs du village avant de dire :


- Je vais mourir.
- Saitora va te tuer. Comme il tuera son petit-frère, et son propre fils.
- C’est là que tes compétences de déduction valsent en éclat. Mon maître a deux fils. Kazumo Arame et Iko Arame ! S’exclama l’Uzumaki dans un air triomphant.
- Iko Arame ? Il n’est un Arame que de nom… Un simple bâtard né d’une liaison interdite. Mais je m’égare. Si tu veux survivre, il faudra être plus intelligent que Saitora !
- Pourquoi ferait-il ça ? Je lui étais des plus fidèles !
- Il s’en contrebalance de la fidélité ! Cracha Kenji en balançant un petit caillou. Quand on part vers la Quête du Pouvoir, le mieux est de l’avoir pour soi tout seul, et non le diviser en plusieurs.
- Il ne me tuera pas. Je suis trop important pour lui. Reprit Shinji en rentrant à l’intérieur du temple.


Kenji le regarda s’éloigner vers la Porte Scellée. Mais avant que l’Uzumaki puisse effleurer ce qu’il recherchait depuis le début, le Temple disparut dans un crépitement. Shinji se replia avant de recroiser le regard de Kenji. Ils étaient de nouveau de retour dans ce couloir blanc…


- Je t’aime bien, tu sais. Tu me rappelle mon fils quand il était encore vivant. Alors je vais être sympa avec toi. Toutes tes réponses et tes doutes reposent dans le deuxième livre. Tu trouves Kazumo, tu trouves ton destin, et là, tu pourras choisir ce que tu veux vraiment…
- Saitora m’a sauvé la vie. Jamais je ne le trahirai. Et si je retrouve Kazumo ! Je le tuerai de mes propres mains !
- Permets-moi d’en douter. Ce n’est pas comme ça que la Prophétie te voit.
- La Prophétie me voit autrement ?
- La Prophétie d’Uzushio ! Exulta Kenji en levant les bras. Celle qui est décrite dans le deuxième livre !
- Tu commences à me gonfler à tout ramener à ce livre…


Kenji se rapprocha de l’Uzumaki qui le regardait d’un air inquisiteur, avant de prendre son épaule. L’Arame ornait un sourire machiavélique à souhait. Quelque chose ne tournait pas rond et Shinji pouvait sentir l’aura maléfique que dégageait son nouveau « protecteur ». Kenji se racla bruyamment la gorge avant de s’exclamer :


- Shinji Uzumaki, fils d’Hitsuma Uzumaki et de Yuki Uzumaki…
- Comment sais-tu le nom de ma mè…
- J’attendrai ton retour ! Le coupa-t-il. Ensemble, nous ferons de grandes choses ! Tâche de ne pas me décevoir !


Soudain, Shinji sentit un picotement sur son trapèze droit. Surpris par l’intensité de la douleur, le rouquin posa un genou à terre pendant que Kenji appliqua une marque avec son doigt. Une sorte de sceau en forme de tourbillon scindé en cinq parties égales. Le processus dura une petite dizaine de seconde. Dix secondes de supplice intense dans lequel les cris stridents de l’Uzumaki venaient agresser le silence de l’illusion créée par Kenji. Enfin, ce dernier retira son pouce et la marque se colora d’un rouge sang avant de revenir à son noir d’origine. Shinji bascula sur le côté, haletant tout en se tenant son épaule.


- Je te donne un petit cadeau. Quand tu te trouveras devant Saitora, si jamais ses pensées venaient à trahir ses dires, la marque te fera légèrement souffrir. Tu es le fils d’Hitsuma, un homme avec qui j’ai travaillé pour former un sceau de Vérité pour accélérer notre processus d’interrogatoire. Son sang coule dans tes veines, voilà pourquoi tu es le seul à pouvoir en tirer parti. Grâce à ça, plus personne ne pourra te duper. Tu détiens la Vérité, Shinji… Ce qui est assez marrant vu que ton prénom signifie Confiance.
- Esp…èce… de…
- Et maintenant, va vers ta destinée…



« Et tue moi ce fils de chien qui a ordonné la décapitation de mon fils ! »

Kenji Arame











En ce moment - Montagnes de Kirigakure no Sato


Shinji se tenait accroupi sur le corps de Kazumo. L’épée plantée, son bras tremblait. Ils se remémoraient tous ses vieux souvenirs qu’il avait. Son enfance, son allégeance aux Arame, sa rencontre avec ce mystérieux Kenji. Sa bouche se crispa, retenant sa lèvre inférieure avec ses dents. De l’autre côté, Saitora caressait lentement la tête de Garagara tout en savourant sa victoire psychologique sur son futile élève tellement dévoué à sa cause. Il observa la main de son fils qui ne bougeait plus. Enfin il était libéré de cette épine qu’il portait depuis une éternité… Soudain, Shinji posa sa main sur le torse de Kazumo, serrant doucement son poing alors qu’une pluie timide de larmes s’écrasait sur les pectoraux du mercenaire.


- Que dit le livre… Sanglota l’Uzumaki ce qui fit perdre le sourire de Saitora.


Le vieillard se leva, ne comprenant pas de quoi il voulait parler. Un léger zéphyr s’aventura, sifflant dans les oreilles de Saitora. Quelque chose allait de travers, il en avait le pressentiment. Comment Shinji pouvait-il être au courant des deux Livres du Rikudo Sennin ? Ses pensées se tournèrent vers Hitsuma, son regrettable ami mais qui, à la longue, se révélait être l’origine de ce merdier affectif le plus total. Ravalant sa fierté, lui qui n’aimait pas les imprévus, Saitora répondit dans un mensonge digne de sa personne :


- Je ne sais pas de quoi tu parles, Shin…
- VOUS, LA FERME !


L’Uzumaki avait hurlé de tout son être et sa voix résonna à travers les échos de la montagne. L’Arame resta immobile, choqué et baignant dans l’incompréhension. Même son fidèle cobra avait arrêté de siffler. Shinji était en train de tenir son épaule sur lequel la marque lui martyrisait le trapèze. Arrachant un bout de sa veste d’un coup de main ferme, le sceau brillait d’une couleur sang. Saitora posa son regard sur le symbole qui rougeoyait... Il le reconnut immédiatement, à son grand regret.


- Petit enfoiré !... Ne me dis pas que tu as croisé ce fils de pute !


Mais Shinji préféra l’ignorer, se reconcentrant sur le visage de Kazumo qui avait les yeux grands ouverts. L’épée de la Terre était solidement plantée… à quelques centimètres du cou du mercenaire qui était encore tétanisé :


- Que dit… le livre… Kaz’ !
- Je…


Les deux vieux frères se regardèrent intensément. Soudain, une énorme vague de flamme, invoquée depuis l’Epée de Kagutsuchi, se dirigea vers les deux amis. Shinji prit Kazumo dans ses bras avant d’esquiver la technique qui termina sa course sur le flanc de la montagne, ratiboisant le peu de végétation qu’il restait. Saitora lança un regard noir à son ancien serviteur, tandis que Shinji réapparut sur le sommet de la cathédrale en ruine.


- Kenji est vraiment la dernière personne qui aurait pu me mettre des bâtons dans les roues. Mais je vois que sa patience a fini par payer. Il t’a retourné contre moi ! Quelle discussion stupide t’a-t-il fait boire pour que tu puisses me considérer comme ton ennemi alors que tu me dois la vie ! Pauvre imbécile !
- Votre rêve s’achève là où commence le mien ! Saitora-sama ! Répliqua Shinji en descendant de son perchoir avant d’adosser Kazumo sur la pierre du monument. Je ne mourrai pas pour vous ! Vieux débris décomposé !
- Il est fort… Très fort ! Kenji n’a pas perdu de son influence sur les personnes qu’il juge digne d’intérêt. Je parie qu’il t’a raconté la triste mort de son fils en te disant que c’était de ma faute ?
- Il m’a fait ouvrir les yeux sur votre vie de mensonges !
- Je sais qu’on partage la même idée. Alors pourquoi s’entre-tuer ! Shinji ! Cria Saitora en armant sa lame.


