Fiction: La Quête du Pouvoir - Les Chroniques d'Hyuuga Hinaru

Le monde a bien changé depuis la Mort de Pein et de ses six corps. Un Naruto en exil, une mystérieuse organisation qui fulmine de desseins obscurs, un désir de reconquête militaire pour un Pays bafoué, une fille ignorant son véritable destin dans les tourments de l'humanité... Quand Hinaru Hyuuga Uzumaki, la fille d'Hinata reçoit son titre de Genin, les choses changent. La paix n'est qu'illusion et la guerre se cache, tapis dans l'ombre de Kimare, une organisation scientifique de Kiri...
Classé: -12I | Action/Aventure / Romance / Suspens | Mots: 293605 | Comments: 150 | Favs: 161
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Sideral88 (Masculin), le 30/05/2012
Petite histoire sur la naissance de Sasoya et l'identité de son mystérieux père ! :)
Bonne Lecture !




Chapitre 33: Les Confessions d'Ino Yamanaka



La Confession d'Ino Yamanaka





Dans les plaines de Konoha


Hinaru écoutait attentivement ce que Sasoya lui racontait depuis maintenant une bonne dizaine de minutes. Elle n’en revenait pas. Kykio avait réussi, et tout seul, à prendre les clochettes. Bon, le coup final n’était pas très glorieux, certes, mais le résultat y était ! La petite blonde baissa les yeux. Elle avait été inutile... Pire, elle avait été un fardeau, obligée d’être secourue par Sasoya, la honte quoi ! Elle chassa ces mauvaises ondes dans un balancement de tête. Au diable cette défaite, maintenant, elle irait de victoire en victoire ! C’était décidé ! Puis, elle regarda aux alentours, cependant, ni Kykio, ni son père n'étaient là. Elle demanda :


- Où sont-ils passés ?
- Heu... Ta mère et ton père se sont enfoncés un peu plus dans la forêt, elle avait l’air soucieuse. Et puis Kykio... Il était tellement content qu’il n’a pas vu l’énorme cratère juste à côté... Il est tombé dedans, ça fait dix minutes qu’il essaie de remonter... Pouffa-t-elle en regardant vers ledit cratère.
- Ouais ! Et un peu d’aide me serait utile !! Cria une voix au fond du trou.


Hinaru sourit. Malgré son talent pour le combat, Kykio n’en était pas moins un abruti qui ne savait plus se contrôler quand il remportait une quelconque victoire. Ce dernier essayait de remonter la pente en injectant son chakra dans ses pieds, malheureusement pour lui, il avait déjà beaucoup consumé lors de son duel avec Naruto, par conséquence, il retombait systématiquement dans le trou alors qu’il était à mi-chemin de la liberté. Sasoya le nargua en lui tirant la langue :


- Monsieur Je-Suis-Le-Plus-Fort, piégé comme un rat !
- Et oh ! Respectez votre Maitre, parce que vous êtes les boulets de l’équipe ! Répondit Kykio d’un ton hautain.
- Ouais ! Et moi j’ai fait exprès de perdre ! Sinon j’allais le défoncer !
- Non... Ça c’était nul comme excuse !
- Au moins, j’aurai essayé... Fit Hinaru un sourire gêné sur son visage.
- Bon... Vous v’nez m’aider ? Demanda l’Hatake.
- Désolé, le boulet de l’équipe doit aller manger ses ramens.
- Oui ! Et le second boulet de l’équipe doit changer de fringues !
- Et oh ! Faites pas les chiantes !! Revenez !! HEY !! SANS DECONNER ! REVENEZ ! ME LAISSEZ PAS TOUT SEUL !!!


Bras dessus, bras dessous, Hinaru et Sasoya partirent en direction du QG de l'Armée du Feu, laissant Kykio qui suppliait les deux filles de rester. Malheureusement, elles firent la sourde oreille. Bien belle journée pour l'Hatake qui essayait, en vain, de remonter la pente savonneuse du cratère... Après quelques minutes de marche, les deux fillettes arrivèrent à l'endroit où l'Alpha Konoha s'était donné rendez-vous pour se rassembler. Il était tous là, excepté celle qui devait montrer l'exemple...


