Fiction: La Quête du Pouvoir - Les Chroniques d'Hyuuga Hinaru

Le monde a bien changé depuis la Mort de Pein et de ses six corps. Un Naruto en exil, une mystérieuse organisation qui fulmine de desseins obscurs, un désir de reconquête militaire pour un Pays bafoué, une fille ignorant son véritable destin dans les tourments de l'humanité... Quand Hinaru Hyuuga Uzumaki, la fille d'Hinata reçoit son titre de Genin, les choses changent. La paix n'est qu'illusion et la guerre se cache, tapis dans l'ombre de Kimare, une organisation scientifique de Kiri...
Classé: -12I | Action/Aventure / Romance / Suspens | Mots: 293605 | Comments: 150 | Favs: 161
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Sideral88 (Masculin), le 18/05/2012




Chapitre 27: La Face Cachée de Saitora Arame



Le Massacre de Kiri
La face cachée de Saitora




Kazumo et Saitora. Tel père, tel fils… ou presque. Le maître des mercenaires face au scientifique de renommée mondiale. Des idées bien contraires, des techniques bien différentes, mais un seul but : que l’autre périsse sous l’épée, car ils s’étaient donnés rendez-vous, jouissant du même art, celui qui les avait vu naître, le Kenjutsu. Saitora retira sa longue cape, révélant son corps chétif et frêle, le bras tendu vers son fils. Kaz’, de son côté, jeta son fusil favori, trahissant son ordre, celui des chasseurs de primes, pour le remplacer par un long katana, rangé initialement le long de son dos. L’arme avait servi, alors que la règle d’or chez les Arame était d’utiliser le Kenjutsu uniquement face aux personnes du même sang. Saitora, intrigué par les traces rougeâtres, demanda la raison du pourquoi.


- Tu croyais m’avoir tué, alors je te laissais dans ta démence… Expliqua Kaz’ en rabaissant son chapeau.
- Qu’est-ce que…
- … Mais demande-toi pourquoi aucun Arame n’est venu te soutenir ? …
- … Ne me dis pas que… Ajouta Saitora
- Où sont passés tes fidèles serviteurs, tes amis et toutes les personnes qui partageaient les même idées que toi dans le clan ? Continua Kaz’ en léchant le katana délicatement.


Saitora regarda son fils, dégouté mais, au plus profond de lui-même, impressionné par la force et le courage de Kaz’. Tuer les propres personnes de son clan, cela révélait de la folie pure.


- Tu es ignoble…
- Tout comme toi ! Je les ai tués, un par un, car ils le méritaient ! Te suivre dans cette reconquête de prestige en massacrant des civils, des soldats, je ne pouvais te laisser faire !
- Alors pour protéger le monde Shinobi, tu as exterminé ceux qui avaient les mêmes racines que toi !
- C’était ça, où me pendre ! Ils étaient tous assoiffés de pouvoir, tout comme toi ! Ils méritaient de mourir !
- Et toi ? Demanda le vieillard.
- Moi ? Mais… j’ai une promesse à tenir ! Et tant qu’elle ne sera pas réalisée, mon âme ne sera pas en paix dans les méandres d’Izanami…
- Toi et tes convictions religieuses stupides ! Conclut le vieillard en appelant son serpent favori.


Garagara sortit d’une faille dans le mur, ondulant sur le carrelage, les écailles relevées. Kaz’ regarda ce reptile si familier. Il se remémora d’anciens souvenirs, quand il était encore qu’un simple fils à papa. Garagara et Kaz’, une grande histoire de haine. Kaz’ détestait les serpents, tout comme son frère, Iko. Il en avait horreur à tel point d’avoir essayer de le tuer quand il était gosse, mais à sa surprise, le serpent semblait être immortel. C’était devenu une éternelle question : qu’avait-il donc de plus qu’un simple corps de serpent ? Il allait le découvrir très bientôt.