Kazumo était encore sous le choc. Shinji lui avait laissé la vie sauve. Il le regardait faire barrage de son corps. L’Épée de la Terre dans les mains et surtout, cette marque qui rayonnait et qui lui donnait une allure d’ange de la mort. Sa veste virginale flottait derrière lui et ses cheveux cuivre reflétaient les quelques rayons du soleil qui arrivaient à percer l’épaisse couche de poussière en suspension. Puis, et en prenant bien son temps, l’Uzumaki retira son bandeau qui lui cachait ses Ureegan. Saitora sentit un autre couteau lui percer le dos. Il lui avait volé sa création et se l’était implanté contre son gré !


- Tu m’as menti sur ta rencontre avec Kenji. Tu m’as menti sur le fait d’avoir remplacé tes yeux par mes Ureegan. Tu m’as menti depuis le début ! Shinji… Tu es celui qui m’a le plus déçu…
- Je vois votre avenir, Saitora-sama !... Et il est noir… très noir…
- Approche, petit avorton. Viens goûter à la colère de fils de Taryu-sama ! Menaça Saitora en marchant en direction de son nouvel ennemi.


Shinji prit appui sur sa jambe gauche avant de fuser vers Saitora qui para la lame d’un coup surpuissant. Le métal des deux épées crièrent dans un son strident, s’en suivit un enchaînement, un déluge de coups, tous stoppés les uns après les autres par les deux combattants. L’Uzumaki s’abaissa avant de passer sa lame derrière-lui. L’attaque de Saitora scinda l’air. Il était à découvert. Shinji en profita pour plaquer sa paume au sol. Instinctivement, Saitora se dégagea avant de se faire prendre par les lianes qui sortirent de terre. La lame de Kagutsuchi s’enflamma de flammes sombres avant de les couper. Les flammes noires se propagèrent vers Shinji qui se retira. Il savait très bien ce que cette technique était capable de faire…


- Tu as pactisé avec lui… Souffla Shinji, accroupi.
- Kagutsuchi et moi ne formons qu’une seule et même personne. Ajouta Saitora, son corps se recouvrant d’un chakra rouge bouillonnant. Je vais te faire goûter aux flammes de l’enfer !



« Savoure les Flammes d’Amaterasu !! »

Saitora Arame







Ancien emplacement de la Base de Kimare


La pluie de cendre et de poussière de métaux s’abattaient encore sur le sol jonché de débris en tout genre, à tel point qu’une couche de quelques centimètres de gravât s’était formée sous les pieds de Naruto. Ce dernier était toujours recroquevillé sur lui-même, la tête bien rentrée et protégée par ses bras. Il bougea légèrement, cherchant dans le sable son kunai. Après quelques secondes, il releva la tête avant de se retourner violemment vers le lieu de l’explosion. On n’y voyait même pas à deux mètres et l’air était aussi irrespirable que les vapeurs de soufre d’un volcan en éruption. Plaquant le bout de son col contre son nez, il s’essuya le visage qui regorgeait de cendre. Toussant à répétition, il se leva avec difficulté, mais il manqua de force et, tombant en arrière, s’écrasa sur le sol…


Avant de disparaître dans un nuage de fumée.



