Fiction: La Quête du Pouvoir - Les Chroniques d'Hyuuga Hinaru

Version imprimable




Le Plan de la Coalition

Aux portes de l'horreur, la Guerre se dessine...




« Ici, il n'y a que deux sortes d'Hommes... ceux qui sont morts... et ceux qui vont mourir... »




Dans les plaines de Mizu


Cela faisait deux jours entiers que la Coalition Alliée marchait en direction de leur nouveau champ de bataille. Nirui avait finalement accepté les décisions du Godaime Kazekage, à savoir que tout ordre devait passer par lui et personne d'autre. Mais la belle de Mizu avait un plan très précis dans sa tête : récupérer Kiri de ses mains, elle qui devrait être surement déclarée morte pour la population civile...


Gaara, quant à lui, toujours escorté par sa garde personnelle, avait les yeux rivés vers l'horizon. En effet, ils avaient, enfin, traversé les grandes forêts qui bordaient le Pays du Feu. Les plaines du Pays de l'Eau leurs ouvraient les bras. Ces grandes étendues verdâtres, vallonnées, avec quelques feuillus perchés sur les hauts des collines, offraient un paysage magnifique. La grande armée de la Coalition avait établi un petit campement pour le midi. Ce soir, ils seraient devant les portes de Kiri. Ce soir, ils seraient devant les Portes de l'Horreur...


L'Alpha Konoha s'était regroupé un peu à part de cet amas de soldats qui chantaient et dansaient sur fond de musique traditionnelle-militaire. L'atmosphère était festive car tout le monde savait que lorsque la guerre éclaterait, il ne fallait avoir aucun regret, car Kimare serait sans pitié... Cela faisait longtemps que les défenseurs de l'Eau ne s'étaient pas alliés avec les gardiens du Vent. En effet, on ne se souciait plus des quelques petits différents qu'ils avaient eus par le passé. Maintenant, les deux Armées étaient soudées, comme un bloc de granit, avec pour seul objectif, récupérer et libérer la capitale de l'Eau de l'emprise dictatoriale d'un vieillard sénile aux ambitions corrompues par la Haine, récupérer et libérer la population endoctrinée par un vieillard sénile aux ambitions corrompues par la Vengeance...


Sur la plus haute colline des environs, l'Alpha Konoha bivouaquait dans la joie et la bonne humeur. Chôji, très préoccupé par le fait de bien manger pendant les gros déplacements, avait ordonné à une pelle de soldats-cuisinier personnels au clan Akimichi de le suivre jusqu'à Kiri pour soulager son appétit gargantuesque. Il était toujours comme ça quand il savait qu'une grande bataille allait se dérouler. Il fit apporter des tonnes de vivres, allant de la viande à, même, quelques fruits qu'Ino avait réussi à glisser dans le convoi très calorique de l'Akimichi. Shikamaru en profitait pour fumer une de ces cigarettes si bien mérités après ces heures de courses endiablées à travers ces plaines, tandis que Sai s'adonnait à son passe-temps favori, à savoir, l'esquisse d'un tableau représentant cette énorme Armée qui s'était répartie à travers les petites collines. Hinata regardait vers Kiri. On ne voyait pas encore la ville mais on pouvait distinguer la mer qui se dessinait délicatement entre ciel et terre. La douce brise marine se sentait déjà et l'air se sala peu à peu. Il ne restait plus que quelques kilomètres avant de rencontrer l'armée de Kimare... Il ne restait plus que quelques kilomètres avant de rencontrer les Portes de l'Horreur...


L'armée de Kimare dans laquelle était, surement, enrôlé Neji... L'héritière Hyuuga pensait fort à son cousin depuis qu'ils étaient partis de Konoha. Après le départ de Naruto, Neji avait prit soin de sa cousine. Lui qui était d'un naturel glaçon, il s'était peu à peu ouvert pour la réconforter. Depuis ce jour, le Génie aux yeux de perle éprouvait un sentiment amer envers le blond auquel Hinata était dévouée corps et âme depuis sa petite enfance. La belle voulait lui rendre la pareille. Elle ne pouvait l'imaginer en sombre servant de Kimare, obéissant aveuglement aux désirs de Saitora.