En effet, Garagara, sous les ordres de son maître, s’enroula autours du bras, la langue sifflant vers Kazumo. Soudain une aura ténébreuse sortit du corps du reptile, masquant une bonne partie du corps de Saitora, qui continuait de fixer son fils, d’un regard amusé. Le serpent se décomposa, petit à petit, les écailles se fusionnaient pour former une énorme épée munie de pointes ainsi que deux grands crocs en bout, tel un cobra. L’aura noire s’évanouit dans l’air, laissant ce bijou à la vue du monde. L’arme de Saitora Arame :


- La dernière fois, on n’a pas eu le temps de respecter la coutume… Accepte mes excuses ! Car aujourd’hui, je t’accorde le droit de mourir de mon épée ! Kagutsuti no Yougan' Tsurugi : l’épée de Lave du Dieu du Feu : Kagutsuti.


La lame, reflétant la lumière du soleil d’un nuancé rouge, resplendissait de puissance dans la salle du trône. L’Epée du Dieu du Feu, les légendes racontaient que si une épée devait gouverner les autres, ce serait celle-là, tant la force et la résistance qu’elle apporte à son hôte donnerait la vie éternelle à n’importe quel homme. L’increvable épée du Feu, ce serpent anecdotique pour certains, tout prenait son sens maintenant.


- Espèce d’enfoiré, alors tu les recherches aussi ! … Fit Kaz’ en grinçant des dents.
- Iko m’a bien aidé, cet abruti m’a apporté l’Epée de Fûjin sur un plateau d’argent ! Et j’ai réussi à retrouver celle de la Terre, paumée dans les ruines de notre ancien temple à Uzu ! Il ne manque plus que les tiennes, mais je vois que tu n’en possèdes qu’une !
- Ta vue est encore assez bonne pour ton âge, et moi qui me faisais une joie de te faire bouffer une paire de lunettes…
- Kaz’ ! Où est l’autre épée !? Où est l’Epée du Tonnerre !? Insista Saitora, resserrant sa poigne sur son katana divin.
- Dans mon cul, paternel de mon cœur ! Mais tout d’abord : Hiruko no Okuyuki Tsurugi ! L’épée des Profondeurs de l’Enfant de l’Eau : Hiruko ! L’eau triomphe du feu ! C’est scientifiquement prouvé ! Ajouta Kaz’ en plaçant son épée parallèle au sol.
- Le feu triomphe de n’importe quel élément, si tu avais suivi mes enseignements ! Répondit Saitora.


Les deux hommes se fixaient. Tous les deux attendaient que l’autre fasse le premier mouvement. Soudain, un timide rayon de soleil fit son apparition dans la grande salle, illuminant de sa clarté la pièce à travers les immenses fenêtres. Ils l’avaient pris pour un signal et fondirent tels des éclairs. Les deux épées légendaires s’entrechoquèrent pour la première fois, libérant leurs puissances respectives. Une énorme explosion réveilla la population encore endormie. Les quelques civils dans les rues regardèrent en direction du palais qui fumait, en feu mais en même temps dévasté par une énorme vague venue de nulle part. Décidemment, le Pays de l’Eau savait se faire remarquer.

Saitora réussit à se rattraper sur une poutre, regardant l’ancienne salle totalement dévastée. Nirui allait être furieuse, elle qui avait mis tellement de temps dans la décoration et l’aménagement. Le chef du clan Arame n’eût pas le temps de localiser son ennemi qu’une énorme tornade d’eau se jeta contre lui, détruisant tout qui se trouvait sur son passage. Saitora scinda l’attaque en deux grâce à la puissance de Kagutsuti, la température de l’épée atteignait un niveau tellement élevé que l’eau de la tornade s’évaporait avant de pouvoir le toucher. Le vieillard remonta toute l’attaque jusqu’au point critique : Kaz’, qui l’attendait de pied ferme. Ce dernier s’abaissa au dernier moment puis remonta son épée derrière son dos pour pouvoir trancher le bras de son ennemi. Malheureusement, Saitora avait regagné ses réflexes depuis son combat contre Iko. Il bloqua l’attaque et repoussa violemment l’épée de son fils. Les deux belligérants furent projetés, la force des deux étant si forte.


