Fiction: La Quête du Pouvoir - Les Chroniques d'Hyuuga Hinaru

Le monde a bien changé depuis la Mort de Pein et de ses six corps. Un Naruto en exil, une mystérieuse organisation qui fulmine de desseins obscurs, un désir de reconquête militaire pour un Pays bafoué, une fille ignorant son véritable destin dans les tourments de l'humanité... Quand Hinaru Hyuuga Uzumaki, la fille d'Hinata reçoit son titre de Genin, les choses changent. La paix n'est qu'illusion et la guerre se cache, tapis dans l'ombre de Kimare, une organisation scientifique de Kiri...
Classé: -12I | Action/Aventure / Romance / Suspens | Mots: 293605 | Comments: 150 | Favs: 161
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Sideral88 (Masculin), le 04/01/2013




Chapitre 44: Le Siège du Fort de la Coalition



Dix Octobre







« Nul ami tel qu'un frère ; nul ennemi comme un frère. »
Proverbe indien










3h05





Près de la Porte de l’Horreur





Cinq minutes que le combat avait commencé. Cinq minutes qu’Hitsuma et Naruto se duelaient au corps-à-corps. Cinq minutes qu’aucun des deux n’avaient réussi à toucher l’autre. Même vitesse, mêmes réflexes, le sang des Uzumaki coulant dans leurs veines. Le vieillard, de son corps d’acier, ne craignait pas grand-chose des attaques de Raijin, tandis que le blond dosait parfaitement ses mouvements pour ne jamais se mettre en danger. Une véritable partie d’échec vivante. Chaque attaque, mouvement et parade étaient durement calculés.

Et même s’ils avaient convenu de se battre à la régulière, les deux béligérants retenaient leurs coups, car le symbole était trop fort. Hitsuma ne pouvait, malgré sa volonté, faire du mal au fils de sa soeur chérie, et de l’autre, Naruto avait encore cet infime espoir de sauver son oncle de ce tourbillon infâme qu’avait créé Saitora. Un combat sans issu et sans gloire. Et pourtant, il fallait bien un dénouement. La fatalité d’une pièce de théâtre. Le destin d’un mythe grec. L’enfer d’un duel inévitable...

Contrant l’épée du blond, Hitsuma se replia vers les falaises. Face à lui, deux énormes tornades fonçaient droit sur lui, aspirant tout ce qui se trouvait sur leurs passages. Il projeta son poing dans le sol, provoquant d’innombrables fissures qui se propagèrent telles les branches d’un feuillu. Les attaques venteuses tombèrent dans les crevasses, arrachant le sol pour le plonger vers l’obscurité de l’abîme. Puis, le vieillard leva son bras, une boule lumineuse se formant dans sa poigne. L’orbe semblait attirer toutes les particules de lumières qui se trouvaient dans un rayon de cinq mètres, la faisant grossir petit à petit. Puis il fit le mudra du tigre avant de chuchoter.





Hiton – Kousen Karada

Technique de Lumière – Corps Lumineux





Son corps se recouvra, peu à peu, d’un voile de lumière étincelant, aveuglant, telle une illumination divine, insaisissable. Naruto ne pouvait se concentrer tellement cette clarté l’oppressait. Le blond se protégea les yeux grâce à son coude et Hitsuma en profita pour se faufiler derrière-lui, armant son bras de fer, avant de fracasser la nuque de son adversaire d’un geste ample et puissant. Naruto glissa sur plusieurs mètres, encaissant roulades et dérapages, avant de s’encastrer dans la muraille un peu plus loin. Le vieil Uzumaki n’attendit pas que son neveu ne reprenne ses esprits et leva ses deux bras, cette fois-ci. Le rayon lumineux, surchargé, devenait de plus en plus incontrôlable. Il peinait à tenir son attaque mais il le devait. Les rayons de la Lune venaient s’évanouir sur la boule lumineuse d’un neige éblouissant, éclairant la zone de combat d’une lumière sinistre et désolante. Puis, parti de ses mains tel un faucon en plein pic, le rayon surpuissant vint s’enfoncer dans le torse du blond qui criait de douleur, à s’en décrocher la mâchoire. Le choc fut brutal, l’enfonçant de plus en plus dans les pierres noires de la structure défensive. Le faisceau, concentré sur un petit rayon d’impact, le transperçait au niveau du nombril, brûlant au troisième degré la peau mate du blond.

Ce dernier, dans un élan de courage, forma un Rasengan dans sa main, avant de le placer au niveau du rayon lumineux. L’orbe tourbillonant venait contrer l’attaque d’Hitsuma, réflectant la lumière vers le vieillard qui esquiva au dernier moment. Le rayon réfléchi provoqua un énorme tunnel sur la falaise avant de s’évanouir de l’autre côté de la montagne. De son côté, Naruto se tenait le ventre, un trou béant qui déversait des litres de sang. Il voyait de plus en plus flou, la silhouette d’Hitsuma n’était plus qu’une vague forme abstraite entourée d’un brouillard psychédélique et peu rassurant.

Naruto posa un genou à terre. Puis le deuxième. Son pantalon s’imprégnait de son propre cruor. Son sceau se mit alors à apparaître, ce qui était synonyme, pour lui, d’une très mauvaise nouvelle...



-Et merde...



...



