Fiction: Troubles.

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La nuit tomba lentement sur le village caché des Feuilles. Une silhouette bien connue maintenant, avait regagné sa place : les portes du village caché de Konoha. Assis sur leur sommet, Kogito fixait l’astre du jour, disparaissant derrière les montagnes Hokage. Il balança sa jambe distraitement, et replongea dans sa lecture.

- « Tu ne m’as jamais dit de quoi parlait tes livres », lui fit remarquer son compagnon, allongé près de lui.
- Tu ne m’as jamais posé la question non plus, rétorqua le jeune homme, en ajustant le masque qui couvrait toute la partie basse de son visage.
- « C’est vrai. »

L’animal se redressa sur son postérieur et scruta l’horizon. Kogito fit mine un instant de ne pas voir le comportement de son ami, puis tourna la tête et soupira.

- Qu’y a-t-il, Kakerô ?
- « Juste un mauvais pressentiment. »
- Tu vois le mal où il n’y est pas. Konoha est au summum de sa gloire, des millions de shinobis désertent leurs villages pour tenter de rentrer dans le camp du Feu. Que veux-tu qu’il puisse nous arriver ?
- « Justement. Je ne sais pas. »
- Tu t’inquiètes pour rien. Fais-moi confiance pour une fois.
- « Je t’ai toujours fait confiance, Kogito. »
- Ca c’est ce que tu dis. Pas ce que je vois.

Le loup grogna, montrant ses dents à son maître. Puis, comme abandonnant le défi, il bondit dans le vide et retomba sur ses pattes, en bas des portes. L’animal détala à une vitesse fulgurante, qu’aucune autre créature n’aurait su égaler. Kogito rangea son livre dans sa besace et croisa les bras autour de ses genoux, se repliant sur lui-même.

- Wasabi-neechan…

Il ferma les yeux et sombra dans le sommeil, comme si c’était tout ce que demandait son corps fin et épuisé.

{…}

Pendant ce temps, dans son bureau, Uzumaki, plume à la main, inscrivait les derniers changements à apporter à l’organisation du futur examen Chuunin, prévu pour le mois suivant. Mais sa concentration voguait un peu çà et là et l’empêchait de travailler correctement.

- Naruto !
- Oui ? répondit-il, fatigué.
- Viens m’aider à coucher les petits, s’il te plaît.

Autant dire que le jeune homme avait été d’abord extrêmement content d’entendre la douce voix de sa femme, mais une fois la demande formulée, toute sa motivation s’effondra. Coucher les petits. Comme si le Rokudaime n’avait que ça à faire.

- C’est bon, j’arrive.
- Je t’aurais pas laissé le choix de toute façon, gronda la kunoichi.

Naruto entra dans la chambre de ses deux enfants, Ylenia et Kurume, des faux jumeaux de tout juste dix ans, et enlaça son amour.

- Je m’en étais douté, Sakura.

Naruto regarda ses enfants durement. Il savait pertinemment que la trop grande gentillesse de Sakura avait frappé, et les deux jeunots n’avaient plus aucune envie de se coucher maintenant.

Sakura décida de le laisser faire et sortit de la pièce. Elle traversa le couloir pour se rendre au salon, et une fois arrivée, commença à ranger quelques affaires qui traînaient. Il ne fallut pas longtemps à Naruto pour convaincre son fils et sa fille de dormir, et il rejoignit sa belle.

- Tu as encore du travail, je présume, demanda Sakura d’un ton à la fois accusateur et déçu, en s’allongeant sur le seul canapé de la demeure.
- Désolé.

Naruto s’accroupit devant la jeune femme aux cheveux roses et dévisagea ses yeux vert émeraude. Il caressa sa joue tendrement et lui sourit.

- Mais j’ai bientôt fini, pour ce soir.
- Tant mieux, lui répondit-elle doucement.

Le Rokudaime se releva et retourna à la pile de dossiers immense qui se dressait sur son bureau. Il en prit un, l’ouvrit, le signa, le referma et continua comme ça pour les prochains, sans broncher.

{…}

- Vous êtes prêts ?
- Oui, Wasabi-san.
- Je suis toujours partant, quand le massacre est à la clé.
- Calme-toi, Teru.

Le jeune homme grimaça et croisa les bras. Les yeux perçants et ovales de Nayami se posèrent sur le kanji représentant le feu, la faisant ricaner.

- On va devoir agir secrètement, les amis.

Nayami cessa de rire et fixa Wasabi, renfrognée.