- Le feu triomphe de l’eau ! Fit le vieillard en relâchant son chakra dans le katana.
- Et ça s’appelle "scientifique" ? Ricana Kazumo en faisant de même.


Les deux concentraient leur énergie dans leurs armes, libérant de plus en plus la puissance des épées. Celle de Kaz’ commençait à geler le sol et les murs aux alentours, tandis que Saitora formait une énorme boule de feu entre les deux crocs de l’épée. Après quelques secondes de concentration, les deux attaques titanesques étaient prêtes à être lancées. La glace contre le feu. Hiruko contre Kagutsuti. Le destin se précisait et dans un cri, les deux Arame relâchèrent leur attaque.


- Kindan Ninpô no Youton ! Hiruko no Gekido ! Technique interdite de la Glace ! La Colère d’Hiruko !
- Kindan Ninpô no Katon ! Kagutsuti no Uree ! Technique interdite du Feu ! La Désolation de Kagutsuti !


Une énorme vague de glace, conduit par des tigres de neige, se rua vers l’attaque de feu. Cette dernière était conduite par un gigantesque Phénix qui fondait de ses grandes ailes vers Kazumo. Le choc entre les deux puissances provoqua un micro-dérèglement atmosphérique, augmentant la pression environnante. Kaz’ sourit. Il en était sûr, et Saitora le remarqua un peu trop tard. En effet, le Phénix, qui avait pourtant l’avantage, se désintégra, enseveli sous l’immense couche de glace. Saitora plaça son épée face à lui, il n’avait pas le temps d’envisager une autre attaque. Il pouvait déjà sentir les griffes froides des tigres qui le harcelaient. Il rescinda l’attaque comme avant mais le choc atmosphérique crée auparavant renforça la tolérance de la glace. Le feu dégageait par Kagutsuti ne pouvait la fondre en quelques secondes et Saitora se retrouva piégé à l’intérieur.


Kaz’ s’avança vers son prisonnier, l’épée sur l’épaule. Saitora, bien qu’immobilisé, pouvait bouger ses yeux.


- Un scientifique de renommée mondiale qui oublie les propriétés élémentaires de l’eau ? Ne me fais pas rire ! Tu as vécu trop longtemps sur ce monde, il est temps pour toi de pardonner tous tes pêchés ! Père ! Bien que je te déteste au plus profond de mon être, j’aimerais que tu récites avec moi les dernières paroles sacrées pour Izanami ! Fit Kaz’ en plantant son épée dans ce qui devait ressembler au sol.


Saitora regarda son fils s’agenouiller, retirant son chapeau. Il détestait le voir ainsi, louant sa vie à des divinités douteuses, ce n’était pas dans les gènes des véritables Arame. Peu à peu, il dégagea son chakra dans la masse d’eau qui commençait à fondre. Kaz’ ne remarquait rien, lui qui était en pleine prière. Puis, sans relever la tête, il dit :


- Quand j’ai appris ce jour-là que tout ça c’était de ta faute, j’avais envie de tout laisser tomber, tellement je ne trouvais plus la force de me motiver… Oui… plus la force de faire quoi que ce soit d’ailleurs…







Massacre de Kiri, dix ans auparavant


Le mercenaire avançait prudemment dans l’épais brouillard. On n’y voyait pas à cinq mètres. Depuis qu’Haki avait perdu la vie et la disparition de Naruto, Kaz’ commençait à bouillonner. Il en avait marre de tout ce bordel, cette guerre sans queue ni tête. Il marchait droit, sans se soucier d’où ça lui menait. Soudain, il aperçut un avant-poste ennemi. Du moins, c’était ce qu’il croyait, car plus il s’approchait, plus le petit avant-poste se précisait en gigantesque forteresse.


- Le QG hein ? Sans blague… Soupira Kaz’ en abaissant son chapeau.


