Fiction: La Quête du Pouvoir - Les Chroniques d'Hyuuga Hinaru

Le monde a bien changé depuis la Mort de Pein et de ses six corps. Un Naruto en exil, une mystérieuse organisation qui fulmine de desseins obscurs, un désir de reconquête militaire pour un Pays bafoué, une fille ignorant son véritable destin dans les tourments de l'humanité... Quand Hinaru Hyuuga Uzumaki, la fille d'Hinata reçoit son titre de Genin, les choses changent. La paix n'est qu'illusion et la guerre se cache, tapis dans l'ombre de Kimare, une organisation scientifique de Kiri...
Classé: -12I | Action/Aventure / Romance / Suspens | Mots: 293605 | Comments: 150 | Favs: 161
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Sideral88 (Masculin), le 30/05/2012
Nouveau chapitre plein de révélation.
La véritable histoire de Kaora Haruno alias YOKO !
Bonne Lecture !




Chapitre 32: Une promesse tenue pour un aveu inavouable



Une promesse tenue pour une confession inavouable







Tokito – Village de Taki – vingt ans auparavant


La cloche avait fini par sonner et tous les élèves de cette petite école de province sortirent sous les cris de joie. Les vacances pouvaient commencer, enfin pas pour tout le monde... Un petit garçon aux yeux d'or attendait patiemment dans le bureau du directeur. Il avait encore fait une gaffe, rien d'exceptionnel, si ce n'est de rendre un de ses professeurs complétements fou, au point qu'il fut interné dans un asile psychiatrique. Cela faisait une bonne quinzaine de minutes que le principal de cette petite école regardait le jeune homme qui souriait bêtement. Il soupira... Décidément, il n'en ferait rien de lui. Ses résultats étaient les pires depuis la création de l'établissement, son comportement face au travail et à la discipline approximait celui d'un révolutionnaire anticapitaliste en pleine période d'élection, et son intérêt pour son avenir avoisinait celui d'un SDF atteint d'un cancer du poumon... Bref, rien de très prometteur...


- Heu ? ... Monsieur, c'est la fin des cours ! … Ch'peux partir ?
- Iko... Que comptes-tu faire après l'école ? Lui demanda le proviseur.
- Hein ?! ... Boah, 'chais pas moi... Ch'pense faire comme mon frère...
- Tu comptes faire la même chose que Kazumo ? Tu sais Iko, Kazumo était un très bon élève, lui ! Il travaillait très bien à l'école. Si tu veux faire comme lui, il faudra te prendre en main !
- Ouah ! L'autre quoi ! ... Mon frère c'est un gros naze ! J'le pulvérise moi !
- Je te parle de connaissance intellectuelle, Iko...
- Ah ?! ... Peut-être... mais c'est nul vos cours là ! On s'emmerde profond. Pourquoi je peux pas aller à l'Académie Ninja ?
- C'est parce que tu ne possèdes pas assez de Chakra... Iko...
- Et gnagnagna ! Fit Iko en tirant la langue.


Ce dernier se mit debout sur la chaise, le regard porté vers l'horizon que lui donnait la fenêtre, et le bras pointé en direction du soleil qui brillait dans le ciel. Et d'une voix sûre, des étoiles pleins les yeux, il dit :


- Moi, plus tard ! Je s'rai un chasseur de prune ! Comme mon frère !
- De prime... Iko... De prime... Rectifia le directeur en se tenant le front, quelque peu lassé du comportement du petit Arame.
- Ouais... C'est ça, un Chasseur de prime de prune ! Et j'aurai plein de chakra et plein d'argent et j'pourrai manger plein de glace ! Et comme ça, Tarumi acceptera de m'embrasser sur la joue !


Puis, Iko descendit de la chaise, enfilant sa veste, ornée du symbole des Arame : cinq épées représentant les cinq éléments qui s'entrechoquaient pour former un pentagone. Puis il partit par la fenêtre, sous le regard médusé du proviseur qui sortit un bouteille de Saké, bien cachée dans un tiroir. Enfin les vacances... enfin...



