Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Troubles.

Naruto a réalisé son rêve. Il enchaîne victoire sur victoire et mène Konoha au sommet. Sa réputation dépasse l'entendement et fait l'admiration de ses mercenaires. Mais la jalousie de certains engendre la haine dans le village, et des troupes se forment en toute discrétion, allant à l'encontre du Rokudaime. Jusqu'au jour où...
Classé: -12I | Spoil | Action/Aventure / Drame | Mots: 7446 | Comments: 15 | Favs: 9
Version imprimable
Aller au
Ikari Kitsune (Féminin), le 24/12/2008
Voili voulou, le 4ème chapitre. ;)

Pour sakura2blond et les quelques autres WoNiens qui me suivent... <3

Bon, juste pour vous prévenir, je serais en pause d'écriture ! :O Je pars dès le 25 décembre, mais je tâcherais d'écrire la suite pendant mon séjour en France ! ;D La suite ne sera donc normalement pas postée avant le 5 janvier... Je suis désolée, mais bon, j'espère ne pas vous perdre d'ici là ! XD

Bonne lecture ! =3




Chapitre 4: Reproche.



Le soleil se leva lentement, éclairant le village caché des Feuilles, asséchant progressivement les eaux qui avaient déferlé le soir de la cérémonie d’au revoir. Quelques oiseaux perchés çà et là dans les arbres entamaient leurs chants mélodieux. A croire que tous les événements passés avaient été lavés en même temps que la terre et les esprits, grâce aux larmes du ciel.

Naruto, dans son bureau, collé à la fenêtre depuis des heures, fixaient le petit groupe d’enfants qui jouaient à se poursuivre. Son regard s’agrippa à son fils, Kurume, et le père ne le quitta plus des yeux. Que deviendra-t-il, sans la douceur de Sakura ? Quelqu’un comme…

Watage entra dans le bureau, Ylenia dans les bras.

- Hokage-sama ?
- …
- Euh… Je… Je vous ai rapporté votre fille pour la journée, comme prévu.
- …
- Je…

Watage hésita, mais préféra se taire. Elle alla déposer la petite, restée muette depuis le drame, dans son lit, la berça un instant puis revint dans le salon. Elle contempla quelques secondes Naruto, en silence, et quitta finalement la demeure temporaire de la famille Uzumaki.

Dehors, Senkô attendait l’héritière des Mimikaki, bras croisés, droite comme un clou sur qui on aurait tapé plusieurs fois, pour s’assurer qu’il ne bouge pas. En voyant sa meilleure amie revenir, elle sourit.

- Tu as pu lui parler ?
- Non, bien sûr que non, souffla Watage, la mine assombrie.
- Il guérira.
- Et Kogito ?
- Quoi donc ? demanda la kunoichi, confuse.

Watage avait le don de rebondir d’un sujet à l’autre sans perdre le fil de ses pensées, à la différence de Senkô qui éprouvait souvent de la peine à suivre.

- Son nouveau rôle lui conviendra ?
- Dis-moi, je trouve que tu t’agites un peu trop pour lui, non ?
- Peut-être, avoua Watage en détournant les yeux.
- Ne me dis pas que tu…
- Sen-san ! la coupa vivement la ninja, rougissante.
- Ca va, ça va… lâcha Senkô en agitant sa main en signe d’abandon et en partant devant.

Elle s’arrêta et fit face à son amie.

- Mais tu sais, il n’y a pas de honte à aim-…
- Tu vas te taire ! hurla-t-elle, hystérique, les poings serrés.

Senkô rit et se pencha légèrement de côté.

- J’adore la tête que tu as, quand tu es énervée, Watage-chan.

La jeune fille détala, rouge de colère et de honte, en criant et en agitant son bâton duveteux, et se mit à poursuivre Senkô comme le chien courrait après le chat pour se venger.

Une belle paire de gamines, profitant de rares moments d’insouciances, diraient les uns.
Deux folles, se contenteraient d’affirmer les autres.

Qu’en sais-je.


{…}


Kakerô entra dans l’appartement de son élève et de son maître à la fois, Kogito. Le loup chercha ce dernier un court instant, se retrouvant bientôt nez à nez face à un étrange spectacle. La pièce principale était devenue un entassement de cartons et d’objets en tout genre.

- Tiens, débarrasse-moi de ça, lança la petite voix de Kogito, derrière la montagne, en envoyant une boîte dans la direction de Kakerô.

Le loup sursauta et dû faire un bond en arrière pour esquiver le carton.

- « Euh… »

Intrigué, le chien plongea son museau dans l’entrebâillement et ouvrit le paquet, tandis que le ninja lâchait sans cesse des jurons, dans son dos. L’animal découvrit à l’intérieur, divers souvenirs d’enfance comme des peluches rapiécées, des jouets ninjas et des pièces de bois.

- « Tu veux vraiment jeter ça ? Tu es sûr que ça ne pourrait pas servir à quelque chose ? » interrogea Kakerô, en refermant la boîte.

Kogito émergea enfin et soupira.

- Bein, je sais pas moi, tu veux t’en faire un collier ? ironisa-t-il, avant de disparaître au milieu du bazar.

Kakerô fronça les sourcils et grogna.

- « Ton humour est comme ton humeur, ces temps-ci. »
- Ah et c’est comment ? Fabuleux ?
- « Non, massacrant. »
- Hun.

Le loup baissa les yeux et soupira.

- « Kogito. »
- …
- « Bon, je suppose que tu ne veux pas m’écouter, mais je te le dis quand même, car je sais que tu entendras ces paroles. » jappa-t-il, en se retournant.

Kakerô avança dans le hall d’entrée et baissa la tête, raflant le sol du bout du museau. Il la releva lentement et plissa les yeux.

- « Vivre près de l’Hokage ne fera pas de toi un bon shinobi. Il n’y a que l’entraînement qui pourra te renforcer… Et -… »
- Si c’est pour me faire la morale que t’es là, c’est même plus la peine de venir, gémit une petite voix derrière l’amas de meubles et de souvenirs.
- « … »
- Je suis sérieux, ajouta-t-il, durement.
- « Je vois. »

Le chien hésita un instant, puis sortit de l’appartement et disparut. Kogito, qui n’avait pas osé affronter le regard de son ami, daigna tourner les yeux. Il fixa silencieusement le hall, là où était resté auparavant le loup.

- Désolé, mais j’ai mes raisons de te faire subir ça. Tu comprendras tôt ou tard pourquoi j’agis comme ça, Kakerô. Et tu verras que je suis aussi capable de prendre des décisions. De prendre les bonnes décisions.

Une petite feuille, soulevée par un faible courant, monta dans les airs et se glissa après plusieurs balancements, devant Kogito. Il la ramassa et la contempla un moment.

- Si tu savais… A quel point je te hais, grande sœur.

Il déchira l’image et la jeta plus loin.

Le visage illuminé et figé du Kogito d’autrefois plana quelques secondes et retomba en frôlant le parquet, tandis qu’à ses côtés, l’expression artificielle et déjà distante de Wasabi dérapait, animée par les coups de vents de la porte principale, encore entrouverte.

Kogito adorait cette photo, avant qu’il ne comprenne les véritables intentions de celle qu’il appelait « neechan »…


{…}


Un homme, accoudé au bord de la fenêtre, semblait égaré, hypnotisé par la noirceur de ses pensées. Ses cheveux ébène retombaient sur son visage, n’obscurcissant son regard hasardeux que d’avantage. Il se décida enfin à bouger, se leva et traversa son petit appartement d’un pas précipité. Il n’avait pas encore eu l’occasion de lui parler seul à seul, et il jugea que l’heure était arrivée. Il saisit une cape noire, qu’il glissa sur ses épaules et sortit.

La lune avait succédé à l’astre du jour depuis quelques heures déjà, et le village complet devait certainement dormir. Il marcha, encore et encore, franchissant tour à tour les ruelles de Konoha, la plaine et une petite forêt.

Il arriva finalement face à elle.

Elle et ses beaux yeux verts, elle et ses magnifiques cheveux roses, elle et son sourire ensoleillé, elle et sa force herculéenne, elle et sa gentillesse sans bornes, elle, son équipière et amie, son amour refoulé, elle, prisonnière dans ce petit cadre de pierre froide.

Sasuke fit un pas en avant et s’effondra, se retrouvant à genoux, le visage à quelques centimètres de la photo posée sur la tombe. Les larmes surgirent sans permission, et le jeune homme serra les poings pour se contenir, mais en vain.

Pour la première fois, l’Uchiwa céda et reconnut le mal qui le rongeait.

Pleurer, est-ce vraiment un signe de faiblesse ?

C’est ce qu’il soutenait depuis toujours. Mais aujourd’hui, invisible aux yeux du monde, il laissa libre cours à sa tristesse.

Il était convaincu qu’ici, on lui ficherait la paix, à tel point qu’il ne le sentit pas s’approcher.

Les doigts de Sasuke glissèrent sur la vitre protégeant l’image de la belle Haruno, insaisissable.

- Sakura… Je suis si désolé… J’aurais dû…

Derrière lui, celui qui l’avait rejoint venait de reculer, dans l’intention de s’enfuir, et avait accidentellement renversé un vase déposé en offrande, sur une stèle voisine. La poterie oscilla et s’écrasa, éclatant en mille morceaux.

Sasuke sursauta et se retourna vivement, assis, dos contre le monument, Sakura contre son cœur, surpris. Penaud, le shinobi en face de lui ne chercha pas à se justifier par un mensonge. Il soupira.

- Je ne voulais pas te déranger, excuse-moi.
- Qu’est-ce que tu es venu faire ici ? répondit l’Uchiwa en déposant le cadre sur la roche, avant de se redresser, trébuchant.
- Je te rappelle que Sakura était ma femme, Sasuke. Je l’aimais plus que tout et…
- Et elle est morte à cause de toi, trancha-t-il durement, en essuyant ses joues.
- Qu’est-ce que tu racontes ? Comme si j’avais souhaité qu’elle me…
- Si tu l’avais protégée, elle serait encore là aujourd’hui, Naruto.
- C’est ce que j’ai fait !
- Menteur.

Sasuke enfila imperceptiblement sa main sous sa cape et activa son Dôjutsu. Naruto comprit où cet accrochage allait les mener, ainsi que le dénouement de cet hasardeux combat, s’il ne l’empêchait pas. Uzumaki plaça ses bras devant lui, anticipant une éventuelle attaque.

- Sasuke, je ne veux pas me battre contre toi ! Il faut que tu comprennes que la mort était son propre choix, que moi-même je ne l’aurais jamais laissé faire si j’en avais eu la possibilité !
- Je ne pourrais jamais te pardonner d’avoir été faible cette nuit-là…
- Tu n’imagines même pas la souffrance que j’endure…
- Comme si tu étais le seul à supporter les absences de Sakura…

Naruto fronça les sourcils.

- Tu veux dire que, toi aussi, tu… ?
- Oui, avoua Sasuke, tremblant, en refermant ses doigts sur le manche de son katana. Depuis le début…
- Alors pourquoi as-tu repoussé ses avances quand nous étions plus jeunes ?
- Je ne voulais pas l’entraîner dans toutes mes histoires avec Itachi, et ensuite avec Taka et Akatsuki. Car… Contrairement à toi, j’ai toujours tout fait pour veiller sur elle !

L’Uchiwa extirpa sa lame de son fourreau et fondit sur Naruto, qui le regarda faire, abasourdi.

« Contrairement à toi, j’ai toujours tout fait pour veiller sur elle… »

Plusieurs perles salées apparurent au coin de ses yeux et roulèrent sur les joues du blond.

« Moi, Sasuke, contrairement à toi, je… »

Le katana transperça le ventre du Rokudaime dans un bruit désagréable, déchirant la chair et faisant couler le sang à flot. Naruto toussa, s’étrangla, mais saisit la lame de Sasuke entre ses doigts, le maintenant près de lui. Son frère le dévisageait, à la fois fier et dégoûté, le visage constellé d’éclaboussures rougeâtres. L’Hokage esquissa un sourire, la mine assombrie et anormalement livide, des traces encore humides le long des joues.

- Moi, Sasuke, contrairement à toi, je ne l’ai jamais abandonnée…
- Qu’est-ce que tu racontes ?
- Je m’en souviens très bien encore…


{Vingt ans auparavant…}

… Naruto et Sakura, revenant de leur mission « Récupération de Sasuke », s’étaient éclipsés un moment dans la soirée, histoire de se balader un peu. Ils s’engagèrent sur une petite passerelle quand Sakura s’arrêta brusquement.

- J’ai peur, Naruto…
- Hein ? Mais de quoi ?

Sakura s’appuya sur la petite barrière du pont, regardant les eaux déferler en dessous. Naruto s’assit et fixa la fleur de cerisier, hébété. L’adolescente baissa la tête.

- Sasuke, il…
- Oh pour ça ! s’écria le blond, tout sourire. Ne t’en fais pas ! Sasuke aligne peut-être connerie sur connerie, mais il n’est pas bête au point de céder son corps à Orochimaru !

Les doigts de Sakura se resserrèrent sur la barre de bois qui craqua faiblement sous sa force. Naruto continua :

- Et puis, il n’est pas n’importe qui ! Je suis sûr qu’Itachi n’a pas une seule chance face à lui ! Il est vraiment très doué, et…
- NON !

Le bois sec se brisa dans le poing de la jeune Haruno, qui sanglotait à présent.

- Non, Naruto ! Je me fiche complètement de Sasuke !
- Mais…
- C’est pour toi que j’ai peur imbécile ! hurla-t-elle, en pleurant d’avantage. Tu agis sans réfléchir, tu provoques sans arrêt des catastrophes, et Sasuke a failli te tuer ! Il est capable de recommencer, et je…

Sakura ne termina pas sa phrase. Naruto l’avait saisie par les épaules et la retourna, pour l’inciter à le regarder de face.

- Tu ne dois pas avoir peur à cause de moi. D’accord ?
- Naruto… Je…
- Je tiens trop à toi, je suis sûr que tu le sais, et…

Les mots se perdirent dans la gorge de Naruto, repoussés par le baiser soudain. Sakura posa ses deux mains sur les joues de l’Uzumaki et l’embrassait tendrement. Les bras de Naruto enlacèrent la jeune fille par la taille, prolongeant cet instant intense, auquel ni l’un ni l’autre n’aurait su donner de définition. Quelques secondes plus tard, Sakura se recula un peu, restant cependant dans les bras de son équipier.

- C’est de Sasuke que j’ai peur, Naruto. Pas de toi.

Naruto sécha les larmes de son amour et sourit chaleureusement. Elle lui rendit.

- Je t’aime, Naruto…
- Moi aussi, Sakura.



{Fin du passé.}

Naruto cracha, faisant monter des larmes aux coins de ses yeux océans.

- Elle te craignait, elle t’en voulait ! poursuit-il, le souffle court. Je ne compte plus le nombre de fois où elle pleurait pour toi…
- Tais-toi ! rugit Sasuke, en tirant sur l’arme, figée au travers du corps de Naruto.
- Elle te détestait presque autant que toi tu haïssais ton frère ! Elle t’exécrait, Sasuke !!
- FERME-LA !!

D’un geste sec et vif, sans égal, il retira son katana et s’enfuit, coupant par la forêt. Naruto tomba à plat ventre, tendus et le visage déformé par la douleur.

« Dis-moi, Sakura… Est-ce que… Tu m’aimes encore ? »

Quelqu’un arriva, devant Naruto. Mais le Rokudaime n’entendait déjà plus la voix qui appelait au secours, et ses pensées s’embrouillèrent.

« Sasuke… Sakura… »

La personne qui était là le souleva.

« Je ne suis pas digne d’avoir été votre ami… »

On l’entraînait quelque part. Naruto sourit, et ses yeux se fermèrent lentement.

« Sakura… Attends-moi… »

Plus rien.

Un vide.

Du noir.

Le néant… ?

{…}



A suivre.



A tous ceux qui pensent que Naruto s'est fait avoir une deuxième fois facilement... xD

Attention ! >.<" XD

A bientôt !




Chapitres: 1 2 3 [ 4 ] Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: