Fiction: La Quête du Pouvoir - Les Chroniques d'Hyuuga Hinaru

Le monde a bien changé depuis la Mort de Pein et de ses six corps. Un Naruto en exil, une mystérieuse organisation qui fulmine de desseins obscurs, un désir de reconquête militaire pour un Pays bafoué, une fille ignorant son véritable destin dans les tourments de l'humanité... Quand Hinaru Hyuuga Uzumaki, la fille d'Hinata reçoit son titre de Genin, les choses changent. La paix n'est qu'illusion et la guerre se cache, tapis dans l'ombre de Kimare, une organisation scientifique de Kiri...
Classé: -12I | Action/Aventure / Romance / Suspens | Mots: 293605 | Comments: 150 | Favs: 161
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Sideral88 (Masculin), le 30/05/2012
Bon, chapitre crucial pour les pro Naru/Hina ^^.
Bonne Lecture !




Chapitre 31: Tout oublier pour tout recommencer



Tout oublier pour tout recommencer





Les Marais des Morts - Près des Montagnes de l’Est – Mizu no Kuni


Cela faisait deux heures qu’Iko et Kaora marchaient à travers cette région qu’on appelait les marais des morts, cette partie de la région où gisaient les corps décomposés des soldats morts lors du Massacre de Kiri, baignant dans l’eau stagnante depuis plus de dix ans maintenant. La brume, éternel compagnon de cette partie de Mizu, renforçait le caractère cauchemardesque, mêlant tous les ingrédients d’un bon film d’horreur à quelques kilomètres de la capitale du Pays de l’Eau. La traversée était difficile et semée d’obstacle, tels les bancs de crocodile qui attendaient dans un silence de mort les quelques rares passants qui osaient s’aventurer dans cette contrée oubliée de tous. La végétation, à part quelques roseaux bravant les contraintes climatiques, semblait avoir disparu, au profit d’une herbe jaunie par le froid et du chiendent. Des arbres morts se dessinaient à travers l’épais brouillard avec pour seul locataire le croassement des corbeaux qui déchiquetaient les entrailles des morts de leurs petits becs aiguisés. La couleur de l’eau se mélangeait au gris de la brume, parsemée du liquide rouge sang des cadavres qui se vidaient, apportant aux marais cette couleur si spécifique que les peintres de la région avaient surnommé le "Rouge Mizu".

Le Massacre de Mizu. Une partie de l’histoire du Pays de l’Eau qui noircissait son prestige. Une guerre sanglante et inhumaine, où des hordes de barbares venues de l’autre côté de la mer avaient mis à feu et à sang des centaines de petits villages sans histoire, avant de rencontrer la grande armée de l’Eau, ici, dans les Marais des Morts. Le combat entre les deux opposants dura presque un an et les marais retenaient, encore, les cris horribles des victimes de cette bataille. Esquivant les points d’eau infestés de bêtes sauvages et de maladies, Iko ouvrait la marche. Il n’avait pas parlé depuis qu’ils étaient partis, lui qui, d’habitude, n’arrêtait pas de déblatérer des choses sans importance, comme l’augmentation constante du nombre de femmes qu’il s’était tapé, ou encore le prix affligeant d’une chambre d’hôtel de la région qui croissait depuis quelques années, bouleversant ses petites habitudes. Kaora le suivait, silencieuse elle aussi, mais pour une tout autre raison. Cet endroit… Elle n’arrivait plus à dormir depuis ce triste jour. Le jour où mort et humiliation s’étaient presque rencontrées. Elle s’arrêta devant un énorme cratère où gisait une ancienne tente rongée par les mites et envahie par l’eau, dansant au rythme des bourrasques de vent. Iko, sentant qu’il n’entendait plus les pas de son amie, se retourna vers elle.


