Fiction: La Quête du Pouvoir - Les Chroniques d'Hyuuga Hinaru

Le monde a bien changé depuis la Mort de Pein et de ses six corps. Un Naruto en exil, une mystérieuse organisation qui fulmine de desseins obscurs, un désir de reconquête militaire pour un Pays bafoué, une fille ignorant son véritable destin dans les tourments de l'humanité... Quand Hinaru Hyuuga Uzumaki, la fille d'Hinata reçoit son titre de Genin, les choses changent. La paix n'est qu'illusion et la guerre se cache, tapis dans l'ombre de Kimare, une organisation scientifique de Kiri...
Classé: -12I | Action/Aventure / Romance / Suspens | Mots: 293605 | Comments: 150 | Favs: 161
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Sideral88 (Masculin), le 08/05/2013




Chapitre 48: Entre Trahison et Fratricide



Entre Trahison et fratricide







Membres importants de la Bataille de Kimare :







Attaquants : (Armée de la Coalition)







Kage :



• Gaara no Sabaku - Godaime Kazekage – Général en Chef de l’Armée de la Coalition – Chef des armées de Suna
• Nirui Onohama Rokudaime Mizukage – Général en Chef de l’Armée de la Coalition – Chef des armées de Mizu (A rejoint l’adversaire)
• A - Yondaime Raikage – Général en Chef de l’Armée de la Coalition - Chef des armées de Kumo



Seconds :



• Baki - Vice-Général en Chef de l’Armée de la Coalition – Conseiller principal de Gaara no Sabaku
• Hishirami Tano - Vice-Général en Chef de l’Armée de la Coalition – Conseillère principale de Nirui Onohama
• Bee - Vice-Général en Chef de l’Armée de la Coalition – Conseiller principal de A





Chef des sections de la Coalition :



• Rock Lee - Membre de l’Alpha Konoha – Responsable provisoire de l’Unité de courte distance (Mort face au clone de Naruto)
• Temari no Sabaku - Général de l’Armée de la Coalition – Responsable de l’Unité de moyenne distance
• Kankuro no Sabaku - Général de l’Armée de la Coalition – Responsable de l’Unité de longue distance



Autres généraux de la Coalition :



• Okaido Anatamaru - Général de l’Armée de la Coalition – Commandant en chef des armées de Mizu (Mort face à Toa Hanamura)
• Sosuko Uchogu - Général de l’Armée de la Coalition – Commandant en chef des armées de Suna (Mort en se sacrifiant)
• Chui-Pen Yong - Général de l’Armée de la Coalition – Sous-commandant des armées de Mizu
• Teriuuka Oni - Général de l’Armée de la Coalition – Sous-commandant des armées de Suna



Membres de l’escouade Kiiro :



• Naruto Uzumaki alias Kiiro (+ KYUUBI) - Général du Conseil de l’Eau – Nukenin de Konoha – Ex-leader de Kimare
• Iko Arame alias Ao - Ex-membre de Kimare – Compagnon d’arme de Naruto Uzumaki

• Kazumo Arame – Sensei d’Uzumaki Naruto, détenteur de :
§ L’Epée du Tonnerre

• Kaora Haruno - Ex-membre des YAKU



L’Alpha Konoha:



• Hinata Hyuuga - Leader de l’Alpha Konoha
• Shikamaru Nara - Membre de l’Alpha Konoha
• Sai - Membre de l’Alpha Konoha (Mort en protégeant l’équipe cinq face à Terui Keitaro)
• Ino Yamanaka - Membre de l’Alpha Konoha (Plongée dans le coma)
• Choji Akimichi - Membre de l’Alpha Konoha



Equipe Cinq de Konoha :



• Hinaru Hyuuga Uzumaki - Genin de Konoha – Détentrice du Byakugan Ultime
• Sasoya Yamanaka - Genin de Konoha
• Kykio Hatake - Genin de Konoha

















Défenseurs: (Armée de Kimare + YAKU)







Kage:



• Saitora Arame – Leader de Kimare – Shichikage Mizukage – Détenteur de :
§ L’Epée de Lave
§ L’Epée des Profondeurs
§ L’Epée Céleste

• Nirui Onohama (Ureegan) – Rokudaime Mizukage



Second :



• Naitora Arame - Général en Chef des Armées de Kimare – Conseiller principal de Saitora Arame
• Shinji Uzumaki alias Undead – Général en Chef des YAKU, détenteur de :
§ L’Epée de Terre.




Généraux de Kimare :



• Toa Hanamura - Vice-général en chef des Armées de Kimare – Compagnon d’arme d’Hitsuma Uzumaki (Mis hors d’état de nuire par Hinata Hyuuga)
• Neji Hyuuga (Ureegan) - Vice-général en Chef des Armées de Kimare – Responsable de la protection personnelle de Saitora Arame
• Terui Keitaro - Général en chef des Armées de Kimare – Bras droit de Naitora Arame (Mort face à Hinaru Hyuuga Uzumaki)
• Hitsuma Uzumaki - Général en Chef des Armées de Kimare – Bras droit de Saitora Arame (Mort face à Uzumaki Naruto et Hatake Kykio)
• Naruto Uzumaki (Clone) - Général de l’Armée de Kimare (Présumé Mort face à Bee)
• Iko Arame (Clone) - Général de l’Armée de Kimare (Détruit par Saitora Arame)





...



...





...









Vingt ans auparavant – Tokito – Village de Taki no Kuni



Iko regarda son frère ouvrir les grandes portes coulissantes de la salle avant de les refermer en souriant à son petit frère. Le petit Arame resta un instant interdit, fixant les portes d'un air décidé, et en serrant ses poings, il le jura...





« Un jour, Kaz', j'viendrai te sauver ! Comme tu l'as fait aujourd'hui, … j'te le promets ! »

Iko Arame



De l’autre côté, Kazumo déposa l’épée légendaire sur un râtelier en argent. Dans la salle, il vit un homme observant le jardin d’une beauté magnifique. Accoudée sur une balustrade, il feuilletait un vieux livre poussiéreux où les pages semblaient provenir d’un autre âge... L’Arame se figea à quelques mètres de lui, s’inclinant doucement, même s’il détestait faire ça devant lui. Le vieil homme, sentant sa présence, rangea son précieux trésor, sans se retourner. Il regardait les poissons dans la mare qui nageaient, insoucieux des malheurs du monde, frétillant leurs nageoires dans l’eau turquoise. Soudain, Kazumo rompit le silence gênant, se raclant préalablement la gorge.