- Quoi ? Maman est la responsable de cette équipe de choc ? Demanda le petite aux yeux de perle, émerveillée et très fière que sa mère dirigeât cette escouade.
- Oui. Nous devions partir il y a maintenant deux minutes, mais elle n’est pas encore arrivée, fit Chôji en réajustant sa ceinture qui le serrait trop.
- Les femmes... Donnez-leur ce qu’elles veulent, elles font quand même chier... Souffla le génie de Konoha en allumant sa première clope depuis la Zone de la Mort.
- Nara Shikamaru ! Qu’ai-je entendu ? Demanda une voix féminine.
- Et merde...


Sortie d'une tente, une femme posa son énorme éventail tout en fixant l'auteur de ces paroles machistes. Elle portait le bandeau de Suna ainsi qu'un tatouage sur son avant-bras symbolisant son appartenance à la garde rapprochée du Kazekage. Elle était une de ces femmes parfaitement équilibrées, bien proportionnées et qui faisaient rêver plusieurs célibataires à Suna, malheureusement pour eux, elle était déjà prise, et pas par n'importe qui... Ces quatre couettes si caractéristiques lui permettaient de dégager son magnifique visage et révélaient ses magnifiques yeux d'un brun noisette. Elle portait un complet de guerre qui la mettait en valeur, révélant au travers du tissu sa superbe poitrine ronde. Elle s'avança vers l'auteur de ces paroles tout en se mordant la lèvre inférieure...


- Euh, strictement rien, ma belle ! Répondit-il.
- Bien. Je préfère ça.
- L’armée du Vent n’est toujours pas en route ? Demanda Sai.
- Si, mais Gaara préfère partir en dernier, question de sécurité.
- En parlant de sécurité, où est Asuma ? Demanda Shikamaru en embrassant sa femme.
- Beurk ! C'est dégoutant !! S'exclama Hinaru en regardant les deux tourteraux collés l'un à l'autre.
- Chez ton père. Ils vont le garder jusqu’à ce que cette pseudo-guerre prenne fin !
- Et bien, il va passer de belles vacances. Je parie que toutes les missions sont annulées...
- QUOI ?! Et qu’est-ce qu’on va faire, nous ?! Demanda Hinaru.
- Rester à Konoha, aider les civils, reconstruire les bâtiments... Bref, de belles petites vacances, répondit Shikamaru en tirant une latte de sa cigarette.
- MAIS C’EST PAS JUSTE ! MOI J’VEUX CASSER DES GUEULES !
- On surveille son langage, Hinaru ! S’écria une voix qui venait d’arriver.
- Hinata, enfin... On peut savoir où tu étais ? Demanda Lee.
- Moi... Je... euh... Pas très loin... Répondit-elle en laissant échapper un rougissement si rare depuis douze ans.


Ce petit teint rosé passa inaperçu, mais pas pour tout le monde. En effet, Ino l'avait remarqué. Hinata qui rougissait ? Il s’était forcément passé quelque chose. Ça lui faisait plaisir de voir son amie aussi heureuse. En effet, depuis la mort de Sakura, Ino et Hinata s’étaient rapprochées, elles qui ne se parlaient pas beaucoup avant. Ino vivait une vie tranquille, changeant de partenaire comme de chemise. Mais quand tout allait mal, elle aimait bien en parler avec Hinata, elle qui, après le départ de Naruto, était restée très prude. Hinata lui donnait des conseils, et Ino lui remontait le moral. C’était une sorte d’échange de bon procédé entre les deux femmes. Mais aujourd’hui, cela avait changé, car Hinata semblait de nouveau heureuse et Ino allait bientôt lui faire cracher le morceau. Après tout, ils avaient une bonne cinquantaine de kilomètres avant d’atteindre les premières collines du Pays de l’Eau...


Ino et Hinata embrassèrent leurs filles respectives, leur demandant de bien rester sage et de faire tout ce qu'on leur disait d'accomplir. Sasoya répondit par la positive, mais Hinaru fit la moue. Les deux fillettes regardèrent l'Alpha Konoha partir à la vitesse grand V, sous les applaudissements et les encouragements de l'armée du Feu. Après quelques secondes, Hinaru prit Sasoya par la manche pour l'emmener vers là où elles avaient laissé Kykio. La Yamanaka lui demanda, tout en essayant de ne pas se casser la gueule, la raison de sa subite course, mais l'Hyuuga ne répondit pas, trop préoccupée à se passer cette phrase que lui avait dite son père :


« Tu as un destin hors du commun, Hinaru... »







Dans le cratère, Kykio avait abandonné l’espoir de pouvoir s’en sortir. Il était allongé sur le dos, fixant le ciel bleu. Il n'avait plus qu’attendre que ses « batteries » de chakra refassent le plein. Bref, il n’était pas sorti de l’auberge... Soudain, un petit caillou tomba près de lui, le sortant de sa rêverie. Il regarda en haut et vit Naruto assis sur le rebord du trou.


- Alors ? Déjà fatigué ?
- Naruto-sensei ! Enfin quelqu'un !! Venez m'aider !!
- Hmm... Je ne sais pas... Ta victoire m’a laissé un peu amer je dois dire.
- S’il vous plait ! S’il vous plait ! S’il vous plait ! S’il vous plait ! Supplia Kykio.
- D’un autre côté, j’ai passé un agréable moment juste après... Fit le blond d'un ton rêveur.
- Hein ?
- Rien.


Naruto exécuta une série de mudras sans dire un mot de plus. Puis, un petit bras de chakra sortit d’un tatouage, se dirigea vers Kykio. Ce dernier regarda la masse d’énergie spirituelle ondulait vers lui, avant de rentrer à l’intérieur de son corps. Kykio commençait à haleter, mais il se sentait bien, il se sentait fort. Ses yeux se coloraient d’un petit liseré rouge démoniaque. Ni une, ni deux, l’Hatake prit appui et s’envoya dans les airs, sortant du cratère tel un aigle qui fondait sur une souris. Il retomba quelques mètres plus loin, l’impression d’avoir été surpuissant pendant quelques secondes. Il se retourna vers Naruto qui se remit debout.


- C’était quoi ça ? Je... Je me suis senti si puissant tout d’un coup.
- Un petit plus. Je t’ai injecté une quantité infime du chakra de Kyuubi.
- Infime ? Et je me suis senti si fort ?
- Infime, oui ! Parce que sinon ton cœur aurait explosé. Le chakra de Kyuubi est très condensé, c’est très difficile de pouvoir le contrôler. Et donc sur un sujet tel que toi, même une toute petite quantité te donne l’impression de pouvoir soulever des montagnes.
- Mais c’est trop géant !
- J’ai horreur d’être pris pour une pompe à essence en libre service...
- C’était quoi ça ?
- Kykio, je te présente Kyuubi. Il est ronchon, chiant, n’a pas le sens de l’humour, déteste les Happy End et... ah oui... il vient juste de passer les dix minutes les plus dures de sa vie !
- Ce fut une éternité. Et moi qui croyais que je n’allais pas revoir ça de si tôt...
- Pourquoi, vous avez fait quoi ? Lui demanda Kykio qui s’imaginait déjà des scènes perverses.
- Ils ont...
- Parlé du bon vieux temps ! Coupa Naruto.
- Le bon vieux temps ? Tu parles ! Ils en ont profité pour...
- Se pardonner les erreurs que nous avons faites !
- Non mais c’est quoi ton problème avec le...
- Fait de dire la vérité à un gamin d’à peine douze ans !
- Tu peux pas lui dire que vous avez...
- Échangé des souvenirs tout en rigolant de nos erreurs !
- ... J’abandonne.


Kykio étouffa un rire narquois. C’était clair maintenant, tellement clair qu’une petite goutte de sang fit son apparition, se logeant malicieusement sur le bout de son nez. Kykio s’essuya rapidement avant que Naruto puisse le remarquer, lui qui était en train d’engueuler Kyuubi « psychiquement ». Après quelques minutes de conversation privée, Naruto réajusta sa veste, sous les regards de Kykio.