Son regard s'abaissa vers sa poitrine et serra fort le collier du premier Hokage que lui avait donné sa fille pour lui porter chance. Ce même collier qui avait appartenu à Naruto pendant des années. D'ailleurs, on pouvait clairement sentir les deux odeurs. Fin et raffiné pour celle d'Hinaru, viril et envoutant pour celle de Naruto... Elle se demanda comment allait sa fille, si elle ne s'ennuyait pas trop à Konoha... Ces pensées la firent sourire. Oh non, si Hnaru était en train de reconstruire une charpente, ou aider à transporter des sceaux d'eau, elle pourrait l'entendre gueuler depuis ici... Soudain, une voix l'appela. La belle se retourna pour faire face à son interlocuteur.


- On a reçu un message par pigeon voyageur ! Fit Lee en donnant ledit message à Hinata.
- Et bien ? Un message de l'Hokage, il ne perd pas de te...


Hinata s'interrompit net après avoir débuté sa lecture. Quelle nouvelle. La pire depuis des lustres... La belle appela Ino qui était en train de discuter avec Shikamaru.


- Quoi ?! Que se passe-t-il ? Demanda la blonde.
- Un message de Kakashi, de la part d'Anko... L'équipe cinq est portée disparue depuis deux jours !
- Deux jours ?!... Mais c'est au même moment que notre départ. Tu crois qu'ils se sont glissés dans l'armée ? Demanda Ino en scrutant le rassemblement.
- Non... Je connais le chakra d'Hinaru, je le ressens quand elle est près de moi...
- Alors ?... Où sont-ils ?...








Quelque part près des Marais de la Mort


La brume avait remplacé le soleil depuis maintenant une bonne heure. Kykio, Sasoya et Hinaru couraient devant, évitant les premiers plans d'eau pas très réconfortants... Naruto les suivait de près, un peu derrière. Il avait un sentiment bizarre. C'était un peu comme s'il avait une petite équipe à lui. En plus, cette équipe cinq ressemblait fortement à l'équipe sept d'antan. Hinaru était sa copie conforme, Sasoya avait le caractère bien trempé de Sakura et Kykio, avec classe et puissance, ressemblait à Sasuke. Ces pensées le firent sourire. Soudain, le petit groupe s'arrêta, au grand étonnement de Naruto.


- Et bien ! On est fatigués ?
- On a un problème de type : capillaire de rang S, plaisanta Kykio.
- C'est au moins un Nukenin du Pays des Coupes de Cheveux Ignobles... Rajouta Hinaru.
- Hein ? Fit Naruto qui ne comprenait rien.
- Regarde Sasoya... Fit Hinaru en la désignant du doigt.
- Je déteste les endroits humides !! Mes cheveux ne ressemblent plus à rien ! Se plaignait Sasoya.


En effet, les beaux cheveux lisses de la blonde se transformaient en une espèce de bordel sans nom. Hinaru rigola à plein poumon sur les malheurs de son amie tandis que Kykio cachait un petit sourire moqueur. Sasoya Yamanaka, reine de la mode sous l'emprise d'une entité démoniaque qu'on appelait : l'humidité.


- Bof. Ce n'est pas bien grave, Sasoya... Tenta Naruto pour la réconforter.
- Mais si, c'est grave !! J'ai l'air de quoi, moi, maintenant ?
- On dirait que tu te trimballes avec une meule de foin sur la tête ! Renchérit Hinaru en la touchant.
- Oui, mais une meule de foin parfum vanille et huile de karité ! Répliqua Kykio, un doigt levé vers le ciel, l'air intelligent.
- Vous allez la fermer !!! Cria la blonde, hors d'elle. Mes cheveux... Mes si beaux cheveux...
- Bon, on ne va pas y passer la journée. Sasoya, tu vas devoir remettre ta beauté extérieure à plus tard.
- Dix Ryos qu'elle pète un câble avant d'arriver à Kiri ! Chuchota Kykio à Hinaru.
- Pas la peine de parier... Elle va péter un câble ! Répondit Hinaru.
- Mon royaume pour un coiffeur !! Supplia Sasoya en s'acharnant sur sa coupe de cheveux.


Naruto regarda cette scène quelque peu loufoque d'un regard amusé. Ça faisait longtemps qu'il n'avait pas eu « d'imprévu » de ce genre. Ça changeait des incidents qu'ils enduraient, lui et Iko, à savoir des milliers de femmes qui les coursaient pour les tabasser. Enfin, c'était surtout Iko qui, à chaque village emprunté, se retrouvait avec un train de femmes en furie, prêtes à l'égorger. Naruto, qui était son binôme, mais qui n'avait rien à voir avec les pratiques peu glorieuses de son ami, était contraint de se taper des sprints à chaque fois qu'ils traversaient les agglomérations du Pays de l'Eau...