Le mercenaire escalada l’énorme muraille. Avec ce brouillard, il était très difficile pour les gardes de repérer qui que ce soit, à moins de tomber nez-à-nez avec. Ce fut le cas pour Kaz’ qui, en arrivant au sommet, se retrouva devant un des gardes qui le regardait d’un air surpris.


- Bonsoir, je ne fais que passer ! Répondit-il en figeant son ennemi de son œil.


Le garde, qui n’eut pas le temps de donner l’alerte, se transforma en roc dans une position assez loufoque. Puis, Kaz’ balança le corps immobile du haut de la haute muraille, s’explosant lamentablement sur le sol. Le chasseur de prime, après avoir savouré le bruit qu’avait fait sa victime, marcha le long de la ronde de garde. Mais il fut surpris par un rassemblement dans l’enceinte. En effet, un amassement d’homme se trouvait face à une estrade. Il attendait quelqu’un. Leur chef ? Certainement. Kaz’ se cacha derrière une tour, toujours en hauteur pour mieux observer. Soudain, des cris retentissaient et un homme sortit de l’ombre. Il était de taille moyenne, assez âgé et avait un don d’orateur sans égal. L’homme prononça ses premiers mots et Kaz’ étouffa un cri.


- Putain… Dites-moi que je rêve !! Se sermonna-t-il.


Sous les sifflets et les applaudissements, l’homme enleva sa capuche, révélant sa tête famélique.


- Messieurs, l’heure est venue ! L’heure de montrer à ces misérables soldats de ce pays leur véritable décadence. L’heure de leur montrer votre force et les faire trembler de peur ! Ils vous ont chassés, ils vous ont massacrés, brûlant vos villages, massacrant vos enfants et vos femmes dans l’unique but de vous dissuader de vous installer sur leur côte ! Vous, des hommes fidèles et loyaux, on vous appelle Barbares, on vous traite de Pirates sanguinaires, mais eux, que sont-ils ? Des protecteurs ? Des soldats de la Volonté de l’Eau ? Non… Ce ne sont juste que des hommes, assoiffés de vengeance, corrompus jusqu’à la moelle ! BATTEZ-VOUS ! Pour votre vie, pour votre liberté, et je vous ferai entrer dans Kiri par la grande porte ! Moi, Arame Saitora, natif de l’île des Tourbillons !






Palais de la Mizukage – Aujourd’hui


- Tu as tout orchestré. Cette invasion impossible à expliquer, c’était à cause de toi. Je ne sais pas pourquoi tu as voulu faire ça ma…


Tout à coup, un énorme bruit sortit le mercenaire de sa rêverie. Kaz’ releva les yeux, l’énorme masse glacée avait explosé en mille morceaux, laissant Saitora libre de tout mouvement. Le chasseur de prime se releva en remettant son chapeau en place. Il avait sous-estimé les pouvoirs de son père, pour la première fois. Saitora se massa la nuque maintenant qu’il en était capable, un rire gras sortant de sa bouche. Kaz’ empoigna plus fortement Hiruko car il sentait que la puissance de son père se décuplait. Le vieillard récupéra son katana qui étincelait de lumière au contact de sa main. Elle lui répondait. Le pacte ultime entre un Dieu et son arme avec le monde des Hommes. Saitora explosa de joie en s’esclaffant de plus belle.


- JE SUIS SAITORA ARAME ! LE PREMIER HOMME A POUVOIR RIVALISER AVEC LES DIEUX ! JE NE LES AI JAMAIS VENERES, A L’INVERSE DE TOI, KAZUMO ! ET POURTANT, LA TOUTE PUISSANCE ME REVIENT !!
- Arrête de blasphémer ! Répondit Kaz’ en se ruant sur son père.


Saitora contra le coup d’une facilité déconcertante, et d’un geste du bras, renvoya Kazumo de là où il était venu, s’écrasant contre un des grands pilonnes de marbre blanc. Kaz’ n’eut pas le temps de reprendre ses esprits que Saitora l’attrapa par la gorge, le soulevant comme un vulgaire pantin. Le chasseur de prime suffoquait tout en essayant de se libérer de la poigne de son père qui se rapprochait doucement de son oreille.