Il ne restait plus que le kunai de téléportation planté sous la couche de poussière, et ce silence post-apocalyptique…


De l’autre côté de l’ex-édifice, Iko se tenait tel un roc, la gueule peinturluré de poussière. Il cracha en cadence pour se laver la bouche avant de dégager ses yeux. Devant lui, l’entrée de la base complètement disloqué, fumant de vapeur. Nirui était toujours inconsciente à ses pieds, noyée dans la poussière. Le chasseur de prime s’agenouilla de regret, laissant tomber son sabre à même la terre qui eut pour effet de soulever un nuage de cendre. Laissant son esprit partir vers des prières qu’il n’avait jamais trouvées utile, il désactiva son pouvoir. Puis, il prit le corps de Nirui avant de se diriger vers la ville pour la mettre en sécurité. Le jeune Arame marchait lentement sans trop savoir quel chemin il prenait. La visibilité était merdique. L’air était empoisonné. Mais plus grave : son père était responsable de tout ça…

Soudain, un kunai se planta juste devant ses pieds. Iko le regarda d’un air dubitatif avant que deux personnes n’apparurent. L’une d’entre elles portait un homme sur son dos, tandis que l’autre avait dans les bras une femme. Iko reconnut de suite la silhouette de son ami.


- Jamais je n’ai douté de toi… Naruto…
- C’est pas toi qui chialait tout à l’heure ?
- J’AVAIS UNE PUTAIN DE GRAIN DE SABLE DANS L’ŒIL ! Mentit le mercenaire en hurlant.


Mais le blond ne lui répondit pas, trop occupé à contenir ses blessures. Il avait le visage bien amoché, une grosse entaille lui traversait de l’arcade jusqu’au bas de sa mâchoire, lui perforant son œil droit. Le bas de sa robe cérémonielle noire était déchiqueté et sa manche droite s’était volatilisée, laissant son bras nu couvert de sang. Se retournant vers l’Arame, le blond lui offrit un faible sourire qui lui demandait trop d’effort…


- Et encore… j’ai aussi un mal de crâne !


Iko fit une grimace mi dégoûté, mi condescendant, à la vue de l’état de son binôme, avant de lui renvoyer l’appareil. Les deux amis se retournèrent une dernière fois vers leur ancienne maison à présent sous la proie des flammes, avant de partir vers la cité. Naruto avait invoqué un clone pour récupérer Neji qui avait ses Byakugan en sang. Hinata reposait dans les bras de l’original, inconsciente, tandis que l’état de Nirui était à peu près similaire au deux Hyuuga. Sur le chemin, Iko ne put s’empêcher de lui demander :


- J’peux savoir comment t’as réussi à survivre ?
- Ce n’est pas grâce à moi que j’ai pu sauver Hinata. Neji y est pour beaucoup.
- Il s’est… rebellé contre l’Ureegan ?
- Choc émotionnel. C’est ce que Kaora nous a expliqué, non ?
- Je vois. Quand il a vu sa cousine perdre conscience, le flux de chakra de Saitora n’a pu contenir la colère de Neji-san. Expliqua Iko en redressant sa prise sur Nirui.
- Quand je suis arrivé, il était en train de la protéger des chutes de pierres, mais il était fatigué et fortement affaibli. J’avais invoqué un clone avant de partir à votre recherche. Il a planté mon kunai à l’extérieur pour que je suis puisse sortir sans perdre une seconde.
- Ingénieux !
- Mais je me suis pris du Tenchakra sur la gueule, ce qui m’a fait perdre du temps précieux, d’où mon état.
- Je te jure qu’on lui pétera la gueule. J’t’en fais la promesse. Jura l’Arame en envoyant un coup de pied contre une porte.