Après quelques minutes de recoiffage intensif, Sasoya abandonna. L'air humide des marais était plus fort que la volonté de fer de la petite blonde. Kykio et Hinaru se ruèrent par terre après les tentatives désespérées de la petite blonde aux yeux de saphir. Grossière erreur. La Yamanaka prit ses coéquipiers par les oreilles en se rapprochant dangereusement d'un des marais. Et sous les cris suppliants de ses deux amis, elle les envoya plonger dans le liquide verdâtre peu rassurant. Un énorme « plouf » alerta un groupe de crocodiles qui s'empressèrent de nager dans leur direction. Sous cette scène burlesque, Sasoya afficha un sourire machiavélique satisfait, regardant ses camarades esquivant les mâchoires des reptiles dans une symphonie mal accordée de cris et de hurlements. Le blond laissa apparaître un rire gêné, tout en se frottant l'arrière de la tête. Sasoya cachait une force intérieure assez effrayante.


- Oui... Une vraie Sakura... Pensa le blond à haute voix.








Prison de Haute Sécurité – Kirigakure no Sato


Deux jours. Deux jours en train de croupir en prison comme des rats. Kaz, Iko et Kaora avaient été trainés de force après leur capture, malgré leur défense héroïque. A leur surprise, Saitora ne s'était pas précipité pour les exécuter, trop préoccupé, sans doute, à organiser les derniers préparatifs pour accueillir, comme il le devait, les soldats de Suna et de Mizu. Mais dans leur misère, ils étaient proches de la cellule du Raikage ainsi que de Bee, et avec le temps, ils s'étaient mis d'accord : il fallait sortir d'ici.


Iko dormait maladroitement sur le seul lit de la pièce, pendant que Kaz' tournait en rond. Ils avaient un plan mais pour qu'il fonctionne, il fallait qu'un garde de Kimare veuille bien montrer le bout de son nez... Et ça, c'était une toute autre histoire... Car les hommes de Kimare ne pouvaient prendre des décisions par eux-mêmes ! Ils étaient contraints d'obéir à Saitora et tant que ce dernier n'avait pas donné l'ordre d'ouvrir la cellule pour une quelconque raison, impossible pour eux de pouvoir les corrompre.


Kaz n'en pouvait plus. Surtout à cause des battle de rap que s'adonnaient Bee et Iko, nouveau fan du chanteur de Kumo. Non seulement c'était nul, mais en plus d'être lamentable niveau flow et rime, son petit frère jugeait utile d'introduire du beat-box pas du tout maitrisé. Le tout ressemblant à un bordel auditif indescriptible. Bee et Iko était devenu très amis, tous les deux ayant un caractère très similaire. Et puis, pour Iko, savoir rapper signifiait avoir plus de femmes autour de lui. Il se voyait déjà comme une star de la musique avec des kunoichis plein dans sa loge, l'attendant dans des tenues légères, verre de champagne à la main. Il en bavait déjà...


Heureusement pour Kaz, Kaora et A, les deux nouveaux amis dormaient paisiblement, grâce à un coup de poing bien négocié dans la nuque. C'était ça ou devenir fou...


- Je déteste le rap... Confessa A, lassé de croupir dans cette prison.
- Je déteste que mon petit frère rappe... Ajouta Kaz', adossé contre le mur.
- Je déteste le fait d'être dans la même pièce quand Iko rappe... Renchérit Kaora.
- Putain ! Si personne ne passe - même pour faire une ronde ! - Je ne vois pas comment on va pouvoir sortir d'ici...
- J'ai peut-être une solution... Fit Kaora en se relevant.
- Que comptes-tu faire ? Demanda Kaz'.
- J'ai le pouvoir de rentrer dans l'esprit de quelqu'un lorsque celui-ci dort. Si j'arrive à trouver un garde de Kimare qui est en train de dormir, je pourrais en prendre le contrôle.
- Ce sont des mort-vivants qui ne dorment jamais... C'est peine perdue... Expliqua A.
- Aux dernières nouvelles, Les YAKU se sont ralliés à Saitora. Ce sont des hommes rien de plus normaux. Si jamais un des YAKU est en train de pioncer pendant son service, on a peut-être une chance.
- Okay ! Imaginons qu'un pauvre incapable dorme. Comment il ouvrira la cellule ? Demanda A.
- Le système de cette prison est basé sur l'empreinte digitale des gardiens, hors les YAKU ont accès à tous les bâtiments militaires de la région, y compris les prisons et les cellules d'isolement !
- Ça ne coute rien d'essayer ! Fit Kaz'.