Soudain, des cris se firent entendre. Les deux hommes se retournèrent en direction de l’endroit d’où ils provenaient. Hinaru secoua sa main, traînant Sasoya par la manche. Après avoir repris leur respiration, Hinaru fit :


- Papa ! Tu savais que maman est en charge de l’Alpha Konoha ?
- Oui, elle me l'a dit.
- Putain, Hina’, tu as détendu ma veste, elle est irrécupérable maintenant...
- M’en fiche ! Papa, il faut qu’on aille à Kiri nous aussi.


Kykio et Sasoya levèrent un sourcil. Aller à Kiri ? Avec ce qu’il se préparait ? Autant faire un pacte avec le dieu Shinigami. Sasoya poussa un « Quoi ? », tandis que Kykio restait perplexe.


- Hors de question. C’est beaucoup trop dangereux pour de simples genins, répondit le blond.
- Eh ! J’vous ai battu quand même !
- On va pas remettre ça sur la table, c’était un coup de chance monstrueux.
- De toute façon, moi j’ai pas envie d’y aller ! Fit Sasoya en sortant un miroir de sa poche intérieure pour pouvoir se recoiffer suite à la course effrénée qu’elles avaient fait.
- Bon, et bien voilà ! Le projet est mort né ! Retournez à Konoha.
- Mais Papa ! ...
- C’est un ordre ! Hinaru.


La petite blonde resta un instant interdite. C’était la première fois qu’elle voyait son père avec une pointe de colère dans la voix. Il ne plaisantait pas, son sourire joyeux avait disparu au profit d’un regard qui voulait tout dire : sois jeune et tais-toi ! Hinaru baissa la tête.


- Bien. Je pense que votre sensei vous attend... Anko, c’est ça ? ... Elle doit se faire un sang d’encre. Allez la rejoindre et faites ce qu’on vous demande, car c’est ça votre nouvelle mission.


Sur cette parole, le blond partit en direction du Pays de l’Eau. Les trois genin le regardaient sauté d'arbre en arbre avant de disparaître derrière les branches. Sasoya et Kykio commencèrent à rentrer à Konoha mais Hinaru resta immobile, les poings serrés. Ce n'était pas sa guerre, elle n'y était même pas pour quelque chose, et pourtant... Elle pensait qu'elle avait un rôle à jouer là-bas. En plus, c'était une mission qui était très au goût de la petite Hyuuga. Elle s'imaginait déjà revenir à Konoha en héroïne, le premier genin à effectuer une mission pire que rang S âgé d'à peine douze ans. Elle rentrerait dans l'histoire de Konoha ! Soudain, une main se posa sur son épaule, la faisant sursauter. Elle se retourna et vit Sasoya qui la regardait d'un air compatissant.


- Hinaru ? Tu viens ? Anko-sensei nous attend !








Dans la maison de Kaora - Kirigakure no Sato


Kaora avait fini de raconter son histoire, le visage fermé. Kaz la regarda tout en posant sa tasse. Elle semblait être rongée par les remords et elle le pouvait, car si Nirui en voulait autant à Naruto, c'était à cause d'elle. Mais quelque chose qui n'était pas prévu s'était mêlé à sa mission : le Véritable Amour.


En effet, Kaora était tombée amoureuse quelques temps après le début de sa mission. Le blond avait tout pour plaire : un beau physique, des cheveux d'or avec des yeux océan si réconfortants, et doté d'une gentillesse à toute épreuve. Bref, l'homme parfait. Mais cet être fabuleux, comme toute légende, avait un point sensible. Et Kaora l'avait découvert. Le cœur de Naruto n'était pas vide. Il n'aimait pas Nirui comme cette dernière le pensait. Il ne l'aimait pas, elle, comme elle le voudrait. Il était resté plus de dix ans, seul, ses pensées destinées à une toute autre personne que Kaora ignorait. Qui était-elle, celle qui faisait bouger son amour ? Elle se l'était demandé maintes fois. Jusqu'au jour où elle découvrit la vérité : Hyuuga Hinata. L'héritière du clan Hyuuga.


- Je... J'ai voulu faire quelque chose d'impardonnable... Confia-t-elle.
- Je t'écoute.
- Quand j'ai découvert la raison qui poussait Naruto à rester célibataire, j'étais tellement hors de moi, que j'ai voulu...
- Voulu... ?
- J'ai voulu...
- Allez on se barre ! Fit le plus jeune de Arame en entrant en trombe dans le salon.


Kaora regarda Iko, les yeux rouges. Elle allait tout avouer mais le mercenaire l'avait coupée dans son élan. Elle sécha ses larmes et se leva tout en se dirigeant vers la salle de bain. Iko la regarda et demanda à son frère pourquoi elle était dans cet état ?


- Elle a été manipulée par père.
- Manipulée ? Qu'est-ce que papa lui a demandé de faire ?
- Elle te ne t'l'a pas dit ? Lui demanda Kaz'.
- Non ! Kaora reste toujours très mystérieuse en ce qui concerne sa vie... Pourquoi, elle t'a tout déballé à toi ?
- Heu... Bah oui... Fit Kaz' en se grattant la nuque.
- Oh, toi !! T'as une touche ! Ne commence pas à l'approcher en parlant de ses seins, elle n'aime pas trop ça... Souffla Iko à l'oreille de son frère.
- Tu es irrécupérable. A ce propos, le grand Iko Arame a une baisse de régime ces temps-ci !
- COMMENT ÇA? JAMAIS DE LA VIE ! LES FEMMES SE PRÉCIPITENT TOUJOURS VERS MOI ! S'indigna-t-il.
- Les femmes, peut-être, mais je te parle de LA femme ? Demanda Kaz.


Iko perdit de son assurance. En plein dans le mille. Kaz lisait en lui comme dans un livre. En même temps, c'était son grand frère, il le connaissait pas cœur. Iko se retourna pour cacher son léger teint rosé, ce qui fit rire Kazumo qui se leva pour récupérer son chapeau. Iko balbutia quelques excuses foireuses pour se défendre mais c'était fini. Le lourd secret du mercenaire aux yeux d'or était percé.


- Allez, ne t'inquiète pas, tu vas la revoir ! Lui dit Kazumo en passant son bras autour de son épaule.
- Tu racontes n'importe quoi ! Je suis libre comme l'air, je n'ai besoin de personne !
- Ah oui ? Et cette magnifique fleur que tu gardes dans ta poche intérieure ? Ne me mens pas, je l'ai vue quand tu as jeté ton manteau sur le canapé !
- C'est... rien du tout ! ... Juste... un petit souvenir...
- Allez, allez ! Iko ! Cesse de le nier ! Après tout, faudra bien qu'un jour, tu te cases...
- Jamais ! Je naviguerai de paire de seins en paire de seins jusqu'à la fin de ma vie !
- Mais tu as rencontré LA paire de seins, hein ?
- Putain, t'aurais dû la voir. La trentaine, si ronds, si fermes, des cheveux blonds avec une queue de cheval qui lui cache la moitié de son visage ! Des yeux bleus paralysant ! Une déesse, frérot ! Confessa Iko en lui racontant d'un air endiablé.


Kaz lui sourit et lui tapa trois fois sur l'épaule. Au même moment, Kaora sortit de la salle de bain, le visage toujours aussi dépressif. Mais l'heure n'était pas à la rédemption. Soudain, Kaz demanda aux deux autres de ne plus bouger. Iko et Kaora regardèrent tout autour de la maison, des ombres se glissaient entre les aérations des portes. Ils étaient repérés. Iko invoqua ses trois sabres avant de défoncer le toit pour pouvoir sortir. Kaora le suivit, tandis que Kazumo fermait la marche tout en découvrant ses yeux, prêt à utiliser son nouveau pouvoir. Le premier garde de Kimare s'accrocha à la veste de Kaz. Mauvaise idée. D'un coup d'œil, le garde se dessécha sur place, sa peau se fripait laissant voir ses os. Petit à petit, l'homme de Kimare se retrouva avec le patrimoine génétique d'un vieillard de quatre-vingt-dix ans. Kaz trancha la main de son adversaire qui s'écrasa contre le sol, les os rongés par la maladie.


- Pas mal ! Père fait du bon boulot n'empêche !


De leur côté, Iko et Kaora avaient rejoint les plages ensablées de Kiri. Kaz arriva peu après. Ils se regroupèrent en se tournant le dos pour améliorer leur défense. Les hommes de Kimare les encerclaient, brandissant toute sorte d'arme blanche, allant d'épées simples à des haches. Mais bien qu'ils étaient dotés d'arme de corps-à-corps, ils pouvaient aussi utiliser le Ninjutsu et notamment les attaques caractéristiques du pays de l'Eau, telles que les Dragons Aqueux ou les Murs de Vagues. Bref, Iko, Kaz et Kaora étaient en bien mauvaise posture. L'armée commençait à avancer.


- Bon, et ben, on n'est pas dans la merde...








Quelque part encore Konoha et Kiri


L'armée du Vent, dirigée par le Godaime Kazekage, Gaara no Sabaku, secondé par une partie de l'armée de l'Eau, dirigée par la Rokudaime Mizukage, Nirui Onohama, courraient à travers les immenses forets qu'abritaient le Pays du Feu. En arrière, les deux Kage étaient protégée par leur garde personnelle, mêlée à l'Alpha Konoha. Bien que la situation était critique, on discutait de tout et n'importe quoi, comme si on voulait profité un maximum avant les champs de bataille qui les tendaient les bras.


En fin de peloton, Ino s'était mise à la hauteur d'Hinata. Cette dernière, très concentrée, scrutait les environs avec son Byakugan mais la Yamanaka l'interpella :


- Alors ?! Qu'est-ce qui s'est passé, exactement ? Demanda-t-elle d'une voix malicieuse.
- Ino ?! De quoi tu parles... ?
- Arrête de me mentir, je le sens ! Où étais-tu pendant qu'on attendait ?
- Je... réglais quelques problèmes avec mon équipe d'ANBU...
- Ton équipe d'ANBU ? Mais les ANBU ont tous été rassemblés par Kakashi après notre réunion, tu ne t'en souviens pas ? Répondit la blonde ce qui mit Hinata dans une position inconfortable.
- I-Ino... Lâche-moi un peu...
- Ah ?!! Un petit bégaiement ! Ça fait longtemps qu'on avait plus entendu ça ! J'espère que tu as passé le bonjour à Naruto de ma part...
- Q-Quoi ?! Mais non, je ne...
- Tu mens très mal, Hinata ! A vrai dire, tu n'as jamais réussi à bien mentir... Alors, il paraît qu'il est devenu un bel Apollon ! Raconte-moi tout !
- M-Mais, rien ! ... Il était juste en train d'entraîner l'équipe cinq et on a discuté quelques secondes sur les décisions que Kakashi avait prises...
- Discuté ? Hein ?


L'étau Yamanaka se resserrait de plus en plus sur la gorge de la Hyuuga. Hinata se sentit mal à l'aise mais, d'un autre côté, elle aimait bien. Sa vie avait repris un intérêt, autre que celui d'élever sa fille. Et le fait qu'Ino en parlait montrait bien que les choses s'amélioraient...


- Permets-moi d'en douter. Quand tu es revenue, tes pupilles étaient dilatées et ta respiration quelque peu saccadée malgré le fait que tu essayais de paraître aussi naturelle que d'habitude.
- N-Non, j'étais...
- Hinata, je bosse dans le Service d'Extorsion Cérébrale, je sais reconnaître quelqu'un qui ment ! Répondit-elle en lui faisant un clin d'œil.
- ... D'accord ! Tu as gagné ! ...
- OUI !! … Mais c'est génial !!
- ... Chut !! Je ne veux pas que ça se sache ! Souffla Hinata en mettant sa main sur la bouche d'Ino.
- Pourquoi ? C'est ce que tu as toujours voulu, non ?


Ce qu'elle avait toujours voulu ? Une partie oui... Mais c'était trop simple. Il l'aurait regagnée rien qu'avec quelques mots ? Après tant d'années de solitude ? Non... C'était trop peu pour la Hyuuga. Elle se demandait si elle ne ferait pas mieux de leur laisser un peu de temps, et cette guerre, bien qu'elle aurait voulu l'éviter, était un bon moyen pour mettre encore un peu de distance entre elle et le blond.