Naruto rouvrit subitement les yeux, les immenses barreaux de fer de la prison de Kyuubi comme unique vue. Il n’avait plus mal. Il ne ressentait plus rien. Seul le sentiment d’impuissance. Sa légendaire combativité l’avait abandonné, le laissant dans les méandres du doute et de la confusion. Hitsuma n’avait que faire de sa vie, du moins, c’était ce que le blond pensait. Après un court silence de cathédrale, l’éternel genin de Konoha émit un soupir si caractéristique... Le démon Renard le regardait d’un air menaçant, comme toujours. L’Uzumaki se leva sans difficulté, attendant le sermont habituel de son fidel compagnon. Cependant, Kurama ne disait rien. Naruto haussa un sourcil avant de dire...



-Et bien ?! Allez-y ! Dites-le !... Je suis faible, je ne suis qu’un idiot... J’aurais dû m’en douter...

-Tu t’es fais avoir comme une fillette de quatre ans. Répondit l’intéressé.

-Enfin, je vous retrouve.

-Mais ce n’est pas le moment. Tu vas devoir arrêter de retenir tes coups, Gamin... Tu commences à exploser ton forfait...

-Vous croyez que c’est facile. Je me mens à moi-même depuis le début. C’était prévisible que je craque ! Rétorqua Naruto en s’appuyant contre les barreaux.



Un long silence s’installa à nouveau. Ce n’était pas dans les habitudes de Kyuubi de rester là sans rien faire, mais au fond de lui, il comprenait la douleur qu’endurait le blond. Trahi, humilié, utilisé et abusé... Comme lui. Comme tous. Soudain, les murs commençaient à trembler avant de s’arrêter brusquement. Naruto regarda aux alentours et vit de la poussière, sortie de nulle part, tombant sur le sol. Les cloisons s’effritaient.



-Tu es en train de te faire massacrer...

-Je ne peux rien faire contre lui. Je ne suis pas de taille pour affronter celui à qui je dois tant, expliqua le blond.

-Alors... tu abandonnes ? Demanda le Renard.



Les murs tremblèrent à nouveau, mais en beaucoup plus fort. Hitsuma avait projeté le corps du blond contre la falaise qui s’était écroulée sur lui, avant de finir sa course dans les eaux ténèbreuses de l’océan. Le blond coulait à pic, lâchant ses dernières bulles d’oxygène. Dans son esprit, la prison de Kyuubi commençait à se désagréger, signe que le pronostic vital de l’Uzumaki était sérieux.

Sans tarder, Kyuubi passa ses griffes à travers la traverse, encerclant son hôte de ses lames acérées. L’eau commençait à se déverser dans l’immense salle. De l’eau de mer, noyant les pieds du blond qui regardait, impuissant, à sa chute. Soudain, il sentit le souffle chaud du Renard s’abattre sur sa nuque. Apparement, Kyuubi n’était pas trop d’accord sur le fait de crever sans tenter quoi que se soit.



-Laisse-le-moi !...

-Kurama...





Si tu sais que tu es condamné face à lui, alors laisse-le-moi !

Kyuubi no Yoko









...





De son côté, Hitsuma regardait mélancoliquement l’endroit où Naruto avait chuté. On pouvait encore voir quelques bulles faire surface, mais il ne fallut pas longtemps avant que l’eau ne reprit son calme habituel. Le vieillard désactiva sa technique, retrouvant son corps tailladé de cicatrice, un léger tribut pour exécuter sa technique.



Echec et Mat



Hitsuma leva son poing vers le ciel avant de déplier ses cinq doigts. Puis, il décompta dans sa tête, baissant un doigt à chaque seconde qui défilait. Arrivé à la quatrième, l’immensité bleue commençait à bouilloner, se colorant d’un rouge sang avant de s’élever dans les airs, provoquant une averse brûlante apocalyptique. Hitsuma regarda ce geyser d’eau salée s’envoler vers les cieux. Il fit quelques pas en arrière pour laisser place au responsable. Cette chevelure orange, ces yeux scindés comme un félin, et ce sourire sadique ornant son visage. Pas de doute, Naruto n’était plus. Il avait laissé sa place. Le vieil Uzumaki grimaça à la vue de celui qui avait foutu sa vie en l’air. Le démon à neuf queues.



Kyuubi no Yoko





Malgré son apparence d’humain, on pouvait apercevoir l’aura bestial qu’il dégageait. Le renard le regarda d’un air provocant. Le torse, à moitié troué, se regénérait à vue d’oeil et sa posture nonchalante l’agaçait, lui qui n’avait pas prévu à un tel retournement de situation.



-Comment oses-tu te montrer devant moi, démon !...

-Le corps de ta chère Kushina était si chaud et reposant ! Dommage qu’elle ne soit plus en vie aujourd’hui !

-C’est toi qui l’as tuée ! Cria l’Uzumaki en concentrant son chakra.



Mais Kyuubi ne lui répondit pas, se contentant de planter l’épée de Raijin dans le sol. Il n’en aurait pas besoin et de toute façon, il ne savait pas s’en servir. Il craqua sa nuque, se malaxant les vertèbres dans un ralement bestial. Un petit rituel qu’il entrepenait à chaque fois que Naruto lui laissait quartier libre. Sentir l’air sur son enveloppe humaine, renifler la douce odeur du sang et des larmes. Naruto ne pouvait se battre contre Hitsuma, ce sera donc Kyuubi...



-Mon adorable et naïf hôte a le regret de t’annoncer qu’il chie dans son froc à l’idée de devoir te tuer. Je lui ai donc suggérer mon aide afin de régler ce petit problème sentimental fort navrant ! Expliqua le renard en s’étirant les bras.

-Une aide ? Connais-tu au moins le sens de ce mot...

-On s’en fout, moi, tout ce que je veux, c’est de me dégourdir les pattes ! Vieillard !

-Tu n’es qu’une boule de haine trop longtemps enfermée. Ajouta Hitsuma, sa voix devenant de plus en plus rauque. Ta venue me conforte encore plus dans mes convictions. J’étais désolé pour Naruto, mais toi, c’est tout différent. Tu as ruiné ma vie. Tu es la source de tous mes malheurs, et même si mon neveu doit y passer en te tuant, je le ferai avec grand plaisir ! Car tu es tout ce que je déteste ! Kyuubi.

-Hmmmm... Gémit le Renard à neuf queues en se courbant légèrement vers l’arrière. Tu dégages tellement de rage et de souffrance !... Je suis comblé ! J’espère que ta force est à la hauteur de ta peine ! ... Hitsuma...



Sur ces mots, l’Uzumaki se jeta sur son nouvel ennemi, le bras droit en arrière. Kyuubi ne bougea pas, fixant son adversaire de ses yeux de félins. Le coup fut brutal. L’énorme poing d’acier d’Hitsuma s’était venu se loger dans l’épaisse barrière de chakra qu’avait formé le renard à la dernière seconde. Malgré la très forte température, Hitsuma forçait toujours. Il ne ressentait pas la douleur. En effet, son bras, en acier pur, pouvait encaisser beaucoup de Celsius, en dépit d’une consommation de chakra beaucoup plus importante. Kyuubi était surpis face à sa résistance, mais il n’en était pas moins enjoué, et d’un rapide coup de pied, il fit valser son ennemi qui dérapa sur le sol. L’homme aux yeux nacrés se stabilisa, se malaxant l’abdomen. Cela ne faisait plus aucun doute. Kyuubi se battait avec toutes ses forces !



-Excellent. Que la partie commence...





...



...





...



3h13





Près de la Porte de l’Horreur



Une nouvelle fois, Toa se retrouva, la gueule la première, contre l’épaisse muraille. Il tenait tête à son bourreau. Une sublime femme aux caractères très prononcées. Hinata se dirigea lentement vers lui, une nouvelle fois. Elle lui redemanda, une nouvelle fois. Il répondit par un juron inapproprié... une nouvelle fois. La belle aux yeux de perle contenait sa colère. Elle ne voulait rien laisser transparaître. Elle s’agenouilla près de lui, lui tirant ses cheveux vers le bas pour qu’il la regarde. L’Hanamura était dans un état lamentable ; de multiples bleus, des plaies ouvertes, déversant des millilitres d’hémoglobine à travers son visage enfantin. Ce dernier avala sa salive avant de répondre.



-Je comprends pourquoi Naruto est resté aussi droit pendant toutes ces années... Un pet de travers, et il gagnait une reconstruction faciale...

-Donne-moi l’antidote ! Réitéra-t-elle sans préter attention aux précédents dires de son ennemi.

-Combien de fois j’devrai le dire ! ... Y en a pas ! Pauvre cruche !

-Si j’étais toi, j’éviterai de me parler sur ce ton ! Tu es à bout de forces, incapable de te battre, et tes insultes sont aussi piquantes qu’Hinaru un jour de vaisselle !

-Bon... Et bien, sale pute, ça vous va ? Essaya-t-il en souriant comme un crétin.









...









De l’autre côté, les trois corps sans vie des deux frères Arame, ainsi que de Kaora, reposaient par terre, dans l’immense cour, plongés dans un coma indescriptible depuis plus de deux heures. Soudain, la main d’Iko commençait à bouger, cherchant désespérement une accroche sur la muraille pour pouvoir se hisser. Entre gémissements de douleur et haletements, le plus jeune des Arame réussit à se remettre debout, son dos s’appuyant contre la pierre. Les yeux toujours fermés, il appelait son frère qui ne répondait pas. Il recommença, en vain. Mais alors qu’il essayait de relever ses paupières, il sentit une bourrasque de vent se jeter contre sa figure, avant d’entendre un énorme hurlement. Ce parfum, il le connaissait parfaitement.



-Toa ?... Souffla-t-il entre deux respirations.



En effet, l’Hanamura avait traversé la muraille entière, pour, au final, s’encastrer contre la deuxième porte. Le mercenaire arriva enfin à ouvrir les yeux, fixant d’un regard inquisiteur, le pauvre bras droit d’Hitsuma tourner de l’oeil, de la morve coulant de ses narines explosées. Son expression faciale ressemblait à une pose digne d’un clown alcoolique et ces membres inférieurs formaient une position aussi étrange que loufoque. Puis, Iko entendit des pas se rapprocher de sa position. Il tourna lentement la tête vers le tunnel formé par Toa lors de son fulgurant vol plané. Une magnifique silhouette se dégagea de la fumée, ses cheveux se balançant de gauche à droite au rythme de sa démarche. Fidèle à lui-même, il s’interposa du mieux qu’il put, tentant une approche plus ou moins réussie.



-Eh !... Belle... Colombe du matin... Je... suis...

-Iko Arame, oui je sais... Dit-elle d’un ton las.



Mais le mercenaire aux yeux d’or, fatigué de se tenir debout, chuta lamentablement devant elle. Hinata resta quelques instants immobile, regardant le fidèle ami de son blond, se ramasser la gueule en avant. Mais dans son malheur, Iko arriva à se caler parfaitement sous les jambes de la Hyuuga, une magnifique vue sur son postérieur s’offrait à lui... et plus.



-Tiens ! Tu ne portes pas ... de sous-vêtement sous ton jogging... militaire ? Demanda-t-il d’une voix mi-émerveillée, mi-stone.



Le visage d’Hinata se crispa et sans attendre une seconde de plus, et munie d’un sublime coup de pied vertical, la Hyuuga encastra le pauvre mercenaire dans le sol. Ce dernier, surpris, criait à pleins poumons. Ses hurlements, tellement forts, réveillèrent les deux autres comateux . Sortis de leur léthargie, Kazumo et Kaora se relevèrent à leur vitesse, tandis qu’Hinata se posta près du plus vieux des Arame, laissant Iko dans son trou, le nez en sang, mais pas pour les mêmes raisons.



-Vous êtes qui vous ? Demanda-t-elle, visiblement pas d’humeur à se présenter.

-Kazumo. Répondit-il simplement en se tenant l’épaule gauche.



Mais le regard de la Hyuuga se posa sur la seule femme du groupe. Ces cheveux roses, encrassés par la boue, ainsi que ses magnifiques yeux émeraudes. Pas de doute, il s’agissait bien de la nouvelle « protégée » de Kakashi. Elle s’avança vers elle d’un pas assuré avant de s’arrêter près d’elle. Kaora l’affrontait du regard.



-Je vois que tu as échoué...

-Tout ne s’est pas passé... comme je l’avais prévu... Confessa la Rose sans abaisser son regard.

-L’Hokage s’inquiète beaucoup pour toi. Je t’ai couvert autant que j’ai pu, mais j’ai dû lui dire la vérité...

-Ce n’est pas grave... j’aurai au moins essayé...



Elle attendit quelques secondes, le temps de reprendre sa respiration avant de dire.



-Saitora est beaucoup plus puissant que je ne l’avais imaginé. Il possède quatre des cinq épées légendaires. Son armée est monstrueuse et même les YAKU se sont ralliés à sa cause.

-Et le Conseil de l'Eau ? Demanda Hinata en commençant à soigner les plaies de la rose.

-Muselé, voir complétement décimé... Il a les pleins pouvoirs et ses pensées dirigent cette armée.

-Il faut tuer père si nous voulons stopper les hommes de Kimare ! Conseilla Kazumo en prenant Iko sur son dos.

-Nirui est déjà parti pour ça.

-Vous ne comprenez pas. Saitora est un grand maitre en Kenjutsu ! Je doute qu’une Kage puisse y arriver.

-C’est à moi de m’en charger... Lâcha Kazumo en époussetant son chapeau.



Les deux femmes se turent automatiquement. Le mercenaire plaqua son couvre-chef, cachant ses yeux.



-Je n’aurais pas dû me reposer entièrement sur Naruto. J’ai fait une erreur en m’eclipsant pendant dix ans, et maintenant, je dois en payer les conséquences. Ca fait bien longtemps que je connais les plans de père, mais j’avais toujours cette peur de passer à l’acte... Maintenant c’est terminé.

-Sans vouloir vous offenser, si cet Hitsuma a réussi à vous neutraliser alors que vous etiez trois, je vous vois mal tenir tête à Saitora. Fit la Hyuuga.





Touché





-Kaz’ !... Hinata a raison. Nous ne sommes pas de taille ! Ajouta Kaora en s’asseyant sur un bloc de roche.

-Alors on fait quoi ?!



Un léger gémissement se fit entendre, rompant la discussion. Tous se retournèrent vers Toa qui avait retrouvé ses esprits.



-Tout d’abord, je dois faire cracher le morceau à celui-là. Répondit la Hyuuga en s’avançant vers l’Hanamura.

-Il ne dira rien, tant que ses pensées sont axées sur celle de Saitora. Affirma Kaora en le fixant.

-Il le faut. Je dois trouver un moyen de sauver mon cousin !

-J’ai peut-être une idée !...



L’Haruno se dirigea lentement vers sa victime. Puis, elle s’assit, formant le signe du boeuf, avant de demander :



-Foutez-le-moi dans le coma. J’ai besoin qu’il dorme pour pouvoir lire en lui...



...





...





...







3h30



Palais du Mizukage



Saitora marchait dans un long hall, suivit de son éternel cobra qui soutenait le corps inerte de Nirui. Elle avait été vaincue, elle aussi, et l’Arame avait des projets pour elle. Les sifflements reptiliens de Garagara venait accompagner les pas de son maître dans ce silence de mort. Au loin, on entendait les cris de la guerre, près de la plage. Mais il ne s’en faisait pas trop pour ça. Même avec le ralliement des soldats de la Foudre, ils avaient très peu de chance de s’en sortir. De plus, Naruto était bien trop occupé avec Hitsuma pour pouvoir leur donner un coup de main. Ajouter à ça l’énorme échec de l’escouade de Nirui pour tenter de le stopper et vous obtiendrez ce que ressentait Saitora à ce moment précis :



Une totale confiance en lui



Le vieillard arriva près d’une porte en bois qui donnait sur un long escalier en colimaçon qui s’enfuyait vers le bas. Au fond, les laboratoires secrets de Kimare. Si Nirui ne voulait pas se rallier à lui, alors il la ferait plier par l’Ureegan ! Tout en descendant, il se remémorra de lointains souvenirs. Le Pays des Tourbillons, son enfance heureuse et épanouie, son père... Il serait si fier de lui à présent. Les Arame étaient de nouveau maîtres des épées légendaires, et bientôt, de tout le monde ninja. Il ne restait plus qu’à récupérer l’Epée du Vent, tuer son fidèle ami, et remporter la guerre. Ce n’était plus qu’une question de temps...



Un jour, les Arame reviendront à leur gloire d’antan

Taryu Arame





Il aperçut, enfin, le bout du tunnel. Une grande porte en métal lui tendait les bras. Il la poussa, entrant dans l’énorme salle où des milliers d’Ureegan étaient entreposées dans des bocaux, lévitant dans un liquide visqueux peu accueillant. Au fond, une table d’autopsie, éclairée par deux grands projecteurs. Il déposa le corps de l’Onohama, la couchant sur le dos, avant de prendre un des exemplaires de son bijou. Il dévissa le couvercle et muni d’une pince chirurgicale, il prit l’oeil artificiel, le déposant sur un petit récipient en acier.



-Pas d’anésthésie pour toi... Lâcha-t-il avant de prendre un scalpel.





...







...







Cri de douleur atroce

Echec et Mat





...





...





...







3h32



Première ligne de la Zone douze



Les combats faisaient rage dans l’immense plage de sable fin. L’armée de Kimare s’était déployée telle une pieuvre, encerclant leurs ennemis qui ne pouvaient que se retirer vers le fort. Mais la Coalition, malgré le surnombre, résistait plutôt bien. Dans les premières lignes, Rock Lee dirigeait ses troupes avec sa fougue légendaire. Enchaînant son taijutsu, il redonnait espoir rien qu’en le voyant combattre. Il avait libéré les huits portes afin d’augmenter ses performances. Son visage, rouge comme le feu, hantait les soldats de Saitora qui n’arrivaient pas à le contenir.

Et cet adversaire était devenu tellement problématique, que les YAKU n’eurent d’autre choix que d’envoyer leur plus puissant atout.

Lee, après avoir repoussé une énième fois une bonne vingtaine de soldats, reprit son souffle tout en fixant le reste qui ne voulait plus bouger. Et pour cause, ce n’était plus à eux de le combattre, mais à un homme de moyenne taille, ses cheveux or si caractéristiques qui était en train de s’avancer lentement vers lui. Le fauve de jade ne reconnut pas tout de suite son nouvel ennemi, du fait des particules de sable qui lévitaient dans les airs. C’est alors que son adversaire forma son mudra avant de souffler. Le brouillard disparaissait et les hostilités pouvaient commencer.



-Que... ? ... Naruto ?... Bégaya Lee en se calmant.

-Belle nuit pour la mort d’un maître en Taijutsu.



Le ninja de Konoha ne répondit pas, encore estomaqué par ce revirement de situation. Derrière-lui, quelques soldats de l’Eau étaient dans le même état. Devant eux se trouvait un des cinq grands Général du pays des Vagues, un des héros du Massacre de Kiri :



Uzumaki Naruto dit Kiiro



Ils ne comprenèrent pas. Aux dernières nouvelles, Naruto se battait avec eux ! Alors pourquoi était-il dans le camp adversaire ? Lee serra des poings, secouant sa tête comme pour se réveiller d’un cauchemar avant de crier.



-T’ES QUI TOI ! COMMENT OSES-TU PRENDRE CETTE APPARENCE !

-Allons, Lee... On se connaît bien tous les deux...

-TU N’ES QU’UN CLONE ! JAMAIS LE VERITABLE NARUTO SE BATTRAIT POUR SAITORA ! Continua-t-il dans sa rage.

-Je suis un des créateurs de Kimare, et Saitora est un de mes amis les plus chers. Expliqua-t-il en souriant comme le Naruto d’autrefois.

-Général Lee. Ca... Ca ne tient pas debout... Reprit un des soldats, apeuré.



L’intéressé examina de plus près la personne qui se trouvait devant elle. Pas de doute, ils s’agissait bien de Naruto. Mais il se pourrait très bien qu’il soit un leurre destiné à semer le doute dans les rangs de la Coalition. Lee fit un pas en avant, pointant son doigt devant lui.



-Si tu es le véritable Naruto, alors dis-moi qui était son meilleur ami !



Le blond afficha un sourire sadique et Lee perdit de sa confiance. Naruto posa à terre ses bandages qui recouvraient ses bras tout en répondant à la question.



-Uchiwa Sasuke, que je n’ai pas pu sauver de sa vengeance... Répondit-il d’un ton faussement mélancolique.



Echec...



Cette réponse fut l’effet d’une bombe dans les rangs de l’armée. Etait-ce vraiment le Naruto Uzumaki que tout le monde connaissait ? Pour Lee, ça ne faisait aucun doute...



-Comment peux-tu nous trahir... encore une fois...

-J’ai mes raisons. Et vous amenez avec moi dans ce bourbier faisait parti de mon plan. J’ai fait croire à tout le monde que je m’étais détaché de Kimare, mais en réalité, c’était pour attirer Konoha vers sa mort. Et après votre extermination, Saitora et moi pourront diriger ce monde dans la paix.

-TU MENS ! Hurla Lee en se ruant vers lui.



Il arma son pied droit de toutes ses forces et frappa son nouvel ennemi en pleine tête, mais Naruto le contra à l’aide de son bras droit. Le fauve de jade passa derrière-lui en salto avant de se réceptionner avec ses mains. Il écarta ses jambes, tournoyant de toutes parts, comme une tornade. Le blond esquiva au dernier moment en se repliant. Voyant qu’il n’était plus là, Lee arrêta sa technique, se remettant debout et tenant une pose d’art martial. Ses yeux tremblaient, de peur et de rage. Quant à Naruto, il esquissa un sourire malicieux. Il semblait tellement vrai, tellement réel, mais Lee ne pouvait croire à cette dure réalité. Il chassa ses pensées pour se reconcentrer. Il fit signe à son ennemi de s’approcher, ce qu’il fit, Rasengan en main. Mais avant, l’homme aux yeux de saphir créa trois clones chargés de faire diversion. Ces derniers se dirigèrent à une vitesse fulgurante vers Lee qui les repoussa, non sans peine. Mais entre temps, il avait perdu de vue l’original.



En effet, le véritable Naruto sortit de la terre, l’orbe tourbillonnante bien en avant. Lee, sous l’effet de la surprise, n’eut pas le temps de se replier et se prit l’attaque en plein dans l’abdomen. L’attaque déchira son juste-au-corps verdâtre avant de brûler sérieusement son épiderme. Ils restèrent là, quelques secondes, le temps que l’attaque se disolva. Lee se retrouva propulsé vers l’arrière avant de s’écraser contre un des soldats de l’Eau qui s’était retrouvé sur son chemin.



-Ton affectation en tant que dirigeant de l’académie ninja t’a un peu ramolli, Lee... Soupira le blond, déçu de la résistance de son ennemi.

-Ta... Ta gueule...

-Tu as de la chance, ce Rasengan n’était pas puissant.

-Tu joues... avec moi... ?

-Maître Lee ! Nous allons bientôt être débordés ! Quels sont vos ordres ! Cria un sous-lieutenant de Suna.

-Repliez-vous... jusqu’au fort... Nous avons perdu les premières... lignes... Se résigna-t-il.



Mais il se releva, se tenant fortement son ventre déchiqueté. Il perdait beaucoup de sang et savait que ses minutes étaient à présent comptées. Il croisa le regard de son vieil ami qui ordonnait à son armée de les poursuivre. Aucune pitié. Jusqu’au dernier. Tel était ses ordres qui résonnèrent comme le glas de la défaite. Naruto avait le bras droit levé, indiquant des positions à prendre, et Lee en profita pour examiner d’un peu plus près son ennemi. Soudain, il esquissa un sourire satisfait.



-Tu es heureux de bientôt mourir ?... Demanda le blond, perplexe.

-Je le savais... Je le savais depuis le début...

-C’est vrai... Ton Taijutsu minable n’avait aucune chance face à moi. Je suis le Jinchuriki de Kyuubi, l’aurais-tu oublié ?

-Non, tu ne l’es pas... Lâcha Lee séchement en resserant son bandeau frontal.



Mais le ninja de Konoha se retrouva, peu à peu, encerclé de toutes parts. L’armée de Kimare, qui avait réussi à s’avancer jusqu’aux murailles, le menaçait de plus en plus. La fuite n’allait plus être aussi facile, et tant que ce « Naruto » lui barrerait le chemin, la tâche en serait encore plus difficile. Mais au fond de lui, il était heureux, car il avait sa réponse...



-...Tu n’es pas Uzumaki Naruto... car tu ne possèdes aucun chakra de Kyuubi !



Sentant le bluff, le faux Naruto fit un pas en avant, croisant ses bras comme pour faire comprendre à son ennemi qu’il se trompait.



-C’est absurde, jamais je n’aurais besoin d’un tel chakra pour pouvoir te battre... Répondit le blond en fronçant des sourcils.

-Il est évident que je ne suis pas de taille face à toi, même sans ton biju, mais...



Il ressera son bandeau frontal, le symbôle du village cachée de la Feuille triomphant sur le métal de la plaque. Ses yeux montraient l’arrogance. Sa bouche, la malice, et ses poings, la volonté. Oui, il avait sa réponse.



-Quand tu as donné tes ordres, j’ai remarqué une belle cicatrice sur ton ventre.

-Qu’est ce que tu me chantes ?...

-Si tu étais le véritable Naruto, tu n’en aurais pas !... Car Kyuubi s’occupe de toutes ses blessures, colmatant ses plaies et ses entailles ! Et Kyuubi est un grand chirurgien, or cette cicatrice montre que Kyuubi a mal fait son boulot... ou qu’il ne l’a pas fait du tout... Expliqua Lee en essuyant le sang qui s’échappait du côté droit de sa bouche.



Le faux blond resta un instant interdit, scrutant cette cicatrice, vieux souvenir de l’attaque qu’il s’était pris lors de son affrontement avec le véritable Uzumaki. Saitora n’avait pas pu guérir totalement l’immense trou béant qui trônait après cette tornade déchainée. L’androïde, sentant être démasqué, se resaississa en laissant aparaître son chakra.



-Bien joué... Mais dommage que tu emporteras cette découverte dans ta tombe !... Je vais t’anéantir et après, j’irai jeter ton corps dans l’océan. Personne ne te retrouva. Personne ne te sauvera. Et dans quelques années, il n’y aura plus que ton nom sur une stèle mortuaire comme seule preuve de ton existence... Tu n’es qu’un simple Jônin. Il en faut plus pour me battre !

-Tu me sous-estimes ? ...

-Là n’est pas la question. Tu n’es pas de taille face à mes techniques. Car même si je ne peux utiliser le Kyuubi, j’ai hérité de toutes les caractéristiques de mon original.

-Alors montre-moi ta puissance... PARCE QUE JE VAIS TE DONNER DU FIL A RETORDRE !



...



...



...





3h49



Porte de l’Horreur



Cela faisait maintenant vingt bonnes minutes que Kaora scrutait le cerveau endormi de son ennemi. Hinata et les autres attendirent patiemment, entendant au loin le combat qui faisait rage. Iko s’était perché sur la muraille pour apprécier le spectacle, tout en augmentant les paris avec son frère. Kazumo, lui, fixait son ancien sensei, s’adonner à un spectacle martial aussi redoutable qu’effrayant. Puis, il regarda son ancien élève, ou du moins, ce qu’il en restait, à savoir, une enveloppe humaine accueillant un esprit bestial... Le mercenaire n’avait jamais vu Kyuubi de ses propres yeux. Il savait que le blond en était le réceptacle, mais même pendant le Massacre de Kiri, Naruto avait réussi à se contenir pour ne pas relâcher sa terrible arme démoniaque.