-Dès que père n’est plus là, vous rappliquez comme un chien, Sensei !...

-Je vois que tu es toujours aussi poli envers moi...

-Vous m’avez presque manqué ! Vous et votre philosophie à la mord-moi-le-nœud ! Rajouta le mercenaire en venant se placer juste à coté de son interlocuteur, croisant les bras.

-Comment vont les affaires ? As-tu trouvé ce que tu cherchais ?

-J’ai recueilli des informations qui me sont très utiles, et vous ? Toujours en train de ruminer le passé ?

-Ton impertinence m’a toujours attiré chez toi !

-Vous, c’est votre capacité à encaisser tout et n’importe quoi ! Prochaine étape, je vous insulte élégamment ? Ca vous dit ?

-Tant que tu peux aligner trois mots de plus de cinq syllabes sans te planter dans les accords... Répondit-il en souriant légèrement.

-C’était mesquin et infondé. Fit Kazumo pour sa défense.



Les deux hommes s’arrêtèrent de parler, laissant le vent dominical parler pour eux. Les arbres en fleurs laissaient leurs odeurs enivrer le jardin, quelques pétales tombant sur l’herbe verdoyante. Le vieillard inspira un grand coup avant de soupirer longuement dans un râlement de plaisir. Soudain, quelque chose l’agaça. Une odeur infecte, piquante.



-Kazumo, pour l’amour des Dieux, va fumer ailleurs ! Tu pollues mon air.



L’intéressé esquissa un sourire avant de prendre une bonne bouchée de fumée, qu’il envoya dans la figure de son maître. Celui-ci, stoïque, ne bougea pas d’un poil, se contentant de fermer les yeux comme pour montrer son dégoût.



-Vous devriez essayer ! Peut-être que ça détendra le balai qui est enfoncé dans votre orifice anal depuis trop longtemps ! Conseilla le mercenaire, fier de sa réponse digne d’un aristocrate crasseux.

-... Bon. De toute façon, j’ai des affaires qui m’attendent. Ton père devrait revenir d’ici quelques jours.

-A vrai dire, ce n’est pas pour lui que je suis venu... Hitsuma.

-Ah ?! Et, puis-je savoir la raison de ta présence alors ? Fit l’Uzumaki en se retournant vers le fils de Saitora qui profitait de sa nicotine.



Mais Kazumo ne daigna répondre, se contentant de tapoter la rambarde en sapin du bout des doigts. Hitsuma n’insista pas et coulissa la grande porte de la terrasse intérieure, avant de s’enfoncer dedans. L’Arame, enfin seul, termina sa cigarette en balançant le mégot dans un petit pot prévu à cet effet. Soudain, il attrapa, en vol, un livre qui lui arrivé en pleine face. Sans se retourner, il l’ouvrit et lu...



-Toujours aussi... glauque et lugubre... Shinji... Fit-il après quelques minutes.



Le dénommé Shinji, fièrement dressé sur le toit de la demeure, sauta dans les airs avant de tomber près de son ami. Ce dernier prit le paquet de clope, posé sur le rebord de la rambarde, avant d’en retirer une. Kazumo, surpris mais déterminé, décolla la cigarette de la bouche de son ami d’un geste vif et précis.



-Oh !! Elles coûtent la peau du cul celles-là !!

-Vu la taille de ton arrière-train, je pense que tu n’as point de soucis à te faire ! Répliqua Shinji.

-Et toi, je te croyais un amoureux de la nature, et maintenant, tu te détruis les poumons ?

-Tu as une mauvaise influence sur moi...

-... Tu m’as manqué, vieux frère !... Termina Kazumo en l’enlaçant.



Shinji tapota sur le dos du mercenaire. Après quelques secondes, ils se décollèrent, l’Arame lui proposant une de ses précieuses clopes en guise de cadeau, ce que l’Uzumaki accepta avec joie. Puis, ils se posèrent sur un banc de pierre, dans le grand jardin privée, savourant cet instant de tranquillité. Et pour cause, vivre dans l’enceinte sacrée du docteur Arame Saitora n’était pas de tout repos. Kazumo et Shinji étaient considérés comme les protecteurs de Tokito, ce petit village perdu au fond des montagnes. Ils rendaient service à la population, allant à récupérer des chatons coincés dans des sapins, au démantèlement de repaire de voyous qui attaquaient les caravanes marchandes.

Shinji et Kazumo, nées le même jour de la même année, avec seulement dix-sept petites secondes d’avance pour l’Arame. Une amitié qui naquit dès leurs premiers jours. Le fils héritier du puissant Saitora Arame. L’unique descendance d’un des derniers Uzumaki foulant cette terre... Ils avaient vécu les mêmes épreuves, les mêmes moments. Ils étaient comme les deux doigts de la main ! Tellement liés que...



-Tu te souviens du jour où on était tombés amoureux de la même fille à l’école ? Commença le mercenaire en expulsant sa fumée.

-C’était quoi son nom déjà ? ... Tamara ? ... Non... Takama ? ...

-Katsuii.

-Je n’étais pas loin... Souffla Shinji.

-.. Bref... Je l’ai revue !... Elle te passe le bonjour d’ailleurs !

-Ah oui ? ... Et que fait-elle maintenant ?

-Responsable des interrogatoires... musclés... de Kiri...

-Petit salaud !...

-Tout ça pour te dire, que tu me dois cent ryos....

-Sérieux ?...

-Sérieux ! Répondit Kazumo en clignant de l’œil.

-... Gros salaud !... Soupira l’Uzumaki en lui donnant la somme due.



Kazumo esquissa un ricanement bien masculin avant de tirer son chapeau vers le bas. Le reste de la discussion se porta sur les récents évènements qui ont eut lieu à Tokito, ainsi que du comportement du paternel idolâtré par tous... Cela faisait quelques jours que Saitora était parti on ne sait où avec quelques gardes personnels. Quand à Iko, à part faire le zouave et emmerder les commerçants, il profitait de son statut de cadet de la famille la plus puissante de la région.