- Tu croyais pouvoir me battre rien qu’avec ça ? Kazumo ?...
- Espèce… de sale… ordure !
- Allons. Ce ne sont pas des paroles à dire à son vieux père. Tu sais ce qui me ferait plaisir ?
- Va… au diable !



« Ne fais pas l’idiot ! Kazumo ! … Et montre-moi tes yeux ! »



« Montre-moi le cadeau que je t’ai fait il y a quelques années ! »



« Montre-moi comment se porte ton Ureegan ! »







Konohagakure no Sato – QG Général de l’armée du Feu


Dans la grande tente aménagée, le Haut-Conseil du Feu s’était réuni pour juger les actes de Nirui Onohama, Rokudaime Mizukage, ou plutôt, ex-Mizukage. En effet, la belle de Kiri venait de perdre son grade, balayé par l’ambition du vieil Arame, resté dans l’ombre pendant toute la durée de cette guerre. Elle s’en voulait tellement. Elle s’était faîte avoir comme une bleue. L’appui de Kimare pendant cet affrontement ? Réduit au strict minimum, voire moins. Seul Toa avait fait le déplacement, affrontant à lui seul le génie de Konoha : Hyuuga Neji. D’ailleurs, il manquait sa présence au Haut-Conseil du Feu. Son absence remarquée répandit le doute dans l’armée du Feu. Les bruits de couloir racontaient qu’il avait été détruit, happé par la puissance de l’Hanamura, mais aucune annonce officielle. Kakashi restait silencieux sur ce sujet. On n’en savait rien, aucun corps n’avait été retrouvé. Toa avait disparu, lui aussi. Bref, un beau bordel…

Quelques minutes plus tard, Hinata, assise à sa place, assista à la dictée des seize chefs d’inculpation prononcés par Nonda, mais qu’importe, son esprit fut hanté par ses souvenirs avec Neji. Elle ne pouvait pas croire à sa mort, non, elle ne voulait pas. Kakashi la sortit de sa rêverie en lui demandant si elle avait des objections sur les faits, ce qu’elle s’empressa de répondre par la négative.


- Bien. Nous allons maintenant nous concerter sur l’envoi, ou non, de troupes vers Kiri ! Fit Kakashi.
- Konoha n’a rien à faire dans cette guerre. Si le gouvernement de l’Eau a des problèmes, c’est à eux seuls de se débrouiller ! Répliqua Nonda.
- Je suis d’accord avec lui ! S’empressa de dire Shikamaru encore déboussolé de la perte totale de son unité. Nous allons laisser l’armée de l’Eau et celle du Vent, tel le veut Gaara, régler cette affaire, mais Konoha n’est pas apte à continuer de se battre !
- Nous n’avons pas besoin de votre appui ! Saitora est notre problème ! Nous ne demandons pas la charité ! Fit la voix angélique de Nirui.
- Bien, alors c’est décidé. Nous vous accordons assez de temps pour régler cette histoire et après, nous vous demanderons des intérêts ! Conclut Kakashi.
- Ça me va ! Répondirent Nonda et Shikamaru.
- Hinata ? Ta position face à cet accord ?
- J’approuve… Répondit la Hyuuga d’un geste de main nonchalant, preuve de son total désintérêt.


Car au fond, elle s’en fichait pas mal de cette réunion. Elle n’y était que par obligation, de plus, le sort de Nirui était très simple pour elle : tant qu’elle pourrit dans une geôle, vingt pieds sous terre. Elle regarda l’Onohama d’un regard noir. Alors pendant tout ce temps où Naruto n’était pas là, cette Nirui s’en occupait. Décidemment, la belle aux yeux de perle ne pouvait l’avaler. Bien qu’il eût agi comme un pure égoïste mal luné, Hinata savait qu’ils étaient faits l’un pour l’autre. Ils s’étaient rapprochés après l’attaque de Pein, se consolant mutuellement, et puis au final…