- Quoi ?! Demanda-t-il, oubliant toute forme de politesse.
- C’est ici… C’est précisément ici ! Fit-elle d’une voix triste.
- C’est ici que quoi ?
- C’est ici que j’ai failli mourir… Lors du Massacre, c’est dans cette tente que je croyais vivre mes derniers instants…








Les Marais des Morts - Massacre de Kiri – Dix ans auparavant


« Nous, soldats des YAKU, jurons de repousser ces ignorants hors de nos Terres… »
« … La fierté de notre emblème suffira à reprendre les territoires perdus… »
« Les YAKU ne connaissent pas la Mort, les YAKU ne connaissent pas la peur !... »
« … Gloire à notre Mizukage qui guide nos cœurs et notre courage face aux épreuves de la souffrance ! »


« Je m’appelle Yoko, membre de la division cinquante-deux. Et je ne connais pas la mort ! »
« Je n’ai ni lien familial, ni sentiments ! Je suis un parfait YAKU ! »
« Je laisserai ma rage couvrir le cœur de nos ennemis ! »


« Je ne connais plus mon nom ! »
« Nom de code : YOKO »



Elle avait peur. Elle était seule, blottie sous une couverture miteuse. Elle s’était fait capturer malgré ses aptitudes à se camoufler, elle, l’agent des YAKU. Son unité avait été décimée et elle était la seule survivante. Elle se demandait bien pourquoi d’ailleurs, peut-être parce qu’elle n’était que la seule femme de son groupe. En effet, ils étaient tombés dans une embuscade tenue par les barbares à quelques kilomètres de là. Les assaillants, voyant la beauté de Yoko, la firent prisonnière, dans le but de pouvoir passer du bon temps avec elle. Après tout, même si la guerre était un bon passe-temps pour ces personnes, le plaisir de la chair n’en était pas moins agréable.

Yoko tremblait, de froid et de peur, rongée par ses souvenirs. Elle les revoyait, mourir un à un face aux salves de kunai qui fondaient à travers le brouillard. Elle s’était réfugiée dans un cratère formé par un parchemin explosif, se bouchant les oreilles pour ne plus entendre les hurlements atroces de ses compagnons. Puis, on l’enchaîna et l’amena de force dans cette tente qui tenait à peine debout. Soudain, un homme entra. Il avait un sourire pervers sur le visage, se mordant la lèvre inférieure. Elle voulait mourir, elle voulait partir… L’homme la traîna en dehors de l’abri, la jetant sur le sol boueux devant les quatre autres personnes qui affichèrent leur joie de pouvoir se « ressourcer » après cette bataille. On lui releva la tête, la tenant d’une main de fer par les joues.


- Allez. N’aie pas peur. Ça va bien se passer… ! Fit-il en reniflant le doux parfum que la peau de Yoko émanait.
- L… La… Laissez… Laissez-moi…


L’homme la mit à genou et commença à déboutonner son pantalon, lentement, pour qu’elle entende chaque bruit qui sonnait, pour elle, comme le son d’une guillotine se rapprochant de son cou. Elle se sentait humiliée et des larmes de honte se dessinaient sur la peau de ses joues. L’homme siffla et les autres commencèrent à l’entourer, imitant les gestes du premier. Alors qu’elle croyait l’espoir de s’en tirer s’en aller comme une plume sous la brise, le premier homme hurla de douleur, une boule de chakra déchiquetant le bas de son ventre. Les quatre autres regardèrent leur chef rouler bouler sur la terre pour finir sa course dans un des nombreux marais qui entouraient la tente.


- Chef Jiuto ! Cria un des hommes.


Mais ledit Jiuto n’eut pas le temps de regagner la rive qu’un crocodile lui avait déjà arraché la jambe gauche. Les autres personnes et Kaora regardaient l’homme se faire bouffer vivant par le reptile, apparemment assez content de sa proie, lui qui était un peu enveloppé, et donc avec plus de chair. Après cette vision d’horreur, le reste du groupe scrutait les environs pour trouver le responsable de la mort de leur chef. Un des barbares se risqua à l’appeler, l’insultant de lâche. Il le regretta amèrement. Une rafle de vent, tranchante comme un rasoir, arracha sa tête qui roula sur le sol, son corps qui bougeait encore tellement la mort avait été instantanée. Les autres commençaient à paniquer et s’enfuirent de tous les côtés. Mais c’était sans compter sur l’homme qui invoqua trois clones pour régler leur compte. Un par un, les barbares restants tombèrent sous les pluies de kunai orchestrées par les clones qui se faisaient une joie de faire du tir au pigeon.

