Fiction: La Quête du Pouvoir - Les Chroniques d'Hyuuga Hinaru

Le monde a bien changé depuis la Mort de Pein et de ses six corps. Un Naruto en exil, une mystérieuse organisation qui fulmine de desseins obscurs, un désir de reconquête militaire pour un Pays bafoué, une fille ignorant son véritable destin dans les tourments de l'humanité... Quand Hinaru Hyuuga Uzumaki, la fille d'Hinata reçoit son titre de Genin, les choses changent. La paix n'est qu'illusion et la guerre se cache, tapis dans l'ombre de Kimare, une organisation scientifique de Kiri...
Classé: -12I | Action/Aventure / Romance / Suspens | Mots: 293605 | Comments: 150 | Favs: 161
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Sideral88 (Masculin), le 16/06/2013




Chapitre 51: La Vérité de Shinji



L’Ange de la Justice
La Vérité sur Shinji Uzumaki


Ruine de la Prison Centrale de Kiri


Protégé par sa muraille de terre, Shinji plaqua la pointe de sa lame contre la paroi. De l'autre côté, un puissant jet de boue se propulsa vers le mercenaire qui esquiva au dernier moment. S'envolant dans les airs, Kazumo en profita, maintenant que son ami était déjà loin, pour retirer le bouclier électromagnétique qui les coupait de l'extérieur. L'immense barrière jaunâtre clignota de faiblesse avant de s'effondrer sur elle-même, faisant pleuvoir une farandole d'étincelles minuscules. L'Uzumaki, sortant de sa carapace de terre, repoussa cette pluie électrique d'un violent coup de sabre, se dégageant un passage, avant de s'élancer à la poursuite de son ennemi.

L'Arame l'attendait, de pied ferme, à la surface. Shinji surgit du cratère dans un nuage de fumée, sa longue robe blanche flottant derrière-lui telles les ailes d'un oiseau majestueux, avant de retomber élégamment sur le sol. Les deux belligérants se ruèrent dessus, armant leurs armes respectives. Le télescopage du métal des deux épées créa une vague de choc qui défigura, encore un peu plus, le paysage. Dans ce duel, l'Uzumaki prit l'avantage en envoyant un violent coup latéral sur les hanches de Kazumo. Ce dernier bloqua l'attaque, mais déstabilisé par une roche, il tomba à la renverse, se réceptionnant sur les fesses. L'homme sans yeux visa le roc de sa pointe, avant de le soulever grâce à un filet de chakra sombre qui englobait l'imposant caillou. Une ombre s'abattit sur le mercenaire. L'Arame se protégea en plaquant ses avant-bras en croix devant lui, avant de se prendre le projectile de plein fouet. Entraîné par la trajectoire de la pierre, Kazumo s'explosa contre la falaise dans un fracas. Tombant à genoux, le mercenaire avait un trou béant sur son torse, laissant échapper des litres de sang qui inondaient le sol.

Mais cette petite victoire était trop facile au goût de Shinji qui laissa s'échapper une grimace consternante, avant de se retourner :


- Tu me crois aussi idiot ? Kaz' ?


A ces mots, des flammes sorties de nulle part vinrent embraser le corps du mercenaire qui disparut dans une fumée noire. Ce n'était qu'un vulgaire leurre. Derrière l'Uzumaki, l'original réapparu, son corps rayonnant comme le soleil au zénith. Puis, un éclair sortit de sa main. La vitesse irréelle de l'attaque, bien aidée par la rapidité du mouvement, vint blesser Shinji, transperçant son épaule gauche d'une traite. Immédiatement, l'apprenti de Saitora posa un genou au sol, pressant sur le trou formé par l'attaque. Tout en l'injuriant de tous les noms, Shinji fit le mudra du rat, avant qu'une petite boule de boue se forma dans sa blessure, la comblant. Kaz' haussa un sourcil :


- Technique de régénération ? Demanda-t-il, nonchalant.
- Tu connais parfaitement les pouvoirs de Raijin, mais tu es un ignare concernant ceux du Dieu de la Terre ! Affirma l'Uzumaki en se relevant, sa blessure complètement guérie.


L'Arame ne daigna répondre. Il préféra fixer l'épée de son ennemi. Elle n'avait rien de très particulier, hormis un manche en bois avec, comme gravure, la tête du Dieu dont les yeux étaient colorés d'un marron clair. La lame, droite et assez grosse par rapport aux autres, était infestée de petits pics, comme les épines d'une rose. Shinji replaça une de ses mèches derrière son oreille avant de reprendre :


- Avant, la Terre n'était qu'une immense mer de lave, où volcans et pluies acides se confrontaient dans un duel sans issue. Alors, les Dieux ont décidé de panser ces blessures et Saruta-Hiko-sama fit émerger les océans qui vinrent étouffer les flammes. Puis, il créa les nuages pour stopper les raids des pluies dévastatrices. Il invoqua la flore pour que l'air, à présent pur, puisse se renouveler. Ainsi, il est devenu le maître du renouveau, de la guérison. Plus tard, on lui attribua les premiers progrès de la médecine grâce aux fleurs qu'il a fait pousser. Mais ça, c'était à une époque très lointaine, où les shinobis n'étaient que des hommes sans desseins funestes...
- T'as pas bientôt fini avec tes cours d'histoire sans intérêt ? Grogna son interlocuteur en adoptant une position défensive.
- Ce qui est sans intérêt, cher ami... c'est de s'opposer au retour des Cinq ! Ninpo Doton no Kendan – Jigoku no Mori : Technique Interdite de Terre – La Forêt de l'Enfer !


Un ronflement obscur surgit de la profondeur de la terre, avant qu'elle ne commençât à trembler, engendrant des failles et autres fissures où sortirent de hauts arbres morts, dénudés de feuilles. D'une vitesse vertigineuse, ils s'élevaient dans le ciel, obstruant la lumière du matin de leurs branches moroses. Kazumo regarda l'ancien désert de débris et de poussière se transformer en une sylve démoniaque des Anciens Temps. Les branches carbonisées et frêles bougeaient anormalement, toutes dirigées vers le mercenaire qui sentit le piège. Soudain, Shinji, posté sur le sommet d'un érable nu et plus haut que les autres, tendit son bras vers l'avant, le poing serré, avant de déplier ses doigts, un par un. Au bout de ses ongles, des fils de chakra se dessinèrent, s'accrochant sur quelques branchages, avant qu'une armée de lianes s'abattît sur l'Arame. D'abord chanceux, un des bras végétaux réussit à s'accrocher à la cheville du mercenaire en plein vol. Déséquilibré dans son élan, Kazumo fut projeté violemment contre le sol, la tête la première. Shinji ne céda pas pour autant. Prenant appui, il fondit sur son ennemi encore à terre, et, enfonça, avec force, sa lame sur le mercenaire.

L'Uzumaki resta un instant immobile, un genou posé sur le sol, les deux mains tenant le manche en bois de son arme. Un coup de grâce. Un coup surpuissant. Mais un coup... dans le vent... En effet, Kazumo avait réussi à se libérer la cheville, avant de se replier en arrière. Tous ça, à la vitesse de éclair. La vélocité de Raijin, le Dieu de la Foudre, était on ne peut plus pratique dans des moments comme celui-ci !

Shinji se releva, mécontent de sa personne, s'injuriant d'avoir pu laisser passer une telle occasion... Encore une fois ! Les lianes continuèrent d'harceler l'Arame mais Kazumo regagna confiance en lui, et, grâce à un enchaînement de coups net et précis, il réussit à les tenir en écart. Il n'y avait rien à faire, tant que Kazumo était sous l'emprise de Raijin, Shinji ne l'aurait pas sur le surprise. Car le temps de réaction du mercenaire était considérablement réduit. Ses réflexes surnaturels ainsi que sa rapidité d'esprit lui conféraient un atout plus qu'agréable pendant un duel. Cruellement en manque de moyens, Shinji pouvait sentir son livre, collé dans la poche intérieure de sa robe blanche, lui oppresser sa dignité...