Et il n’était pas déçu. Le démon renard était à la hauteur de sa légende. Hitsuma avait du mal à contenir les coups surpuissants de son adversaire, malgré ses réflexes et sa rapidité hors du commun. Au loin, l’épée de la Foudre attendait patiemment, plantée dans le sol boueux. Kazumo la remarqua.



-Raijin... Chuchota-t-il avant de s’élancer dans les airs.



Iko, voyant son frère partir à toutes vitesses, se mit à sa poursuite, le houspillant de faire demi-tour, tandis qu’Hinata les regardait, sans bouger, trop préoccupée à ce que Kaora trouve sa réponse. De leur côté, Kyuubi et Hitsuma s’étaient repliés vers l’intérieur des terres, défonçant, au passage, l’énorme astéroïde refroidi de Toa qui n’était plus qu’un immense amas de caillou. En effet, une Biju-ball avait eu raison de lui...

Arrivé près de sa vieille arme, Kazumo glissa ses doigts entre le manche, il pouvait ressentir la puissance que contenait le Dieu de la Foudre. Cette épée, qu’il avait protégé tant d’années et caché aux yeux de son père. Après dix ans d’adieu, le maître et sa lame s’étaient enfin retrouvés. Il la retira de la terre, l’agrippant fermement. Les yeux de la sculpture se mirent à briller.



-Salut ma vieille... Désolé de t’avoir abandonné... Dit-il en caressant la lame en acier.

-Hey !! Kaz’ !... Cria son petit frère.



Ce dernier se retourna vers lui. Iko avait posé son regard sur l’arme divine. Même si Naruto avait réussi à la dompter, Kazumo était le seul à pouvoir réveiller son véritable pouvoir. L’épais chakra jaune comme l’éclair recouvrait la lame scintillante et les yeux de son grand frère se teintèrent de la même couleur. Ses blessures de son précédent combat se regénérèrent dans une fumée cicatrisante. Kaz’ fit quelques mouvements de Kenjutsu afin de se refamiliariser avec son arme avant de dire :



-Je n’ai jamais réussi à totalement maîtriser Hiruko-sama, mais Raijin-sama et moi, c’est une longue histoire...

-Père la recherche ! Il faut à tout prix qu’elle ne soit pas en sa possession, sinon, on est dans la merde...

-Relax, frérot !... Il ne l’aura pas ! Répondit Kaz’en l’accrochant sur son dos.

-Kaz’, joue pas au con ! Si les cinq épées sont réunies...

-Je sais, et c’est pourquoi il faut le faire...



Iko éjecta un « QUOI ?! » bien caractéristique avant de s’engager dans un monologue plus ou moins foiré pour convaincre son frère de ne pas se jeter dans la gueule du loup. Après quelques minutes de déblatérage, Kaz’ posa son index sur les lèvres de son petit-frère qui se tut immédiatiement. Il passa sa main sur ses cheveux nuit avant de coller son front au sien. Ils se regardèrent, l’un arborant un magnifique sourire reconfortant. Iko fixait son frère, innocent.





T’inquiète ! J’ai réussi à survivre, je peux bien sur-survivre !

Kazumo Arame





Au même moment, on entendit une énorme explosion. Les deux frères, par précaution, se replièrent vers les falaises. Ils virent passer le corps d’Hitsuma, longeant la terre en rase-motte avant de s’exploser contre un bloc de roche. Puis, un petit sifflement se fit entendre. Kyuubi revenait, les mains dans les poches, chantonnant avec la précision d’une vieille casserole. Le démon s’arrêta devant les deux Arame et s’adressa à eux, d’une nonchalance animale.



-Je me fais chier... Mais alors, d’un niveau... Soupira Kyuubi en s’étirant de tout son long.

-Comment va Naruto ? Demanda Kaz’, soucieux de l’état mental de son élève.

-Un peu secoué. Il est en train de pioncer sur mon museau, tandis que je me tape le sale boulot !

-Yo, Papy Kyuu’ ! Ca fait plaisir de revoir ta tronche... si je puis dire... Commença Iko en posant sa main sur son épaule.

-Je t’ai déjà dit de ne pas me surnommer comme ça, misérable microbe indigeste ! Répliqua le démon renard en aggripant le col du mercenaire d’une main de chakra, sortie de la terre.

-OUAH PUTAIN... CA BRÛLE !! Cria-t-il en se dandinant dans tous les sens.

-... Bref, j’espère qu’il a encore de la réserve... J’ai l’impression de nager dans une blague de mauvais goût.

-Votre puissance est indiscutable. Cependant... Fit Kazumo en croisant les bras.

-Hmmm ?...

-... Vous avez la braguette ouverte...





...





...





...



Le renard plongea son regard vers le bas. Son torse dénudé contrastait avec le pantalon militaire noir, et son regard se figea à la vue de l’ouverture grande ouverte. Iko étouffa un rire incontenable tandis que Kaz’ continuait de sourire bêtement. La classe indiscutable du démon renard venait d’être balayée par une simple fermeture éclaire...



-Putain... Comment ça fonctionne ce truc ? Répliqua-t-il en essayant de toutes les façons de corriger cet imprévu.

-Il faut tirer la languette métalique vers le haut. Répondit le plus vieux des deux frères.

-Putain de bordel de machin d’humain à la con... Marmonna-t-il dans sa barbe.



Après quelques tentatives infructueuses sur le comment du pourquoi, Kyuubi réussit à attraper la fermeture éclaire. Mais à cause de sa force surhumaine, la mécanique se faussa, laissant son porteur dans l’incapacité à fermer correctement son pantalon. Dans sa main, le renard avait la petite languette qui le narguait. Il l’envoya au loin dans un sursaut de rage avant de reprendre.