Iko courrait à travers les paisibles rues de ce petit village sans problème. Maintenant que l'école était finie, place aux conneries et aux jeux ! Iko Arame, deuxième fils de Saitora Arame, un grand médecin de renommée internationale qui s'était installé avec sa petite famille dans cette région, au plus grand bonheur des habitants qui n'avaient pas eu de personnel médical depuis une bonne dizaine d'années. Le père était peut-être un grand atout pour le village, mais le petit dernier, Iko, était une plaie. Enfant turbulent, prêt à tout pour se faire remarquer et avoir son nom dans les conversations des habitants. Car le petit Iko vivait dans l'ombre de son frère, le grand Kazumo, la fierté des Arame, un chasseur de prime réputé dans toute la région, à peine âgé dix-huit ans. Kazumo revenait au moins une fois par mois, ici, à Tokito, pour le grand bonheur des habitants et celui d'Iko.


Et aujourd'hui était un jour important, et Iko le savait. Aujourd'hui, Kazumo Arame faisait son grand retour au village ! Le petit gamin aux yeux d'or se précipitait vers la porte Nord du village, empruntant ruelles et raccourcis, bousculant poubelles et piles de carton. Soudain, il heurta violemment quelque chose de mou. Iko tomba à la renverse en se frottant le front, avant d'insulter celui qui avait « osé bousculer le grand Iko Arame ».


- Hey ! Iko ! Il paraît que tu m'as traité de gros à la cantine, répondit le responsable.
- Tu vas te faire défoncer mon gars ! Ajouta un autre qui ricanait derrière, les bras croisés.
- Hey ! Bokumo ! Dégage de mon soleil, tu fais éclipse avec ton gros cul !
- COMMENT ?


Bokumo s'avança en retroussant les manches de sa veste. Iko allait passer un sale quart d'heure, car bien que Bokumo soit obèse, il n'en était pas pour autant une tapette prêt à se laisser marcher sur les pieds. Iko rampa à reculons avant d'heurter un cageot de légumes vide. Il était cerné et regardait son agresseur prêt à lui défoncer la mâchoire.


- Heu... Tu sais... quand j'ai dit que t'étais gros... Je disais juste que tu étais musclé...
- Ah ouais ?! Tu te foutrais pas de ma gueule ?
- M-Moi ?! J-J-Jamais ! Répondit Iko d'une voix tremblante.


Alors qu'il s'apprêtait à se prendre un coup de poing magistral de Bokumo, un homme apparut derrière Iko, un énorme chapeau recouvrant ses yeux, ainsi qu'une écharpe qui couvrait sa bouche. Et d'une voix rauque, l'homme parla :


- Tu ferais mieux de laisser mon petit frère tranquille, Bokumo...
- Ouais !! Kaz !! Vas-y, défonce lui la gu...


Mais Iko se prit un violent coup de poing sur le haut de la tête de la part de son frère. Bokumo regarda la scène, satisfait, avant de rebrousser chemin, accompagné de son ami qui était en admiration devant la légende de Tokito. Iko se frotta la tête en marmonnant des insultes.


- Hey !!! Ça fait mal ! Pourquoi tu m'as frappé !? C'était à lui qu'il fallait le faire ! Se plaignit le plus jeune des Arame.
- Je pense que tu l'as bien cherché, Iko.
- Humpf... Merci quand même de m'avoir sauvé la mise...


Kaz' lui sourit et l'aida à se relever. Les deux frères partirent en direction de la demeure des Arame, perchée sur la montagne. Iko racontait ses exploits tandis que Kazumo l'écoutait d'une oreille. En effet, il était préoccupé par quelque chose. Il l'avait découvert par les dires d'un vieillard quelques jours auparavant, que son père manigançait de retrouver les cinq épées des éléments. C'était une très mauvaise nouvelle, car ces épées renfermaient un pouvoir exceptionnel, pouvant corrompre le plus sage des hommes pour l'entrainer dans une spirale destructrice. Kaz' interrompit son petit frère et lui demanda :


- Iko. Est-ce que père est là ?
- Papa ? … Heu, non... Il est parti en séminaire il y a deux jours... Pourquoi ?
- Il faut que je lui parle de quelque chose, c'est très important...
- Pas aussi important que ma magnifique veste. T'as vu ça, cent pour cent cuir, ça m'a couté cinq cents Ryos ! Et tout le monde à l'école était trop jaloux ! Fit le petit Iko en marchant comme un top modèle.
- Père a accepté de te payer ça ?
- Non... Il ne le sait pas ! J'l'ai piqué une de ces cartes de crédits ! T'as vu ! Ch'uis un bon chasseur de prune ! Hein !