« Non... Je t'aurai ! A armes égales ! » Pensa-t-il en voyant Kaz' apparaître derrière la cime des arbres, une boule électrique sur la pointe de sa lame. Les lianes des arbres s'immobilisèrent à cause de l’électricité statique que dégageait ce cocon de foudre d'une extrême clarté. La voie libre, Kazumo empoigna son bras qui maintenait son épée avec l'autre avant de crier toute sa rage :


- Ninpo Raiton no Kendan – Raijin Rengan : Technique Interdite de Foudre – L'Œil de Raijin !


L'orbe jaune, comparable à un Rasengan en tout point de vue, libéra une tempête d'étincelles électromagnétiques avant de venir s'écraser contre un arbre près de l'Uzumaki. Ce dernier se protégea en créant une forteresse en bois massif qui l'engloba entièrement. Fermé hermétiquement, Shinji pouvait entendre le chaos qui régnait dehors. Le bruit des arbres qui sombraient, le son strident de l’électricité qui harcelait sa barrière naturelle. Tout ceci mélangé aux cris du vent qu’engrangeait cette folie électrique. Mais des petits bruits vinrent lui agresser les oreilles. Devant lui, le bois commençait à se craqueler. Soudain, il apercevait, entre les fissures des planches, une légère lumière dorée venant de l'extérieur. Il cria d'étonnement. Les fissures s'accentuèrent, parcourant, maintenant, la quasi-totalité de la structure. Chaque seconde qui passait, l'Uzumaki pouvait ressentir la pression monstrueuse du chakra de Kazumo qui se rapprochait de lui.

Que fallait-il faire ? Sortir ?... Non, ce serait du suicide. Shinji se concentra, malgré cette étrange sensation d'être devenu un rat de laboratoire. Il pouvait distinguer la présence de son ennemi tout près de lui. En effet, dehors, le mercenaire avait posé sa main contre la structure. Une couche d'électricité s'était formé sur toute la surface, dessinant un symbole étrange. Puis, le mercenaire recula soudainement. Une explosion de lumière surgissant du ciel, Shinji entendit :


- Ninpo Raiton no Kendan – Ikazuchi no Hikari : Technique Interdite de Foudre – Lumière de Foudre !


Une clarté céleste se fraya un chemin à travers le ciel, frappant de plein fouet le bunker de Shinji. A priori inoffensif, elle carbonisait la terre et transformait en poussière les derniers végétaux encore debout. Pas un bruit mais un halo aveuglant qui inondait les ruines. Kazumo continua de reculer, se bouchant les oreilles avant de se réfugier derrière un imposant rocher. Se blottissant contre la roche froide, il décompta dans sa tête, repliant ses genoux près de son corps. Malgré son ouïe bouchée, il percevait un bourdonnement venant du ciel rempli de nuage noir. Ça avait commencé...

Sans crier garde, une distorsion phonique résonna à travers la ville. La cité fut submergée dans un voile de lumière aveuglante, s'étalant des ruines, jusqu'à la plage. Puis, le faisceau diminua de taille pour ne devenir qu'une ligne à peine plus grosse qu'un fil électrique, pointant sur le symbole qui ornait le dessus de la protection de l'Uzumaki. Kazumo releva une paupière avant de chuchoter :


« Impacto... »


La terre trembla, tellement fort qu'elle s’affaissa sur elle-même. Un éclair surchargé avait fendu le ciel en direction du bunker en bois, pulvérisant ce dernier. L'immensité électrique termina sa course dans les tréfonds de la terre, provoquant des dégâts considérables. Les montagnes qui bordaient la cité de l'Eau s'affalèrent sous l'effondrement des sous-sols, et bientôt, les premiers bâtiments furent engloutis dans les entrailles abyssales.

Ce ne fut qu'après deux bonnes minutes que cette cacophonie de l'Armageddon cessa, laissant place au néant et à son silence de mort. Kazumo grimpa sur son rocher qui, par on ne sait quel miracle, n'avait pas bougé d'un pouce. Son épée frottant contre le roc, le mercenaire regarda ce paysage meurtri et où un nuage de poussière obstruait les rayons du soleil, rendant la visibilité aussi bonne que le fond d'une grotte. L'odeur du soufre lui chatouillait le nez, apportée par une brise calme qui, caressant ses longs cheveux en épis, le réconfortait quelque peu. Il cherchait le corps de Shinji, mais en vain. Seul un énorme trou béant, les bords noircis par la chaleur de la foudre, trônait au milieu des ruines. Le mercenaire descendit de son poste d'observation, marchant doucement vers l'épicentre de l'attaque dans un calme olympien

Il n'attendit pas longtemps, avant d'apercevoir une silhouette se dégager près des montagnes. Le mercenaire grinça des dents.


- Alors... toujours vivant ? Demanda-t-il, des tics nerveux tiraillant sa joue, trahissant sa confiance.


Shinji réapparut... la partie gauche de son visage complètement brûlée. Le mercenaire fit un bond en arrière en voyant la face déchiquetée de l'Uzumaki. On pouvait apercevoir l'intérieur de sa mâchoire gauche, révélant sa dentition blanche. Parsemé de bouts de peau en lambeaux, ses lèvres gercées jusqu'au sang lui apportaient une aura maléfique à vous faire perdre tous vos moyens. Son bandeau, qui lui cachait ses yeux inexistants, avait disparu et sa magistrale robe virginale n'était plus qu'un infâme tissu noir, branlant au rythme de la bise. A l'intérieur, l'Uzumaki hurlait de douleur. Une souffrance abominable où chaque mouvement vous pétrifiait. Mais à l’extérieur, Shinji restait de marbre. Seul un visage déterminé et défiguré par la foudre cachait ses spasmes de souffrance. Cependant, son apparence cadavérique révéla un secret bien gardé... Kazumo écarquilla ses yeux métal, laissant presque filer son arme entre ses doigts. De son côté, Shinji retira sa longue robe blanche qu'il jeta quelques mètres plus loin, criant de toutes ses forces :


« QUI SUIS-JE ? KAZUMO ? »


A ces mots, l'intéressé sentit une étrange sensation parcourir son corps. Chaque seconde de passé, son index s'alourdissait anormalement. D'abord sous le choc de sa découverte, le mercenaire leva lentement sa main. Torturé par des spasmes, il plongea son regard sur son doigt... Il était en train d'être recouvert de pierre...


- I... Impossible ?!... Bégaya-t-il.


« HEIN ?! QUI SUIS-JE, SELON TOI ? KAZUMO ! »


Automatiquement, le mercenaire activa ses pupilles bien connues, contrant les effets. Mais il était déjà trop tard. Sa première phalange était, à présent, condamnée à n'être qu'une sculpture rocailleuse... En effet, la pellicule de roche était impossible à enlever... Subitement, la lame de Raijin tomba au sol, désactivant le flux de chakra qui s'était formé entre l'Arame et le Dieu. Les yeux de Kazumo reprirent leur teinte normale. Il ne pouvait quitter des yeux son doigt de pierre.


- Co... C'est... ? Ce pouvoir ?!...


Soudain, il sentit un léger vent lui chatouiller la nuque. Derrière lui se tenait Shinji qui le fixait intensivement, répétant toujours cette même phrase comme une sentence. Le mercenaire n'avait pas la force de le regarder, tétanisé par ce revirement de situation. Le voyant complètement désemparé, l'Uzumaki se rapprocha doucement de son oreille, posant son bras sur l'épaule de son lointain ami. Le temps s'arrêta :


- Ta technique était monstrueuse à souhait. Je vois que tu connais ton arme, mais en revanche, tu me connais très mal. La faiblesse de ce type d'attaque, c'est qu'elles sont extrêmement lentes à mettre en œuvre. Pendant que ma forteresse se désagrégeait sous mes yeux, je me suis armé de ma lame, et comme tu dois le savoir, je peux contrôler la terre et la nature. Je me suis donc enfui par la terre, bien avant que ta foudre ne transforme mon bunker en petit bois ! Mais ce que je n'ai pas calculé, c'est la vitesse de ton éclair. Dans les galeries, il m'a rattrapé ! Mon côté gauche s'est prit un centième de la puissance de ta technique, mais ce putain de centième m'a complètement défiguré !


Il posa son menton sur l'autre épaule. Kazumo osa croiser son regard. Il arborait un sourire dément, ses pupilles, d'un blanc éclatant, étaient cerclées d'une spirale qui s'enfuyait vers le centre. Kazumo ne pouvait croire ce qu'il voyait. Les deux faux frères avaient les mêmes yeux, ceux de la honte. L'Ishigan... L'Ureegan de Pierre.


« ... MAINTENANT ! TU PEUX VOIR QUI JE SUIS ! »









« Non... Je suis... le seul détenteur de... l'Ureegan de Pierre ! »









Shinji émit un rire sournois.








« Non... NOUS sommes les détenteurs de l'Ureegan de Pierre ! »








Échec et Mat.






Sans attendre, l'Uzumaki lui envoya un formidable coup de genou dans le creux de ses reins. Kazumo se cambra en arrière avant de tomber dans la direction opposée. Genoux à terre, le mercenaire se réceptionna avec ses mains. Il contenait ses hurlements, puis, voyant sa lame à quelques mètres de lui, il tenta de la saisir. L'Uzumaki, voyant ce que voulait faire son ennemi, se dirigea lentement vers l’Épée de Raijin, avant de poser son pied sur le manche, sous le regard impuissant de l'Arame. Ce dernier releva lentement ses yeux, le voyant, la main plaquée sur la moitié de son visage calciné, une aura brune s'émanant de sa paume. Quelques secondes plus tard, Shinji l'enleva, révélant son tout nouveau visage. Il l'avait complètement guéri !


- Je suis devenu plus fort que toi, Kaz' !... Admets-le ! S'exclama l'Uzumaki en s'accroupissant près de lui.
- J'avoue... que je t'ai légèrement... sous-estimé sur ce coup... Grimaça l'Arame en empoignant discrètement une poignée de terre.


Shinji, satisfait de la réponse, baissa sa garde en s’époussetant les épaules. C'était maintenant ou jamais. Kazumo envoya le contenu de sa main dans les yeux de l'Uzumaki qui détourna la tête, libérant l'épée de l'étreinte de son pied. Kazumo fit une roulade, ramassant au passage sa lame, sous les jurons du fils d'Hitsuma qui balaya la zone avec son arme, à l'aveugle. Mais Kazumo se replia, réactivant le flux de chakra. C'était moins une. Plus jamais il ne se laisserait prendre si facilement !


- Tu ne peux pas fuir devant moi ! Kaz' !! Tu n'as pas le droit !! Hurla Shinji qui avait retrouvé le plein usage de ses yeux.


L'Uzumaki se mit à sa poursuite, essayant de ralentir sa cible en faisant émerger des montagnes de terre devant le mercenaire. Mais Kazumo, aidé par la rapidité de Raijin, arrivait à garder la distance. Il fallait un plan, et vite... Shinji était devenu un obstacle beaucoup plus gênant. Et encore, il n'utilisait même pas son livre, l'essence même de sa Légende. Muni de la lame de Saruta-Hiko, ainsi que de l'Ishigan, l'Uzumaki avait, pratiquement, atteint le niveau des légendes Shinobi de ce monde, et Kazumo le savait parfaitement. Tout en esquivant les attaques incessantes venant de derrière lui, le mercenaire l'entraîna vers les montagnes. Au loin, il pouvait entendre des explosions en tous genres. Il sentait le chakra de son père, ainsi que celui de Kagutsushi...

Ce n'était pas possible. Naruto ne pouvait être déjà là-bas. Alors, avec qui il était en train de se battre ? Ignorant l'Uzumaki, le mercenaire se faufila derrière une vieille maison délabrée. Montant sur le toit, il plongea son regard vers le sommet de la plus haute des montagnes bordant la Capital.


« La base de Kimare... » Pensa-t-il avant d'entendre les cris de Shinji, lui ordonnant de revenir.


Un sourire orna son visage. Même les amis les plus proches de son père se retournaient contre lui. En effet, il distingua l'aura fébrile, mais si caractéristique, de son oncle, Naitora. Les deux frères s'adonnaient à un duel endiablé ! De son côté, l'Uzumaki accourait vers lui...


- Eh ! Shin' ! Ça te dirait de voir notre « père » ? Demanda Kazumo en jetant un œil derrière lui.


Soudainement, le rouquin s'immobilisa. Kazumo se retourna complètement, triomphant du haut de la maison. Il en était sûr maintenant !


- Je vois... Tout ton baratin sur ta pseudo-lovestory avec mon père, ce n'est qu'un masque de fumée ? Hein ?
- Maître Saitora n'a pas besoin d'être dérangé ! Mentit l'Uzumaki en grinçant des dents.
- Tes Ishigan !... Tu les as volés ! N'est-ce pas ?


Son sang ne fit qu'un tour, comme foudroyé sur place. Le rouquin essaya de garder son calme, mais le masque était tombé. Sans réfléchir, il lâcha son seul argument en bouche...


- Ta gueule !


Touché.


- Mon père a confectionné l'Ureegan en secret pendant plus de douze ans. L'Ishigan est la première version stable de ce long processus. La question qui se pose, c'est pourquoi avoir désobéi à mon père, que tu juges en Seigneur ?
- Il faut savoir désobéir pour mieux servir ! De plus, tu parles de choses dont tu ignores tout !! Se défendit Shinji en se montrant beaucoup plus menaçant.
- Au contraire, je comprends... Je comprends tout, et surtout, je te comprends ! Après tout, c'est Saitora qui t'a envoyé ramener Naruto à Kiri ? Non ?
- Et alors ?
- Et toi, comme un gentil petit toutou, tu as accepté, pensant te rapprocher encore plus de lui... Mais ce que tu ne savais pas, c'est que ce petit blondinet à peine adulte en avait dans le caleçon ! Il t'a enlevé la seule chose qui était précieux pour toi ! ... Tes yeux !


Il continua :


- Pour un écrivain, je suppose que ça doit être un calvaire de ne plus pouvoir poser sa plume sur un morceau de papier ? Mais Saitora n'en avait que faire de ton handicap ! Parce que dès la seconde où tu avais ramené Naruto vers lui... Tu n'étais plus d'aucune utilité !


Shinji sentit sa gorge se serrer. Il suait anormalement et, rapidement, il fut envahi par des spasmes nerveux qui le martyrisaient. L'Uzumaki détourna son regard, comme pour fuir la vérité... Il s'accrochait aux quelques bons vieux souvenirs où lui et Saitora se parlaient régulièrement, discutant de beaucoup de choses d'importance. Mais il était vrai que la venue de Naruto, dans le cercle très fermé du vieil Arame, avait bousculé leurs habitudes. Peu à peu, Shinji fut remplacé par cet homme aux yeux de saphir et au potentiel monstrueux. Chaque jour qui passait l'éloignait un peu plus de cette relation qu'il avait toujours souhaitée. Parce qu'Arame Saitora était comme un père pour lui, en dépit de son vrai géniteur, Hitsuma, qui n'était resté que très secondaire durant son enfance...


- Voyant que tu as été abusé par mon père, tu as commencé à avoir des doutes envers ta servitude insensée. Tu as franchi le point de non retour quand tu t'es décidé de te greffer l'Ishigan, pour pouvoir revoir, de nouveau, et poser tes pensées sinistres sur ton putain de bouquin ! Mais tu savais que si mon père l'apprenait, tu ne donnerais pas cher de ta vie, alors tu les as cachés.
- Je les cachais... parce que j'avais honte de moi. Honte d'avoir pu être aussi ridicule face à un môme ! Je ne voulais pas que Maître Saitora me prenne en pitié !
- En pitié ?... Mon père ne connaît plus ce mot. Plus depuis qu'il a sauvagement assassiné sa propre femme ! Le coupa Kazumo en serrant les poings.
- Ta mère est bel et bien morte lors d'une attaque de brigand dans...
- NE TE FOUS PAS DE MOI ! ESPÈCE DE LÂCHE ! Hurla le mercenaire avant de reprendre son calme.
- Je ne suis pas un lâche !
- A ton avis... Pourquoi mon père, si aimé, t'a placé au poste de Commandant Général des YAKU ?... Parce que tu étais indispensable ? Parce que tu étais loyal ?... Non. C'était juste pour t'écarter des activités de Kimare. Pour t'écarter de lui... Tu n'étais, et resteras, que le rejeton d'Hitsuma Uzumaki, un homme qu'il a toujours détesté !
- JE NE SUIS PAS UN LÂCHE ! Répéta-t-il en s'égosillant la voix.
- Alors réponds-moi honnêtement... Depuis quand as-tu eu une vraie conversation avec mon père ? Depuis quand il t'a pris dans ses bras, comme il le faisait quand on était mômes ? Depuis quand il t'a entraîné au Kenjutsu pour la dernière fois ? Demanda le mercenaire.


Ces questions scindèrent son être au plus profond de lui-même. Déboussolé, Shinji se plongea dans ses souvenirs. Quelques rares apparitions au côté du vieil Arame, mais seulement en tant que Commandant des YAKU, et non en tant qu'ami de longue date. Il disait vrai. Saitora ne lui attribuait plus aucun crédit depuis que Naruto était rentré chez Kimare. Et si, après tout, ce n'était pas lui que Saitora attendait patiemment ? Les dents serrées les unes contre les autres, le rouquin se crispa, laissant même échapper une larme. Son visage torturé, il leva les yeux vers le soleil matinal qui repointait le bout de son nez, à travers le brouillard de poussière. Les rayons chauds de l'astre lumineux vinrent s'évanouir sur sa peau lisse. Kazumo se rapprocha doucement, parlant d'une voix réconfortante :


- Pourquoi tu sacrifies ta vie pour quelqu'un qui n'en a que faire ? Pourquoi adopter les idées de cette personne, si au final, tu es laissé à l'abandon ? Ne comprends-tu pas ce que ton père, Hitsuma, te disait toujours ? En tant que personne, je ne l'aimais pas vraiment, mais depuis quelques années, j'ai commencé à repenser à tout ce qu'il me disait. Mais il était comme toi. Il ne pouvait se détacher de l'emprise de Saitora à cause de ses idées. Ne fais pas les mêmes erreurs que lui !...


« Les Cinq... doivent revenir... pour épurer ce monde !! »


Shinji l'avait prononcé d'une voix beaucoup plus sombre que d'habitude. Kazumo fit un pas en arrière, son visage transpirant l'incompréhension. Les Cinq ?


- ... Qui doit revenir ?
- Ce monde est pourri jusqu'à le moelle !! Je ne me sacrifie pas pour Maître Saitora, mais pour son idée ! Je ne combats pas pour lui, mais pour ses rêves ! Il veut rassembler les Cinq Épées pour desceller le sceau du Rikudô, et pour ça, il a besoin d'un Uzumaki ! Il a besoin d'un maître en Fuinjutsu ! Il a besoin de Naruto, et de moi ! Quand ce blondinet sera vaincu, Maître Saitora assouvira sa vengeance ! Puis, il implantera l'Ureegan final en lui pour qu'il lui obéisse tel un pantin sans âme, avant d'utiliser le chakra de Kyuubi pour ouvrir la Porte Scellée du Temple Arame, à Uzushio ! Il a besoin de moi, aussi, car je possède une des Cinq Lames Légendaires ! Et quand elles seront disposés sur leurs socles, dans la grande salle des Cinq Statues, alors les Esprits des Dieux reviendront d'entre les morts pour épurer les shinobis qui ont accueilli la Prophétie du Rikudô à bras ouverts ! Ne vois-tu pas que tous les malheurs du monde, ces guerres, ces batailles, ces morts, ces villages en cendres, sont le fruit des idées d'un fou furieux, croyant naïvement que les Hommes pouvaient vivre en paix ?
- C'est donc pour ça qu'il recherchait les Cinq Épées... Souffla Kazumo devant cette vérité horrifique.
- La Légende raconte que les Arame sont les préférés des Cinq. Mais ils m'accueilleront à bras ouverts et je serai l'Ange de la Justice dans ce nouveau monde ! Voilà pourquoi j'ai toujours voulu devenir l'un des vôtres, mais même si j'échoue, je serai le premier Uzumaki qui embrassera la Volonté des Cinq Éléments ! Trop peu de personnes connaissent les véritables valeurs qu'a apportées Kagutsushi, trop peu de personnes comprennent les désirs d'Hiruko, trop peu de personnes savent les connaissances des jumeaux Raijin et Fûjin ! Et trop peu de personnes assimilent les rêves de Saruta-Hiko... Ces personnes... vont périr pour leur infidélité, pour leur traîtrise. Regarde le Rikudô Sennin ! Il était le sixième des Cinq. Il était un Dieu lui aussi !... Mais sa rébellion lui a, au final, coûté la vie ! Et sa Prophétie n'est qu'un tissu de mensonges et de naïves pensées ! Aucun shinobi, sannin, Kage, et encore moins Jinchuriki, ne peut apporter une preuve de l'accomplissement des désirs de ce vieux fou ! Nous, nous le pouvons !!



Kazumo resta interdit sous les aveux de Shinji. Il était tellement sûr de lui, comme possédé par une illumination divine. Les deux amis laissèrent le vent parler pour eux, se fixant avec intensité. L'homme aux cheveux nuit baissa son regard. Alors tout ceci n'était pas qu'une simple affaire de vengeance ? Certes, Saitora cultivait une haine viscérale envers Naruto, mais son réel but était de ressusciter les Dieux grâce au chakra monstrueux du démon Renard. Il a créé Kimare dans l'unique but de faire garder le blond près de lui, pour le surveiller...


- Alors ?... Pourquoi avoir passé tellement de temps à confectionner un Dojutsu ? Dans quel but l'Ureegan est-il un passage obligé dans son plan ?
- Ça... Tu lui demanderas personnellement... Enfin... Si tu le revois... Sourit Shinji en tendant son bras vers l'avant.


Une traînée de pic rocailleux aiguisés se dirigea vers l'Arame qui entreprit un salto avant. Les bras écartés, une sphère de chakra jaune se forma dans l'antre de sa bouche, avant qu'un puissant jet de lumière n'explose. Se heurtant à la technique d'Undead, les pics acérés furent littéralement annihilé, comme si la roche se dissolvait au contact. L'Uzumaki contourna la zone, courant à l'horizontal sur le bord d'une falaise. Il sentit une ombre s'abattre sur lui, et, en une fraction de seconde, Kazumo enfonça sa lame dorée sur le flanc de la montagne. Mais Shinji avait anticipé l'attaque en faisant un brusque demi-tour. Ils n'étaient qu'à quelques centimètres de distance.

L'Uzumaki dilata ses pupilles au maximum, faisant apparaître un filet de sang qui s'enfuyait par sa joue. Visant la base de l'arme, il tenta d'emmurer la lame de Raijin pour la rendre inutilisable mais Kazumo fit de même, contrant immédiatement les effets de l'Ishigan adverse. Profitant de l'étonnement de Shinji, le mercenaire lui envoya un violent coup de pied dans le ventre, provoquant la chute d'Undead qui, ses pieds détachés de la falaise, tomba trente mètres plus bas … L'Arame retira la lame de son épée, encastrée dans la falaise, d'un geste brusque, avant de se laisser tomber, à son tour, vers le cratère que Shinji avait créé. Dans sa chute, il se fit une promesse :




« Shin'... Même dans les ténèbres, il existe une infime brèche de lumière. Tu es cette brèche... »





« Reviens-moi ! »











Emplacement de la Base Principale de Kimare – Kirigakure no Sato


Une main se dégagea d'un entassement de pierres et de terre, avant de révéler le plus jeune des deux frères Arame, suffoquant. Naitora était en train de cracher ses poumons, laissant des caillots d'hémoglobine coagulée venir s'échouer sur son torse lapidé de bleus. Son épée de diamant reposait à côté de lui. La lame, sévèrement touchée, présentait quelques fissures ainsi qu'une longue trace noire. L'Arame se dégagea de ce sarcophage de débris, hoquetant, avant de se remettre sur ses deux jambes qui vibraient d'effort.

A bout de souffle... A bout de vie...

Sa maladie lui rappelait amèrement qu'il n'était pas en pleine possession de ses capacités. Chétif de nature, Naitora se savait condamné à cause de sa défaillance cardiaque. De ce fait, il manœuvrait, toujours, pour éviter les combats directs, préférant des techniques moins glorieuses, comme l'empoisonnement. Il n'était pas un homme d'arme, encore moins un digne représentant du clan Arame. Il se voyait comme le vilain petit canard, suivant son frère aveuglément car il représentait une source de sécurité. Mais maintenant, il était seul... Ramassant son épée, il serra son épaule gauche à la limite de la désarticulation...


- Et merde... S'exclama-t-il en essuyant ses lèvres en sang.


Beaucoup plus loin, Saitora avançait d'un pas lent, son corps recouvert de flammes gigantesques. Une torche vivante, où seuls ses yeux noirs donnaient une pointe d'humanité à ce monstre de feu. Derrière lui, un énorme cobra enflammé zigzaguait sur le sol. Le voyant arriver, Naitora adopta une position défensive peu persuasive. Sa vue commençait à se brouiller. Ses mouvements étaient lents, imprécis et peu puissants. Se sentant nauséeux, sa tête bascula vers l'avant, régurgitant un liquide rougeâtre. Un mélange de bile et de sang de très mauvaise augure...


- Tu es pitoyable, s'exaspéra son grand frère d'une voix d'outre-tombe. Maintenant, sois gentil, tu veux ? Et donne-moi l’Épée de Terre. Je voudrais que ton dernier acte soit en accord avec les principes de notre famille !


A cet instant, un sourire sournois se dessina sur le visage blême de Naitora. Son frère leva lentement la tête, signe de dédain, avant d'entendre un rire à peine audible. Ça commençait à l'agacer et le vieil Arame planta sa lame dans le sol, avec force, créant une explosion de flammes qui se dissipa en quelques secondes.


- Tu oses te moquer de moi ?
- Je ne l'ai pas... ton stupide cure-dent magique ! Fit Naitora en deux souffles.
- Comment ?! S'étonna son frère entre ses dents fermées de rage.
- C'est un problème ?


Le sang de Saitora bouillit suite à la révélation de son petit-frère. Il laissa explosa sa rage, criant de toutes ses forces. L'invocation de feu se rua vers Naitora, avant de s'enrouler autour de lui. Ce dernier hurla de douleur. Ils sentaient ses os se briser et sa peau, au contact du chakra du serpent, fumait. Sa lame tomba vers le sol, avant de ricocher sur le tas de pierre. Le cobra souleva sa victime, à présent à sa merci, sa langue fourchue l'harcelant, tandis que Saitora se rapprochait de son frère.


- Où est-elle ?
- Je... savais que... je ne pou... ne pourrais... te vaincre... alors...
- OU EST-ELLE ?! TRAÎTRE !! Répéta le vieil Arame en se rapprochant du visage de Naitora. OU EST L’ÉPÉE !?




...




Quinze minutes avant la Bataille de la Zone Douze – Quatre heures auparavant


Ils applaudissaient tous. Naitora sentait le pouvoir glisser entre ses mains. Assuré, et fier de lui, il descendit de l'estrade. Quelques minutes après, il ordonna aux deux clones de partir, avant de prendre le chemin du quartier général des YAKU. Il entra dans le hall du bâtiment qui grouillait de soldats qui se préparaient pour le combat, puis il prit les grands escaliers de marbre qui menaient vers le Bureau Central. A l'intérieur, un homme était assis sur un fauteuil richement décoré. Une jambe sur l'autre, il était en train d'écrire dans un vieux livre poussiéreux où les pages menaçaient de s'effriter au moindre contact. Sentant sa présence, l'homme posa sa plume sur l'encrier avant de se lever :


- Naitora-san... Le salua-t-il en s'inclinant respectueusement.
- Pas de mise en scène avec moi, Shinji ! Répondit l'Arame en faisant un mouvement de la main, signe qu'il pouvait se relever.
- Que... enfin... Se reprit l'Uzumaki, pas bien à l'aise avec la familiarité. Pourquoi es-tu ici ?
- J'ai un service à te demander !


Le détenteur de l’Épée de Diamant sortit un parchemin scellé, avant de le déplier intégralement sur le tapis de fourrure. Shinji le regardait, sans comprendre, se mettre à genoux, avant de faire glisser son pouce le long d'un trait sinueux en forme de spirale. Arrivé au bout, une lumière brune s'évadait des kanjis, laissant apparaître une fumée opaque de la même couleur. Cette dernière s’éleva en hauteur, avant de stagner, dessinant une lame. Le spectacle de lumière dura quelques minutes avant que l'acier légendaire de l’Épée de Terre ne se posât dans la paume de Naitora. L'Arame contempla, une dernière fois, cette arme qu'il n'avait jamais réussi à dompter, avant de la tendre vers l'homme aux cheveux de cuivre. Undead la fixait de ses yeux bandés. Il pouvait ressentir toute la puissance que dégageait Saruta-Hiko. Il hésita longuement :


- Je... Je ne peux pas ! Rétorqua-t-il en se reculant légèrement.
- Ce n'est pas toi qui a toujours voulu devenir un Arame ? Je t'en donne l'occasion !
- Je ne suis pas encore digne de Maître Saitora !...


Ce prénom fit sourciller l'homme de Diamant. Shinji était en train de se retourner vers son bureau, tirant un tiroir où était entreposé un pendentif rouillé. La chaîne en argent massif soutenait un bijou représentant le symbole des Uzumaki. Il était orné d'une émeraude en son centre. Shinji s'approcha de Naitora en reluquant le bijou :


- Tant que vo... tu es là... J'ai retrouvé la clé du Temple.
- La clé... ? Tu veux dire ?...
- Oui. Celle qui désactive la protection du Rikudô qui scelle la Porte des Cinq. Tenez !


Le dénommé Undead lui tendait la joaillerie qui resplendissait sous la Lune, mais Naitora ne pouvait accepter. En effet, savoir qu'il mettait tellement de force et d'effort dans les desseins de son grand frère le martyrisait. Et pour cause, il avait découvert quelque chose de grave.


- Shinji...
- J'aurais aimé le rendre personnellement à Maître Saitora, mais je sais qu'une guerre approche et que j'ai des responsabilités...
- Shinji... Répéta l'Arame pour capter son attention.
- Dites-lui que j'aimerais m'entretenir avec lui ! J'ai... des choses à lui dire !
- SHINJI !


Naitora avait crié tellement fort que sa voix résonnait dans l'enceinte du Siège des YAKU. L’intéressé, surpris, l'observait, presque apeuré. L'Arame tenait sa tête légèrement vers le bas, ses yeux noir ébène cachés par sa chevelure en épis qui lui retombait sur le front, avant de tousser violemment. Shinji regardait son ami, sa main recueillant des gouttes de sang qui sortaient de sa gorge. Puis, un silence profond s'installa dans la pièce. On pouvait même entendre les armées des YAKU, au loin. Soudain, les murs se retrouvèrent ornés de multitudes de branchages morts, serpentant jusqu'au plafond. Petit à petit, le grand bureau de Shinji se retrouva condamné par une jungle venue de nulle part. Aucune issue n'était épargnée :


- Nai... Naitora-san ?
- Tu ne t'es jamais demandé pourquoi mon très cher frère, le grand Saitora Arame, était tellement obsédé par l'idée de ressusciter les Cinq Dieux ? Demanda-t-il, calmement, en se remettant droit.
- Il veut créer un monde sans guerre ! Répliqua-t-il automatiquement.
- Et tu es prêt à l'aider dans cette tâche ? Même si...


L'Arame avait sorti un morceau de papier froissé où étaient inscrits des noms, écrits par la main de Saitora. Par curiosité, Undead se rapprocha pour poser ses doigts sur le papier. Aveuglé, il tenta de déchiffrer l'encre en caressant la feuille. Naitora le laissa faire, attendant silencieusement qu'il ait fini. Shinji reconnut l'écriture très féminine et, arrivé en bas, il prit un air confus :


- Il y a des noms inscrits !... Uzumaki Naruto... Arame Iko... Uzumaki Hitsuma... Eoji Kamaga... Uzumaki Kushina...
- Et ?... Le dernier ?!
- ... Moi ? Répondit Undead sans comprendre.
- Sais-tu ce que cette liste représente pour Saitora ?


Le rouquin répondit par la négative. L'Arame retourna le papier et lut à haute voix :


« Kimare no Junjiru »


- Les... Erreurs de La Voix Jaune !
- Eoji Kamaga est, selon ses sources, un vieillard sénile que Kazumo aurait fréquenté pendant ses longues absences.
- Pourquoi « erreurs » ?
- Il est aussi connu pour être le gardien des Livres du Rikudô, refermant la prophétie de ce dernier. Continua Naitora en faisant exprès de ne pas l'écouter.
- En quoi cela me concerne-t-il ?
- Naruto, comme tu le sais, est celui qui fournira le chakra nécessaire pour desceller la Porte des Cinq. Le prénom d'Iko y figure car, d'après certaines légendes arameniennes, il serait le seul Arame capable de servir de corps de substitution lors de la libération des Cinq Dieux.
- Corps de substitution ? Répéta Undead en se grattant délicatement la nuque.
- Il est le seul Arame dépourvu de Chakra, ce qui est bizarre dans le sens où il peut maîtriser des techniques shinobi.
- Cet incapable serait le « Tenkaichi » ?
- Saitora n'y croit pas, mais, dans le doute, il l'a inscrit.
- Quant au nom de ma tante ?
- Kushina était une Uzumaki, tout comme toi. Avant la venue au monde de Naruto, c'était elle l'hôte du Démon Renard. Je suppose que tu vois où je veux en venir !...
- Et donc ? Pourquoi mon père et moi ?
- La Prophétie du Rikudô indique sa pensée du monde shinobi, mais, sur certaines pages, il explique le lieu du combat qu'il appelle : « Kigen'Shinkou ». Ces données sont nécessaires sur l'emplacement exact des Cinq Socles pour placer les Épées. Mais Saitora ne possède aucun de ces deux ouvrages. C'est alors qu'il a rencontré Eoji qui l'a, gentiment, foutu à la porte... Puis, il a appris qu'Hitsuma-san avait le premier tome intitulé « Shinjitsu ». Le deuxième est encore inconnu à ce jour.
- Et Maître Saitora pense que mon livre est la suite de « Shinjitsu ».
- C'est fort...


Le visage de Shinji se détendait. Enfin il se sentit utile pour son vénéré Maître. Mais Naitora le coupa dans son enthousiasme.


- ... peu probable, termina-t-il dans un soufflement.
- Alors ?! Pourquoi mon nom est sur cette feuille ?!
- Je ne sais toujours pas, mais ce que je peux te dire, c'est que tous ceux qui ont leur place sur ce vieux morceau de papier... sont considérés comme des obstacles pour mon frère !


La voix de Shinji s'éteignit dans un sifflement aigu. Il entendit le bruit du papier froissé, signe que Naitora en avait terminé. Undead serra le pendentif dans sa main avant de le ranger précipitamment dans son tiroir. Posant violemment ses paumes sur le bureau, il fit :


- Vo... Tu insinues que Maître Saitora me tuerait pour parvenir à ses fins ?
- Il est corrompu depuis le jour où il est né. C'est un égoïste, animé par la vengeance et la folie.
- Pourtant, ses idées sont nobles ! Confessa Undead.
- Ce n'est pas son plan que je critique. A vrai dire, je m'en contrefous pas mal... Le problème, c'est : est-ce que tu serais capable de te sacrifier pour une idée ?


Le rouquin se retourna subitement, marchant vers la fenêtre qui donnait sur la grande rue principale. Au loin, la mer et les troupes de Kimare qui s'organisaient pour la bataille finale. Les bras croisés, il réfléchissait sur son devenir. Un cruel dilemme. Bien qu'ils avaient les même désirs, Saitora ne pouvait coopérer avec lui. Ou alors...


- Tu mens ! S'exclama-t-il sans se retourner.
- Que tu me croies ou pas, ce n'est pas non plus mon problème. Ça fait bien des années que j'ai compris que mon frère n'était pas une personne à qui s'attacher.
- Tu es juste jaloux de sa grandeur ! Après tout, tu n'as rien fait en dehors de lui, non ? Demanda l'Uzumaki, avec une légère pointe sarcastique.
- Il serait peut-être temps que tu ouvres les yeux, Shinji...
- Maître Saitora a besoin de moi !!
- Et pourquoi aurait-il besoin de toi ?... Tu n'es pas un Arame, ni un Jinchuriki... Non, tu n'es rien pour lui. A l'époque, tu étais un bon moyen de pression sur Hitsuma, mais ce brave vieillard n'a jamais cédé à son chantage. C'est pour ça que tu le hais maintenant.
- Tais-toi ! Hurla-t-il en fracassant la vitre qui se brisa sous le choc.


Derrière lui, Naitora se rapprocha du bureau, avant de poser l’Épée de Terre. Délicatement, il se retira, marchant vers la porte. Avant de partir, Naitora lui confia :


- Si tu veux devenir important aux yeux de mon frère, alors garde cette lame. Si lui ne veut pas te voir, alors oblige-le à venir te voir ! Tôt ou tard, il en aura besoin ! Et là, tu pourras t'entretenir avec lui ! Je te conseille, cependant, de t’entraîner un peu avec ta nouvelle épée, comme prendre part aux combats. Ce n'est pas une vulgaire tige de métal, tout de même...
- Où vas-tu ? Cracha-t-il.
- Mourir !... Conclut-il en claquant la porte derrière lui.









Emplacement de la Base Principale de Kimare – Kirigakure no Sato


Le cobra de flammes resserra sa prise sur le corps fragile de Naitora qui hurlait de souffrance. Ses épaules se disloquèrent dans un craquement sordide, lui coupant le souffle. Sa bouche grande ouverte, Naitora était pourtant entré dans un silence pétrifiant. La douleur était telle qu'il ne pouvait l'exprimer. Le feu rongeait son abdomen rachitique, laissant apercevoir le derme ensanglanté de l'Arame. A coté de lui, Saitora l'observait, ne perdant pas une miette de son calvaire. Furieux après lui, il se décida, finalement, à détruire son invocation de flammes. Son petit frère tomba sur les genoux avant de sombrer sur le sol.


- Finalement... Tu ne m'auras été d'aucune utilité jusqu'au bout. Père serait furieux de te voir te rebeller contre celui qui porte ses espoirs ! As-tu, au moins, mesuré la gravité de ta trahison ?
- Vas… en enfer... !
- JE T'AI ÉLEVÉ ! JE T'AI AIMÉ ET VOILÀ COMMENT TU ME REMERCIES, POURRITURE ?


Le vieillard se réarma de sa lame qui était plantée quelques mètres derrière lui, avant de coller la pointe de l'acier sur la nuque de son frère. Ce dernier, en train d'agoniser, se vidait de son sang. L'énorme flaque rouge se faufila à travers les fissures du sol, avant de venir tâcher le bas de la robe noire de Saitora. L'homme aux cheveux noirs forçait de plus en plus sur le manche en platine, arrachant quelques gémissements de plus à sa victime.


- Si tu revois notre père, dis-lui que son seul fils va réussir la Prophétie des Cinq.


Saitora l'enjamba, tenant son épée bien haut, à la verticale, pour porter le coup de grâce. Une décapitation dans les règles de l'art, comme dans l'Ancien Temps, où les Arame inspiraient le monde. Les deux frères se fixaient sans se parler. Mais la vision de Naitora se floutait de plus en plus, ne laissant plus qu'une simple forme disgracieuse en guise de grand frère.


« Tu as perdu... Frérot... »


En guise de dernière pensée, Naitora ferma ses yeux fatigués, laissant son esprit dériver dans les méandres de l'inconscient. Avant de perde complètement connaissance, il entendit le sifflement de la lame perçant l'air, se rapprochant dangereusement de son oreille...












Hôpital central de Kirigakure no Sato


- Hey !! Vous saurez pas où est ma mère ? Demanda une petite blonde qui entra en trombe dans la chambre.
- Vous NE SAVEZ pas... Corrigea Kykio, la taquinant.


Le petit groupe se regardait, dubitatif, avant que Shikamaru ne se lève pour se poser près de la fenêtre qui donnait sur le Palais du Mizukage... en ruines. Balayant la zone, il ne vit, cependant, point d'âme. Les yeux du génie de Konoha se posèrent sur les montagnes qui bordaient la Capitale de l'Eau. Un épais brouillard inhabituel brouillait la zone, signe que quelque chose se tramait... Le
Nara resta longtemps bloqué sur cette image avant qu'une voix ne le sortit de sa rêverie :


- Iko n'est plus ici, non plus ! Remarqua Kaora en arrivant par une porte de service.
- Et merde... Vous croyez qu'ils sont partis pour se diriger vers ce fou responsable de ce bordel ? Demanda Choji, son ventre gargouillant de détresse alimentaire.
- Quoi ?! Et nous alors ? On va pas rester plantés là comme des cons !
- On NE va pas...
- Ah toi, la ferme ! S'énerva la petite Uzumaki, ce qui fit rire Kykio.


Hinaru tourna les talons, se dirigeant vers la sortie du bâtiment. Immédiatement rattrapée par Shikamaru qui lui bouchait la voie, la petite Uzumaki essaya, en vain, de passer outre.


- On se calme, petite fille ! Ordonna le brun en l'agrippant par le col.
- Pourquoi on est obligés de rester ici à rien faire alors que c'est la guerre dehors ?! Explosa-t-elle en adoptant une posture mécontente.
- Personne ne sort d'ici, tant qu'Ino n'aura pas repris connaissance ! Il faut qu'on reste groupés pour la protéger en cas d'attaque !
- Conneries ! Nos ennemis sont bien trop préoccupés pour venir nous faire chier !


Kykio resta silencieux, avant de baisser lentement la tête. A sa gauche, Kaora sentait que quelque chose d'anormal se tramait. La ninja de Kiri, au pouvoir sensoriel très développé, s'approcha du petit Hatake, avant de poser sa main sur son épaule. Le jeune homme ne bougea pas. Et dans la surprise générale, la femme aux cheveux roses envoya un violent coup de poing dans son dos. Kykio se retrouva projeté contre le mur, à la surprise de tout le monde.


- Mais ?! Qu'est-ce qui vous prend ?! S'indigna Choji en se précipitant pour aider le jeune homme à terre.
- Ne le touchez pas !! Conseilla-t-elle en faisant de même sur Hinaru.


La petite blonde reçut un violent coup de pied latéral dans la tête, la faisant valdinguer à son tour, sous les yeux choqués du Nara qui, automatiquement, bloqua les mouvements de Kaora grâce à ses ombres !


- C'est quoi votre problème ? Demanda le brun, accroupi.


La rose ne répondit pas, fixant les deux adolescents, inconscients. Puis, leurs peaux se recouvrirent d'un chakra rouge démoniaque, avant de fondre littéralement sur le sol. Sasoya, qui tenait la main de sa mère endormie, releva la tête, abasourdie par ce spectacle. La Haruno s'expliqua :


- Je savais bien que ces deux-là n'étaient que des clones...
- Quoi ?!... S'interloqua Choji, pendant que Shikamaru libérait la rose de son étreinte.


En effet, les corps des deux membres de l'équipe cinq disparurent dans une fumée rouge, embrasant la base du mur. Kaora, libre de ses mouvements, éteignit le départ de feu avec une attaque de type Suiton. Il ne restait plus que deux taches noires qui jonchaient le carrelage de la pièce. Shikamaru se releva, se demandant où ils étaient passés... :


- Ils sont déjà loin... Ils ont dû s'apercevoir de la fugue d'Iko et d'Hinata-sama. Je pense qu'ils sont partis à leur poursuite... Répondit la rose, les yeux fermés, essayant de localiser leur chakra.
- C'était quoi ces trucs ? Des clones de chakra de...
- C'était des leurres, composés du chakra du Démon Renard. Sur Hinaru-san, je n'ai pas pu faire la différence car elle en possède naturellement. Par contre, sur Kykio-san, j'ai tout de suite senti la différence...
- Ces inconscients... Ils sont vraiment bornés... Souffla Shikamaru en se massant le front.
- Je les ressens... Ils sont à cinq cents mètres vers le Nord-Ouest.
- 'Faut aller les chercher !! Supplia Sasoya en prenant pour la première fois la parole.
- J'y vais !
- Non, Choji... L’arrêta son ami en le bloquant par son bras.
- Shikamaru !...


Le génie de Konoha se dégagea de l'Akimichi, se rendant vers le couloir, avant de prendre une cigarette. Sous un écriteau « Interdiction de Fumer », le Nara prit une longue inspiration, remplissant ses poumons de fumée, avant d'expirer un nuage blanc. Choji le rejoignit, soucieux :


- Que comptes-tu faire ? T'en charger ?
- Non... Répondit-t-il simplement.
- Comment ça « non » ?
- Tu te rappelles quand nous sommes partis tous les trois ? Ino, toi et moi, pour venger Asuma-sensei contre ces deux de l'Akatsuki ?
- ... Oui... Avoua l'Akimichi en croisant les bras.
- C'est une histoire qui se répète, encore et toujours. Kykio et Hinaru réagissent comme nous par le passé.
- Mais ! L’interrompit l'homme aux cheveux hirsutes. Ils sont encore trop jeunes ! Ce ne sont que des genins !
- Kykio est le fils de notre Hokage, tandis qu'Hinaru est une Hyuuga et une Uzumaki. Il en faudrait plus que de simples ninjas sans âme pour en venir à bout...
- Tu prendrais le risque de les laisser partir au combat ? Qu'en penseraient Hinata et Kakashi ?
- Je crois en la Volonté du Feu... Et je crois surtout à la puissance des générations futures ! Lâcha le génie de Konoha en se dirigeant vers une fenêtre.


Choji le regarda d'un air inquiet, avant de se résigner à accepter la décision de son ami. Il le rejoignit, observant la Cité de l'Eau qui se dessinait sous leurs pieds. Au loin, on pouvait voir les armées de Kimare se concentrer près du port. Il préparait l'attaque final. A leur gauche, l'ancienne forteresse de la Coalition était la proie des flammes. Shikamaru explosa la vitre d'un coup de poing, avant de laisser tomber son mégot par dessus :


- Qu'a dit ta femme quand tu as été réquisitionné pour faire partie de l'Alpha Konoha ? Demanda subitement Shikamaru.
- Elle m'a demandé de revenir en vie.
- Combien de temps avant que ton fils naisse ?
- A peu près deux mois selon les médecins. S'exclama Choji.
- Et, pourtant, tu es l'un des nôtres maintenant ! Tu risques ta vie à chaque seconde où tu poses un pied sur ce sol de sang. Tu aurais pu rester à Konoha pour être sûr de connaître ton fils...
- Où veux-tu en venir ? Se demanda l'Akimichi, perdu dans le raisonnement de son ami.
- Le fait est que tu ne dois pas mourir ici ! Fit le Nara. C'est exactement la même chose pour Hinaru. Elle a passé plus de douze ans sans père, et maintenant qu'il est à portée de main, elle ne le lâche plus ! Elle réagit comme nous tous ! Ne lui enlève pas ça !


Le ninja de Konoha, légèrement enveloppé, comprit enfin. Sa seule réponse fut un sourire timide. Shikamaru se retourna vers lui, lui agrippant son épaule musclée :


- Nous rentrerons tous à Konoha !
- Nous rentrerons tous à Konoha, répéta Choji en acquiesçant.









Dans les rues de la Capitale de l'Eau


Courant à travers les toits, illuminés par le soleil matinal, Kykio et Hinaru se dirigeaient vers les hautes montagnes de Kiri, embrumées par des nuages de poussière. A l'aide de son Byakugan, le jeune Hyuuga pouvait mettre un nom sur ce chakra monstrueux qui se tenait là-bas. L'Hatake la suivait sans dire un mot, préférant surveiller leurs arrières dans cette région hostile. Il avait suivi son amie dans cette aventure car il ne pouvait la laisser partir toute seule. Après tout, il s'était fait la promesse de toujours la protéger, et ce ne sera pas aujourd'hui qu'il dérogera à la règle !


« Je m'appelle Hatake Kykio ! Et tu pourras toujours compter sur moi !... Je t'en fais la promesse ! »
Kykio Hatake – Cinq ans Auparavant


Soudain, la belle Hyuuga s'arrêta soudainement. Kykio, qui était perdu dans ses pensées, continua son chemin, avant de se prendre un mur. L'Hatake s'encastra dans la pierre dans un gémissement avant de glisser lentement vers le sol, mais Hinaru restait pensive. Fronçant les sourcils, elle se mit en position de défense, tandis que Kykio se releva, se frottant le bout de son nez endolori. A quelques mètres, un « homme » salement amoché, marchait vers eux. Ses cheveux blonds en épis se balançant au rythme de sa cadence maladroite, il s'immobilisa à la vue de la gamine, les Byakugan activés...



- Mais... c'est ?...
- Et putain... des gosses... Gémit une voix bien connue.


L'homme avait des yeux bleu clair, un manteau entrouvert noir à bandes blanches ainsi que trois petites moustaches sur ses joues. La petite blonde ne disait rien, tandis que Kykio allait se précipiter vers lui. Mais la belle l'en empêcha :


- Non !... Ce n'est pas celui que tu crois !
- Comment ça ?! S’interloqua l'Hatake. Mais ça se voit, non ? C'est ton père !! C'est Naruto-sensei.


De son côté, le clone du blond rechercha, dans ses souvenirs, l'identité du jeune homme à côté de la fille, mais il ne trouva rien. Se sachant démasqué, le clone de Saitora ne prit même pas la peine de jouer la comédie...


- C'est malheureux que vous m'ayez rencontré, jeunes imprudents.
- Hein ?!
- C'est toi le responsable de la mort du père de Sasoya, tas de ferraille ambulant ? Demanda la petite Uzumaki.
- Sasoya ? C'est qui celle-là encore ? S'exclama le clone en prenant une pause pensive. Oh et puis merde ! Ras-le-bol...


Kykio était dans une incompréhension totale. L'homme qui se tenait devant eux était la copie parfaite du véritable Naruto. Sans se retourner, Hinaru lui expliqua :


- Il n'a pas de chakra du Kyuubi. Et rappelle-toi de ce qu'a dit mon père ! Qu'il s'était fait berner par l'autre Arame à la con. Le responsable de la mort de Kogane doit être ce clone ! Voilà pourquoi les soldats de la Foudre nous ont attaqués quand on escaladait les montagnes !
- La ressemblance est vraiment troublante ! Mais... si ce « clone » est responsable du Massacre d'Hoku, c'est qu'il doit être vachement puissant ! Remarqua Kykio en se rapprochant de son amie.
- Il doit avoir les mêmes techniques que mon père... Souffla l'héritière.
- Qu'est-ce qu'on fait alors ?


Hinaru ferma les yeux, avant de s’avancer vers le clone, qui les regardait d'un air hautain. La Hyuuga s'arrêta à quelques mètres de lui, pointant un doigt accusateur vers lui :


- Espèce de tas de merde ambulant ! J'vais te faire bouffer la poussière pour avoir retiré à mon amie son père !
- Comment tu me causes, petite idiote !? Si tu connais la puissance de ton père, tu devrais savoir que je suis, alors, extrêmement fo...
- T'es con ou t'as pas capté le sens des mots « bouffer la poussière » ? Le coupa la fillette.
- QUOI ?! S'indigna le clone devant une telle arrogance.
- Parfaitement ! Ne te compare pas à mon papa, parce que t'es juste qu'un bouseux sur patte ! J'vais te faire payer ton crime, enfoiré !
- Heu... Ouais ! S'exclama Kykio en s’immisçant dans la conversation.
- Décidément, vous n'avez rien dans le crâne !


Le blond jeta son manteau sur le sol avant de former un Rasengan dans sa main droite. Hinaru adopta la position du Hakke, tandis que Kykio sortit un kunai qu'il arma entre ses dents.


- Venez me faire « mordre la poussière », bande de minables !!












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