- Quoi ? Mais pourquoi ? Tu ne veux pas que l’équipe Korosu se fasse connaître ? Nous sommes quand même les éléments qui libèreront les hommes de cet imbécile d’Hokage ! Non ?
- Oui, je suis du même avis que Nayami, appuya Teru.

Wasabi semblait réfléchir. Elle observa le Rokudaime à sa tâche, de dos.

- Après tout, faîtes comme bon vous semble, tant que cet idiot crève cette nuit.
- Super ! hurla le shinobi sous sa capuche. C’est parti alors ?
- … Ouais.

Dans un cri de guerre, Teru disparut de la colline, sans laisser de traces. Nayami l’imita, abandonnant leur chef de troupe. Wasabi resta immobile, remuant le plan dans ses pensées. Korosu allait gagner la confiance de beaucoup, en accomplissant ce qu’aucun n’avait osé faire jusqu’à aujourd’hui.

- Naruto Uzumaki, ton rêve sans borne s’achève ici. Nous veillerons sur Konoha à notre manière, n’aie crainte, marmonna-t-elle.

Au même moment, une explosion retentit devant elle, à l’intérieur même de la maison de l’Hokage. Elle le vit s’agiter, par la fenêtre, une expression de peur sur le visage, les traits déformés par l’incompréhension.

- C’est parti.

Wasabi s’évapora à son tour dans un nuage de fumée blanche. Naruto fit un bond en arrière, un kunaï en main, prêt à parer toute attaque.

- Sakura !

Il entendit la jeune femme tousser, signe qu’elle n’avait pas été trop touchée par la déflagration. Naruto lia ses mains et plusieurs clones prirent forme à ses côtés.

- Le spécialiste aux clones, hein ? C’est bien ça, Nayami ?
- Oui.

La fumée épaisse se dissipa et Naruto découvrit ses agresseurs : une jeune femme coiffée étrangement, ses mèches retenues par de simples barrettes dans ses cheveux, vêtue tout aussi bizarrement, et un adolescent portant une sorte de ciré sur la tête. La première, une kunoichi dans un corps frêle et pas vraiment taillé pour le combat, selon le Rokudaime. Son équipier, par contre, avait un air psychopathe de par son sourire, et tenait dans ses mains de petites poupées.

- Que voulez-vous ? demanda Naruto, méfiant.
- Il est marrant, lui, pouffa Teru. Un Hokage, sérieux ? Vraiment, Konoha est devenu bien insouciant sous ton commandement.

Sakura fonça sur le shinobi et le frappa violement de son poing chargé de chakra, l’expulsant à l’autre bout de la salle. Nayami frissonna.

- Teru !
- T’occupes pas de moi, baka, tue-le ! hurla-t-il, en essayant vainement de se remettre debout.

Mais la jeune Uzumaki ne l’entendait pas de cette oreille et chargea à nouveau, envoyant Teru à travers le mur. Nayami chassa de son esprit Teru et Sakura, et jeta un coup d’œil à l’Hokage. Ce dernier, devenue une armée de dix à lui-même, tenait en main une sphère bleue gigantesque, qui tournoyait rapidement dans sa paume. Sans attendre, il courut vers Nayami, prêt à en finir avec cette impertinente. La jeune fille exécuta des signes à toute vitesse et plaça ses deux bras tendus vers l’avant.

- Katon : Shouheki honoo !

Le Rasengan de Naruto s’écrasa contre la barrière enflammée qui se dressa brutalement devant lui. Le chakra de vent du Rokudaime intensifia le jutsu de feu et provoqua une nouvelle détonation, plus violente cette fois.

Kakerô, non loin du brasier, sursauta. Son instinct à vif le poussa à partir directement vers la demeure Uzumaki. Il ne s’était pas trompé tout à l’heure, et cette impression désagréable qui le tiraillait s’intensifia. Le loup arriva en quelques secondes sur les lieux, et se retrouva nez à nez à Kogito, visiblement alerté lui aussi. Ils n’étaient pas seuls en fait : plusieurs villageois observaient la scène, impuissants.

- Où sont les autres shinobis ? s’étonna Kogito, paniqué.
- « Ils avaient sûrement tout planifié et ont dû faire taire la majorité de nos troupes. »
- Même Watage et Senkô…
- « Ce n’est pas le moment, Kogito. » lui rappela le canidé. « Je vais chercher du renfort, trouver nos mercenaires, pendant que toi, tu protègeras le roi. »
- Haï !

Le chien disparut et Kogito bondit dans la ruine carbonisée, le cœur serré.

Naruto roula sur le ventre et se mit à quatre pattes, le souffle court. Il porta un pan de sa cape à son visage pour éviter d’inhaler les gaz nocifs qui flottaient à présent dans l’air. Kogito avança aveuglément en esquivant les décombres, jusqu’à ce qu’il aperçoive Naruto, suffocant. Il accourut et se jeta à ses côtés, ne mesurant plus ses actes.

- Naruto-sama ! Vous allez bien ?
- Sors. C’est mon combat, trancha-t-il, sèchement.
- Mais…
- Kogito, c’est un ordre ! Va-t-en ! Vite !

Une ombre surgit soudainement et fondit droit sur Naruto et Kogito. La surprise fut trop grande, l’attaque inévitable. Kogito, figé par la crainte, regarda la lame noire et horrifiante transpercer le poitrail du « roi ». Un cri de détresse raisonna dans la tête de l’adolescent qui perdit toute notion de temps et d’espace. Il se releva, titubant, les yeux larmoyants, et s’en prit au détenteur de l’épée, qui s’évapora au contact du poignard que Kogito tenait fermement entre ses doigts.

Incompréhension.

Derrière lui, le corps de Naruto Uzumaki s’affaissa, enfonçant le fer plus profondément dans sa chair. Kogito vacilla.

- Je l’ai eu, Nayami, je l’ai eu ! ricana une petite voix aigue provenant de la forme vaporeuse que Kogito n’avait pu toucher. Je l’ai eu !
- Teru ! rugit son équipière, toujours à terre. Esquive !

Mais trop tard.

Naruto, enveloppé d’un manteau de chakra rouge, s’apprêta à faire exploser un Rasengan surpuissant sur le ninja.

Mais quelque chose l’en empêcha.

Quoi ?

- Naruto-sama ! Non !

Au même moment, Sakura arriva…

- Naruto !!
- Naruto-sama !

Elle hurla. Naruto ne comprit pas pourquoi. Il baissa la tête et écarquilla les yeux.

- Bien joué, Wasabi-sama ! s’exclama Nayami, en se redressant.
- Tu en as mis du temps !

Teru explosa de rire. Naruto tomba à genoux, tout en se voyant se vider de son sang. Il tourna la tête vers la démone qui lui avait faite cette blessure atroce.

Une kunoichi de Konoha. De Konoha.

- Quand… Comment as-tu… ? bafouilla-t-il.
- Fûton : Katana no seishuku, l’épée silencieuse. Personne n’a jamais survécu à ma technique. Et ce n’est pas ton Bijuu qui fera la différence, gronda-t-elle en enfonçant une seconde lame au travers de la gorge du Rokudaime, sans pitié, avant de faire un bond en arrière.

Sakura se jeta vers son amour de toujours, en larmes. Wasabi se tourna vers ses équipiers.

- On s’en va.

Et tous trois disparurent comme ils étaient venus. Sakura enlaça Naruto et le serra de toutes ses forces.

- Je t’en prie, ne me laisse pas… Naruto…
- Sakura…

La jeune femme comprit que ses soins continus ne le sauveraient pas. La vie de son époux lui glissait entre les doigts, comme un mince filet d’eau.

- Je suis là, Naruto… Ne t’inquiète pas…
- Konoha, les enfants… C’est à toi de…
- Tais-toi, je t’en prie…

Son étreinte se resserra. Kogito aperçut deux petites silhouettes derrière une porte encore intacte et devina qui elles étaient. Le shinobi se lança sur les deux petits, pour les empêcher de s’approcher, de voir leur père mourant, leur mère dans cet état. Les deux enfants se mirent à hurler, à se débattre, dans les bras de Kogito, désemparé.

Kakerô arriva enfin. Trop tard.

Kyûbi regarda les barreaux de sa cage se perdre dans le néant, l’aspirant.

- « Je n’arrive pas à croire, que tu te sois fait avoir si facilement… »

Kyûbi pour une fois, décida de respecter sa défaite, et ferma les yeux.

- « Comme un long sommeil… Naruto Uzumaki. »


Rokudaime Hokage venait de mourir, sous les yeux de ses jeunes, de son village, dans les bras de sa femme.

…

A suivre.




Vous voulez savoir ce qui va se passer maintenant ? XD

Bein vous le saurez bientôt, normalement... <3

Pitit sondage déjà : j'aimerais bien mettre un couple ou deux dans ma fic, mais je voulais savoir vos envies... XD

A bientôt !

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