-Et puis merde, j’ai pas besoin de froc après tout...

-Euh... S’exclama Iko par terre, en train de s’imaginer la scène.

-T’as quelque chose à rajouter, toi ? Le menaça-t-il.

-Moi ?! Rien du tout...

-Même si vous n’êtes qu’un concentré de chakra, vous vous devez de respecter les coutumes du monde dans lequel vous vivez, à savoir, porter un futal quand vous combattez... Conseilla Kazumo en se grattant l’arrière de la nuque.

-Monde de merde...

-Se battre en calbut’ ? J’trouve ça stylé !

-Iko, ta gueule.



Alors que Kyuubi regardait impuissant le magnifique trou au niveau de son entrejambe, Kaora et Hinata arrivèrent près d’eux. La femme aux cheveux roses sursauta de peur à la vue du tout nouveau Naruto, tandis qu’Hinata le salua.



-J’ai réussi à trouver des informations sur cet antidote.

-Alors ?! Accouchez, mesdemoiselles ! S’exclama Iko en s’accoudant sur les épaules des deux femmes, un sourire pervers sur son visage.

-Les pensées des hommes de Kimare sont guidées par celles de Saitora, mais une partie de leur cortex cérébral est encore indépendant...

-Cette partie est celle qui commande les émotions fortes. Coupa la belle aux yeux de perles.

-Si nous arrivons à subir un énorme choc émotionnel à Neji-san, alors peut-être qu’il pourra se rebeller !

-En clair, pour les femmes, faut atteindre l’orgasme et c’est dans la poche ? Demanda Iko, ce qui provoqua un énorme blanc, suivi d’un soupir consterné de Kaora.

-... Et pour ce qui est des autres victimes de l’Ureegan ?

-On les massacre ? Suggéra Kyuubi.

-Ce n’est pas notre priorité... pour l’instant. Répondit La Hyuuga.

-Donc on les massacre.



Soudain, une immense clarté s’abattit sur le petit groupe. Tous se protégèrent avec leur bras, aveuglés, tandis que Kyuubi, insensible à la luminosité extrême du fait de son statut d’animal, regardait avec étonnement le retour de son ennemi.



-Bon, le devoir m’appelle, sur ce... Lâcha le démon renard complétement indifférent.



Kyuubi partit en direction d’Hitsuma. Ce dernier, le visage en sang, serrait les dents. Il dégageait tellement de rage et de haine et pour cause, il se faisait balader. Ses techniques de lumière n’avait pas de réel intérêt face à un « animal ». Ce n’était plus aussi facile...



Echec

...



...



...







3h56



Fort de la Coalition



Vingt trois virgule sept pour cent. Voilà le taux de perte de cette première heure. L’armée entière s’était repliée vers la fortification, barricadant les portes et fenêtres et tenant à l’écart les quelques imprudents qui venaient s’écraser contre les murailles de l’enceinte. Dans une salle d’une des tours, A attendait nerveusement le retour de l’escouade sept, celle qui était dirigée par Gaara en personne. A côté de lui, Chui-Pen, qui avait été blessé au bras gauche, continuait de se soigner, attendant en silence. Terriuuka était là, lui aussi, discutant avec Hishirami qui était resté en arrière pour soigner les blessés qui affluaient de partout. Soudain, la porte s’ouvrit, laissant apparaître le Kazekage, visiblement exténué. A ses côtés, Temari,



-Le moral des troupes est plus que critique...

-Nous nous sommes repliés dans le fort, nous devrions avoir un peu plus de répit. Remarqua Teriuuka.

-Combien de temps faudra-t-il attendre pour voir le bout du tunnel ? Demanda Hishirami qui n’en pouvait plus de devoir recoudre des bras ou de devoir stopper des hémoragies.

-Il faut attendre que Nirui-sama puisse arranger les choses.

-On a un problème ! Surgit une voix.



Kankuro était entré en trombe dans la salle. Il était muni d’un parchemin qu’il tenait dans sa main droite. Il le déroula sur la table en bois. C’était un plan de la région.



-J’ai réussi à récupérer ce morceau de papier d’un des YAKU. Il s’agit de leur plan d’attaque ! Regardez !

-Des souterrains ? Où conduisent-t-ils ? Demanda Chui-Pen.

-Précisément... dans l’enceinte ! Ils savent qu’ils peuvent entrer sans prendre le risque de passer par les murailles.

-Il faut condamner ses issues avant que des troupes de Kimare puissent passer ! Conseilla A en frappant du poing.

-Envoyer des équipes de démolition ! Ordonna Gaara à un des gardes présents qui partit à toute vitesse.

-Deuxièmement, il serait peut-être temps de reconsidérer l’aide que pourrait nous apporter Bee-san.

-Où est-il d’ailleurs ? Demanda Temari.

-Bee n’est à utiliser qu’en cas d’extrême recours ! Répondit le Yondaime Raikage en posant ses coudes sur la table.

-Sans vouloir vous offenser, il s’agit d’une situation plus que critique !

-Mes hommes ont réussi une belle prouesse en éliminant une unité entière de ces enfoirés ! Je pense que nous pouvons nous passer de lui encore quelques temps ! Si la muraille tombe, alors vous aurez mon accord !

-Quelle décision absurde ! Critiqua Chui-Pen en croisant les bras.



Soudain, les cloches de la vieille église résonnèrent.





4h00











Mes amis, à cette heure précise commence...





Le Siège du Fort de la Coalition

Gaara No Sabaku – Général en Chef de la Coalition






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