Kaz' sourit à la remarque de son petit frère. Iko n'était pas du genre à écouter en classe, mais voler, emprunter pour un temps indéterminé ou subtiliser discrètement, c'était un as. Soudain, ce dernier toucha la grande épée que Kazumo avait sur son dos. Le plus grand des Arame le regarda d'un air menaçant.


- Ne touche pas à ça Iko !
- Ouah ! C'est bon ! …
- Ce n'est pas un jouet !
- Tu sais ce qu'on dit !? Ceux qui ont une grande épée, et bah ils ont un petit zizi !
- NON MAIS ! OCCUPE-TOI DE TES FESSES ! Répondit Kaz' quelque peu gêné.
- Et quand est-ce que j'aurai une épée moi ? Demanda-t-il des étoiles plein les yeux.
- Iko, tu as dix ans. Tu as encore le temps.
- Mais moi j'veux une épée ! Tarumi sera folle amoureuse de moi après !
- Tu comprendras ça quand tu tueras ton premier homme... Répondit Kaz' d'une voix triste.
- Ouais ! Et le premier ce sera ce gros plein de soupe de Bokumo et j'ferai un maxi- barbecue avec sa graisse !
- Si tu veux...


Après quelques minutes de marche à travers la forêt, les deux frères entrèrent dans les jardins du domaine Arame. Les jardiniers saluèrent le retour de Kazumo qui fit de même. Puis, il se dirigea vers la grande salle de réunion, laissant Iko seul dans la grande maison. Ce dernier n'avait pas le droit d'entrer dans cette pièce. Il n'était pas encore assez vieux. Iko regarda son frère ouvrir les grandes portes coulissantes de la salle avant de les refermer en souriant à son petit frère. Le petit Arame resta un instant, fixant les portes d'un air décidé, et en serrant ses poings, il le jura...


« Un jour, Kaz', j'viendrai te sauver ! Comme tu l'as fait aujourd'hui… j'te le promets ! »








Aujourd'hui - Grande place du Cinquième Mizukage – Kirigakure no Sato


« … Non, pas comme ça Iko. Redresse tes épaules, tu frapperas mieux... »
« … Voilà ! Tu as pigé le truc ! Un peu plus rapide maintenant ! ... »
« Ton poignet doit être plus souple ! Tu dois sentir les mouvements de la lame dans tes mouvements pour mieux l'accompagner et donc être plus précis... »



La population s'était rassemblée, à la demande forcée de l'armée de Kimare, sur la grande place principale du village caché de la brume. Le brouillard s'était levé, laissant une visibilité maximale à l'énorme estrade qui surplombait la foule. Les gardes de Kimare gardaient l'accès tandis qu'on emmena, de force, Kazumo. Il était enchainé, ses poignets liés, ainsi que ses chevilles. Il était là, à genoux devant toute la population qui crachait sa rage.

En effet, après quelques manigances de Saitora, le Conseil de l'Eau avait décrété que Kazumo était le responsable du Massacre de Mizu, aveuglé par son désir de tuer son propre père, bien qu'il fût un héro lors de la défense de la muraille. Mais le bouche à oreille et l'esprit tordu de Saitora avait fait le reste. C'était donc sous les huées que Kazumo fixait le sol en bois de l'estrade, son père arrivant derrière lui, prêt à lancer son discours.


- Mes chers amis, peuple de la Volonté de l'Eau ! Bien que ces derniers jours nous emplissent de tristesse, notamment avec la défaite de notre armée à Konoha et la mort prématurée de notre chère et regrettée Nirui Onohama, moi, Arame Saitora, Shichidaime Mizukage, vous apporte le traitre qui a orchestré ce terrible évènement qu'est le Massacre de Kiri. Beaucoup de vos maris sont morts à cause de cet homme, qui est aussi mon propre fils. Et c'est sans tristesse que je vous l'apporte, ici, à Kiri, pour lui faire subir ma rédemption de force ! Dans quelques minutes, et grâce à cet élixir que nos brillants scientifiques ont créé, Kazumo Arame paiera ses péchés en servant Kiri jusqu'à la fin de sa misérable vie ! Je ne peux me résoudre à le tuer, car il reste mon fils, mais je vous promets de lui faire endurer les pires souffrances, auxquelles vous avez dû faire face, il y a maintenant dix ans ! Gloire à l'Eau ! Gloire à Kiri ! Que cet affront soit, à tout jamais, lavé de vos mémoires !


Des applaudissements résonnèrent dans toute la place, ainsi que des mots d'encouragement et des prières. Kazumo regarda cette scène, impuissant. Saitora était vraiment un grand orateur, capable de faire croire n'importe quoi à n'importe qui. Les visages de haine qui le fixaient lui firent un pincement au cœur. Kaz' baissa les yeux... Lui qui avait passé toute sa vie à protéger les personnes du danger que représentait son propre père, il allait maintenant lui obéir, tel un pantin.



« … Fixe toujours ton ennemi, ne le perds pas de vue ! C'est comme ça que tu seras imbattable... »
« … Ton épée n'est pas une arme, elle est le prolongement de ton bras ! Tu dois pouvoir en faire ce que tu veux ! ... »
« Rapidité et souplesse vont souvent de paire, entraîne-toi à manier ton épée le plus vite possible sans la faire tomber ! »



On le fit s'asseoir sur une chaise, déchirant sa manche pour laisser entrevoir son bras. Saitora apporta une seringue, rempli d'un liquide jaunâtre pas très rassurant. L'élixir d'obéissance extrême de Kimare, testé et approuvé par Toa Hanamura. Ce liquide paralysait le système limbique, obligeant le sujet à se plier aux demandes de Saitora. Un puissant anesthésique qui détruit les émotions et le comportement du cobaye. Kaz allait passer le restant de ses jours à lui obéir comme un petit chien, allant chercher la balle au premier coup de sifflet. Saitora le regarda d'un air satisfait.


- Tu aurais dû m'écouter, Kazumo. Pour ta punition, je t'enverrai sur les premières lignes !
- Qu'Izanami te broie dans son entreinte mortelle ! Répondit Kaz' en déglutinant difficilement.



« … C'est toujours quand l'autre s'y attend le moins, que le coup est plus décisif ! ... Retiens ça ! Iko... «
« Attends toujours le meilleur moment, inutile de te précipiter ! … »
« ... car une attaque bien placée peut en déconcentrer plus d'un ! »



Alors que Saitora allait planter son aiguille sur l'avant-bras de son fils. Une terrible bourrasque de vent, sortie de nulle part, s'engouffra sur la place, arrachant les drapeaux de leurs attaches. La population se protégea du mieux qu'elle pût, tandis que les gardes de Kimare se mettaient en alerte maximale. Saitora, bien que résistant, ne put s'empêcher de faire quelques pas en arrière, tellement la puissance de ce zéphyr était grande. Mais il tenait fermement son élixir, il ne le laisserait tomber pour rien au monde. Soudain, un homme cria sur le toit d'un immeuble qui bordait la place, ses épées dansant autour de lui, telle une valse autrichienne. Le vent faisait danser sa cape, subtilement volée dans un magasin, et ses cheveux ondulaient au rythme des rafales. Ses yeux d'or fixaient l'estrade, déterminé à rendre la cérémonie un peu plus Rock'n Roll, et la population se retourna pour voir le responsable de cette rébellion.


- Impossible... Marmonna Saitora en reconnaissant la silhouette qui se dressait fièrement.
- Oyé, oyé ! Peuple de Kiri ! Venez saluer le grand, le séduisant Iko Arame, chasseur de prime de renommée internationale ! Ne vous bousculez pas, Mesdames, chacune aura sa chance ! Mon corps sculpté comme un Dieu vous satisfera comme jamais, et mon endurance de cheval vous fera grimper aux rideaux ! Laissez-moi vos coordonnées dans mon vestiaire à Kimare ! Je vous recontacterai pour une nuit inoubliable avec le grand et l'immense Iko Arame ! Dépéchez-vous, c'est moi qui paie la chambre sur présence d'un bonnet D ! Pas de rembourrage, préliminaires assurées et champagne offert ! C'est papa qui paie de toute façon !
- Il n'a pas changé… ! S'écria Kaz' en souriant, soulagé de voir son petit frère encore vivant.
- Nommez vos fils de mon prénom, ils deviendront aussi forts et classes que moi ! Rajouta Iko, les bras vers le ciel. Je suis le fils de Saitora Arame, une figure paternelle aussi importante que la taille du pénis de Kaz'.
- QUOI ?! Hurla l'intéressé.
- Gardes de Kimare ! Je vous ordonne de le tuer ! Hurla Saitora tout en se redirigeant vers Kaz' pour lui injecter le liquide.
- C’ÉTAIT OBLIGE LA DERNIÈRE PHRASE !? Ragea Kazumo quelque peu vexé.
- Exactement ce que je voulais... Kaora... A toi de jouer, cocotte ! Fit Iko, voyant son père bien déterminé à transformer son frère en zombie.


Dans la foule, l'Haruno s'était dissimulée à l'aide d'un long manteau. Elle voyait les gardes se hâter vers Iko, laissant le champ libre pour grimper sur l'estrade. Il fallait faire vite, Saitora avait presque rejoint Kaz. Elle prit appui sur sa jambe droite avant de s'élever dans le ciel. Grâce à ses talents d'espionne, elle retomba exactement entre Kaz' et Saitora. Ce dernier, surpris de la voir encore vivante, elle aussi, lâcha un râle mécontent. Elle demanda au mercenaire de s'agripper à son bras, ce qu'il fit. Puis, en quelques mudras, fixant Saitora d'un regard malin, Kaora et Kaz' disparurent dans un nuage de fumée.

Iko, quant à lui, attendait de pied ferme l'immense armée qui s'abattait sur lui. Il libéra ses épées qui tournoyaient autour de lui pour former une barrière protectrice. Les premiers membres de Kimare, qui n'eurent pas le temps de s'arrêter, se firent déchiqueter en mille morceaux face aux lames aiguisées de l'Arame.


- Ninpo ! Tsurugi no Mamori : la barrière d'épées !


L'armée de Kimare commençait à l'encercler, attendant patiemment que son attaque cesse pour pouvoir l'étriper. Mais le mercenaire avait plus d'un tour dans son sac, et lorsque sa technique fut enfin terminée, il ne restait plus qu'un énorme symbole sur le sol. Iko avait disparu, invoqué, lui aussi, par Kaora. Le symbole disparut dans la terre, laissant pour seul message : « J'ai volé ta carte de crédit quand j'étais gosse ! J'te dois un bon p'tit paquet ! Mon cher papounet ! On en reparle sur ton lit de mort, hein ? », signé Iko Arame.


Saitora laissa exprimer sa rage devant la population terrifiée. Il croyait les avoir tués ! Comment se faisait-il qu'ils soient toujours en vie ? Iko avait la cage thoracique complétement broyée, ses poumons allaient lâcher quant à Kaora, sa tête avait frappé si lourdement le sol qu'il avait cru entendre un craquement venant de sa colonne vertébrale. Non... Il s'était bien fait avoir, lui qui croyait pouvoir, enfin, passer au second plan de Kimare, le revoilà tombé à la case départ. Iko et Kaz' étaient vivants, Kaora aussi, Konoha et Suna n'allaient pas tarder à ramener leurs fesses, tandis que Naruto respirait toujours le même air que lui !

Saitora, dégouté de la façon dont s'étaient déroulées les choses, se retira avec sa garde personnelle qui bousculait les spectateurs pour lui faire un passage à travers cet amas de personnes qui ne savaient plus quoi penser. Il demanda à un peloton de l'armée de fouiller de fond en comble la ville pour retrouver ces trois « ennemis de Kimare ». Soudain, il reçut un message de son frère qu'un garde lui avait donné. Ce dernier, tout en marchant vers le palais, lit ce que Naitora avait marqué :

~ L'armée de Kumo était bien stationnée à Nonoko. Ils sont maintenant à notre botte, suite aux messages signés par leur propre Kage ! ~
~ Je leur ai dit que leur Raikage, ainsi que Bee, resteraient cloîtrés dans le palais du Mizukage pour leur sécurité ~
~ Ils ont gobé ça ! Je serai à Kiri dans une trentaine de minutes et je placerai l'armée de la Foudre sur la montagne, comme convenu ~
~ J'espère que la transplantation s'est bien passée ! ~
~ A bientôt, ~
~ Naitora Arame, Chef des Armées de Kimare ~


Saitora froissa le papier et le jeta près d'une bouche d'égout. Une bonne petite nouvelle, mais pas assez pour lui rendre un visage serein. Maintenant, il fallait se préparer à accueillir la plus grande guerre que Kiri devra contrer. Bien que Saitora était un monstre, il demanda à l'armée de mettre en sécurité la population dans les grottes des Montagnes de l'Est. Cette décision lui valut un appui considérable de la population qui le soutenait dans ces démarches. Maintenant qu'il était « officiellement » Shichidaime Mizukage, reconnu par les civils de Mizu, ainsi que des YAKU, l'Arame pouvait se permettre de demander l'impossible. Il se dirigea vers l'énorme tour qui s'élevait en pyramide, près du Palais du Mizukage. C'était le quartier général des YAKU, et il ne restait plus qu'à convaincre le fondateur d'offrir ses soldats surentraînés au compte de Kimare. Et il allait accepter, oh oui...








Quelques part dans Kiri – Pays de l'Eau


Kaora apporta une tisane bien chaude à Kaz, qui la remercia. Iko, quant à lui, était en train de barricader la porte et de tirer les rideaux. Ils s'étaient cachés dans la demeure de l'Haruno, une petite maison aux extérieurs de la ville. Kaora dévisagea l'homme qui se tenait devant elle. Il était assez vieux, de multiples cicatrices se bataillaient sur son visage fatigué. Kazumo avoisinait les trente-huit ans, mais il ressemblait plus à une personne ayant la cinquantaine. Pendant qu'Iko faisait le tour de la maison pour être sûr de ne pas être repéré, Kaora engagea la discussion :


- Alors vous êtes vivant... ! Kazumo Arame ! Le héros du Massacre de Kiri !
- Peu de gens m'appellent par ce grade prestigieux, désormais... mais ça fait plaisir de te revoir, Yoko !
- Appelez-moi Kaora. C'est mon véritable nom ! Mais... Je... Je vous croyais mort ! Naruto le croit aussi !
- Je sais... Mais je devais le faire. Il fallait que Naruto ouvre les yeux sur Saitora ! J'ai dû lui laisser ce souvenir pour qu'il éprouve une haine sans merci à mon père...
- Pourquoi a-t-il attendu tout ce temps avant de se rebeller ?
- Je suppose qu'il restait méfiant à son égard pendant quelques temps. Mon père est un beau parleur, il sait comment retourner les gens à sa cause. Mais Saitora s'est auto-torpillé dès qu'il a commencé à parler d'Hinaru, je présume...
- Auto-torpillé ? Demanda-t-elle surprise.
- Saitora est machiavélique. Il n'agit pas sans avoir réfléchi ! J'ai découvert qu'il voulait récupérer les cinq épées légendaires pour venger notre clan. Et les premiers de sa liste étaient les Uzumaki, car selon lui, c'est à cause d'eux que les Arame ont été déchus. Il éprouvait une haine sans merci envers les Uzumaki et quand il a appris que le dernier représentant de cette famille de prestige avait déserté Konoha, il s'est rué dessus. Il voulait le détruire, il voulait le faire plonger dans les ténèbres. Et c'est pour ça qu'il l'a accepté, pour mieux le connaître et ainsi savoir les véritables personnes qui lui tenaient à cœur. En élaborant, derrière son dos, cette immense armée, Saitora va créer une guerre qu'il voulait, mêlant souffrance et désespoir. Il a capturé Neji Hyuuga pour être sûr que Konoha entre en guerre, pour être sûr que cette Hinata vienne sur le champ de bataille.
- Mais alors ? ...
- Alors il va détruire sa femme, sa fille, ses amis, avant de le détruire lui ! Il veut que Naruto ressente la même haine que lui lors de l'attaque d'Uzu ! Il veut qu'il se batte de toutes ses forces pour pouvoir l'écraser et ainsi terminer sa vengeance... Toute cette guerre qui se prépare n'est en fait qu'un énorme écran de fumée pour que Naruto engage le combat. Il sait que ce petit blondinet ne va pas rester les bras croisés ! Sa femme va venir se battre, sa fille va venir se battre, nous allons nous battre, uniquement pour amuser Saitora. Et quand nous serons tous morts, Naruto sera tellement en colère qu'il libérera Kyuubi pour pouvoir le tuer... Et le monde sombrera dans l'anarchie la plus totale... Et si Saitora arrive à battre Kyuubi à l'aide des cinq épées des éléments, je ne donne pas cher de notre monde...


Kaora resta bouche-bée devant le monologue que lui avait fait Kazumo. C'était beaucoup plus compliqué qu'elle ne le pensait. Elle resta un instant interdite. Maintenant tout devenait clair. Elle savait pourquoi Saitora l'avait engagée, pour pouvoir monter Kimare contre Naruto. Elle serra les poings, honteuse d'avoir pu participer à un tel dessein...


- J'ai... J'ai aidé Saitora... Confia-t-elle.
- Ne t'en veux pas trop, Kaora... Beaucoup de personnes sont tombées dans ses pièges ! Y compris Naruto... Répondit Kaz' en finissant son thé.
- J'ai aidé ce type à créer des tensions entre Nirui et Naruto ! Il… Il avait dit qu'il savait où se trouvait ma mère ! Il... Il m'avait promis qu'il la ramènerait à Kiri si je faisais exactement ce qu'il me disait. C'était... pendant le massacre de Kiri, je n'étais alors qu'une YAKU à l'époque. Saitora est venu m'accoster pendant que j'attendais dans le hall...







Dans le grand Hall des YAKU – dix ans auparavant


Une jeune femme attendait patiemment, assise sur un banc. On l'avait rappelée, elle qui défendait avec son escouade une tour de Kiri. Elle était nerveuse. Appelée par un certain Saitora Arame, une personnalité très importante. Elle ne savait pas pourquoi il l'avait appelée, mais venant du Chef de Kimare, cela devait forcément être important. Après quelques minutes d'attente, la grande porte s'ouvrit dans un grincement. Elle se leva, respectueusement, avant de saluer le vieillard.


- Maitre Saitora ! C'est un honneur.
- Kaora Haruno ! Merci d'être venue en ces temps critiques... Venez, j'ai à vous parler d'une affaire importante...
- Sans vous offensez, je préférerai rester ici !
- Très bien.


Saitora et Kaora s'assirent sur le même banc. L'atmosphère était palpable. Kaora devenait de plus en plus stressée, tiraillée entre le désir d'aider son pays et d'expédier cette affaire. Saitora rompit le silence :


- J'ai besoin de vous, Kaora Haruno, pour une mission très spéciale, et vous êtes la personne idéale pour ce type d'affaire.
- Je vous écoute !
- Connaissez-vous un certain Uzumaki Naruto ? Demanda Saitora en lui donnant une photo de ce dernier.
- Non... Jamais vu de ma vie. Pourquoi ?
- Je veux que vous le séduisiez ! Lâcha-t-il un sourire sur son visage.
- Je vous demande pardon ? …
- Vous... Naruto... ensemble... Fit Saitora en mimant comme un gamin.
- … C'est pour ça que vous m'avez appelée ? Pour une histoire aussi grotesque ? Fit Kaora en colère.
- Voyez-vous, lui et notre chère future Mizukage, Nirui Onohama, entretiennent des relations qui me dérangent !
- En quoi cela me concerne ! Je ne veux pas avoir d'histoire avec Maitresse Nirui !
- Car vous êtes la seule qui puisse relever ce défi !


Kaora resta un instant silencieuse. Elle avait envie de lui foutre une baffe monumentale pour l'avoir fait rapatrier pour une mission aussi stupide et inintéressante. Elle se leva sans dire un mot, sous le regard de Saitora, avant de se diriger vers la sortie.


- Au revoir, Maitre Saitora, dit-elle sans se retourner.
- Je sais où est votre mère !


L'Haruno s'arrêta net, ses yeux grands ouverts après cette déclaration. Elle se retourna vers l'homme qui se leva. Il avait l'air sincère. Il savait tout d'elle, dans les moindres détails. Sa vie, ses relations, sa famille. Tout ! Elle commençait à paniquer. Mais bordel, qui était cet homme ?


- Vous avez déjà perdu votre sœur jumelle il y a peu de temps, une certaine Sakura Haruno, n'est-ce pas ?
- C-Comment savez-vous que...
- Je vous offre le plaisir de revoir votre mère, si vous acceptez mon offre !
- Arrêtez ce manège ! Ma mère à disparu il y a deux ans de cela !
- Non... Kaora... Votre mère travaille à Kimare en tant que chercheuse dans le domaine de la médecine ! C'est un projet classé secret défense, voilà pourquoi vous n'avez pas eu d'écho à ce sujet ! Cependant, votre mère a des obligations qu'elle doit tenir, mais je peux m'arranger pour que vous vous retrouviez...
- Vous feriez ça ?! ... Pour un baiser avec un inconnu ?
- Je ferais ça ! ... Pour que Naruto et Nirui se déchirent tels des vautours autour d'un cadavre de bison en décomposition. Et j'ai besoin de vous. Je veux que vous entreteniez une relation plus ou moins amoureuse avec ce Naruto. Nirui deviendra folle de jalousie et donc deviendra plus méfiante envers lui. Grâce à ça, je pourrais avoir son soutien, car pour l'instant, son cœur et donc sa raison se penchent plus vers ce mignon petit blondinet aux yeux azur, me reléguant à la seconde place... Cela ne me dérangeait pas mais maintenant qu'elle deviendra la Rokudaime Mizukage, mes plans risquent d'en prendre un sacré coup ! De plus, j'ai entendu dire qu'il était exactement votre type d'homme, n'est-ce pas ?
- M-Mélez-vous de vos affaires, Saitora ! Répondit Kaora en se colorant d'un petit teint rosé… Et pourquoi cela vous pose-t-il problème ?
- Ça ne vous regarde pas ! J'ai besoin de l'appui de la nouvelle Mizukage ! Si elle est corrompue du fait de son amour pour Naruto, je n'en tirerai rien, et l'opération Kimare deviendra un fiasco total ! Vous allez donc être le petit élément perturbateur entre ces deux-là et comme récompense, je désisterai votre mère de ses obligations, et vous pourrez être à nouveau réunies ! Alors, êtes-vous partante ? Demanda-t-il en lui tendant la main.


Kaora réfléchit longuement, fixant la main tendue de l'Arame. Elle pensa fort à sa grande sœur, se maudissant de ne pas l'avoir connue. Elle voulait, au plus profond d'elle, revoir sa mère, sa seule famille qui lui restait... Elle accepta l'offre en lui serrant la main. Les dès étaient jetés.


- Bien, très bien ! Voilà ce que nous allons faire. Naruto se trouve actuellement sur les premières lignes de Kiri. Je vais vous y envoyer avec une escouade de Kimare, des êtres animés, mais ne vous inquiétez pas, ce ne sont que des machines dotées de la parole, rien de plus. Vous vous ferez attaquer et vous ne serez que la seule survivante. Tout est déjà réglé ! Vous vous ferez emprisonner et dès que Naruto aura retrouvé votre position, il vous sauvera et c'est là que votre mission commencera. Vous avez dix ans pour parvenir à créer des tensions entre Nirui et Naruto. Je compte sur vous !


Puis il ajouta :


- Et pour cacher votre identité à Naruto, vous répondrez au nom de Yoko et votre cible au nom de Kyuubi. J'espère que notre arrangement prendra fin très rapidement pour que nous puissions jouir de notre accord ! Car vous êtes, à présent, mon espionne de cœur personnelle... Kaora Haruno alias la Tigresse de Kiri.



Merci de m'avoir lu ! On se rapproche de la guerre à Kiri ! Encore un peu de patience ! ^^
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