Soudain, alors qu’ils finissaient leurs clopes, un hurlement lointain vint bousculer leur farniente dominical. Shinji releva une paupière, lui qui était avachi sur un transat’ en face de l’étang, tandis que Kazumo continuait de lire le livre de son ami.



-T’as entendu ?

-Encore Iko qui espionne les bains publics côté femmes... Répondit le mercenaire en tournant la page.

-Ils sont fermés aujourd’hui... On est dimanche ! Rétorqua l’Uzumaki en se levant.

-Bon, et bien il espionne la concierge alors.

-Elle est aux portes de la mort.

-Et alors ?! Plus elles sont vieilles, mieux elles gèrent, non ?

-Ouais, enfin quand même, il y a une certaine limite... T’es bizarre comme mec, Kaz’... S’exclama Shinji un peu dégouté des dires de son ami.

-J’ai la flemme... Je rentre à peine de deux jours de marche...

-Lève ton gros cul !

-Okay,... Okay... Marmonna Kazumo en soupirant de plus belle.



Les deux inséparables sautèrent par-dessus l’enceinte en pierre, retombant sur le haut d’une falaise. En bas, le village s’étendait, avec la porte principale en feu. Les civils se dirigeaient vers les montagnes, tandis que les quelques gardes de fortune tentaient de résister, en vain. Du ninjutsu, c’était des shinobis qui attaquaient !

Dans la grande rue centrale, un petit garçon courrait à contre-sens. Ses cheveux bleus valsant derrière lui, il slalomait entre les personnes. Un sourire triomphant sur son visage, ce dimanche n’allait peut-être pas être aussi chiant finalement... A quelques mètres de là, un homme fracassa la porte d’une maison d’un seul coup de pied. Dans la pièce, une mère de famille protégeait ses enfants, les englobant de ses bras maternels. L’homme souriait de sadisme à la vue de cette femme apeurée et sans défense. Puis, il lui demanda calmement ses biens de valeurs, lui jetant un sac vide à ses pieds. La femme se hâta d’enlever ses bagues et autres colliers en or, mais le maigre butin ne plaisait pas à son ravisseur.

Il l’attrapa par le col, l’entraînant dans la chambre à coucher, sous les yeux de ses enfants morts de trouille. Le shinobi claqua la porte avant de la jeter contre le lit...



-C’pas grave !... J’irai me satisfaire ailleurs dans ce cas !..

-Arrêtez !... Ar... ARRÊTEZ !!... Sanglota-t-elle en se débattant pendant que l’homme lui déchirait ses vêtements.



Soudain, la porte explosa, laissant une fumée épaisse envahir les lieux. L’homme se protégea le nez, laissant sa victime fuir vers l’avant du lit. La femme se recroquevilla sur elle-même, tandis que le shinobi renégat arma ses kunai. Puis, une petite silhouette se dessina à travers l’épais brouillard, se tenant fièrement sur le parvis.



-Un gamin... Sérieusement ?... Commença l’homme en s’esclaffant de plus belle. Tu viens jouer les héros, morveux ? Tu sais à qui tu as à faire ? Je suis Shinto*...

-Rien à foutre de ton nom à la con !! Répliqua le petit garçon en se craquant les doigts. Je vais te faire regretter d’être venu dans ma ville !!

- « Ta » ville ? Hein ?... Elle ne sera plus que cendres dans quelques heures, ta misérable ville !

-Iko !!!... Enfuis-toi !!! Hurla la mère désespérée.



Le ninja se rapprocha dangereusement du petit Arame qui campait sur sa position. Il tenait dans sa main, cachée derrière son dos, un kunai anormalement plus long, à mi-chemin avec la dague. Et alors que l’homme prépara son poing, Iko glissa entre ses jambes, laissant son agresseur détruire le mur d’en face. L’Arame sortit par la porte de derrière, se plaçant au milieu du jardin. De son côté, le shinobi se mit à sa poursuite, défonçant au passage une vitre avant de se redresser. Devant lui, sa cible, en équilibre, sur sa dague plantée verticalement au sol.

Iko tenait sur la pointe de son pied gauche. Sa jambe droite, repliée, et dans ses deux mains, deux autres katanas très fins, qu’il tenait à bout de bras. Une position assez étrange, ce que remarqua son adversaire qui n’eût pu, une nouvelle fois, contenir ses rires.



-Mon Dieu... Que tu as l’air ridicule, gamin... Allez, ait un peu de dignité, descends de là, histoire d’avoir une mort plus propre et honorable !...

-Je ne suis pas un ninja, moi... je n’ai pas besoin d’honneur !...

-J’avais remarqué. Tu es incroyablement... faible et puéril !

-Je suis un mercenaire !! S’empressa de répondre Iko en lui offrant un regard d’assassin.

-Et bien ! Montre-moi ta force, « Mercenaire » !! Rajouta le ninja en plaquant ses mains l’une contre l’autre.



Doton ! Ganban Kyuu
Cercueil de Pierre


Un sarcophage de terre sortit du sol, encerclant le jeune Arame qui n’avait pas bougé d’un sourcil. Quelques secondes furent requises pour que le piège se referme dans un bruit sourd. Le ninja laissa sa joie exultée. Se grattant furieusement son épaule, le shinobi se retourna pour revenir à son but. Mais un craquement soudain le fit sortir de son euphorie maladive. Il refit face à sa technique, mais elle n’avait pas bougé pour autant.



-Hmm... Sûrement une petite fissure lambda... Marmonna-t-il... Hmm ?... Qu’est-ce qu*...



Ninpo ! Saneibaa no Odori
Technique de la Danse des Trois Sabres


Au même instant, l’épaisse muraille de pierre explosa en millions de particules, révélant le jeune mercenaire, le dos courbé vers l’avant, son pied gauche prenant appui. Ses deux sabres légèrement en arrière venaient accompagner le troisième situé dans sa bouche qu’il tenait férocement entre ses dents. Dans ses yeux, le désir brûlant de lui mettre sa raclée, de prouver sa valeur et de faire taire certaines rumeurs à son sujet. Et sans prendre d’élan, Iko s’élança vers son ennemi. L’attaque fut rapide, trop rapide. Quelques secondes auront suffi pour que le petit Arame se retrouve derrière sa proie, un genou à terre. Le shinobi, trop peu réactif, était campé sur sa position. Il n’avait rien vu venir.