La jeune femme regardait en silence ses trois agresseurs qui s’écroulèrent sans vie. Soudain, une silhouette se dessina devant elle. C’était un homme à première vue, une épée derrière son dos. La brume commençait à se retirer et elle put enfin voir l’identité de son sauveur qui s’agenouilla devant elle pour lui enlever ses liens. Il avait les cheveux blonds, un regard si chaud, mais surtout ce bandeau de Kiri, attaché sur son bras gauche qui laissait apparaître ses muscles si bien entretenus. Il était de son côté ! Yoko, à présent libre, se massa les poignets, le regard toujours porté vers cet homme qui sortit de sa veste une gourde remplie d’eau fraîche.


- Tiens, bois ! Dit-il en lui tendant le breuvage qu’elle s’empressa d’engloutir.
- M… Merci, fit-elle après avant de vider le contenu.


Le blond s’assit à côté d’elle, s’allumant une cigarette bien méritée avant de continuer… Ses yeux si bleus la réconfortaient, eux qui étaient entourés de ces couleurs ternes et déprimantes. Le blond, voyant qu’elle grelotait de froid, enleva sa longue veste, la posant délicatement sur les épaules de Yoko. Puis, il dégagea un petit filet de chakra rouge qui sortait de sa peau, chauffant l’air extérieur. Yoko voulait parler mais rien ne sortait de sa bouche. Elle était encore sous le choc. Ce fut l’homme qui prit la parole en premier.


- Dis, tu n’aurais pas croisé un gars qui s’appelle Kaz’ ? J’l’ai perdu de vue y a à peine vingt minutes…
- N… N... Non… Non... je… n’ai croisé personne… Fit-elle les yeux baissés.
- Comment tu t’appelles ? Demanda-t-il en tirant une latte.
- Yoko. Agent Spécial des YAKU, division…
- Division ? Répéta le blond.
- Division nulle, mon équipe a été exterminée… Répondit-elle en fermant les yeux.
- Je suis désolé.
- Et vous, quelle est votre affectation ?
- Uzumaki Naruto, chef de Kimare, division « Je suis un badass’, j’ai besoin de personne »


La femme aux cheveux noirs sourit à la remarque de son sauveur. Ça faisait du bien, un peu d’optimisme dans ce monde de brutes. En plus, cet homme n’était pas mal non plus, question physique. Ils restèrent quelques temps à discuter à côté des cadavres des quatre hommes, parlant de tout et de rien, au milieu d’un champ de bataille, ou les crocodiles se faisaient un buffet gratuit. Mais l’heure tournait, et le blond devait absolument retrouver ce Kaz’. Il se leva en écrasant sa clope sur le sol, sous les regards craintifs de Yoko.


- Tu devrais retourner à Kiri et faire ton rapport !
- NON ! ... Non. Je ne peux pas rester seule… Je ne peux plus… rester seule… Fit-elle en s’agrippant au bras de Naruto.


Le blond la regarda. Elle avait peur, elle était terrorisée. Car Yoko avait beau être une YAKU, elle y avait été entrainée de force, contre sa volonté, elle qui, au départ, aspirait à une vie de civile bien calme. C’était une jeune soldat, traumatisée par la guerre et le sang. Elle n’avait pas beaucoup d’expérience et fut jetée dans la bataille telle une antilope dans une cage aux lions. Naruto, voyant la détresse de son amie, l’enlaça de ses bras réconfortants. Yoko se plongea sur le torse de son sauveur aux yeux bleus et ils restèrent quelques secondes dans cette même position, entendant au loin les cris atroces des soldats. Elle se sentait protégée et priait de pouvoir rester comme ça éternellement, tellement l’aura que dégageait le blond était chaude et protectrice. Ce dernier expliqua :


- Yoko… Je vais en plein territoire ennemi, là…


Elle resserra sa poigne, s’agrippant de toutes ses forces comme si elle mettait sa vie entre ses mains. Naruto caressa lentement ses cheveux noirs pour la rassurer. Que faire, la ramener à Kiri pour repartir ensuite ? Non, beaucoup trop long, Kaz’ devait surement être dans le coin. Mais d’un autre côté, l’emmener avec lui, vu l’état où elle était, ça n’envisageait rien de bon… Soudain, des silhouettes se dessinèrent, les encerclant. Naruto regarda autour de lui, le visage fermé. C’étaient des barbares venus, certainement, en renfort. Ils commencèrent à rigoler, voyant qu’ils étaient beaucoup plus conséquents en nombre. Yoko ne regarda même pas, elle ne voulait plus les voir. Le blond soupira. Quelle belle journée…


- Et toi ! Le petit blondinet ! Fit un des hommes. Si tu nous donnes gentiment la femme, on te laissera partir sans bobos !
- Ouais… et tu pourras même regarder si t’as envie ! S’esclaffa un autre.
- Bande de porcs… Chuchota le blond.
- Allez ! J’te le redirai pas deux fois, Miss Blondie !
- Miss Blondie ? Fit une voix grave sortie de nulle part.
- C'est… C’était quoi… ça ?
- Vous avez vu ça Kyuubi-sama ? Aucun savoir vivre.
- Ky… Kyu… Kyuubi ?? C'est... C’est… C’est le démon… renard à neufs queues !! Paniqua un autre en laissant tomber son épée au sol.
- Laisse-les moi, Naruto ! Tu me dois bien ça ! J’ai besoin de me dégourdir les pattes.
- J’allais vous le proposer…


Le blond s’exécuta. Il activa ses pupilles, les dilatants au maximum. Un violent séisme apparut de nulle part, créant des crevasses qui défiguraient le paysage. Les marais aux alentours disparaissaient peu à peu pour laisser place à un monde apocalyptique. Les barbares criaient à plein poumon, voyant l’Armageddon se créer devant eux. Soudain, une immense ombre apparut derrière eux. Kyuubi les attendait dans sa forme la plus « renardesque » qu’il soit. Et d’un sourire maléfique, il fit :


- Bienvenue dans mon monde ! Bande de misérables humains ! … Qui veut jouer au petit chaperon rouge ? C’est simple, vous courrez ! … Et moi je vous embroche ! Le dernier survivant aura le privilège de se faire bouffer vivant !










Les Marais des Morts - Près des Montagnes de l’Est – Mizu no Kuni


Iko regarda l’ancienne tente après le récit de son amie. Alors Naruto et elle s’étaient connus à cet endroit précis, dans cet abri minable alors qu’elle allait se faire violer par des barbares. Le mercenaire aux yeux d’or se retourna vers Kaora qui laissait échapper quelques larmes. Et dans un regard sérieux, profond et mature, l’Arame caressa le haut de son dos, comme pour la réconforter. Kaora se retourna vers lui, les yeux rouges. Moment fatidique :


- Et alors ? Vous vous êtes pelotés après ?


… Moment nostalgique brisé…

Échec et Mat.


Non loin de là, un petit groupe de crocodiles faisait tranquillement la sieste dans les marécages, mais leur paisible occupation fut interrompue par un « plouf » qui réveilla la petite bande de reptiles. Iko avait fait un vol plané, la mâchoire défigurée par la marque du poing de le belle aux cheveux roses qui n'avait, visiblement, pas apprécié la remarque de son ami. Ce dernier refit surface en crachant les litres d’eau qu’il avait avalés par accident, tandis que les reptiles se dirigeaient vers leur future proie. Le mercenaire jeta un coup d’œil et vit juste derrière lui, le premier crocodile, la gueule ouverte, prêt à n’en faire qu’une bouchée.

L’Arame, qui avait la phobie des reptiles, gueula comme une femme avant de prendre la poudre d’escampette, sous les regards amusés et satisfaits de Kaora, qui observa ce manège entre les sept reptiles et ce boulet, qui tournait en rond depuis, maintenant, plusieurs minutes. Après ce spectacle burlesque, Iko réussit à regagner la rive, crevé, la langue pendante qui reposait sur le sol boueux. Kaora s’accroupit près de lui et lui dit :


- Non, on n’a rien fait, fit-elle un sourire radieux sur son visage.


Iko la regarda d’un air désabusé. Elle n’aurait pas pu répondre sans l'envoyer faire une baignade ? … Le mercenaire sortit de sa mare, les habits trempés et puant la mort. Super, maintenant, même s’ils ne faisaient aucun bruit à Kiri pour s’infiltrer, l’odeur de ses vêtements allait surement le trahir. Ni une, ni deux, il enleva le maximum de tissu pour ne garder que son pantalon, révélant le torse musclé et couvert de tatouages. Kaora se teinta de rouge suite à la vue qu’Iko lui donnait. Il avait beau être un pervers, il n’avait pas à rougir du physique d’un sportif.

Il secoua la tête bestialement pour sécher ses cheveux, avant de reprendre la marche vers les hautes montagnes qui se dressaient devant eux, abandonnant sur place sa veste, son t-shirt et son survêt’ violet. La femme aux cheveux roses resta quelques instants sur place, trop préoccupée à chasser les images perverses de son esprit après ce show. Puis, elle engrena le pas, cachant du mieux qu’elle put sa tête encore rouge de honte. Le reste du voyage s’annonçait particulièrement… éprouvant pour Kaora…

Les heures passaient et le duo n’était plus qu’à quelques mètres du dernier sommet. Les montagnes de l’Est étaient une petite chaîne de montagnes qui faisait office de muraille infranchissable pour Kiri, protégeant la partie Est de la ville qui abritait les bâtiments administratifs, comme le Palais du Mizukage où le Conseil de l’Eau, ainsi que les bâtiments militaires, tel que la caserne ou le QG des YAKU. Iko et Kaora savaient que c’était le chemin le moins gardé et donc le plus « facile » d’accès, si on laissait de côté devoir se taper des kilomètres de dénivelé, le marais de la mort et ses crocodiles et les passages difficiles entre les énormes glaciers et les profondes crevasses. Mais leurs efforts furent enfin récompensés et Kiri se dessinait à leurs pieds.


- Bon, et maintenant ? Demanda Kaora.
- On descend, répondit Iko.
- OK… je veux dire après, quand on sera à Kiri ! S’énerva-t-elle.
- On improvisera, faut que je me trouve des fringues, je suis gelé…
- En même temps, on est un peu à mille mètres d’altitude !
- Putain, et je chlingue sa mère… J’ai l’impression de transporter un macchabé.
- Sympa la comparaison…
- Regarde là-bas ! Près de la place centrale. Y a un rassemblement.
- C’est des hommes de Kimare… Saitora s’est déjà bien assis sur le pouvoir !
- J’ai l’impression qu’ils mettent en place une estrade, non ?
- Possible, je ne vois pas grand-chose depuis là, mais pourquoi ça te préoccupe autant ?


L’Arame ne répondit pas. Il ne savait pas pourquoi son œil s’était posé là-bas, mais son intuition lui disait de s’y rendre, comme si quelque chose allait se préparer et qu’il fallait stopper ça. Puis, il repensa au rêve qu’il avait fait pendant qu’il était dans les vapes. C’était clair maintenant. Son frère allait être exécuté, ou pire, subir un lavement de cerveau… Iko serra les poings et sauta dans le vide, sous les cris de Kaora. Il ne fallait pas perdre de temps, chaque seconde était comptée !


« Kaz… »







Plaine de Konoha


L’Alpha Konoha était créé, il ne restait plus qu’à s’équiper et se préparer. Le soleil régnait en cette belle fin de matinée, et Hinata se dirigeait lentement vers là où Naruto et Kykio s’adonnaient à un duel intense. Elle était torturée entre garder ses distances avec l’homme qu’elle avait toujours aimé, ou au contraire lui pardonner et tout recommencer. Car la belle, après la désertion de Naruto, n’avait jamais retrouvé l’amour, trop préoccupée à élever sa fille, bien qu’elle aurait pu, notamment avec les avances de Kiba qui la harcelait depuis quelques années. Le cœur a ses raisons que la raison ignore, comme on disait… Elle arrivait doucement vers la petite clairière où elle fut surprise de les voir se battre. Elle s’appuya sur un arbre, se cachant comme elle le faisait quand elle espionnait le blond alors qu’elle n’était qu’une petite fille.

Kykio était exténué à force de taper dans le vide. En effet, le blond esquivait tous ses coups avec une facilité déconcertante. Il avait enlevé sa veste et son t-shirt moulant, il faisait beaucoup trop chaud pour combattre en vêtements. Hinata loucha la plupart du temps sur le torse dénudé de son blond. Il n’avait plus la carrure qu’elle avait connue, mais était devenu un véritable homme. Après quelques minutes de combat, Kykio s’arrêta pour reprendre son souffle. Naruto réapparut juste devant lui.


- Allez, encore un petit effort… Fit le blond en le narguant.
- Vous… êtes trop… rapide… ! Répondit l’Hatake en fixant les clochettes.
- C’est marrant, moi j’me sens un peu rouillé…


Soudain, une voix douce appela le blond. Ce dernier se retourna et vit Hinata qui lui fit un timide signe de la main lui demandant de venir. Kykio en profita pour courir vers lui, prêt à enlever les clochettes. Le blond, trop préoccupé à regarder sa belle dans son kimono qui lui allait si bien, ne prit pas la peine de se reconcentrer et l’Hatake arracha d’un geste vigoureux les deux clochettes qui étaient accrochées à sa ceinture. Kykio dérapa sur plusieurs mètres, le visage souriant, quant à Naruto, il se maudit d’avoir pu laisser le fils de Kakashi l’avoir si facilement. Hinata laissa échapper un petit sourire et Kykio fit la danse de la pluie, brandissant son trophée, au nez du blond qui râlait comme pas possible.


- Ah non ! Ça ne compte pas ! J’étais distrait !
- Et alors, c’est vous qui avez dit de rester concentré même contre un adversaire beaucoup moins fort !
- C’est déloyal ! Répondit Naruto.
- Nananananana Nèreeeeee !


Naruto fulminait à la vue de l’Hatake qui sautait de joie. Quelle triste défaite, un peu comme celle qu’il avait infligée à Kakashi lors de son retour de son entrainement avec Jiraya. Après tout, si Kykio devait gagner, c’était comme ça et pas autrement. Vaincre sur les points faibles, voilà la clef de la victoire ! Après quelques secondes à se frotter l’arrière de la tête, le blond prit la direction d’Hinata. Kykio, quant à lui, courrait vers Sasoya qui applaudissait, soutenant Hinaru, toujours dans les vapes. De leur côté, Naruto et Hinata s’enfoncèrent un peu plus dans la forêt, laissant les jeunes genins exprimaient leur joie.


- Neji a été capturé par un certain Toa. Il paraîtrait qu’il est doté de l’Ureegan… On va partir pour Kiri dans un quart d’heure, fit-elle.
- Neji ? … Et merde…
- Quoi ? Demanda-t-elle.
- Vous comptez faire quoi là-bas ? Le sauver ? Je suis désolé mais on ne connait aucun moyen d’extraire l’Ureegan sans tuer le cobaye…
- Il doit bien avoir une solution ! Il faut trouver ce Toa ! Tu le connais ?! Tu sais sur quoi il travaillait ?
- Vaguement, Toa est un jeune scientifique d’Oto, adore manger de la soupe de poisson, très chiant parce qu’il peut se dématérialiser et est un fan inconditionnel de J-Pop…
- Utile… mais tu nous as dit que l’Ureegan n’était fiable qu’à quatre-vingt pour cent ! Non ?
- Cela ne veut pas dire que les vingt pour cent restant vous garantiront le succès de votre opération sauvetage en eau trouble, sans mauvais jeu de mots.
- Alors que conseilles-tu ? Le laisser tomber ? C’est ça ? Voilà ce qu’est devenu le héros de Konoha, un lâche qui abandonne au premier obstacle ?


Le blond grimaça. Elle avait raison quelque part. Mais Naruto, avec le temps, était devenu plus réaliste. Mais une question se posait : Pourquoi Saitora avait-il capturé Neji ? Pour le Byakugan ? Non… juste pour être sûr que Konoha entre en guerre, voilà sa véritable raison. Le blond le savait, Saitora voulait le détruire et s’il fallait commencer par ses amis, il le ferait. L’Uzumaki serra les poings avant de s’éloigner d’Hinata sans dire un mot. Cette dernière le regarda avant de l’interpeller :


- Réponds-moi !
- Neji n’est qu’un appât pour vous faire venir ! Vous allez droit dans un piège… Laissez-moi faire ! Lâcha Naruto, visiblement en colère contre son ex-ami, Saitora.
- Non ! Tu t’es enfui, il y a douze ans, parce que tout le monde te prenait, à tort, pour une machine de guerre, et voilà que maintenant, tu agis comme tel ? C’est quoi ton problème ? Tu veux être l’homme de la situation mais d’un autre côté, tu ne veux pas être utilisé juste pour ta puissance ? Tu ne trouves pas qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond ? Cria-t-elle.
- Saitora veut ma mort, mais il veut me voir mourir à petit feu ! Il vous tuera sous mes yeux ! Tu crois vraiment que c’est ce que je souhaite ?! Répondit-il de la même manière.
- Arrête de te prendre pour un martyr ! Et ai confiance en nous ! ... Comme tu aurais dû le faire quand j’avais vraiment besoin de toi…
- Oui, j’ai agi comme un enfoiré ! Oui, j’aurais dû être là ! … Je le sais… Mais je n’allais pas bien et tu le savais très bien ! J’aurais été incapable d’élever Hinaru !
- Comment oses-tu en parler ?! TU N’AS MÊME PAS ESSAYE !
- Je ne dormais plus, je ne mangeais plus, je ne vivais plus… Tu crois vraiment que j’aurais eu la force de voir notre fille grandir en faisant semblant d’être heureux ?!
- Et moi ?! Tu as pensé un peu à moi ? J’ai… J’ai passé ces douze années en espérant que tu reviennes. Je me suis renfermée sur moi-même, cachant mes yeux rouges quand Hinaru revenait à la maison… Tu crois que ça été facile pour moi ? Tu crois que j’étais heureuse pendant ces douze ans !? Dit-elle en laissant couler ses premières larmes.
- J’étais au bord d’exploser ! Je… Je ne pouvais plus rester à Konoha… c’était beaucoup trop dur… Oh non, s’il te plait ne commence pas à pleurer… Rétorqua le blond d’une voix plaintive.
- … Tu n’as donc… aucun remord ?...
- Hinata, je…


Mais c’était trop tard. La belle éclata en sanglot en cachant son visage de ses mains. C’était fait, la conversation tant attendue s’était finalement passée, à quel prix ? Elle semblait avoir perdu tout espoir après les révélations que lui avait faites le blond. Mais tout n’était pas perdu pour autant, et à sa surprise, le blond l’enlaça amoureusement sous les ombres des feuillus qui dansaient au rythme du vent. Il avait la même odeur, la même présence, sécurisante et chaleureuse. La brune appuya sa tête contre son torse, se calmant petit à petit. Naruto lui essuya une larme persistante qui ne voulait pas s’écraser contre le sol et ce contact sur son visage la faisait frémir. Elle releva les yeux vers son homme qui affichait ce sourire qu’elle n’avait pas vu depuis une éternité et qui lui faisait tant de bien. Ce même sourire qui ornait le visage de sa fille et qui l’avait hanté tant de fois. Et dans le creux de son oreille, le blond lâcha ses quelques mots.


- On va tout oublier pour tout recommencer…


Et pour la première fois depuis douze ans, la belle aux yeux de diamant sentit les lèvres de son amour se reposer sur les siennes.



Voilà, oui je sais, c'est nian-nian, cul-cul la praline mais bon, c'était un passage obligé !
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