Fiction: La Quête du Pouvoir - Les Chroniques d'Hyuuga Hinaru

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La lave n’était plus qu’à quelques centimètres des pieds d’Hinaru. Elle s’était reculée le plus qu’elle pouvait mais elle avait atteint le maximum. La paroi était trop friable pour tenter de l’escalader et il commençait à faire vraiment très chaud. Elle en avait marre.


- C’est quand tu veux pour venir me chercher !


Naruto était assis en haut de la faille, les jambes dans le vide. Il voulait voir comment elle allait se sortir de là. Un petit sourire se dessina.


- Et bien alors ? Tu n’as pas appris à utiliser ton chakra pour escalader les pentes à pic ? Tu arrives à trouver le point faible d’un ennemi mais calerais-tu sur cette épreuve ? Demanda-t-il.
- Ah ah ! Très drôle ! Non je n’ai pas encore appris votre « technique pour les pieds » ! Et maintenant, viens m’aider ! Ordonna la petite qui fit la moue.
- J’ai pas entendu le « s’il te plait ».
- …
- Dépêche-toi, la lave arrive ! Remarqua Naruto.
- Ahhhhhh… S’il te plait !


Naruto envoya un clone dans la crevasse et remonta sa fille. La plateforme sombra dans la roche en fusion. Il était moins une… Naruto était en train de rire, ce qui fit sortir la fille aux cheveux d’or de ses gonds, et d’un coup de poing, elle envoya valser le clone qui n’avait rien demandé. Pauvre de lui !


- C’est comme ça que vous aidez vos amis vous ? En attendant le dernier moment ? Demanda-t-elle.
- Rho, ça va, ce n’est pas comme si il y avait le feu… Répondit-il en se retenant de rire.
- ET CA VOUS FAIT RIRE !


Soudain, le visage du blond perdit de sa joyeuseté. Trois chakras ? Non. Quatre. Et putain…
Quatre ninjas apparurent devant les deux Uzumaki.


- MAMAN ! Cria la blonde !
- HINARU ! Fit la brune.


La blonde courut dans les bras de sa mère. Enfin réunis. Les trois autres ninjas regardaient leur ennemi tout en assurant la défense des deux Hyuuga... Akamaru grogna. Lee craqua ses poings tandis que Neji restait impassible, comme à son habitude. Naruto soupira profondément, blasé. Pourquoi fallait-il toujours que quelqu'un se mette en travers de sa route, même lors de ses " bonnes actions" ?


- Yo ! Fit un Naruto désabusé, accompagné d’un geste de la main.
- Tu as l’air fatigué, mon vieux ! Fit Kiba.
- Épargne-moi tes sarcasmes, Kiba.
- Tu es en état d’arrestation pour haute trahison !
- Ouah ?! Haute trahison. Il y a douze ans ce n’était que « désertion ». J’ai gagné en grade. Fit le blond tout en restant assis.
- Vas-tu nous suivre sans faire d’histoire ou faudra-t-il te péter deux ou trois cervicales avant ?
- Ça dépend ! Tu t’es amélioré en Ninjutsu ou tu stagnes encore à ton Taijutsu, Lee ?
- Tu ne fais pas le poids, nous sommes trois… voire quatre ! Fit Neji.
- Ouais, je sais… ! Et puis de toute façon, je dois me rendre à Konoha, donc c’est tout bénéf’…


Naruto se leva péniblement. Les blessures que lui avait fait Terui n'étaient pas encore rétablies. Il ramassa son sabre, provoquant une réaction chez les shinobis de Konoha, puis il le rangea dans son étui. Il joignit ses poignées et d’une voix nonchalante, il prononça :

- Emmenez-moi !





Du côté d’Hinaru et d’Hinata. La blonde demanda à sa mère :

- Qu'est ce que ça signifie ?! Pourquoi vous l'attachez ?
- C’est un homme recherché pour trahison.
- Mais il m’a sauvé la vie !
- Je sais, mon cœur… Je sais…


La blonde regarda sa mère. Cette dernière était perdue. Perdue, oui c’était le mot. Comment pouvait-on condamner quelqu’un alors qu’il avait sauvé la vie de votre propre fille ? Elle fut sortie de ses pensées par Hinaru :


- Maman… Je suis au courant… au courant de tout.


Elle se retira des bras de sa mère. Elle s’avança vers les trois shinobis de Konoha.


- Vous n’avez pas le droit de faire ça !


Les intéressés se retournèrent.