Derrière lui, l’Arame se redressa lentement, rangeant délicatement ses deux sabres dans leurs fourreaux. Et juste avant de les claquer au fond de leur étuis, il chuchota :



...Tenbatsu !
Jugement Divin




A ces mots, l’homme se retrouva couvert de multiples coupures si fines que seul le sang qui s’éjectait des plaies pouvait rendre les blessures visibles. Il trembla de tous ses membres, tombant à genoux sous cette torture sans cri. La douleur de se faire transpercer de tous les côtés était si forte que sa voix s’était éteinte. Puis, Iko attrapa le sabre resté dans sa bouche, avant de le ranger, lui aussi, dans son fourreau. Et il le cala bien au fond. Derrière-lui, l’homme fut décapité, sa tête roulant sur l’herbe humide, son cruor abreuvant la terre.

Iko ne se retourna pas, préférant lancer un regard derrière lui. Et par dessus son épaule, il dit :



« Je m’appelle Iko Arame ! Je ne suis pas un Ninja, encore moins un homme d’honneur. Répète-le bien devant le Shinigami !... Péteux ! »



Dans la place centrale du village, le reste des bandits était en train de saccager les commerces, pillant les caisses, les vivres. En dessous d’une statue, ils entreposèrent leurs butins. Un du groupe arrivait pour poser un tonneau de Sake pur quand une ombre anormale vint lui brouiller son soleil.



-Eh !! T’es qui toi !...

-Moi ?... Fit l’intéressé, assis sur le bras de la statue. Je ne suis... que la Mort...



Ce dernier sortit son flingue, injectant son chakra à l’intérieur du mécanisme, avant de tirer deux fois. L’homme, touché en pleine tête, tomba sur le dos, les yeux encore dans l’incompréhension la plus totale.



-Kazumo Arame ! Enchanté au fait !... Répondit-il finalement en soufflant sur le canon qui fumait.



Le bruit des coups de chakra alerta les autres qui rappliquèrent, encerclant le mercenaire qui jouait avec sa précieuse arme.



-Regardez !!! C’est ce mec au chapeau qui a buté Atomo !!

-Tu vas crever !! Espèce d’enfoiré ! Répliqua un autre.

-Shinji !... Raconte-moi une histoire, veux-tu ? Demanda l’Arame en s’appuyant contre l’édifice, snobant ses ennemis.

-Avec plaisir ! Répondit son ami qui était caché de l’autre côté.



L’Uzumaki prit son livre et commença à écrire pendant que l’étau se resserrait sur eux.





« Chapitre 1 : C’est l’histoire d’un groupe d’incrédules, aux accoutrements plus que ridicules, fonçant tête baissée, vers leurs ennemis décomplexés. Armé de leurs futiles kunai, ils crièrent toutes leurs entrailles, dans cette vaine bataille, avant que des racines gigantesques, sortirent de la terre dans un grondement titanesque ! ... »





A ces mots, Shinji posa un point final, avant que les écrits se mirent à briller sur le papier. Puis, la terre trembla, déstabilisant leurs ennemis qui s’arrêtèrent sous l’effet de la surprise. Soudain, et un par un, les bandits furent capturés par des racines géantes sorties des abysses du sol, les soulevant à quelques mètres dans les airs. Ces derniers, entre cris de peur, gesticulaient dans tous les sens pour se libérer de cette emprise surnaturelle.



-Je veux plus de d’action ! Shinji !! Donne-moi du sang et des larmes !! Ajouta Kazumo en sortant une cigarette.

-C’est prévu, cher ami ! Je vais même te faire en héros !

-Quelle gentillesse ! Je t’écoute !... Fit-il en plaçant sa clope entre ses lèvres.





« Chapitre 2 : Et alors qu’ils se débattent, plongés dans leur ignorance, des branches mortelles vinrent se poser sur leurs gorges sans défense, avant de couper leurs respirations devenues éprouvantes, dès que Kazumo aura allumé sa douce substance si enivrante ... »





-Oh, magnifique !! Ces rimes !! J’adore !! C’est magnifique, n’est-ce pas ? Dites que c’est magnifique, bande de bouseux !! S’exclama Kazumo en tournant autour de ses proies.

-O...Ou...Oui... !! Affirma un des voleurs.

-S...Subl...Sublime même !! Ajouta un deuxième.

-Pitié !!! On ne viendra plus ici !! On... On vous laissera tranquilles !! Promis !!...

-Shinji ? Que penses-tu de leur honnêteté ? Peut-on les faire confiance ?

-Je pense que oui... Celui de droite fait déjà dans son sous-vêtement...

-Merci !!!!

-Cependant... je suis d’humeur barbare ? Pas toi ? Demanda l’Uzumaki.

-Moi, ça me donne envie d’en griller une ? Puis-je ?

-Bien volontiers !! Fait donc, cher ami !

-NON !!!!



Un bruit de briquet. Une inspiration. Et... Un long silence. Une quiétude régna. Plus un geste. Plus de peur.



« ... Fin. »



La technique s’arrêta, laissant les gargantuesques racines s’évaporer dans les airs. A terre, les corps inertes de leurs agresseurs reposaient par terre. C’était terminé... Shinji referma son livre en le claquant fermement, tandis que Kazumo continuait de s’intoxiquer les poumons.



-Toujours aussi sadique ! Assura Shinji en rangeant son précieux sésame dans sa poche intérieure.

-Toujours aussi aimable ! Le complimenta Kazumo en lui prêtant une latte de sa cigarette.

-Maintenant, il faut nettoyer, au risque de voir les rats rappliquer !

-Je t’en prie, fait mon ami, fait !



Shinji rouvrit son livre et posa son doigt à la fin de son histoire mortelle. Puis, il glissa de droite à gauche, effaçant ses écrits, et de ce fait, effaçant les cadavres qui rejoignirent les profondeurs des ténèbres.



-Simple. Efficace et économique. Rappelle-moi pourquoi on ne fait jamais équipe ?

-Parce que tu détestes ton père, et que je te déteste pour ça ?

-Ah oui, c’est vrai !...

-HEY !!! KAZUMO !! Cria une voix au loin !

-Voila ton petit-frère qui sort des bains publics !

-Il est temps de nous dire au revoir, alors !

-Tu ne veux toujours pas qu’il me voit ? S’exclama l’Uzumaki en commençant à écrire !

-Non... Allez ! Du nerf !

-Okay, okay...



Shinji écrivit une description d’un personnage dans son livre avant de refaire sa technique. Quelques minutes plus tard, le petit frère de Kazumo arriva, s’arrêtant devant lui, ses mains posées sur ses rotules, soufflant comme un animal. Le mercenaire remarqua les trois épées ornant la ceinture de son frère.



-Qu’est-ce qu’il y a ! T’as vu un méchant bonhomme ?

-Tu rigoles ? Je l’ai explosé sa mère ! Il est en train de pourrir dans le jardin de Madame Takimo.

-Ca devrait être leur chef, vu qu’on s’est chargés de tous les larbins ! Fit une voix à côté d’eux.

-Tiens, vous êtes aussi là, Maitre Oshinobi !

-Oui, il m’a rejoint peu après mon retour !!... Alors tu dis que tu as vaincu un bandit qui se prétendait être leur chef ?

-Un bandit ? Tu rigoles ! C’était un shinobi !! Il m’a fait une attaque de type Doton, mais je lui ai mis plein la gueule après ! Tu aurais dû voir, je l’ai découpé, transpercé, dépecé, dé*...

-Oui, j’ai compris, Iko...

-Un shinobi ? Ca devient inquiétant ! Nous n’avions jamais eu ce genre de problème avant ! Il faut voir d’où ils venaient ! Conseilla le soi-disant Oshinobi, tapis derrière son épais manteau qui recouvrait son corps entier.

-J’irai, avec M.Le-Sauveur-de-Tokito ! Fit Kazumo en posant la main sur les cheveux d’Iko !

-Ouais !! Enfin de l’action ! En plus, j’vais louper des jours d’école !!!

-On sera revenus d’ici demain matin, Oshinobi !!

-Et merde... Souffla Iko, dépité de la nouvelle.

-Bien, alors bon voyage !!!









...



...



...





Prison Centrale de Kiri – Sept heures cinq minutes





Shinji Uzumaki. Détenteur d’une des cinq épées Légendaires : L’Epée de la Terre. Maître incontestable de la poésie sur toutes ses formes. Disciple de la ferveur de Saitora Arame. Membre du Haut-Conseil de l’Eau. Général en Chef des YAKU depuis plus de six ans et éternel partisan du sadisme littéraire. Douze ans après sa victoire contre le Jinchuriki de Kyuubi, les revoilà, de nouveau, réunis. Shinji pouvait le sentir. Cette odeur. La peur si caractéristique de Naruto qui s’émanait de son esprit depuis que ses convictions s’étaient envolées comme des pétales de fleurs sous une forte brise.

Et Kazumo. Ce parfum mélangeant incompréhension et surprise. Des années qu’ils ne s’étaient pas revus, mais pas une seule seconde sans s’oublier. Le mercenaire hoqueta quelques mots avant de faire quelques pas vers son faux-frère qui s’était assis, contemplant, du haut de sa colonne de pierre, ce doux spectacle.



-Shinji ?! Que... Pourquoi ?!

-Kaz’, mon cher ami ! Je ne peux exprimer la joie que j’éprouve tellement le son de ta voix m’a manqué !

-T’as perdu la tête ?! Et qu’est-il arrivé à tes yeux ? Demanda le mercenaire tandis que Naruto baissa son regard.

-Tu n’as qu’à demander à ton petit protégé ! Je suis sûr qu’il se fera une joie de t’expliquer ce regrettable accident en détail...



L’Arame se retourna vers le blond qui le fuyait du regard. L’atmosphère commençait à devenir pesante. Kazumo, voyant sur son ami resté silencieux, ferma les yeux pour essayer de fuir la vérité. Cependant, le mercenaire, et malgré son affection pour Shinji, se reprit, lui refaisant face.



-Ce... tremblement digne de l’Enfer... Ne me dis pas... que tu...

-Kaz’. Un jour tu m’as dit, que nous nous battrons pour savoir qui de l’un ou l’autre doit pouvoir vivre avec ses rêves ? J’ai décidé de vivre avec ton Père, alors que toi, tu le fuis depuis ta naissance.

-Je croyais que ta folie n’était qu’un masque. Et mes propos n’étaient pas à prendre aux premiers degrés. Répliqua l’Arame.

-Elle ne l’a jamais été, c’est toi qui tente vainement de te prouver le contraire. On a passé de magnifiques moments ensemble, mais je n’ai jamais perdu à l’idée que nous devions en finir, un jour ou l’autre.

-Tu te sacrifies, pour un homme qui veut détruire son passé ! Mon père n’est pas le Saint Héros qu’il se prétend être. Ce n’est qu’un vieux fou, obnubilé par sa vengeance qui le bouffe de l’intérieur depuis le jour où Uzu no Kuni a été détruit.

-Détruit... A cause des Uzumaki... Renchérit Shinji en descendant de la structure.



Naruto releva soudainement la tête. Puis, il sortit le livre d’Hitsuma de sa poche. Shinji, intrigué, observa l’ouvrage avec intérêt.



-Oh... Voici le Saint Graal. Tu l’as lu, Naruto ?... Non, bien évidemment. La vérité te blesserait trop... Nous, les Uzumaki restant, avons une dette envers les Arame. C’est dans notre devoir de les aider pour obtenir la rédemption !

-Tu ne connais strictement rien de la véritable Histoire ! Le contra Kazumo en plantant l’Epée de la Foudre dans la terre.

-Tu es borné, ma parole !... Enfin bon, tu l’as toujours été, de toute façon !

-Votre voix ! Commença Iko en se positionnant près de Naruto. Je la reconnais !...

-Shinji, Undead, Oshinobi,... j’en passe et des meilleurs... Je les collectionne ! Avoua l’Uzumaki en se massant le front, lassé.

-Oshinobi ?... Mais, c’est toi le laquait de mon frère ?

-Oui, ça, c’est ce qu’il t’a bien voulu faire croire !

-Kaz’ ?

-Longue histoire, Iko... Et c’est pas le moment...

-Tout à fait. Affirma Shinji. Et en cette belle matinée, je vais enfin pouvoir assouvir un désir longtemps insatisfait.





« Naruto !... Kazumo !... »
« Mon meilleur ennemi et mon pire ami »
« Je vais vous raconter... une histoire ! »

...


...


...

« L’histoire d’un loup solitaire et d’un renard terrorisé... »
« ... qui tombent sur le dernier chasseur de la forêt.»

...


...


...


« Je l’ai intitulé... »





TRAHISON


...


...


...









Douze ans auparavant – Près de Konoha





-Uzumaki Naruto... Je te donne exactement sept minutes...



Shinji rangea sa montre avant de s’assoir sur une table d’un bar en terrasse. Les habitants reprirent leurs occupations, se sachant en sécurité. Quelques secondes auront suffi pour qu’un serveur arrive pour lui demander sa commande. Shinji sortit une gourde à sec, et lui ordonna de la remplir d’eau minérale. Le serveur resta quelques instants confus avant de prendre le récipient. Mais, il ne pût s’empêcher de lui demander :



-Monsieur ? Je sais que ce ne sont pas mes oignons, mais... Qu’à fait cet homme pour que vous le pourchassiez ?

-Il est né dans le mauvais clan. Répondit d’un trait l’Uzumaki en ouvrant son livre.



L’homme n’insista pas, se contentant de s’incliner légèrement avant de se remettre au travail. De l’autre côté de la ville, Naruto sautait de toit en toit, aussi vite que ses jambes le pouvaient, pour échapper à ce fou sorti de nulle part. Après quelques minutes de courses effrénées, le blond s’accorda une petite pause au milieu des cultures de riz. Il regarda autour de lui, scannant tout chakra. Il n’y avait personne. Il avait réussi à le semer...

Il souffla longuement, s’essuyant les gouttes de sueur qui perlaient sur son front. Puis, il se dirigea vers une petite rivière qui coulait en aval pour se rafraîchir. Il s’agenouilla avant de plonger ses mains dans... la terre. Naruto fit un bond en arrière, essayant de comprendre ce qu’il s’était passé. Dans le lit du cours d’eau, plus aucune trace du liquide si convoité. Il n’y avait plus rien, seulement un sinueux chemin couvert de cailloux. Le blond se frotta les yeux, mais rien n’y faisait, la rivière avait complètement disparu...

Interloqué par ce phénomène plus qu’étrange, l’Uzumaki observa, plus attentivement, les environs, mais à part quelques paysans au loin, rien ne semblait être anormal. Finalement, il se remit en route vers une destination inconnue, sans avoir pu satisfaire sa soif grandissante...

Cela faisait exactement sept minutes que l’hôte du démon renard avait quitté la ville. Il se trouvait sur un sentier battu, au milieu d’une forêt de feuillu. Les mains dans les poches, il marchait lentement, essayant d’expliquer l’inexplicable.



-Je n’ai pas rêvé, pourtant... Dit-il à voix haute. Je l’ai vue, cette rivière ! Et elle coulait bien...

-Gamin...

-Kyuubi-sama, c’est pas le moment...

-J’ai un mauvais pressentiment.

-Et moi donc...

-Et j’ai déjà vérifié ! Tu n’es pas dans un Genjutsu, aussi puissant soit-il. Ce qui signifie qu’une chose. Expliqua le démon.

-Je suis suivi ? Demanda le blond en s’arrêtant.

-Bonne réponse ! Fit une voix en hauteur.



Naruto releva la tête. Sur une branche, assis de façon totalement décomplexée, il reconnut son poursuivant. Il ne semblait pas fatigué, ni même d’avoir eu à faire le moindre effort pour le retrouver. Le blond avala avec difficulté. De son côté, Shinji lui jeta sa gourde.



-Tiens ! Tu dois avoir soif après une telle course !... Bois !

-Pour que je finisse empoisonné ? Non merci...

-Arrête tes bêtises, si tu crois que j’ai besoin de tels subterfuges pour pouvoir prendre le dessus sur toi... Lâcha Shinji. Si tu veux tout savoir, c’est de l’eau minérale offerte par un serveur très sympa, quoiqu’un peu trop curieux à mon goût. D’autant plus que tu n’as pas pu boire à ta guise dans cette rivière, je me trompe ?

-Alors c’est toi qui a*...

-Asséché le fleuve ? Oui. Ce fut très simple, il suffit d’avoir... un peu d’imagination ! Rétorqua l’homme aux cheveux ébène en montrant son livre.



Le blond serra les dents, se demandant encore s’il pouvait prendre le risque de s’abreuver. Mais cela faisait plus de dix-huit heures qu’il n’avait rien bu. Alors, il enleva le bouchon avant d’en engloutir le contenu. Shinji le regarda s’envoyer le litre d’eau, totalement indifférent, avant que quelque chose de très... énervant... lui tapa sur le système.



-Diable. Tu fais un de ces bordels quand tu bois, toi... Ta mère ne t’a jamais appris la politesse ?... Oh ! Que suis-je bête ! Elle est morte, n’est-ce pas ?

-Ta gueule.

-Comme ton père, comme nombreux de tes amis aussi... Si tu veux mon avis, ta vie n’est pas un cadeau du ciel.

-Tu vas la fermer un peu ? Rajouta le blond, sa voix de plus en plus menaçante.

-C’est là que nous nous ressemblons ! Dit-il en atterrissant près de sa cible. Moi aussi, ma vie est une torture indescriptible. Et puis, ce n’est pas comme si nous n’avions rien en commun, après tout !...

-Que veux-tu dire ?



Shinji plaqua ses cheveux en arrière, avant de faire glisser, lentement, ses mains vers sa nuque. Au fur et à mesure que celles-ci descendaient, ses cheveux changèrent de couleur, laissant apparaître un roux si caractéristique. Naruto regarda ce spectacle en s’essuyant le coin de sa bouche. Au final, la véritable chevelure de l’Uzumaki fut enfin révélée...



-Tu comprends maintenant ? Tu vois où je veux en venir ?

-T’es un mec qui aime se faire des couleurs. C’est cool... Lâcha Naruto en lui balançant la gourde vide vers lui.

-Okay... Je vois... Tu connais strictement rien de ta famille en fait ?

-Je n’ai pas de famille, ni d’amis. Répliqua le blond. Maintenant, si tu veux m’excuser, j’ai un exil qui m’attend !...



Naruto le contourna, nonchalant, s’enfonçant dans la forêt. Shinji le regarda du coin de l’œil avant de l’interpeller.



-Je suis un Uzumaki, ignare !

-Et moi, le dernier Uchiwa. Répondit le blond



S’en était assez pour le fils d’Hitsuma qui, voyant que son objectif n’en avait rien à faire de ce qu’il disait, sortit son livre avant d’écrire une phrase. Soudain, le blond, en posant son pied, chuta lourdement, une douleur stridente sur la cheville. Naruto se rattrapa avec les mains, étouffant un cri, avant de se masser son articulation, pourtant sans blessure.



-Et encore. Ce n’est qu’une petite faiblesse... Je pourrai être pire !

-C’est quoi ce*...

-J’en ai marre de toi et de ton comportement désinvolte. J’ai pour ordre de te ramener à Kiri, déboité de tous les côtés s’il le faut, mais crois-moi, tu me suivras !



A ces mots, Shinji termina une autre ligne en appliquant un point final. Le blond se retrouva propulsé contre un arbre, qu’il déracina au passage, avant de finir sa course près d’un rocher. L’hôte du démon renard ne comprenait pas ce qu’il lui arrivait. Il regarda Shinji qui renferma son bouquin dans un silence olympien. Ce dernier soupira longuement pendant que son adversaire se releva, s’armant de kunai dans chaque main.



-Si tu veux mon avis, tu devrais coopérer, ça m’évitera d’user mon encre !

-J’ai déserté mon village, renié mes amis, abandonné toute relation... Tu crois vraiment que je serai coopératif avec le premier venu ? Grogna-t-il en laissant les yeux de Kyuubi apparaître.

-Bienvenu au club !... D’un côté, j’espérais vraiment que tu dises cela, car sans combativité...



« La vie est fade !... »



Naruto fit le premier pas, enjambant l’arbre mort avant de fondre sur sa cible qui ne bougea pas d’un pouce. Puis, au dernier moment, le fils d’Hitsuma esquiva en faisant un pas sur le côté. Le blond prit appui sur son pied droit pour contre-attaquer, ses kunai imbibés de chakra, avant d’enchainer une parfaite combinaison de Taijutsu. Shinji, qui avait grandement sous-estimé la force de son adversaire, se retrouva piégé. Il détestait les combats au corps à corps, et pour cause, il n’était pas préparé. Le rouquin essaya de se sortir de ce déluge de lames, tout en ne perdant pas de vue les coups du blond qui commençaient à porter leurs fruits.

Dos à un arbre, il prit appui dessus, avant de s’envoler dans les airs, tandis que Naruto, pris dans son élan, taillada le pauvre feuillu, qui ne tarda pas à partir en petit bois. Ce dernier arrêta le massacre, jetant ses armes à terre, avant de se retourner lentement vers Shinji qui, accroupi sur une branche d’un grand chêne, observait les dégâts. De multiples petites coupures sans grand danger, mais très contraignantes.

Enervé, le rouquin sortit son arme fatale, mais c’était sans compter sur Naruto qui se rua vers lui, Rasengan en main. Le temps passait au ralenti. Shinji posa son stylo sur le papier, tandis que le blond préparait son coup surpuissant. Mais il n’y arriverait pas à temps, son adversaire avait déjà fini et se préparait à poser un point final.

Et dans un dernier éclair de génie, un bras de chakra sortit de l’autre main du blond, qui alla se plaquer contre les deux yeux de l’autre Uzumaki, qui hurla de douleur. La chaleur extrême du chakra de Kyuubi lui défigura son visage doux. Mais ce dernier réussit à poser son sa plume sur le papier...



« ... Et le Rasengan d’Uzumaki Naruto explosa dans sa main, lui faisant d’énormes dégâts, le rendant presque inhumain... »



Une énorme explosion se fit entendre, pulvérisant le paysage, arrachant toutes végétations. Les oiseaux s’envolèrent dans cette apocalypse si soudaine. Naruto, qui se prit son attaque, bascula en arrière, rejetant des litres de sang, sa main pendouillant, morte... Dans sa chute, il entraîna le bras de chakra qui s’agrippait sur les yeux de Shinji, pour enfin, les lui arracher d’un coup sec. Le fils d’Hitsuma bascula de sa branche, se tenant la tête, avant de tomber, la tête la première, sur le sol meurtri.

L’énorme vague de poussière obstrua la clarté de la journée, rendant l’air aussi irrespirable que les profondeurs du Tartare. Le blond finit sa chute, à demi conscient, creusant un cratère. Dans sa main, les deux globes oculaires de son ennemi, encore pétrifiés...



...



...



...

















Base Centrale de Kimare – Souterrain de Kirigakure no Sato





Un homme marchait d’une cadence rapide et assurée. Derrière lui, son fidèle compagnon qui serpentait sur les dalles froides de la pièce. L’énorme en bois fit son apparition au fond de ce couloir interminable. Cette porte qui les avait vus tous passer. De Terui à Naruto. D’Iko à Saitora. Une porte magistrale, tout en bois, représentant cinq épées qui s’entrelaçaient dans un tourbillon. Un mélange entre le blason Arame et celui des Uzumaki, avec en son centre, un bas-relief d’une île longtemps disparue. L’homme poussa les deux battants, révélant une pièce plongée dans l’obscurité. Seules quelques bougies éclairaient les murs. Au milieu, la grande table en pierre de réunion, avec les sept sièges.



Les Sept de Kimare



Il s’arrêta devant, regardant droit devant lui. Au fond de la salle, un trône taillé sur le flanc de cette base creusée dans le sol. Un trône de pierre, décoré de gravures représentant la Bataille d’Uzu no Kuni. Sur ce trône impérial, une autre personne attendait. La jambe droite posée sur l’autre et sa main soutenant sa tête sans émotion...



-Comment oses-tu t’asseoir ici !...

-Tu étais long à arriver. Et puis, cette place ne t’appartient pas à ce que je sache ! Répliqua-t-il.

-En tous cas, ta vie est à présent entre mes mains, petit frère !

-Le problème avec toi, Sai’ !... Ce que tu ne m’as jamais vu plus que ton simple « petit frère ». Et ceci causera ta perte !... Grand frère !

-Je te croyais à mes côtés ! Commença Saitora en élevant la voix. J’allais nous apporter le monde à nos pieds ! J’allais restaurer le clan Arame au sein de la politique mondiale ! Je l’ai fait pour Père, je l’ai fait pour toi !