- Je ne sais pas, Ino... Je ne sais plus à vrai dire. Il m'a tellement fait du mal que même maintenant j'ai des difficultés à accepter son comportement.
- Arrête de te torturer ! Il a agi comme un enfoiré, peut-être, mais regarde la vérité en face ! Pourquoi tu n'as jamais accepté les avances de Kiba ? Hein ?
- Ce n'est pas la même chose ! ...
- Bien sûr que si ! Si tu n'étais plus amoureuse de Naruto, ça ferait longtemps que tu t'adonnerais à des galipettes avec Kiba !
- Ino !! S'indigna-t-elle.
- Tout ce que je veux dire c'est : fonce ! En plus, Hinaru a besoin de son père plus que quiconque.
- Plus que Sasoya ? Demanda la Hyuuga d'un ton cinglant.
- A la différence près que le père de Sasoya est mort. Elle n'a jamais eu le bonheur d'avoir un papa ! Mais Hinaru, elle, elle peut toucher ce bonheur ! Ne l'en prive pas... C'est tout ce que je voulais dire...


Hinata, après le conseil de son amie, se tut. Elle avait raison et s'excusa de sa dernière phrase. C'était déplacé et méchant. Ino lui dit que ce n'était pas grave mais au fond d'elle, elle voulait vraiment que Sasoya ait une vie comme les autres, où elle cuisinerait avec sa mère et partait s'entraîner avec son père. Hélas pour la petite Yamanaka, elle n'avait pas eu ce plaisir...








Kumogakure no Sato – douze ans et neuf mois auparavant


Ino se réveilla, enveloppée sous les draps en soie. La lumière du soleil venait inonder la grande chambre de sa clarté matinale. Elle se frotta les yeux pour découvrir un plateau posé sur la table de chevet. Un bon petit déjeuner offert par son mystérieux amant. Elle bâilla discrètement avant de prendre un croissant mais un bruit de porte l'arrêta dans son mouvement.


- Chérie...


L'homme aux yeux d'un vert éclatant déposa un baiser sur la joue d'Ino. Puis, il s'assit près d'elle. Il avait le visage fermé.


- Qu'y a-t-il ? Lui demanda-t-elle.
- On m'envoie dans les frontières du Nord pour défendre Kumo des envahisseurs rebelles.
- Quoi ?! Mais quand est-ce que tu rentreras ? Combien de temps tu vas rester là-bas ?
- Pendant toute la durée de cette guerre... Je ne sais pas, ça peut être deux jours comme dix ans...
- Mais tu auras des permissions ?! Dis-le que tu en auras !!


Ino le regarda d'un air suppliant. Elle qui était venue à Kumo pour une histoire d'échange d'information, elle était tombée sous le charme de ce bel inconnu, rencontré suite à une réception la veille. Son amour l'embrassa fougueusement mais un homme toqua à la porte.


- Kogane ! C'est Sho' ! Il est l'heure !
- J'arrive Shotaki ! Répondit-il sans détourner son regard de sa belle.
- Kogane. Alors c'est ça ton nom ? Lui demanda-t-elle en caressant ses cheveux.
- J'essayerai de rentrer le plus vite possible ! Je te le promets.


Et après quelques câlins, Kogane se remit debout, attachant son bandeau de Kumo sur son bras droit. Puis il partit, en laissant un dernier coup d'œil à son amour. Cette dernière remonta la couverture pour cacher ses seins, le regard perdu dans l'immensité de la chambre. Elle ne se doutait pas que c'était la dernière fois qu'elle le voyait...


Quelques jours plus tard, la blonde apprit qu'elle était enceinte, mais elle n'avait aucun moyen de joindre l'heureux élu. Sept ans plus tard, deux hommes toquèrent à la porte de la maison d'Ino. Cette dernière ouvrit et vit un soldat de Kumo, habillé d'un complet noir pas très rassurant.


- Oui ? ... Demanda-t-elle un peu intriguée de la venue de ce soldat si loin de son pays.
- Madame Yamanaka Ino ?
- Mademoiselle ! Oui, c'est moi ! C'est à quel sujet ?
- Je m'appelle Shotaki Hinomaru, vous vous souvenez de moi ?
- Sho' ?! Oui... Vous êtes le meilleur ami de Kogane, non ?
- ... J'étais... Répondit-il tristement.
- C-Comment ça ?
- Mademoiselle... C'est avec beaucoup de tristesse que je vous annonce la mort de Kogane Hyuukaga, cinquième division des forces d'élite de Kumo.


Ino laissa tomber sa tasse de café qu'elle tenait dans les mains. Le bruit de la faïence brisée retentissait dans ce silence macabre. Shotaki se découvrit sous les première larmes de la blonde.


- Vous pouvez être fière de cette homme qui a accompli de nombreuses choses au cours de sa vie ! Malheureusement, Il a été tué lors du Massacre d'Hoku alors qu'il représentait les intérêts de Kumo. Il allait vous rejoindre juste après ça... Je suis sincèrement désolé...
- N... Non... Ce... Ce n'est... Ce n'est pas possible ??!!
- Maman, pourquoi tu pleures ? Fit une voix enfantine derrière elle.


Ino se retourna violemment. Sasoya était là, avec son doudou qu'elle avait calé entre son ventre et ses mains. Elle avait le regard de Kogane, ce vert pétillant de joie. Sa mère se retenait d'exploser en larmes avant de s'approcher de sa fille qu'elle enlaça très fort. La petite ne comprenait pas et attendit que sa mère reprenne son souffle.


- Sasoya... Ma chérie... C'est ton père... Il ne reviendra pas...


Échec… et Mat.








- J'étais tellement malheureuse et Sasoya me regardait, jours après jour, sombrer dans la tristesse. Et puis un jour, j'ai décidé qu'il fallait que je refasse ma vie. Alors j'ai recommencé à papillonner, mais Kogane restait toujours dans mon cœur. S'il était encore de ce monde, je sauterais dans ses bras et ne le quitterais plus une seule seconde... Hinata, toi tu peux encore faire ça, je t'en supplie, ne rejette pas ton bonheur sous prétexte qu'il t'a fait du mal, car tu le regrettas toujours un peu plus...


La femme aux yeux de perle regardait Ino qui avait eu le courage de tout lui raconter. Hinata se sentait misérable face à la Yamanaka. Elle s'arrêta sur une branche, suivie d'Ino, puis elle la prit dans ses bras et lui chuchota :


- Je te jure qu'on le vengera ! Le responsable de ce Massacre ne s'en tirera pas comme ça ! Je t'en fais la promesse !
- Merci... Hinata...
- Et puis, peut-être qu'un jour, tu rencontreras quelqu'un d'autre qui te feras le même effet ! Répondit la belle aux yeux de perle, un léger sourire sur son visage.


Et sur ces paroles, les deux femmes reprirent leur course vers Kiri, chassant ces mauvaises pensées en discutant de tout et de rien. Mais comment allèrent-elles réagir quand elles sauront que le responsable « officiel » de ce Massacre n'était autre que : UZUMAKI NARUTO, Nukenin de Konoha.









A quelques kilomètres de là – Dans les forêts de Konoha


Le blond sautait de branche en branche, à une allure « de croisière » comme il disait. Il aimait ces moments où il était seul, sans être irrité par les discussions stériles d'Iko qui, quelques fois, lui pourrissaient la vie. Non, aujourd'hui, il pouvait entendre les cris des oiseaux ainsi que du vent qui s'engouffrait à travers les feuilles. Que c'était bon, un peu de calme avant la tempête... Cette tempête qui allait bientôt s'acharner sur la ville qui l'avait accueilli alors qu'il était en plein exil... Kiri.


Mais ce calme ne fut que de courte durée, rompu par quelque chose qui l'agaça, mais qui, en même temps, le fit sourire. Naruto s'arrêta net au milieu d'une petite clairière et sans se retourner, il dit :


- Pas la peine de vous cacher. Vous êtes pas du genre à abandonner, hein ? Allez ! Montrez-vous ! On ne va quand même pas faire le voyage sans se parler... Kykio, Sasoya et Hinaru.



Merci de votre lecture, allez, encore un petit chapitre en plus, et on se plonge dans la Bataille de Kimare !
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