A approuva d'un geste de la tête. Kaora s'assit en tailleur au milieu de la pièce en exécutant une série de mudras à une vitesse fulgurante. Puis, elle plaqua ses deux mains sur le sol, laissant apparaître le kanji du mot « rêve » sur les dalles. Kaz ainsi qu'Iko, qui venait de se réveiller, regardait la scène avec stupéfaction. Kaora était concentrée, son chakra lévitant autour d'elle dans une bulle verte hermétique. Ses mains, bloquées sur le signe du Tigre, restèrent immobiles. Elle était en train de chercher un potentiel rêveur...








Quelques parts dans un Bâtiment voisin de la Prison


Dans la grande salle de détente, un groupe de YAKU étaient en train de fumer tout en jouant au carte. Ils avaient quartier libre jusqu'à dix-huit heures. Ces moments, suffisamment rares pour eux, étaient tombés comme une bénédiction. C'était tout le stratagème de Saitora : les rendre contents pour mieux les utiliser. Soudain, une des portes s'ouvrit et le groupe se retourna...


- Hey ! Kyujû ! Enfin réveillé ! Tu passes ton temps à dormir, mec ! Répliqua le plus grand du groupe.
- Viens ! Il nous manque un joueur pour un petit poker ! Ajouta un autre.
- Non... Je dois… aller dans… la prison…
- La prison ? Demanda un des YAKU.
- Ça va mec ? T'as l'air pâle. T'es sûr que tu n’as pas trop forcé sur le Saké ? Hahaha ! Rigola un homme en train de terminer sa cigarette.


Le dénommé Kyujû ne répondit pas et marcha lentement vers la sortie du bâtiment. Les autres YAKU le regardaient. Quelque chose d'anormal se passait... Un du groupe se leva pour s'interposer entre Kyujû et la porte.


- On a quartier libre jusqu'à ce soir et toi, tu refuses une partie de poker pour aller à la prison ? Tu ne nous cacherais pas quelque chose?
- Oh OH ! Il doit être amoureux de cette ravissante Yoko... Dommage pour elle qu'elle soit décrétée comme ennemi public numéro trois.
- Non... Je dois... aller dans… la prison…
- Putain, mec ! T'as une de ces haleines ! Tu ferais mieux de rentrer chez toi. Tu dois être malade ! Fit le YAKU en l'agrippant par le bras.
- NON... JE DOIS… ALLER DANS… LA PRISON…


Sur ces paroles, une vague de choc partit dans toutes les directions, assommant les membres des YAKU. Après ce petit carnage, Kyujû ouvrit doucement la porte avant d'éteindre la lumière. Après quelques longues minutes de marche dans les rues silencieuses de Kiri, le YAKU arriva devant la grande porte d'entrée blindée. Il se mit en face du détecteur digital et posa la main sur l'appareil qui le scanna. Un voyant vert, suivi d'un : « Permission Accordée » fit ouvrir la porte de métal qui, doucement, laissa passer le YAKU dans un grincement sinistre.


Dans les salles de surveillance, un des voyants rouges s'alluma à la surprise des deux surveillants. La venue de ce YAKU intriguait les deux hommes de Kimare. Ces derniers l'observaient depuis, maintenant, quelques minutes avec toujours cette éternelle question...


- Qu'est-ce qu'on fait ?
- Je sais pas...
- On prévient Maitre Saitora ?
- Je ne trouve pas d'ordre de la part de notre créateur indiquant qu'il faille le tenir au courant si un YAKU venait à entrer dans la Prison...
- Attends ! Moi j'ai la dernière mise à jour. J'vais effectuer une recherche !
- ...
- ...
- ...
- ... Alors ?
- ... Je sais pas....
- Alors on ne fait rien ?
- Je sais pas...
- Bon, bah, on fait rien alors...


Suite à ce dialogue, ô combien utile, les deux gardes de Kimare continuèrent de fixer leur écran, observant les mouvements du YAKU qui descendait vers le niveau le plus bas : le niveau moins douze où étaient enfermées les cibles prioritaires.