-Arrête de mentir à toi-même ! Tout ce qui t’importe, c’est d’exterminer tous les Uzumaki foulant cette terre ! Tu n’as que faire de régner sur ce monde. Tu l’as dit toi moi-même : « tu détestes la politique ». Ta vengeance t’a aveuglé. Tu ne m’as même pas vu prendre de l’importance !

-Ta trahison rend mon cœur encore plus noir... Lâcha le patriarche, tandis que Gara-Gara s’enroula autour de son bras chétif.

-Tu n’as plus de cœur, seulement une masse ténébreuse qui pompe ton sang sinistre... Hitsuma le savait, lui...



Saitora resta silencieux, grinçant des dents pour contenir sa colère prête à exploser. Naitora se leva, une grande robe noir avec le symbole de la porte sur le devant qui lui cachait les chevilles jusqu’au début du nez. Ce dernier sortit de sa poche un document. Il le déroula sous les yeux de son frère.



-Voila tous les noms des personnes que tu voulais voir pourrir en enfer. Commençons par la fin. Sans grande surprise, on y retrouve celui de Naruto, ce qui est compréhensible. Puis, vient celui de ton propre fils, Iko...

-Iko n’est pas mon fils. Il n’a aucun chakra et encore moins d’honneur !... Corrigea le vieillard en s’approchant.

-Puis, celui d’Hitsuma, malgré que ce brave homme t’ait été fidèle jusqu’au bout...

-Hitsuma reste, et restera, qu’un pourri qui n’a pas eu le cran de rejoindre les rangs des Arame lors de la guerre !

-Mais pourtant, il t’a aidé ! Ajouta Naitora.

-Ce vieux fou a simplement protégé ses intérêts.

-Et je pense que tu vas dire par là... Kushina ? Demanda le petit frère en devenant de plus en plus agressif, montrant le nom de cette dernière tout au début de la liste.



Saitora ferma les yeux, avant d’esquisser un sourire satisfait.



-Allons, Naitora... Ne me dis pas que ça te choque... Reprit-il en haussant les épaules.

-Tu avais l’intention DE LA TUER ! Cria-t-il, hors de lui !

-Et Kyuubi s’en est chargé pour moi !

-Mais si elle était encore en vie, aujourd’hui ?... Que ferais-tu ?



Naitora n’était qu’à quelques centimètres de son frère, le défiant du regard. Il attendait sa réponse qui allait déterminer l’issue de ce duel. Saitora resta longuement silencieux avant de dire de sa voix usée par les âges.





« Je la tuerai... comme n’importe quel Uzumaki croisant ma route ! »



Une goutte d’eau tomba au centre de la table en pierre, résonnant dans l’enceinte. Naitora s’éloigna lentement du visage de son frère, le regard haineux et choqué à la fois. Sans le quitter des yeux, le plus jeune des deux frères enleva les bandages de son bras gauche.



-Allons... Tu me fais quoi là ? Ta crise d’adolescent ?... Il est un peu tard, je trouve.



Mais Naitora ne répondit rien. Saitora continua :



-Je me demande comment tu t’es pris pour récupérer ce papier. Je pensais qu’on ne fouillait les affaires des autres dans la famille... Mais, à vrai dire, je suis content que tu l’es trouvé. Au moins, ça m’évitera de partager le pouvoir, vu que tu seras six pieds sous terre... Fit-il en laissant son chakra recouvrir son corps, peu à peu. Il continua. Père m’a demandé de récupérer les cinq épées légendaires. J’ai tenu ma promesse. Et je pense qu’il est de mon côté sur mon choix d’exterminer ce clan de rouquin minable. Alors, certes, ils ne sont pas tous coupables, mais leur nom me procure cette envie de les voir souffrir, comme ils l’ont fait avec notre clan ! Mais toi, Nai’, tu étais trop petit ! Tu ne comprenais rien de la situation actuelle ! C’est à moi que Père à donner sa volonté ! A moi, et à moi seul ! Toi, tu n’es bon qu’à me suivre et fermer ta gueule ! Tu aimais cette Kushina ?... Dommage !

-Je vais te détruire... Et j’aurais dû le faire depuis longtemps.

-En restant accroché au passé, on finit par ne plus suivre le présent... Les Arame et les Uzumaki ont vécu sur la même île, ont régné ensemble, jusqu’au jour où nous avons perdus nos emblèmes, nos épées... notre honneur. A partir de ce jour, nous sommes devenus comme des moins que rien à leurs yeux. Ils nous ont viré du Haut-Conseil des Tourbillons, ont pris des décisions sans nous conseiller ! Je n’appelle pas ça « être juste », Naitora ! Notre père, le grand Taryuu, a tout fait pour redonner au Clan Arame le pouvoir qu’ils avaient ! Et je continue sa lancée ! Maintenant que je suis à deux doigts de réaliser son rêve, voilà que tu te retournes contre moi ? Toi, Naitora Arame, deuxième fils de Taryuu Arame ! Et pour quoi ?... POUR UNE HISTOIRE D’AMOUR AUSSI PITOYABLE QU’INACCEPTABLE !

- Surveille tes paroles ! Fit son frère en se mordant le pouce.

-Je sais peut-être d’où Iko tient cette façon de s’autodétruire. Peut-être qu’il est ton fils, après tout ? Non, je rigole. Même toi, tu n’as pas été capable de l’oublier, ta douce et tendre Kushina... Tu ne laisseras aucune descendance à notre clan, et ainsi meurt la branche secondaire... C’est peut-être mieux ainsi...



Saitora arma son bras, son serpent se figea en pierre avant de dessiner l’épée des Flammes. La lame de Kagutsuti. De son côté, Naitora invoqua l’Epée des Profondeurs, qu’il avait cachée dans un tatouage le long de son bras. Les deux frères se faisaient face, près du trône qui représentait l’ancien pouvoir des Arame. Celui de Taryuu. Celui de leur père qui, maintenant, allait les regarder s’entre-déchirer.

Une deuxième goutte d’eau pointa le bout de son nez sur le plafond rocheux de l’immense salle. Elle resta encore quelques instants accrochée avant de tomber. Elle n’allait pas tarder à toucher le sol dans un bruit cristallin... Elle n’allait pas tarder à engager un ...







Fratricide







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