- Désolé, Hinaru-sama, mais nos ordres sont clairs. Fit Neji.
- Reculez, s’il vous plait ! Conseilla Lee.
- Mais ! Vous êtes... !
- Hinaru ! …


La voix de son père résonna dans sa tête. Elle se tut. Il la regardait pendant que Kiba lui plaça un parchemin sacré sur ses poignets.


- …Ta mère a besoin de toi… Termina-t-il.


La blonde serra les dents. Les poings fermés, regardant son père se faire « menotter ».


- Prêt pour un petit dodo ? Fit Kiba.
- On est partis…


Kiba activa le parchemin qui s’implanta dans le corps de Naruto. Puis, ce dernier perdit conscience.


- Opération Kitsune réussi ! Fit Kiba en rattrapant Naruto.
- En route pour Konoha.








… On se sent… inutile ?... …C’en est fini pour Kimare…
…
… Puisse Kimare te pardonner de tes actes qui lui ont fait outrage !...
…
… Depuis quand te soucies-tu du bien être des autres… Uzumaki Naruto !...
…
… Et tous les morts causés par elle, c’est de ta faute, et rien de plus ! Tu étais le roi, nous étions tes pions !...
…
… Soit on arrête, soit… … Je m’appelle Keitaro Terui…
…
… Tu n’y penses même pas… … C’est moi, Kimare !...
…
... TU M’AS MENTI…
…
... Crois-tu pouvoir recoller les morceaux ? Naruto-san ?








Konohagakure no Sato – Cellule A52-V56

Naruto était couché sur un lit. Les bras pendant de chaque côté. L'humidité ambiante de la pièce le réveilla. Il se frotta les yeux... Sa vue était floue pour le moment, mais il commençait à voir de plus en plus clair. D’abord le plafond, puis les pierres, puis les murs, puis … une main ?


- ON SE RÉVEILLE LA-DEDANS, COPAIN DE TOUJOURS !!!!


La tête de Naruto pivota de 90°. Un homme lui avait mis une baffe monumentale. Le blond se frotta la joue avant de se relever.


- Awhhhh… Iko, bordel !!!
- Enfin, la Belle au bois Dormant se réveille après un jour entier dans le coma…
- J’ai dormi aussi longtemps ?...
- Comme une marmotte.


Naruto se massa les yeux. Il avait un peu de mal à refaire surface. Sa tête tournait, il avait la nausée aussi. Bref, ce n’était pas vraiment un beau jour… Il tenta de se mettre debout mais perdit l'équilibre, ce qui fit ricaner Iko de plus belle. Un léger silence s'installa puis Naruto cracha violemment par terre. La bouche encore pâteuse et endolorie, il tenta :


- Et toi ? Ça fait combien de temps que tu poirotes ici ? Demanda le blond.
- Depuis que tu t’es carapaté de cette espèce de Tour en plein milieu de la forêt, me laissant ainsi face à des milliers de soldats ! Moi le grand Iko Arame, j’ai combattu férocement, résistant avec bravoure et héroïsme, sacrifiant ma vie pour protéger ton petit cul ! J’ai couvert ta fuite en...
- Depuis deux jours donc. Coupa Naruto.
- Intéressant, ton oreille interne ne s’est pas arrêtée !
- Depuis quand tu t’y connais en médecine, toi ?
- J’me faisais chier à Kimare.
- Et donc ? Ils t’ont interrogé ?
- La blonde que j’avais battue avant ! Elle me tripote tous les jours le cerveau… J’aimerais bien qu’elle me tripote autre chose cette pu...
- Elle boit tes souvenirs…
- … elle pourrait boire autre chose…
- C’était facile ça !
- Tu me l’as tendu aussi ! Expliqua Iko.
- Bref, je suppose qu’ils ont déjà tous les renseignements qu’ils veulent, surtout que tu ne devais pas être un casse-tête pour elle.
- Moi aussi, je t’emmerde.
- Ils ne vont pas tarder à me faire passer devant le conseil.
- Monsieur a un traitement de faveur alors que moi, le grand Iko Arame, je fais des allers-retours entre ici et une chaise en métal…
- Est-ce que le grand Iko Arame pourrait fermer sa grande gueule ?


Iko se coucha sur son lit, les bras derrière la tête, vexé. Il fixait le plafond, puis une question lui vint :


- Dis, je me suis toujours demandé…
- C’est important ?
- De la plus haute importance !
- Je réitère ma question : C’est vraiment important ?
- Tout à fait !
- Je t’écoute !
- Position sexuelle favorite de Nirui ?


Un ange passa.


- La même que mon poing dans ta gueule.
- J’aime pas trop cette position.
- Sans blague !
- …
- …
- …
- … Putain, tu fais chier, tu me l’as mise dans la tête maintenant ! Fit Naruto en soupirant.
- Victoire ! Exorcise-toi maintenant ! Réponds ! Réponds ! Exulta Iko.
- J’en sais rien !
- Tiens... attrape !


Naruto se prit la chose en plein dans la gueule. C’était un bouquin assez conséquent qu’Iko avait caché aux fouilleurs de Konoha.


- Ah ?!... Tes réflexes sont encore assez mauvais ! Remarqua Iko.


Naruto prit le livre dans ses mains. Il essaya de lire malgré sa vue assez affaiblie. Nom de Dieu, mais c’étaitt !!?...


- Le Kâma-Sûtra ? Sérieusement ! T’as le Kâma-Sûtra planqué dans ta veste ?!
- Je te l’ai dit. Je me fais chier à Kimare.


Naruto lui renvoya le bouquin.


- T’as déjà pensé à voir un Psy ?
- Pourquoi ? Fit-il en tournant les pages de sa Bible.
- Tu ne penses pas que tu es un petit peu trop… obsédé ?
- Aussi bien que toi !
- Quoi ?! S’écria le blond.
- La seule différence entre nous deux c’est que toi, t’es un pervers discret ! Moi, je le clame haut et fort ! Fit Iko en se levant du lit.
- Le pervers discret il va bientôt t’en foutre plein la gueule ! Dit Naruto en agrippant le col d’Iko.
- Ah AH ! J’ai peur ! Le blondinet chéri aurait un problème avec le sexe ?
- Mon problème, c’est ton affligeante tendance à parler que de ça !
- Tu veux ta revanche ? Uzuma-Kiki !
- … Messieurs ?


Les deux intéressés se retournèrent vers la porte de la cellule. Un homme se tenait derrière.


- Uzumaki Naruto, le conseil vous attend. Allez prendre une douche et enfilez ces vêtements. Dépêchez-vous.
Le blond relâcha Iko et attrapa les habits. Il les posa sur le lit.


- Sauvé par le gong ! Fit Naruto.
- Tsss…


L’Uzumaki se dirigea vers la douche. Il enleva ses habits avant de faire couler le filet d’eau froide sur son corps. Après quelques minutes, il ne prit… rien ! Le porte-serviette était vide.


- Iko, bordel ! Rends-moi la serviette.
- Va te faire.


Décidément, ce n’était vraiment pas un bon jour… Il s’habilla tant bien que mal, avec les habits que le geôlier avait donnés. Il se dirigea vers la sortie en lançant un regard noir vers Iko. Ce dernier se marrait à la vue des cheveux du blond encore trempés. La porte s’ouvrit, Naruto entra dans une espèce de pièce qui faisait office de sas. La porte se referma derrière lui, accompagné des dernières paroles d’Iko :


- Reviens-moi vite, Naruto-chou !
- Va au Diable.
- Uzumaki Naruto, vous allez vous sentir mal et vous allez perdre connaissance…
- Encore… Soupira-t-il.
- Pour la sécurité de Konoha, veuillez ne pas présenter de signe de résistance. Merci de votre compréhension.
- Envoyez la sauce.


On injecta du gaz spécial dans le sas. Un quart, deux quarts, trois quarts, Terminé. Un bruit sourd se fit entendre. Naruto était tombé lourdement sur le sol en pierre. Des hommes équipés de masque entrèrent dans la pièce pour transporter le blond amorphe. Direction, le conseil.







Base de Kimare – 56E – 21N / 19h23

Un, deux, trois ! Trois petites gouttes devraient suffire. Toa était au labo, seul, avec pour seul éclairage une petite lampe vétuste. Il travaillait depuis plus de six heures sur un processus de décomposition de matière pour ses techniques. Il espérait trouver le moyen d’accélérer la technique pour mieux surprendre ses adversaires. Malheureusement pour lui, à part quelques explosions minimes, ses essais étaient vides de tout résultat concluant. Une énorme porte s’ouvrit derrière lui.

- Toa ! Réunion. Magne ton cul.
- Ah !! Pas maintenant !
- C’est urgent !
- Quoi, Terui est enfin rentré avec la fille ?
- Non… Terui est mort, tué par Kiiro et Hinaru.


Toa se retourna. Terui ?! Mort ? Impossible.


- Comment est-ce... ?
- Réunion dans cinq minutes.


Toa lâcha ses ustensiles scientifiques. Il sortit à son tour en prenant soin d’éteindre la lumière avant. Il arriva dans la grande salle de réunion, Naitora était déjà assis. Toa prit sa place, toujours à coté d’Hitsuma, son éternel partenaire.


- Alors comme ça, l’immortel Terui est mort ?
- Mort hier dans l’après-midi, aux alentours de quinze heures. Répondit Naitora.
- On commence à se sentir seul, déjà trois membres de partis en moins de cinq jours…
- C’est pour ça que je vous ai demandé de venir…


Toa regarda Naitora avec étonnement. Hitsuma, quand à lui, ferma les yeux.


- Étant donné que Kiiro, Ao et Aka ont rendu leurs couleurs, c’est le moment de remplir les trous.
- Des remplaçants ? Demanda Toa.
- Oui… et non.
- Sont-ils au point ? Demanda Hitsuma, perplexe.
- Les résultats sont encourageants. Leur dévouement à Kimare est sans faille.
- Bordel ! Vous pouvez me dire qui sont ces mecs ? S’impatienta Toa.
- De vieilles connaissances.
- Mais encore ?


Naitora eut un sourire de satisfaction. Il se leva et se dirigea vers un mur. Il appuya sur un bouton et après quelques secondes, accompagnées de bruits sourds et forts, le mur se replia, laissant place à une énorme fenêtre. Derrière elle, trois personnes étaient en stase dans des conteneurs remplis de fluide. Une énorme machine fonctionnait. Hitsuma soupira. Toa n’en croyait pas ses yeux.


- Mais c’est … ?
- Je vous présente nos nouveaux membres.


Naitora pianota quelques temps sur le clavier principal de l’énorme machine. Le fluide s’échappa grâce à d’énormes tuyaux qui s’enfonçaient vers le sol. Les trois « résidents », qui étaient en apesanteur grâce au liquide, retombèrent sur leurs jambes, les yeux encore fermés.


- Vous en avez d’autre des comme ça ? Demanda Toa qui s’était approché pour mieux observer.
- Ils sont encore au stade expérimental, ceux-là sont plus aboutis.
- Quel est ton plan, Naitora ? Demanda Hitsuma.
- Puisque Uzumaki Hyuuga Hinaru est notre dernier but, nous allons mettre toutes nos forces dessus.
- C’est-à-dire ?
- Toa, je t’envoie à Mizu no Kuni.
- Pour quoi faire ?
- Dis à la Mizukage que si elle veut sa revanche, elle doit se plier à notre demande.


Naitora donna le papier à Toa. Ce dernier ne put pas s’empêcher de jeter un coup d’œil. Il resta silencieux un instant. Puis, un sourire sadique s’afficha sur son visage d’adolescent :


- Oh ouiiii ! J’aime ce plan !
- Dépêche-toi, nous devons avoir leur soutient !
- Très bien. Fit Toa en rangeant le papier dans sa poche.


Ce dernier se dirigea vers la sortie. Hitsuma regarda son confrère s’enfoncer dans l’obscurité. Il se leva pour venir près de Naitora, toujours en extase devant sa création. Le vieillard croisa les bras.


- Tu as conscience des conséquences que cela va créer ?
- Hitsuma, mon vieil ami, il faut faire…
- Des sacrifices, je sais. Mais là ? Kimare ne peut faire cela.
- Non… Kyuubi ne pouvait faire cela, et regarde le résultat. C’est à cause de lui que nous en sommes là.
- J’ai peine à te croire.
- Hitsuma, seras-tu de la partie ? Demanda Naitora.
- Oui, il le sera !


Les deux hommes se retournèrent. Saitora, le créateur de Kimare, se tenait devant eux.


- Mon frère, tu n’es pas à… ?
- Non. La politique, ça me gave.
- Saitora-sama ! S’inclina Hitsuma.
- Prêt à lâcher nos bébés ? Demanda Saitora.


Naitora actionna le gros bouton rouge qui clignotait. Les trois prototypes s’activèrent mécaniquement. Ils marchèrent vers leur créateur puis s’inclinèrent.


- Kimare attend vos ordres, Monseigneur ! Firent les trois voix.
- Avez-vous copié votre base de données personnelle ?
- Oui, Monseigneur !
- Très bien ! Alors mettez-vous en veille jusqu'à nouvel ordre !
- Oui, Monseigneur !


Hitsuma continua de regarder ses créatures artificielles. Il demanda :


- Et comment s’appellent nos nouveaux amis ?
- Pourquoi changer de nom, on garde les mêmes.
- …
- Je te présente Arame Iko (AO), Keitaro Terui (Aka) et Uzumaki Naruto (Kiiro), nouveaux membres de Kimare !

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