Kaz commençait à trouver le temps long, surtout qu'Iko avait recommencé à chanter pour « s'entrainer », au grand dam de Kaora qui essayait de se concentrer afin de ne pas perdre le connexion avec son cobaye somnambule. Soudain, Kyujû arriva, marchant d'un pas irrégulier. En effet, la technique de l'Haruno commençait à prendre fin, le sujet allait bientôt se réveiller...


- Allez, encore un petit effort ! Fit A a travers les barreaux.
- ... Je rappe comme un Dieu, moi Iko Arame le ténébreux ! J'suis toujours...
- IKO, TA GUEULE ! Cria Kaora qui ne supportait plus les rimes stupides de son ami.
- Quoi, ma gueule ! Qu'est-ce qu'elle à ma gu... Chantonna le mercenaire avant de se prendre une baigne de la part du Raikage.
- Merci...
- Il commence à se réveiller ! Dépêche-toi !
- Petit, petit, petit ! Donne ton empreinte digitale mon mignon, fit Kaz' en gesticulant à travers les barreaux.


Le YAKU posa sa main sur le scanner qui valida son empreinte. La porte de haute sécurité de la cellule s'ouvrit mais Kaora ne pouvait plus faire fonctionner sa technique. Elle relâcha son emprise ce qui réveilla Kyujû qui tomba nez à nez avec le Raikage, visiblement pas d'humeur à être sympa avec lui...


- Euh... Qu'est-ce…
- Merci, bonhomme. Mais maintenant, couché...


Et d'un coup de coude net et rapide, Kyujû se retrouva projeté contre le mur d'en face, s'encastrant de tout son être dans la pierre noire. Il était bon pour un petit coma d'une bonne douzaine d'heure. Le Raikage réveilla Bee qui dormait comme un loir et prit Iko sur son épaule. Le petit groupe s'arrêta devant Kyujû.


- Je ne voudrais pas faire mon chieur, mais on besoin de sa main pour sortir d'ici !


Yo, Arame Kazumo
Découpe la main de ce blaireau
Et les portes s'ouvriront
Dans un bruit de...


- Bee. Je viens d'assommer celui-là ! Tu veux le rejoindre ? Fit A en lui jetant un regard noir.
- Euh... Non, sans façon, répondit Bee en voyant l'état du plus jeune des Arame.
- Bien. On n’a pas le choix, répondit Kaz' avant de dégainer le sabre de Kyujû.
- A la une... Commença Kaora.
- ... A la deux... Continua Kaz en visant la main du pauvre YAKU.
- ... A la troiiiiiiiiis... Finit Iko en se réveillant petit à petit.







Près de Kiri – Dix-huit heures


Le moment tant attendu était enfin à portée de main. Les hautes murailles de Kiri se dressaient devant l'armée de la Coalition qui avait établi un siège total. L'armée de Kimare avait pris position sur les remparts mais les premières lignes se trouvaient devant, tapies dans des tranchées aménagées. Les archers de Kunaï, bien en sécurité derrière les hautes murailles attendaient patiemment les premiers qui auraient le courage d'avancer vers eux. Gaara, du haut d'un petit plateau surélevé, observait le champ de bataille qui allait bientôt accueillir le sang de nombreux hommes.

Le quartier général de la Coalition s'était installé sur ce belvédère rocheux. Un endroit stratégique pour pouvoir coordonner les armées. Gaara était entouré de ses généraux : Baki, son frère et sa soeur Temari et Kankuro, Sosuko Uchogu, l'expert en Genjutsu et Teriuuka Oni, un nouveau venu qui avait fait ses preuves lors d'une attaque de rebelles dans la région ouest de Suna.

Du côté de l'Eau, Nirui avait réuni les siens. Seul Hashuro manquait à l'appel, mais elle n'en avait plus rien à faire. Hishirami Tano, la servante de Nirui mais également la responsable des infanteries légères, Okaïdo Anatamaru, le général emblématique du Massacre de Kiri, Chui-Pen Yong, un exilé des pays barbares qui avait trahi son peuple pour se ranger au côté de la belle de Mizu, ainsi que... Naruto Uzumaki, qui, pour ne pas changer, n'était pas là...

Après quelques minutes de contemplation, les membres du Conseil de la Coalition s'assirent autour d'une grande table ronde improvisée pour la réunion. Gaara posa ses coudes sur la table en croisant ses doigts avant de commencer...


- Bon, mise à part l'absence « justifée » d'Uzumaki Naruto et celle d'Hashuro Yamoda, j'imagine... La réunion peut débuter...
- Maitre Kazekage. Ne vous prenez pas pour le héros de cette bataille, ceci est notre guerre ! Répondit Okaïdo, visiblement pas très content de la présence de l'armée du Vent.
- Okaido ! Assez ! Je t'ordonne de te taire et de présenter tes excuses !


Le général, suite à l'ordre de sa Mizukage, ferma les yeux avant d'incliner légèrement la tête devant Gaara.


- Allons. Si on commence à se prendre le chignon, nous ne sommes pas sortis d'affaire ! Ajouta Baki.
- Je suis d'accord ! Nous avons besoins de votre soutien, mais j'ai une requête à vous faire part ! Fit Chui-Pen en croisant les bras.
- Du moment qu'elle est raisonnable...
- Notre armée a été bafouée, déshonorée et traînée dans la boue ! Je voudrais restaurer notre image et c'est pour cela que je vous conjure de nous laisser les premières lignes !
- Vous voulez être des héros, tout ce que vous allez récolter, c'est une volée de kunai... Fit Kankuro déjà lassé de cette réunion.
- Il faudrait d'abord, s'occuper des points faibles, conseilla Temari.
- Les murailles de Kiri sont réputées pour être impénétrables et sûres... Il n'y a aucun point faible, répondit Nirui.
- Il doit bien avoir un endroit plus chétif que les autres !
- Le seul endroit où nous avons, peut-être, une chance de rentrer dans Kiri, c'est en contournant par les Montagnes de l'Est...


Suite aux paroles de Nirui, un silence s'installa. Gaara se plongea dans ses réflexions après avoir demandé d'apporter une immense carte de la région. Il fallait être stratégique. En effet, Kiri était entouré de deux grandes murailles. La première, entre la ville et la deuxième, servait de point de rassemblement pour les archers et autres projectiles. La deuxième, la plus récente, beaucoup plus haute et large que la première, servait pour la surveillance lors du Massacre de Kiri. Le seul chemin accessible pour entrer dans la capitale était par la Porte de l'Enfer et la Porte de l'Horreur, qui étaient, exactement, en face, séparées de quelques centaines de mètres. Mais c'étaient les zones les plus gardées...


- Bien. L'armée de Kimare a été répartie sur toute la première muraille, allant de la Porte de l'Horreur aux extrémités.
- Nous n'avons qu'à arriver par bateau, en attaque surprise ? Demanda Sosuko en désignant du doigt la mer qui bordait la capitale de l'Eau.
- Impossible. Saitora a sans doute rappelé la marine de Kiri pour faire des rondes sur toutes nos zones maritimes... Répondit Chui-Pen. Je propose par les Montagnes de l'Est.
- Trop long, trop dangereux et trop prévisible... Saitora sait que c'est l'endroit le plus facile d'accès. Il n'est pas bête à ce point. C'est un piège !
- Envoyons une équipe d'éclaireurs en reconnaissance et voyons où cela nous mène !
- Vous croyez vraiment à ce plan ? Il est grotesque et inenvisageable, si nous devons prendre Kiri, c'est par la Porte de l'Horreur ! Fit Okaido en planta son poignard sur la carte, à l'endroit précis où était représentée ladite porte.
- Okaido a raison. Nous savons que les Montagnes de l'Est sont notre point faible, mais nous avons sécurisé la zone, de plus, franchir ces montagnes n'est pas une partie de plaisir... Je vois mal une armée entière passer par là ! Expliqua Nirui.
- Envoyons l'Alpha Konoha...
- L'Alpha Konoha est sous les ordres du Pays du Feu et non sous les vôtres. Ils ont une mission bien précise et n'apportent pas leur aide à ce conflit ! Oubliez-les !
- Nous avons besoin d'eux pour augmenter nos chances de victoire !
- Les généraux du Feu ne sont qu'un résidu d'égoïsme saupoudré d'un léger zest d'incompétence militaire ! Répondit Okaido.
- Allons, bon ! Rien que ça... Soupira Temari.
- Gardez vos convictions pour vous, Maitre Okaido ! Fit Gaara. Mais pour ma part, je sais que nous pouvons compter sur eux !
- Vous vous croyez dans la belle époque des alliances ? Regardez-vous ! Vous n'êtes pas là par la volonté de l'Hokage ! Vous n'êtes là que par la volonté de Naruto ! D'ailleurs, où est-il celui là !? S’il y a quelqu'un que j'apprécie au Conseil de l'Eau, c'est bien lui ! S'écria Okaiko en se levant brusquement.
- Veuillez-vous rasseoir ! Maitre Okaido ! Nous n'avons aucune nouvelle de lui. Nous ne savons même pas où il se trouve !
- Tentez une communication avec Uzumaki Naruto, ordonna Nirui à Hishirami qui approuva d'un mouvement de la tête avant de suivre l'ordre par un Soldat de l'Eau resté derrière.
- Et pourquoi croyez-vous que Konoha n'a pas envoyé de troupes ? A cause de vous et de votre stupide tentative de prendre le Pays du Feu !
- Si on m'avait donné plus d'hommes, Konoha serait nôtre ! Répliqua Okaido. Et j'aurais enrôlé l'armée du Feu pour aller défendre Kiri !
- Ce n'est pas le sujet. De plus, je vous ordonne de vous taire, Maitre Okaido, répondit calmement Gaara.
- Pour en revenir à notre plan d'attaque. Il serait préférable de positionner nos troupes sur un point bien précis, et non les dispatcher tout autour de la ville.
- Sosuko a raison ! Nous aurons plus de chance si notre force de frappe reste concentrée !
- Pour une fois qu'un Général du Vent a une bonne idée... Fit Chui-Pen.
- Trop d'honneur, venant d'un exilé... Fit Sosuko en lançant un regard noir à Chui-Pen.
- Teriuuka, tu restes bien silencieux depuis le début ! S'exclama Gaara. Que proposes-tu ?
- Je suis d'accord avec Maitre Okaido, bien qu'il soit exécrable comme homme... La Porte de l'Horreur me semble un bon endroit pour concentrer nos forces ! De plus, étant donné qu'il s'agit de la partie la plus renforcée, je doute qu'ils pensent que nous passerons par là. Nous aurons l'effet de surprise avec nous et c'est toujours ça de pris !
- Bien. Donc c'est décidé, nous attaquerons par la Port de l'Horreur. Des objections ? Fit Gaara
- Vous allez droit à un massacre ! C'est de la folie pure de passer par là ! Enragea Kankuro.
- Si Kiri doit tomber, c'est par ici... Répondit Okaido.
- Je suis d'accord avec Maitre Kankuro ! Si vous voulez une défaite cuisante, votre plan est le meilleur ! Ajouta Nirui.


A cet instant, le conseil se divisa en deux. Entre ceux qui jugeaient bon de devoir prendre la Porte de l'Horreur afin d'entrer dans la ville, à savoir Chui-Pen, Sosuko, Teriuuka, Okaido et Temari, et ceux qui trouvaient cette idée stupide à souhait dont les défenseurs étaient Kankuro, Nirui, Hishirami et Baki. Gaara les regarda en train de se crier dessus, entre un Okaido près à recourir aux mains face à un Kankuro d'humeur belliqueuse. Nirui et Hishirami, bien que contre cette idée, essayaient de calmer le jeu. Chui-Pen croisa les bras en secouant la tête d'un air désespéré, tandis que les autres s'affrontaient verbalement dans un débat sans issue. Soudain, Teriuuka se leva à la surprise générale, faisant un léger signe de la main disant aux autres de l'écouter.


- Vous avez tous raison, et tort à la fois. Il est évident que nous n'aurons pas les mêmes avis, entre ceux qui préfèrent une bonne bataille héroïque qui restera dans l'Histoire, et ceux qui veulent diminuer à tout prix toute effusion de sang. Mais dois-je vous rappeler que notre ennemi est dix fois plus nombreux que nous ? De plus, ils sont les défenseurs dans cette histoire ! Nous sommes déjà très mal barrés ! Mais nous avons un atout en nous : c'est notre capacité à prendre des décisions ! Les hommes de Kimare sont, à première vue, de simples soldats ayant perdu la faculté d'entreprendre des choses à leur façon. Ils sont obligés de suivre les ordres de Saitora et donc, sont vulnérables sur ce point. Si nous parvenons à créer la surprise, on pourra compter sur l'incapacité de ces hommes à prendre des décisions rapidement ! Mais le problème est là ! Nous devons nous mettre d'accord MAINTENANT avant que Saitora ne prenne les devants. Si Kimare sort de ses positions, nous ne pourrons pas faire long feu ! Ainsi, j'appuie le fait qu'il faut attaquer vite et dans un endroit auquel ils s'y attendent le moins ! Et c'est pour cela que les Portes sont toutes désignées ! Libre à vous de continuer à débattre, mais chaque seconde de perdue nous rapproche d'une défaite cuisante.