Centre ville de Konoha – treize ans auparavant


Un an. Cela faisait exactement un an que Pein et ses sbires avaient attaqué la riche capitale du Pays du Feu, rasant jusqu’aux fondations la cité resplendissante. Depuis, Konoha avait été reconstruite sur ses ruines, selon les mêmes plans, et cette magnifique journée d’automne apportait à la toute nouvelle ville une atmosphère de paix et de gaieté. Malgré les blessures du passé, la ville s’était agrandie, faisant naître des quartiers jusque là inconnus. Le plus populaire était, sans doute, le quartier des bijoutiers avec cette magnifique rue qui brillait de mille feux sous les éclats du soleil reflétés par les diamants et autres pierres précieuses.

C’était ici que Naruto était arrivé, suite au succès d’une de ses missions solos, par la grande porte de l’Est. Malgré les remerciements de la population et de quelques autographes signés à des jeunes shinobis prometteurs, le blond n’était pas prêt à rire de nouveau. Profondément marqué par la mort de ses deux amis, il s’était, peu à peu, isolé du monde, préférant faire ses missions seul.

De l’autre côté de la rue, Hinata venait de recevoir sa toute première mission sans ses coéquipiers. Son combat face à Konan lui avait valu un profond respect de son père. Elle était enfin reconnue par ce dernier, et Tsunade semblait lui donner un peu plus de liberté dans le choix de ses missions. Bref, elle avait atteint un des ses objectifs, il n’en restait plus qu’un seul pour que la belle soit totalement satisfaite ; l’amour de son héro : Naruto. Elle vit le blond arriver en face d’elle, la tête baissée. Le voir comme ça lui faisait mal, elle qui raffolait de ces instants un peu crétin sur les bords, mais joyeux et toujours avec un sourire affiché sur son visage. Elle prit son courage à deux mains pour essayer de le réconforter.


- Naruto-kun ! Comment s’est passé ton voyage ? Tenta-t-elle en s’interposant devant lui.


Le blond releva les yeux, plongeant son regard océan dans les siens. Mon dieu qu’elle était belle et gracieuse. Elle avait grandi, elle n’était plus aussi timide qu’avant, gagnant en assurance. Au fond de lui, Naruto savait très bien qu’elle essayait tant bien que mal de le faire sortir de cette spirale dépressive infernale. Les fantômes du passé le harcelaient chaque nuit et les centaines de voix d’inconnus morts dans les décombres de Konoha l’empêchaient de trouver la quiétude dont il avait tant besoin. Il répondit par un « bien » à peine audible avant de repartir vers le bâtiment de l’Hokage faire son rapport. L’héritière le regarda s’en aller, les mains dans les poches. Son cœur se serra à chaque instant où il sombrait dans la solitude.

Elle était prête à le laisser tranquille, quand le blond s’arrêta net, restant quelques instants à sentir le vent qui lui caressait le visage. Pourquoi tant d’acharnement ? Il avait besoin d’aide, il le savait. Il se retourna doucement vers son amie qui était intriguée par son comportement. Naruto se rapprocha doucement vers elle, moment crucial.


- Non… ! Non… Je ne vais pas bien du tout… J’ai besoin de toi ! Hinata…







Konohagakure no Sato – QG Général de l’armée du Feu


Une marrée humaine attendait impatiemment les décisions. L’armée de Konoha ainsi que celle de Suna surveillait l’armée de l’Eau qui, après la reddition de la Mizukage, c’était rendue sans histoire. Cela faisait maintenant deux heures que la séance avait commencé. Soudain, un homme apparut devant les gardes. Ces derniers se mirent en position de défense, mais l’homme déclina son identité.


- Je suis Aroki Nida, espion de Konoha de la septième division. J’ai un message important !
- Désolé, pas d’interruption pendant le conseil ! Répondit un des gardes.
- C’est de la plus haute importance ! C’est à propos du commandant en Chef Hyuuga Neji ! Ajouta Aroki.






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