La porte sortit de ses gonds, s’étalant de tout son long dans la pièce. Ils entrèrent dans une maison qui avait résisté à l’Armageddon. Arrivé à l’étage, une chambre avec deux lits leur tendait les bras. Naruto y déposa Hinata et Iko, Nirui sur l’autre lit. Quant à Neji, le blond le posa sur un vieux canapé poussiéreux. Naruto, enfin soulagé de ses poids, se laissa tomber sur les fesses ce qui eut pour effet de faire ddisparaîtreson clone dans un nuage. Son ami accourut vers lui avant de lui donner un bidon d’eau. Naruto dévissa rapidement le bouchon avant d’engloutir le liquide tel un assoiffé. S’essuyant avec sa manche, l’hôte de Kyuubi regarda Iko en train d’enlever la poussière posée sur ses sabres.


- Et toi ?!... T’as fait comment pour faire revenir Nirui ?
- J’ai… eu de la chance. Mentit-il après quelques secondes de réflexion.


Naruto tiqua. Il savait qu’il ne lui disait pas la vérité, mais il avait sans doute ses raisons. Tout en bandant son bras meurtri, Naruto se leva avant de se diriger vers la fenêtre. Il regardait les hautes montagnes qui bordaient la capitale. Là où il avait laissé Kazumo face à Shinji. Puis, il se toucha son visage, sentant sa blessure qui lui brûlait la peau. Il avait perdu son œil droit mais le puissant analgésique qu’était le démon Renard le permettait de ne pas trop souffrir. Se touchant son globe oculaire taillée en deux, il ferma sa paupière, à tout jamais… Sortant de sa poche son bandeau de Konoha, il l’attacha sur sa tête, cachant son infirmité, à la Kakashi-style. Le blond devra maintenant compter que sur son œil gauche pour survivre… Pendant que Naruto s’examinait le reste de ses blessures, le chasseur de prime inspectait ses épées :


- Comment va Kaz’ ? Demanda Iko en fourrant ses lames.
- Il m’a demandé de partir pendant qu’il se battait contre Shinji… Il en fait une affaire personnelle je pense.
- Tu m’étonnes.


Le mercenaire se retourna vers Naruto avant d’envoyer un violent coup de pied dans une table. Le blond le regarda, il avait l’air en colère.


- Pourquoi tu m’as rien dit ? Demanda Iko d’un air menaçant.
- Au sujet ?
- Au sujet de Shinji, putain de merde ! A quoi d’autre ?
- Pourquoi ça te préoccupe autant ?
- Parce que si j’avais su que ce type était le chef des YAKU, je me serais peut-être plus préparer ! Avoua l’Arame.
- Tu le connais ?
- Un peu… C’était le meilleur pote de Kaz’ à l’époque où on vivait tous encore à Tokito. Quand mon frère s’est exilé, « Shinji » comme il s’appelle, m’a entraîné aux sabres. Je le connaissais sous le nom d’Oshinobi.
- Quand j’ai quitté Konoha, le premier mec à qui j’ai dû me battre, c’était lui. Il m’a ramené par la peau du cul à Kiri. Raconta Naruto en prenant une serviette qui traînait sur une étagère.
- Ce mec… Il est très puissant ! Naruto !
- Je suis au courant, et Kazumo aussi. Mais ce n’est pas en ressassant le passé que cette histoire va se terminer ! J’ai croisé un clone de Saitora pendant que j’étais dans la Base. Il se dirige vers Shinji et Kaz’ ! ‘Faut se magner !
- Et pour ce qui est de Blanche Neige, Miss Silicone et Docteur Balai dans le Cul ? Désigna Iko du doigt.


Naruto expira longuement avant de se gratter l’arrière du crâne. Ils ne pouvaient attendre indéfiniment, le temps leur manquait. Et puis, les armées de Saitora étaient encore debout. C’était décidé, ils n’avaient pas le choix. Le blond invoqua un clone qui alla s’asseoir sur une chaise sous les regards d’Iko :


- Je laisse mon double ici. Il leur expliquera tout en détail quand ils se réveilleront.
- S’ils se réveillent… Jeta froidement le mercenaire.


Puis, l’Arame ouvrit en grand la fenêtre. Le nuage de poussière s’était un peu volatilisé, laissant une visibilité un peu plus correcte. Enjambant celle-ci, les deux amis se posèrent sur un toit en tuile. Le vent balayait leur veste. Iko referma sa robe tandis que le blond termina de soigner une plaie sur son avant-bras. Le clone de ce dernier referma la fenêtre d’un geste sûr et sans dire un mot. Le claquement de la fermeture résonna dans les oreilles d’Iko et Naruto. C’était la dernière ligne droite.


- Tu te rappelles de la première fois qu’on s’est rencontré.
- Tu étais nul à chier. Reprit Naruto en souriant. Cela dit, t’es toujours… nul à chier…
- Et toi, psychologiquement instable, petit con. Ajouta le mercenaire en tendant son poing vers lui.


Naruto colla son poing à celui de son ami.


- J’ai l’impression de retomber dans un de tes coups foireux.
- Tu veux dire, comme lorsque je t’ai demandé d’être un sourd-muet pour attendrir le cœur de cette magnifique créature dans un bar de Kumo ? Je ne te remercierai jamais assez !
- Entre autre. Rigola l’Uzumaki en décollant son poing.
- On forme une bonne équipe n’empêche ! Toi tu les appâtes, et moi je les bai…
- Tout à fait ! Le coupa-t-il en parlant plus fort que lui. Mais on a plus urgent à faire maintenant…
- Essaie de ne pas trop me ralentir pendant la bataille. Je n’ai pas très envie de te sauver le cul toutes les dix secondes.
- Apprends déjà à lancer un kunai droit, on en reparlera après !


Sur ces paroles hautement motivantes, les deux vieux frères de sang se lancèrent vers les collines où une fumée noire s’élevait dans les cieux. Ils ressentaient le chakra de Saitora même depuis le centre-ville, signe qu’il se battait. Il y avait encore une petite chance de revoir Kazumo vivant, voir même un retournement de veste de la part de Shinji. Iko avait ses pensées rivées vers son grand-frère tandis que Naruto continuait de lutter contre ses pertes d’équilibre dû à ses blessures conséquentes. Mais ils n’avaient plus de temps pour récupérer. Il fallait en finir et vite. Le blond réarrangea son bandeau, le visage de Kakashi le hantant. Maintenant, ils avaient le même look… Iko le remarqua se tripoter son œil perdu et lui dit :


- Comme au bon vieux temps…
- …Comme au bon vieux temps. Approuva Naruto en se craquant les poings.
- Le retour du duo Légendaire, de nouveau sur les routes !
- On va mettre un terme à tout ça à coup de pieds au cul.
- Et Naru’… L’interpella le chasseur de prime en posant sa main sur son épaule.



« Sois mon œil gauche… »



Surpris, le blond lui envoya un regard inquisiteur. Iko lui renvoya un sourire compatissant avant de se cacher son œil gauche à l’aide d’une mèche de cheveux.



« … car moi, je serai ton œil droit »

Iko Arame









Centre-ville de Kiri


La grande Avenue du Soleil… sous les décombres. Près d’un commerce, une charrette retournée remuait anormalement. Soudain, elle bascula en arrière, révélant Kykio et Hinaru qui s’étaient réfugiés en dessous pour se protéger de nuage toxique. Le fils de Kakashi toussa quelque peu pendant que la Hyuuga essaya de réarmer ses Byakugan, sans grande réussite. Elle n’avait pas encore retrouvé le contrôle de ses yeux divins mais elle ne s’inquiétait pas pour autant. Elle savait que le fait de réveiller ses pupilles légendaires au stade du Kyuushuu Byakugan lui valait toujours quelques minutes d’inutilisation. C’était un peu le prix à payer.

Essayant d’y voir à travers le flou du brouillard, Kykio grimpa sur le toit le plus haut qui était dans les environs. Arrivé en haut, il aperçut une partie de la montagne complètement explosée, fumant d’une épaisse couche couleur ténèbres. Puis, ses yeux se dirigèrent vers un bâtiment plus blanc que les autres. Crachant sa salive pleine de sable, il redescendit vers son amie qui s’époussetait les épaules :


- Le mec qui se bat contre Kazumo-san et Naruto-sensei est un YAKU.
- Un YA-quoi ?
- Un soldat similaire aux ANBU à Konoha. Expliqua l’Hatake en remarquant une blessure sur son flanc droit.
- Et alors ?
- Et bien, si on prend cette ruelle, on arrive à leur quartier général. Ça te dirait de jouer les espions ? Mon père pourrait être impressionné ! Sourit Kykio.
- Ouais… Enfin… vu que toutes les forces militaires de Kiri sont sur le pied de guerre, l’infiltration va être une rigolade vu qu’il n’y aura pas un chat dans le bâtiment !
- Oui mais ça, il ne le sait pas ! On aura qu’à mentir un peu !
- Si on rentre vivant de cette histoire, tu vas surtout te prendre une sacrée claque ! J’te signale qu’on est là après avoir désobéi à un ordre de ta mère.


Le visage de Kykio se glaça. Il avait complètement oublié qu’ils n’étaient pas là sur ordre du Kage. Et la vue de sa mère avec ses serpents à côté d’elle le faisait presque faire dans sa couche. Il leva son doigt tremblant, désignant sa coéquipière qui le regardait :


- D-D-D’abord !!... C-C-C’est de t-t-ta faute… Si j-j-je suis ici !!
- TE CACHE PAS DERRIÈRE MOI ! TU M’AS SUIVI DE TON PLEIN GRÉ ! L’engueula-t-elle en collant son front à lui.
- OUAIS MAIS CA SE VOIT QUE TU NE CONNAIS PAS MA MÈRE ! SI JE TOMBE, TU TOMBES MA GRANDE ! Rétorqua l’Hatake en reprenant ses esprits.
- RIEN A FOUTRE ! MOI, MES PARENTS SONT HYPER COOL !
- J’M’EN FOUS ! JE VOIS PAS POURQUOI JE SERAIS LE SEUL A ME FAIRE NIQUER DANS CETTE HISTOIRE !
- Qui va là ?! Surgit une voix grave avec une lampe torche.


Les deux genin se retournèrent vers l’ombre qui s’approchait à travers le nuage de poussière. Soudain, une autre se dessina, puis une troisième. Kykio reconnut les mêmes accoutrements que lorsque Shinji les avait attaqués. C’était des YAKU…Hinaru se redressa avant de passer sa main sur ses yeux car la lumière de la lampe l’éblouissait. Les YAKU s’arrêtèrent devant eux. D’abord incrédule de se retrouver face à deux enfants, un sourire malsain se dessina sur leur visage.


- Tiens, tiens… Deux petits louveteaux qui ont perdu leur maman. Commença un premier.
- Et, Grunjo ! Regarde la fille. Elle possède le Byakugan !
- Quel magnifique cadeau que nous envoie Maitre Shinji. Tu sais que tu représentes beaucoup de Ryos, ma petite Hyuuga.
- Je sais, je suis inestimable. Rien qu’en respirant, je représente plus de pognon que vous trois réunis, bande de minable. Nargua Hinaru en croisant les bras.
- C’est qu’elle mord cette petite louve !
- Vous êtes vraiment mal tombés les mecs. Commença Kykio en enfilant ses gants.


Silencieusement, une araignée grimpa sur la jambe d’un des YAKU. Arrivée sur son torse, le ninja l’écrasa à l’aide de son pouce sous les regards de Kykio.


- C’est dingue ça… C’est rempli de ces bestioles ces derniers tem…


Subitement, le YAKU se tint le cœur avant de convulser. Ses deux coéquipiers le regardaient, impuissants, trembler avant de s’effondrer sur lui-même. De la bave blanche sortait de sa bouche, avant qu’un hoquet lugubre ne lui rende son dernier souffle. Les deux autres relevèrent lentement la tête vers Kykio et Hinaru qui affichèrent des têtes de meurtrier. Les cheveux d’Hinaru lui cachaient ses yeux, seul son sourire sadique s’affichait en roi sur son visage, tandis que Kykio leva son index en l’air, laissant une petite araignée grimper le long avant de trôner fièrement au sommet.


- Je sens comme de la peur, pas toi ? Hina’ ?
- Vous inquiétez pas les gars… Ça va être rapide ! Rétorqua la Hyuuga en formant le début d’un Rasenbyakugan dans sa main droite.










Au même instant - Temple Arame – Uzushiogakure no Sato


Dans une pièce ovale creusée dans la montagne, Kenji était assis sur un vieux trône en pierre. Les yeux fermés, il était en train de surveiller son petit protégé depuis la marque maudite. Un sourire s’afficha sur son visage au vue des événements qui s’y passaient. Mais sa plénitude fut brusquement bousculée à la venue d’un homme aux cheveux roux avec une bouteille de Sake à la main :


- J’peux savoir ce qui te fait rire, Arame de mes deux ?


Le bonheur de Kenji s’effaça dès le son de la voix de l’inconnu. Rouvrant les yeux, il soupira devant lui. L’homme s’était adossé contre le mur, encore trop saoul pour garder l’équilibre… Il était assez mince d’apparence, des cheveux en bataille couleur cuivre ainsi que des boucles d’oreille en forme de tourbillon. Assez gringalet, il possédait des yeux couleurs or très rare. Kenji se leva sans dire un mot avant de le snober comme un ridicule majordome. L’inconnu se retourna violemment, ses pommettes rosées par l’alcool.


- Eh ! J’te cause, Kenji !...
- Je ne discuterai pas avec toi dans ton état, Satoshi… Et puis d’abord, je croyais que tu ne voulais pas te pointer au temple ? Demanda Kenji en se retournant. Qu’est-ce tu fous là ?
- Arrête de me prendre pour un con ! Si je l’ai ressenti, alors toi aussi ! Clama Satoshi en finissant sa bouteille avant de la balancer contre le mur.
- Diable. Tu es toujours aussi dégoûtant comme mec. Tu n’as aucune allure mon pauvre ami !
- ‘Détourne pas le sujet !
- Ha… Soupira-t-il en se dirigeant vers le balcon. Oui… Je l’ai ressenti…
- C’est pour ça que tu souriais comme un con ?
- Mais de quoi je me mêle ? Je croyais que les Uzumaki n’en avaient rien à foutre de nos actions ! Pourquoi ça t’intéresse tout à coup ! S’emporta Kenji.
- A l’époque où nos clans existaient encore, peut-être, mais à présent, tu sais très bien que nous devons nous aider si on veut…
- Satoshi ! Fais-moi plaisir et va décuver ailleurs que sous mon nez ! J’ai des affaires qui m’attendent…


Kenji sauta par-dessus la rambarde, plongeant dans la vallée. Satoshi le regarda s’enfuir, les yeux pas en face des trous, avant de regarder en bas. Le précipice lui donna la nausée qu’il déversa dans le vide en s’appuyant contre la rambarde. Après quelques secondes de régurgitations, l’Uzumaki s’essuya la bouche de sa veste froissée et sale. Puis, il se dirigea vers la pièce où était assis Kenji avant son interruption. Sur une table, une feuille était déposée avec des noms marqués dessus. L’Uzumaki, malgré ses gestes lents et aléatoires à cause de l’alcool, se concentra sur les mots avant de lire :



Shinji Uzumaki – Très probable

Iko Arame – Probable

Naruto Uzumaki - Peu probable

Kazumo Arame – Très peu probable




- Probable… Probable de quoi ? S’exclama-t-il après avoir roté…







A suivre…

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