Le conseil se calma suite au monologue du prodige de Suna. Teriuuka Oni, le meilleur de sa génération. Un Shikamaru-like de Suna. C'était grâce à lui et ses méthodes si Suna avait réussi à repousser une insurrection dans la ville de Tari. Pourtant, ils n'étaient que deux cents ! Deux cents face à un millier ! Gaara approuva le choix de Teriuuka à qui il donnait son entière confiance. Le rouquin continua :


- Je recommence donc : aucune objection ?
- Teriuuka a dit ce que tout le monde pense tout bas ! J'approuve ! Fit Sosuko.
- De même, répondit Okaido, Chui-Pen et Temari.
- Et vous, les « pacifiques », votre avis ? Fit Gaara.
- Si nous n'avons pas le choix... Répondit Baki en levant la main pour approuver.
- Nirui ? Hishirami ? Kankuro ?
- Alea Jacta Est comme disait l'autre, fit Kankuro en s'adossant sur sa chaise.
- Nous approuvons, bien que nous soyons peu convaincues... Répondit Hishirami qui avait préalablement demandé à la Mizukage son accord.
- Bien ! Alors c'est décidé. A Minuit exactement, nous donnerons l'assaut sur la Porte de l'Horreur ! Cette bataille sera décisive et je veux le maximum de soldats, ainsi que l'Alpha Konoha !! Il faut à tout prix prendre le contrôle des Portes car si jamais nous échouons... nos chances de victoire seront réduites à néant...








Quelque part dans les Marais de la Mort


Le petit groupe de Naruto avait commencé à grimper les pentes abruptes des Montagnes de l'Est. Kykio, Sasoya et Hinaru peinaient à monter et le blond en profita pour leur apprendre...


- Bienvenue au cours de grimpette par Chakra !
- C'est quoi cette connerie ? Fit Sasoya.
- A peu près la même chose que tes cheveux, répondit Hinaru.
- Ah ! Ta gueule !
- Que faut-il faire, Maitre Naruto ? Demanda Kykio.
- C'est simple, vous allez me grimper cette montagne... rien qu'avec vos pieds et UNIQUEMENT vos pieds !
- QUOI ?!


Les trois genins avaient crié en même temps. Naruto afficha un sourire Uzumakien suite à leur réaction. Kykio releva la tête pour mesurer le défi qui les attendait : une énorme paroi rocheuse presque à pic avec, pour finir, une fine couche de neige sur les derniers mètres. Sasoya, quant à elle, demanda naïvement si elle pouvait faire le tour, tandis qu'Hinaru avait déjà commencé son escalade, sans grands résultats, à part peut-être, le fait de se ramasser la gueule à chaque fois qu'elle recommençait... Bref, ils n'étaient pas sortis de l'auberge...


- C'est simple, regardez ! Vous concentrez votre chakra sur vos pieds... Commença Naruto en posant son pied droit sur la paroi. Puis, vous marchez !


Kykio, Sasoya et Hinaru regardèrent leur sensei monter à la verticale, les mains dans les poches et avec si peu de vitesse. Hinaru lâcha un « trop géant » en voyant son père réussir ce qu'elle croyait être un véritable exploit. Après quelques secondes de démonstration, Le blond rattérit près de sa petite équipe avant de continuer :


- Bref, je vous donne deux heures pour arriver en haut. Le premier qui utilise ses mains sera pénalisé d'une lourde chute et il devra tout recommencer. Vous avez le droit de vous arrêtez en chemin mais ne perdez pas trop de temps ! Compris ?
- C'est un peu drastique comme punition, se lamenta Sasoya.
- Ouais ! Mais comment on fait, pour concentrer son chakra sur ses pieds ? Demanda Hinaru.
- Ça, c'est à vous de le trouver ! Répondit Naruto en s'élevant dans les airs. On se revoit en haut !!
- Hey !! Attendez ! Donnez-nous une piste au moins !! Fit Kykio en secouant ses mains en l'air.
- Un indice ? Répéta Naruto... Le voilà votre indice : ne jamais baisser les bras !

Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: